• il y a 11 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud revient sur la conférence de presse d'Emmanuel Macron avec Laurence Ferrari, journaliste Europe 1 / Cnews. Elle raconte ce qu'elle a vécu dans la salle des fêtes du Palais de l'Élysée.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous avez écouté la question de Laurence Ferrari hier soir, M. Chenu ?
00:03 - Bah oui, je la trouve courageuse, Mme Ferrari, parce qu'au milieu de tous ses collègues un peu moutonniers
00:08 et soumis, c'est bien d'entendre une voix de la vie réelle.
00:11 - C'est vrai. - On va l'écouter, on va écouter Laurence...
00:14 - Il n'a pas apprécié le président, mais il n'apprécie pas quand on lui parle de la vie réelle.
00:17 - Vous allez nous raconter comment ça s'est passé, si vous avez échangé ou pas d'ailleurs avec lui après,
00:21 dans cette salle des fêtes de l'Elysée.
00:23 Mais écoutons pour ceux qui n'étaient pas à l'antenne hier soir,
00:25 la question que Laurence Ferrari a posée au président de la République.
00:29 Merci M. Chenu. - Merci, M..
00:31 - Bonsoir M. le Président. Laurence Ferrari, CNews Europe, Paris Match.
00:35 Vous nous avez gratifiés d'un certain nombre de mesures, de détails.
00:38 C'est important. Ce qui nous intéresse, c'est la vision que vous avez pour notre pays
00:41 pour les trois ans à venir, la fin de votre mandat.
00:43 A nos yeux, ce qui est important, c'est sans doute l'éducation nationale
00:47 qui concentre tous les enjeux, toutes les fractures de notre société.
00:50 Nous avons l'éducation nationale la plus chère au monde, au classement PISA.
00:54 Vous le savez, nous ne brillons pas, notamment en maths, au CAPES de maths.
00:57 Nous avons du mal à recruter. Il y a plus de postes que de candidats.
01:01 Vous voulez qu'ils chantent la marseillaise ?
01:03 Pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française,
01:07 ne connaît pas la Shoah, ne sait pas ce qui s'est passé le jour de la rafle du Veldiv.
01:12 48% des professeurs disent se censurer lorsqu'ils enseignent l'histoire dans leur classe.
01:18 Un sur deux a peur, en classe, peur de la violence des élèves, des parents et des terroristes.
01:22 Je pense ce soir à Samuel Paty et Dominique Bernard.
01:25 Vous voulez restaurer l'autorité. La France doit rester la France, bien sûr.
01:28 Comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ?
01:30 Donnez-moi cinq mesures concrètes pour restaurer cette autorité.
01:34 Soutenir les parents, c'est bien. Les responsabiliser, c'est mieux aussi.
01:38 Et puis il y a 17% des parents qui ont fait le choix du privé.
01:41 C'est fort honorable, après tout.
01:43 Est-ce que la guerre, école privée, école publique, n'a pas été relancée
01:46 par votre ménixtre de l'éducation nationale ?
01:49 Merci pour votre réponse.
01:50 J'ai le sentiment de donner une vision et des mesures concrètes.
01:55 Je crois que vous venez vous-même de poser une question et de donner votre vision.
01:59 Ceci étant dit...
02:03 Non, vous n'avez pas donné... C'est ça qui est formidable dans cette société.
02:08 Je ne fais que donner des faits, des chiffres.
02:11 Et la réponse du président, c'est vous donner votre vision.
02:15 Comme si c'était interdit d'avoir une vision.
02:17 D'accord, je ne suis pas sainte Bernadette, je n'ai pas des visions.
02:20 Simplement, là, ce sont des faits très précis.
02:22 Il ne répond pas à aucun des items de ma question.
02:26 Les plus jeunes Français ne savent pas situer la Révolution française sur l'échelle du temps.
02:30 Ils ne savent pas ce que c'est la Shoah, la rafle du Veldiv.
