J - 100 avant les JO de Paris. Le décompte est lancé au Grand Palais éphémère. Un français sur deux s'intéresse pour l'heure à l'événement et un français sur deux pense que la France ne sera pas prête. Pour en parler, le président des JO de Paris, le triple champion Olympique de canoë, Tony Estanguet, est l'invité de RTL Bonsoir.
Regardez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 17 avril 2024
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00:00 RTL bonsoir, Julia Selye, Isabelle Choquet et Cyprien Signe.
00:04 Allez RTL bonsoir, émission olympique, vous l'avez compris, ce soir J-100 avant les JO.
00:09 On vous rappelle que deux showmans, le judoka Walid Kiar et le sauteur en longueur Erwann
00:14 Konaté seront avec nous dans la deuxième heure.
00:16 En attendant, le décompte est vraiment lancé au Grand Palais, éphémère au pied de la
00:20 Tour Eiffel en ce moment même, soirée de gala avec là aussi certains de nos plus grands
00:24 sportifs.
00:25 Avec notre invité événement que nous allons rejoindre, c'est le président de Paris 2024,
00:29 triple champion olympique de canoë, bonsoir Tony Estanguet.
00:32 Bonsoir.
00:33 On a l'impression que ça y est, les jeux sont lancés.
00:36 On vous a senti très ému d'ailleurs hier quand la flamme a été allumée devant vos
00:40 yeux à Olympie en Grèce.
00:42 Oui c'est vrai que c'était la première fois que je vivais cette cérémonie d'allumage
00:45 à Olympie.
00:46 C'était fort en émotion effectivement parce que vous le savez j'ai un lien particulier
00:50 avec les jeux olympiques qui ont un peu changé ma vie quand même en tant qu'athlète.
00:54 J'ai fait quatre fois les jeux.
00:56 Voilà et donc c'est vrai que de me retrouver à Olympie là où tout a commencé il y a
01:01 2800 ans, de voir un peu le poids de l'histoire, de cette tradition, c'était fort.
01:07 C'était aussi symboliquement le début du relais de la flamme de Paris 2024.
01:12 On était ému et en même temps très enthousiaste parce qu'on sent que c'est la dernière ligne
01:18 droite et qu'on a hâte quoi.
01:20 Il y a vraiment de l'envie que ces jeux arrivent.
01:23 On recevra des athlètes tout à l'heure.
01:25 Vous les côtoyez au quotidien ou en tout cas très régulièrement.
01:28 Pour eux aussi c'est un peu la dernière ligne droite.
01:30 Vous sentez monter la pression, l'excitation chez eux aussi ?
01:33 Oui forcément c'est vrai qu'un J-100, j'en ai vécu aussi quelques-uns en tant qu'athlète.
01:37 C'est un moment assez fort quand on est dans une carrière comme ça.
01:41 On sent vraiment la dernière ligne droite arriver.
01:44 En général on ressent plein de choses quand on est athlète au J-100.
01:47 Il y a un mélange d'impatience, il y a de l'ambition parce qu'on a envie de gagner,
01:52 d'aller chercher cette médaille qui approche.
01:55 Il y a la pression qui monte aussi parce qu'on parle beaucoup de ça, on ne pense qu'à ça.
02:00 En même temps il faut rester calme, rester dans l'action.
02:02 Et les athlètes, moi je les sens effectivement aujourd'hui très motivés.
02:06 Je les sens bien nos bleus là.
02:08 Je ne sais pas s'ils sont complètement prêts.
02:10 Je ne suis pas sûr qu'ils faillent être prêts d'ailleurs à J-100.
02:12 C'est pas forcément très bon d'être prêt trop tôt.
02:14 Il faut être bon le jour J.
02:16 Mais je ne sais pas, je trouve qu'on a une belle génération.
02:19 On entend votre enthousiasme.
02:20 Quand on regarde les chiffres, ce n'est pas toujours réciproque parce qu'il y a un Français
02:25 sur deux qui ne s'intéresse pas pour l'heure, mais pour l'heure à l'événement.
02:28 Un Français sur deux pense que la France ne sera pas prête.
02:30 Il y a des Français un peu grâcheux.
02:32 On sait qu'on est un peuple de râleur.
02:33 Qu'est-ce que vous avez envie de dire à tous ceux qui râlent avant les JO ?
02:37 Écoutez, moi j'ai envie de leur dire qu'on sera prêts.
02:40 Je pense qu'il faut avoir confiance.
02:41 C'est ça aussi qu'on apprend quand on est athlète.
02:44 À J-100, il faut avoir confiance en soi.
