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J-100 avant les JO : RTL vous dévoile en exclusivité la tenue des athlètes français lors des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Regardez Jean-Marc Mansvelt, directeur général de Berluti.
Regardez L'invité de RTL avec Amandine Bégot du 17 avril 2024

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Transcription
00:00 *RTL matin*
00:02 *Musique*
00:04 RTL 7h43, c'est donc lui qui va habiller les athlètes français de la tête aux pieds pour nos Jeux Olympiques.
00:09 Amandine Bégaud, vous recevez ce matin le directeur général de Berlouti, Jean-Marc Mansfeldt.
00:13 Jean-Marc Mansfeldt, vous nous avez donc apporté à 100 jours pile du début de ces JO de Paris,
00:17 cette tenue dans laquelle les athlètes vont défiler le 26 juillet prochain à la cérémonie d'ouverture.
00:22 Je le rappelle, c'est à voir sur rtl.fr et sur l'application RTL.
00:25 Alors, c'est un magnifique smoking bleu marine, Alex Vizorek va jouer les mannequins pour nous.
00:31 Vous allez enfiler la veste. Vous avez déjà mis la chemise, vous mettez la veste.
00:36 - On va pas se mentir, vous savez tous que je suis belge.
00:38 Donc c'est un peu comme si un supporter de l'OM enfilait le maillot du PSG.
00:42 Mais c'est parce que c'est vous, je le fais.
00:44 - Bon, vous le faites. Le revers de la veste, le col de la veste est bleu-blanc-rouge.
00:50 Vous aviez un cahier des charges, il fallait mettre du bleu-blanc-rouge par exemple sur ce smoking ?
00:55 - Il fallait mettre du bleu-blanc-rouge et puis surtout il fallait que ce soit extrêmement confortable.
00:58 - Pour les sportifs, adapté aussi à la fois aux athlètes olympiques et aux athlètes paralympiques ?
01:04 - Exactement, c'est pour les deux cérémonies.
01:06 - J'ai lequel moi des deux ?
01:07 - C'est le même. En fait c'est le même justement. Ça va, vous êtes bien ?
01:10 - Après vous avez un coup de bol, c'est que j'ai un peu de taille mannequin.
01:13 Mais on est hyper bien. J'ai un petit côté Rullio Eglésias, Monte Carlo 72.
01:18 - Surtout avec la chemise blanche.
01:20 - Je suis bien dedans. Je charrie évidemment mais on est très bien dedans, très beau.
01:24 - Jean-Marc. Mansvel, pourquoi un smoking ? Ça peut paraître très habillé.
01:30 - Et en même temps c'est ce que l'on attend pour une cérémonie, une célébration.
01:34 - Il fallait que ça montre l'élégance à la française ?
01:37 - Exactement, l'élégance à la française et que nos athlètes puissent briller.
01:41 Beaucoup d'entre eux parce qu'on en a rencontré beaucoup avant de concevoir.
01:45 - Vous aviez un petit comité d'athlètes qui vous ont conseillé, guidé, donné leur avis ?
01:50 - En fait c'est comme quand on fait du sur-mesure dans la maison.
01:52 Le client nous dit exactement ce qu'il veut.
01:54 Donc c'est à la fois évidemment l'élégance, l'esthétique mais aussi le confort.
01:57 Et il nous en dit combien c'était important de se sentir bien.
02:00 Et il faut qu'il se sente bien pour quelques heures parce que ça va durer quelques heures.
02:04 - Et ce matin, l'escrimeur Brice Guyard qui est double champion olympique
02:07 est chargé au sein du comité d'organisation des JO de la mobilisation des athlètes.
02:11 Explique dans les colonnes de l'équipe à quel point justement cette tenue est importante.
02:14 Les premières médailles, dit-il, peuvent se gagner là.
02:17 L'athlète se sent beau, fort, en confiance.
02:20 Il prend de l'énergie pour aller chercher la perf la médaille.
02:23 C'est ça Alex ?
02:24 - C'est exactement ça que je ressens.
02:25 - Il y a une dimension psychologique.
02:28 C'est pas rien en fait.
02:29 On pense que c'est futile mais non.
02:31 - Ah non, non, pas du tout.
02:32 Ils nous l'ont tous dit ce que vous venez exactement de rapporter.
02:35 C'est-à-dire qu'il faut dès la cérémonie d'ouverture être en condition.
02:39 Et déjà on gagne quelques points en fait.
02:41 - Au pied, ils auront ces chaussures.
02:44 Berluti, il faut le rappeler, c'est d'abord une marque de chaussures.
02:47 Moi je croyais d'ailleurs que ça n'était qu'une marque de chaussures.
02:50 - Non, non.
