Avec Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir et président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-12-07##
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07 - Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:11 8h30, 9h, l'interview politique, les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Olivier Marlex,
00:18 qui est député LR d'Eure-et-Loire et président du groupe LR à l'Assemblée Nationale.
00:23 Olivier Marlex, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:25 - Merci d'être avec nous, projet de loi immigration en séance publique à l'Assemblée Nationale à partir de lundi.
00:34 Et lundi, les écologistes défendront une mention préalable de rejet du texte.
00:44 Est-ce que vous la voterez ?
00:46 - Ah, bonne question. - Et c'est la bonne question.
00:49 - Bonne question, c'est une question qu'on se pose.
00:53 Le rejet préalable du texte, ça reviendrait à quoi ?
00:56 Ça reviendrait à ce que le gouvernement ne puisse poursuivre la discussion de ce texte, poursuivre la navette,
01:03 qu'à partir de la copie du Sénat.
01:05 Donc c'est une solution assez tentante de notre part.
01:09 - Donc vous la voterez ? - Parce qu'on verra, on n'en a pas discuté encore.
01:12 On va en discuter.
01:14 - Olivier Marlex. - Mais c'est une hypothèse.
01:20 - Non, je ne vous crois pas, vous avez raison. - Il y a deux mesures d'ailleurs.
01:24 Il y a deux mesures qui rendent ce texte pour nous totalement inacceptable.
01:26 - Non, non, non, mais attendez, attendez. Je vais revenir au texte, Olivier Marlex.
01:29 Je vous pose simplement, je vous repose la question parce que je suis têtu.
01:33 Est-ce que vous voterez cette mention préalable de rejet ?
01:38 - Je sais que vous êtes têtu, Jean-Jacques Bourdin, mais je suis aussi un peu têtu.
01:41 Et donc, voilà, c'est un sujet sur lequel on échangera avec mes collègues.
01:46 - Vous qui êtes autour à aujourd'hui. - Voilà.
01:49 - On en parlera aujourd'hui. - Oui, on en parlera aujourd'hui.
01:51 - Parce que vous êtes opposé au texte, donc c'est l'occasion ou jamais
01:55 de renvoyer ce texte à une commission paritaire Sénat-Assemblée
02:01 sur la base du texte du Sénat. - Surtout de repartir sur la base du texte du Sénat.
02:04 - Votre texte. - Ce qui serait évidemment plus intéressant.
02:07 - Votre texte. - Voilà. Après, on n'a pas forcément les mêmes motivations que les écologistes
02:11 et un peu ce qui, à ce stade, me fait hésiter.
02:13 - Ah, voilà. Donc l'hésitation... - On avait déposé nous-mêmes une mesure de rejet,
02:17 mais vous savez qu'à l'Assemblée, les règles de procédure font qu'il y en a une seule qui est discutée,
02:20 c'est pas la nôtre. - Bon. Donc, imaginons que le texte se poursuive en séance publique
02:26 et soit en discussion à l'Assemblée Nationale, entre les députés.
02:31 Est-ce que les députés LR voteront contre ?
02:35 - Sur la base du texte tel qu'il est sorti de la Commission des lois aujourd'hui,
02:39 je pense que nous voterons évidemment contre. Il y a une mesure particulièrement inacceptable,
02:44 c'est les régularisations massives que permettra ce texte.
02:49 Dans ce texte, il y a des mesures qui sont plutôt positives,
02:53 celles qui permettraient d'expulser un peu plus facilement, même si c'est pas aussi simple
02:57 que le fait croire M. Darmanin, mais il y a une mesure qui est inacceptable,
03:00 c'est la régularisation des sans-papiers, telle qu'elle est prévue,
03:04 c'est plusieurs centaines de milliers de sans-papiers qui seraient régularisés dans notre pays.
03:07 On peut pas expliquer aux Français qu'on va réduire l'immigration
03:10 en commençant par régulariser des dizaines, voire des centaines de milliers de sans-papiers,
03:14 avec un dispositif qui est ouvert jusqu'en 2028, c'est-à-dire que dans le texte qu'on a voté,
03:20 c'est-à-dire que des gens qui ne sont même pas encore en France
03:22 savent qu'ils auront une chance d'être régularisés s'ils viennent.
