• il y a 2 ans

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00:00 Le Carrefour de l'info sur Arabel.
00:04 Bonjour, bonjour à tous. Les principes au titre de votre Carrefour de l'information aujourd'hui.
00:11 Tout d'abord le conflit israélo-palestinien. L'ONU qui a voté hier en faveur d'un cessez-le-feu.
00:17 153 des 193 membres des Nations Unies ont voté en faveur d'un cessez-le-feu.
00:22 Un geste avant tout symbolique. On rappelle que les votes de l'Assemblée Générale sont non contraignants.
00:27 Le 28, un compromis au bout de la nuit. Les négociations se sont éternisées à Dubaï.
00:31 Le principal point de friction est résidé dans la formulation concernant les combustibles fossiles.
00:37 Chez nous, plus de 100 millions d'euros en 5 ans dépensés en frais de consultance par les services publics bruxellois.
00:44 Malgré les efforts de transparence, l'inventaire des dépenses conserve une certaine opacité.
00:49 Et puis dans quelques instants, notre invité du jour, Fouad Ahidar, qui vient de quitter Voroïte,
00:53 le parti socialiste flamand, entretient. Dans quelques instants.
00:57 [Générique]
01:03 Et je vous le disais il y a quelques instants, notre invité aujourd'hui, Fouad Ahidar, que l'on ne présente plus, bien sûr.
01:08 Bonjour Fouad. – Bonjour, bonjour.
01:10 – Merci d'être avec nous sur Arabelle. – Merci à vous.
01:12 – On va revenir, alors, en long et en large, bien évidemment, sur votre décision du 3 décembre dernier
01:17 de quitter votre parti, Voroïte.
01:20 Fouad Ahidar, vous étiez membre de ce parti socialiste flamand depuis plus de 20 ans.
01:25 Quel a été selon vous, disons, le principal élément déclencheur de cette décision ?
01:29 Je sais que la liste est très longue, mais disons, le plus important à vos yeux.
01:32 – Écoutez, je pense que quand on n'est plus en adéquation avec le programme du parti,
01:35 en tout cas certains points du programme du parti, parce qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain,
01:39 je pense que j'ai réalisé des belles choses avec Voroïte.
01:41 On a collaboré pendant 20 ans ensemble, on a travaillé ensemble,
01:44 on a fait passer des propositions de loi qui ont eu un bon écho au niveau du Parlement et auprès de la population.
01:49 Donc voilà, mais à un moment donné, il y a un nouveau président qui est venu,
01:53 Conor Rousseau, qui s'est installé à la présidence et qui a décidé de faire un grand nettoyage,
01:57 notamment à tous ceux qui le dérangent, de les mettre un peu à l'écart.
02:01 – On en parlera tout à l'heure.
02:03 – Oui, donc j'ai eu quelques échos sur le programme qui allait être mis en place
02:07 et donc à un moment donné, je me suis dit, écoutez,
02:09 il y a des positions qui ne me plaisent plus vraiment dans ce parti,
02:12 les tendances à droite, même limite, limite, limite, flirter avec des positions
02:16 qui sont inacceptables pour un parti de gauche.
02:19 Je pense qu'il y a beaucoup de sorties qui ont été faites les derniers mois
02:22 pour montrer effectivement que ça posait souci.
02:24 Je comprends que l'extrême droite étant en puissance en Flandre,
02:27 en tout cas dans les sondages, et que la N-VA se stabilise,
02:30 et qu'ensemble, il pourrait bloquer la région, mais ce n'est pas pour ça qu'on doit courir après.
02:33 – Alors, vous dites ne plus, vous retrouvez dans les valeurs véhiculées par Voroïte,
02:38 et puis qu'entendez-vous par, je vous cite, "la gestion lamentable du parti",
02:42 ce sont vos propres mots ?
02:43 – Tout à fait, je pense qu'à partir du moment où, quand il y a des gens
02:46 qui ne rentrent pas dans la même ligne du parti,
02:48 et de tout faire pour essayer de les isoler par rapport au reste,
02:52 je pense que ça pose vraiment un gros problème.
02:54 Je pense que le fait aussi que le pouvoir a été concentré,
02:56 et ça, ça a été voté dans des statuts, et c'est ce qui m'a vraiment choqué,
02:59 mais malheureusement, on m'avait mis hors du bureau politique,
03:02 et donc je n'avais pas vraiment la possibilité de peser au niveau des décisions nationales.
03:06 Et donc là, je constate effectivement que c'est quelques personnes qui ont décidé,
03:10 donc on parle de démocratie, mais quelle démocratie,
03:12 quand à un moment donné, 5 ou 6 personnes dans le parti décident
03:15 sur la pluie, le beau temps, et sur l'avenir de ce parti ?
03:17 Alors parfois, il y a des fausses démocraties,
03:19 on a l'impression qu'on fait des réunions pour décider,
03:24 mais avant d'aller en réunion, les décisions ont souvent été prises,
03:27 et donc à un moment donné, moi ce jeu-là, ça suffit quoi.
03:29 – Alors vous avez évoqué il y a quelques instants, Connay-Rousseau,
03:32 l'incident autour des propos racistes de l'ex-président,
03:34 a aussi versé, disons, cette goutte d'eau qui a fait aussi déborder un peu le vase ?
03:38 – Oui, ce n'est pas vraiment cette goutte d'eau qui a fait déborder le vase,
03:40 je pense qu'à partir du moment où il s'excuse, ou qu'il démissionne,
03:43 qu'il apporte, qu'il dise qu'il prenne sa démission immédiatement,
03:47 donc il n'y aurait pas eu de problème.
