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Les Jeux Olympiques approchent et les doutes grandissent. On ne sait pas si on aura des médailles mais avant cela on ignore même si le nombre d'agents de sécurité suffira pour assurer le bon déroulé de la compétition. On entend même qu'il en manquerait encore jusqu'à 20 000. Pour en parler avec nous Cédric Paulin, secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité.
Regardez L'invité de RTL Midi du 27 décembre 2023 avec William Galibert.

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00:02 RTL midi avec William Galibert et Eric Brunet.
00:08 Les Jeux Olympiques approchent mine de rien et les doutes grandissent aussi.
00:12 On ne sait pas si on aura des médailles mais avant ça, on ne sait même pas si on aura des agents de sécurité pour assurer le bon déroulé de la compétition.
00:19 On entend même qu'il en manquerait encore jusqu'à 20 000.
00:22 Alors pour bien poser les choses, pour connaître les données du problème, pour en parler avec nous,
00:27 c'est Cédric Polin qui est secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité. Bonjour.
00:31 Bonjour.
00:33 Bon, la pénurie, ce n'est pas nouveau, on le savait, mais est-ce que maintenant on arrive à quantifier les choses ?
00:39 On a entendu ces derniers jours qu'il pourrait manquer encore jusqu'à 20 000 agents de sécurité.
00:43 Vous, qu'est-ce que vous avez en tête comme échelle et comme travail à encore accomplir d'ici l'été prochain ?
00:50 Le travail est accompli depuis à peu près un an et on est dans la période de formation.
00:55 C'est-à-dire que cette année 2023 et encore les six premiers mois 2024, on va former davantage d'agents que les années passées.
01:03 Donc effectivement, on sait qu'il en faut 25 000 à mobiliser pour les Jeux olympiques.
01:07 On n'y est pas encore puisque ce qui est normal, c'est qu'on est dans la dynamique de la formation pour le moment
01:13 et on commencera la dynamique du recrutement à partir de février prochain.
01:17 On a un petit peu l'impression qu'il y a panique à bord. On entend que des appels aux étudiants vont être faits.
01:22 On entend même que le ministère de l'Intérieur songe à former ses personnels administratifs, ses secrétaires ou ses comptables
01:28 pour assurer ce genre de mission de sécurité. Vous avez l'air très serein quand on vous écoute, mais est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
01:35 S'inquiéter, je ne sais pas. Il faut se mobiliser en tout cas. Mais vous avez parlé de deux éléments différents.
01:41 Les étudiants sont mobilisés depuis maintenant six mois puisqu'ils entrent en formation.
01:46 Ça a commencé très largement à partir du mois de juillet et ça va continuer sur les quatre ou cinq mois qui viennent.
01:52 Donc ça fonctionne. Ils ont des cours pendant les vacances scolaires et puis maintenant pendant les soirées ou le week-end.
02:00 C'est une formation de 106 heures. Ça fait trois semaines. Il peut se faire aussi en partie en distanciel.
02:04 Donc pour eux, ça marche. Pour ce que vous indiquez sur les personnels administratifs du ministère de l'Intérieur,
02:10 ça n'est pas pour remplacer la sécurité privée. Ça, c'est une question, un problème qui est propre au ministère de l'Intérieur
02:15 pour assurer les missions qui lui reviennent sur la voie publique.
02:19 Donc ces personnels administratifs ne sont pas prévus pour remplacer des personnels de sécurité privée.
02:25 Mais les étudiants que vous évoquez formidables, sont-ils assez nombreux ?
02:31 Puisqu'on entend, ça vient d'être dit, qu'il manquerait jusqu'à 20 000 personnes pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques.
02:38 Donc vous dites, ça va, on les forme, 106 heures de formation.
02:41 Mais c'est les 20 000 qui sont formés ou il en manque toujours des candidats volontaires ?
02:46 Non, non, non, je vous rassure, ce n'est absolument pas les étudiants qui vont faire les 20 000 ou les 25 000 à mobiliser.
02:52 Les étudiants, la cible, elle est environ à 5 000 étudiants formés pour les Jeux Olympiques.
