SMART JOB - Emission du mardi 2 janvier

  • il y a 8 mois
Mardi 2 janvier 2024, SMART JOB reçoit Vincent Binetruy (Directeur France, Top Employers Institute) , Jean-Emmanuel Roux (fondateur, TeePy Job & TeePy Interim) , Jean-François Foucard (secrétaire national, emploi, formation, CFE-CGC) et Mathieu Imbert-Bouchard (Directeur général, Robert Half)

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous, emploi, RH, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15 Bien dans son job, on parle aujourd'hui de l'intérim, mais pas n'importe quel intérim à destination des seniors.
00:20 On va en parler avec Jean-Emmanuel Roux, il a fondé Tipeee Job et Tipeee Intérim.
00:25 On parlera justement de cet enjeu des seniors avec lui au début de notre émission. Le cercle RH, le sujet est au cœur de l'actualité, c'est la semaine de 4 jours.
00:33 La semaine de 4 jours ou la semaine en 4 jours ? C'est très très différent. On en parlera avec Jean-François Foucard, il est secrétaire national emploi, formation à la CFE CGC.
00:42 Il prépare d'ailleurs un livre et un guide sur cette semaine des 4 jours. Et puis Vincent Binétruy, il est directeur France de Top Employer Institute.
00:50 Ils sont mes invités. Fenêtre sur l'emploi, moins de confiance chez les chefs d'entreprise, mais plus d'embauche en 2024.
00:56 Tiens, c'est un paradoxe. On en parlera avec Mathieu-Henbert Bouchard, managing director chez Robert Half. Voilà le programme tout de suite. C'est Bien dans son job.
01:16 Bien dans son job, on parle de l'intérim. Alors l'intérim, évidemment, tout le monde connaît. Il suffit de pousser la porte d'une agence intérime.
01:22 Mais l'intérim dédié aux seniors, destiné aux seniors. Et on en parle avec Jean-Emmanuel Roux. Bonjour Jean-Emmanuel.
01:28 - Bonjour. - Ravi de vous accueillir. Fondateur de Tipeee Job et Tipeee Intérim. Alors ce sont des marques, vous allez nous l'expliquer.
01:34 Il y a quand même chez vous cette idée de vous intéresser aux seniors. Pourquoi cette idée de vous concentrer sur les seniors ?
01:42 Alors en fait, avec Tipeee Job, qui est la plateforme d'emploi où les entreprises viennent directement les recruter en CDD ou en CDI, on a débarqué en 2018.
01:51 Parce que par rapport à des demandes d'entreprises qui avaient déjà du mal à trouver de la main d'oeuvre qualifiée et qui recherchaient des gens expérimentés et disponibles sur le marché.
02:00 - Ça c'est première étape ? - Ça c'est première étape. - Et puis après, vous dites après tout, faisons Tipeee Intérim ?
02:04 - Alors en fait, ça correspond... Tipeee Job et Tipeee Intérim correspondent à deux populations de candidats. Tipeee Job, c'est vraiment pour la personne de 50 ans jusqu'à, on va dire jusqu'à 60,
02:17 qui a perdu son emploi, qui recherche un CDI, il faut sa fin de carrière, etc. Donc à ce moment-là, on les met directement en relation avec l'entreprise et l'entreprise fait le contrat.
02:25 Tipeee Intérim, ce sont pour les gens qui sont très proches de la retraite et les retraités actifs, parce qu'il y en a de plus en plus de retraités actifs.
02:32 - Complément de revenus ? - Complément de revenus, exactement. Envie de transmettre également, garder un lien social. Et cette population-là souhaite faire des missions temporaires
02:42 et les entreprises ne savaient pas comment les prendre. Donc on a créé Tipeee Intérim, mais c'est toujours dédié à une population senior.
02:49 - Vous, l'enjeu des seniors, c'est quelque chose qui vous traverse quand même, parce que vous avez connu cette galère ?
02:55 - Moi, je l'ai connu. Je me suis fait tout simplement virer à 50 ans. Alors après, ce n'est pas une histoire de revanche.
03:02 - Non, mais vous l'avez vécu. - Je l'ai vécu. - C'est-à-dire rentrer chez vous et vous dire "j'ai plus de boulot".
03:07 - J'ai vécu ces 20 années où on a mis les seniors dehors. Alors il y avait différentes, mais il y avait même... Le gouvernement faisait des pré-retraites.
03:16 Enfin, on poussait les seniors dehors, mais le contexte était aussi différent. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas du plein emploi pour les jeunes.
03:22 Aujourd'hui, on est en plein emploi pour les jeunes. Donc tout ça a changé. Mais c'est vrai que pendant 20 ans, les seniors, ils continuent, mais ils ont souffert.
03:30 - Comment vous rebondissez ? Parce qu'à 50 ans, c'est presque une image un peu littéraire et presque cinématographique.
03:36 "Je perds mon boulot à 50 ans". Voilà, c'est la dernière séance. On rentre chez soi, on est triste. Mais comment on rebondit ?
03:42 - Alors comment on rebondit ? Moi, je vais vous dire, j'étais dans l'informatique à 50 ans. On a trouvé que j'étais trop vieux pour l'informatique.
03:49 Je suis allé d'abord faire des entretiens dans d'autres boîtes d'informatique. J'ai compris que c'était général.