03:48 Ce qui m'a surtout dérangé, c'est de voir que le fait que le souffle
03:52 qui a été apporté par Connay-Rousseau dans le parti,
03:54 qui était en déclin à un moment donné, à part à Bruxelles,
03:57 où on tenait bon, fait que le reste du bureau politique était prêt à le soutenir.
04:02 Et donc quand j'entends…
04:04 – Justement pourquoi cette position quasi unanime autour de Connay-Rousseau ?
04:07 – Quand on voit que 90% du bureau politique, encore une chose,
04:10 il y avait certains bruxellois qui étaient là et qui ont émis la demande
04:14 pour qu'il démissionne en urgence, notamment mon ancien collègue et ami,
04:18 et frère Bertoncio qui lui a clairement envoyé un courrier pour dire qu'il faut
04:22 qu'il démissionne, point à la ligne et tout.
04:24 Je pense que les positions de Bruxelles étaient beaucoup plus claires.
04:27 Et quand on entend que 90%, 90%, malgré qu'il y avait des propos racistes
04:32 tenus par ce président, et en plus sexistes,
04:35 et je pense que s'il n'y avait pas de sexisme, peut-être qu'il serait encore là.
04:38 C'est ça qui est très grave.
04:40 Et aujourd'hui qu'on ait des gens qui paniquent, passant en se disant
04:43 "Ah mais le parti se sent mieux, que nous avons 17, 18, 20% dans les sondages,
04:47 même si 50%", peu importe, est-ce que l'extrême droite a telle raison ?
04:50 Parce qu'elle gagne dans les sondages ?
04:52 Donc il faudrait avoir raison, ça veut dire que la population a décidé
04:55 que dans les sondages, l'extrême droite devrait avoir 20 ou 26 à 30%
04:58 des sondages à l'avenir, donc ça veut dire que l'extrême droite a raison.
05:02 Mais ce serait très grave. Et donc aujourd'hui, mon coup de colère,
05:05 c'est de dire à un moment donné "Stop, je pense qu'il y a des choses
05:08 qui ne va plus, je ne suis plus en adéquation avec ce parti,
05:11 je ne peux pas moi aller avec un programme que je ne respecterai pas
05:14 puisque les électeurs m'auront fait confiance, et donc soit,
05:17 comme on dit chez nous, c'est une M1A, les gens me donnent un vote,
05:21 et je leur dis "Ecoutez, ce programme, je suis derrière, ne vous inquiétez pas,
05:24 si c'est pour que demain je sois élu et qu'on m'impose un programme,
05:27 là ça pose un vrai problème."
05:28 – Alors on sait que vous n'avez pas votre langue dans votre poche,
05:31 c'est donc un divorce, mais ce n'est pas la guerre, c'est bien ça ?
05:34 – Non, je pense qu'il n'y a pas vraiment la guerre,
05:36 je pense qu'il faut voir qu'il y a eu des bons moments.
05:38 Vous savez, un divorce, on n'est pas obligé de faire la guerre.
05:41 Il y a des gens qui divorcent aujourd'hui et qui font la guerre, les tribunaux,
05:45 c'est à peine si on ne t'entend pas, je vais lui arracher les yeux.
05:48 Je vais dire "Mais ce n'est pas l'objectif", au contraire,
05:50 nous avons des enfants en commun, nous avons travaillé ensemble,
05:53 nous avons des biens communs, donc on doit simplement se dire
05:55 "Écoutez, on s'est aimé à un moment donné, on a trouvé notre chemin,
05:58 on a fait des débats, mais à un moment donné, je prends ma décision".
06:01 Et on ne peut pas dire à quel moment tu prends ta décision,
06:04 tu ne vas pas faire un coup de gueule dès qu'il y a un problème dans un parti.
06:07 Je pense qu'il y a des discussions qui sont faites, des votes qui se font,
06:09 et puis à un moment donné, on se dit "Écoutez, là c'est la goutte
06:11 qui a fait déborder le vase en disant "Maintenant ça suffit".
06:13 C'est comme si demain, par exemple, j'irais chez ma maman et lui dire
06:16 "Écoute, moi je vais très bien avec ma femme, je précise,
06:19 ça fait 30 ans qu'on est ensemble, moi et mon époux,
06:21 ça veut dire le 14 février, ça va faire 30 ans, en 2024,
06:27 exactement le 15 février, parce que c'était le jour de Saint-Valentin,
06:31 mais le premier contact s'est fait le 15, donc malheureusement,
06:34 je dois faire deux cadeaux, cadeau Saint-Valentin, si on peut appeler ça comme ça.
06:37 Et dire "Si je dois aller chez ma maman, maintenant, lui dire
06:40 "Maman, écoute, ça ne va plus, moi et ma femme, on doit divorcer",
06:42 elle va dire "Mais qu'est-ce que tu racontes ?
06:44 Tu as une femme merveilleuse, elle est super, super gentille,
06:46 elle est accueillante, tout ce que tu veux et tout".
06:48 Et puis je dis "Mais maman, je ne te raconte pas tout,
06:50 je ne te dis pas que ma femme me frappe tous les jours,
06:52 qu'elle me pose des problèmes, qu'elle me vide mes comptes,
06:54 qu'elle me dénigre devant les enfants,
06:56 que je n'ai pas moyen de décider quoi que ce soit,
06:58 c'est elle qui décide tout, et voilà, je ne peux plus supporter ça".
07:01 Elle va me dire "Mais tu ne m'as rien dit,
07:03 mais maman, je ne suis pas là pour t'inquiéter,
07:05 ce n'est pas l'objectif, chacun doit faire son bout de chemin".
07:07 Et donc dans un parti politique, c'est plus ou moins la même chose,
07:09 à un moment donné, on a des hauts et des bas,
07:11 et à un moment donné, stop, on dit, on arrête.
