Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur la colère paysanne et l'action menée par la Coordination Rurale, aujourd'hui, autour de l'Arc de Triomphe.
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00:00 *Musique*
00:05 L'action des agriculteurs, de la coordination rurale autour de l'Arc de Triomphe,
00:09 vous avez peut-être vu des images ce matin avec les bottes de paille, les tracteurs,
00:12 ils étaient une centaine rassemblées dès 4h du matin.
00:15 Il y a eu 66 interpellations dont l'un des leaders du mouvement, Patrick Legras,
00:21 le syndicat avait annoncé être mobilisé pour sauver notre agriculture.
00:24 On est avec Véronique Lefloque, que vous connaissez, présidente de la coordination rurale.
00:28 Bonjour madame !
00:29 Bonjour !
00:30 Et merci d'être avec nous.
00:31 Quand je vois que monsieur Legras a été interpellé, c'est-à-dire qu'il est à l'heure à laquelle nous parlons,
00:37 peut-être en garde à vue ?
00:38 Eh bien il est toujours en garde à vue, je suis sans nouvelles, à part quelques relais
00:44 de ceux qui sont avec leurs tracteurs et qui étaient en direction du château de Versailles,
00:50 mais de Patrick Legras, pas de nouvelles.
00:52 Notre cabinet d'avocats s'en charge et on espère...
00:59 des retours positifs et justement l'action de la coordination rurale ce matin
01:06 qui visait à reconnaître et à rendre hommage à tous les agriculteurs que l'on perd chaque jour.
01:13 Jamais, jamais ça n'aurait dû tourner de cette manière.
01:18 Déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu
01:22 aurait dû inspirer le président de la République à se déplacer
01:26 et à venir nous rejoindre pour participer à cet hommage.
01:31 Qu'est-ce qui s'est passé exactement et quelles ont été les causes de l'interpellation ?
01:36 Je rappelle effectivement que vous déposiez une gerbe sur la tombe du soldat inconnu
01:41 et l'idée c'était d'honorer, et quand vous dites les agriculteurs qui disparaissent,
01:46 c'est ceux qui se suicident, nous sommes d'accord Véronique Lefloch.
01:50 Donc qu'est-ce qui s'est passé précisément ?
01:53 Eh bien écoutez, un ordre est venu de quelque part
01:57 et force est de constater que le soutien qu'on a pu recevoir ces derniers temps,
02:04 ces dernières semaines, n'est qu'un affichage, un affichage de plus,
02:09 et une preuve de non reconnaissance et finalement
02:14 la sympathie que l'on peut avoir des consommateurs
02:18 n'est pas forcément celle que pourrait nous accorder notre président de la République.
02:22 Vous aviez déposé, j'imagine c'est une manifestation qui s'était mise en place,
02:27 est-ce que vous aviez demandé l'autorisation ou est-ce que simplement la police n'a fait qu'appliquer la loi ?
02:32 Alors notre manifestation a été déclarée, a reçu les accords pour se rendre au château de Versailles,
02:39 il s'agissait juste d'un détour pour une heure où on aurait gêné personne.
02:45 Mais vous n'aviez pas sans doute demandé l'autorisation, j'essaye de comprendre Madame Lefloch,
02:49 et ça ne change rien à la sympathie qu'on peut avoir pour votre mouvement
02:53 et comprendre effectivement vos revendications, mais je voulais, pour comprendre,
02:57 vous n'aviez pas l'autorisation sans doute de vous arrêter au niveau de l'arc de triomphe ?
03:03 Alors vous savez les agriculteurs ils sont toujours dans l'optimisation,
03:07 quand on fait un déplacement, si on peut faire d'une pierre deux coups, on le fait.
03:11 Bon en tout cas, je veux dire, le chemin pour Versailles a été interrompu
03:17 et la manifestation qui était organisée à Versailles aura-t-elle lieu Madame Lefloch ?
03:21 Oui, oui, ça avance, ça progresse, et là aussi ça sera un signe de rendu,
03:29 on connaît tous le symbole de Versailles et chacun l'interprétera à sa manière,
03:37 et en tout cas nous les agriculteurs, on n'a pas l'intention de devenir les esclaves modernes
03:45 de l'agriculture de demain, et comme tout secteur économique dans lequel on souhaite agir
03:53 et exercer en tant qu'indépendants, c'est bien pour être coupé de toute cette dominance économique
04:00 et cette dominance qui vient de tous les pouvoirs qui nous entourent et qui n'est plus supportable.
