L'écrivain, Nathan Devers, s'est exprimé sur le drame de Meaux dans l'émission Punchline : «En France, il y a un problème à traiter les individus qui ont des pathologies psychiatriques. Cependant, on ne peut pas faire de justice prédictive»
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00:00 C'est très difficile d'avoir des conclusions, de tirer des conclusions générales sur la société à partir d'un fait tragique,
00:07 surtout quand l'enquête a à peine commencé, qu'on a des informations qui sont délivrées naturellement au compte-gouttes
00:14 et qu'on n'en sait presque rien. Donc je me risquerais bien de court-circuiter du point de vue de l'analyse et de tirer une conclusion globale.
00:22 Cependant, si on parle de la situation de la psychiatrie en France, d'abord il faut élargir, il faut parler de la santé publique.
00:28 La santé publique, on le sait, est dans un état qui est plutôt plus que moins lamentable. Tous les soignants le disent.
00:37 L'hôpital public fonctionne, si vous voulez, à bout de bras. On l'a vu au moment du coronavirus, où précisément le fait qu'on avait un hôpital
00:46 qui avait des capacités qui avaient été amoindries sur les dernières années et sur les dernières décennies, ça a évidemment aussi eu un impact sur
00:52 la difficulté de la France à gérer une situation de cette nature. Et concernant la psychiatrie, moi je l'ai déjà cité deux ou trois fois,
01:00 mais je connais indirectement le cas d'un individu qui a des problèmes psychiatriques graves et dont les gens de sa famille, ses proches, etc.
01:06 pensent que cet individu est dangereux à long terme, soit pour lui, soit pour les autres, mais en tout cas qu'il y aura un problème.
01:12 Et il me raconte souvent, il me racontait qu'il n'y a aucune prise en charge et que pour tout un tas de raisons, pour un état de santé qui est déficient,
01:21 pour aussi des contraintes légales, mais que si vous voulez, ils n'ont aucun moyen de changer la situation de cet individu et de faire en sorte qu'il soit pris en charge
01:30 pour ses troubles psychiques. Donc évidemment, de toutes les manières, on le sait, il y a en France un problème à traiter les individus qui ont des pathologies psychiatriques.
01:39 Cependant, évidemment, on ne peut pas faire de justice prédictive. On ne peut pas savoir qu'un individu, c'est pas parce qu'il a des antécendants judiciaires ou médicaux,
01:47 qu'il va passer à l'acte demain, c'est évident, bien sûr.
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