07:13 Je veux dire, c'est comme quelqu'un qui passe à la folie,
07:15 je ne dirais pas "Il n'y a pas une heure prévue,
07:17 demain, 11h27, je rentre dans la folie".
07:19 C'est ce qui se passe à un moment donné en se disant
07:21 "C'est un trop-plein, stop".
07:23 J'en ai parlé avec mon épouse, j'en ai échangé avec mes enfants,
07:25 ce qui est important, j'ai mes frères et soeurs qui sont mes piliers,
07:27 et qui m'aident depuis tout le temps, parce qu'il faut qu'on se serre eux,
07:29 j'ai quelques amis, ma maman, elle m'a donné la baraka,
07:31 donc le reste, peu importe.
07:33 Et puis vous savez, on est des musulmans,
07:35 on fait la salat estikhara le matin,
07:37 on se lève, on fait la prière, et on demande à Dieu.
07:39 Et subhanallah, sur le courant du chemin,
07:41 une semaine complète, je ne rencontre que des belles rencontres.
07:44 Vous savez, j'avais une vie avant la politique,
07:46 et j'aurai une vie après la politique.
07:48 Si ça doit s'arrêter, ça s'arrêtera, c'est les électeurs qui doivent décider.
07:50 Donc aujourd'hui, je mets la confiance en mes électeurs,
07:52 et on verra en 2024, puisqu'il faut que je précise une chose,
07:55 des gens me disent "Ah, t'as démissionné de Vaureux,
07:57 t'as démissionné du président de Parlement, parce que peut-être tu poses la question".
07:59 Donc j'ai démissionné aussi de la présidence,
08:01 mais je reste au Parlement, et je reste les 7 mois prochains
08:03 à continuer à terminer mes travaux,
08:05 mes propositions que j'ai déposées au Parlement,
08:07 sur le cadre du pouvoir d'achat, donc je continue mon travail.
08:09 Sauf que dans 7 mois, je vais venir avec une...
08:11 Enfin, dans 7 mois, dans quelques temps, j'arrive avec une liste.
08:14 - On y reviendra dans quelques instants,
08:16 parce que je n'ai pas encore fini avec vous.
08:18 - Excusez-moi.
08:20 - Mauvais jour de mouffe d'Ahedal.
08:22 On va revenir à la presse, c'était au début décembre,
08:24 le jour où vous avez annoncé votre rupture.
08:26 On pouvait lire notamment, je cite,
08:28 "la position de M. Ahedal, sérieusement affaiblie,
08:30 au Parlement le mois dernier,
08:32 à la suite de sa réaction aux attaques terroristes
08:34 qui ont frappé Israël". Votre réaction ?
08:36 - Écoutez, je n'ai pas été spécialement affaiblie,
08:38 mais il faut être clair qu'à un moment donné,
08:40 on doit prendre nos responsabilités.
08:42 Vous savez, les gens nous parlent souvent
08:44 de ce qu'on n'a pas obtenu en tant que droit,
08:46 parce que ce n'est pas facile. On n'est pas tout seul.
08:48 On est 6 parties dans le gouvernement,
08:50 et il y a une double majorité de chaque côté,
08:52 du gouvernement anglais, du gouvernement français.
08:54 Sans cette double majorité, il n'y a pas moyen de faire passer quoi que ce soit.
08:56 Donc il faut toujours faire des consensus,
08:58 discuter, parler, négocier, pour se rapprocher
09:00 le plus de son idéal.
09:02 Le problème qu'il y a à un moment donné,
09:04 c'est que suite à l'attaque d'Israël
09:06 en Palestine,
09:08 il y a eu quelque chose qui s'est passé.
09:10 Moi, j'ai été invité dans un studio de télévision
09:12 où j'ai dit clair que c'était une petite réaction
09:14 par rapport à 75 ans d'occupation
09:16 et de massacre de la population palestinienne.
09:18 Tout le monde était sur ces grands choses.
09:20 Tout le monde a commencé à dire "mais c'est scandaleux,
09:22 c'est quoi ça, c'est très grave,
09:24 il a minimisé".
09:26 Moi, je n'ai rien minimisé du tout.
09:28 Il faut regarder tout le reportage pour comprendre
09:30 que moi, une vie humaine, c'est une vie humaine.
09:32 Que la vie chez Dieu, en tant que musulman,
09:34 est très très importante.
09:36 Quelle que soit la vie humaine.
09:38 Mais à un moment donné, il faut mettre tout dans son contexte.
09:40 Et j'ai dit simplement que c'était un boomerang.
09:42 Et que l'Israël a semé la haine.
09:44 Le désespoir.
09:46 Le désarroi chez ces gens.
09:48 Donc, à un moment donné, il ne faut pas s'étonner
09:50 quand on reçoit un brouhaha de retour.
09:52 Et donc, 1000 morts, 2000 morts, 5000 morts,
09:54 ok, et les centaines de milliers de morts
09:56 qu'il y a eu depuis 75 ans du côté palestinien.
09:58 Je pense qu'à un moment donné, il faut arrêter l'hypocrisie
10:00 et il faut appeler un chat à chat.
10:02 Moi j'ai eu la chance d'aller entre 7 et 8 fois,
10:04 pour être exact, en Palestine.
10:06 J'ai ramassé des morts de mes propres mains.
10:08 Il n'y a personne qui va me raconter ce qui s'est passé là-bas.
10:10 Je n'ai pas ouvert le journal,
10:12 l'insignifiable journal, le soir, ou la dernière hache.
10:14 J'étais sur place. J'étais là quand il y avait le plan d'Ursy.
10:16 Et moi je ne suis ni militaire, ni médecin.
10:18 Mais tout ce que je pouvais faire,
10:20 c'est aller ramasser les morts, les morceaux de morts qui restaient.