02:32 Est-ce qu'ils mesurent la gravité dans laquelle nous sommes ?
02:34 Je ne suis pas sûre. Vraiment, Pascal.
02:37 Mais comment vous interprétez d'abord la réaction de la salle ?
02:40 C'est intéressant.
02:42 Et comment vous interprétez la réaction du président de la République
02:45 qui, on le voit, en fait, c'est un président qui ne supporte pas la contradiction.
02:50 C'est très intéressant.
02:51 Il est très en colère lorsqu'on sait décoder Emmanuel Macron.
02:56 Il est très en colère par votre question, très énervé.
02:59 Et il répond d'ailleurs sèchement, avec en plus une forme de malhonnêteté.
03:05 Donc comment vous interprétez ça ?
03:07 La réaction de la salle, je m'en fiche.
03:11 En revanche, celle du président, oui, vous avez raison.
03:13 En 2019, j'étais aussi de celle qui lui avait posé une question qui l'avait fâchée
03:17 sur le travail et les Français.
03:19 C'est notre rôle de journaliste.
03:21 On n'est pas là pour être servile.
03:23 On n'est pas là pour écouter benoîtement pendant deux heures et demie
03:26 les Yaka Faucon.
03:28 Donc je me sens dans mon rôle, ni plus ni moins, sans aucune agressivité.
03:31 En donnant des faits, des chiffres, qui ne supportent pas la contradiction.
03:34 C'est son problème, ce n'est pas le mien.
03:36 Moi, je représentais des rédactions.
03:37 Celle de CNews, celle d'Europe 1, celle de Paris Match.
03:40 Je m'estime d'ailleurs qu'on ne nous a pas beaucoup passé le micro.
03:43 Et ça, c'est un vrai problème, un vrai sujet.
03:45 - Vous pensez qu'après votre question, il y a eu une sanction ?
03:49 - Je ne sais pas si c'est lié à ma question,
03:52 ou si c'est simplement peut-être que l'Elysée avait peur d'un certain nombre de questions
03:56 sur d'autres sujets.
03:57 Je constate qu'effectivement, notre groupe a eu droit à une question,
04:00 quand d'autres ont droit à cinq, quatre ou trois questions.
04:03 Il y a une vraie forme de disproportion, ce n'est pas très grave.
04:07 En revanche, je trouve qu'il faut que le président supporte la contradiction,
04:11 qu'il se frotte peut-être à d'autres cerveaux que le sien.
04:15 Vous l'avez invité régulièrement sur vos plateaux, Pascal.
04:18 Est-il venu depuis 2017 ? - Non, il ne viendra pas.
04:20 - Pourquoi donc ? - Il n'est jamais venu sur le plateau de CNews.
04:25 - Alors, on va peut-être être avec Grégory, qui est articulteur.
04:29 Bonjour Grégory.
04:30 - Oui, bonjour Pascal, bonjour Laurence, bonjour à tous.
04:34 - Quel est votre sentiment sur cet échange ?
04:37 - Alors écoutez, moi je voulais revenir sur le discours d'Emmanuel Macron.
04:43 Alors déjà, je voudrais dire quand même que, quand je vous entendais tout à l'heure,
04:47 effectivement, quand il traite le Rassemblement National,
04:51 enfin qu'il traite, on va dire qu'il qualifie plutôt,
04:54 le Rassemblement National d'extrême droite,
04:56 alors déjà moi ça m'énerve, je voulais le dire très rapidement,
04:59 il faut arrêter, il n'y a plus de parti d'extrême droite en France.
05:02 L'extrême droite n'existe plus en France depuis très longtemps,
05:05 et ça je tenais à le dire, la véritable extrême droite,
05:08 j'aimerais pas de la voir, c'est de renverser la République avec violence,
05:11 et je pense qu'aucun parti ne renverse la République avec violence.
05:15 Donc voilà, je tenais à le dire, déjà très rapidement.
05:17 Maintenant, je voudrais revenir sur les belles phrases d'Emmanuel Macron,
05:21 président de la République.