02:51 A l'origine c'est un bottier créé en 1895.
02:53 C'est un italien qui vient à Paris et qui crée cette maison.
02:55 Et aujourd'hui nous faisons aussi du prêt-à-porter pour hommes.
02:58 Voilà.
02:59 D'où l'idée de la tenue dans son intégralité.
03:01 - Sur la chaussure, il y a une petite languette, je ne sais pas si on dit ça comme ça,
03:05 patinée, la même chose à l'arrière.
03:07 Ça c'est fait à la main ?
03:08 - Ça c'est fait à la main.
03:09 D'ailleurs c'est le même hommage que vous avez sur le col du smoking,
03:12 c'est l'hommage à la patine.
03:14 Et vraiment l'un des grands savoir-faire de la maison.
03:16 On vient contraster, on vient donner vraiment de la profondeur,
03:19 de la vibration, au cuir.
03:21 C'est ce que l'on a voulu rendre ici avec le drapeau.
03:24 - Habillés, chaussés, plus de 1000 athlètes, il y a 1500 tenues qui vont être préparées.
03:29 C'est un sacré défi logistique.
03:31 J'ai envie de dire que c'est presque une épreuve sportive en elle-même.
03:33 Parce que ça se fait en très peu de temps.
03:35 Et qu'il faut s'adapter.
03:37 - Je pense notamment à la carure, le dédierineur.
03:41 - Il faut s'adapter à des morphologies très différentes.
03:43 Par exemple, si on pense à la veste, il faut aller du 3XS au 6XL.
03:48 - 3XS ?
03:49 - Au 6XL.
03:50 - C'est un enfant de 6-7 ans je crois, 3XS.
03:53 Jusqu'à 6XL ?
03:55 - Voilà.
03:56 - Et alors, qui porte du 6XL ?
03:58 - Certains athlètes, vous imaginez.
04:00 Mais effectivement c'est un défi, parce que c'est le plus grand fitting de l'histoire de la mode.
04:04 Il va falloir s'ajuster sur 1500 athlètes.
04:06 - Les 2,22 m par exemple de Victor Wembeniama.
04:09 Dans le journal de l'équipe, on voit ce matin la photo d'Antoine Dupont,
04:11 qui est en train d'essayer, de faire les premiers essayages.
04:13 Chez lui, dans les Hauts-de-Pyrénées, ça se passe comme ça, vous allez voir chacun des athlètes ?
04:17 - On va évidemment être avec chacun des athlètes.
04:19 Alors soit chez eux, soit évidemment on fait les fédérations aussi.
04:22 En tout cas, on va avoir très très peu de temps.
04:25 Sans oublier que certains athlètes vont être qualifiés qu'en juin.
04:28 Donc on aura quelques jours presque.
04:31 - Il y a un atelier retouche qui est prévu sur place, dernière minute aussi.
04:35 Les chaussures, on parlait des tailles des vests,
04:38 les chaussures ça va du 35 au 56 ?
04:41 - Exactement, 35 au 56.
04:43 Donc là aussi, la plage est extraordinaire.
04:45 Mais pour nous, c'est un formidable défi.
04:47 - J'imagine que c'est un formidable défi.
04:49 Le temps est resserré, c'est un pari.
04:51 Il y a une grosse pression ou pas ?
04:53 - Il y a une grosse pression, mais l'ensemble des collaborateurs,
04:56 l'ensemble des membres de la famille Berluti se sont mobilisés
04:59 et sont extrêmement fiers évidemment.
05:00 Et je veux vraiment les remercier.
05:02 - Elles sont fabriquées en Italie, ces tenues, dans les ateliers Berluti.
05:05 Il y a les mauvaises langues qui vont dire,
05:07 les Français qui portent des tenues italiennes ?
05:10 - Oui, et en même temps la maison, vous voyez,
05:12 c'est une géniale production franco-italienne,
05:15 puisque c'est dessiné, c'est inventé par nos créateurs ici à Paris,
05:20 par nos maîtres beautiers, par nos maîtres tailleurs.
05:23 Et c'est fabriqué dans notre manufacture,
05:25 où là nous avons le savoir-faire.
05:27 Il fallait garantir le savoir-faire de la maison.
05:29 - Les tenues sont magnifiques.
05:31 Elles sont quasi sur-mesure, voire du sur-mesure dans certains cas.
05:34 Tout le monde ne peut pas se les offrir.
05:36 Ça coûte combien ? Plusieurs milliers d'euros ?
05:39 Dizaines de milliers d'euros ?
05:40 - C'est surtout, je pense que ça fait rêver.
05:42 Moi quand je vois un athlète qui fait une performance extraordinaire,
05:45 j'en rêve, mais en aucun cas j'y arriverais.
