Gérard Depardieu «rend fier la France» : Emmanuel Macron dénonce une «chasse à l'homme»

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il revient sur la prise d eposition d'Emmanuel Macron concernant Gérard Depardieu, il a notamment déclaré que "la Légion d'honneur est un Ordre qui n'est pas là pour faire la morale".

Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00 Pascal Praud et vous.
00:02 Et de 11h à 13h sur Europe 1, vous réagissez avec Pascal Praud en composant le 01 80 20 39 21.
00:08 Gérard Depardieu rend fière la France. Les mots d'Emmanuel Macron hier soir à la télévision.
00:12 Le chef de l'Etat a dénoncé une chasse à l'homme contre Gérard Depardieu.
00:16 Il désavoue sa ministre de la Culture qui avait parlé de honte à la France
00:20 et qu'une procédure disciplinaire serait engagée pour savoir si on devait lui enlever ou non la Légion d'honneur.
00:26 Réponse d'Emmanuel Macron, la Légion d'honneur est un ordre qui n'est pas là pour faire la morale.
00:30 On peut peut-être écouter le président de la République hier soir.
00:33 Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu. C'est un immense acteur.
00:37 Il a servi les plus beaux textes et je le dis en tant que président de la République,
00:41 mais aussi en tant que citoyen, il rend fière la France.
00:43 Après, il y a parfois des emballements sur des propos tenus.
00:47 Je me méfie du contexte. J'ai compris qu'il y avait des polémiques sur des reportages.
00:49 Moi, je sais une chose, c'est que la Légion d'honneur est un ordre dont je suis en effet le grand maître,
00:54 qui n'est pas là pour faire la morale.
00:56 Et donc, ce n'est pas sur la base d'un reportage ou de telle ou telle chose qu'on enlève la Légion d'honneur à un artiste.
01:01 La question, c'est est-ce que je vais commencer à retirer la Légion d'honneur à des artistes ou des responsables
01:08 quand ils disent des choses qui me choquent ?
01:10 La réponse est non. Et je vous le dis tout de suite parce que ce n'est pas un ordre moral et je n'ai pas envie que ce le soit.
01:15 Dans nos valeurs, il y a la présomption d'innocence.
01:17 Et on ne peut pas commencer à dire que n'importe qui sera au tribunal public.
01:20 Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l'homme.
01:26 C'est intéressant d'entendre cela d'un président de la République.
01:29 Et c'est vrai que la chasse à l'homme, il faut l'éviter.
01:32 Et puis, il faut rappeler évidemment que la présomption d'innocence existe.
01:35 Et que, pour reprendre les mots du président de la République,
01:39 on ne condamne pas quelqu'un au regard d'une émission de télévision et sur la base d'un reportage.
01:43 Je vous propose d'écouter François Hollande qui était ce matin sur France Inter.
01:47 C'est ça qui était attendu du président de la République.
01:50 C'est de parler des femmes et pas simplement de dire que Gérard Depardieu était un grand acteur.
01:55 En plus, il a eu une formule.
01:57 On dit que nous sommes tous fiers de Gérard Depardieu.
01:59 Non, nous ne sommes pas fiers de Gérard Depardieu quand,
02:02 regardons une jeune fille faisant du cheval à peine âgée de 12 ans, il la sexualise.
02:08 Non, nous ne sommes pas fiers.
02:10 Et ce que doit être la Légion d'honneur pour tous ceux qui la reçoivent, c'est la fierté.
02:14 Parce que c'est une action accomplie au service de l'intérêt général.
02:18 Rima Abdoulmalak, ministre de la Culture, avait réagi la semaine dernière. Écoutons-la.
02:22 La ministre de la Culture.
02:27 Qui est avec nous avant d'écouter la ministre de la Culture ? Bonjour Cédric.
02:32 - Oui, bonjour. - Bonjour Cédric et merci d'être avec nous.
02:36 Votre sentiment sur cette polémique qui est née ?
02:42 C'est minable concernant Gérard Depardieu.
02:45 Je trouve que c'est un acharnement qui...
02:47 Enfin voilà, ça me laisse perplexe quand même.
02:50 Ça devient minable cette société.
02:52 Qu'est-ce que vous trouvez minable précisément ?
02:55 Cet acharnement, je veux dire, si réellement Gérard Depardieu a commis
02:59 les faits qui lui sont reprochés, il va passer devant une cour de justice.
03:03 De toute façon, il y a une procédure qui est en cours.
03:05 Il sera jugé, il sera condamné et il en assumera les conséquences.
03:09 Aujourd'hui, on descend Gérard Depardieu comme c'est pas possible.
03:13 Donc, je veux dire, attendons de voir. Je sais pas, c'est impressionnant.
03:16 On est là, on lui tire dessus, on l'abat.
03:19 C'est quoi ? C'est son côté Franchouillard ? C'est son côté...
03:22 Enfin voilà, je veux dire...
03:24 - Là, il y avait des mots... En fait, c'est toujours pareil.
03:27 Les mots qu'utilisait Gérard Depardieu, et je crois que c'est sa fille
03:32 qui le disait l'autre jour, ne sont pas que Franchouillard.
03:35 Il y a des mots aujourd'hui qui sont plus audibles dans l'espace public.
03:40 Ça, c'est la première chose.
03:42 Et il faut sans doute regretter cette manière de parler de sexe
03:47 matin, midi et soir, surtout lorsqu'on est filmé
03:50 et surtout la manière dont il en parle, et ça peut choquer.