10:22 Parce qu'entre midi et 6h, ils ne bombardaient pas.
10:24 Et je sortais de l'hôpital Shifa qu'on voit aujourd'hui,
10:26 on allait avec une délégation pour aller ramasser les restants de morts,
10:30 pour justement les enterrer le plus rapidement possible.
10:32 Donc oui, est-ce que je suis émotionnellement plus touché par ce qui se passe là-bas ?
10:38 Oui. Est-ce qu'il faut utiliser les mots à chaque fois avec des pincettes ?
10:41 Non. A un moment donné, il faut appeler un chat à chat.
10:43 – Est-ce que vous avez le sentiment qu'il y a une approche asymétrique
10:46 de la guerre à Gaza, dans la presse, mais aussi dans certains milieux politiques ?
10:49 – Tout à fait. Je vois juste par exemple vos confrères de N24,
10:52 ils ont invité dizaines de personnes à parler de moi,
10:54 et je ne suis pas invité une seule fois pour donner mon argument,
10:56 et dire qu'est-ce que j'ai dit exactement.
10:58 Donc à un moment donné, on est clair, quand on laisse des gens venir vomir
11:01 en plein milieu d'une émission de télévision, sans donner la possibilité
11:04 à Fouad Eidar, qui soit disant le concernait, de venir s'expliquer,
11:06 donner un peu sa raison.
11:08 Vous savez, moi je n'ai pas voulu faire peur à la famille et tout,
11:10 et j'ai même gardé ça pour moi, je n'ai même pas voulu être dans la presse,
11:12 maintenant que c'est passé, je peux quand même le dire.
11:14 J'ai été menacé plusieurs fois de mort.
11:16 Je n'ai pas été dans la presse pour courir, pour dire comment menacer.
11:19 Je n'ai pas été dire que quelqu'un a mis ma photo sur une affiche,
11:22 en tirant dessus, en disant, je vais vous montrer comment est-ce qu'on abat un cochon halal.
11:26 C'est grave, c'est très grave.
11:28 C'est très très grave ce qui s'est passé.
11:29 Et on me dit aujourd'hui que les juifs font peur.
11:31 Oui les juifs font peur, et je consentis, et c'est clair,
11:33 que si ce n'est pas normal, on n'accepte aucune sorte d'antisémitisme.
11:37 Est-ce que c'est normal que des gens me menacent de mort ?
11:39 Est-ce que c'est normal que mon Facebook est rempli de gens de haine,
11:41 et qu'ils me traitent de tous les noms ?
11:43 Je n'ai pas été dans la presse, je n'ai pas voulu débattre là-dessus,
11:45 je n'ai pas voulu discuter là-dessus, j'ai laissé ça comme ça,
11:47 pour ne pas inquiéter ma famille.
11:49 Parce que j'ai une mère, j'ai cinq enfants, j'ai huit frères et soeurs,
11:52 j'ai des gens qui m'aiment, des gens qui m'apprécient, j'ai des voisins,
11:54 j'ai des gens qui me soutiennent, je n'avais pas voulu les inquiéter.
11:58 Mais est-ce qu'ils se sont posé la question, moi, comment m'inquiéter ?
12:01 Et donc aujourd'hui, effectivement, la question palestine a toujours vécu en moi.
12:04 Je n'ai pas besoin de commencer à aller dans toutes les manifestations,
12:07 je suis dans les manifestations.
12:09 J'ai été à Gaza, j'ai envoyé de l'argent, et puis quoi ?
12:12 Et c'est ce que j'ai répété dans l'émission ?
12:14 J'ai envoyé de l'argent, et puis quoi ?
12:15 On a demandé le veto, et puis quoi ?
12:16 On a déposé des résolutions, et puis quoi ?
12:18 Il faut continuer à le faire, parce qu'il faut soutenir ces gens,
12:20 il faut envoyer de l'argent, tout ça, il faut continuer à le faire.
12:22 Mais à un moment donné, je me rappelle cette petite fille qui me disait
12:25 "Monsieur, c'est très bien que vous leur ameniez un camion de marchandises,
12:28 c'est très bien que vous nous apportiez à boire et à manger,
12:31 mais à quoi il me sert cette nourriture si demain je vais rentrer chez moi
12:34 et me dire que mon père et ma mère ont été bombardés, que notre maison a été bombardée,
12:37 et que tout le monde est mort ?"
12:38 Alors aujourd'hui, si on veut faire la différence,
12:41 c'est rediscuter sur cette question du veto.
12:43 Vous imaginez bien que le mot magique et miracle
12:47 où chaque fois Israël s'en sort, c'est grâce à ce mot magique qui s'appelle le veto.
12:51 On vient de le voir, on demande juste à cesser le feu,
12:54 juste à cesser le feu, et on voit que malheureusement,
12:57 on discute pendant des jours et des jours,
12:59 au niveau des Nations Unies, au niveau de toutes les organisations internationales,
13:02 ils débattent, et à un moment donné, il y a un gars qui se lève et qui dit
13:06 "Nous avons un droit qui s'appelle le droit de veto, ça date de 40-45."
13:10 Et nous les États-Unis d'Amérique, nous lévons la main et nous disons
13:13 "Continuez à bombarder la Palestine."
13:15 – Ça mérite aussi même une autre émission sur le fait de repenser
13:19 la philosophie des Nations Unies, mais on va revenir si vous voulez bien
13:22 à la cuisine interne de vos reutes.
13:24 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui pensent que vous n'avez pas apprécié
13:27 que les socialistes néerlandophones désignent Hans Persson comme tête de liste
13:31 pour les élections en juin prochain ?
13:33 – Ah non, ça on avait déjà discuté là-dessus,
13:35 ça ne me posait pas spécifiquement de problème, je pense qu'à partir du moment
13:37 où on fait la différence, on nous dévoie.
