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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il reçoit Thierry Coste, conseiller à la fédération nationale des chasseurs et initiateur de la liste « Alliance Rurale ».

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Transcription
00:00 - Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:06 - Pascal Praud et vous, la suite sur Europain avec vos réactions et témoignages au 01.80.30.21.
00:11 - La Fédération Nationale des Chasseurs se lance dans les élections européennes avec sa liste Alliance Rurale.
00:16 Son patron, Willy Schrade, prône une ruralité heureuse qui, je cite, lui demande simplement qu'on lui foute la paix, la chasse, la pêche, nos traditions dans une liste.
00:26 Est-ce que ça vous tente ? Est-ce le meilleur moyen de remettre, selon vous, l'église au milieu du village ?
00:31 Est-ce que cette liste peut faire du mal à des partis comme le Rassemblement National ?
00:34 Ça paraît-il l'objet ?
00:36 Et Thierry Coste, qui est conseiller national de la Fédération Nationale des Chasseurs,
00:41 initiateur de la liste, nous dira si c'est effectivement cela l'objectif et si Emmanuel Macron, en clair, vous a demandé de venir chasser sur les terres du Rassemblement National.
00:54 - Je parlerai franchement, Pascal.
00:55 - Oui, je l'espère. Mais écoutons tout d'abord M. Schrade, patron de la Fédération Nationale des Chasseurs.
01:01 Il était invité d'Europe 1. Bonjour ce matin avec Alexandre Lemaire.
01:07 - Cette France des sourires, cette France du bonheur, cette France rurale, lui il va à la pêche, il va ramasser ses champignons,
01:14 lui il déguste un bon vin, il reçoit ses amis, il mange une cotalos sur son barbecue, il boit l'apéro, quelques cochonails.
01:19 Tout ça aujourd'hui est plus ou moins attaqué chaque jour qui passe.
01:23 L'Europe en a une part de responsabilité, la France aussi en a une part de responsabilité.
01:28 Et c'est cette vie quotidienne des Français aujourd'hui.
01:31 - Je suis d'accord avec ce que dit M. Schrade.
01:34 Bien sûr, chacun constate que ce modèle français est attaqué, tout azimut et parfois caricaturé.
01:41 Mais au-delà de ça, parce qu'on ne se présente pas pour manger une côte de bœuf, ça n'a pas de sens M. Kost,
01:47 au-delà de ça, il y a un intérêt politique, il ne faut pas nous prendre pour...
01:51 - Pour des pigeons.
01:52 - Oui, pour des lapins de trois semaines.
01:54 Alors est-il exact que vous ayez une proximité avec le président de la République,
01:59 et que pour faire baisser le score du Rassemblement National, qu'on imagine très haut,
02:06 et bien cette liste va venir chasser précisément sur les terres, puisque c'est sur des terres conservatrices.
02:13 - Alors, je vais répondre déjà par une petite correction,
02:17 ce n'est pas la Fédération Nationale qui part en campagne, c'est Willy Schrand,
02:21 en tant que personne, même si on le cite comme président, parce qu'on n'a pas le droit,
02:25 une organisation n'a pas le droit de participer à une campagne électorale, que les choses soient claires.
02:30 Non mais c'est important, parce que c'est un sujet...
02:32 Le deuxième sujet, c'est effectivement, il y a une version loisir-vie quotidienne qui est décrite par Willy Schrand,
02:40 il y a aussi une version économie rurale, la réalité c'est 22 millions de personnes,
02:44 et des gens qui n'arrivent pas à boucler nécessairement la fin du mois.
02:46 - Ce n'est pas ma question, c'est ce qu'Emmanuel Macron vous a demandé.
02:50 - C'est que cette colère-là, ou cette envie d'avoir la paix,
02:54 elle va, si on constitue une liste, comme il y en a eu une il y a 20 ans,
02:58 elle va prendre chez tout le monde.
03:00 Moi j'adore le discours en disant...
03:02 - Non, elle ne prendra pas chez les écolos.
03:04 - Non mais...
03:04 - Non, ce que vous dites, non, elle ne prendra pas chez les écolos.
03:07 - Ah non, elle ne prendra pas à la France Insoumise et aux écolos, elle prendra à gauche.
03:12 Beaucoup, je vous rappelle quand même que dans tout le Sud-Ouest,
03:14 il y a énormément de gens dans le Sud-Est...
03:16 - Elle prendra chez les conservateurs, et les conservateurs vous les retrouvez.
03:20 - Plutôt au Rassemblement National aujourd'hui, sans doute.
03:23 - Objectivement, je pense qu'en prenant chez tous les conservateurs,
03:26 et chez tous ceux qui aiment la campagne, honnêtement,
03:30 on ratisse très large chez ceux qui ne votent pas, comme chez les autres.
03:33 Bien évidemment, dans les régions...
03:34 - Bon, est-ce qu'Emmanuel Macron vous a demandé ce qu'il regarde, cette liste avec bienveillance ?
03:39 - La réponse est non, mais je...
03:40 - Est-ce que vous avez des contacts avec Emmanuel Macron ?
03:42 - Oui, mais je l'ai déjà expliqué tout bêtement...
03:44 - Vous n'allez pas dire le contraire de toute façon.
03:45 - Non mais à la fin du mois de mars, après l'élection à Hollande,
03:49 où un parti rural a battu la liste du Premier ministre,
03:53 c'est à ce moment-là qu'avec Woody Schramm, on s'est dit "Waouh !"
03:56 Il y avait déjà eu la manif de Montpellier...
03:57 - Le programme, il est fait ? Qu'est-ce qu'il y a dans ce programme ?
04:00 - Oui, oui, le programme...
04:01 - C'est quoi le programme ? C'est de manger des côtes de bœuf ?
04:03 - Non, c'est surtout, je pense, de diminuer les normes dans le monde rural.
04:08 On traite le monde rural comme s'il n'y avait que des multinationales, des PMI-PME.
04:13 - Par exemple ?
04:13 - Ah, par exemple, je vous donne les passoires thermiques.
04:16 Alors l'Europe a imposé l'interdiction de location pour les passoires thermiques.
04:20 La France, très bonne, veut appliquer.
04:22 Dans les autres pays, on applique très peu.
04:24 Nous, ça fait quoi ?