03:56 - C'était réglé ? - J'ai créé mon job, en fait. J'ai créé mon job d'abord en créant un réseau pour les TPE et après en créant TPE Job en 2018.
04:06 - Jean-Emmanuel, ce qui est intéressant, le sujet senior, il est adressé politiquement, il est adressé par l'ANDRH, toutes les structures,
04:13 les parapublics, institutionnels, associations engagées du côté des DRH. Mais vous, vous nous dites quoi ? Les seniors qui poussent la porte de TPE Job ou TPE Intérim, c'est quel profil ?
04:22 Travailleurs manuels, cadres ? Quel profil vous avez ? - Alors nous, les cadres, ils représentent seulement 20% de nos candidats.
04:29 On a 130 000 candidats sur la plateforme disponibles et c'est surtout des non-cadres. Et c'est eux qui ont le plus... Alors l'emploi des cadres seniors, c'est compliqué aussi.
04:38 Et à la rigueur, c'est le métier, plus le métier de la PEG, l'incoding, etc. Par contre, nous, on fait beaucoup de non-cadres.
04:44 - Donc travailleurs manuels, métiers manuels ? - Travailleurs manuels, mais surtout des gens qui sont spécialisés dans un métier. Un boucher, c'est un non-cadre.
04:50 Un mécanicien n'est pas cadre. Un plombier n'est pas cadre. - Les bouchers, par exemple, ça, c'est un cas typique. Toutes les boucheries ferment les unes derrière les autres.
04:59 - C'est quasiment impossible à trouver. Je suis en train de regarder avec de grandes sociétés dans l'agroalimentaire ou des grossistes dans l'agroalimentaire ou dans l'alimentaire, tout simplement,
05:08 pour aller rechercher des retraités, des anciens bouchers et les mettre en mission d'intérim, justement. Parce que boucher, poissonnier, fromager, même, tous ces métiers-là, c'est des métiers qui sont vraiment sous tension.
05:18 - Votre histoire est intéressante parce que vous savez de quoi vous parlez. Vous l'avez vécu dans votre chaire. C'est quoi le plan de développement de Tipeee Job et de Tipeee Intérim ?
05:26 Parce que j'ai l'impression que là, avec ce qui se passe sur le débat des seniors, l'allongement de la durée de travail de 62 à 74, enfin, je veux dire, il y a un développement incroyable.
05:36 - Alors, il y a un développement incroyable. Alors, pour la partie Tipeee Job, c'est la partie, je dirais, la plus complexe. Parce que dans le débat de la réforme des retraites, on a parlé de CDI senior, d'aide, de réduction de charges, etc.
05:50 Tout a été retoqué. Il y a des débats, actuellement, entre les partenaires sociaux et avec les résultats, je crois, fin mars, au maximum. Mais il faut absolument faire un plan d'emploi senior, comme on a fait un plan d'emploi jeune juste après le Covid et qui a parfaitement fonctionné, en fait.
06:09 - Avec un senior, une solution. Vous vous rappelez, il y avait un jeune, une solution. Certains ont dit un senior, une solution.
06:13 - Un senior, une solution. Mais un senior est même une solution pour l'entreprise.
06:17 - Aujourd'hui, vous avez plus de demandes de seniors sur votre site que de demandes des entreprises. Ou est-ce qu'aujourd'hui, les entreprises cherchent vraiment de la main-d'œuvre qu'elles ne trouvent pas ?
06:25 - Alors aujourd'hui, il y a des choses qui ont changé, quand même. Avant le Covid, on avait 4, 5 secteurs d'activités sous tension, qui le sont toujours. Et puis, je pense qu'ils vont le rester vraiment.
06:35 - Et là, il y en a encore plus.
06:36 - Maintenant, on a tous les secteurs d'activités. Le monde bancaire, le monde de l'assurance, la SNCF, avec qui je travaillais avant, par exemple. Et donc, les entreprises sont ouvertes.
06:46 - Alors elles viennent en premier lieu pour la pédurie, parce qu'elles ont des difficultés à recruter. Donc elles viennent chercher des compléments de sourcings.
06:54 - Compléments de sourcings, vous avez différentes solutions. Il y a le robot, par exemple, comme Amazon peut prendre des robots, mais il n'y en a pas beaucoup.
07:01 - Vous avez le migrant, mais c'est surtout de la main-d'œuvre non qualifiée, en fait, aujourd'hui, cette partie-là. Et vous avez les seniors. Et les seniors, ils sont de plus en plus nombreux.
07:09 - Donc il y a un vivier.
07:10 - Il y a un vivier énorme. Et il va continuer à croître, ce vivier. Toutes les 37 secondes, il y a une personne qui dépasse les 50 ans et il y a un bébé qui naît toutes les 48 secondes.
07:18 - Donc on est en train de créer plus de seniors que d'enfants, actuellement, en France.
07:21 - Merci pour cet éclairage. Ces chiffres et votre histoire particulière, Jean-Emmanuel Roux, à la tête de Tipeee Job et de Tipeee Intérim. Allez-y, si vous avez des besoins, justement, en senior.
07:30 Non-cadre, puisqu'on a bien entendu que les enjeux étaient sur aussi des métiers manuels, des métiers très recherchés, d'ailleurs. Merci de nous avoir rendus visite.
