SMART JOB - Emission du jeudi 14 décembre

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Jeudi 14 décembre 2023, SMART JOB reçoit Marc Roussel (directeur général, Bureau Veritas France) , Mathieu Nebra (Cofondateur, OpenClassrooms) et Yves Hinnekint (président, association WALT)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous, emploi, RH, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15 Bien dans son job aujourd'hui, on parle du numérique, la clé de l'emploi et on va en parler avec Mathieu Nébras, il est le co-fondateur d'Open Classrooms.
00:24 Il va tout nous expliquer dans quelques instants. Le cercle RH est un grand entretien aujourd'hui avec une marque que vous connaissez, vous entrepreneurs,
00:31 Veritas, nous aurons le directeur général Marc Roussel, il sera notre invité. Opération recrutement, puis on fera le point aussi sur les enjeux environnementaux, climatiques,
00:40 évidemment, qui incarnent l'entreprise Veritas. Et puis fenêtre sur l'emploi, on parlera de l'apprentissage, important l'apprentissage, le Sénat débat actuellement du projet de loi de finances 2024.
00:50 Les choses se sont complexifiées et un petit peu tendues d'ailleurs. On fera le point avec Yves Hinkin, il est président de Walt, qui est un organisme qui regroupe les acteurs de l'alternance.
01:00 Et puis président d'un groupe d'école Thalys, il sera notre invité à la fin de notre émission. Tout de suite, bien dans son job.
01:07 [Générique]
01:19 Bien dans son job, on parle beaucoup ici d'emploi, de métiers sous tension ou de secteur sous tension. Il y a un secteur qui est sous tension, c'est le numérique.
01:28 Et on va en parler avec vous, Mathieu Nebra. Ravi de vous accueillir sur le plateau. Vous êtes le cofondateur d'Open Classrooms.
01:34 Avant de parler du numérique, de toutes ces formations digitales que vous avez créées, un petit mot sur vous quand même, sur l'entrepreneur que vous êtes.
01:41 BeSmart, c'est la chaîne des entrepreneurs. J'ai lu en préparant l'émission que l'aventure Open Classrooms avait démarré quand vous aviez 13 ans.
01:50 C'est exact.
01:52 À 13 ans, vous voulez aider vos copains.
01:54 Mais je n'avais pas forcément l'idée de créer une entreprise à 13 ans. C'est l'origine du projet. Ça démarre quand j'ai 13 ans, que j'ai un ordinateur à la maison.
02:01 Je découvre Internet et je veux apprendre à créer des sites web. Et du coup, je vais en librairie. Je cherche un livre pour débuter en création de site web et je ne le trouve pas.
02:09 Donc il me dit que je vais prendre un de ses livres pour les professionnels et je vais le réécrire de la façon dont j'aurais aimé l'apprendre.
02:14 Donc ça a été le début du projet qui est devenu Open Classrooms.
02:17 Open Classrooms, son ambition, c'est rendre l'éducation et les métiers qu'il recrute accessibles à tous.
02:22 Ça, c'est la promesse. Et vous avez réussi parce qu'il y a des milliers de formations en ligne accessibles à tous.
02:28 Est-ce que vous avez l'impression, comme ça, sans vous en rendre compte, que vous avez un peu renversé la table du vieux modèle éducatif français ?
02:35 Renverser la table, c'est un mot un peu fort. Mais en tout cas, on a été dans notre coin pendant des années.
02:40 Et de façon, je dirais, presque un peu besogneuse, on a travaillé, travaillé, travaillé, jusqu'à ce qu'un jour, on se retourne et on réalise que,
02:48 oui, en fait, des gens qui ont appris grâce à Open Classrooms, les métiers du numérique, il y en a des dizaines, centaines de milliers sans problème.
02:55 On a 300 000 chaque mois qui viennent se former sur Open Classrooms.
02:59 Et des gens que je rencontre dans la rue qui me disent « Merci, ça m'a aidé, ça m'a permis de décider mon futur de vie »,
03:05 il y en a. Tous les mois, je me fais arrêter dans la rue, par exemple. Donc ça, c'est assez formidable.
03:09 On vous dit merci, en fait ?
03:10 On me dit simplement merci. C'est-à-dire que je ne sais toujours pas quoi répondre. J'ai juste ravi. Et puis voilà, on continue. On nous encourage à continuer, tout simplement.