03:52 Et notamment, ces sujets-là sont souvent générationnels,
03:55 notamment les gens de 25 ans qui n'acceptent plus qu'on parle comme ça
03:58 et notamment encore les femmes.
04:01 - Et puis à côté de ça, il y a une procédure qui est en marche
04:06 et là-dessus, il faut laisser, me semble-t-il, la justice suivre son cours
04:12 et marquer la présomption d'innocence.
04:15 Mais c'est très difficile quand on est une personnalité,
04:18 puisque vous êtes condamné, bien souvent.
04:22 Vous êtes condamné médiatiquement.
04:24 - Oui, condamné avant le travail de la justice
04:28 et souvent pas blanchi une fois que la justice est passée.
04:30 - Je rappelle par exemple que Kevin Spacey a été blanchi
04:33 des accusations qui étaient portées contre lui.
04:37 Je rappelle également qu'il y a un joueur de football qui s'appelle Benjamin Mendy
04:40 qui était accusé de cinq viols ou de plus que cela, peut-être même en Angleterre
04:45 et qui a été blanchi par la justice anglaise
04:49 et qui joue aujourd'hui dans un club de football à Lorient.
04:52 C'est pour ça que c'est prudent.
04:55 Et en même temps, parce que je le dis souvent,
04:57 quand vous avez une personnalité qui est accusée par 30, 40 ou 50 personnes
05:02 et que ces faits sont prescrits,
05:04 forcément le doute est mis dans votre cerveau
05:10 et quand je dis le doute, bien souvent il n'y a plus de doute
05:12 quand c'est 40 ou 50 personnes qui parlent.
05:14 Donc chaque cas est différent.
05:16 - Oui, chaque cas est différent.
05:18 Mais je veux dire, par là, je ne refute pas,
05:21 je suis pas contre le fait ou je ne juge pas ces personnes qui portent plainte
05:25 ou qui accusent Gérard Depardieu.
05:27 Le problème, il est qu'il y a une procédure en cours,
05:29 cette procédure débouchera sur un jugement avec une condamnation ou non,
05:34 si c'est avéré ou pas.
05:35 Voilà, le problème, c'est ce qui se passe avant.
05:37 Alors certes, Gérard Depardieu médiatique, comme Mendy, comme d'autres et compagnie,
05:40 mais les mêmes gens qui massacrent Depardieu aujourd'hui,
05:43 si Depardieu est blanchi, comme Mendy ou autres,
05:46 est-ce qu'elles vont faire leur travail dans le sens inverse ?
05:49 Est-ce qu'elles vont s'acharner à la télé, à défendre Depardieu,
05:52 à dire "nous sommes désolés d'avoir attaqué Depardieu,
05:55 de l'avoir descendu, de l'avoir jugé trop vite et trop tôt ?"
05:58 C'est ça le truc, moi, c'est cet acharnement qui me dérange.
06:02 Ou certes, Depardieu, de toute façon, Depardieu est dérangeant,
06:05 mais certes, il a des propos, des fois, voilà, qui dépassent.
06:08 C'est Depardieu, je veux dire, on ne peut pas tout excuser non plus,
06:11 mais à un moment donné, il faut arrêter de s'acharner comme ça.
06:14 - Et sur le président de la République, est-ce que vous avez trouvé qu'il a eu raison,
06:18 hier soir, de prendre la parole ?
06:20 - Alors, concernant ce qui s'est passé avec M. Macron,
06:25 j'ai zappé avant qu'il arrive sur le sujet Depardieu,
06:29 parce que M. Cohen m'exaspérait.
06:32 À couper la parole de M. Macron, ça reste le président,
06:35 son sourire narquois, cette condescendance, ça m'exaspérait.
06:38 Donc j'ai zappé, pour une fois, pas pour M. Macron, mais pour M. Cohen,
06:41 et donc j'ai un peu lu à gauche à droite ce que M. Macron apprêt,
06:45 et cet homme était quand même étonnant, mais il a raison.
06:48 Il a raison sur le fond.
06:50 - Bon, je vous propose peut-être de marquer une pause,
06:53 une première pause à 11h10.
06:55 Europe 1.
06:56 - Pascal Prohevo, de 11h à 13h sur Europe 1,
06:58 et nous retrouvons Eric qui réagit au 01-80-20-39-21, Pascal.
07:02 - Eric, bonjour, et nous échangeons, bien évidemment,
07:06 après l'intervention hier d'Emmanuel Macron,
07:09 celle de François Hollande également, ce matin.
07:11 Quel est votre sentiment ?
07:14 - Bonjour, Pascal.
07:16 Alors déjà, politiquement, moi je suis à l'opposé des idées de M. Macron,
07:19 mais pour une fois, je dois dire qu'il a bien parlé.
07:22 Parce que j'ai l'impression que tout le monde jetait l'opprobre sur Depardieu,
07:25 on avait l'impression que la ministre de la Culture avait envie de l'épingler
07:28 à son tableau de chasse, parce que finalement, qui la connaît ?
07:31 Rima... d'ailleurs j'ai même oublié son nom.
07:34 - Rima Abdulmalak, mais c'est vrai qu'elle est quand même,
07:36 aujourd'hui, c'est une des personnalités fortes du gouvernement.
07:39 Elle est identifiée, Mme Rima Abdulmalak.
07:42 Depuis effectivement quelques semaines, où elle s'en prend à M. Depardieu.
