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Le président de Debout la France et député de l'Essonne réagit aux propos d'Emmanuel Macron à propos de la loi immigration adoptée à l'Assemblée Nationale.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin du 21 décembre 2023 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.

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00:02 RTL
00:06 Les trois questions du petit matin.
00:08 Bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:09 Bonjour monsieur.
00:10 Député de l'Essen et président de Debout la France,
00:12 vous avez écouté le président hier soir, Emmanuel Macron,
00:15 qui assume sa loi immigration, il la juge utile,
00:19 même s'il en conteste certains points.
00:22 Il saisit d'ailleurs le Conseil constitutionnel.
00:24 Est-ce que ça vous pose un problème ça comme député ?
00:27 Vous savez, il a dit tout et son contraire, comme d'habitude.
00:32 En fait, il continue à vouloir obtenir par le Conseil constitutionnel
00:38 ce qu'il n'a pas pu obtenir par sa minorité.
00:41 Et en vérité, tout cela montre que cet homme ne veut pas
00:46 contrôler les flux migratoires en France.
00:48 Il fait semblant.
00:49 D'ailleurs, au même moment, il a accepté à Bruxelles
00:52 le pacte migration-asile, qui va forcer la France
00:56 à reprendre des demandeurs d'asile sous peine de payer 20 000 euros
00:59 par personne non prise.
01:01 Donc, en vérité, cette loi est une gigantesque hypocrisie,
01:05 une gigantesque mascarade.
01:07 Parce que la gauche hurle, mais il n'y a quasiment rien
01:10 dans cette loi qui ne changera grand-chose,
01:13 parce que le droit européen continuera de s'appliquer,
01:15 de s'imposer à la France.
01:17 Et donc les juges européens...
01:18 "Quasiment rien" dites-vous ?
01:20 Alors oui, vous êtes abstenu sur ce texte.
01:22 Je me suis abstenu parce que c'est une gigantesque hypocrisie.
01:26 Mais le Rassemblement national a applaudi.
01:29 La majorité présidentielle, elle est déchirée.
01:32 Un grand ministre a démissionné.
01:33 Heureusement qu'il y a...
01:35 Mais peut-être...
01:37 Ce sont des micro-mesures.
01:38 Alors, c'est un petit pas.
01:40 Mais ce petit pas ne va pas régler le chaos migratoire
01:43 qui existe en France.
01:45 Pour une raison très simple, c'est qu'on ne réglera pas
01:47 la question migratoire tant qu'on ne contrôlera pas
01:50 nos frontières, pour savoir qui entre et qui sort,
01:52 et tant que le droit français, et cette loi notamment,
01:56 ne s'appliquera pas parce que le droit européen,
01:59 les accords signés qui ne sont pas remis en cause,
02:02 les jurisprudences des juges, s'imposent à la loi.
02:06 Vous pouvez avoir de bonnes choses dans cette loi.
02:09 Les mesures être positives.
02:10 Et c'est pourquoi le Front National l'a voté,
02:12 parce que c'est mieux que rien.
02:13 Mais si le juge européen contredit la loi
02:16 que nous avons votée, à quoi nous servons ?
02:18 Et moi je veux dire aux Français que tant que
02:21 le droit français ne s'imposera pas aux droits européens,
02:24 nous ne maîtriserons pas les flux migratoires.
02:26 Et les Français continueront à subir la délinquance,
02:29 à subir le désordre, à subir la jungle.
02:31 Voilà la réalité.
02:33 Alors la classe politique s'est offerte
02:35 une grande distraction,
02:37 à fait croire aux Français qu'elle servait encore à quelque chose.
02:40 Mais ce sont les décisions européennes qui s'imposent.
02:42 Et si on est honnête avec les Français,
02:44 et moi j'essaye de l'être,
02:46 pour que les mêmes mesures qui ont été votées là
02:49 servent à quelque chose,
02:50 il faut rétablir la primauté du droit national.
02:53 Les Républicains avaient déposé une proposition de loi là-dessus.
02:56 La Macronie, le Président Macron,
02:59 et d'ailleurs la gauche, l'ont refusée.
03:02 Nous avons été battus.
03:03 Et c'est bien dommage.
03:05 Donc, beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
03:07 Nicolas Dupont-Aignan, les départements de gauche
03:09 ont déjà fait savoir qu'ils n'appliqueraient pas
03:11 cette loi qui restreint l'accès aux aides sociales aux étrangers.