05:47 Mais je suis quand même heureux d'avoir eu ce moment de rêve.
05:50 Et puis n'oubliez jamais, par exemple, cette veste que vous voyez là,
05:52 chaque veste c'est 10 heures de montage.
05:54 - 10 heures de montage pour chaque veste ?
05:56 - Voilà.
05:57 - J'ai regardé juste pour donner une idée aux auditeurs,
05:58 c'est 1000 euros à peu près les chaussures ?
06:00 - Voilà.
06:01 - Elles ne sont pas vendues, hein, celles-ci ?
06:02 - Non, celles-ci non.
06:03 - Elles sont marquées bien sûr Paris 2024.
06:05 À l'intérieur de la veste, Alex, vous avez une...
06:08 Il y a un petit message. Comment ?
06:10 - On n'a pas eu le prix parce que je ne me rends pas compte du coup.
06:12 - On n'a pas pris. On a compris que c'était très cher.
06:14 À l'intérieur de la veste, vous avez un petit message
06:16 avec le logo de Paris 2024.
06:18 Les athlètes vont la garder ?
06:20 - Absolument.
06:21 Les 1500 athlètes, qu'ils défilent ou qu'ils ne défilent pas,
06:23 des Jeux olympiques et paralympiques,
06:25 ils auront évidemment l'intégralité de la tenue.
06:27 Et puis c'est plein de détails.
06:29 Des points mains sur la chemise,
06:31 sur le bouton du haut.
06:33 Rien que pour eux aussi. C'était important.
06:35 - Berluti, c'est une marque du groupe LVMH
06:37 qui est partenaire de ces JO, gros.
06:39 Français. C'est Chômé,
06:41 la marque... Autre marque du groupe,
06:43 dont vous avez d'ailleurs été le patron.
06:45 - Forcément.
06:46 - Qui fait les médailles.
06:47 Qu'est-ce que ça représente pour un groupe comme LVMH,
06:49 les JO ? J'ai envie de dire, vous n'avez pas besoin de pub
06:51 en faisant ça ?
06:54 - Je pense que pour toutes nos maisons,
06:56 c'est de s'associer à un des plus grands événements du siècle.
06:58 En tout cas un événement exceptionnel.
07:00 C'est faire briller la France.
07:02 Et nous, on est très attachés à montrer,
07:04 à raconter la création, le savoir-faire
07:06 de nos maisons, du groupe.
07:08 Et puis faire rayonner la France, tout simplement.
07:10 Et célébrer les Jeux.
07:11 - C'est au moins 2 milliards de spectateurs.
07:13 Ça veut dire au moins 4 milliards d'yeux
07:15 qui vont voir ces tenues.
07:17 Ça n'arrive...
07:19 - Jamais.
07:20 - Jamais. C'est le président de la République
07:22 qui se mène les Jeux dans son pays, c'est une fois
07:24 tous les 100 ans.
07:26 S'il y a bien un truc qui fonctionne en France,
07:28 et ça je pense que tout le monde peut le dire, c'est le luxe.
07:30 - Absolument.
07:32 - Et pourquoi ? Parce que ça fait rêver ?
07:34 - Je pense que ça fait rêver tout le monde.
07:36 Et tout le monde sait bien qu'ici en France,
07:38 nous inventons des choses merveilleuses.
07:40 La création, le savoir-faire, des artisans exceptionnels.
07:42 C'est des maisons qui ont 100, 200 ans.
07:44 Et je pense que ça, ça n'existe à nul autre
07:46 pareil dans le monde.
07:48 - C'est un savoir-faire qu'il faut à tout prix préserver aussi ?
07:50 - Oui, c'est au cœur de notre travail.
07:52 En tout cas, c'est pour moi au cœur de mon travail.
07:54 - Les chaussures, vous me disiez, on ne peut pas les acheter.
07:56 Le smoking non plus ? - Non.
07:58 - Les particuliers ne pourront pas...
08:00 - Tout est absolument rien que pour nos athlètes.
08:02 - Rien que pour nos athlètes.
08:04 1500 tenues donc, qui devront
08:06 être prêtes pour ce
08:08 26 juillet.
08:10 Ça fait Isabelle Langer, qui est notre journaliste
08:12 du service des sports,
08:14 8000 mètres de tissus.
08:16 - De tissus.
08:18 - Et 10 heures de travail
08:20 pour une veste, vous nous disiez. - Voilà, exactement.
08:22 - Merci beaucoup d'être venu ce matin nous présenter
08:24 cette tenue. - Une géniale production
08:26 franco-italienne, vous venez de nous dire Jean-Marc Mansfeld.
08:28 Vous restez avec nous, puisque dans un instant, vous serez dans l'œil

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