04:25 Ça veut dire que depuis le 1er janvier, il y a 100 000 logements
04:28 qui sont vides dans les montagnes,
04:31 100 000 logements qui ne sont pas tenus par des grands groupes immobiliers,
04:34 mais par des petits propriétaires qui ne peuvent plus louer.
04:36 Et pendant ce temps-là, les salariés qui vont venir,
04:39 les saisonniers qui vont venir travailler dans 15 jours ou 3 semaines,
04:42 ils vont faire 50 bornes ou dormir dans leur voiture sous le parking.
04:45 Ça, c'est la vie quotidienne de l'économie rurale.
04:49 On maltraite ça au niveau européen comme au niveau national.
04:51 Mais je continue, je peux répondre un peu plus précisément sur Macron.
04:55 - On revient, mais sur l'exemple que vous donnez,
04:57 ce que vous oubliez de dire, et vous avez parfaitement raison d'ailleurs,
04:59 c'est un excellent exemple,
05:01 c'est que les gens ne peuvent pas faire les frais
05:06 pour que ces appartements ou ces maisons ne soient plus des passoires thermiques.
05:11 C'est pour ça qu'ils ne peuvent plus, bien sûr.
05:13 Et je suis parfaitement d'accord avec vous,
05:15 il y a un problème de pouvoir d'achat,
05:17 que c'est des lois qui sont exigées ou demandées par le mouvement écologiste,
05:21 mais qui sont quasiment inapplicables,
05:23 parce que les gens n'ont pas les moyens de mettre aux normes
05:26 les appartements ou les maisons en termes de financiers,
05:28 parce qu'à chaque fois, c'est 20 000, 30 000 euros de rénovation,
05:32 et c'est beaucoup d'argent.
05:33 - Mais c'est leur pouvoir d'achat qu'ils ont.
05:34 - Mais vous avez parfaitement raison.
05:35 - C'est la mort pour ces gens-là.
05:36 - J'entends ce que vous dites.
05:37 - Mais dans les montagnes, c'est applicable depuis cette année.
05:40 - Mais pas que dans les montagnes, d'ailleurs en ville aussi.
05:42 - Oui, mais sauf qu'à la montagne, effectivement, tout est passoire thermique,
05:45 parce que ça a été construit dans les années 70.
05:48 C'est ça la réalité.
05:49 Et les petits propriétaires se sont dit,
05:51 j'achète, j'ai un ou deux appartements, ça va être mon pécule.
05:54 - Willy Schran, qui est donc le patron de la Fédération Nationale des Chasseurs,
05:58 imagine, cette liste d'ailleurs s'est faite ?
06:00 - Oui, on a présenté les dix premiers de la liste.
06:02 - D'accord. Vous serez sur la liste, vous direz ?
06:04 - Non, non, moi je ne suis pas sur la liste.
06:05 - Vous êtes un lobbyiste.
06:06 - Moi, je pousse, j'ai poussé cette liste parce que je trouve bien,
06:09 mais je suis un grand défenseur du monde rural, on en parlera un peu plus tard.
06:13 Vous verrez pourquoi.
06:13 - Eh bien, vous allez poser des questions, et notamment, vous allez être à Camemondine.
06:16 Je pense qu'il y a envie de croiser le fer avec vous.
06:20 C'est bien cela ?
06:21 - Exactement, oui, tout à fait.
06:22 - Monsieur Guedec, vous êtes venu dans le studio, là.
06:24 - Ah bien bien sûr, à côté de vous, oui, ça me fait plaisir de vous voir de si près.
06:27 - Ça me fait plaisir, effectivement, de voir cette collection de soupules.
06:31 - Des frères Jacques !
06:32 Il y a une couleur par jour.
06:33 - Il y a une couleur par jour.
06:35 Vous vous souvenez des frères Jacques ?
06:36 - Oui.
06:36 - Bon, les frères Jacques avaient des soupules de toutes les couleurs.
06:38 - Oui, j'en souvais.
06:39 - Mais j'ai regardé, ils étaient en collants aussi, non ?
06:41 - Ils étaient en collants.
06:42 - Ah ben voilà, on n'a pas vu ça.
06:44 - Évidemment, les frères Jacques, c'est très générationnel.
06:47 Il n'y a plus que moi qui parle des frères Jacques.
06:49 - C'est un peu vrai.
06:50 Moi, je peux en parler aussi.
06:51 - Moi, j'avais vu les frères Jacques sur scène.
06:54 - Oh là !
06:54 - Ah oui, je les avais vus à Nantes, à la Maison de la Culture à Nantes.
06:57 - Quand je parle de François Mitterrand, j'ai l'impression d'être jeune, finalement.
07:00 - Oui, près du marché.
07:01 Il y avait un marché de talons, sac, à Nantes.
07:03 Et il y avait une maison de la culture, je ne sais pas si elle existe toujours.
07:06 Et on avait vu les frères Jacques.
07:07 - Mais en représentation.
07:09 - Non, ils n'étaient pas dans la rue, ils n'étaient pas au marché.
07:13 En présentation, évidemment.
07:14 Mais pour tout dire, je sais, mes grands-parents nous m'avaient remis.
07:17 Ça ne m'avait pas bouleversé, évidemment, parce que j'avais 15-16 ans.
07:20 Les frères Jacques, c'est un peu barbant.
07:21 Pourquoi pas les compagnons de la chanson, que je n'ai pas vus sur scène.
07:24 - Je suis un peu votre Madeleine de Proust, du coup.
07:26 - On peut dire cela.
07:28 - Mais d'habitude, il passe la confiture, ça dégoule, ça boule, ça boule sur les mains.
07:39 - Et ça, vous l'avez dit au vrai.
07:40 - Oui, parce qu'en fait, il mimait les chansons, les frères Jacques.
07:44 Vous n'avez jamais vu ce qu'ils faisaient, les frères Jacques, sur scène.
07:47 - Je vais me renseigner un petit peu plus.
07:47 - Essayez de vous renseigner, oui.
07:49 Il est 12h12.
07:49 - 11h13, vous écoutez Pascal Proévous sur Europe 1.
07:52 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
07:56 Europe 1.
07:57 - Pascal Proévous.
07:58 - 11h13, vous réagissez au 01 80 20 39 21, comme Amandine, qui est avec nous en ligne.
08:02 - Pendant la pause, M. Guinec me demandait si les frères Jacques étaient toujours de ce monde.
08:06 Ils auraient 120 ans.