13:39 Je pense que le parti doit voir si demain je double mon score
13:41 et que Hans Persson a un score minime, je pense qu'il y a quelque chose
13:45 qui est clair, qui doit s'établir.
13:46 Aujourd'hui, le parti veut mettre une femme en avant, c'est aussi louable,
13:50 je pense qu'il y a autant de femmes que d'hommes à Bruxelles,
13:52 et si demain on a la possibilité, moi j'ai quatre filles,
13:54 je peux vous assurer que je ne suis pas le plus grand,
13:56 je ne vais pas dire que je suis le soutien principal de tous les féministes,
13:59 mais je veux dire qu'aujourd'hui on a des femmes compétentes, capables,
14:02 et donc si on peut mettre une femme en avant, pourquoi pas ?
14:04 Ce qui me pose surtout problème, c'est aujourd'hui que c'est toujours
14:07 les mêmes qui sont servis, et donc moi ce que j'avais demandé d'abord,
14:09 c'est d'abord d'avoir le programme.
14:11 Un, deux, au niveau des places, avant même qu'on discute des places,
14:14 et qu'on discute par rapport à ça au niveau du crevasse-busture,
14:17 qu'on appelle ça, on appelle ça un crevasse-busture,
14:20 c'est que je leur ai dit déjà vendredi, et ils le savaient déjà depuis quelques temps,
14:23 que je n'allais pas me mettre sur la liste.
14:25 Parce que j'avais déjà des intentions de me faire ma proliste,
14:27 parce qu'il n'y avait aucune transparence.
14:29 Et c'est cette transparence qui me dérange.
14:31 Et qu'à la limite, que moi, ou Pascal Smet, on se met tous les deux sur la liste,
14:35 et qu'alors on est tous les deux au-dessus, ou tous les deux en dessous,
14:38 mais c'est ensemble qu'on se battra pour avoir notre siège.
14:41 Mais aller dire aujourd'hui que Pascal Smet reçoit la deuxième place,
14:45 alors qu'il avait dit qu'il allait arrêter, et que moi je dois pousser la liste,
14:49 alors que vous savez très bien, que je pense que si vous avez fait un peu des recherches,
14:52 et que vous êtes un journaliste de qualité,
14:54 je pense que vous avez bien vu que j'ai toujours été élu de la dernière place,
14:57 de la troisième place, de la cinquième place, de premier suppléant en Flandre.
15:00 Donc j'ai toujours été élu depuis 25 ans.
15:02 Donc je ne m'inquiète pas par rapport à ça.
15:04 Les gens ne connaissent pas Wohreuth.
15:05 Les gens ne connaissent pas Wanne-Brussels.
15:07 Ils connaissent Fouad Haïdar.
15:08 Les gens, quand ils vont dans les guichets,
15:10 ils arrivent, ils disent "Bonjour, bonjour, je voudrais voter pour Fouad Haïdar".
15:13 Les gens disent "Fouad Haïdar, mais quelle liste, monsieur ?
15:15 Parce que tout le monde ne connaît pas Fouad Haïdar".
15:17 Tu vois, il dit "Ah, mais je ne sais pas, attendez, je vais appeler".
15:19 "Ah, mais ça va être, s'il te plaît mon frère,
15:21 tu as quelle liste encore parce qu'ils ne comprennent pas,
15:23 ils ne trouvent pas ta liste ici".
15:24 Je dis "Oui, mais je suis dans la liste de Wanne-Brussels".
15:26 Donc les gens connaissent Fouad Haïdar.
15:28 Mais aujourd'hui, un minimum de respect.
15:30 Mais les points les plus importants qui m'ont vraiment dérangé,
15:33 c'est qu'aujourd'hui, quand je vois qu'on veut être un copicolé de certains points
15:37 que certains partis politiques traditionnels de gauche veulent mettre en avant,
15:41 ça me pose un problème.
15:42 Un seul point par exemple.
15:43 Je veux dire aujourd'hui, le pouvoir d'achat c'est hyper important
15:46 et on va continuer à travailler dessus.
15:47 Donc moi je travaille sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité, sur la propreté,
15:50 sur le prix du tram, du bus, tout ça, la politique de l'eau, le vivre ensemble,
15:54 la discrimination, tout ça, c'est tout le monde qui travaille.
15:56 Mais à quel moment on fait la différence ?
15:58 Moi je dis, je vais créer un parti qui sera là pour tous les bruxellois.
16:02 Mais quand je vois qu'à chaque fois je dois me justifier,
16:05 parce que j'accueille un groupe qui a un problème avec l'Evras,
16:09 l'Evras, donc aujourd'hui c'est l'éducation sexuelle dans les écoles aussi,
16:13 donc à un moment donné il y a une délégation qui me demande de les recevoir,
16:17 de parents.
16:18 Je les reçois.
16:19 C'est des gens qui sont inquiets.
16:21 Pourquoi est-ce que l'État va se mêler de l'éducation sexuelle des enfants ?
16:25 Et je suis apparemment le seul parti qui les a reçus
16:27 parce qu'apparemment il n'y a aucun parti ni de gauche ni de droite qui a voulu les recevoir.
16:30 Que je reçois un coup de téléphone de ma présidente qui m'engueule,
16:32 qui me dit "mais je viens de recevoir un coup de téléphone de Mme Caroline Désir
16:35 et qui est scandalisée, pourquoi est-ce que j'ai reçu l'Evras ?
16:39 Ou bien quelqu'un qui me parle d'il y a un an, on me renvoie du parti politique
16:41 parce que j'ai décidé de bloquer cette loi qui voulait interdire l'abattage rituel.