03:16 Vous fêtez vos 10 ans.
03:18 Exactement.
03:19 Donc il y a eu un petit bonhomme de chemin qui a été fait. Pourquoi le numérique ? Pourquoi aujourd'hui, il y a une si forte tension sur ces sujets ?
03:25 C'est parce que, encore une fois, ce n'est pas pour pointer du doigt l'éducation nationale.
03:28 C'est parce que l'éducation nationale est restée finalement dans des filières un peu traditionnelles et que vous avez peut-être réinventé la manière de former.
03:35 Alors ça dépend. Il faut voir de quoi on parle. L'éducation nationale, on va dire tout ce qui est jusqu'au bac, ce n'est pas du tout un domaine qu'on aborde chez Open Classrooms.
03:42 Nous, c'est le post-bac. Donc c'est plutôt la spécialisation et la formation à un métier.
03:46 Et pourquoi le numérique est sous tension et qu'on n'arrête pas de le répéter ?
03:49 Simplement parce que le numérique est partout et les compétences dont on a besoin, quel que soit le job, quel que soit le domaine, incluent des compétences numériques aujourd'hui.
03:56 Donc il n'y a pas de mystère, il n'y a pas de hasard. Ça vient juste de l'évolution des technologies, de leur accélération et de leur omniprésence au quotidien.
04:02 Mais l'éducation nationale post-bac, et ma question a été tournée post-bac, aurait pu adresser ce sujet et dire après tout, on doit réorienter nos filières.
04:11 C'est peut-être parce que le paquebot est tellement énorme qu'il y a plus d'agilité chez vous peut-être ?
04:15 Je pense qu'on a eu la chance, en tout cas, nous, de démarrer d'une page blanche.
04:19 C'est vrai que c'est compliqué quand on doit gérer déjà énormément de formations existantes, de les faire évoluer et de passer aussi d'un modèle de formation présentielle à un modèle plus hybride, voire en ligne.
04:29 Nous, on fait entièrement en ligne. Je dois avouer que c'est une chance aussi, ça nous permet d'avoir plus de latitude, plus de vitesse d'adaptation par rapport aux évolutions du marché.
04:38 Mathieu, 600 cours en ligne, 50 parcours de formation et on va parler, j'aimerais qu'on parle de CHAP-GPT, de 1500 mentors, 1500 entreprises clientes.
04:46 Ça, c'est quelques chiffres pour resituer vraiment l'aventure entrepreneuriale que vous avez menée avec votre co-associé.
04:52 CHAP-GPT, ça y est, vous vous êtes dit mais ce n'est pas possible, il ne faut pas qu'on rate non plus de CHAP-GPT, il ne faut pas que vous soyez aussi l'éducation nationale.
04:58 On est tous un jour devenus l'éducation nationale.
05:00 Je pense que c'est ça, CHAP-GPT, la Generative AI qui est en train de déferler, c'est un peu l'équivalent à l'arrivée de l'ordinateur, du smartphone pour plein de gens et plein de business.
05:12 C'est la transition digitale, la transition numérique mais encore accélérée, 100 fois plus vite.
05:18 Donc, il n'y a pas de nouveautés fondamentales, c'est juste des nouveaux outils, c'est une sorte de super Excel, de super calculatrice et effectivement,
05:24 ce sont des compétences qui vont être attendues demain en entreprise, si ce n'est pas déjà aujourd'hui.
05:29 Et moi, je suis épaté par la vitesse à laquelle les gens s'approprient ces technologies et à laquelle certains business, soit s'approprient, soit au contraire les ignorent.
05:36 Ce qui peut leur coûter très cher dans les prochaines années.
05:39 Donc, vous vous dites de la fenêtre d'Open Classrooms, formez-vous, apprenez à utiliser l'outil parce que c'est bien beau de télécharger l'outil, il faut le faire.
05:48 Indispensable. Moi, mon conseil numéro 1, c'est si vous n'avez pas déjà un compte de JGPC, vous devriez en créer un et laisser un onglet ouvert tout le temps.
05:56 Vous pouvez utiliser la version gratuite déjà pour commencer et essayez de l'utiliser juste une fois par jour.
06:00 Essayez de penser à lui poser une question une fois par jour. L'outil est assez puissant mais encore, il faut que vous vous l'appeliez, il ne va pas venir à vous.