07:46 Alors bien sûr, je ne vais pas cautionner ses propos graveleux,
07:49 mais qui en jour n'a pas parlé de cette manière, franchement ?
07:52 C'est juste que ça a été... - Ah ça, vous ne pouvez pas dire ça.
07:55 En revanche, vous ne pouvez pas dire ça.
07:56 Tout le monde ne parle pas comme ça.
07:59 Et puis tout le monde ne parle pas en permanence non plus comme ça.
08:02 Alors évidemment, là, il y a un effet, parce que c'est le montage, bien sûr.
08:07 Alors je tiens à préciser également que lorsque M. Hollande
08:10 dit qu'il sexualise une jeune fille, il y a une petite polémique sur cette séquence.
08:15 Je l'ai vue chez Cyril Hanouna, c'est que certains expliquent
08:20 que les propos de Gérard Depardieu ne sont pas exactement sur cette séquence
08:26 qui est tournée et que les propos ont été mis par-dessus.
08:30 J'ai bien compris qu'il y a une forme de montage.
08:32 - C'est possible, effectivement. - Je n'en dirai pas tout est possible,
08:35 mais je n'en dirai pas davantage.
08:39 - Moi je trouve aussi, vous savez Pascal, j'ai le sentiment que M. Depardieu
08:43 est peut-être en train de payer son rapprochement avec la Russie
08:48 et notamment avec Vladimir Poutine.
08:50 Ça a plus à mon avis une connotation politique
08:54 que réellement les propos verbaux qu'a eus M. Depardieu.
09:01 Moi je pense qu'il est en train de payer son rapprochement avec Poutine.
09:05 Voilà, c'est mon avis.
09:07 - En tout cas c'est pour ça que cette émission existe, c'est pour donner votre avis.
09:11 Est-ce que vous trouvez qu'Emmanuel Macron a eu raison hier d'intervenir dans ce débat ?
09:18 Alors c'est vrai qu'il a été interrogé bien sûr dans une émission particulière
09:21 parce que c'était une émission qui n'avait pas la solennité évidemment
09:25 d'une intervention, d'une allocution, ni même...
09:30 C'était plus léger, M. Bertrand Chameroy, qui est un des humoristes
09:34 qui est passé d'ailleurs par Europe 1, était là également
09:37 et avec beaucoup de talent a pu apporter un peu de sourire à la fin de l'émission.
09:40 Est-ce que vous pensez que le président de la République a eu raison de s'exprimer sur ce sujet ?
09:46 - Écoutez, dans la mesure où il était interrogé, oui, il a eu raison.
09:49 Et d'ailleurs, vous savez, tout à l'heure, il y a à peine 10 minutes,
09:52 vous avez demandé à M. Lambert-Wilson quelle était son opinion.
09:55 On se rend bien compte que personne n'ose réellement donner son avis.
10:00 Il y a une espèce d'omerta et moi je trouve ça dommage.
10:03 J'ai l'impression que les gens se dégonflent.
10:05 Regardez la réaction de M. Lambert-Wilson quand vous lui avez demandé.
10:08 Il n'y a pas de réaction. C'est quand même dommage.
10:10 On peut au moins donner son avis et je suis très content, je vous le répète,
10:13 que Macron ait donné son opinion et ait défendu M. Depardieu
10:17 qui aujourd'hui, effectivement, comme vous l'avez dit, bénéficie de la pression sur les élus.
10:21 - Non mais je peux comprendre, je peux comprendre et c'est ce que j'ai dit.
10:24 D'abord, on peut toujours tout comprendre et je peux comprendre que des artistes
10:27 aujourd'hui ne souhaitent pas s'exprimer en dehors de leur art.
10:33 Parce que sur l'actualité, sur les sujets politiques,
10:37 sur les sujets même de politique étrangère,
10:39 il y a tellement de coups à prendre que je peux comprendre
10:43 qu'ils se préservent et qu'ils ne parlent que de leur actualité artistique.
10:49 Vraiment, je ne peux pas vous dire autre chose, je peux le comprendre.
10:53 - C'est vrai, mais vous savez, c'est des citoyens parentiers aussi.
10:57 Moi, je n'hésite pas à prendre la parole.
10:59 - Oui, je suis d'accord, mais vous n'êtes pas une personnalité artistique
11:03 et ils pensent aussi aux coups qu'ils ont à prendre.
11:08 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
11:11 ce n'était pas vrai il y a 30 ans ou 40 ans,
11:13 c'est parfois plus difficile de prendre position.
11:17 C'est pour ça d'ailleurs, seul le président de la République
11:20 peut se faire prendre, dire ce qu'il a dit hier.
11:22 Moi, j'ai trouvé que c'était très courageux.
11:24 Après, oui, c'est très courageux,
11:26 très courageux parce que ça va à contre-courant de l'espace médiatique.
11:29 C'est pour ça que c'est courageux.
11:31 Je ne suis pas sûr que ça aille à contre-courant de l'opinion publique.
11:33 Je pense que l'opinion publique peut rejoindre Emmanuel Macron,
11:36 mais dans l'espace médiatique, c'est différent.
11:40 - Oui, en effet.
11:42 Mais bon, moi, j'essaie d'être fidèle à mes convictions,
11:45 à mes prises de position.
11:47 Parfois, ça peut jouer des tours, un peu trop de sincérité.
11:50 Après, effectivement, Macron a été courageux,
11:53 mais qu'est-ce qu'il risquait ?
11:55 Il ne risquait pas grand-chose finalement.