16:45 Parce qu'à chaque fois on attend après 18 mois de discussion au niveau de la STIB
16:49 pour qu'on puisse permettre aux filles de pouvoir travailler avec un bout de tissu sur leur tête
16:52 ou quelqu'un avec une croix ou une kippa.
16:55 Vous savez, on en a marre de se justifier.
16:58 À un moment donné, ils doivent comprendre que nous vivons ensemble
17:00 et qu'il y a une seule chose qu'on doit voir, c'est comment créer de la richesse dans ce pays,
17:04 comment créer de l'emploi, comment créer une dynamique,
17:06 comment élever le pouvoir d'écharpe des Bruxellois,
17:08 comment vivre en sécurité, comment avoir une rue propre, et ainsi de suite.
17:12 Mais que la personne, ce qu'elle porte sur sa tête n'est pas important.
17:15 Le plus important c'est ce qu'elle a dans sa tête.
17:17 Et donc aujourd'hui, ce que je leur explique,
17:20 c'est que moi, quand ils sont venus me chercher en dehors de la politique,
17:22 j'étais déjà musulman.
17:24 Et je quitterai la politique, que je sois réélu ou pas, je resterai musulman.
17:28 Et entre-temps, il n'y a pas un time-out.
17:30 Il n'y a pas en disant "Ah, je suis rentré en telle année au Parlement,
17:33 et donc maintenant ça y est, à l'Hijab, non c'est pas grave.
17:36 À le Dhbiha, c'est pas grave.
17:38 Les jours de l'Eid, on demande simplement pour les fêtes,
17:41 quand on voit des profs qui ont une mentalité pourrie,
17:44 excusez-moi que je crie un peu, pourrie,
17:47 qui savent que les parents ont 5 jours pour justifier les congés de leurs enfants,
17:51 si ils veulent, pendant l'année.
17:53 Je demande aux parents de saisir ces congés,
17:55 pour les utiliser pour les 2 jours de l'Eid,
17:57 si jamais les 2 jours de fêtes importants de la communauté musulmane,
17:59 si ils n'attendent pas un samedi ou un dimanche,
18:01 ou pendant les vacances scolaires,
18:03 utiliser 2 jours pour justifier, ne fût-ce qu'une matinée,
18:05 pour que les enfants puissent pouvoir fêter avec la famille.
18:07 Il y a des profs qui arrivent à faire des examens ce jour-là.
18:10 Bon, j'ai dit, mais où est-ce qu'on va ?
18:13 Et donc, simplement pour vous dire qu'aujourd'hui,
18:16 quand on voit que mon propre parti, mon ex-parti,
18:19 veut interdire aussi les cours de religion islamique par exemple,
18:22 en disant que c'est fini, on ne doit plus faire de cours de religion,
18:24 il faut faire le truc de la philosophie, comme ça existe du côté francophone.
18:27 Moi, je n'ai pas signé pour ça.
18:29 Je pense qu'il y a des droits acquis, il faut les respecter,
18:32 et s'ils veulent trouver des sous, qu'ils aillent les chercher là où ils sont.
18:35 - Alors, justement, on va parler de demain, de l'avenir, des prochaines élections.
18:39 L'avenir, c'est quoi ? Vous avez décidé donc de lancer votre propre liste,
18:42 quelques explications ?
18:44 - Ben écoutez, le plus important d'abord, c'est d'abord émotionnellement.
18:47 Je pense que je reste un être humain, on a des collègues,
18:50 on travaille depuis 25 ans ensemble, 20 ans ensemble, 15 ans ensemble,
18:53 certains quelques mois, mais malgré tout, c'est difficile,
18:58 parce que je voudrais aussi les remercier,
19:01 parce qu'il y a eu quand même toute une partie des gens à qui j'ai pu faire confiance,
19:03 avec qui j'ai travaillé, et qui m'ont porté aussi pour être là aujourd'hui.
19:06 Je pense que c'est un ensemble de choses, les électeurs bien clairs,
19:10 et tous ceux qui m'ont soutenu, mais aussi mes collègues.
19:13 Donc, je ne crache pas sur la soupe si je peux utiliser ce terme-là.
19:16 Mais, voilà, à un moment donné, on se sépare,
19:19 donc il faut l'essentiel du personnel, parce que je perds mon personnel,
19:23 j'étais à la présidence du Parlement, donc j'ai démissionné de la présidence.
19:26 Donc, je ne vais pas rester là pour rester là, même si j'aurais pu rester,
19:30 et dire que parce que le président du Parlement est toujours élu au début de chaque année,
19:34 et c'est le mandat que tu reçois de tous les parlementaires.
19:37 Et donc, j'aurais pu, ils auraient dû changer le règlement, et ainsi de suite,
19:39 mais je ne vais pas m'accrocher avec deux mains sur un poste qui appartient à vos reuils.
19:43 S'il leur appartient, il faut rester honnête, tu leur remets leur mandat.
19:46 Mais eux, je ne sais pas s'ils resteront honnêtes avec moi,
19:49 puisqu'ils me font des difficultés, mais ce n'est pas grave.
19:51 Aujourd'hui, Dieu merci, j'ai été reconnu comme groupe de coté néerlandophone,
19:55 ce qui fait que je peux continuer à travailler au Parlement bruxellois,
19:57 avec un minimum de bureaux, avec un minimum de personnel,
20:00 et donc je suis occupé à former ma petite équipe,
20:03 et essayer de voir comment, pour le 1er janvier, être opérationnel,
20:06 non seulement aux équipes, les bureaux, et puis réfléchir à un nom,
20:10 voir comment va s'appeler ce mouvement ou ce parti,
20:13 voir les gens qui sont intéressés.