06:06 Et ça, c'est donc un changement d'habitude qu'il faut opérer et pour ça, je dis un onglet de navigateur tout le temps ouvert et une règle, on envoie une question par jour, on essaie de trouver une question.
06:14 Vous vous la posez, vous, la question par jour ? Vous avez le temps avec votre employé du temps ?
06:17 Plusieurs. Aujourd'hui, là, juste dans le train pour venir à Paris, je m'en suis servi juste comme un outil de traduction. Traduction et correction orthographique et grammaticale.
06:25 J'ai copié un message que j'ai écrit à l'équipe, un message sur les nouveautés d'Open Classrooms et je lui ai demandé de me le faire en version anglaise et de me pointer des erreurs orthographiques et grammaticales.
06:34 Et il l'a fait. Et il l'a fait, très bien. C'était très bien.
06:36 Donc, des formations en ligne, chatGPT, on est d'accord.
06:39 Et donc, nous, on fait des formations sur chatGPT, on met à jour toutes nos formations pour aussi que les étudiants, quel que soit le métier, apprennent à utiliser chatGPT.
06:47 Ça, ça me semble indispensable. Et même en interne, on utilise, on se base sur chatGPT, entre autres, pour mieux aider les étudiants, les accompagner en termes de mentorat disponible à tout moment.
06:56 Ça fait partie des outils qu'on utilise.
06:58 Merci, Mathieu Nébras. Très heureux de vous avoir accueilli sur le plateau. Serial entrepreneur, non entrepreneur, parce que vous l'avez créé.
07:05 Mono entrepreneur, mais avec une série de vies à l'intérieur.
07:08 C'est ce que je voulais dire. Voilà. Avec une multitude d'innovations. Et chatGPT en fait partie.
07:12 Cofondateur de Open Classroom. C'est un vrai plaisir de vous accueillir sur le plateau de Smart Job.
07:17 On tourne une page, le cercle irrache, avec un grand entretien.
07:21 Aujourd'hui, il y a une entreprise, j'allais dire presque patrimoniale, parce qu'évidemment, elle fait partie du quotidien des entreprises, le Bureau Veritas.
07:27 Tout le monde connaît le Bureau Veritas. On accueille le directeur général France dans un grand entretien.
07:33 [Générique]
07:45 Le cercle irrache et un grand entretien aujourd'hui dans le cercle irrache avec Marc Roussel. Bonjour, Marc.
07:50 Bonjour. Enchanté.
07:51 On est ravi de vous accueillir. Directeur général du Bureau Veritas, à ne pas confondre avec une autre marque, Bureau Veritas France.
07:58 Vous êtes le directeur général France. Le Bureau Veritas, pour les entreprises qui nous regardent et les irraches, tout le monde connaît la marque.
08:05 C'est quoi, Veritas, exactement ? Parce que quand j'ai commencé à me pencher sur cette émission, en fait, Veritas, vous touchez à tous les sujets.
08:12 Exactement. En fait, Bureau Veritas, c'est l'un des leaders mondial de l'inspection, des tests, de la certification.
08:19 Alors on est implanté dans le monde entier. On est à peu près dans 140 pays. Il y a 82 000 personnes.
08:25 C'est une grande entreprise. Et on vous rend service en permanence. Vous ne le savez pas, mais soit parce qu'on va tester les chemises que vous portez,
08:34 vos téléphones, on va tester vos tables, mais aussi au quotidien, ça va être... On va aller contrôler les bâtiments dans lesquels vous vivez.
08:41 On va aller contrôler les avions dans lesquels vous volez. Absolument tout ce qui vous environne, à un moment donné, est passé soit bien souvent par notre entreprise.
08:52 Parce que vous êtes le leader.
08:54 Oui. L'un des leaders mondial.
08:56 L'un des leaders mondial. Quelques mots parce que quand on s'intéresse de près au Bureau Veritas, vous êtes un tiers de confiance.
09:04 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'entreprise vous mandate pour valider et tamponner et certifier que ce produit peut être mis sur le marché. On est bien d'accord ?
09:13 Alors quand on dit qu'on est un tiers de confiance, ce que vous dites est une possibilité. Mais en fait, c'est quand quelqu'un ou deux personnes ont besoin d'avoir un tiers
09:21 qui permet de certifier que quelque chose est vrai. Et aujourd'hui, vous savez que la confiance est extrêmement importante dans notre monde, mais elle n'est pas automatique.