03:24 Ce texte est une libération, pour nous c'est exclu de voter un texte dans lequel il y aura cette mesure.
03:30 Donc voilà, on demande au gouvernement de retirer cette mesure.
03:34 - Vous demandez au gouvernement de retirer cette mesure sur les métiers en tension, c'est clair.
03:39 La nouvelle version, un étranger en situation irrégulière qui travaille
03:43 aura la possibilité de faire une demande de régularisation sans autorisation de son employeur.
03:49 Le préfet pourra dire non si le demandeur présente une menace pour l'ordre public
03:54 ou s'il a eu des agissements contraires aux valeurs de la République.
03:57 - Alors en réalité c'est pire que ça, Jean-Jacques Bourdin.
03:59 - Ou s'il est polygame.
04:00 - C'est-à-dire que c'est d'abord un droit à la régularisation,
04:03 c'est-à-dire que tous les clandestins en France, s'ils répondent à deux conditions,
04:06 un, plus de trois ans de séjour, deux, avoir travaillé huit mois dans un métier en tension,
04:12 huit mois de manière discontinue, de plein droit, pourront être régularisés.
04:17 Combien y a-t-il de personnes dans cette situation ?
04:20 Le ministre de l'Intérieur est incapable de nous le dire.
04:22 On sait qu'il y a 900 000 clandestins, entre 700 et 900 000 clandestins dans notre pays.
04:27 Il y a quelques études qui ont été faites, j'en ai une à l'esprit,
04:31 faites par des chercheurs de l'Inserm, d'un institut qui s'appelle l'Idresse,
04:37 sur la question des clandestins et de leur santé,
04:39 qui nous dit que 40% des clandestins sont là depuis plus de trois ans.
04:42 Donc sur 900 000, ça fait déjà 360 000 personnes qui cocheraient la première crise.
04:48 - Oui, mais combien de travail ?
04:49 - Alors qu'est-ce qu'on sait d'autre ?
04:50 On sait que 70% des clandestins ont entre 18 et 40 ans.
04:55 Donc comment font-ils pour survivre, si ce n'est en travaillant dans des métiers en tension,
04:59 en ayant des petits boulots dans des métiers en tension ?
05:01 Donc en réalité, on ouvre la porte à des régularisations massives.
05:05 Dans notre histoire, les régularisations, ça s'est fait en France à deux reprises.
05:08 En 1980, François Mitterrand, Lionel Jospin en 1997.
05:13 - Donc on les laisse dans la clandestinité et on les laisse continuer à travailler dans la clandestinité ?
05:20 - C'est ça ? La solution ?
05:23 - Non, non, ça veut dire... Vous savez, moi je suis député, ma porte est ouverte,
05:26 à ma permanence je reçois chaque semaine des gens, dont des gens qui sont en situation irrégulière.
05:31 Parce que tous les gens qui demandent rendez-vous sont reçus dans les huit jours.
05:34 Moi quand j'ai un clandestin qui a 25-30 ans,
05:37 qui est quelqu'un qui est venu, qui a été étudiant étranger, puis qui essaye de rester là,
05:42 je lui dis "non, je suis désolé, je ne peux rien faire pour vous",
05:44 parce qu'objectivement c'est les seuls qu'on peut humainement reconduire à la frontière,
05:49 sans que ce soit un drame familial.
05:50 - Donc tous ceux qui travaillent actuellement dans la clandestinité doivent être reconduits à la frontière ?
05:55 - Quand ils n'ont pas d'attache familiale, en réalité c'est ce qu'il y a de plus facile à faire.
05:59 Si on ne les reconduit pas eux, on ne reconduira personne.
06:01 En revanche, c'est sûr que les cas aujourd'hui sur lesquels ça soulève des polémiques,
06:07 c'est la famille qui est en France depuis dix ans, dont trois enfants sont scolarisés, etc.