11:57 - Il risque de se faire attaquer le lendemain par l'ancien président de la République,
11:59 François Hollande, et puis de se faire attaquer également
12:02 par des mouvements féministes.
12:04 Écoutons Julie Depardieu.
12:06 - Oui, ça c'est possible.
12:08 Écoutons Julie Depardieu, elle était lundi soir sur CNews.
12:11 - C'est très compliqué pour lui, je pense.
12:13 Pour moi aussi, je vous rassure.
12:15 Mais je trouve que cette chasse à l'homme est vraiment dégueulasse.
12:20 Et même si ce n'était pas mon père, je pense que je le penserais aussi.
12:23 Je trouve ça hallucinant.
12:25 C'est quand même un homme qui a une liberté.
12:28 Il n'y en a pas tant que ça.
12:30 Personne n'ose plus rien dire.
12:32 - Bon, on ne s'est même pas dit bonjour, Géraldine.
12:34 - Bonjour, Pascal.
12:35 - Et vous avez le pull de Noël aujourd'hui.
12:36 - Bah oui, c'est la journée aujourd'hui à Europor.
12:38 Mais si je voulais, on vous l'a dit.
12:39 - Mais je pensais que le pull de Noël, c'était bien avant Noël.
12:42 - C'est la date officielle, le 15 décembre.
12:44 - Mais là, aujourd'hui, c'est normalement à Europor.
12:47 - Donc là, vous avez votre pull de Noël.
12:49 - Oui, un petit peu que j'ai ressorti.
12:50 - Je le trouve plutôt joli.
12:52 - On va le mettre sur la page Facebook.
12:53 - Exactement.
12:54 Et DJ Fab, à qui je n'ai pas dit bonjour.
12:56 - Bonjour, j'ai mon pull de Noël avec les grelots pour refaire le carillon aujourd'hui.
12:59 - Fabrice.
13:00 - Ah oui, depuis ce matin avec les grelots.
13:01 - Fabrice, oui, ça c'est vrai que je vous ai vu passer dans la rédaction tout à l'heure.
13:04 Fabrice Lachitte est avec nous.
13:06 Bien évidemment, notre réalisateur bien aimé.
13:09 Et M. Boubou qui prépare une surprise pour demain.
13:11 On n'a pas le droit de dire la surprise.
13:13 - Ah non, mais alors je pense, c'est même sûr,
13:15 ce n'est jamais arrivé dans l'histoire ce qui va se passer.
13:17 - Aussi que moi, j'en ai vu plusieurs dans les couloirs.
13:20 - Ah !
13:21 (Rires)
13:24 On peut donner un indice.
13:25 - J'en ai vu régulièrement.
13:26 Eh bien voilà.
13:27 Vous en croisez régulièrement autour de vous.
13:31 (Rires)
13:33 - Non mais ça va être génial demain.
13:34 Grand moment.
13:35 - Et il a, on ne dit rien, il a un prénom par exemple ?
13:39 - Cet être vivant.
13:42 - Cet être vivant, exactement.
13:44 - Alors c'est la seule info que je n'ai pas, c'est le prénom.
13:46 Mais j'ai tout, j'ai le poids, j'ai la taille.
13:48 On a tout prévu, eh oui, parce que c'est une vraie organisation.
13:50 - Et moi, je crains le pire.
13:52 - Vous savez qu'il va être à côté de vous.
13:54 Vous êtes conscient de ça ?
13:55 Mais oui, ah bah oui, on peut le regarder comme ça.
13:57 - Je ne le souhaite pas, je peux être attaqué.
14:00 - Vous allez être croqué.
14:01 - Ah oui, mais attendez, ça peut être méchant.
14:04 - La une de tous les journaux le lendemain,
14:05 Pascal Procroquet en direct.
14:07 - Ah oui, il y a des gens qui seraient contents.
14:09 - Bah pas moi, pas nous.
14:11 - Ah non, on vous aime tout entier.
14:13 - Bon, écoutez, il est 11h20 la pause.
14:17 - Europe 1, Pascal Procroquet.
14:19 Avec Pascal Procroquet de 11h à 13h sur Europe 1.
14:21 - Marine qui est étudiante en droit, bonjour Marine,
14:24 et merci d'être avec nous.
14:26 Emmanuel Macron a dénoncé hier soir une chasse à l'homme
14:28 contre Gérard Depardieu après la diffusion d'un documentaire télé
14:31 à charge contre l'acteur et c'est ce qui nous fait réagir.
14:33 Marine, qu'en pensez-vous ?
14:35 - Bonjour.
14:37 J'ai été assez choquée des propos tenus par Emmanuel Macron
14:40 hier lors du discours qu'il a fait à l'occasion de l'émission "C'est à vous".
14:44 Parce que je trouvais que ce n'était pas particulièrement le moment
14:47 ni peut-être le lieu d'aborder ce sujet-là
14:49 et que ce n'était pas non plus à lui de donner son avis sur l'affaire Depardieu.
14:54 Parce que je pars du principe que ce n'est pas forcément au président
14:58 de donner son avis à propos des affaires judiciaires qui peuvent être en cours.
15:02 Surtout qu'on a appris qu'il y avait eu une plainte, il me semble,
15:07 qui avait été jugée recevable hier ou avant-hier.
15:11 Je trouve que ça tombe assez mal en termes de temporalité.
15:15 D'autant plus qu'Emmanuel Macron, lorsqu'il a eu l'occasion de le faire,
15:18 il met énormément en avant la cause des femmes
15:21 en disant que c'est la grande cause de son quinquennat.
