Burkina Faso : Union autour du karité pour le bien-être commun

  • l’année dernière
À Pô, dans la région du Centre-Sud du Burkina Faso, les femmes font la transformation des amandes de karité. Cette activité leur permet de générer des revenus. Regroupées en coopérative, elles collectent les amandes de karité, les transforment en beurre et en savon et les commercialisent.

Grâce à cette coopérative, elles arrivent à avoir certaines opportunités que seule, elles ne pouvaient pas. Elles ont eu des prêts pour s'achéter des machines, afin de faciliter la transformation.

Dans cette vidéo, Simone BILGO, présidente de la coopérative « Lougouzena », nous en dit plus sur les activités, les évolutions et les perspectives de la coopérative.
Transcript
00:00 Nous sommes dans la transformation des produits forestiers non-digneux.
00:03 Ce qui me rend fière, moi, je pense que les femmes que l'on travaille ensemble,
00:07 il y a eu une autonomisation à leur niveau.
00:10 Nous avons beaucoup d'activités au sein de cette coopérative.
00:18 Il y a la cueillette même des amendes de carité,
00:21 parce qu'il y a des collectrices qui payent les amendes de carité.
00:24 Il y a certains critères que nous usons avant de payer les amendes de carité.
00:28 Mais les amendes de première choix sont utilisées pour payer du beurre de carité,
00:33 qui est destiné à la consommation.
00:35 Et les amendes du deuxième choix sont faites et transformées
00:38 pour produire le savon et les pommades.
00:41 Le but de créer cette coopérative,
00:49 nous travaillons en synergie d'action.
00:51 Être seul, tu ne peux pas avoir certaines opportunités.
00:55 Quand on est ensemble aussi, il y a la solidarité entre les membres.
00:58 Nous contractons des prêts et nous donnons à chaque membre
01:02 qu'il puisse mener ses activités génératrices de revenus.
01:05 Mais si tu es seul, tu vas vers les institutions financières,
01:08 il faut déposer des garanties.
01:10 Pourtant, en coopérative, il y a la caution solidaire
01:13 qui nous permet de contracter des prêts sans garantie.
01:24 La difficulté, il faut noter,
01:26 c'est l'insuffisance de fonds de roulement.
01:29 Parce que nous contractons des prêts, mais ce ne sont pas de fortes sommes.
01:33 Ce qui fait qu'on ne peut pas avoir la matière première
01:36 à un coût raisonnable pour pouvoir faire des bénéfices comme on le souhaite.
01:53 La coopérative a fait beaucoup pour les femmes.
01:56 Il y avait beaucoup d'activités.
01:58 Mais comme c'était manuel, c'était difficile.
02:01 Parce que manuel, ils n'osaient pas faire 10 plats.
02:04 Alors qu'aujourd'hui, comme c'est moderne,
02:07 ils peuvent faire 40 plats par jour.
02:10 Donc il y a plus de revenus.
02:12 Avant, on allait s'asseoir pour concasser les amants de carité
02:15 pendant toute une journée, faire la torréfaction.
02:18 Il fallait peut-être faire 4 jours pour avoir le produit fini.
02:21 Mais avec la machine, en moins de 2 jours,
02:25 tu as un produit fini.
02:27 C'est la machine qui remplace la main d'oeuvre.
02:30 Ça permet à la femme de se reposer et d'avoir une grande quantité.
02:34 Parce qu'avant, ce n'était pas permis à une dame de faire 100 kilos
02:37 en une demi-journée, et puis tu as le produit fini.
02:40 Nos objectifs ne sont pas atteints à 100%.
02:50 Mais nous rendons grâce à Dieu.
02:52 Si on recule un peu 10 ans, 15 ans,
02:55 de la manière dont les membres étaient,
02:57 je pense qu'il y a eu un changement au niveau social,
03:00 au niveau économique, et sur tous les plans.
03:04 Certaines femmes ont pu s'installer à leur propre compte.
03:08 Donc je pense qu'on n'a pas atteint à 100% ce que nous voulons.
03:12 Mais à 90%, nous sommes vraiment satisfaits de ce que nous sommes aujourd'hui.
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