08:09 Je veux dire, ils étaient nés en 1914.
08:12 Ils auraient né en 1982, les frères Jacques.
08:16 Je veux dire, André Mellec, Georges Mellec, on peut saluer leur mémoire, notamment.
08:21 Ils étaient nés en 1914.
08:23 Donc, effectivement, ils seraient...
08:25 - Je m'excuse, pardon.
08:26 - Non, oui, avec plaisir.
08:28 Amandine, Amandine, bonjour.
08:30 - Bonjour.
08:31 - Et merci d'être avec nous, Amandine.
08:35 Que voulez-vous nous dire ?
08:36 Vous êtes, je crois, fondatrice de Paris Animaux Zoopolis.
08:40 - Exactement.
08:41 - C'est-à-dire que vous n'êtes peut-être pas sur la ligne de M. Schran,
08:44 qui est le patron de la Fédération nationale des chasseurs.
08:48 - Écoutez, encore une fois, on a des chasseurs qui tentent de s'accaparer à la ruralité.
08:51 Encore une fois, ils se trop proclament porte-parole d'une partie de la France.
08:56 Et en fait, c'est scandaleux, parce que, vous voyez,
08:57 je pense que la beauté de la politique, c'est de proposer des projets de société
09:01 et de construire quelque chose.
09:02 Et là, en fait, on a une partie, donc un lobby boulgard, cette liste de personnes
09:06 avec des procorida, des chasseurs, des bouchers, des pêcheurs.
09:10 Leur point commun, c'est la souffrance animale.
09:13 En fait, ils veulent préserver leur petit intérêt personnel.
09:16 Mais ne soyons pas dupes, on sait très bien que cette liste,
09:18 elle est très proche du président Emmanuel Macron,
09:20 qui n'a eu de cesse, durant deux mandats, de faire des cadeaux au lobby de la chasse.
09:24 Je pense que M.Coste le fait très bien.
09:26 Baisse du permis de chasse, la vente maintenant de cartouches d'armes dans les tabacs,
09:31 baisse du taux de la TVA, de l'empoisonnement,
09:33 contre l'avis des finances publiques sur la question de la pêche de loisirs,
09:37 maintient les chasses traditionnelles.
09:38 Et en fait, on a des personnes dont le seul projet de société, en fait,
09:43 c'est d'aller traquer des animaux dans les forêts, de les piéger,
09:46 de leur tirer par balle, d'organiser le gavage des canards, de défendre la corrida.
09:52 Voilà, mais est-ce que c'est ça qu'on veut aujourd'hui comme rapport avec les animaux en 2023 ?
09:56 Moi, je pense, si vous voulez, qu'il est quand même grand temps
09:59 d'organiser un autre rapport aux animaux, qui soit basé sur la bienveillance,
10:02 qui soit basé sur aussi, il faut le dire, interdire les pratiques les plus cruelles,
10:06 parce qu'aujourd'hui, quand on voit les études d'opinion, je veux dire, il n'y a pas photo,
10:09 il y a 83% des Français qui veulent l'interdiction de la chasse deux jours par semaine,
10:14 il y a 55% des Français qui disent qu'ils refusent de voter pour un candidat qui défend la chasse, etc.
10:22 Sur les levages intensifs, j'en parle même pas,
10:24 et donc je pense qu'il faut qu'on arrête, si vous voulez, de se les faire manipuler par les chasseurs,
10:29 et je précise aussi quand même qu'il y a une liste du parti animaliste qui se présente aux européennes,
10:32 qui a baissé un score tout à fait honorable pour un très jeune parti aux européennes de 2019,
10:37 et je pense que ça, vous voyez, c'est une liste qui propose quelque chose,
10:40 et qui ne fait pas le jeu d'Emmanuel Macron.
10:41 - Amandine, je n'ai pas voulu vous interrompre, moi je comprends ce que vous dites,
10:45 je comprends, et en même temps, je comprends les chasseurs,
10:48 et c'est pour ça que les positions sont absolument irréconciliables,
10:53 parce qu'effectivement, c'est très difficile de ne pas dire que le taureau ne souffre pas dans une corrida.
11:00 C'est très difficile.
11:03 Alors après, on va sur la culture, on va sur le plaisir,
11:08 on peut aller sur, effectivement, le partage, tout ce que vous voulez,
11:13 mais évidemment qu'il y a un animal qui souffre au centre,
11:16 que c'est cruel, on ne peut pas dire le contraire, l'honnêteté intellectuelle.
11:21 En même temps, est-ce qu'il faut interdire la corrida au nom de cela ?
11:28 Est-ce que l'homme et l'animal doivent être mis,
11:31 parce que c'est une vraie question, est-ce que l'homme et l'animal doivent être mis au même niveau ?
11:36 J'ai envie de dire, vous parlez d'un contact bienveillant avec les animaux,
11:39 c'est vrai que je suis le premier, par exemple, souvent, on en a parlé,
11:42 même parfois ensemble, Amandine, il se trouve que moi j'aime plutôt bien la viande rouge,
11:46 quand je mange de la viande rouge, je serais malhonnête si je me disais que je me préoccupais de l'animal qui est mort.
11:54 Voilà, je pense à moi, à mon plaisir, donc c'est sans doute mal d'ailleurs,
11:59 mais c'est une réalité, j'imagine que vous-même avez un rapport aux animaux différents
12:04 et que vous êtes peut-être végétarienne ou végétalienne, je ne sais pas, Amandine,
12:09 mais peut-être que vous ne mangez pas de viande ?
12:11 En effet, moi quand j'ai pris conscience du fait qu'on pouvait être en très bonne santé sans manger de l'animal,
12:16 j'ai considéré que je ne pouvais pas participer à cela.
12:19 Après, là, quand on parle, c'est les pratiques les plus cruelles.
12:22 C'est comme aujourd'hui, on doit être des politiques européennes qui maintiennent l'élevage intensif.
12:26 Moi je pense qu'il faut poser la question.
12:27 J'essaye d'être le plus honnête avec moi-même d'abord,
12:31 et j'essaye effectivement de donner une position qui doit être sans doute partagée par un très grand nombre de gens
12:40 qui ne sont pas dans votre radicalité, disons-le sur ce plan-là.
12:44 Mais Thierry Causs peut-être peut vous interroger ou vous répondre et engager le débat.