04:07 Bon, le salon de l'agriculture va s'achever dans quelques jours,
04:12 vous avez le sentiment de ne pas être entendu, bien sûr, en tout cas qu'on n'entend pas vos revendications,
04:17 je ne sais pas comment tout ça va évoluer, je ne sais pas si vous avez des perspectives
04:22 ou en sont les discussions par rapport à vos demandes, je suis surpris que tout cela
04:26 n'ait pas trouvé une conclusion depuis les jours où les discussions ont commencé.
04:31 Alors là c'est un revirement, on aurait eu ce symbole, ce dépôt de gerbe accepté,
04:41 on rentrait du salon, on savait qu'on se mettait à travailler,
04:46 nos revendications complémentaires faites à Gabriel Attal lors de sa venue au salon de l'agriculture
04:54 étaient d'obtenir des précisions sur les fondations sur lesquelles on allait bâtir
05:00 le nouveau modèle agricole pour donner des perspectives aux jeunes,
05:04 ces réponses on ne les a pas, on reste dans un flou le plus total,
05:09 avec une agriculture dont la mission est d'assurer la sécurité alimentaire des Français,
05:15 en s'appuyant sur les marchés intérieurs de l'Union Européenne,
05:19 en respectant les accords internationaux, donc en aucun cas on ne peut dire pour 2024
05:26 que les jeunes qui vont se lancer dans le métier s'installent avec une vision sur du long terme.
05:33 Merci beaucoup Véronique Leflocq, vous êtes présidente de la coordination rurale
05:37 et on a eu l'occasion évidemment régulièrement d'échanger avec vous Nicolas,
05:41 et là aussi les éleveurs de chèvres, c'est notre ami Nicolas que nous avons reçu il y a quelques jours
05:46 et qui est reparti, j'imagine Nicolas vous êtes dans votre ferme ?
05:50 Oui, bonjour.
05:52 Je voulais connaître votre réaction.
05:54 Ma réaction, des images que j'ai vues ce matin, je suis vraiment choqué,
05:59 quand vous voyez un porte-parole d'un syndicat, quelqu'un que vous avez déjà, vous l'avez reçu,
06:05 vous l'avez vu, ce qui est ennuyeux c'est que vous n'aviez pas déposé d'autorisation,
06:09 et dans ces cas-là, "duralex sedlex" comme on dit, c'est ça qui est compliqué.
06:14 Ecoutez, est-ce que ça grandit la République de voir quelqu'un, un agriculteur,
06:20 qui est embarqué par 5 CRS, molesté, jeté dans un camion de 2, de prolé ?
06:26 Il n'a pas été molesté j'espère quand même, j'ai pas vu les images.
06:28 Regardez les vidéos, regardez les vidéos !
06:30 Est-ce que ça grandit la République quand on voit que aujourd'hui,
06:34 - Ah il est sympathique, je suis d'accord avec vous, on a envie d'entendre votre revendication,
06:38 mais c'est toujours pareil, c'est ce problème de la loi,
06:40 c'est-à-dire qu'il y a une manifestation qui est permise à Versailles,
06:44 et effectivement, d'être en arrêt, en plus, il y a parfois des questions de sécurité,
06:50 sur la place de l'Arc de Triomphe, ça peut déstabiliser à ce moment-là,
06:55 la circulation et la sécurité publique.
06:58 - Est-ce qu'on n'a pas quand même un problème, dans ce pays,
07:01 de trouver 5 policiers et plus pour aller attraper un porte-parole qui manifeste,
07:06 pour dire son désarroi sur sa profession qui ne gagne pas d'argent,
07:10 et qu'on ne trouve pas d'argent, on ne trouve pas de policier,
07:13 à Nîmes, on a fermé une école, parce qu'il y avait tellement de trafic de drogue et tout,
07:19 qu'on a été obligé de fermer une école pour ça.
07:21 Et on ne trouve pas de policier pour aller attraper des gens qui vendent de la drogue,
07:28 qui ont tiré sur des enfants, et tout ça,
07:31 mais alors on en trouve pour aller attraper un porte-parole,
07:35 - Oui, mais vous savez bien que ce n'est pas le sujet Nicolas,
07:39 la comparaison n'est pas raison, comme disait l'autre.
07:42 Mais en revanche, moi je suis ennuyé, parce que je...
07:46 En fait, dans ce rapport de force, parfois il ne faut pas faire de faute,
07:50 et effectivement, quand tu te mets à la faute,
07:53 et peut-être que tu n'as pas eu l'autorisation que tu devais avoir pour manifester,
07:58 forcément, le pouvoir en place peut légitimement aussi,
08:02 la règle est la même pour tout le monde, la loi est la même pour tout le monde,
08:05 donc en même temps je suis ennuyé, parce que vous savez que la sympathie que je peux avoir
08:09 pour le mouvement que vous avez mis en place, et puis surtout vos revendications,
08:13 on peut les entendre, c'est surtout ça, on peut les entendre, et vous venez les comprendre.