02:46 C'est sûr que ce n'est pas facile d'organiser les Jeux.
02:48 C'est le plus grand événement qu'on ait jamais organisé.
02:51 Il y a beaucoup de questions, beaucoup d'inquiétudes.
02:52 En plus, on n'a pas choisi la facilité, on va se le dire.
02:56 Vous avez vu les sites de compétition que l'on a au château de Versailles, au pied
03:00 de la tour Eiffel, aux Invalides, au Grand Palais, sur les Champs-Élysées, Place de
03:03 la Concorde.
03:04 C'est sûr que ce sont des sites qui n'ont pas été imaginés pour accueillir des compétitions.
03:10 Donc, il y a des contraintes, il y a des impacts.
03:11 Il faut les anticiper, il faut rassurer.
03:13 Je ne suis pas complètement surpris que ces inquiétudes soient encore là.
03:18 J'ai envie de les rassurer.
03:20 Il faut qu'on ait confiance dans notre pays.
03:22 On a quand même régulièrement été présents, que ce soit pour la réussite de l'Euro 2016
03:26 ou le lendemain des attentats.
03:27 - Pour revenir sur cette cérémonie d'ouverture, on l'a entendu cette semaine, Emmanuel Macron
03:32 veut toujours cette cérémonie comme prévue sur la scène, mais il l'admet.
03:35 Il y a un plan B au Trocadéro, un plan C au Stade de France.
03:38 Je sais ce que vous allez me dire, que l'objectif c'est évidemment le plan A.
03:41 Est-ce que les plans B, est-ce que les plans C, ils sont étudiés depuis longtemps et
03:45 ils sont prêts aussi au cas où ?
03:47 - Oui, mais c'est là où effectivement il faut qu'on fasse attention.
03:51 Quand on est athlète, vous parliez tout à l'heure des athlètes, l'objectif pour atteindre
03:55 son objectif et pour gagner, c'est d'exprimer ses points forts.
03:58 Et donc, il faut qu'on mette de l'énergie sur nos points forts.
04:01 Aujourd'hui, tout le monde le dit, le président de la République l'a redit, l'objectif c'est
04:04 d'organiser cette cérémonie sur la scène.
04:06 Restons concentrés sur cet objectif.
04:09 Bien évidemment que notre métier en tant qu'organisateur, c'est de s'adapter jusqu'au
04:14 bout, au contexte qui peut évoluer.
04:17 - Si je vous pose la question, c'est aussi que ça peut rassurer les gens de savoir qu'il
04:20 y a un plan B et un plan C qui sont prêts.
04:22 - Oui, mais ça fait quelques mois qu'on nous pose la question et je vois bien que ça ne
04:25 marche pas de rassurer parce qu'aujourd'hui, vous voulez en permanence essayer de creuser
04:31 tous les risques.
04:32 Mais à force de parler de tous les risques qui, pour l'instant, ne sont aucunement confirmés,
04:37 on ne parle plus du projet qui nous attend.
04:41 Et aujourd'hui, on est prêts.
04:43 Et bien évidemment que la sécurité, c'est la priorité absolue.
04:46 C'est pour ça qu'on se prépare.
04:47 On ne va pas commenter nos plans de contingence.
04:50 On en a, que ce soit pour les cérémonies ou pour les compétitions.
04:53 On a des plans de contingence, mais on ne les commente pas parce que sinon, on va creuser
04:58 et on va passer notre vie à imaginer si le plan B ne fonctionne pas bien, le plan C.
05:04 Et après, le plan C, c'est quoi ? Le plan D ?
05:05 Le plan C, il y a des matchs entre eux au Stade de France, Tony Estanguet, le jour J.
05:10 - Justement, on vous sent un peu dépité par rapport à ça.
05:13 Ça vous désole finalement de pouvoir être totalement maître du destin ce coup d'envoi
05:16 des jeux ? Parce que plan A, plan B, plan C, vous venez de le dire, ça se décidera
05:19 au-dessus finalement, en fonction de la sécurité ?
05:21 - Non, c'est normal que la sécurité soit toujours orchestrée par le pays organisateur.
05:27 Encore une fois, moi j'ai confiance dans l'État français pour garantir la sécurité de ces
05:33 jeux.
05:34 Il y a un dispositif de sécurité sans précédent.
05:37 Ça fait 4 ans qu'on travaille sur la sécurité des jeux.
05:39 Il y a un dispositif sans précédent et c'est pour ça que moi je suis plutôt en confiance
05:44 parce que la France, elle sait faire.