12:48 - Non mais je vais répondre à Amandine.
12:49 Je pense que je vais même être d'accord sur un point,
12:52 de dire que les chasseurs n'ont pas le monopole de la ruralité.
12:55 J'ai écrit dans un livre que justement les politiques ont trop souvent cédé au lobby agricole et chasse,
13:01 alors que 9 personnes sur 10 qui vivent à la campagne...
13:04 - C'est vous le lobby, monsieur ?
13:05 - Non mais oui, mais je le dis ouvertement.
13:07 - En sérieux, s'il vous plaît ?
13:08 - Il a été agriculteur pendant...
13:10 - Qui c'est qui a fait démissionner Nicolas Hulot ?
13:11 - Ah bah c'est lui qui a démissionné tout seul.
13:13 - Moi je pense qu'il oublie quand même plus quelque chose.
13:15 - Il n'a pas aimé une réunion avec moi à l'Elysée, j'y peux rien.
13:18 - On marche, on pose et on revient dans une seconde.
13:20 Et je vous donne la parole à tout de suite.
13:21 11h13h, c'est Pascal Praud et vous sur Europe 1.
13:23 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
13:26 rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Praud et vous.
13:29 Europe 1, Pascal Praud.
13:31 De 11h à 13h sur Europe 1 et Pascal, on vous retrouve avec votre invité Thierry Causs,
13:35 conseiller à la Fédération Nationale des Chasseurs.
13:37 - Et qui va pouvoir donc répondre à Mandine,
13:40 qui était en ligne avec nous.
13:42 C'est à vous Thierry Causs.
13:43 - Oui bien sûr, non mais moi je pense qu'il faut être un tout petit peu plus tolérant.
13:46 Moi je pense qu'il y a, dans la vie à la campagne,
13:50 on tue, on mange des animaux, les éleveurs.
13:52 Moi j'ai été agriculteur pendant 10 ans, j'ai élevé des animaux, j'ai été tué.
13:55 Mais j'ai tout fait pour qu'ils soient bien quand ils étaient élevés
13:58 et ensuite quand la mise à mort, elle se fasse correctement.
14:01 Donc c'est pas un débat.
14:02 Moi je comprends qu'on puisse être végétarien, pas de problème.
14:04 Dans la réalité sur l'occupation de l'espace politique des chasseurs,
14:09 soyons pragmatiques, c'est une minorité,
14:12 certes comme les agriculteurs aussi minoritaires,
14:14 au nom de quoi on sortirait toujours des sondages pour expliquer
14:18 que l'immense majorité veut se débarrasser des minorités.
14:20 Dans une période où on n'arrête pas de dire qu'il faut défendre les minorités,
14:24 j'adore quand nos opposants systématiques expliquent ça.
14:28 Il faut de la tolérance.
14:28 Moi je défends aussi la protection animale,
14:30 je suis même lobbyiste d'une fondation de protection animale,
14:32 parce que laisser abandonner 100 000 animaux par an avant l'été,
14:37 c'est qu'on a un problème de comportement,
14:39 c'est-à-dire qu'on a un problème éducatif.
14:41 Moi je prône plutôt la tolérance et la transition,
14:43 il y a des pratiques qui sont mal faites dans le monde rural,
14:47 il faut les changer.
14:48 Il faut être honnête, cette liste elle n'est pas faite juste
14:50 pour le barbecue et la corrida,
14:53 elle est faite aussi pour défendre l'économie rurale.
14:55 Quand les gens viennent à la campagne,
14:57 qu'ils ont une maison de campagne ou qu'ils viennent faire du tourisme,
14:59 il y a des millions de personnes qui viennent à la campagne,
15:01 il faut qu'il y ait une vie à la campagne,
15:03 il faut qu'il y ait des services publics,
15:04 il faut qu'il y ait une boucherie, il faut qu'il y ait une boulangerie,
15:06 ou alors il faut qu'il y ait un restaurant qui fasse aussi dépôt de pain, etc.
15:11 Moi je plaide pour cette vie-là,
15:12 je pense que cette liste, elle tourne autour de ça.
15:15 Je trouve qu'on n'y parle pas encore assez d'économie,
15:17 parce que la vraie vie, comme je le disais dans les montagnes,
15:20 c'est des gens qui vivent tous les jours.
15:22 - Il y aura un programme économique, il y aura un programme culturel,
15:24 il y aura un programme social, il y aura des revendications,
15:28 tous azimuts, vous rentrerez dans les charges des entreprises,
15:31 je ne sais pas ce que c'est, je ne changerai pas.
15:33 - Je pense qu'il faut surtout envisager qu'on diminue les normes dans la vie quotidienne.
15:38 C'est quoi la ruralité ?
15:39 - Mais je suis d'accord avec vous, il y a des normes, je suis d'accord.
15:42 Tout le monde est d'accord.
15:44 - Non, mais tout le monde est d'accord.
15:46 - Il y a trop de règles, on le sait.
15:47 - Sauf que Bruno Le Maire vient de lancer un nouveau programme de simplification,
15:51 qui doit être le 12e ou le 15e,
15:54 je donnais tout à l'heure l'exemple,
15:56 on a une prime rénov' justement pour les passeports thémiques,
15:58 c'est génial ce truc,
16:00 sauf qu'on a tellement inventé de guichets complexes,
16:03 alors qu'il y a beaucoup d'argent à prendre,
16:05 qu'on vient de créer un conseiller rénov'.
16:07 Imaginez, on peut être que dans une technocratie pour ça,
16:10 pour imaginer qu'après la prime rénov' on met et résultat,
16:13 la moitié des gens n'utilisent pas l'argent.
16:16 - Alors expliquez-moi ça, parce que comme je vais le voir dans quelques heures,
16:19 je vais lui en parler à Bruno Le Maire.
16:21 Donc la prime rénov' vous dites ?
16:24 - La prime rénov' comme il y a plusieurs guichets,
16:26 on est dans un monde, moi je dénonce dans mon livre la technocratie,
16:29 parce qu'honnêtement même quand un politique prend des décisions,
16:32 il n'arrive pas à aboutir, pourquoi ?
16:34 Parce que juste derrière, il y a quelqu'un qui explique que non,
16:37 on ne peut pas faire confiance, c'est le principe,
16:39 au nom de quoi dans ce pays on ne fait pas confiance aux citoyens ?
