07 INDYCAR GP DE DETROIT 2022 - CANAL+ P4
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00:00 On le voit Pierre, on en perçoit des petites gouttes de pluie sur la caméra embarquée,
00:08 rien de bien méchant pour l'instant, mais ça pourrait avoir son incidence.
00:12 On sait qu'à Détroit il peut pleuvoir.
00:13 On se souvient d'une année 96 notamment qui avait été pas mal animée de par la pluie
00:19 avec les regrettés André Ribéraud et Greg Moore qui étaient venus au contact.
00:23 Là c'est clairement à donner le pilote qui prendra une décision s'il faut s'arrêter,
00:32 mais en tout cas j'ai pas l'impression que les chronos continuent d'être plutôt stables.
00:36 C'est quelques gouttes d'avertissement, mais ça n'a pas d'incidence sur le niveau
00:41 d'adhérence de ce tracé.
00:43 Ça peut être un indicateur pour les pilotes sur leur visière d'avoir quelques gouttes.
00:47 Ils sont au moins conscients qu'il y a cette menace là qui peut exister.
00:51 Ils suivent la caméra arrière de Joseph Newgarden.
01:06 C'est tout l'un ou tout l'autre cette année pour Newgarden.
01:09 Deux victoires et puis une 14e, une 13e, une 16e, une 25e place.
01:15 C'est vraiment compliqué.
01:16 Il se retrouve quand même 5e du général avec 174 points.
01:19 Heureusement qu'il y a ces deux victoires.
01:21 C'est d'ailleurs le seul pilote avec deux victoires cette saison.
01:24 Mais il faut trouver un peu plus de constance, un peu à l'instar de Will Power qui malheureusement
01:31 pour lui à 1500 c'est un peu raté.
01:34 Mais sinon 3e, 4e, 4e, 4e, 3e.
01:38 C'est vraiment une belle performance pour Will Power.
01:41 Il n'y a pas les performances, il joue quand même la régularité.
01:45 Mais là il est clairement dominateur sur cette course.
01:49 Il y a une marque confortable 5s5 sur Dickson.
01:55 Il nous fait une saison à la Scott Dickson justement.
01:58 Will Power pour l'instant, Scott Dickson qui est 2e de cette course et qui au championnat
02:03 est 6e avec de la constance.
02:06 Une pole à une 1500 qui ne s'est pas transformée.
02:08 Parce qu'une erreur inhabituelle pour Scott Dickson.
02:12 Un excès de vitesse dans cette voie des stands qui l'a fait dégringoler à la 21e position.
02:17 Sinon il y avait moyen de marquer des points peut-être un top 5.
02:20 On sait à quel point c'est important.
02:23 Evidemment il y a Napolis, on a pu suivre cette épreuve avec Stéphane Gentil, avec
02:26 Ronaud Derlot et Sébastien Bourdet.
02:27 C'est important parce que les points sont doublés tout simplement.
02:31 C'est bien plus rémunérateur sur les points.
02:35 Et puis au-delà de ça c'est assez symbolique.
02:38 La vie d'un pilote peut basculer.
02:42 Dans l'anonymat vous avez un tout autre statut à partir du moment où vous allez chercher
02:49 cette victoire.
02:50 En plus il l'a méritée.
02:51 Il a cherché dans les derniers instants où ça aurait pu être plus judiciable pour lui.
02:59 Il a fait une super course et c'est Marcus Eriksson.
03:02 Il a tout à fait mérité cette victoire.
03:04 2e Suédois s'imposer à l'Indy 500 après Kenny Braak.
03:07 Kenny Braak s'était imposé à la fin des années 90.
03:10 Marcus Eriksson qui a réussi à s'illustrer.
03:14 C'est sûr que sa vie est désormais bien différente.
03:20 C'est un champion de l'Indy 500.
03:21 C'est un vainqueur de l'Indy 500.
03:24 Et forcément ça va lui donner de la confiance.
03:28 Il a bien défendu dans les derniers tours.
03:30 Bravo à Marcus Eriksson.
03:33 Globalement toutes les voitures de chez Ganassi ont été très rapides sur cette édition.