07:39 - Merci. Au plaisir.
07:40 - On tourne une page et on s'intéresse à la semaine des 4 jours. Tiens, est-ce que ça intéresse les seniors ou pas ? Je ne sais pas, mais c'est un sujet qui est au cœur de l'actualité.
07:46 Semaine des 4 jours ou semaine en 4 jours ? Vous allez voir, c'est une nuance de taille. On en parle. C'est le Cercle RH.
07:52 Le Cercle RH pour parler d'un sujet, le sujet dans l'actualité. Alors, il y a les seniors, évidemment, qui est un sujet important.
08:11 Et puis, il y a la semaine des 4 jours. Les partenaires sociaux sont sollicités, les chefs d'entreprise y réfléchissent. Certains ont déjà démarré cette fameuse semaine de 4 jours.
08:20 Mais d'ailleurs, est-ce qu'on parle de la semaine des 4 jours ou de la semaine en 4 jours, ce qui déjà n'est plus du tout le même sujet ?
08:26 Et on va en parler avec mes invités. Jean-François Foucart, ravi de vous accueillir. Vous êtes secrétaire nationale en charge de l'emploi et de la formation au sein de la CFE CGC.
08:36 Et vous planchez, ce sera après en mars peut-être, vous viendrez nous le présenter, un guide en faisant des auditions, un travail presque scientifique sur cette fameuse semaine des 4 jours. Vous confirmez ?
08:47 Oui, le but du jeu, c'est de faire un guide à l'aide à la négociation pour nos militants.
08:51 Donc, parce que, point quand même des débuts négo sur la semaine de 4 jours.
08:55 Un, parce qu'ils sont sollicités et il y a certaines branches, notamment l'assurance, qui souhaitent rentrer dans le système.
09:02 L'assurance a déjà effectivement mis sur la table la semaine de 4 jours. Vincent Binétruy, bonjour Vincent.
09:07 Bonjour Arnaud.
09:08 Ravi de vous accueillir. Vous êtes venu régulièrement sur notre plateau, directeur France Top Employers Institute.
09:13 Alors, vous avez aussi une vue sur ce marché de l'emploi et sur la manière dont, évidemment, peut évoluer les organisations.
09:20 Je tourne vers vous. Est-ce que j'ai raison de poser le sujet du débat en disant "semaine de 4 jours" ou "semaine en 4 jours" ?
09:27 Ce qui revient à dire, vous faites sur 35 heures, en 35 heures, 4 jours.
09:32 Ce n'est pas pareil qu'une semaine de 4 jours, on peut se dire "j'aurai plus de 32 heures de travail si on garde les horaires".
09:37 Là, en fait, c'est 35 heures, 4 jours. C'est ça le sujet.
09:41 Il y a une grande différence, effectivement, entre la semaine de 4 jours, où on est entre "27", entre "28" et "32" heures,
09:49 ou la semaine en 4 jours, où la moyenne aujourd'hui c'est de 39 heures.
09:54 Donc, le faire 39 heures en 4 jours, ce n'est pas tout à fait pareil.
09:56 Donc, j'entends, et ça c'est un autre élément du débat dans l'anego, ça veut dire qu'on ne peut pas avoir ceinture et bretelles.
10:02 RTT et 4 jours.
10:04 Ça peut être difficile.
10:06 Vincent Binétruy, comment vous regardez, vous qui avez un regard aussi sur ce marché de l'emploi,
10:10 comment vous regardez ce sujet de la semaine des 4 jours ? C'est une fausse bonne idée ?
10:14 Pour moi, c'est une fausse bonne idée, c'est exactement le terme que j'allais employer, Arnaud. Vous me l'avez volé.
10:18 Je suis allé chercher dans votre cerveau la phrase.
10:21 Non, en fait, je pense qu'il y a une confusion entre la problématique et la solution.
10:25 La problématique et les attentes des collaborateurs aujourd'hui, c'est d'avoir un maximum de flexibilité en matière de conditions de travail.
10:33 Et quand je dis de conditions de travail, c'est en termes d'horaires de travail et parfois aussi en termes de lieux de travail.
10:38 Ça, c'est la vraie problématique. C'est comment on répond à cette problématique-là.
10:42 La semaine de 4 jours, ce n'est pas une problématique.
10:45 C'est un thème qui est venu à la mode comme étant une réponse unique à un problème qui est en fait multifacette.
10:51 Il y a une étude anglaise de décembre 2022 où les résultats étaient incroyables.
10:56 Mais quand on regarde cette étude, on voit que c'est un tout petit panel d'entreprises.
10:59 Il y a quelques entreprises en France, et vous les connaissez, qui travaillent sur le sujet et qui l'ont expérimenté.
11:04 Mais on voit que c'est une entreprise de la tech, c'est une entreprise assez particulière.
11:07 Est-ce que vous, le syndicaliste que vous êtes et qui allez donner des outils de négociation, vous dites "je suis prudent, j'y vais très modérément sur cette semaine de 4 jours" ou vous dites "c'est l'avenir demain"?
11:17 Déjà, aujourd'hui, ça ne pourrait être qu'un outil, parce que ce n'est pas sociétal, puisque ça ne va pas se décréter que la France ne travaille que sur 4 jours.