03:15 Il y a deux départements,
03:16 dont celui de la Seine-Saint-Denis,
03:17 il y a aussi Paris.
03:18 Qu'est-ce que vous leur dites à ces élus ?
03:20 Je dis aux électeurs de les battre aux prochaines élections,
03:24 puisqu'ils utilisent leurs impôts pour créer un appel d'air.
03:28 Tous les pays du monde,
03:30 à l'exception de la France et de quelques pays européens,
03:34 tous les pays du monde,
03:35 disent aussi les droits en fonction de la citoyenneté.
03:39 Si on est Français, on doit avoir plus d'aide
03:41 que si on est étranger et qu'on vient d'arriver.
03:43 Qui plus est quand on est clandestin ?
03:45 Donc pourquoi ce qui est valable dans tous les pays du monde
03:48 ne serait pas valable parce que des uluberlus
03:51 utilisent l'argent des Français pour faire n'importe quoi ?
03:54 Donc il faudra simplement battre dans les urnes
03:56 tous ceux qui ont fait ça
03:57 et qui ne se rendent pas compte qu'ils alimentent une bombe sociale.
04:00 Moi, il n'est pas question de rejeter les étrangers.
04:04 Il est question de dire
04:05 est-ce qu'on a encore le droit en France
04:07 de maîtriser qui entre chez nous ?
04:09 C'est tout.
04:10 Si on veut résoudre la crise sociale,
04:11 si on veut que les étrangers en situation régulière,
04:14 leurs enfants qui sont Français,
04:15 aient du boulot demain à des salaires corrects,
04:18 si on veut qu'il y ait de la sécurité dans nos rues,
04:20 si on veut qu'on n'ait pas des dépenses publiques extravagantes,
04:23 même le président de la République hier soir a dit
04:25 qu'on avait dépensé 2 milliards dans des hébergements d'urgence.
04:28 Alors vous avez des clochards français qui dorment dans la rue ?
04:31 Si on veut continuer comme ça,
04:32 insommer le chaos dans le pays, on continue comme ça.
04:34 Moi, je pense qu'il y a une très large majorité de Français
04:37 qui veulent changer.
04:38 Eh bien, faisons un référendum.
04:40 Mais le président de la République ne veut pas de référendum,
04:43 comme l'ensemble de la petite classe politique.
04:45 Parce que, évidemment, s'il y avait un référendum à 80%,
04:48 les mesures beaucoup plus dures seraient mises en place,
04:51 pas pour être dures, mais pour simplement pouvoir assimiler
04:54 ceux qui sont sur notre sol dans de bonnes conditions.
04:57 Alors justement, Nicolas Dupont-Aignan, vous êtes député,
04:59 vous êtes au cœur du chaudron parlementaire.
05:02 Cette crise politique, vous pensez qu'elle va se tasser
05:05 après les fêtes, qu'on va passer à autre chose,
05:07 ou qu'il va falloir prendre une initiative forte ?
05:10 Alors, vous parlez de référendum,
05:12 mais est-ce qu'il faut aussi une dissolution, un remaniement ?
05:15 Moi, je pense que, vous savez, quand une situation est bloquée,
05:18 l'Assemblée est ingouvernable.
05:20 Il y a une minorité, il y a une majorité d'opposition,
05:22 et ça ne marche pas.
05:23 Il y a deux solutions.
05:24 Le référendum, l'arbitrage du peuple sur une question,
05:28 et on aurait pu faire un référendum sur le projet de loi,
05:30 ça aurait été intéressant.
05:31 Et/ou alors, la dissolution de nouvelles élections
05:34 et les Français choisissent la majorité.
05:35 S'ils veulent les dingues de la gauche
05:38 qui sont en train de tout foutre en l'air,
05:40 et bien ils votent pour eux avec M. Mélenchon.
05:42 S'ils veulent celui qui ne prend aucune décision,
05:44 un coup c'est oui, un coup c'est non,
05:46 ils re-votent pour Macron.
05:47 S'ils veulent une alternative, moi je suis convaincu
05:49 qu'il y a une belle alternative patriote de rassemblement
05:52 avec tous ceux qui veulent enfin traiter les problèmes du pays
05:55 de manière calme, sereine,
05:57 comme le font la plupart des pays du monde.
05:59 Merci beaucoup.
06:00 Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne,
06:02 et président de Debout la France.
06:03 Merci, bonne journée.
06:04 Merci à vous.
06:06 Cette interview est à retrouver sur l'appli RTL.
06:09 [Musique]

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