16:43 C'est quand même emmerdant.
16:44 - Oui mais on aimerait plus de simplification.
16:46 Amandine j'imagine vous n'avez pas été convaincue,
16:49 mais je pense que de toute façon le dialogue est impossible.
16:51 - Je voudrais ajouter aussi que les ruraux en fait,
16:53 ils sont dans l'insécurité de ne pas pouvoir aller couillir des champignons tranquillement,
16:56 se balader avec des chiens dans les forêts parce qu'ils n'ont pas de grande valeur.
16:59 - Ah si si, regardez le nombre d'animaux en fait,
17:04 vous avez fait des progrès mais il y en a encore qui meurent sous les bols par accident.
17:07 Donc ça veut dire qu'en fait, aujourd'hui les chasseurs saccaparent nos forêts.
17:11 Voilà donc c'est ça, c'est bien beau de se dire en porte-parole de la Ruralité.
17:15 - Mais c'est vrai ça ou pas ?
17:16 - Mais attendez Amandine, pourquoi vous ne saccaparez pas ?
17:18 - Les ruraux en colère, allez sur leurs pinges.
17:21 - Madame pense que les chasseurs chassent 12 mois par an, partout, n'importe où.
17:25 La chasse est très contrôlée, très encadrée,
17:28 la preuve c'est que toutes les fédérations de sport et loisirs de la nature
17:32 que j'ai réunies dans une alliance des sports et loisirs de la nature,
17:34 avec l'équitation, avec la randonnée, personne ne demande rien.
17:38 - Mais par exemple aujourd'hui il est 12h27, on est mercredi, aujourd'hui la chasse est ouverte ?
17:41 - Oui mais elle est ouverte sur des territoires qui sont généralement des territoires privés,
17:44 et dans ces cas-là parfois elle est ouverte à jour dans les territoires publics.
17:48 - Amandine, pourquoi vous dites que les chasseurs saccaparent toutes les forêts ?
17:52 - C'est parce que régulièrement il y a de la chasse dans les forêts,
17:55 où il y a des gens qui veulent se balader tranquillement.
17:57 - Mais madame, la chasse est interdite dans les forêts domaniales tous les week-ends.
18:01 - Vous lisez la presse régionale où vous voyez qu'il y a régulièrement des gens qui sont tués
18:05 en se baladant, des cyclistes, avec des chasseurs qui apparemment se chassent...
18:09 - Madame, 6 morts l'année dernière, c'est 6 morts de trop.
18:12 - D'accord, merci de le dire.
18:15 - 143 avec les trottinettes.
18:17 - ... qui prétendent défendre la ruralité en fait, vous apparez en fait ce monde-là.
18:21 - Amandine, vous avez du mal avec la ruralité.
18:25 - On met une pause, est-ce que monsieur Coste reste jusqu'à 13h40 ?
18:33 - C'est 12h40.
18:34 - 12h40, parce qu'à 13h40 on sera à la cantine.
18:36 - Oui.
18:37 - Et moi j'aime bien manger à la cantine, avec les copains et les copines.
18:40 - C'est varié en plus ce que vous mangez.
18:41 - Pourquoi vous dites ça ?
18:43 - Vous prenez à peu près tout le temps la même chose, mais vous avez le droit.
18:45 - Mais non, je fais ce que je veux.
18:47 - Mais ce n'est pas très exotique comme assiette, ce que vous prenez.
18:49 - Qu'est-ce que j'ai pris hier ?
18:51 - Hier, des pâtes, des pâtes nature.
18:53 - Je ne prends pas beaucoup de risques.
18:55 - Il faut des légumes avec.
18:57 - Des légumes avec les pâtes, un petit peu courgettes.
19:01 - Il ne sait pas ce que c'est.
19:03 - On a dit quoi Pascal, les fibres, très important.
19:05 - Le mélange c'est génial, les pâtes avec des légumes, moi je trouve ça génial.
19:08 - Des pâtes avec des légumes, mais chouettes comme légumes.
19:10 - Les courgettes de la cantine.
19:12 - Mais on peut mettre des poivrons cuits, des choses comme ça.
19:14 - Des poivrons cuits ?
19:16 - Des fibres.
19:18 - J'ai aggravé mon câlin.
19:20 - C'est fini, ça pose des perdus.
19:22 - La confiture, ça dégouline.
19:24 - Il est 2h29.
19:26 - 11h13, c'est Pascal Proé, vous sur Europe 1.
19:28 - Appelez Pascal Proé au 01 80 20 39 21.
19:32 - Europe 1.
19:34 - Pascal Proé.
19:36 - Et on retrouve David sur Europe 1 qui nous a appelé au 01 80 20 39 21, Pascal.
19:38 - David, bonjour, vous êtes chasseur.
19:40 - Oui, bonjour Pascal, bonjour à tous mes auditeurs.
19:42 - Oui, je suis chasseur.
19:44 - Alors est-ce que vous allez voter, est-ce qu'un chasseur, sachant chasser,
19:48 va voter pour la liste de M. Schran ?
19:52 - Alors je ne sais pas si je sais bien chasser, je suis très dubitatif sur cette liste, pour tout vous dire.
19:58 - Pourquoi ça ?
20:00 - Absolument dubitatif, parce que je considère que mélanger chasse et politique,
20:04 c'est peut-être pas une bonne idée, dans le sens où on a déjà assez des pseudos humoristes front and center
20:10 pour nous faire passer pour des alcoolos, fachos, bourrins.
20:14 Moi je connais des chasseurs qui votent ARN, je connais des chasseurs qui votent LFI,
20:18 enfin un peu moins en LFI depuis Éméry-de-Taron, ils ont arrêté.
20:22 Je connais des chasseurs de gauche, je connais des chasseurs de droite,
20:24 je crois qu'on a pas besoin de se polimer.
20:26 - Il y a le bon chasseur et le mauvais chasseur.
20:28 - Non, il n'y a pas le bon et le mauvais chasseur, les opinions politiques ne dépendent pas de...
20:32 - Vous votez pour qui par exemple ?
20:34 - Je ne vous le dirai pas, moi je suis dans les Landes, c'est un département socialiste,
20:38 la grosse majorité de mes copains chasseurs votent socialistes.
20:42 - Ah ben ça c'est un territoire historique de ce qu'on appelle les radicaux socialistes.
20:48 - Exactement, historiquement de loches et historiquement de chasseurs, voyez ?