11:25 C'est un outil d'organisation du travail, comme il y a l'horaire variable, comme il y a le télétravail.
11:30 On voit que c'est un peu comme le référendum, le nom d'un référendum.
11:34 Pour plein de raisons, les gens veulent aller sur la semaine "sur 4 jours".
11:39 On ne répond jamais à la question du référendum, vous savez. On répond toujours à côté ou pour autre chose.
11:43 Aujourd'hui, deux exemples emblématiques. L'Italie, des grandes entreprises sont allées sur la semaine en 4 jours.
11:51 Donc sur 32 heures? 35? 39? 37?
11:56 Ils étaient à 40, ils sont passés à 37, mais c'est en 4 jours.
12:00 Et uniquement sur la production. Il y a le problème des cols bleus pour faire simple et des cols blancs.
12:07 Les cols blancs ont pu bénéficier du télétravail. Et aujourd'hui, quelle est la flexibilité qu'on donne pour des gens qui produisent parce qu'ils la veulent aussi?
12:15 Donc semaine des 4 jours, Vincent Binetruy, non pas à la carte, mais qui permettrait aux cols bleus de pouvoir compenser le télétravail qu'ils n'ont pas eu, on s'en souvient, pendant le Covid.
12:24 Ceux qui mettaient en rayon, ceux qui étaient sur le terrain, eux, le télétravail, ils n'en font pas.
12:28 Exactement. Et ces populations-là, typiquement, surtout quand elles sont parfois loin de leur lieu de travail, préfèreraient même peut-être une semaine en 3 jours.
12:37 Ce qui leur permet d'économiser des allers-retours, de l'essence, de la fatigue, pour aller sur le lieu de travail.
12:42 Non, parce que normalement la durée légale, et je parle sous le contrôle de votre autre invitée, qui est de 10 heures normalement par jour, sauf convention collective particulière.
12:52 Donc ils font 30 heures par semaine.
12:54 Exactement. Mais peut-être que ces gens-là, effectivement, oui, ils pourraient opter pour 4 jours par semaine et 35 heures, parce que ça leur permet d'économiser des trajets. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
13:04 Jean-François Foucart, vous qui préparez ce guide, imaginons qu'on soit en égo, que je sois DRH, vous mettez quoi sur la table ? Vous mettez la semaine des 4 jours, le maintien des RTT, on garde le télétravail ? Mais ce n'est pas possible, il va falloir faire des choix.
13:17 Déjà il va falloir faire des choix, mais indépendamment de ça, c'est quelle est la problématique qu'on veut régler ? C'est-à-dire qu'à un moment donné, les individus pensent pouvoir choisir leur jour, entre guillemets, supplémentaire de congé.
13:29 Si on était au 19e siècle, on a eu le dimanche, après le samedi, on aurait le vendredi, pour faire très simple. On sait très bien que ce n'est pas comme ça que ça va arriver.
13:38 Et si les entreprises sont en train de passer sur la semaine sur 4 jours, je ne dis pas dans quel volume, on sent qu'on va plutôt aller sur des jours ouvrables, pour faire simple, travailler sur 6 jours, sur 7, voire 7 jours sur 7.
13:51 Donc c'est sur cette tranche de 7 jours qu'on pourra choisir son jour ?
13:54 A mon avis, on ne pourra pas tellement le choisir, ce sera plutôt une dimension collective.
13:58 Donc négocier ?
14:00 Négocier, mais si vous êtes sur une organisation du travail collective, en fait le jour tourne, pour faire simple. Vous commencez une semaine le lundi, la semaine d'après c'est le mardi, et en gros vous travaillez un samedi sur 6 ou sur 7.
14:15 Comme certains vivaient les 3-8, en variant dans le temps, matin, du soir.
14:20 C'est une organisation du travail.
14:22 Mais on va vers les 32h ou on reste à 35h ? Parce que là vous nous parliez de 39h, si on revient à la base 4 jours, c'est 39h.
14:29 Donc il faut renégocier le temps de travail si on repart sur la semaine des 4 jours ?
14:32 Ou alors on reste à 35h ? Enfin je ne comprends plus.
14:35 Alors aujourd'hui je pense qu'il y a plusieurs schémas, en effet il y a des entreprises qui veulent rester évidemment sur les 35h, il y en a d'autres qui disent "bah c'est pas grave, on réduit à 32h et on met en place une nouvelle organisation en espérant que la productivité va suivre,
14:48 en oubliant quand même plusieurs paramètres, à mon sens.
14:51 Le premier paramètre c'est quand on est passé aux 35h, on a vu exploser le taux d'absentéisme au travail, et aujourd'hui le nombre de burn-out qu'on peut voir.
15:02 On nous dit que la semaine des 4 jours ça réduit les arrêts maladie, c'est bon pour la planète, et ça permet de plus d'engagement, moi c'est ce que j'ai lu aussi.
15:09 Effectivement, c'est ce qui est mis en avant aujourd'hui.
15:11 Mais vous dites l'inverse dans votre tribune, vous dites "c'est bien beau mais les gens vont plus parler entre eux".
15:15 Alors, effectivement, ça c'est le deuxième aspect, je vois que vous avez bien préparé notre échange.