20:14 Il faut savoir qu'au moment où j'ai décidé de partir, et que la presse a annoncé,
20:18 j'ai eu des gens, que ce soit de partis politiques,
20:20 que ce soit des gens qui m'ont proposé de les rejoindre,
20:22 que ce soit des gens qui m'ont demandé de venir me rejoindre,
20:25 et me dire, est-ce qu'il y a un moyen de participer à cette belle aventure,
20:27 parce qu'ils pensent que cette belle aventure va marquer des points,
20:30 puisque la presse a été très positive,
20:32 et qu'aujourd'hui, deux grands imminents politologues ont dit,
20:35 Fouad Haïdar, surtout s'il fait une liste Fouad Haïdar,
20:39 ça risque de chambouler la vision politique,
20:42 en tout cas le champ politique de tout Bruxelles.
20:44 – Justement, à l'échelon communal, régional, mais aussi fédéral.
20:46 – Écoutez, on est en train de réfléchir, il faut ramasser 5 000 signatures,
20:50 donc je suis occupé à regarder, il y a un système qui existe assez rapide
20:53 pour pouvoir les rassembler, donc moi si j'ai l'occasion
20:55 de lancer une liste fédérale, je la ferai,
20:57 en tout cas la région, ça c'est sûr et certain,
20:59 la liste, on ne sait pas encore très bien comment on va l'appeler,
21:01 mais je vous dis déjà d'avance, qu'il y a beaucoup de choses
21:03 qui se s'appellent listes Fouad Haïdar,
21:05 notamment la fraction, je l'ai appelée Fouad Haïdar,
21:08 donc on va voir, pourquoi ? Parce qu'on m'a dit que marketiquement,
21:11 qu'on aime Fouad, ou qu'on le déteste, ou qu'on connaisse le mot Fouad Haïdar,
21:16 et donc je me dis, pourquoi pas, je veux dire,
21:18 si demain il y a une liste, elle s'appelle Arabelle,
21:20 je veux dire, le plus important, peu importe,
21:22 le plus important c'est que les gens se disent, on adhère à un programme,
21:24 on adhère à une politique d'une personne,
21:26 et je pense que 2024-2029 sont des années difficiles,
21:28 je pense qu'il faut avoir des gens qui ont le cœur à la bonne place,
21:30 et ce n'est pas que je me jette les fleurs,
21:32 moi je me regarde tous les jours dans le miroir et tout,
21:34 je sais que je suis une personne qui a le cœur à la bonne place,
21:36 si j'ai de quoi donner, je donne, si je peux partager, je partage.
21:39 - En juin dernier, vous avez notamment déclaré, je vous cite,
21:42 "ne devrais-je pas tirer ma propre liste pour voir ce que je vaux réellement ?"
21:45 c'était déjà à peu près vous, dit toi.
21:47 - Mais franchement, bravo, que vous avez été rechercher cet article,
21:52 voilà, je peux dire simplement que ça fait quelques mois que ça tourne dans ma tête,
21:55 et ils le savent très bien, c'est pour ça que je n'ai pas aimé cette sortie d'Ansperson,
21:58 qui dit, oui, au fait, monsieur Haïda, le plus important,
22:01 ce n'est pas la place, c'est le contenu,
22:03 j'avais envie de lui dire, mais alors, prends la dernière place,
22:05 et laisse-moi tirer la liste, si la place n'est pas importante,
22:08 il faut qu'ils arrêtent avec leur hypocrisie,
22:10 et donc, je veux dire, je veux bien être transparent,
22:12 je veux bien travailler avec les gens, on a eu des discussions avec Pascal Smet,
22:14 et j'ai eu des très bons moments, et je peux vous assurer,
22:16 il a travaillé, par moments, il a pris ses responsabilités,
22:18 il m'a soutenu dans certains cas, et d'autres cas,
22:20 il a malheureusement fait ce qu'il voulait en jouant le cavaillat seul.
22:23 Nous, on est partis en paix, j'espère que nous partirons en paix,
22:27 parce qu'il faut bien savoir qu'en 2024, il faut collaborer, il faut travailler,
22:31 on ne va pas pouvoir avoir de majorité absolue,
22:33 et si je vous dis ça, c'est parce que demain ou après-demain,
22:35 les partis de gauche devront peut-être se rassembler
22:37 pour pouvoir essayer de former un gouvernement,
22:39 et vous savez bien que mes intentions ne sont pas simplement d'être élu au Parlement.
22:42 Je pense que j'essaie de mobiliser un certain nombre de personnes
22:45 pour être élu et apporter la voix de ceux qui veulent que je l'apporte au Parlement,
22:49 et essayer de réaliser des choses concrètes les cinq prochaines années,
22:52 encore plus, en tout cas, parce qu'on en a réalisé quand même quelques-unes ces dernières années.
22:56 Le but, c'est de rentrer dans un gouvernement.
22:58 Moi, c'est la première fois que je dis aux gens,
23:00 cette fois-ci, je vais traire ma propre liste,
23:02 et je suis candidat pour rentrer dans une majorité,
23:04 c'est-à-dire rentrer dans un gouvernement et pouvoir décider.
23:06 Parce que les gens, être au Parlement, c'est bien,
23:09 discuter, parler, faire des propositions, ainsi de suite,
23:11 le dernier mot reste au ministre.
23:12 Et donc, je pense que si j'ai l'occasion de devenir secrétaire d'État au ministre à la région Bruxelles-Capitale,
23:16 je le ferai.
23:17 J'ai 51 ans, je me sens en forme, j'ai perdu 25 kilos,
23:21 je vais dire, j'ai jamais senti aussi léger,
23:23 aussi bien mentalement que physiquement.
23:25 Voilà.
23:26 J'ai pris un coach mental que je remercie pour me soutenir,
23:29 parce que c'est pas évident.
23:30 Quand je dis coach mental, c'est plutôt pour m'aider, pour soutenir,
23:32 pour m'accompagner, pour me donner un peu de force,
23:34 parce que ça va pas être évident.