06:12 Mais ce n'est pas eux la priorité, ce n'est pas eux la priorité de M. Darmanin.
06:15 Darmanin c'est...
06:17 - Oui mais vous ne me répondez pas !
06:19 - Pour faire plaisir aux employeurs...
06:20 - Tous ceux qui travaillent actuellement clandestinement, qui n'ont pas de papier,
06:24 qui demandent des papiers, qui voudraient être régularisés, qui travaillent clandestinement,
06:28 doivent être expulsés. On est bien d'accord.
06:30 - C'est ça l'objectif.
06:31 - C'est ça l'objectif.
06:32 - C'est ce que font...
06:33 - Ben dites-moi, il y a beaucoup de chefs d'entreprise qui ne vont pas aimer ce que vous dites.
06:36 - Mais vous savez qu'on est le principal pays,
06:38 enfin le pays qui exécute le moins bien les reconduits à la frontière.
06:42 - Oui, non mais...
06:43 - Les autres y arrivent mieux que nous.
06:45 Donc le boulot de M. Darmanin, ce n'est pas de baisser les bras,
06:47 - Dans ce projet de loi, les expulsions sont facilitées.
06:50 Le Sénat a voté la facilitation.
06:53 A voté !
06:54 - Non, non, le Sénat n'a pas voté un droit à la régularisation, c'est toute la différence.
06:59 - Le Sénat a voté les expulsions.
07:03 - Oui, les expulsions, bien sûr.
07:05 Alors après, pardon, autre élément qu'il faut avoir à l'esprit,
07:09 M. Darmanin vous dit "mais non, non, attention,
07:11 il y a des mesures d'ordre public qui permettent de...
07:14 tous les cas où le préfet pourra mettre son veto.
07:17 Ce veto, il sera extrêmement difficile à mettre en oeuvre.
07:21 La polygamie.
07:22 La polygamie, en France, dans notre droit,
07:24 ça suppose, c'est pas deux mariages religieux à l'étranger.
07:30 La polygamie en France, c'est deux mariages à l'état civil.
07:33 Deux mariages à l'état civil, c'est censé être totalement impossible.
07:36 Donc c'est extrêmement compliqué à prouver, ça ne marchera pas.
07:39 La menace à l'ordre public, on a une jurisprudence du Conseil d'État
07:43 qui nous dit qu'un délit, ça ne suffit pas.
07:45 Un délit, ça ne suffit pas à constituer une menace à l'ordre public.
07:48 Il faut une réitération, il faut que le préfet puisse prouver
07:52 que la personne constitue toujours une menace
07:54 au-delà des délits qu'il a pu quand même en passer.
07:56 Donc ce veto, il sera extrêmement compliqué à mettre en oeuvre.
08:00 Le droit, lui, dans la gauche, il est ouvert massivement
08:03 et ça, c'est inacceptable.
08:04 - Pour vous, c'est la condition.
08:06 Vous êtes prêt à voter le texte si cet article est retiré.
08:09 - Et s'il n'y avait pas cet article ?
08:10 - Et s'il n'y avait pas un deuxième article qui fonctionne de manière complémentaire
08:13 qui permet aux demandeurs d'asile,
08:15 aux demandeurs, c'est-à-dire des gens dont le droit d'asile n'est pas reconnu,
08:19 de travailler dès le premier jour.
08:21 C'était l'article 4 du projet initial.
08:23 L'article 3, les régularisations.
08:25 L'article 4, le droit pour un demandeur d'asile de travailler dès le premier jour.
08:29 En Europe, en moyenne, on a le droit de travailler au bout de 9 mois.
08:33 En France, on a le droit de travailler au bout de 6 mois.
08:36 Si on les autorise à travailler dès le premier jour,
08:38 mais vous imaginez, tout le monde viendra demander l'asile en France.
08:41 Je vous donne juste un chiffre.
08:42 En Europe, l'année dernière, vous avez eu près d'un million,
08:45 neuf cent et quelques mille demandes d'asile en Europe.
08:48 Mais tout le monde viendra faire cette demande d'asile en France.