05:46 - Alors Tony Estanguet, on va parler des athlètes, oui, mais on va aussi parler de ce qui les
05:50 habille, les tenues des sportifs qui sont très élégantes.
05:53 Un costume Berluti se sera présenté tout à l'heure justement à ces sportifs.
05:57 Le patron de la maison Berluti était ce matin sur RTL.
06:00 Vous les avez essayés, vous, ces costumes ?
06:02 - Ah ben non, moi je suis organisateur, j'accueille les 200 délégations.
06:06 Donc moi je ne suis pas habillé en bleu blanc rouge aux couleurs de l'équipe de France.
06:12 - Ça vous aurait plu à l'époque ?
06:13 - Mais ça m'aurait plu forcément.
06:16 Je trouve que c'est aussi quand même quelque chose d'être accompagné par une maison de
06:22 luxe français.
06:24 Ces athlètes, il faut qu'ils se sentent bien, il faut qu'ils soient très élégants.
06:27 Ça donne aussi pour les athlètes un témoignage de force, de confiance.
06:32 - Puisqu'on en est au rayon couleurs, vêtements, mode, etc., on découvre aussi que la piste
06:38 d'athlétisme au Stade de France sera bleu lavande, pour ne pas dire violet.
06:42 C'est quoi ce choix du bleu lavande ?
06:44 C'est un hommage à ma Provence natale à la lavande ?
06:47 - Je ne crois pas.
06:48 - Dommage.
06:49 - Je ne suis pas sûr, mais si ça vous fait plaisir, on peut essayer de l'expliquer comme
06:54 ça.
06:55 - Je pense que ça fait partie aussi de l'esprit de Paris 2024.
07:01 Il faut qu'on comprenne que c'est un événement un peu exceptionnel, hors normes, qui n'est
07:05 pas habituel.
07:06 Donc effectivement, les couleurs, le visuel, ça fait partie de cette expérience un peu
07:12 inédite.
07:13 - Et puis vous mélangez du bleu avec du rouge et un peu de blanc, ça fait du violet lavande.
07:17 Donc ça marche.
07:18 - C'est un bon story-tale.
07:19 - Pour la qualification.
07:20 - C'est gratuit.
07:21 - Pour terminer, Tony Estanguet, finissons en musique parce qu'Emmanuel Macron a clos
07:26 une polémique, une de plus.
07:28 Ayanna Kamoura chantera bien à l'occasion des Jeux.
07:31 Est-ce que vous vous en félicitez ?
07:32 - Alors moi, vous savez, je ne confirme aucune de ces sortes de sensations.
07:38 - Ah, même ce que dit le président !
07:41 - Écoutez, moi, je ne confirme pas, je laisse les observateurs commenter.
07:46 Moi, je vous donne rendez-vous pour cette très belle cérémonie d'ouverture.
07:50 Il y aura des grands artistes.
07:53 Effectivement, on peut faire confiance à Thomas Joly qui est en train de faire un fantastique
07:58 travail pour mettre à l'honneur les artistes français.
08:02 Je pense que ça va vraiment être chouette.
08:04 - On n'a pas eu la confirmation.
08:05 Même quand le président dit quelque chose, vous ne confirmez pas.
08:07 Vous êtes très fort, Tony Estanguet.
08:09 Merci beaucoup, Tony Estanguet, président de Paris 2024, patron de l'organisation,
08:13 vous le triple champion olympique.
08:14 Merci d'avoir été ce soir notre invité événement à 100 jours des JO et dans la
08:18 deuxième heure, puisque vous le disiez, il faut mettre à l'honneur nos champions français.
08:22 Viendront nous rejoindre dans ce studio le judoka Walid Kiar, moins de 66 kilos, et le
08:27 sauteur en longueur très prometteur Erwann Konaté, double champion du monde junior.
08:31 On va apprendre à les connaître et on testera leur connaissance aussi en JO.
08:34 Merci Tony Estanguet.
08:35 - Merci à vous.
08:36 A bientôt.
08:37 - RTL, bonsoir.
08:38 - Et l'émission continue avec votre RTL Inside.
08:42 - RTL a essayé d'acheter un billet pour le concert du rappeur Jul.
08:46 - Il y a presque un million de personnes dans la file d'attente.
08:49 On va vous expliquer ce phénomène.
08:50 - Et puis la visioconférence de Clément Charton cette semaine.
08:53 Le menu ce soir Clément.
08:54 - On va parler économie et chipulation.
08:56 - A tout de suite.
08:57 - François Langlais sort de ce corps.
08:58 - Julien Célier, Isabelle Choquet et Cyprien Signe.