15:20 Le deuxième aspect c'est ça, c'est de se dire à un moment donné "est-ce qu'on va pas vers un délitement finalement, accentué du lien social qui avait déjà démarré avec le Covid et la montée en puissance du télétravail ?
15:31 Donc est-ce qu'on va pas vers ça ? Est-ce qu'on va pas vers moins de performance collective ?
15:35 Parce que finalement, le fait de gagner en productivité et de faire en moins de temps ce qu'on avait l'habitude de faire en plus de temps, les gens vont penser qu'à "produire", à "délivrer".
15:44 - Et moins être dans l'échange. - Et moins être dans l'échange, alors que ce sont aussi ces échanges et ces moments informels qui font parfois avancer certains sujets, avancer certains projets, et pas seulement le fait d'être rivé sur son ordinateur pour être sûr de produire.
15:57 - Jean-François Foucart, on a vu que vous faites un peu d'histoire et c'est un sujet qui vous intéresse, l'histoire du monde du travail, de l'organisation du temps de travail.
16:04 Ça dit quoi de notre société, l'arrivée de ce débat-là dans l'actualité et sur les plateaux de télé ?
16:09 - En fait, là c'est une des premières fois où on a un débat sociétal.
16:15 C'est-à-dire qu'on a eu sur le premier jour, c'était le jour de repos qui avait été enlevé avec la révolution, donc c'était bien son non-porte, il fallait reposer pour pas que les gens s'abîment trop.
16:26 Après on a eu le week-end avec 34, avec les États-Unis, c'était du partage du travail et là c'est pour mieux équilibrer vie professionnelle.
16:36 Sauf que pour en revenir, est-ce qu'il vaut 32 heures ou 39 heures ?
16:41 - C'est un peu la question qui est sous-jacente.
16:43 - Qui est sous-jacente ? Mais en fait, l'ambivalence, c'est que les gens veulent garder les fameux jours de RTT qu'ils prennent en congé, donc ils veulent entre 2 et 4 semaines de congé.
16:56 - En plus des congés légaux ?
16:57 - Oui, c'est ça. Aujourd'hui si on refaisait un système de base, ça serait sur la semaine, 2-4 jours devraient être en 28 heures, pour garder les 4 heures de plus pour pouvoir faire 4 semaines, si on gardait l'équivalent de 39 heures.
17:12 - Si les patrons qui nous écoutent, les chefs d'entreprise, je pense qu'ils sont en train de s'évanouir dans leur bureau là.
17:16 - Non, il y a des entreprises qui sont en train de réfléchir, en fait pour saturer leur système de production, arriver à 7 jours sur 7, des semaines de 4 jours, ça éviterait les primes pour le week-end.
17:32 - Donc 2 équipes.
17:33 - 2, 3.
17:34 - 3 équipes.
17:35 - Pour le week-end, ça supprimait un certain nombre.
17:37 - Pour eux c'est intéressant parce qu'on maintient la production à un bon niveau et un bon rythme.
17:41 - Et ça crée de l'emploi potentiellement, dans ce type de cas là, et en plus ça crée de l'emploi.
17:46 - Et d'autres, il faudrait plutôt la modulation d'aller de 6 jours à 3 jours.
17:51 - Seul sujet, si on généralise tout ça, c'est qu'à un moment donné il y a un problème sociétal, ça veut dire que le transport doit fonctionner normalement le samedi et le dimanche, que les gardes d'enfants doivent fonctionner le samedi et le dimanche, enfin qu'il y a plein de choses qui doivent fonctionner le samedi et le dimanche.
18:05 - Il y a une vision très capitaliste dans ce que vous développez, c'est-à-dire l'homme au service d'une production sur une durée de 7 jours.
18:12 - Moi j'avais l'impression que la semaine de 4 jours c'était plutôt un moment où on se consacrait à une association, à sa famille, enfin je ne sais pas, c'est comme ça que vous le voyez ?
18:20 - En tout cas dans la philosophie de cette semaine de 4 jours, parce qu'il y a une vision très productiviste.
18:25 - En fait les deux ne sont pas totalement antinomiques, mais en ce qui concerne le côté évolution sociétale, je pense que l'évolution sociétale à laquelle on fait face aujourd'hui, c'est que je pense, je vais dire un gros mot, mais je pense que les gens ont peut-être un peu moins envie de travailler, et qu'en effet c'est bien une semaine de 4 jours, mais c'est pas sur 4 jours, c'est bien une semaine sur...
18:46 - En faisant mon temps légal, c'est-à-dire 8h30 ou 9h par jour, pas plus.
18:50 - Exactement, et je pense que l'évolution c'est ça.
18:52 - 36. - 36. Donc on n'est pas à 32, mais on n'est pas à 39.
18:57 - Exactement. - On est entre les deux.
19:00 - Et après se pose la question, comme vous l'évoquiez tout à l'heure Arnaud, très justement, c'est encore du télétravail, encore des RTT...
19:06 - On garde tout !
19:07 - Toutes les échanges que je peux avoir avec des DRH aujourd'hui disent "bah non, si on met ça en place..."
19:11 - C'est pas possible !
19:12 - Evidemment la contrepartie c'est plus de télétravail et plus de RTT !
19:15 - Mais vous qui êtes aux côtés des élus et des syndicalistes, vous évoquiez l'assurance, alors on n'est pas dans des usines,
19:21 l'assurance c'est du tertiaire, c'est des emplois de bureau, c'est de l'informatique, on en est où là ?