09:31 Donc il faut la prouver. Et une façon de la prouver, c'est d'appeler un tiers qui est expert en la matière pour aller affirmer que ceci est vrai ou faux.
09:40 Donc ça peut être face à une référence, une norme internationale. Ça peut être aussi face à des caractéristiques techniques réclamées entre le vendeur et l'acheteur.
09:51 Et nous, on vient en tant qu'autier, certifier que c'est bien ça.
09:54 Parlons recrutement. L'émission Smart Job parle d'emploi, de recrutement. J'ai vu que vous accélériez assez fort sur le recrutement.
10:01 Et quand on voit la diversité des secteurs d'activité dans lesquels vous intervenez, vous avez parlé de la mécanique, vous avez parlé du bâtiment,
10:08 vous avez parlé, et on parlera d'environnement, de climat, de transition énergétique, qui sont des sujets qui nous impactent.
10:14 Comment on fait pour écrire ces fiches de poste ? Vous faites par secteur ?
10:20 On a énormément de métiers disponibles. Dans notre organisation, on est organisé par spécialité.
10:31 Chaque spécialité est totalement capable de décrire l'administration de job qu'ils veulent pour ce métier donné.
10:38 Et on recrute aujourd'hui plus de 1300 personnes par an, et absolument dans tous les métiers un peu possibles et imaginables.
10:45 Ça peut être un électricien, mais ça peut être aussi des gens qui sont des experts dans le bio, ou en agronomie, ou des gens qui sont plutôt des thermiciens.
10:54 On a 8500 personnes en France sur un peu plus de 165 sites, c'est-à-dire qu'il y a un maillage territorial des bureaux Veritas,
11:01 qui permet de mailler en fonction des sites et des activités. Un mot sur les choix de vos recrutements.
11:08 On comprend que tout ça est fléché par activité. C'est quoi les qualités de quelqu'un qui doit intégrer le bureau Veritas ?
11:15 Il doit être ingénieur, il doit avoir un niveau supérieur ? Parce que pour contrôler, il faut avoir un niveau technique et de technicité assez élevé.
11:22 Je dirais que la première qualité quand on fait un métier comme celui-ci, c'est déjà l'intégrité.
11:27 C'est d'être quelqu'un de fondément honnête, qui croit profondément à l'impact de ce qu'il fait.
11:33 Et après, effectivement, oui, vous avez totalement raison, en fonction du métier qu'il va faire, il faut qu'il ait le savoir-faire technique adéquat pour faire son métier.
11:41 Donc ça peut être des ingénieurs, mais ça peut être aussi des techniciens, et ça peut être des gens moins qualifiés qui ont participé à l'acte de vérification.
11:49 Donc la personne peut travailler en équipe en ayant un degré technique un peu moins élevé.
11:54 Deux questions importantes parce qu'on voit que, évidemment, comme vous êtes connecté à tous les secteurs d'activité, en fonction des flux économiques et des difficultés économiques,
12:02 je pense au secteur du bâtiment, qui connaît un trou d'air. On voit les résultats de la Banque de France, les prévisions 2024 qui ne sont pas exceptionnelles.
12:09 Est-ce que ça vous impacte lorsqu'un secteur d'activité comme le bâtiment, qui peine évidemment aujourd'hui à construire, est-ce que ça a un impact directement sur vous ?
12:17 Oui, mais vous avez un peu répondu à la question. On est tellement divers qu'aujourd'hui, le secteur qui est le plus impacté, ça va être la construction plutôt privée,
12:28 notamment résidentielle, collective. Mais en même temps, vous avez énormément de nouvelles activités dans la construction qui sont la rénovation,
12:38 notamment pour arriver à upgrader tous les bâtiments au niveau énergétique. Donc aujourd'hui, on fait aussi des audits. Ce n'est pas forcément la même société,
12:47 mais on fait des audits énergétiques, on fait des audits de bâtiments, on aide et on accompagne les entreprises à faire face un peu aux nouvelles demandes sur les économies énergiques.
12:58 Les transitions énergétiques, la transition énergétique, les enjeux climatiques, ça impacte évidemment, on en a beaucoup parlé, les assureurs, la transformation même des primes d'assurance.
