BFMTV propose ce mardi une émission spéciale “Terrorisme: la France sous la menace”, après l’attentat qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin samedi soir à Paris.
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00:00 D'abord, il y a 1 300 fichiers S qui sont d'extrême droite, d'ultra droite.
00:03 Cela, vous dites, on n'y touche pas, ça ne sert à rien ?
00:05 Vous dites au service de renseignement, ne perdez pas de temps,
00:07 il n'y a pas de danger de ce côté-là ?
00:11 Pardon, monsieur, mais moi, ce que j'ai envie de vous dire,
00:13 c'est que les Français, quand ils se baladent dans la rue,
00:15 n'ont pas peur d'une agression, d'un viol, d'un meutre
00:17 ou d'un égorgement de l'extrême droite.
00:18 Et à juste titre, parce que la réalité aujourd'hui,
00:21 c'est que la menace d'extrême droite en France, elle n'existe pas,
00:24 ou en tout cas, elle est absolument dérisoire.
00:26 Ça n'est pas une menace pour la sûreté nationale.
00:29 Il n'y a pas de cinquième colonne d'extrême droite manipulée
00:33 ou d'ultra droite manipulée par l'étranger aujourd'hui,
00:36 qui menace, une fois de plus, l'intégrité du territoire français.
00:39 Donc, essayer de faire un parallèle entre ces deux événements
00:43 me semble plus relever de la dispersion et de la diversion
00:47 que de l'honnêteté politique.
00:49 Et moi, en tant que responsable politique,
00:50 je dois d'abord me concentrer évidemment sur ce qui,
00:53 aujourd'hui et encore avant-hier,
00:55 menace la sécurité des Français.
00:56 Et aujourd'hui, pardon, oui, je suis désolée de le dire crûment,
00:59 pour moi, l'ultra droite n'est pas un sujet de menace
01:01 pour les Français dans leur quotidien.
01:03 Ce n'est pas vrai de dire ça factuellement,
01:04 statistiquement, ce n'est pas vrai.
01:06 – Attendez, Guillaume Fard, il n'y a pas de menace de l'ultra droite,
01:09 de l'extrême droite, de ces mouvements-là ?
01:10 – Si, il y a évidemment une menace.
01:12 Il y a un projet d'attentat tous les six mois,
01:15 déjoué en moyenne par la direction générale de la sécurité intérieure.
01:18 Il y a des gens qui ont pu tuer Frédéric Limolle
01:21 dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020 à Saint-Jus.
01:24 Il tue trois gendarmes, donc ce n'est quand même pas négligeable.
01:26 Il y a eu des tirs par balle sur la mosquée de Bayonne en 2019.
01:30 Il y a un homme qui est mort, Clément Méric,
01:31 accessoirement, n'insultons pas sa mémoire.
01:34 Il y a le cas de ce rugbyman argentin également.
01:37 Donc il y a des cas.
01:39 – Mais monsieur, vous donnez des exemples
01:42 qui ne se passent absolument pas dans le cadre de motivations politiques
01:45 ou d'événements politiques, vous n'êtes pas honnête intellectuellement.
01:48 Il y a aussi peut-être, vous savez, dans notre pays,
01:50 par exemple, je ne sais pas moi, des pédophiles qui sont socialistes
01:56 et vous n'allez pas lier le fait qu'ils soient pédophiles et socialistes,
01:59 donc en fait, remettez les choses dans leur contexte.
02:01 – Je ne vois pas trop le rapport, en revanche, le 23 décembre 2022,
02:05 il y a un homme qui a tiré sur des cures de rue.
02:07 – Attendez, attendez, Mariam Arachal,
02:09 s'il vous plaît, Guillaume Fard a une remarque à en faire.
02:12 – Non mais moi, je veux bien vous parler de l'ultra-noise.
02:15 – Il y a une discussion, s'il n'y a pas de discussion, ça ne sert à rien.
02:18 – Vous me demandiez, rue d'Anguin, le 23 décembre dernier,
02:20 vous avez un homme qui a tiré sur des gens d'origine kurde
02:23 parce qu'il était animé d'intentions xénophobes
02:25 et qui a déclaré aux enquêteurs que, préalablement, après s'être ravisé,
02:29 il voulait aller à Saint-Denis pour tirer sur des migrants.
02:31 Donc c'est quand même que quand on est animé de pulsions xénophobes,
02:34 on peut tuer.
02:35 – On n'est pas face à des groupuscules,
02:38 on n'est pas face à des organisations structurées d'ultra-droite politique
02:42 qui agissent de manière concertée pour faire des attentats
02:45 ou qui répondent à une allégeance d'un pays extérieur.
02:47 Vous voyez bien que ça n'est pas comparable.
02:49 Le fait qu'il puisse y avoir des individus ou des criminels dans notre pays,
02:53 bien sûr ça existe, mais expliquer qu'aujourd'hui il y a une menace organisée,
02:56 une cinquième colonne qui serait équivalente aujourd'hui aux islamistes,
02:59 qui pourraient prêter allégeance à l'étranger,
03:02 qui seraient même financées éventuellement en partie pour l'étranger,
03:05 pardonnez-moi de vous dire que c'est un mensonge.
03:07 Voilà, il n'y a pas de menace équivalente.
03:10 Et moi je suis… Ah non, on ne sera pas d'accord, je suis désolée.
03:13 Je pense que les Français, si vous leur posez la question,
03:15 Excusez-moi, vous ne diront pas quand ils sortent dans la rue qu'ils ont peur de l'ultra-droite.