08:51 Le temps que votre dossier soit instruit,
08:53 vous vous constituerez les 8 mois d'activité dans un métier en tension,
08:57 et vous aurez le droit à la régularisation.
08:59 C'est absolument inacceptable.
09:01 Si M. Darmanin fait croire aux Français que ce texte
09:04 va durcir les règles en matière d'immigration,
09:06 en réalité, il va aggraver la situation de la France en matière d'immigration.
09:09 - Bien, donc, pour l'instant, vous dites non à ce texte 49.3.
09:13 Si le gouvernement dégaine un 49.3, vous déposez une motion de censure ?
09:18 - Vous êtes incorrigible, vous allez toujours aller plus vite que l'histoire.
09:21 - Non, je n'ai pas plus vite que l'histoire, c'est vous qui n'avez pas...
09:23 Attendez, vous êtes extraordinaire.
09:25 Qui d'autre qu'Olivier Marlex a parlé d'une motion de censure ?
09:29 - Ah, ça fait...
09:30 - Vous en avez parlé ou pas ?
09:32 - Oui, ça fait un an et demi...
09:33 - Ah, ça me fait plaisir.
09:34 - Ce que je dis à la Première Ministre, attention,
09:37 il y a des sujets sur lesquels on peut travailler,
09:40 on peut essayer de trouver des solutions.
09:43 Il y a un sujet sur lequel vous ne pourrez pas obtenir de nous
09:47 qu'on s'assoie sur nos valeurs, qu'on fasse le contraire de ce qu'on pense,
09:52 c'est la question de l'immigration.
09:53 Le sujet, il est trop grave, les Français ne supporteraient pas
09:56 qu'on fasse semblant ou qu'on aggrave la situation.
09:59 Donc, effectivement, je dis que c'était la zone rouge.
10:02 - Exactement. Ce que j'ai entendu depuis Jacques Bourdin,
10:05 c'est que la Première Ministre s'est engagée à ne plus utiliser le 49-3
10:09 en dehors des textes budgétaires.
10:11 Et ce que j'entends matin, midi et soir, c'est que le ministre de l'Intérieur
10:15 pense qu'il aura une majorité et refuse la perspective d'utiliser le 49-3.
10:20 Donc moi je leur dis, bah chiche, banco, allons au vote,
10:23 prenons nos responsabilités.
10:25 - Et s'il y a 49-3, motion de censure ?
10:28 - Le gouvernement... La Première Ministre...
10:30 - C'est que l'OLR, vous n'êtes pas tout à fait d'accord.
10:32 - Non, si, si, si, je suis d'accord.
10:34 - Ah bon ?
10:35 - Moi j'aime bien que les responsabilités de chacun soient très claires.
10:40 Si je vous dis aujourd'hui, oui, oui, bien sûr, pas de sujet,
10:43 j'exonère le gouvernement, finalement, par avance, de venir au vote.
10:48 Moi, j'ai entendu la promesse de la Première Ministre
10:51 de ne pas passer en force à l'Assemblée Nationale,
10:54 de respecter l'Assemblée Nationale,
10:55 et le ministre de l'Intérieur dire la même chose.
10:57 Donc, venons, on vote.
10:58 - La proposition de loi LR aujourd'hui,
11:00 débattue à l'Assemblée Nationale,
11:02 deux articles importants, enfin,
11:04 dans ces deux propositions de loi,
11:06 et je vais commencer, tiens, avec la dénonciation
11:09 de l'accord franco-algérien de 1968 sur l'immigration.
11:12 Je note qu'Edouard Philippe est sur la même ligne que vous,
11:18 puisque lui aussi veut dénoncer cet accord franco-algérien.
11:21 Pourquoi ? Accord injuste ?
11:25 - C'est un accord d'un autre âge, cet accord.
11:28 Il faisait suite aux accords de 1962,
11:30 les accords d'Evian, qui permettait une libre circulation complète.
11:34 En 1968, c'était une première petite restriction.
11:37 Nous, ce qu'on propose aujourd'hui,
11:39 c'est que les ressortissants algériens soient dans le droit commun.