15:23 Je trouve que ça dénote pas mal avec le propos qu'il a tenu hier
15:27 et on en revient à l'éternel débat auquel on a déjà pu discuter.
15:31 On a tous plus ou moins participé, je pense, dans notre vie.
15:34 Est-ce qu'il faut distinguer l'homme de l'artiste ou pas ?
15:37 Moi, je pars du principe que non.
15:39 Et d'autant plus lorsque les faits dénoncés par certaines actrices
15:43 ont lieu sur des lieux de tournage, à l'occasion de castings ou de scènes de cinéma.
15:48 J'ai été particulièrement choquée également par les propos
15:52 dont j'ai été témoin lorsque j'ai regardé le reportage Complément d'Enquête.
15:56 Marine, d'abord, il n'a pas été interrogé sur les affaires judiciaires.
15:59 Il a été interrogé sur la Légion d'honneur
16:02 parce que Rima Abdul-Malak avait envisagé d'enlever la Légion d'honneur.
16:07 Et Emmanuel Macron, en tant que grand chancelier de la Légion d'honneur,
16:11 puisqu'il est au grade le plus haut, a dit
16:15 "je ne vais pas enlever une Légion d'honneur pour des raisons morales aux uns ou aux autres".
16:19 Ça a été sa réponse.
16:21 Il n'est pas intervenu dans le domaine judiciaire.
16:23 Il est uniquement intervenu sur ce domaine de la morale.
16:27 Oui, mais la question lui a été posée
16:30 parce qu'on sait qu'il y a eu de nombreux articles dans la presse
16:32 qui sont sortis à propos de Gérard Depardieu,
16:34 qu'il y a eu, il me semble, une mise en examen récemment
16:39 par rapport au fait qu'il lui soit reproché, il me semble.
16:42 En fait, c'est une deuxième plainte.
16:45 On ne peut pas prendre la question de la Légion d'honneur
16:49 indépendamment de la question d'une éventuelle mise en examen
16:52 et des procédures judiciaires qui pourraient être menées
16:55 parce que l'un ne va pas sans l'autre.
16:57 Et dire que la Légion d'honneur n'est pas une question de morale,
16:59 excusez-moi, mais ça me choque.
17:00 Parce que dans la Légion d'honneur, pour moi, il y a honneur.
17:02 Il y a tout un tas de conditions à respecter pour pouvoir en bénéficier.
17:05 Et je trouve ça profondément dommage qu'un président...
17:09 - Mais la difficulté, si vous me permettez Marine,
17:12 d'abord il y a une deuxième plainte pour agression sexuelle
17:15 visant Gérard Depardieu a été déposée par la comédienne Hélène Darras.
17:18 C'est ce qu'on appelle une plaignante.
17:20 On ne peut pas dire une victime,
17:22 puisque pour le moment c'est une plaignante.
17:24 On ne peut pas dire une victime si Gérard Depardieu est condamné.
17:26 Et puis Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre 2020
17:30 pour viol et agression sexuelle,
17:33 après une autre plainte de la comédienne Charlotte Arnoux
17:37 qui a dénoncé fin 2018 deux viols au domicile parisien de l'acteur.
17:41 Mais la difficulté d'évoquer ces sujets,
17:45 c'est que les enquêtes sont en cours.
17:47 C'est ça la grande difficulté.
17:49 - Oui, les enquêtes sont en cours, mais...
17:51 - La présomption d'innocence, elle doit jouer,
17:55 mais évidemment, et qu'on ne peut pas se prononcer
17:58 sur des sujets, me semble-t-il,
18:00 c'est mon avis, peut-être que vous en avez un différent,
18:03 sur des affaires qui sont en cours,
18:06 où vous avez un témoignage d'une femme,
18:09 qu'il faut écouter, bien évidemment,
18:11 mais il faut également écouter ce que dit celui
18:15 contre qui cette plainte est dirigée.
18:18 - Effectivement, je suis d'accord avec vous,
18:20 ni aux opinions publiques, ni aux médias,
18:22 ni aux réseaux sociaux, de prendre la place de la justice
18:25 et de jouer le rôle du juge et du procureur.
18:27 Là, je suis totalement d'accord avec vous.
18:29 - Mais c'est parce que Mme Abdul-Malak a pris la parole...
18:32 En fait, si Mme Abdul-Malak,
18:34 ministre de la Culture, n'avait pas pris la parole,
18:37 je pense que Gérard Depardieu, Emmanuel Macron,
18:41 il ne serait pas entré dans cette conversation.
18:45 On lui aurait posé la question, il n'aurait pas donné son avis.
18:48 Lui, il est intervenu pour contredire
18:52 la position de son ministre de la Culture.
18:54 - Il n'est pas seulement question des mises en examen,
18:57 il y a aussi le reportage de complément d'enquête
18:59 qui a choqué pas mal de personnes
19:01 avec les propos obscènes qui ont été tenus.
19:03 - Mais c'est là qu'il dit "on ne condamne pas quelqu'un
19:05 au regard d'une émission de télévision
19:07 sur la base d'un reportage", c'est ce qu'il dit.
19:09 C'est l'avis d'Emmanuel Macron.
19:11 - Peut-être, mais moi je trouve ça particulièrement choquant
19:13 parce que quand une femme est victime, on lui dit
19:15 "apportez les preuves pour montrer que vous êtes victime",
19:17 et puis des fois malheureusement, c'est pas filmé
19:19 ou il n'y a pas de témoin, donc c'est parole contre parole.