20:52 Dans leur politique et dans la chasse, j'en suis pas personnalisé.
20:55 - D'ailleurs c'était un joli mot que celui de radical, on disait les radicaux de gauche,
20:59 il n'y avait pas d'ailleurs cette notion de radicalité curieusement dans ce mot,
21:03 puisque c'était des gens démodérés.
21:05 - Non c'était pas radical, ça remonte à 2019-2014, c'est pas ça, les radicaux et les radicaux à l'encap.
21:09 - Chaque Assez c'est la fin des radicaux aujourd'hui, notamment avec les pattes.
21:16 - Oh !
21:18 - Je vous en prie. Donc vous ne voterez pas pour cette liste ?
21:22 - Alors la bonne question est bonne quand même, parce que ça c'est une très bonne question,
21:26 monsieur dit au fond la chasse c'est apolitique.
21:29 - Ah non mais alors je partage entièrement cette analyse, je vous rappelle juste que c'est...
21:33 - Ah oui c'est pour ça que vous montez une liste, vous êtes formidable en fait,
21:35 vous êtes d'accord avec tout le monde.
21:37 - Non je ne suis pas d'accord avec tout le monde, ce que je veux dire par là,
21:40 c'est que cette élection c'est un témoignage,
21:44 il n'y aura pas de parti politique créé, à la différence de ce qui s'était fait il y a 20 ans et qui est mort,
21:48 je peux en parler en connaissance de cause, c'est moi qui ai tué chasse, pêche, nature et tradition
21:53 après les élections présidentielles, donc je sais faire le ménage alors que j'étais le conseiller politique.
21:57 Ça ne sert à rien, monsieur a raison, on ne fait pas un parti des chasseurs ou un parti des ruraux,
22:02 c'est tout le monde qui doit prendre en compte la ruralité.
22:06 - Vous défendez mal votre liste, pourquoi alors ?
22:09 - Les européennes c'est une liste de témoignages, c'est une liste forte.
22:13 - Il y a une femme sur deux, il y en a eu cinq de présentées, c'est une obligation,
22:18 c'est une obligation légale mais il y a plein de chefs d'entreprise.
22:20 - Et sur les chasseurs, il y a combien de chasseurs en France ?
22:22 - Il y a 4 millions de gens qui détiennent un permis de chasse et 1 million qui valide tous les ans.
22:26 - Et comment on dit une chasseuse ?
22:28 - On dit une chasseresse, on peut même dire une Diane chasseresse.
22:31 - Mais rappelons, ce sont des ruraux qui vont voter, pas seulement des chasseurs, heureusement.
22:37 - Mais combien de femmes chassent ?
22:39 - Il y en a très peu mais il y en a de plus en plus. Dans la nouvelle génération, il y a 30% de femmes.
22:44 - C'est quoi, c'est 10% ? 5% ?
22:45 - Non, c'est je crois 3% et il y a dans les nouvelles générations, il y a 30% de nouveaux candidats.
22:52 - Et qu'est-ce qu'on chasse en priorité ?
22:55 - L'avantage de ce territoire magnifique qu'est la France, c'est qu'on chasse plein de choses
22:59 parce qu'en fait on est attaché à un terroir et le terroir veut dire qu'on a une pratique de chasse qui est liée à la montagne, à la plaine.
23:06 - Et on chasse à quoi ? A la carabine ? Aux pistolets ?
23:08 - Non, on chasse à la carabine et aux fusils. On peut chasser à l'arc.
23:11 - A l'arc ?
23:12 - A l'arc, bien sûr.
23:13 - Avec des flèches ?
23:14 - Avec des flèches, c'est mieux.
23:15 - Ça me revendait pas ?
23:16 - Sans flèches, faut être en arrière.
23:19 - C'est vachement compliqué.
23:20 - Mais qu'est-ce que vous voulez ?
23:21 - Mais je n'ai jamais vu ça.
23:23 - Non mais c'est très compliqué.
23:24 - Il y a des réserves d'Indiens ?
23:25 - Mais non, il n'y a pas de réserves d'Indiens. Et ils ont des plumes, mais elles sont sur les flèches.
23:29 - Je ne sais pas.
23:30 - Que les choses soient claires.
23:32 - Mais je ne savais pas.
23:33 - Vous savez, alors, Monsieur David qui est chasseur, vous avez déjà vu un chasseur ?
23:37 - A l'arc ?
23:38 - A l'arc ?
23:39 - J'ai vu des chasseurs à l'arc. J'ai un voisin qui chasse à l'arc, effectivement.
23:42 - Mais qu'est-ce qu'on chasse à l'arc ?
23:44 - Alors lui, il chasse à la fûe, à l'approche.
23:46 - A la fûe ?
23:47 - A la fûe, oui. Le chevreuil et le sanglier sont faits d'armes et ça a réussi à attraper un lapin avec une flèche.
23:54 - Un lapin ?
23:55 - Avec un chien derrière.
23:56 - Mais il meurt pas tout de suite le lapin ?
23:59 - Si, si, c'est aussi efficace qu'une balle.
24:01 - C'est très surprenant.
24:02 - Oui, il paraît que les flèches, comme on les disait, c'est vraiment assez instantané.
24:08 - Mais il faut savoir viser, en voilà.
24:11 - Oui, c'est très compliqué.
24:13 - Très compliqué.
24:14 - Ils cherchent plus souvent leurs flèches que l'animal qu'ils ont tué.
24:16 - Ah oui.
24:17 - Il faut être honnête.
24:18 - Mais ça peut aller jusqu'à quelle distance une flèche ?
24:22 - La distance en courte. C'est pour ça qu'il faut approcher les animaux.
24:24 Monsieur parlait d'approche, il faut approcher les animaux de façon très discrète,
24:28 mais il faut pas qu'ils partent en courant.
24:30 Les très bons chasseurs arrivent même à tuer un lapin qui court, mais honnêtement, c'est compliqué.
24:35 - J'ai vu qu'il y avait la chasse au ragondin, avec des arcs. Non mais c'est vrai, monsieur Causse, non ?
24:40 - Oui, ça c'est une espèce considérée comme nuisible qui est apportée les Etats-Unis.
24:44 - C'est ce que c'est qu'un ragondin ?
24:45 - Ah oui, je sais ce que c'est qu'un ragondin.