19:26 Ils ont ouvert les négo ou c'est juste une idée qui a été jetée comme ça par les syndicats ?
19:29 - Ça a l'air de prendre forme parce qu'ils ont des gros problèmes d'attractivité.
19:33 - Clairement. - C'est-à-dire qu'à un moment donné...
19:35 - Ça c'est le dernier volet de l'histoire d'ailleurs.
19:37 - La problématique c'est qu'en fait si jamais c'est fait, c'est fait pour des mauvaises raisons.
19:41 Parce que l'attractivité est juste conjoncturelle et pas structurelle.
19:45 Et quand tout le monde sera la semaine 2-4 jours, en fait il n'y aura pas plus d'avantages que...
19:49 - Et on ne reviendra pas à l'endroit d'où on est parti. - Complètement d'accord.
19:52 - Et donc à un moment donné c'est une vraie problématique.
19:56 - Et une mauvaise réponse. - Mais ce n'est pas le bon outil.
19:59 - C'est une organisation du travail. Aujourd'hui si on prend le commerce,
20:02 les gens veulent que ça s'ouvre 7 jours sur 7 et éventuellement on va déjà avoir son intérêt.
20:06 - Vous avez vu les syndicats et les grèves qui avaient eu lieu pendant l'ouverture des magasins le dimanche.
20:10 Tout ça est quand même un sujet étendu. Donc vous dites que ce n'est pas le bon outil
20:14 pour répondre à un enjeu de pénurie de main d'oeuvre conjoncturelle.
20:17 Parce qu'un jour ou l'autre le marché va se renverser.
20:19 - Je partage complètement et c'est dommage parce que vous attendiez peut-être un débat
20:22 et finalement je suis parfaitement d'accord avec Jean-François.
20:24 - Objectivement, vous connaissez en tous les deux. Je sentais que vous alliez plutôt avoir des convergences.
20:28 Mais vous nous dites sur ce plateau quand même que tout ça en fait beaucoup de fumée autour de ce sujet.
20:32 J'ai le sentiment que les salariés n'ont pas bien senti les enjeux sous-jacents au sujet de la semaine.
20:37 - Vous savez, pour donner un exemple concret, je regardais une des dernières études sur le sujet
20:41 où dans les attentes des collaborateurs en 2023, le premier sujet qui ressort c'est la semaine de 4 jours.
20:46 Le deuxième c'est la flexibilité des horaires de travail, etc.
20:50 Mais en réalité ce qu'ils veulent c'est vraiment la flexibilité des horaires de travail.
20:53 Sauf que la façon dont l'étude et les questions ont été posées,
20:56 quelque part il y a déjà un biais dans la façon de poser la question
20:59 puisqu'il y avait une réponse possible qui était
21:02 "Est-ce que vous êtes beau ou contre la semaine de 4 jours comme étant une attente particulière ?"
21:05 - Oui, bien sûr. - Donc il y a déjà un biais.
21:08 - Un dernier mot. C'est un des outils de la palette.
21:11 - C'est un des outils de la palette. - Et en fond, le télétravail en fait partie.
21:15 - Le télétravail, l'horaire variable. - Oui, on revient aux années 70-80.
21:20 - Il y a plein de possibilités en fonction de ce que veut l'entreprise.
21:25 La grande différence que très peu de salariés ont compris,
21:28 c'est qu'à un moment donné, ce fameux jour off supplémentaire,
21:31 ça en fait entre 45 et 47 sur l'année quand même,
21:34 on multiplie par 3 le nombre de comptes.
21:37 - Plus les 20 jours de RTT, on est donc à 70 jours de...
21:41 - On arrive à mi-temps. - On est à mi-temps ?
21:44 - 180 jours de travail sur 365.
21:47 Mais ceci étant, c'est qu'à un moment donné, ce jour libéré
21:51 ne sera pas forcément à leur main.
21:54 - C'est important de le dire. - Ça sera sûrement quelque chose de collectif.
21:56 - Je ne le pose pas le vendredi ou le lundi pour avoir des longs week-ends.
21:59 Ça sera en tournante et peut-être lissé sur 7 jours.
22:02 Ce qui n'est déjà plus du tout la même organisation.
22:05 Ça veut dire qu'il y aura des week-ends où on sera de permanence et on ira au bureau.
22:08 Le sujet ne fait que commencer, me semble-t-il,
22:12 mars pour la sortie de ce document CFE-CGC
22:15 qui à mon avis est très attendu par les salariés et les élus
22:18 parce que le sujet est sur la table des négo.
22:20 En tout cas, commence à arriver sur la table des négo.
22:22 Merci à vous deux messieurs.
22:23 Non, je ne m'attendais pas à un débat explosif,
22:25 je m'attendais à un débat intelligent. Il l'a été.
22:27 Merci Jean-François Foucard, secrétaire national emploi, formation CFE-CGC
22:30 et merci à vous Vincent Binétruy, directeur France Top Employers Institute.
22:35 C'était un vrai plaisir de partager ce moment avec vous.
22:37 On termine avec Fenêtre sur l'emploi.
22:39 Tiens, la confiance des chefs d'entreprise, vous allez voir, pas terrible
22:43 et en même temps, il y a quand même du recrutement.