05:23 Moi, je reviens aussi sur ce qu'il a fait la dernière fois,
05:30 il n'y a pas si longtemps, il y a eu un remaniement,
05:32 le remaniement, donc il a nommé le Premier ministre qui a pris la table,
05:35 on verra bien ce qui va se passer, ce n'est que le début.
05:38 Mais par contre, je vois qu'il y a toujours Éric Dupond-Mouretti.
05:41 Moi, je vois qu'il y a énormément,
05:44 la France est devenue peut-être l'un des pays d'Europe le plus dangereux,
05:48 c'est quand même très grave,
05:50 120 coups de couteau par jour, vous le dites vous-même Pascal,
05:54 120 coups de couteau par jour en France,
05:56 tout ce qui s'est passé dernièrement, que ce soit à Crépole,
06:00 que ce soit il y a quelques années la petite Lola,
06:03 et puis la jeune Claire qui s'est fait agresser par un OQCF,
06:08 c'est complètement abominable,
06:10 et moi je vois qu'on garde toujours Éric Dupond-Mouretti,
06:13 je vois que les peines planchers ne sont toujours pas revenues,
06:17 que déjà Mme Taubira avait enlevé les peines planchers il y a quelques années,
06:21 et M. Mouretti, son successeur, ne les a toujours pas remis,
06:26 je vois que lorsque un policier a été traîné sur plusieurs mètres,
06:32 sur une grosse distance, renversé par une voiture,
06:35 le conducteur n'a eu seulement que 35 heures de travaux d'intérêt généraux,
06:40 moi écoutez, je ne comprends rien,
06:42 et on garde Éric Dupond-Mouretti.
06:44 - Ah, c'est pas Éric Dupond-Mouretti forcément qui fait les jugements,
06:49 et qui prononce les jugements,
06:52 dans le cas que vous venez de citer,
06:56 mais c'est vrai que sa politique n'est pas la plus sévère possible,
07:02 en termes de judiciaire, bien sûr,
07:05 mais c'est un avocat, donc vous ne pouvez pas demander à un avocat d'être le plus sévère.
07:09 - Un avocat qui a défendu les criminels quasiment toute sa carrière,
07:13 et on le met même au cours de la justice.
07:15 - Oui, mais c'est Robert Badotteur, qui a aussi été un avocat,
07:18 alors les peines planchées, c'est un sujet sur lequel beaucoup de magistrats se sont exprimés,
07:23 ils n'ont pas envie d'avoir des peines planchées,
07:26 parce que c'est aussi attaquer la liberté des magistrats,
07:31 la marge de manœuvre des magistrats.
07:33 Merci en tout cas Grégory,
07:35 Laurence reste avec nous jusqu'à 12h,
07:40 et vous n'avez pas échangé après avec le président de la République, et qu'ensuite ?
07:44 - D'abord je ne me suis pas approchée de l'accord des ministres et du président,
07:48 qui se sont éclipsés très vite par une porte dérobée,
07:51 afin de ne pas pouvoir échanger avec les journalistes.
07:54 - Et ils venaient d'échanger pendant deux heures et quart.
07:58 - Vous trouvez que c'était un échange ?
08:00 - Mais il ne faut pas y aller, moi j'ai dit hier que les journalistes sont des fervaloirs dans ces cas-là.
08:06 C'est-à-dire que vous pouvez une question, mais vous ne pouvez pas relancer.
08:09 - Ah mais ils vous prennent le micro tout de suite, donc vous ne pouvez rien dire.
08:11 - Vous ne pouvez pas relancer, on avait annoncé ce qui se passerait,
08:15 et c'est passé ce qu'on avait annoncé.
08:17 Donc en revanche, ce qui est intéressant avec un président de la République,
08:20 c'est qu'il accepte de venir en tête à tête, pourquoi pas avec vous,
08:23 moi je serai le président de la République, je viendrai chez Laurence Ferrari.