19:21 - Vous avez parfaitement raison.
19:23 - Et quand il y a un reportage, qu'il y a des scènes qui sont documentées,
19:25 qu'on a la chronologie, qu'on sait qui a filmé quand et où,
19:29 on nous dit "désolé, c'est un reportage,
19:31 ça ne fait pas poids et ça ne suffit pas".
19:33 - Ah non, mais les phrases qu'il a dites,
19:35 en revanche, les phrases qu'il a dites, a priori,
19:37 ne passent pas sous le coup de la loi.
19:39 - Pour moi, c'est une question d'éthique et de morale.
19:42 - Mais ça, vous avez parfaitement raison.
19:44 Mais les propos qu'il a tenus, vous avez parfaitement raison.
19:48 Vous avez parfaitement raison, c'est toute la difficulté,
19:50 mais ces propos, sauf erreur de ma part là encore,
19:54 ne tombent pas sous le coup de la loi.
19:58 - Vous savez, pour moi, même s'il n'y avait pas
20:00 les accusations de viol et qu'il n'y avait pas une mise en examen,
20:04 à mon sens, les seuls propos qu'il a tenus
20:06 à l'égard d'une fillette qui fait de l'équitation
20:08 et d'une femme qui porte une jupe,
20:10 suffisent pour dire qu'il y a quand même quelque chose
20:15 qui dénote et qui justifierait potentiellement
20:19 qu'on revoie la Légion d'honneur qui a été attribuée à Gérard Depardieu,
20:23 sachant qu'il me semble que le Canada lui a retiré une médaille.
20:27 Il a expliqué qu'il remettait à la France,
20:30 enfin, il mettait sa Légion d'honneur à disposition de la France,
20:33 si jamais on voulait le lui retirer.
20:36 Donc bon, il se montre aussi coopérant,
20:38 je ne sais pas si c'est de sa propre volonté
20:40 ou sur le conseil de ses avocats,
20:42 mais moi j'ai vraiment été choquée par les reportages
20:44 de compléments d'enquête.
20:45 J'avais lu il y a quelque temps un article de presse
20:48 qui avait été écrit par Mediapart pour pas l'iciter,
20:51 et je n'avais même pas pu aller au bout tellement que c'était obscène.
20:54 J'avais lu le témoignage d'un homme dont l'épouse
20:57 avait été victime de propos de Gérard Depardieu.
21:01 Il disait que si sa femme n'avait pas le recul
21:04 qu'elle a à une certaine maturité
21:06 et qu'elle n'avait pas été accompagnée dans sa vie personnelle,
21:08 les conséquences auraient pu être désastrôles.
21:11 - Marine, restez avec nous parce que votre témoignage est très intéressant.
21:13 On marque une pause.
21:14 - Elle ne peut pas, il me semble.
21:15 - Alors restez quand même deux minutes si c'est possible,
21:17 après la pause.
21:18 - Alors, réunions !
21:19 - Europe 1.
21:20 - Pascal Proé, vous.
21:21 Deux onze heures à 13h sur Europe 1
21:22 et nous retrouvons Marine avant qu'elle ne parte en réunion.
21:24 - Exactement Marine, avant que vous partiez en réunion,
21:26 parce que je peux vous demander votre âge, Marine ?
21:29 - Oui, j'ai 25 ans.
21:31 - Et c'est vrai que ces sujets sont très générationnels,
21:33 je ne cesse de le dire.
21:35 Vous, c'est normal d'ailleurs,
21:38 parce qu'il y a cette phrase que je cite régulièrement,
21:41 "un homme c'est son époque, un homme c'est son époque".
21:44 C'est Sartre qui dit ça.
21:46 Marine, vous incarnez une époque aujourd'hui
21:49 où sans doute votre mère, votre grand-mère,
21:52 ne pensait pas exactement pareil que vous sur ces sujets-là.
21:55 - Avec ma mère, on est assez en phase sur ces types de sujets-là.
21:59 On a parfois été confrontés aux mêmes choses,
22:02 aux mêmes événements dans la rue.
22:03 Pour rien vous cacher, des fois ça nous arrive
22:06 de sortir habillés de manière totalement convenable,
22:08 en robe, en jupe, de se faire tifler, de mal se faire regarder,
22:11 alors que c'est l'été, qu'il fait chaud,
22:13 et qu'on se découvre tout simplement.
22:15 C'est pour illustrer le problème que rencontrent les femmes
22:18 et les jeunes filles dans la société d'aujourd'hui.
22:20 Et pour faire le lien avec Gérard Depardieu
22:22 et ce que je disais tout à l'heure,
22:24 lorsqu'il y a des femmes qui dénoncent des faits,
22:26 on leur demande comment est-ce qu'elles étaient habillées,
22:28 est-ce qu'elles avaient bu, est-ce qu'elles étaient toutes seules,
22:30 est-ce qu'il y a des témoins ?
22:31 Et des fois, quand il y a un reportage qui est diffusé sur France 2,
22:35 on vient leur dire que ce n'est pas suffisant,
22:37 qu'il faut respecter la présomption d'innocence perte,
22:40 mais ça vient quand même à rabaisser la parole des femmes,
22:43 alors qu'il y a eu des propos dégoûtants
22:45 qui ont été tenus envers une jeune fille
22:47 qui faisait juste du cheval, c'était une activité sportive.