08:17 - Et après, surtout ce que je veux dire, c'est que vous savez, dans l'histoire,
08:20 je pense que le gouvernement, il a cette image-là, qui va le poursuivre,
08:25 de ce porte-parole qui est molesté, alors qu'il est en train de faire une manifestation pacifique,
08:33 et vous savez, je pense que M. Legras, il en est grandi de ça,
08:37 parce que autour de lui, on va le montrer comme quelqu'un qui aura été jusqu'au bout de son action,
08:43 jusqu'au bout de ses idées, et on l'aura enfermé pour ça,
08:47 et ça prouve beaucoup de choses.
08:49 Moi, j'ai fait partie aussi des personnes qui ont été enfermées pour l'action de Rungis,
08:55 mais vous voyez, je pense que les gens, quand on leur en parle,
09:00 justement, au contraire, ça prouve beaucoup de choses.
09:04 - Bon Nicolas, on est obligé, parce qu'il est 11h57 et le flash nous attend,
09:10 mais merci à vous, en tout cas, et on a un bon souvenir de l'échange qu'on avait eu sur ce plateau,
09:15 il y a M. Olivier Boubouc, Olivier Guenet, qui est là et qui opine du bonnet.
09:20 - J'opine, bien sûr !
09:22 - Non, et parce que je vais vous envoyer des fromages, vous les goûterez ?
09:26 - Oui, mais le problème, c'est que moi, Nicolas, j'aime pas le fromage.
09:29 - Oh, on aime, nous !
09:32 - On est des gens qui vont aimer !
09:34 - Oui, on aime, on a envoyé le fromage, mais le fromage, il voyage, ça peut voyager par la poste, non ?
09:38 - Oh oui, maintenant, il y a quand même des chronos fraîches, tout ça.
09:41 - On le donnera, il y a des chronos parce qu'il le met dans les téléphones.
09:44 - C'est ce qu'il racontait tout à l'heure.
09:46 - C'est plus dur aujourd'hui de le mettre dans un portable.
09:49 Oh là là, il a mis les bras, le sémaphore est en place !
09:53 - Le sémaphore, il recommence.
09:55 - J'ai des tics comme ça.
09:57 - Qu'est-ce que ça vous a fait de ne pas être là hier ? On vous a manqué ou pas ?
10:00 - Oui, il me l'a dit hier soir.
10:02 - Bien sûr, et moi, je vous ai manqué ?
10:04 - Ah oui, je me suis senti orphelin, même si j'aime beaucoup Dimitri Pavlenko, je me suis senti orphelin.
10:09 - Vous pouvez dire à l'antenne ce que vous m'avez dit hors antenne de lui.
10:12 - Non, arrêtez !
10:14 - Ah oui, vous pouvez.
10:16 - Non, je l'aime beaucoup, je l'aime beaucoup.
10:18 - Mais je blague, Dimitri est un merveilleux présentateur.
10:22 - Il est musclé, il a un corps musclé, c'est un athlète.
10:26 - Ce qui me plaît, c'est que Laurence avait dit la même chose et Dimitri a dit la même chose,
10:29 c'est que quand ils font cette émission, ils adorent être avec vous,
10:31 ils adorent être avec les auditeurs, ils adorent ce moment de libre parole.
10:35 Et Dimitri me disait qu'il avait, dans sa jeunesse, fait des émissions de libre parole,
10:39 je pense sur une radio quelconque, quand il était un peu jeune,
10:42 et il a adoré retrouver les auditeurs.
10:44 Et je le comprends parce que nous on a un plaisir fou à être ensemble,
10:47 il est 11h59 et 36 secondes, même chez mon chef, il fait le genre.
10:50 - Ah, tout de suite !
10:52 - Et ça c'est le top jeu européen, vous devez vous inscrire maintenant
10:56 pour tenter de gagner l'iPhone 15 ou le Samsung Galaxy Z Flip 5.
11:00 Oui, c'est vous qui choisissez cette semaine,
11:02 vous n'avez attention que 15 minutes pour vous inscrire.
11:06 Alors, tentez votre chance, vous envoyez iPhone par SMS au 73921,
11:09 si vous voulez l'iPhone 15, et si vous voulez le Samsung Galaxy Z Flip 5,
11:13 vous envoyez tout simplement iPhone au Galaxy au 73921,
11:17 c'est 3 fois 75 centimes plus le coût du SMS.
11:20 Bonne chance !
11:21 Le top jeu européen.
11:23 *Musique*