08:26 Voilà, en tête à tête, avec lui, pendant une heure.
08:28 Et ça, là-dessus, vous pouvez simplement poser les questions que les gens se posent d'ailleurs.
08:33 Vous porterez là les questions de ceux qui nous écoutent matin, midi et soir,
08:38 et qui à travers vous auront le sentiment d'être présentés dans leurs questions.
08:41 - Mais oui.
08:42 - Il est 11h44, qu'est-ce qui se passe, monsieur ?
08:45 - Ah bah ça va être l'heure de la pause, vous savez,
08:47 je prends régulièrement des pauses dans cette émission.
08:49 - Je tiens à dire que Laurence, lorsqu'elle avait animé cette émission,
08:52 parce que je fus malade, pendant 48 heures,
08:55 - Toutes les idoles massy, Pascal !
08:57 - Elle m'avait dit qu'elle était très contente d'animer cette émission,
09:00 qu'elle avait pris beaucoup de plaisir, et notamment grâce à vous Fabrice Versitt.
09:03 - Ah bah merci beaucoup, mais c'est réciproque !
09:04 - Grâce à l'équipe, bien sûr.
09:05 - En tout bien tout honneur, Pascal.
09:07 - C'était avant que monsieur Boubouc ne gagne au loto 87 millions d'euros.
09:10 - Il a disparu ? Non, il a gagné autant ?
09:12 - Bah il n'est pas là aujourd'hui, et on a appris cette nuit
09:17 qu'un français avait gagné 87 millions d'euros.
09:20 Donc on se dit que c'est peut-être monsieur Boubouc.
09:22 Du coup on a madame Boubouc, qui s'appelle Élise,
09:25 et on arrive à le joindre ?
09:27 - Non justement, justement !
09:29 - Mais il répond pas !
09:30 - Il était dans un avion là !
09:32 - C'est inquiétant quand même.
09:33 - Alors je voudrais qu'on appelle monsieur Boubouc,
09:35 et qu'on mette à l'antenne le...
09:37 - On va faire ça, on va le rappeler après la boucle.
09:39 - Et je vais laisser un message.
09:40 - Exactement.
09:41 - Il y a un répondeur, j'imagine ?
09:42 - Oui il y a un répondeur.
09:43 - Bon, à tout de suite.
09:44 - Il est 11h51, notre ami Boubouc n'est pas là aujourd'hui.
09:52 Donc comme nous avons appris que la française des Jeux
09:56 avait distribué un lot de 87 millions d'euros,
09:59 on se demande si c'est pas lui.
10:01 - Nous soupçonnons que c'est lui.
10:02 - On se demande si c'est pas lui.
10:03 - On peut l'appeler ou pas ?
10:04 - Oui, on fait sonner.
10:06 - On fait sonner là ?
10:07 - Aller, ro ! Si !
10:08 - Ah, il dit même pas bonjour, rien du tout.
10:10 - On lui laisse un message ?
10:11 - Ah oui, bien sûr.
10:13 - Alors on va retenter.
10:15 - Bah oui, mais si on entend son numéro de téléphone...
10:17 - On va le cacher son numéro, on va le cacher.
10:19 - J'aurais voulu l'appeler parce que...
10:21 - On le croit.
10:22 - Oui, bah si on pouvait...
10:23 - Arrêtez !
10:24 - Je parle dessus.
10:25 - Oui, c'est bon.
10:26 - Voilà que je parle.
10:27 - Une fois votre message enregistré,
10:29 vous pouvez raccrocher ou taper 10 pour le modifier.
10:32 - Monsieur Boubouk, il est 11h51, nous sommes sur Europe 1.
10:36 On voudrait savoir si c'est vous qui avez gagné les 87 millions d'euros.
10:39 Parce que comme vous n'êtes pas là au travail ce matin, on est un peu inquiets.
10:43 N'hésitez pas à nous rappeler.
10:44 - Et partager.
10:45 - 11h, 13h.