22:45 On en parle, c'est Fenêtre sur l'emploi.
22:59 L'état de confiance, j'ai l'air général, d'ailleurs,
23:04 l'état d'esprit des chefs d'entreprise pour cette année 2024, c'est demain.
23:08 On en parle avec Mathieu Humbert-Bouchard.
23:10 Bonjour Mathieu.
23:11 Bonjour Arnaud.
23:12 Ravi de vous accueillir.
23:13 Managing Director chez Robert Half.
23:14 Alors, avec une étude qui est très intéressante
23:16 sur l'état de confiance des chefs d'entreprise.
23:18 Quelques chiffres, on va les commenter.
23:20 On va les découvrir.
23:21 64% de ceux qui ont été interrogés se disent plus confiants
23:25 qu'un an avant, baisse de -11%.
23:29 On se dit, waouh !
23:30 Sauf qu'on peut le dire, ils sortaient du Covid l'année d'avant.
23:33 Ils étaient encore dans la...
23:34 L'euphorie.
23:35 Et puis, il y en a 88% qui prévoient des recrutements.
23:38 Ça, c'est une augmentation de 3.
23:40 Et 39% prévoient des créations de postes en CDI.
23:43 Il y a un paradoxe ou pas dans cet état de confiance minoré
23:46 avec l'envie de recruter ?
23:47 Alors, c'est vrai que ça peut paraître un peu antinomique.
23:49 Alors, il y a plusieurs choses dans ce rapport.
23:51 Il y a beaucoup de choses, mais si je pouvais le synthétiser,
23:53 effectivement, il y a une confiance des dirigeants
23:55 quant à la croissance de leur entreprise.
23:57 Donc, c'est vraiment sur la croissance de leur entreprise
23:59 qui est en déclin par rapport à l'année dernière.
24:01 Ça, c'est une chose.
24:02 Alors, après, on voit également des intentions de recrutement
24:04 qui sont légèrement à la hausse, surtout sur le CDI.
24:07 Donc, on se dit, comment ça se fait si la confiance décroît ?
24:10 Comment est-ce que les intentions d'embauche peuvent être à la hausse ?
24:13 En fait, ça s'explique de différentes façons.
24:14 Comme vous l'avez dit, 88% des dirigeants disent
24:16 qu'ils vont recruter des CDI en 2024.
24:19 Bon.
24:20 Après, si on découpe ces prévisions d'embauche,
24:22 on se rend compte qu'il y a également beaucoup de dirigeants
24:24 qui n'ont pas réussi à recruter en 2023,
24:26 en tout cas pas toutes les équipes qu'ils voulaient construire.
24:28 Et ils renvoient sur 2024 ?
24:29 Donc, il y a un effet décalage.
24:31 Il y a également 49% des intentions d'embauche
24:33 qui ne sont pas des créations de postes,
24:34 mais qui sont des remplacements.
24:36 Donc, ce n'est pas « je veux recruter »,
24:37 c'est « je veux réussir à recruter ».
24:38 Alors, je rattrape le retard.
24:39 C'est ça.
24:40 Je gère le problème actuel, c'est-à-dire les remplacements
24:43 et les chaises musicales qui ont continué à être à l'œuvre en 2023.
24:46 Et j'anticipe la croissance d'activité de l'année prochaine.
24:49 Donc, je recrute sur de nouvelles fonctions.
24:51 Mais vous, chez Robert Hull, vous avez aussi une vue sur,
24:53 à la fois le niveau des salaires, on va en parler,
24:55 le marché de l'emploi.
24:56 Je ne vois pas en quoi 2024, en termes de pénurie
24:59 et de marché et de secteur sous tension,
25:01 va s'améliorer par rapport à 2023.
25:03 Vous y voyez des améliorations ou pas ?
25:04 Parce que, à notre reprise, il est très optimiste, souvent.
25:06 Oui, c'est difficile.
25:07 On n'a pas de boule de cristal.
25:08 Effectivement, on voit que le chômage augmente tout doucement,
25:11 qu'il y a une croissance qui est en train de s'effilocher.
25:14 Donc, on se pose naturellement la question.
25:16 On voit ce qui se passe aux Etats-Unis,
25:17 dans d'autres pays ou en Allemagne.
25:18 Donc, on se pose la question.
25:19 On n'a pas de boule de cristal.
25:21 Ce qu'on voit à travers notre enquête,
25:22 c'est que les dirigeants sont toujours confiants.
25:24 Alors, ils sont moins confiants, mais ils sont toujours confiants.
25:26 Pour ce qui est de l'attractivité,
25:28 ça va toujours être un marché très pénurique.
25:30 Donc, ça, surtout sur certaines fonctions très spécifiques
25:32 et en demande.
25:33 Il y a un autre sujet, je pense qu'on n'évoque peut-être pas assez,
25:36 mais c'est le sujet de la rétention
25:38 et pas uniquement de l'attractivité.
25:40 Garder ses collaborateurs.
25:42 C'est ça.
25:43 C'est un enjeu pour eux, les chefs d'entreprise interrogés,
25:45 c'est de se dire non seulement j'ai besoin de recruter,
25:47 mais je ne voudrais surtout pas au même moment que mes talents s'en aillent.