03:38 Il a su concrétiser et on peut voir à quel point ça peut tourner dans un sens ou dans l'autre.
03:44 On parlait d'anonymat justement.
03:46 Quand pour certains ça se passe mal, Jerry Legrand notamment,
03:50 qui a perdu la victoire dans le dernier virage, c'était en 2011.
03:53 Il avait laissé la victoire à regretter Dan Wheldon.
03:57 Et on ne le revoit plus malheureusement.
03:59 Et ça lui a vraiment mis un terme à sa carrière.
04:07 On a écouté rapidement un dialogue avec Alex Pallou et son ingénieur.
04:14 Il dit que ça glisse énormément.
04:15 Son ingénieur a pris note de cela.
04:20 D'un autre côté il faut les emmener suffisamment loin,
04:23 ses pneus tendres, pour pouvoir faire fonctionner la stratégie.
04:25 Il faut aller jusqu'au 47ème plan je dirais.
04:28 Il faut encore tenir pour Pallou.
04:31 Dans le top 10 la plupart des pilotes vont être sur des stratégies à deux arrêts.
04:37 Oui tout à fait.
04:39 Au 47 c'était un peu trop.
04:41 En tout cas entre 40 et 45, il faut encore tenir entre 5 et 10 tours pour Alex Pallou.
04:47 Ça ne va pas être simple.
04:49 On trouve Joseph McGardin en 6ème position.
04:54 Il était en pole ici aujourd'hui.
04:57 Il est 6ème désormais.
05:00 La stratégie n'était pas forcément la bonne de partir en pneus tendres.
05:04 Il faut surtout les garder trop longtemps avant de mettre les pneus durs.
05:07 Il doit maintenant se méfier du retour de Pato Howard.
05:15 Simon Pagneau est bien placé lui aussi.
05:22 On fait une revue d'effectifs.
05:24 Là il est 8ème Simon.
05:25 Il espérait un podium peut-être aujourd'hui sur cette piste de Détroit.
05:29 On s'est constaté que pour l'instant la stratégie dans une course qui est sous drapeau
05:34 vert uniquement, il n'y a pas eu de neutralisation, ne fonctionne pas idéalement pour l'équipe
05:40 Myers-Champ-Tracy.
05:41 Simon qui là avec les pneus durs, en tout cas il tient un meilleur rythme que Pato Howard.
05:48 Il est en train de revenir aussi sur McGardin.
05:51 Ça c'est plutôt un bon indicateur pour lui.
05:53 Oui, il tenait le rythme au début de course avec les pneus tendres mais on va dire que
05:57 le drop de performance, le moment, le point de rupture en termes de temps autour a été
06:05 plus grande cette perte de temps pour Simon Pagneau que pour McGardin ou Howard.
06:12 Bon retour également de Colton Herta.
06:15 C'est dans les profondeurs du passement à un moment donné de ce début de course.
06:19 On vient de passer le cap de cette mi-course, 36ème tour sur 70, toujours Power en tête
06:27 devant Dickson, Palou, Rossi et Kirkwood le rookie.
06:31 Un rookie qui sera l'an prochain avec la voiture, selon toute vraisemblance, numéro 27.
06:39 Cette voiture engagée par l'équipe Andretti Autosport, c'est un pilote qu'il faut surveiller
06:44 Kirkwood.
06:45 Il est vainqueur sortant de l'Indy Light.
06:49 On a vraiment de bons pilotes qui sont passés par l'Indy Light.
06:53 Il faut être honnête, le peloton d'Indy Light est réduit à peu de pilotes et il
07:03 n'y a pas énormément de niveaux mais les pilotes qui, depuis quelques années, sortent
07:07 de l'Indy Light, les 2-3 pilotes qui sont vraiment au sommet, sont très bons généralement.
07:12 C'est le cas de Pato Howard notamment, Oliver Askew.
07:14 C'est vrai qu'on commence à voir de plus en plus de pilotes issus des Junior Series
07:20 notamment Lungard par exemple, qui n'avaient pas d'opportunité.