10:49 - Pascal Praud sur Europe 1.
10:51 - Emmanuel Macron sur les émeutes de l'été dernier.
10:54 Alors ça, effectivement, je ne l'avais pas vu venir hier soir.
10:57 Le président donne une analyse sur les émeutes du mois de juin.
11:00 Selon lui, la responsabilité des réseaux sociaux, de loisiveté,
11:03 de ces jeunes qui n'allaient plus à l'école, paraît-il, depuis le mois d'avril,
11:07 c'était donc de la faute de Jean-Michel Blanquer,
11:09 ou des familles monoparentales.
11:11 L'immigration n'est jamais citée comme cause
11:13 et la haine de la France n'existe pas dans le monde merveilleux d'Emmanuel Macron.
11:17 On écoute le président de la République.
11:18 - Est-ce que c'est un problème d'immigration, comme j'ai dit ?
11:21 Je ne fais pas partie de ceux qui disent qu'il n'y a pas de problème d'immigration,
11:23 c'est pour ça que j'ai assumé qu'on porte une loi.
11:25 C'est un sujet, il faut mieux maîtriser nos frontières,
11:27 il faut lutter contre l'immigration clandestine.
11:29 Est-ce que c'est la réalité, ce qu'on a vu sur le terrain ? Non.
11:31 C'était des jeunes de nationalité française, pour une quasi-totalité, nés en France.
11:35 Qu'il y ait un problème d'intégration derrière, oui.
11:37 Pas besoin des émeutes pour le savoir.
11:39 Mais c'est plus compliqué, ce qui s'est passé.
11:41 Quand je l'ai parlé aux maires dans les 500 communes où il y a eu ces émeutes,
11:46 d'abord, elles sont intervenues fin juin.
11:48 C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
11:51 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
11:54 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
11:57 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat,
11:59 l'organisation commune, le système tel qu'il marche.
12:03 Plus de classe.
12:05 C'était des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des familles
12:07 qui les emmènent à la mer, à la montagne,
12:09 qui justement n'ont pas assez accès à la culture et au sport.
12:12 Ils sont nuyés.
12:14 Nous sommes avec Jean-Michel. Bonjour Jean-Michel, qui habite dans le Cantal.
12:18 Bonjour Pascal.
12:20 Merci d'être avec nous.
12:21 Et bonjour à Laurence également.
12:22 Bonjour Pascal.
12:24 Il s'appelle Jean-Michel.
12:26 Ah ben oui, voilà, moi je parle... Bonjour Jean-Michel, pardon.
12:28 Vous savez que c'est une émission où on parle avec les auditeurs,
12:31 c'est pas vrai ? Je l'ai faite, Pascal, je l'ai faite, je vous rappelle.
12:34 Jean-Michel, est-ce que...
12:37 Que pensez-vous de l'intervention du président de la République sur les émeutes ?
12:40 Moi, c'est une des choses qui m'a le plus marqué hier soir,
12:44 une forme de déni sur ce qui s'est passé au mois de juin.
12:48 Il veut toujours faire du en même temps, quelque part.
12:51 C'est-à-dire qu'il veut pas trop froisser certains,
12:53 mais on sait très bien d'où vient le mal.
12:57 Parce qu'on est entièrement d'accord avec lui,
13:00 mais c'est pas d'aujourd'hui que ça date, ça fait plus de 20 ans
13:02 qu'il y a de la délinquance dans les banlieues.
13:05 Moi, j'ai assisté il y a une vingtaine d'années à quelque chose d'horrible.
13:08 C'était des jeunes filles qui, pour une querelle,
13:10 ont fait flamber une tour.
13:12 Il y a eu 18 morts, c'était sur l'Aile Rose, c'était en septembre 2003, voyez.
13:15 Et c'est parti d'une bêtise de querelle entre gamines.
13:18 Depuis, on avait quand même largement le temps d'évoluer, de faire des choses.
13:21 Et je pense que c'est vraiment à la base qu'il faut travailler.