23:35 J'ai pris une coach sportive qui est toujours là, qui m'a soutenu,
23:37 et c'est grâce à elle que j'ai fait les 20 kilomètres de Bruxelles,
23:39 et je vais essayer de refaire les 20 kilomètres dans quelques mois.
23:41 Donc, Hicham, là, ça va être au mois de mai.
23:43 Et je prends un bon avocat avec moi, pour être sûr que, administrativement,
23:47 que tout soit en ordre primaire possible,
23:48 pour ceux qui croient que ça n'ira pas,
23:50 pour déposer notre liste, aussi bien au niveau fédéral, régional, et au niveau communal.
23:53 On l'a compris, après vos reuths, la vie continue,
23:55 la vie politique continue, avec de nouveaux défis, de nouveaux challenges.
23:59 Encore peut-être un dernier message à toutes les Bruxelloises,
24:01 et à tous les Bruxellois avant de nous quitter.
24:03 Écoutez, tout ce que je peux dire aux Bruxellois,
24:05 c'est qu'ils peuvent me faire confiance,
24:06 que celui qui croit à Dider, que vous connaissez depuis 30 ans, 35 ans, 40 ans,
24:09 n'a pas changé d'aille au temps.
24:11 Je pense que je suis quelqu'un, et je peux le dire sans,
24:15 je ne sais pas si je dois regarder une caméra ou quoi,
24:17 de regarder dans les yeux pour dire,
24:18 je pense que je suis une personne qui a le cœur à la bonne place.
24:20 C'est-à-dire que, moi, je me lève le matin pour rendre les gens heureux.
24:23 Je ne me lève pas le matin en me disant,
24:25 qu'est-ce que je vais faire comme programme pour embêter mon monde ?
24:27 Vous savez, ce n'est pas évident.
24:29 Moi, j'ai une ambition,
24:31 c'est le demain de rendre un maximum de gens heureux sur la région de la capitale.
24:34 Pas seulement Bruxelles, parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même
24:36 4, 5, 6, 100 000 personnes qui viennent régulièrement travailler à Bruxelles.
24:42 Et ces gens-là, ils doivent être aussi soutenus, accompagnés,
24:45 et leur apporter un programme qui leur fasse plaire Bruxelles et tout.
24:48 Bruxelles est une belle ville.
24:50 Malheureusement, il y a beaucoup de discrimination.
24:51 Quand je vois que nos jeunes aujourd'hui n'ont pas accès au marché de l'emploi,
24:53 pour des raisons x, y, z,
24:55 il faut que ça s'arrête.
24:57 Je pense qu'il faut donner la chance aux gens.
24:59 Et toutes les formes de discrimination.
25:01 Toutes les formes de discrimination.
25:02 Si je peux donner juste un exemple,
25:04 quand je parle de discrimination, c'est les toutes.
25:05 J'ai un jour un collègue qui m'a dit
25:07 "Oui, excuse-moi, tu ne connaîtrais pas un bon cardiologue ?"
25:10 Je lui ai dit "Oui, j'en connais deux, je connais Rachid Brigui, vous ne pouvez pas le citer,
25:13 et je connais Ntembwe."
25:15 Et il m'a dit "Ah, c'est des étrangers."
25:17 Alors que lui, il me disait "un étranger", entre guillemets.
25:19 Parce qu'on est tous des Belges.
25:21 Et je ne veux pas citer sa sincérité, je lui ai dit
25:23 "Mais voilà, tu as cela. Tu ne connais pas un Belge ?"
25:26 Il m'a dit "Tu m'as demandé un bon cardiologue, tu m'as demandé un Belge."
25:28 "Tu m'as demandé un cardiologue."
25:30 Moi je vois en face de moi un journaliste professionnel.
25:33 Je ne vois pas un Marocain, un Turc, un Belge.
25:35 Je vois des fonctions.
25:37 Et il faut mettre à un moment donné des gens qui vont remplir cette fonction.
25:40 Chacun a sa place.
25:42 Il y a une place pour chaque chose et chaque chose a sa place.
25:44 Et je pense que l'énergie que j'ai aujourd'hui,
25:46 la force que j'ai,
25:48 que ce soit familial, mentalement, les amis qui sont autour de nous et tout,
25:51 et les gens qui sont ici à Bruxelles,
25:53 vont me permettre je pense de faire la différence en 2024,
25:55 et j'espère que les cinq prochaines années seront des belles années,
25:57 parce qu'on sait très bien avec ce qui se passe,
25:59 que ce soit l'austérité en Europe,
26:01 que ce soit les problèmes de budget à Bruxelles,
26:03 mais aussi l'avenue à droite et à gauche,
26:05 l'extrême droite, aussi bien en Flandre qu'à Bruxelles,
26:07 vont peut-être nous poser des problèmes,
26:09 mais je pense qu'il vaut mieux avoir des gens qui vont vraiment apporter la différence.
26:12 Et j'espère que, avec Fouad Ahidar,
26:14 la liste je ne sais pas comment elle va s'appeler,
26:16 mais si c'est la liste Fouad Ahidar, j'espère que je pourrai bénéficier de votre confiance.
26:18 Voilà, c'était donc la conclusion de Fouad Ahidar.
26:21 Merci d'être avec nous aujourd'hui.
26:25 Merci à vous.
26:26 Fouad Ahidar, je vous souhaite un bon vent.
26:27 Merci beaucoup.
26:28 Voilà, c'est la fin de votre Carrefour de l'information.
26:39 Merci pour votre fidélité.
26:41 Je vous souhaite un bon appétit, si vous êtes à table.
26:43 Vous êtes bien sûr sur le 106.8 FM, c'est Arabelle.