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BFMTV propose ce mardi une émission spéciale “Terrorisme: la France sous la menace”, après l’attentat qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin samedi soir à Paris. 

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Transcription
00:00 Vous avez dû entendre les propos de Marion Maréchal
00:02 il y a quelques minutes sur notre antenne,
00:04 qui propose, elle, l'arrestation préventive de tous les fichés S.
00:08 Non mais ça a été démontré il y a un instant,
00:10 ça n'est pas possible pour mille raisons.
00:11 D'abord, à travers la nature même des fichés S
00:15 qui sont des éléments de renseignement pour les forces de l'ordre.
00:21 Donc ça n'est pas possible.
00:22 Mais moi j'essaie de me placer dans ce moment-là,
00:25 toujours dans la tête, dans l'esprit des Français.
00:29 Parce que ces propositions-là elles raisonnent.
00:30 Elles raisonnent. Il y a une volonté d'être protégé.
00:32 Ce que je veux dire d'abord, c'est que nous faisons face depuis des années,
00:37 aujourd'hui et demain sans doute davantage,
00:41 à une masse de terroristes potentiels, de djihadistes, d'islamistes
00:49 et le nombre est évidemment massif, important, particulièrement inquiétant.
00:56 C'est pour ça que je me concentre sur ces islamistes.
01:00 C'est un mouvement mondial, ce sont des organisations, une idéologie
01:05 qui s'attaquent d'abord, pas seulement bien sûr, à l'Europe
01:09 parce qu'elles considèrent que nos pays européens sont faibles
01:12 sur le plan démocratique parce qu'il y a un état de droit
01:15 et parce qu'il y a des communautés, on va les appeler ainsi,
01:18 musulmanes issues de l'immigration.
01:21 Et c'est donc là, c'est sur ces pays-là que l'islamisme veut agir.
01:27 Donc c'est nous, vous dites qu'il faut faire plus,
01:29 mais il faut faire quoi aujourd'hui ?
01:30 Qu'est-ce qu'on peut faire de plus pour nous protéger mieux ?
01:33 D'abord parce qu'il y a une demande d'ordre,
01:34 il y a une demande de protection et de mise à l'écart de nos compatriotes
01:39 qu'il faut entendre.
01:40 Bien sûr, beaucoup n'a pas été fait et le ministre de l'Intérieur a raison
01:45 de rappeler qu'on a évité beaucoup d'attentats.
01:48 La législation a évolué depuis 2012.
01:52 J'étais ministre de l'Intérieur et j'ai fait voter une loi antiterroriste
01:57 qui tenait compte des leçons que l'on avait tirées après les attentats
02:02 en mars 2012 de Toulouse et de Montauban
02:05 et parce qu'il y avait déjà eu des départs à l'été 2012,
02:09 une trentaine, vers la Syrie et l'Irak, vers le Levant.
02:13 Donc on a fait évoluer la loi.
02:14 Mais ce n'est pas suffisant.
02:15 Ça n'est pas... Il faut tirer à chaque fois les leçons.
02:18 Donc moi, je ne suis pas contre le fait qu'on fasse évoluer la loi.
02:22 Dans un État de droit, on peut faire évoluer la loi,
02:24 on peut faire évoluer la Constitution.
02:27 Je pense qu'il faut examiner, je sais que c'est difficile,
02:30 la proposition de Rachida Dati qui consiste à dire
02:33 qu'il faut judiciariser la fiche S pour islamisme.
02:37 Alors, bien évidemment, ce ne sera pas uniquement à travers la fiche S,
02:40 mais ce sera à travers...
02:41 - Il faut expliquer ce que ça veut dire à nos téléspectateurs,
02:43 judiciariser une fiche S.
02:44 - Ça veut dire, puisqu'on ne peut pas enfermer les gens
02:47 qui ont soi-disant une fiche S,
02:48 lettres de cachet que l'on pouvait aborder il y a un instant
02:52 avant que les téléspectateurs nous découvrent.
02:55 - C'était pendant la fête.
02:56 - Voilà. Donc ça, ce n'est pas possible.
02:59 Mais les profils dangereux, je sais que c'est difficile
03:03 et qu'il y a des arguments qui peuvent être opposés.
03:05 Il y a toute une série de profils.
03:07 Nous le voyons bien avec celui qui a commis l'attentat.
03:11 Toutes les informations qui sont révélées,
03:13 soit par le procureur, soit par la presse,
03:15 montrent qu'il était en contact avec tous ceux ou toutes celles
03:19 qui ont participé à des opérations terroristes
03:22 au cours de ces dernières années,
03:24 que même s'il était suivi pour soins psychiatriques,
03:30 il avait aussi...
03:31 Il a une détermination qu'il montre aux enquêteurs,
03:35 à ceux qui sont aujourd'hui en train de l'interroger,
03:38 une détermination et il assume là une forme de cohérence,
03:43 si on peut dire les choses ainsi.
03:44 Donc est-ce qu'on peut, sur ces profils-là,
03:47 qui ont déjà été condamnés, qui représentent un véritable danger,
03:50 est-ce qu'on peut aller plus loin ?
03:52 On l'accroche sur quoi ?
03:53 Judiciariser, ça veut dire qu'il faut qu'on trouve dans son parcours
03:55 quelque chose qui soit délictuel ?
03:56 On connaît les limites.
03:57 Sur quoi on l'accroche, Manuel Valls ?
03:59 Judiciariser, cela veut dire que ça se fait sous l'autorité du juge.
04:03 Et que c'est lui qui prend...
04:04 Mais à partir de quoi ?

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