11:42 Qu'est-ce qui justifie aujourd'hui encore, 60 ans après,
11:44 qu'un Algérien soit considéré dans une situation différente d'un Marocain ?
11:50 Voilà, donc, aujourd'hui, il y a une liberté d'installation complète
11:54 pour un ressortissant algérien qui veut s'installer comme commerçant
11:57 ou comme indépendant en France, sans qu'on aille vérifier la réalité de son projet.
12:00 Il a une liberté totale d'installation en France.
12:03 Mais ce n'est pas comme ça qu'on maîtrisera les flux migratoires.
12:06 Donc, on veut en revenir au droit commun.
12:08 Au passage, c'est une façon de montrer que la loi de M. Darmanin,
12:12 c'est une loi qui, malheureusement, a d'énormes englements,
12:15 puisqu'elle ne concernera pas en grande partie les ressortissants algériens,
12:19 qui sont pourtant la première communauté étrangère en France.
12:22 - Mais pas aujourd'hui la première source de migration.
12:25 Je n'ai pas compris que la politique étrangère de la France
12:28 s'était définie au Parlement.
12:30 C'est Emmanuel Macron qui a dit cela, apparemment,
12:32 dans le Conseil des ministres. Que lui répondez-vous ?
12:35 - Que nous ne sommes pas dans une égocratie,
12:38 que même s'il y a un problème d'hubris chez le chef de l'État
12:42 qui est un peu manifeste, il faut qu'il tolère quand même
12:45 que le Parlement puisse aussi débattre des sujets qui concernent les Français.
12:49 C'est un peu gênant d'avoir un président d'appui qui est à ce point...
12:52 - Le Parlement gouverne ?
12:54 - Non mais il légifère.
12:56 - Bon, proposition de loi LR.
12:58 - Il invite le gouvernement à renégocier ses accords.
13:01 - Bon, proposition de loi LR aujourd'hui,
13:04 aussi vous demandez une réforme constitutionnelle
13:07 permettant d'organiser un référendum sur l'immigration.
13:10 Vous demandez quoi ?
13:12 Vous demandez la remise en cause de la primauté des traités européens ?
13:16 - Pas des traiteurs au terme, de certains traités.
13:20 Surtout, pour reprendre les choses depuis le départ,
13:23 ce qu'on veut montrer, c'est que cette loi de M. Darmanin
13:26 qui est censée être la XM-loi la plus ferme,
13:29 en réalité elle aurait une portée très limitée.
13:31 Et je pense qu'il n'est plus temps de faire semblant.
13:33 Les Français veulent qu'on prenne ce sujet à bras-le-corps.
13:35 Cette question de l'immigration à bras-le-corps.
13:37 Et ce changement radical, il ne peut intervenir qu'en modifiant la constitution.
13:41 Pourquoi ? Parce que, j'essaie de le dire très simplement,
13:44 mais en France, c'est étonnant ce que je vais dire,
13:46 mais en France, le Parlement peut voter une loi,
13:49 et bien dès le lendemain, vous pouvez avoir un juge qui décide
13:53 de ne pas appliquer la loi.
13:55 Pourquoi ? Parce que le juge, lui, il va préférer,
13:57 plutôt que d'appliquer la loi,
13:59 appliquer sa lecture de la jurisprudence
14:03 de la Convention européenne, de la Cour européenne des droits de l'homme.
14:07 C'est incompréhensible !
14:09 On vote une loi, et cette loi en réalité,
14:11 elle n'est pas appliquée dès le lendemain.
14:13 Donc, il faut remettre un peu d'ordre dans notre constitution,
14:15 et se donner la possibilité de donner le dernier mot à la loi,
14:19 le dernier mot au Parlement, le dernier mot aux représentants du peuple français
14:23 par rapport aux juges, que ce soit des juges nationaux
14:26 ou des juges des cours internationaux.
14:28 L'AME, sinon ça veut dire que tout le travail politique,
14:32 tout le travail du Parlement, en réalité c'est bullshit.
14:34 C'est inacceptable ! C'est pas comme ça qu'on redressera la situation.