24:47 - Et si on veut parler un peu gastronomie, les Québécois ont tout compris,
24:52 mais pour qu'on mange le ragondin, vous savez comment ils l'appellent ?
24:55 Le lièvre des marais.
24:57 - Mais vous trouvez que c'est bon le ragondin ?
24:58 - Non, c'est très bon quand c'est bien assaisonné.
25:00 - C'est pas trop flamme.
25:01 - Mais ça fait 8 kilos, ça fait 8 kilos un ragondin.
25:03 - Il faut que ce soit très bien assaisonné.
25:04 - Mais par contre, ça détruit les digues, et c'est une espèce invasive importée des Etats-Unis.
25:07 Ça fait des trous dans les digues, ça vide les étangs, c'est une catastrophe.
25:12 - Et il y a des ragondins en France ?
25:15 - Il y a des centaines de milliers ou des millions de ragondins,
25:18 alors qu'ils ont été lâchés d'un seul élevage pour leur peau.
25:23 - Moi je parle vraiment comme le petit gars des villes.
25:26 - Non mais je vois qu'il va falloir que vous sortiez un peu dans nos campagnes.
25:29 - Mais moi je suis un gars de la ville, monsieur, évidemment.
25:33 - Allons chasser le ragondin ensemble.
25:35 - Il suffit d'avoir une maison de campagne, comme on l'appelle.
25:37 - Non, une maison de campagne, ça c'est le truc le plus horrible qui puisse exister.
25:40 - Il n'y allait jamais, il fait tout le temps froid.
25:43 - C'est un truc, je veux dire, parmi les... dans le sommet !
25:48 Quand les gens ont une maison de campagne, généralement, ils n'ont qu'une envie, c'est de la vendre.
25:52 Je veux dire, c'est vraiment...
25:54 - Non, on pense que les enfants vont l'occuper, et après on est très déçus.
25:57 - Dans la hiérarchie des inconvénients, la maison de campagne, c'est au plus haut, quasiment.
26:01 Il y a toujours un truc à faire, visiblement, il y a une canalisation qui est coupée, c'est une horreur.
26:06 Bon, Louise est arrivée, on la salue.
26:09 - Ah, Loulou !
26:10 - Vous vous appelez Loulou ?
26:11 - Bah oui, c'est Loulou !
26:12 - Loulou !
26:13 - C'est ma petite Loulou !
26:14 - C'est l'amour...
26:16 - C'est la donnée, Louise !
26:19 - Expliquez à Féricoste !
26:20 - Oui, il faut expliquer quand même !
26:21 - C'est l'instant Louise !
26:22 Parce qu'on est, si vous voulez, ils vont nous virer, je pense, un jour.
26:28 Mais on redouble déjà, donc on est content.
26:30 - C'est ça, on est vraiment redoublant avec Sidi Visse.
26:33 - Parce qu'ils ne savaient pas qui ils avaient pris, en fait.
26:35 Ils pensaient qu'on était des gens sérieux, qu'on faisait de l'actualité.
26:38 Et nous, ce qu'on aime, d'abord, c'est dire des bêtises.
26:41 - Mettre Jesse Garon ?
26:42 - Et écouter de la musique !
26:44 - Donc on fait illusion parfois dans d'autres émissions, mais quand on est ici...
26:48 - Quand je te lis dans le JDD, je te trouve très sérieux, mais c'est le seul endroit...
26:52 - Ah, vous me tutoyez maintenant ?
26:53 - C'est le seul endroit...
26:54 - Vous êtes chasseur ?
26:55 - Non, mais moi je tutoie très facilement, j'ai un problème.
26:57 - La chasse d'ailleurs, c'est le matin ?
26:58 - Non, ça peut être toute la journée, ou ça peut être le matin, le soir.
27:01 - Ah oui, parce que j'ai l'impression qu'ils partent très tôt à la chasse le matin.
27:04 - Oui, parce que souvent, on a besoin...
27:06 On chasse certes parfois à côté de chez soi, mais dans beaucoup de cas, on fait 5, 10, 20 kilomètres.
27:11 - Par-dessus les toits, soudain j'ai passé les oiseaux vagues...
27:18 - Oh non !
27:20 - Je l'ai eu !
27:21 - Ça, elle n'était pas dans la chanson.
27:23 - C'était la dernière musique, c'était la dernière chanson qu'on entendait dans une boîte célèbre parisienne pour fermer la piste.
27:31 - Ah oui ?
27:32 - Vous avez la fermeture, vous ?
27:33 - C'était sûr que tout le monde partait là.
27:37 - Je ne vous imagine pas à 6h comme ça, là.
27:40 - Je suis d'accord avec vous.
27:41 - Vous allez dire, envoie ton costume, c'est clair.
27:43 - J'ai un petit point Facebook, ça vous dit ou pas ?
27:47 - Un point Facebook ?
27:48 - Je vais en faire 5 dans les 2h.
27:49 - Oui, oui.
27:50 - Bon allez, c'est parti.
27:51 DJ Phap, si vous avez le petit bed, Christian, c'est écrit.
27:54 - Le bed ?
27:55 - Oui, le petit fond musical.
27:56 - Et pourquoi on appelle ça un bed ?
27:57 - C'est un tapis.
27:58 - Un lit.
27:59 - Ça fait 40 ans que vous faites de la radio, donc je vous invite à vous renseigner.
28:02 - Allez, Christian, vous écrivez.
28:05 "Je n'aime pas Willis Ryan, c'est un ennemi des chats."
28:08 Pour Michel.
28:09 - Mais pourquoi ?
28:11 - Je peux vous donner une explication.
28:13 Un jour, il a dit, il y a trop de chats.
28:15 C'est vrai que même la Ligue pour la protection des oiseaux reconnaît qu'ils mangent plein d'oiseaux.
28:19 Parce que même si on les nourrit très bien à la maison, quand ils sortent dehors, ils attrapent des oiseaux.
28:23 - Ah oui, mais quand ils reviennent avec, je vous assure, ça c'est horrible.
28:26 - Et en plus, ils les amènent devant la porte.
28:27 C'est quand même désobligeant.
28:28 - Moi, là où je vais parfois le week-end, il y a deux chats qui nous écoutent peut-être, qui s'appellent Lilou.
28:35 - Ah bah on les salue, oui.
28:37 - Bien sûr.
28:38 Et Lilou.