13:26 Moi, je me souviens, et comme vous, on a à peu près le même âge, Pascal,
13:29 quand on était à l'école, on écoutait le maître, on était puni.
13:32 Si on était puni, souvent les parents nous donnaient une deuxième punition,
13:37 et ça nous recadrait, pour une bonne fois, pour toutes.
13:40 Aujourd'hui, un professeur n'a plus le droit de se faire respecter,
13:44 et je pense que la bascule se fait quand on passe du primaire au collège.
13:49 Puisque là, les jeunes sont déjà beaucoup plus matures aujourd'hui,
13:55 et ça a besoin d'être beaucoup plus encadré.
13:58 Alors, ce n'est pas forcément une question d'origine, bien évidemment.
14:01 Quand on a des populations et en masse, il y a un problème de quantité aussi.
14:06 Nous, dans des zones rurales où on est très peu d'habitants,
14:10 les enfants dans les écoles, tout le monde se connaît,
14:12 dès qu'il y a un enfant qui fait une bêtise, les parents, les uns et les autres,
14:15 on arrive à discuter avec eux, à boucler, et à faire en sorte que ça s'arrange.
14:19 Quand vous êtes dans des villes de plusieurs milliers d'habitants,
14:21 dans des mégapoles, et c'est un peu là où veut nous emmener le président,
14:25 parce que hier, la ruralité, par exemple, il n'en a pas parlé.
14:27 - C'est vrai. Il n'a pas parlé de la dette non plus, selon le CIVOL.
14:33 - Ils veulent vraiment mettre les populations dans des cases,
14:37 et puis derrière, faire en sorte que les gens obéissent à telle ou telle chose.
14:42 Donc, quand il dit faire faire du théâtre aux enfants,
14:45 mais c'est pas du théâtre qu'il faut faire faire,
14:47 c'est bien en amont qu'il faut travailler.
14:49 - Laurence Ferrari.
14:50 - Vous avez raison, Jean-Michel.
14:52 Il y avait sur la question très précise des jeunes émottiers, Pascal,
14:55 vous mettez le doigt dans l'huile, quand ils nous disent
14:57 "c'est parce qu'ils étaient désœuvrés", ils ont brûlé quoi ?
15:00 Les médiathèques, les bibliothèques, les écoles.
15:03 Qu'est-ce qu'ils ont brûlé ? Ça. D'accord ?
15:05 - Donc l'accès à la culture, c'est faux. Ils y ont accès.
15:08 Il y a, encore une fois, des médiathèques dans tous les quartiers
15:11 qui ont été rénovées par l'ANRE.
15:12 Donc faux. Complètement hors-sol, comme réponse.
15:14 Et Jean-Michel a raison, encore une fois.
15:16 Il est à côté de la réalité.
15:18 Il est à côté d'une société qui est en train de se fracturer
15:21 et dont il ne veut pas entendre les craquements.
15:23 C'est terrible.
15:24 - Et la question, effectivement, méritait d'être posée,
15:27 et la réponse n'est pas venue.
15:29 Jean-Michel, je vais vous remercier grandement d'être intervenu.
15:33 - Vous avez juste un petit message à dire à l'OMPRI.
15:36 Parce que moi, je vous suis souvent en voiture,
15:38 parce que je fais des livraisons.
15:40 Le matin, entre autres, le samedi matin, avec les grandes voix,
15:42 je suis passionné.
15:44 Et puis quand je pars à mon travail avec Vladimir,
15:47 le matin, c'est pareil.
15:48 Donc j'aime bien vous écouter.
15:50 - Dimitri, Dimitri !
15:52 - Oui, Dimitri, le matin, et puis toute l'équipe, bien sûr.
15:56 Juste une chose.
15:57 Je suis un militant des Républicains.
15:59 Donc je peux vous assurer que nous, les Républicains,
16:02 on est vraiment des gens cohérents avec notre vision des choses.
