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Aux mois de juin et juillet derniers, La Provence a bénéficié d'un accès rarissime. Le centre gérontologique de l'Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve, à Aix-en-Provence, nous a permis de nous immerger pendant cinq journées au plus près des patients en fin de vie, de leurs familles et du personnel soignant.

Nous avons été témoins de leurs doutes, leurs peurs, de moments de tristesse, mais aussi de nombreux instants de joie et, paradoxalement, d'une certaine sérénité au cours de ces derniers jours.

C'est à lire demain dans un long récit, accompagné d'un reportage photo, qui courra sur deux doubles pages.

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Transcription
00:00 Si on devait résumer la philosophie du soin palliatif, c'est rajouter de la vie au jour
00:05 quand on ne peut pas rajouter des jours à la vie.
00:07 Si je vous parle d'unité de soin palliatif, à quoi pensez-vous tout de suite ?
00:16 J'imagine, comme l'immense majorité des Français, que vous avez l'image d'un
00:19 mont-roi, d'un lieu triste, d'un endroit où on meurt dans une indignité totale.
00:23 Eh bien l'article que vous lirez demain dans la Provence pourrait bien vous faire
00:26 changer d'avis.
00:27 On considère tous que ce qu'on veut, c'est offrir le meilleur aux personnes qui sont
00:32 en fin de vie.
00:33 L'idée, c'est de faire une sorte de feu d'artifice de la faim, offrir un peu un bouquet
00:36 final.
00:37 Et la première des choses qu'on essaie de régler ici, c'est une donnée médicale,
00:41 c'est effectivement la gestion de la douleur.
00:43 Parce que le plus dur, souvent, dans la fin de vie, c'est de gérer la douleur et les
00:47 angoisses.
00:48 Au mois de juin et juillet dernier, la Provence a obtenu un accès rarissime.
00:51 Le centre géontologique Saint-Thomas de Villeneuve d'Aix-en-Provence nous a accordé cinq journées
00:56 de reportages en immersion au plus près des personnels, des personnes en fin de vie, sans
00:59 le moindre contrôle, en toute liberté.
01:01 C'est dans le cadre du débat sur la fin de vie que nous avons souhaité zoomer sur
01:05 cet établissement.
01:06 Évidemment, il y a les questions autour du suicide assisté et du choix sociétal qui
01:09 devra être fait, mais il y a aussi la nécessaire évolution des soins palliatifs en France.
01:14 Ce qui est certain aujourd'hui, c'est que quand on ouvre une soin palliatif, quand
01:17 on déploie de nouveaux lits, on n'a aucune difficulté à recruter.
01:20 Les soignants ont envie de venir travailler dans ce genre de service.
01:23 Il y a du sens que les soignants ne trouvent malheureusement pas partout.
01:27 Nous avons assisté à des moments de doute, de peur, d'infinies tristesses, mais aussi
01:31 à d'innombrables moments de joie, de douceur, de sérénité, dans cet établissement qui
01:35 demain pourrait faire partie des exemples à suivre sur tout le territoire.
01:38 Ce qu'on souhaite faire, c'est d'avoir une maison dans laquelle, quand le patient
01:42 rentre, il se dise où il se fuit.
01:44 Le jour où la première question qui se pose est "mais je ne suis pas à l'hôpital",
01:48 je pense qu'on verra qu'on a gagné quelque part.
01:50 Alors je vous propose de vous plonger dans ce long récit, un nouveau format que vous
01:54 propose votre journal La Provence.
01:55 Nous espérons que vous y apprendrez des choses, que vous serez peut-être émus, et que quelques
01:59 idées reçues s'envoleront, car cette problématique nous concerne toutes et tous.

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