28:39 - Et ils aiment beaucoup les oiseaux, mais de toute façon un peu…
28:42 - Et Gypsy le chien.
28:43 - Ah bon, c'est un chien maintenant.
28:45 - Non, mais il y a un chien aussi qui s'appelle Gypsy.
28:47 - Bon, le point Facebook.
28:48 Pour Michel.
28:49 Cette liste est là uniquement pour soustraire des voix au RN.
28:53 Et on termine avec Christine, toujours sur la page.
28:55 Les chasseurs ont déjà le pouvoir avec Macron, il leur a fait de beaux cadeaux.
28:59 - Je suis d'accord avec vous.
29:00 La petite chanson de Louise.
29:01 Bon, vous avez laissé Florian Carasou-Mayen tout seul avec Louise.
29:05 - Ah, vous pensez que…
29:06 Oui, j'aurais prévu.
29:08 (musique)
29:15 - Ils sont salués les grands-parents de Louise qui nous écoutent.
29:17 - Non.
29:18 - Ah si, si, si.
29:19 - Ils s'appellent comment les grands-parents de Louise ?
29:20 - Aucune idée, mais ils nous écoutent.
29:21 - Comment ils s'appellent vos grands-parents, Louise ?
29:23 Parce qu'on va les saluer parce que c'est convivial.
29:26 Bonjour Louise !
29:27 - Bonjour, comment allez-vous ?
29:28 - Et vous, vos grands-parents, ils ont quel âge ?
29:30 Ils doivent être très jeunes, parce qu'ils ont 50 ans, vos grands-parents ?
29:33 - Un petit peu plus, mais on dirait pas.
29:34 - 60 ?
29:35 - Comme vous, oui.
29:36 - Je vous en prie, vous êtes chers, vos grands-parents.
29:38 Je ne suis pas le grand-père de Louise.
29:40 Et comment ils s'appellent ?
29:41 - Gérard et Marie.
29:42 - Ah, Gérard et Marie.
29:44 Et vous êtes à Noël chez eux ?
29:46 - Oui, exactement.
29:47 - Ah !
29:48 Ils ont un château, je crois.
29:50 - Non, ils ont un huis.
29:51 - Ah, c'est désert !
29:52 Il n'y a pas ce que j'ai compris.
29:54 - Non, du tout.
29:55 - C'est une famille assez bien née, la famille de Louise.
29:58 - On vit modestement.
29:59 - On chasse à l'arc.
30:00 - Oui, on chasse à l'arc.
30:01 - On chasse à l'arc, il est dimanche.
30:02 - Mais on passe la soirée en...
30:03 - Ou à court, alors.
30:04 - Bien sûr.
30:05 On passe la soirée en livrée, il y a des gens qui servent et tout.
30:08 - Bien sûr !
30:09 - 12h42, la pause.
30:10 - Et avant la pause, je vous rappelle que ce soir, vous avez rendez-vous avec Joe Hume,
30:14 pour une heure 100% musicale.
30:17 - C'est son nom, Joe Hume.
30:18 - Joe Hume.
30:19 - Oui, bien sûr.
30:20 - Oh là là, oui.
30:21 Non, pardon, excusez-moi.
30:22 - Mais non.
30:23 - 21h.
30:24 - C'est formidable, son émission.
30:25 - 22h.
30:26 Hey Joe.
30:27 - Hey Joe.
30:28 - Et ce soir...
30:29 - C'est Joe...
30:30 Je ne sais pas, il y a le proviseur qui rentre toutes les minutes, je ne sais pas ce qu'on
30:33 a fait, mais le proviseur est là maintenant.
30:36 - Peut-être pour me licencier, oui.
30:37 - Je crois qu'il vient ramasser les carnets.
30:38 - Ecoutez, vraiment, je ne sais pas ce qui se passe.
30:40 La pause, là, tout de suite.
30:41 - Je n'ai pas terminé.
30:42 Mais ce n'est pas grave.
30:43 - Ah bon, mais terminez !
30:44 - Bah oui, son programme de Joe Hume ce soir.
30:47 - Oui, mais c'est de la faute du proviseur.
30:48 - Bah voilà, et qui va nous plonger dans un genre passionnant et typiquement japonais,
30:52 la city pop.
30:53 Voilà, c'est ce soir.
30:54 - La city pop, ça m'a échappé, ça.
30:57 - Eh bien, c'est japonais, ça a été un succès dans les années 70 et 80, quand le
31:01 Walkman est sorti.
31:02 - Le Walkman.
31:03 - Le Walkman, yes.
31:04 Allez, 21h, 22h, c'est Hey Joe, c'est le repas ce soir.
31:09 - Europe 1, Pascal Praud.
31:16 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1.
31:19 - Je veux remercier Thierry Koski, conseiller national de la Fédération nationale des chasseurs.
31:23 Il est initiateur de la liste, la Fédération nationale des chasseurs, qui se lance dans
31:27 les élections européennes.
31:28 Je lui ai posé dix fois la question depuis quasiment une heure.
31:31 Est-ce que Emmanuel Macron regarde votre liste ?
31:33 À chaque fois, vous n'avez pas répondu à cette question, alors que vous étiez quand
31:36 même là pour ça.
31:37 - Vous étiez là avant de partir, nous dire est-ce qu'Emmanuel Macron regarde cette
31:40 liste, oui ou non, en 20 secondes ?
31:42 - Non, et elle n'est pas faite pour nuire au Rassemblement national, elle est faite
31:46 pour marquer un temps fort sur la défense de la ruralité.
31:49 Il n'y aura pas de parti après, donc on est tranquille, on peut y voter sans engagement
31:54 par la suite.
31:55 - À mon oeil, voilà ce que je vous dis.
31:57 - Belle argumentation.
31:59 - Je sens qu'on élève le niveau.
32:01 - Mais c'est pas à mon oeil, c'est parce que je ne vous crois pas, voilà.
32:04 - Mais je suis de bonne foi.
32:06 - Oui, de bonne foi, de foie de canard.
32:10 - C'était sûr.
32:12 - En tout cas, c'était un plaisir, parce que vous êtes au moins sympathique et souriant.
32:17 - Plaisir partagé.
32:18 - Vous mentez comme un arracheur de dons, mais c'est pas grave.
32:20 - Mais avec conviction.
32:22 - Oui, c'est le principe du lobbyiste.

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