22:50 Une femme qui a été aussi victime de propos désobligeants
22:53 parce qu'elle portait une jupe.
22:55 Donc on en revient à ce dont moi-même j'ai été victime
22:58 en tant que jeune femme,
23:00 je trouve ça profondément désoeuvrant.
23:02 Je voudrais dire aussi que c'est dommage
23:04 qu'Emmanuel Macron n'ait pas eu un mot pour les femmes
23:07 lors de la prise de parole hier soir,
23:10 parce que j'ai l'impression qu'il s'agissait surtout
23:13 en quelque sorte de défendre Gérard Depardieu, l'artiste,
23:17 sans forcément remettre suffisamment l'expression,
23:19 mais l'église au milieu du village.
23:21 Et ne serait-ce d'avoir un petit propos pour les femmes,
23:25 de leur dire qu'effectivement il y a des procédures à respecter,
23:28 qu'il y a des principes fondamentaux en France,
23:30 parce que nous sommes une démocratie, une république,
23:32 et qu'on ne peut pas passer outre de tout cela,
23:34 et c'est tout à fait normal.
23:36 Mais on ne fait pas une chasse à l'homme,
23:39 mais ça revient presque à faire une chasse aux femmes
23:41 qui dénoncent certains propos,
23:43 voire peut-être même une chasse aussi aux journalistes
23:45 qui ont osé faire le reportage sur Gérard Depardieu.
23:47 Et je trouve ça profondément désolant,
23:50 surtout quand on dit que la cause des femmes
23:52 c'est la grande cause du quinquennat.
23:54 Moi j'attends de voir, je voudrais bien savoir
23:56 quelles sont les actions d'Emmanuel Macron,
23:58 et au-delà d'avoir ce slogan-là à répétition,
24:01 qui a également été tenu par Marlène Schiappa,
24:04 j'aimerais bien que ça se manifeste par des actes,
24:06 par des mots, et qu'on écoute aussi les femmes qui sont victimes,
24:10 qu'on prenne conscience que dans la société en général,
24:13 et en France, il y a un problème de la prise en considération
24:15 de la parole des femmes.
24:17 Et juste après, Emmanuel Macron disait
24:20 qu'il y avait un problème dans la société française,
24:23 parce qu'il y avait des propos violents qui étaient tenus,
24:25 notamment sur les réseaux sociaux.
24:27 Mais il ne faut pas florer, les propos violents,
24:29 ils sont peut-être aussi liés à ce qu'on peut voir, lire et entendre
24:33 un peu partout dans les médias.
24:35 - Merci Marlène !
24:37 Mais non, mais je n'ai pas voulu vous couper,
24:39 vous m'avez dit qu'il y avait une minute,
24:41 mais la réunion, à mon avis...
24:43 Vous avez une réunion de quoi d'ailleurs, Marlène ?
24:45 - C'est une réunion associative.
24:47 - Réunion associative, mais là vous êtes étudiante,
24:49 donc vous êtes en vacances quand même, demain,
24:51 ou les vacances ont déjà commencé ?
24:53 - Non, je suis en rechange d'emploi,
24:55 mais c'est une réunion associative.
24:57 - Et vous habitez où, Marlène, on n'a pas dit ?
24:59 - J'habite l'Essonne.
25:01 - Bon, bah écoutez, vous avez passé un joyeux Noël ?
25:03 - Exactement, merci.
25:05 - Vous avez fait vos cadeaux ?
25:07 - Oui, tout est bouclé, c'est tout bon.
25:09 - Merci de ce témoignage.
25:11 M. Olivier Guénèques, ce qui est intéressant,
25:13 parce qu'on dit tout ici,
25:15 ce n'est qu'un indicateur,
25:17 bien sûr je le prends avec des pincettes,
25:19 mais vous me disiez que pour
25:21 faire venir à l'antenne
25:23 des personnes
25:25 qui accusent
25:27 Gérard Depardieu, c'est plus compliqué
25:29 que ceux qui le défendent.
25:31 Et que sur notre page Facebook,
25:33 tout le monde le défend, me disiez-vous.
25:35 - Déjà au standard, et même
25:37 quand vous regardez nos commentaires, il y a beaucoup plus
25:39 d'auditeurs qui, oui, défendent Gérard Depardieu
25:41 que de personnes qui l'attaquent.
25:43 - Alors ce n'est pas un sondage, bien sûr,
25:45 mais c'est une indication.
25:47 - Voilà, exactement.
25:49 - Vous me permettez de lire trois petits messages, justement ?
25:51 - Oui, et puis après on écoutera
25:53 Rima Abdoulmalak sur ce sujet.
25:55 - Avec grand plaisir.
25:57 Niki nous écrit, "Le président a raison,
25:59 il y a un acharnement contre cet homme."
26:01 Christiane nous dit, toujours sur la page,
26:03 "Depuis ses prises de position pro-russe,
26:05 il est dans le viseur.
26:07 On finit avec Thierry, on lui fait la guerre, ok,
26:09 mais des Depardieu dans les années 80,
26:11 il y en avait beaucoup."
26:13 - Est-ce qu'on peut écouter Rima Abdoulmalak ?
26:15 - Des propos absolument choquants
26:17 qu'on a pu voir dans ce reportage,
26:19 une attitude qui se veut
26:21 sur le ton de la blague et de la provocation,
26:23 mais qui est en fait assez
26:25 irrespectueuse
26:27 et indigne,
26:29 et qui fait honte à la France, en fait.