14:38 Et j'observe que cette proposition qui consiste à
14:41 remettre de l'ordre dans notre constitution,
14:44 elle est portée par tous les candidats de droite à l'élection présidentielle
14:46 depuis dix ans, et mieux,
14:50 parfois on me dit que c'est un truc de fou, etc.
14:52 Non, les Allemands pensent être comme ça.
14:54 En Allemagne, les traités, ils ont une valeur égale à la loi,
14:58 pas une valeur supérieure à la loi.
15:00 L'AME, un texte spécifique pour voir les conditions d'attribution nécessaires ?
15:05 C'est encore un écran de fumée de la part du gouvernement.
15:08 Les sénateurs avaient évidemment voulu mettre en question de l'AME
15:13 dans cette loi sur l'immigration. Pourquoi ?
15:15 Parce qu'aujourd'hui, on subit une forme d'immigration sociale ou sanitaire.
15:22 C'est-à-dire que la perspective de pouvoir se faire soigner en France
15:28 est une source de l'immigration.
15:31 Et donc il faut revenir à quelque chose de beaucoup plus raisonnable.
15:33 L'AME, c'était d'abord des soins d'urgence.
15:36 Ce n'est pas un appel d'air, ont dit les deux auteurs du rapport demandé.
15:41 - Je crois que les deux auteurs... - Claude Hévin et Patrick Stefanini.
15:44 - J'étais alors... - Spécialistes des questions migratoires.
15:46 - Je crois qu'ils ont été auditionnés hier à l'Assemblée nationale
15:50 et ils ont expliqué à quel point ils n'étaient pas d'accord sur les conclusions de leur rapport,
15:54 à quel point on leur avait un peu tendu le bras pour que ce rapport soit rendu très vite.
15:58 Donc voilà, il faut le prendre avec beaucoup de...
16:00 Je ne sais pas ce qu'il y a d'écrit dans ce rapport.
16:02 La réalité, c'est que...
16:04 Aujourd'hui c'est une situation aberrante.
16:06 Le bénéficiaire de l'AME, qui par définition est un clandestin,
16:09 il a une carte, comme vous avez une carte vitale, Jean-Jacques Bourdin,
16:12 comme tous les Français ont une carte vitale,
16:14 qui leur permet accès à un panier de soins quasiment sans limite aujourd'hui.
16:19 On dépense, on a des cartes, je crois que c'est des Canadiens,
16:23 pour qui les Français ont payé un million d'euros de traitements anticancéreux.
16:28 C'est formidable qu'on soit un pays généreux à ce point,
16:31 mais quand je vois qu'en même temps, on est en train de renier sur les dépenses de santé des Français,
16:35 c'est inacceptable.
16:37 - Comment répliqueriez-vous si on vous disait "ferme ta gueule" ?
16:41 - Ecoutez, si j'étais Jean-Luc Mélenchon,
16:44 je pense que ce serait dans le registre normal de mon vocabulaire.
16:48 La réalité, c'est que M. Mélenchon dépasse les bornes...
16:51 - Non mais je ne vous parle pas de Jean-Luc Mélenchon !
16:53 - C'est lui le sujet !
16:55 - C'est pas lui qui a prononcé ces mots !
16:57 - Pour arriver à faire sortir...
16:59 - Non, non, non !
17:01 - Pour arriver à faire sortir le très sage Gérard Larcher de ses gonds...
17:04 - Que répliqueriez-vous ?
17:06 - Pour arriver à faire sortir le très sage Gérard Larcher de ses gonds,
17:09 il faut quand même avoir franchi quelques bornes,
17:13 et c'est à l'évidence le cas de M. Mélenchon.
17:15 - Il a eu raison !
17:17 - Oui, le roi d'Espagne avait dit "cayaté" à Chavez il y a quelques années, Juan Carlos,
17:25 donc ça arrive à des gens très bien de...
17:28 - Quoi ? De déraper ?
17:30 - Non, de parler crûment face à des provocateurs.
17:35 M. Mélenchon ne mérite pas grand-chose de plus,
17:38 c'est un provocateur dangereux dans notre pays.