25:50 Alors, c'est un enjeu.
25:51 Effectivement, ils sont accompagnés par les ressources humaines.
25:53 Donc, c'est un enjeu pour toute entreprise.
25:55 Mais c'est vrai qu'il y a peut-être un peu plus d'attention sur l'attractivité.
25:58 Comment est-ce que j'attire ?
26:00 Comment est-ce que je fais rentrer des nouveaux talents
26:02 dans mon écosystème, dans mon entreprise ?
26:04 Et une fois qu'ils sont là, ils sont là.
26:06 Et est-ce qu'on se pose vraiment la question
26:07 de comment est-ce qu'on les retient, comment est-ce qu'on les projette
26:09 et comment est-ce qu'on les projette au sein d'entreprise ?
26:12 Donc, il y a un double enjeu.
26:13 À la fois mobiliser sa marque employer pour attirer de nouveaux talents
26:17 et conserver ses talents en inventant des dispositifs
26:19 ou des outils attractifs.
26:21 Il y a un enjeu de salaire parce qu'on avait vu pendant la période Covid
26:24 que le salaire, ce n'était pas tout.
26:25 Il y avait aussi l'équilibre vie pro, vie perso.
26:27 Mais quand même, il y a 35 % de ceux que vous avez interrogés,
26:30 proportion de dirigeants,
26:32 qui craignent de pouvoir offrir de rémunération suffisante
26:34 pour attirer les meilleurs talents.
26:36 Donc là aussi, c'est un nouveau petit caillou dans leurs chaussures.
26:39 C'est-à-dire qu'ils ont envie d'avoir des talents,
26:40 mais ils n'en ont pas forcément les moyens.
26:42 Effectivement, il y a toujours une guerre des talents qui opère.
26:45 Donc, le sujet numéro un pour un talent,
26:48 pour aller vers une nouvelle opportunité,
26:49 ça va toujours être le salaire.
26:50 Ça reste le salaire.
26:52 C'est ce qui va le motiver.
26:53 C'est ce qui va le motiver.
26:54 En revanche, ce qui est intéressant,
26:55 c'est quand on regarde et qu'on leur pose la question
26:57 qu'est-ce qui fait que vous allez rester en poste,
26:59 là le salaire arrive en troisième position.
27:01 En première position, c'est l'apprentissage continu.
27:04 Est-ce que mon entreprise va continuer à investir
27:06 dans le développement de mes compétences
27:08 pour que je reste employable sur le marché ?
27:10 Donc là, il y a une vraie réponse à la solution.
27:12 Pardon, il y a une vraie réponse au problème de la rétention,
27:14 c'est la formation continue.
27:16 - Formation et j'imagine aussi, puisque c'est l'enjeu des salaires,
27:19 maintenir un niveau de salaire ou une évolution de salaire
27:22 cohérent pour le collaborateur en place.
27:24 On est d'accord ?
27:25 - Tout à fait.
27:26 Et en lien avec l'inflation
27:27 et en lien également avec les dynamiques du marché
27:29 et des concurrents.
27:30 - Optimiste ou pas ?
27:32 Parce que là, on va tous se souhaiter
27:34 de joyeuses fêtes de fin d'année,
27:36 une très belle année 2024.
27:38 On va commencer ça à partir du 1er janvier, évidemment.
27:41 Chez Robert Hull, vous voyez comment ce marché...
27:44 Parce qu'évidemment, vous observez le niveau des salaires,
27:46 des négociations.
27:47 C'est une bonne année qui se profile ou pas ?
27:49 - Oui, alors c'est une année qui est un peu plus incertaine
27:53 parce qu'il y a des enjeux économiques, géopolitiques,
27:55 inflationnistes qu'on connaît tous.
27:57 Donc une année peut-être un peu plus incertaine.
27:59 Mais une année, on le voit,
28:00 c'est la raison de leur confiance, les dirigeants.
28:02 Et d'ailleurs, la raison de leur confiance,
28:04 c'est purement l'augmentation de la demande
28:06 de leurs produits et de leurs services.
28:08 Donc on voit qu'il y a un vrai optimisme de leur part
28:11 et de notre part aussi.
28:12 - Les prévisions de Robert Hull.
28:13 Ce n'est pas une boule de cristal,
28:14 c'est des vraies prévisions scientifiques
28:16 qui sont menées par tous les experts
28:17 de cette belle entreprise.
28:18 Merci Mathieu-Hubert Bouchard.
28:19 J'étais ravi de vous accueillir.
28:21 Vous êtes managing director chez Robert Hull
28:23 avec cette étude passionnante
28:24 sur le niveau de confiance des chefs d'entreprise.
28:27 Merci à vous.
28:28 Merci de votre fidélité, évidemment.
28:29 Merci à Xavier à la réalisation.
28:30 Merci à Thibault Ausson.
28:31 Merci à l'équipe de programmation
28:32 Nicolas Juchat et Alexis.
28:34 Merci à vous, évidemment,
28:35 qui nous accompagnez chaque jour régulièrement
28:38 à la télévision, mais aussi sur les réseaux sociaux.
28:41 Merci pour votre fidélité
28:43 et l'intérêt que vous portez à notre émission.
28:45 Je vous dis à très très bientôt.
28:46 Bye bye.
28:47 ♪ ♪ ♪