16:07 Nous, que Roachi Dalati, que Sarkozy soient partis derrière M. Macron,
16:12 c'est leur souci.
16:13 Mais nous, on est quand même des gens très solides.
16:16 On a des députés qui se font réélire à 70 %,
16:18 plus que la fois d'avant.
16:20 Quand on se voit assez régulièrement,
16:22 on est au contact de la population.
16:24 Donc il y a quelque chose aujourd'hui qui manque,
16:26 à la fois au Rassemblement National, à la Macronie,
16:31 ce sont des gens qui ne sont pas sur le terrain.
16:34 Il y a très peu de membres de ces parties-là qui ont des mandats locaux.
16:39 - C'est vrai. Il y a un vrai ancrage local, DLR,
16:42 et ça, c'est indéniable, Jean-Michel.
16:44 - Je vais remercier Laurence Ferrari,
16:45 qu'on pourra écouter évidemment sur l'antenne d'Europe 1, ce soir.
16:48 - 18h19. - Punchline.
16:50 - 18h19, Punchline.
16:52 Et bravo pour vos résultats d'audience, Laurence,
16:55 à la fois sur CNews et également sur Europe 1,
16:57 puisqu'ils sont de plus en plus d'auditeurs à vous écouter.
17:00 - Écoutons la radio Europe 1, la bleue.
17:02 - Exactement, dans la maison bleue,
17:04 maison dans laquelle vous avez commencé, je me rappelle.
17:05 - Ah moi je suis née ici, mais je suis née ici.
17:07 - Vous faitiez vraiment le téléphone rouge ?
17:08 - Un téléphone rouge au cœur de la rédaction.
17:10 Il y avait quatre téléphones rouges,
17:11 et les auditeurs appelaient quand ils avaient une information,
17:13 on leur donnait 500 francs à l'époque.
17:15 Et donc, quand il y avait une bonne information,
17:17 j'étais chargée de transmettre à la rédaction.
17:19 - Et quelle est l'information la plus importante
17:21 que vous ayez eue à gérer ?
17:23 - Écoutez, la disparition de Pauline Laffont à l'époque.
17:25 Vous vous rappelez, cette actrice merveilleuse
17:27 qui avait disparu dans les Cévennes.
17:29 Et je me rappelle aussi avoir eu un jour au téléphone Alice Saprich,
17:33 qui nous avait appelé au téléphone rouge.
17:35 Il y avait eu des nouvelles un peu alarmantes sur sa santé,
17:37 elle avait appelé au téléphone rouge,
17:38 "Bonjour, ici Alice Saprich,
17:40 je ne suis pas encore tout à fait morte,
17:42 je vous embrasse."
17:43 - Vous vous souvenez d'Alice Saprich,
17:45 qui était imitée par Thierry Le Léron ?
17:49 - Oui, oui.
17:50 - "Chérie, chérie, chérie, ah mon chérie !"
17:52 Qui parlait comme ça et qui est inoubliable
17:54 notamment dans La Folie des Grandeurs.
17:56 Mais elle n'a pas fait que ça,
17:57 parce que c'est une grande tragédienne,
17:59 une grande actrice de théâtre, et on ne retient d'elle.
18:01 - Vipère au point, elle avait fait Vipère au point.
18:02 - Elle avait fait Vipère au point,
18:03 où elle jouait Follkoch, bien évidemment,
18:05 l'adaptation de Bazin.
18:06 Ah ça c'est drôle ça !
18:08 - Moi je suis un bébé européen,
18:09 j'ai fait tous les échelons ici.
18:11 - C'est un bébé tout court.
18:13 - C'est un plaisir d'être avec vous.
18:16 - Merci mon Pascal.
18:17 - Merci Laurence.
18:19 Et la pause, et nous revenons dans une seconde.
18:22 - Avec les infos d'Antoine Bienveau.
18:23 Vous écoutez Pascal Praud,
18:24 et vous de 11h à 13h sur Europa.

Recommandations