17:40 - Mais est-ce que la politique ne mérite pas un peu mieux que cela ?
17:43 - Elle mérite mieux que Jean-Luc Mélenchon,
17:45 elle mérite mieux que les outrances de Jean-Luc Mélenchon,
17:47 que les provocations permanentes de Jean-Luc Mélenchon,
17:50 que les espèces d'appels à la haine de Mélenchon.
17:52 - Et là, ce n'est pas une outrance.
17:54 - Pardon ?
17:55 - Et là, ce n'est pas une outrance.
17:57 - Bon, c'est vraiment que Mélenchon dépasse les bords.
18:00 - Toujours Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, mais jamais le président du Sénat.
18:04 - Non, mais attendez, il faut que Gérard Lachet...
18:05 - Bon, je ne vais pas m'attarder là-dessus parce que c'est anecdotique.
18:07 - C'est anecdotique, on est d'accord.
18:08 - Mais quand même, vous n'arrivez pas à dire, vous diriez la même chose, vous ?
18:11 - Après, je...
18:12 - Vous êtes bien élevé, vous êtes bien élevé, est-ce que vous diriez la même chose ?
18:15 - Je vais être en espagnol, c'est plus je vais dire en espagnol.
18:17 - D'accord, alors vous ne diriez pas la même chose.
18:19 - T'as gâté.
18:20 - Mais dites-le.
18:21 - Vous n'allez pas froisser Gérard Lachet, n'est-ce pas ?
18:24 - Non, mais franchement, le président Gérard Lachet, il va...
18:26 - Parce que j'ai l'impression...
18:27 - Pour le faire sortir de ses gonds, il faut vraiment que Mélenchon dépasse les bornes.
18:31 Et c'est le cas, je pense que personne ne peut dire le contraire dans notre pays.
18:33 - Alors, puisqu'on parle du Sénat...
18:34 - Ils sont insupportables, regardez à l'Assemblée Nationale, regardez ce...
18:37 Hugo Bernalistis en commission des lois l'autre jour en pleine crise d'hystérie,
18:41 donc ces gens en laissant des sorties à terre.
18:42 - Le Sénat, puisqu'on parle du Sénat, souhaite rétablir la réserve parlementaire.
18:46 Vous aussi ?
18:47 - Ah, la réserve parlementaire, c'était le moyen vraiment d'aider les associations dans le quotidien.
18:55 - C'est une enveloppe laissée à la discrétion d'un sénateur ou d'un député.
18:59 - Non, mais on en a fait un truc en expliquant que c'était comme ça que...
19:03 - Il faut la rétablir cette réserve ?
19:05 - Moi, je suis plutôt favorable, parce que c'était une façon d'aider les associations,
19:09 d'aider des projets locaux, d'aider des enseignants pour leur sortie scolaire.
19:12 Enfin voilà, on faisait plein de choses formidables.
19:14 Il faut mettre de la transparence complète, il faut que ce soit publié.
19:17 Moi, je la publiais et en réalité, il n'y avait jamais aucun problème localement quand c'était publié.
19:21 - Un autre... J'ai envie d'avoir votre opinion.
19:24 - Ça a été remplacé par une espèce de commission régionale avec des technocrates, etc.,
19:28 qui ne connaissent rien à la vie locale.
19:30 Remettons de la proximité ce pays en a besoin.
19:32 - Olivier Marlet, j'ai envie d'avoir votre sentiment sur un autre sujet qui concerne vos électeurs.
19:40 Ou si l'accord entre l'Union Européenne et le Mercosur n'a jamais été ratifié,
19:44 la Commission Européenne s'apprête à le faire, Emmanuel Macron doit-il céder et le ratifier ?
19:49 - Non, parce que derrière, il y a des enjeux extrêmement importants pour nos filières d'élevage.
19:54 - Oui, c'est pour ça que je vous pose la question.
19:57 - A l'Assemblée Nationale, il y avait une forte opposition à cette ratification,
20:02 même dans la majorité, je crois qu'il y avait des failles.
