Loi immigration : le texte définitivement adopté

  • l’année dernière
Avec Karl Olive, député Renaissance des Yvelines

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-12-20##
Transcript
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Il est 7h11, c'est à la une le projet de loi immigration qui a été adopté à l'Assemblée Nationale.
00:10 Hier soir, 349 députés ont voté pour, 186 contre,
00:16 après donc un vote favorable du Sénat un petit peu plus tôt,
00:19 et après le compromis trouvé par la commission mixte paritaire représentant des députés et des sénateurs.
00:27 Nous sommes avec Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, qui est avec nous.
00:31 Merci d'être avec nous ce matin et d'être réactif,
00:35 parce que j'imagine que ça a été un petit peu agité hier soir, Karl Olive, toute la journée.
00:41 - Bonjour Patrick Roger, bon ça a été une courte nuit, mais l'essentiel n'est pas là,
00:45 l'essentiel c'est que ce projet de loi soit voté.
00:49 Très honnêtement, si on nous avait dit hier matin qu'il y aurait plus de 150 voix d'écart avec un vote favorable,
00:55 je pense qu'on aurait signé des deux pieds, comme on dit.
00:57 C'est un succès, non pas pour les partis politiques quels qu'ils soient,
01:01 c'est un succès pour les Français, parce que les Français ont besoin d'être mieux protégés.
01:06 On va osciller entre la fermeté et l'humanité.
01:08 - Oui, alors c'est pas ce que disent certains, y compris dans vos rangs, Karl Olive.
01:13 Il y en a qui disent que c'est allé trop loin.
01:15 Certains ont voté contre, donc grosso modo c'est une trentaine de députés,
01:22 en ajoutant notamment par exemple des gens du Modem,
01:26 et certains se sont abstenus aussi,
01:30 considérant que ce texte était trop dur et qu'on votait avec le Rassemblement National.
01:35 Est-ce que ça vous a gêné, vous, de voter avec le Rassemblement National pour un même texte ?
01:40 - Monsieur Roger, moi je suis un élu de terrain, je passe ma vie sur le terrain,
01:45 comme vous le savez, dans ma 12e circonscription des Yvelines,
01:48 j'ai été l'ancien maire de Poissy, et quand on passe sa vie sur le terrain,
01:51 les Français nous demandent quoi ?
01:53 Les Français nous demandent plus, je dirais, de clarté, plus de sévérité,
01:57 plus de réciprocité entre les droits et les devoirs,
02:00 plus de relation avec l'autorité de l'État d'un côté,
02:03 en termes de fermeté, de durcissement, notamment par l'immigration.
02:06 Les Français nous disent aussi de mettre fin à une vaste hypocrisie
02:09 qui concerne le fait que des gens qui travaillent, comme on dit, au noir,
02:14 de façon péjorativement, soient régularisés,
02:16 parce qu'il n'y a aucune difficulté par rapport à eux.
02:18 C'est ce qui s'est passé hier, finalement, dans la traduction de cette voix.
02:22 Moi, je m'en félicite, parce que ce n'est pas forcément
02:25 ce que souhaitaient tous les partis politiques,
02:27 mais en tout cas, c'est ce que souhaite cette Française sur 10 aujourd'hui.
02:29 - Ah oui, donc pour vous, il était nécessaire d'aller jusqu'à cette fermeté,
02:33 alors qui a été un peu imposée, par la force des choses,
02:37 par les sénateurs de droite, Carl-Olive, tout de même.
02:40 - Écoutez, le sujet d'aujourd'hui, c'est d'être prêt
02:44 à répondre à l'intérêt général.
02:48 Il a été initié, on va le dire, par d'abord Gérald Darmanin,
02:53 depuis plus d'un an.
02:55 Je rappelle que le texte de loi, comme vous le dites,
02:57 et vous en faites allusion, est d'abord passé au Sénat.
03:00 Il a été voté à trois quarts par les sénateurs.
03:05 D'ailleurs, je note que les sénateurs du Rassemblement national
03:09 n'avaient pas voté ce texte, principalement, au départ.
03:13 Et derrière, il a été amendé.
03:15 C'est ce qui s'appelle la démocratie, Patrick Roger.
03:17 C'est ce qui s'appelle aussi le fonctionnement de la majorité relative.