26:31 Parce que c'est un monument de notre cinéma dans le monde entier.
26:33 - C'est assez rare quand même
26:35 qu'un ministre, publiquement,
26:37 soit recadré aussi
26:39 fermement par le président de la République.
26:41 S'il y a un remaniement ces prochaines semaines,
26:43 je ne sais pas si Mme Rima Abdoulmalak
26:45 restera en place.
26:47 C'est vrai que le président avait été,
26:49 paraît-il, choqué, puisque
26:51 c'est lui qui décide
26:53 pour la Légion d'honneur, et elle était intervenue
26:55 sans même lui demander
26:57 son avis.
26:59 Est-ce qu'on peut écouter,
27:01 me dit Emmanuel Macron,
27:03 qui s'est exprimé également.
27:05 On l'a interrogé, c'est toujours pareil,
27:07 sur Miss France, c'est pas lui, naturellement, peut-être qu'on aurait parlé,
27:09 ce sont les journalistes qui ont parlé de Miss France.
27:11 Donc écoutez ce qu'a dit le président de la République.
27:13 - C'est fou de penser
27:15 que des gens peuvent avoir des discours de haine
27:17 parce qu'on a les cheveux courts. On a quand même des fadards.
27:19 - Oui, alors
27:21 j'aime bien les mots qu'il emploie, parce que fadard,
27:23 c'est quand même un mot
27:25 qui est d'un autre temps.
27:27 Aujourd'hui, plus personne dit
27:29 "t'es un fadard".
27:31 Il a également dit "garçon de bain". Vous savez ce que c'est qu'un garçon de bain ?
27:33 - Vous m'avez déjà accusé
27:35 de garçon de bain.
27:37 - Oui, mais c'est quoi un garçon de bain ?
27:39 - Vous m'avez dit des blagues de garçon de bain.
27:41 - Oui, mais c'est quoi un garçon de bain ?
27:43 - Dites-moi, précisément, je ne sais pas.
27:45 - Oui, c'est parce que c'est un mot d'une autre génération.
27:47 Un garçon de bain, c'était un plagiste.
27:49 C'était quelqu'un qui faisait,
27:51 effectivement, mettait en place
27:53 sur la plage...
27:55 - Les parasols.
27:57 - Les parasols, bien sûr, les matelas, les transats.
27:59 C'est ça un garçon de bain.
28:01 - D'accord, mais quelle est l'expression du coup ?
28:03 - Garçon de bain.
28:05 - Bien sûr, mais le rapport, ce que ça peut signifier.
28:07 - Parce qu'on
28:09 caricaturait la fonction du garçon
28:11 de bain comme d'un être
28:13 qui faisait des blagues à deux balles.
28:15 Pas forcément très
28:17 haut de gamme. Il était là avec
28:19 ses serviettes et il faisait
28:21 des plaisanteries légères. "Alors,
28:23 M. Boubou, comment ça va ce matin ?"
28:25 - Ah d'accord, ok.
28:27 - "Pour aller, ça va, mais pour revenir, c'est plus difficile."
28:29 Tu vois, ça c'est le genre de blague.
28:31 - Mon grand-père le faisait.
28:33 - Ça, c'est une plaisanterie de garçon de bain.
28:35 - D'accord, bon, je saurais.
28:37 - Je saurais que je suis un garçon de bain.
28:39 - Non, non, mais c'est né...
28:41 Donc Fada, il avait dit "sa perle hippopète"
28:43 et puis régulièrement,
28:45 il avait dit "perlinpinpin".
28:47 - "Poudre de perlinpinpin", bien sûr.
28:49 - "Poudre", c'est pas forcément...
28:51 - Oui, je vous laissais finir, vous êtes l'animateur.
28:53 - Bien sûr, en soi, "poudre" n'est pas forcément daté
28:55 comme mot. - Et "perlinpinpin" ?
28:57 - On l'utilise encore.
28:59 - Donc il y a comme ça un discours, c'est assez étonnant
29:01 parce que c'est un homme jeune.
29:03 D'ailleurs, il a 46 ans aujourd'hui.
29:05 - Il dit "carabistouille" en régie, est-ce que c'est vrai ?
29:07 - "Carabistouille" également.
29:09 "Carabistouille" qui est un mot un peu...
29:11 - C'est un mot sympa, ça, "carabistouille".
29:13 - Un très joli mot ressorti par Bernard Pivot régulièrement
29:15 qui aimait bien l'utiliser, "carabistouille".
29:17 C'est l'anniversaire d'Emmanuel Macron.
29:19 - "C'est l'anniversaire d'Emmanuel Macron"
29:21 - C'est Fabrice qui chante ?
29:23 - Non.
29:25 - Vous jouissez sur le coup !
29:27 Vous reconnaissez la voix ?
29:29 - Oui, bien sûr.
29:31 - Brigitte Monroé.
29:33 - Brigitte Monroé.
29:35 - Marie-Lyne !
29:37 - Je pensais que vous l'aviez fait exprès !
29:39 - Vous vous avez pensé à Brigitte Macron ?
29:41 - Oui.
29:43 - Il est en train de prendre vacances.
29:45 - Marie-Lyne Monroé avec une robe
29:47 qui avait été vendue aux enchères, la robe qu'elle porte ce jour-là.
29:49 Et c'était, comme vous le savez, pour l'anniversaire
29:51 de John Fitzgerald Kennedy.
29:53 Et c'était en 61 ou 62
29:55 puisque...
29:57 C'était son anniversaire.

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