20:04 Donc non, le président de la République doit continuer à s'opposer à cette ratification.
20:08 On voit bien que ces accords de libre-échange sont désormais d'un autre âge.
20:12 C'était l'alpha et l'oméga de la Commission Européenne.
20:16 Il faut remettre un peu de raison dans tout ça.
20:18 Faire trimballer des carcasses d'animaux d'un bout à l'autre de la planète,
20:24 tout ça relève d'une autre époque.
20:27 Il faut remettre un peu de rationalité dans nos échanges commerciaux.
20:31 - Quand déciderez-vous de votre tête de liste aux Européennes ?
20:34 - Attendez, je laisse ça moi.
20:36 Je m'occupe du groupe à l'Assemblée, je laisse Eric Petit mettre de ce calendrier.
20:43 - Et les mesures de Gabriel Attal vous conviennent ?
20:45 Brevet permettant le passage au lycée, groupe de niveau collège,
20:50 épreuve de maths comptant pour le bac en fin de première,
20:54 redoublement décidé par les profs,
20:56 expérimentation d'ampleur de l'uniforme à l'école, ça vous convient tout ça ?
21:00 - Oui, écoutez, globalement oui.
21:02 Ce sont des mesures qu'on a toutes mises sur la table,
21:04 donc je ne vais pas vous dire qu'on en connaît compte.
21:06 Je me satisfais qu'on vienne à la raison.
21:08 - L'URN dit "ce sont nos mesures", vous dites "ce sont nos mesures",
21:11 tout le monde dit "ce sont nos mesures".
21:13 - C'est assez vérifiable.
21:14 - Là, ce sont les mesures du gouvernement.
21:16 - Ce gouvernement tourne le dos, ce qu'il a fait depuis 10 ans,
21:18 dans ce domaine-là comme dans d'autres, comme dans le nucléaire,
21:20 il tourne le dos à ce qu'il a fait depuis 10 ans,
21:22 à cet effondrement de notre système éducatif.
21:25 Ils ont totalement oublié de parler des...
21:28 ça ressemble d'ailleurs un peu à une diversion quand même,
21:30 ces mesures pour éviter de nous parler du classement PISA
21:33 qui est le plus mauvais de notre histoire.
21:36 Donc voilà, et puis je crois qu'effectivement,
21:39 les enseignants aujourd'hui sont confrontés, sont en première ligne,
21:43 face à tous les échecs de la société,
21:45 donc je pense qu'ils sont aujourd'hui tout à fait...
21:47 l'espèce d'égalitarisme qui était la règle à l'éducation nationale,
21:50 ce nivellement par le bas a produit des effets désastreux,
21:54 il faut remettre dans l'intérêt de chacun...
21:57 - Donc Karolianne Hattin a raison.
21:58 - Sur ces sujets-là, elle a raison.
22:01 Après, il reste beaucoup de sujets dont ils ne s'occupent pas,
22:03 il faut qu'ils s'occupent du recrutement des enseignants,
22:04 c'est inacceptable d'avoir des classes sans profs en début d'année,
22:08 d'avoir des profs recrutés comme ça à l'arrache,
22:10 donc on attend, on mettra une proposition de loi
22:12 de mon collègue Alexandre Portier,
22:14 aujourd'hui dans notre niche,
22:16 pour essayer de recruter plus tôt au niveau de la licence,
22:21 les enseignants du secondaire,
22:22 mais après de mieux les former,
22:24 parce qu'on décourage des gens,
22:26 et après on recrute à l'arrache, ça n'a aucun sens,
22:30 et puis il y a la question des programmes aussi,
22:32 avec lesquels il faudra s'occuper des tenues vestimentaires,
22:34 c'est bien, c'est pas le plus compliqué,
22:35 s'occuper des programmes, ce sera peut-être un peu plus compliqué.
22:37 - Merci Olivier Marlex d'être venu nous voir ce matin sur le Dessus de Radio,
22:41 0 826 300 300, ce n'est pas compliqué,
22:44 pour appeler, pour intervenir, après les infos de 9h.