Lors de l'install-party organisée par la "La Maison qui pousse" dans les locaux de la Maison de la presse de Chateaulin, nous avons interviewé Fred propriétaire de cette maison qu'il espère céder au collectif "La Maison qui pousse" sous la forme d'une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif).
La Maison de la Presse de Châteaulin existe depuis de nombreuses années et a été reprise par Frédéric Vasseur en 2007. En 15 ans, il a eu à cœur d'y proposer bien plus que des magazines et des livres. Aujourd'hui, c'est un lieu engagé, de vie et d'échanges. Il est essentiel pour nombre d'habitant.e.s des environs vivant tout au bout de la Bretagne, en zone rurale, entre Brest et Quimper.
A l'approche de la retraite, Frédéric Vasseur ne souhaite pas vendre son commerce ou ses locaux au plus offrant. Il veut que le lieu perdure et même se développe. Il fédère autour de lui un groupe de personnes soucieuses de préserver ce lieu et ses engagements, un collectif à même de pérenniser son commerce, loin du modèle économique libérale.
L'idée de la Maison qui Pousse est née.
Pour participer au projet
https://www.kengo.bzh/projet/4288/la-maison-qui-pousse
La Maison de la Presse de Châteaulin existe depuis de nombreuses années et a été reprise par Frédéric Vasseur en 2007. En 15 ans, il a eu à cœur d'y proposer bien plus que des magazines et des livres. Aujourd'hui, c'est un lieu engagé, de vie et d'échanges. Il est essentiel pour nombre d'habitant.e.s des environs vivant tout au bout de la Bretagne, en zone rurale, entre Brest et Quimper.
A l'approche de la retraite, Frédéric Vasseur ne souhaite pas vendre son commerce ou ses locaux au plus offrant. Il veut que le lieu perdure et même se développe. Il fédère autour de lui un groupe de personnes soucieuses de préserver ce lieu et ses engagements, un collectif à même de pérenniser son commerce, loin du modèle économique libérale.
L'idée de la Maison qui Pousse est née.
Pour participer au projet
https://www.kengo.bzh/projet/4288/la-maison-qui-pousse
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00:00 J'ai bossé 20 ans à Paris, j'en avais marre.
00:16 J'étais chauffeur de taxi.
00:17 C'est un métier assez sympa.
00:19 On rencontre plein de gens, mais la vie parisienne est énervante.
00:22 Je suis arrivé ici à peu près à 16 ans avec mon épouse.
00:27 On avait envie de travailler ensemble et on a acheté la maison de la presse ici.
00:31 Aujourd'hui, je ne suis pas loin de la retraite.
00:38 La maison de la presse existait avant moi et j'aimerais bien qu'elle continue à
00:46 exister après.
00:47 Par contre, ça ne se vend plus les maisons de la presse.
00:51 Je n'avais pas eu conscience quand je l'ai acheté il y a 15 ans, mais ça fait 15 ans
00:55 que je n'ai pas pris de vacances et que je travaille beaucoup.
00:57 Aujourd'hui, les gens qui ont un peu de sous pour acheter une maison de la presse
01:01 n'ont plus envie de travailler 7 jours sur 7, ce qui est assez entendable.
01:04 Il y a une petite bande d'oudingues, qui sont 156 aujourd'hui, qui ont créé une
01:15 coopérative d'intérêt collectif, avec l'idée de reprendre la maison de la presse.
01:23 Cette coopérative s'appelle « La maison qui pousse ». En ce moment, ils cherchent
01:29 des sous parce qu'ils font un minimum d'apport pour aller voir le banquier.
01:33 L'investissement est assez conséquent.
01:35 Autour de nous, il y a à peu près 60 000 euros de stock que je n'ai pas fini de payer.
01:39 Dans le projet, idéalement, il y a les murs que je n'ai pas fini de payer.
01:43 C'est l'actualité aujourd'hui.
01:47 Il reste 13 jours.
01:50 Il doit nous manquer à peu près 17 000 euros.
01:53 On les collecte.
01:56 Il y a des gens qui déposent de l'argent ici, qui font des chèques, qu'on voit par
01:59 la poste.
02:00 Il y a une plateforme « Kengo », qui est une plateforme de « crowdfunding », qu'on
02:07 trouve sur Internet, avec le projet « La maison qui pousse ».
02:09 Quand j'étais salarié taxi, même si j'ai fait les autres statuts, j'ai participé
02:16 à la création d'un CE.
02:17 Les conditions de travail des chauffeurs de taxi sont catastrophiques, en tout cas pour
02:21 les salariés.
02:22 Je suis militant avant d'être commerçant.
02:24 Il n'y a pas de raison que ça s'arrête en devenant commerçant, même si traditionnellement
02:28 on le voit bien.
02:29 Je le vois avec mes petits camarades, ou même les autres maisons de la presse à travers
02:32 la France, qui sont très peu militants.
02:34 Je trouve qu'on peut allier les deux.
02:36 J'ai cette chance que les châteauïnois et les gens des alentours ont accepté mon
02:41 côté militant, et qui n'est pas hyper percutant dans l'absolu.
02:47 C'est juste avoir envie de partager des idées, d'échanger, de dialoguer, de confronter
02:57 parfois des idées.
02:58 Et moi, je vends de l'information.
03:01 Je milite pour que l'information soit la plus honnête ou la plus diverse, ce qui n'est
03:07 pas vraiment le cas aujourd'hui quand on connaît les gros propriétaires des magazines
03:12 de presse.
03:13 Mon militantisme, des fois, il va juste aller chercher un petit magazine qui est très
03:20 peu connu, où il n'y a pas de pub à l'intérieur, et de le mettre un peu plus en avant que les
03:24 magazines traditionnels d'actualité.
03:26 Mais oui, je serai militant même après, quand je serai commerçant, je pense.
03:30 Merci.
03:43 [Musique]