07:24 C'est Tatiana Calderon qui s'est fait un peu enrhumer par Newgarden et Howard qui sont
07:34 passés sur le même virage.
07:35 Mais du coup il y a des pilotes qui, forcément, l'entourement se referme un peu en Europe,
07:41 qui veulent rester en monoplace.
07:42 Il y a de belles ouvertures aux Etats-Unis.
07:44 On sait qu'il y a une carrière en IndyCar, des pilotes qui frôlent ou qui peuvent même
07:52 dépasser les 40 ans, qui sont toujours en activité.
07:54 C'est toujours un challenge et c'est assez excitant d'aller rouler sur des tracés aussi
08:02 variés avec un soutien considéré, une vraie ferveur autour de ces pilotes.
08:10 Que ce soit d'ailleurs la NASCAR et maintenant l'IndyCar.
08:13 L'IndyCar qui remonte, qui revient vraiment en termes de popularité.
08:17 Ils étaient tellement hauts avec le championnat IndyCar/Kart à l'époque, avec plusieurs constructeurs,
08:23 plusieurs motoristes.
08:25 C'est encore le cas avec Chevrolet et Honda.
08:27 À l'époque il y avait Mercedes, Toyota, Honda.
08:30 C'était très très fort.
08:32 Et puis il y a eu cette scission qui a généré l'IRL et le Kart.
08:36 C'était un peu plus compliqué mais là on est vraiment en train de retrouver un excellent niveau.
08:41 Ce n'est pas étonnant de voir ces jeunes pilotes qui tentent l'aventure aux Etats-Unis.
08:45 C'est exactement ce qu'a fait Sébastien Bourdet, ce qu'a fait Simon Pageneau,
08:48 même Marcus Ericsson après sa carrière en Formule 1, qui a décidé de venir aux Etats-Unis avec succès.
08:55 Il y en a beaucoup, qui viennent soit de l'endurance d'Europe et qui arrivent ici.
09:00 Cailhou Mylot, Vanguard, ce sont des exemples très récents de pilotes que l'on a vus.
09:05 En Formule 2, forcément il y a eu tout le refuge et c'est intéressant pour eux.
09:11 Peut-être parce qu'ils n'arrivaient pas forcément à trouver du rythme.
09:16 Après c'est un mauvais engrenage en Europe, on a envie de se mettre un autre défi.
09:21 On voit que ce championnat d'Inde-Karst ouvre plus à des pilotes européens.
09:25 Au moment on était quand même sur des pilotes plus mexicains ou américains, ou sud-américains.
09:30 Là c'est plutôt chouette, un championnat qui monte de niveau, course après course, six ans après six ans.
09:37 Tout à fait, c'est vrai qu'on n'a plus de pilotes colombiens.
09:40 On a l'exemple de Juan Pablo Montoya, on avait aussi Carlos Muñoz qui s'est imposé ici.
09:47 C'était en 2015 qu'il s'était imposé lors de la première course devant Marco Andretti.
09:54 Il roulait alors à l'époque avec l'équipe Andretti Autosport et on a de plus en plus de pilotes plutôt typés européens.
10:02 Attention à Simon Pagenaud qui part de loin et qui va attaquer Alex Pallou.
10:08 Ce n'est pas du tout Simon Pagenaud, c'est Alexander Rossi.
10:11 J'ai vu la couleur rose, c'est Alexander Rossi qui a repris une position, il est troisième.
10:16 Il fait fonctionner cette stratégie en tout cas avec les pneus durs, les pneus tendres qui ne fonctionnent décidément pas.
10:22 Alex Pallou qui est en difficulté, il doit aller loin, il doit prolonger parce que ça va être compliqué de faire une trentaine de tours avec les pneus durs tout de même.
10:31 C'est ce qu'il a expliqué avec son ingénieur tout à l'heure.
10:34 On l'a vu se décaler au dernier moment Rossi pour essayer de surprendre Pallou, mais là on le voit encore une fois avec les pneus durs.
10:43 Il y a tellement de différentiels, c'est assez contre-intuitif finalement.
10:48 Les pneus durs ont plus de grip sur ce tracé d'étroits que les pneus tendres.