02:57 Les autres manquants, on va dire, du coup, environ 15 000, ça va être des agents qui sont formés sur l'ensemble des missions.
03:06 Et puis des agents qui existent déjà, qui travaillent lors des événements, lors des matchs de foot, des concerts.
03:13 Autant d'événements qui n'auront pas lieu lors des Jeux Olympiques pendant l'été 2024.
03:18 Donc ceux-là, ils existent déjà. Il s'agit de les faire recruter par des entreprises qui vont obtenir les marchés des Jeux Olympiques.
03:25 La question qui rôde aussi, Cédric Paulin, c'est est-ce qu'on va pouvoir avoir confiance dans ces agents de sécurité formés entre deux cours à la fac ?
03:34 Vous nous dites une centaine d'heures de formation, c'est l'équivalent de trois semaines.
03:39 Est-ce qu'en trois semaines, on est capable d'assurer sa mission correctement avec des enjeux aussi forts que ceux qui auront lieu pour les Jeux Olympiques ?
03:49 Alors du point de vue de la formation elle-même, c'est vrai que ça fait trois semaines.
03:54 Sachant que la formation habituelle d'un agent de sécurité, elle est de cinq semaines.
03:58 Donc on a enlevé deux semaines de formation.
04:00 Pourquoi on les a enlevées ? Puisque ce sont des missions qu'ils n'auront pas assurées sur des sites industriels, sur la vidéosurveillance, la vidéoprotection.
04:07 Tout ça, ça a été enlevé. Et donc ce sont des agents qui seront au contrôle d'accès, filtrage, palpation, qui ne seront que statiques, qui travailleront en équipe.
04:17 Donc trois semaines pour faire des palpations, c'est effectivement suffisant.
04:21 Sur les garanties de sécurité, que ce soit des étudiants ou d'autres futurs agents de sécurité privés,
04:28 ils passent le criblage, c'est-à-dire une enquête de moralité par le ministère de l'Intérieur.
04:33 Et donc la fiabilité en termes judiciaires ou policiers, elle est effectivement assurée, comme pour toutes les autres missions.
04:41 Bon, Cédric Polin, vous êtes secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité.
04:45 On vous a présenté, mais je vous pose une question comme citoyen maintenant.
04:49 Est-ce que simplement vous vous redoutez ce moment-là, juillet-août ?
04:56 Est-ce que vous vous dites, ça risque d'être chaud, ça risque d'être dangereux ?
05:01 On n'est pas vraiment prêt à affronter l'acte d'une personne déraisonnable, d'un terroriste ?
05:09 Est-ce que vous avez peur de cette échéance ?
05:12 Non, peur non. L'échéance, elle est exceptionnelle, on ne l'a jamais vue, elle est inédite.
05:17 Donc effectivement, c'est une course d'obstacles jusqu'aux Jeux Olympiques.
05:22 Quant à l'événement exceptionnel, et vous l'indiquez, l'événement terroriste,
05:27 d'une part, il ne revient pas à la sécurité privée de le qualifier, de le rechercher, ça n'est pas son rôle.
05:35 D'autre part, dès lors qu'un événement comme ça se produirait, on serait dans un nouveau cycle,
05:41 où là, les forces publiques, évidemment, interviendraient.
05:45 Mais sur le fait de redouter un événement, c'est un événement qui va amener 12 à 13 millions de personnes en France,
05:53 et notamment sur la plaque parisienne, évidemment que l'enjeu et le défi, il est inconnu.
05:59 De là à dire qu'il est insurmontable, il y a encore 6 mois, et puis ça fait 2 ans qu'on s'y prépare.
06:05 Merci beaucoup Cédric Polin d'avoir été avec nous et de nous avoir éclairé sur le sujet.
06:09 Merci à vous.
06:10 Il est midi 23 et dans un instant, RTL Midi, votre vie, votre argent même, ce qui va changer en 2024.
06:17 Indice, vous allez dépenser encore plus qu'en 2023. A tout de suite.
06:22 Jusqu'à 13h.
06:23 RTL midi.
06:26 Merci à tous !

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