03:20 On se doutait bien qu'avec un texte sur l'immigration,
03:23 on n'aurait pas 100% des voix.
03:26 Et puis, on se doutait bien aussi, disons-le avec un peu de recul,
03:29 que quand même, les collègues républicains que je salue,
03:32 parce qu'ils ont fait leur travail,
03:34 le Conseil des services républicains, ça faisait depuis trois présidentielles
03:39 de leur programme présidentiel, comme du Rassemblement national.
03:43 C'est un peu leur fond de commerce.
03:45 Donc, on n'a pas eu d'étonnement que ces gens-là, à juste titre,
03:48 viennent voter ce projet de loi.
03:50 - Oui, mais, Carl-Olive, qu'est-ce que vous dites à vos collègues de gauche,
03:54 qui, eux, montraient des réticences et sont un peu en colère ce matin ?
03:59 - Alors déjà, je vais dire aux oppositions de gauche
04:02 que, pardonnez-moi, mais comme d'habitude, elles n'ont rien compris.
04:05 Là, je parle de la gauche républicaine,
04:08 je parle de la France insoumise, elle s'est tirée une balle dans le pied.
04:11 C'est pour une faute impardonnable.
04:13 Depuis deux jours, on a vu des allées et venues dans les couloirs de l'Assemblée.
04:17 On a vu beaucoup de gens de LFI, par exemple,
04:19 pour ne pas les nommer sur les plateaux télé.
04:21 Plutôt que d'aller débattre sur les plateaux télé
04:23 ou dans les couloirs de l'Assemblée,
04:25 ils auraient dû débattre au sein même de l'Assemblée nationale, dans les bicycles.
04:29 Alors, ils se sont privés de cela en votant une motion de rejet, il y a une semaine.
04:32 Ce qui a été un bazar innommable,
04:34 alors que la France a besoin d'une gauche républicaine.
04:36 Quant aux collègues que vous appelez de gauche, je dirais de renaissance,
04:39 la France...
04:40 - Oui, plutôt de tendance de gauche, il y en a, bien sûr.
04:43 - Cette référence de nos collègues, il faut respecter leur choix.
04:48 Moi, je respecte leur choix.
04:50 C'est aussi le cas, le sel du fait que,
04:54 comme le dit souvent le président de la République, comme le disait le général De Gaulle,
04:58 la France, ce n'est pas la gauche, ce n'est pas la droite.
05:00 Il faut respecter.
05:01 Je n'ai pas voté comme eux, mais je respecte leur choix.
05:04 - Oui. Emmanuel Macron va prendre la parole en fin de journée à la télévision,
05:07 c'est ce qu'on a appris tout à l'heure.
05:09 Qu'est-ce qu'il peut dire ?
05:10 Qu'est-ce que vous attendez, vous, de la part du chef de l'État, Carl-Olive ?
05:13 - Moi, j'attends simplement qu'il dise que cette loi sur l'immigration,
05:18 ce n'est pas simplement un outil juridique pour se faire plaisir.
05:22 C'est d'abord une obligation, une nécessité pour protéger les Français,
05:26 qui est plus de moyens, je dirais, de répression, encore une fois, d'un côté.
05:31 On a aujourd'hui encore des délinquants mineurs qu'on ne peut pas expulser
05:36 parce que la loi ne nous le permettait pas,
05:38 alors qu'ils pourrissent le quotidien de la majorité des Français.
05:41 Et quand je dis ça, je pèse mes mots, parce qu'on le sent encore sur le terrain.
05:44 On doit pouvoir être beaucoup plus sécurisés en France.
05:48 Les Français, voyez-vous, ne sont pas forcément inquiets, mais ils ont peur.
05:52 Et ils ont peur, et il faut répondre, encore une fois,
05:56 à ce sentiment qui est un sentiment grandissant, parfois.
05:59 - Merci beaucoup, Karl Oliv, d'avoir été avec nous, député Renaissance des Yvelines,
06:04 après cette adoption de la loi immigration hier soir.
06:07 Et nous continuerons d'en parler, bien sûr, avec nos éditorialistes,
06:11 Françoise de Goy, Elisabeth Lévy, tout à l'heure, notamment.
06:14 Et puis sur un plan politique aussi, l'invité,
06:16 ce sera l'un des représentants de la France Insoumise, Manuel Lepompard,
06:19 qui sera avec Jean-Jacques Bordin, tout à l'heure, à 8h30.

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