10:52 Il faut savoir que les Firestone ont revu la dureté de ces gommes.
11:00 Il y a un petit peu moins d'écart de performance cette saison.
11:06 Mais clairement il y a des tracés sur lesquels on a une dégradation qui arrive très fort.
11:11 Surtout on fait surchauffer les pneus arrière, ce n'est pas forcément la dégradation pneumatique et thermique qu'on va avoir à l'arrière.
11:21 Ce qui met à mal tous les pilotes avec les pneus tendres.
11:25 Forcément on arrive à les faire fonctionner beaucoup plus longtemps les gommes dures.
11:29 Les stratégies ont été décalées depuis le départ, c'est des pilotes que l'on trouve quasiment dans le top 5.
11:35 Il y en a un qui a vraiment su faire fonctionner une stratégie qui était pourtant mal partie.
11:41 C'est bien cet homme, Alexander Rossi, qui est juste dans les roues de Scott Dixon désormais.
11:46 Il est 3ème derrière le pilote néo-zélandais.
11:49 [Musique]
12:07 Rossi c'est bien pour lui, parce qu'on le sait il a signé pour l'an prochain chez McLaren.
12:15 Il est rassuré de cela.
12:19 Lui aussi, je pense que Chiandretti avait fait son temps.
12:22 Il est arrivé très jeune chez eux et il a gagné une 10.500 d'entrée.
12:28 Forcément à un moment donné, il faut se mettre un autre challenge.
12:33 Parfois pour un pilote c'est important de repartir sur de nouvelles bases.
12:38 Je pense que ça va lui faire du bien et c'est un pilote extrêmement talentueux.
12:42 Il avait tenté sa chance en Formule 1, Alexander Rossi, qui une fois revenu aux Etats-Unis,
12:49 dans ce championnat d'IndyCar, avait réussi à s'imposer à l'Indy 500.
12:53 Premier rookie américain à s'imposer lors des 500 miles en 2016.
12:57 C'était la première fois depuis 1928 qu'un rookie américain s'imposait.
13:01 On parlait de Gilles Hildebrandt tout à l'heure.
13:04 Hildebrandt qui aurait pu réussir une performance assez similaire.
13:08 De héros à zéro, ça se joue à rien.
13:13 À un virage, au dépassement d'un retardateur, Charlie Kimball en l'occurrence,
13:18 qui a envoyé bien malgré lui le leader de l'Indy 500 2011 dans le mur.
13:24 Comme quoi une carrière peut se faire ou se défaire en un instant.
13:28 On trouve le leader, Will Power. 15.4 secondes d'avance sur Dickson.
13:33 Il survole clairement tout le monde aujourd'hui.
13:36 S'il n'y a pas de neutralisation, on ne voit pas qui peut l'empêcher de s'imposer.
13:41 À moins qu'il ne soit pas en mesure de faire fonctionner idéalement ses pneus tendres.
13:46 C'est le dernier pilote à ne pas avoir mis une seule fois pour l'instant de pneu à flanc rouge.
13:51 Il va attendre le dernier instant. Il va faire son dernier relais en pneu tendre.
13:55 C'était la stratégie l'an dernier pour le vainqueur.
13:58 C'est un peu un coup écolide de ce qu'on a vu l'an dernier. Et ça fonctionne.
14:04 Il est habitué à faire ses remontées.
14:07 Quand il y avait un double header, il y avait une première course qui était ratée généralement.
14:11 Il terminait entre 18 et 16.
14:14 Et puis la deuxième course, il se sublimait.
14:17 Troisième notamment en 2018 après avoir été en 16e position la veille.
14:24 Et puis sixième en 2021 après avoir été 20e lors de la première course.
14:30 Will Power qui sait faire fonctionner ses stratégies.
14:34 Qu'il le prouve encore une fois ce soir.
14:37 Dixon deuxième, Rossi troisième. On les voit à l'image les deux hommes.
14:40 Dixon voiture orange et bleue. Rossi voiture rose et bleue.
14:44 Lui qui est en train de revenir sur le sextuple champion Indycar.
14:50 [Musique]