13:08 Et puis ensuite, ça impacte aussi le Bureau Veritas qui, j'imagine, doit être excessivement sollicité sur ces sujets.
13:14 Alors on est déjà au début, historiquement, notre métier. On a commencé à vérifier que les gens...
13:20 Créé au 19e, on ne l'a pas dit.
13:22 On n'a pas dit, mais le Bureau Veritas a été créé en 1828. On approche les 200 ans d'histoire.
13:28 Et c'est important de le rappeler parce que, au fur et à mesure des siècles, parce que c'est quand même des siècles, des dizaines d'années,
13:34 on a toujours essayé d'aider nos clients à répondre aux nouvelles problématiques auxquelles ils faisaient face.
13:39 Aujourd'hui, l'une des problématiques, c'est qu'il y a de nouvelles lois qui apparaissent, de nouvelles demandes.
13:44 Et en plus, il faut prouver ce que vous dites. Donc là, effectivement, on continue en termes de transition énergétique.
13:50 On travaille avec des grandes entreprises ou des plus petites, d'ailleurs, avec toutes petites entreprises pour arriver à faire des outils énergétiques.
13:56 Pour certaines, on va essayer de les aider à écrire un peu nos routes pour arriver...
14:02 – C'est du conseil, non ? – Là, c'est du conseil.
14:04 On a une filiale dédiée au conseil qui est le Bureau Veritas Solutions.
14:07 – Très important.
14:08 – Après, on a une partie qui est... Donc là, on va les aider à réduire leur empreinte carbone.
14:14 Et après, on peut les accompagner à... Parce qu'on connaît quand même bien tous les secteurs,
14:18 à mettre des actions en œuvre pour le faire.
14:21 – Donc ça veut dire qu'une question vraiment de Béaucien, mais c'est important qu'on se le dise,
14:25 sur les sujets de transition énergétique, s'il n'y a pas le tampon Bureau Veritas,
14:30 ça veut dire que la personne, vous lui demandez de revoir sa copie.
14:34 Comment ça se passe d'un point de vue concret ?
14:35 – Alors, les sujets énergétiques, il y en a...
14:38 – Foult. – Il y en a moult, oui.
14:40 Il y a des sujets qui sont sur les nouvelles réglementations sur la CSRD,
14:46 sur le "Copyright Sustainability Reporting Directive".
14:52 On va avoir besoin, effectivement, de tiers de confiance pour venir,
14:56 un, prouver les datas, et après faire le rapport.
14:59 Mais les gens qui vont diter les rapports, y compris Bureau Veritas,
15:03 ils vont aller regarder si les données qui ont servi à élaborer ce rapport sont fiables.
15:08 Donc là, ça ouvre un... – Colossal.
15:11 – C'est colossal, il faut absolument arriver à être sûr de ce qu'on dit.
15:14 Et la défiance, c'est quand même...
15:16 Aujourd'hui, il y a eu tellement de "greenwashing"
15:18 qu'il faut absolument arriver à progresser, être sûr que ce qu'on dit est vrai.
15:23 – Vous ouvrez la porte avec les datas, j'ai vu que dans le grand plan stratégique
15:26 Bureau Veritas-Monde, puisque c'est une entreprise "Monde", on l'aura compris,
15:30 il y avait aussi des enjeux sur les TIC, les technologies de l'information
15:34 et de la communication, les datas.
15:36 Ça, c'est un sujet sur lequel, il y a quoi ?
15:39 On est dans une zone grise, pour le dire simplement,
15:41 on parlait de l'IA tout à l'heure, on parle de JAP-GPT.
15:44 Sur ces sujets-là, vous avez la main ou Bureau Veritas se retrouve un peu
15:47 sur le quai de la Gare, là ?
15:49 – Alors, un, si on avait été habitué d'être resté sur le quai de la Gare,
15:53 en regardant les trains passer, je pense qu'on n'aurait pas survécu 200 ans.
15:57 Donc pour l'instant, le premier sujet qu'on regarde,
16:00 sur lequel on travaille, il ne faut pas que regarder,
16:03 c'est tout ce qui concerne la cybersécurité.
16:05 Sur la cybersécurité, on a fait des acquisitions,
16:08 on a développé ce savoir-faire interne pour accompagner ces entreprises
16:12 à améliorer leur niveau, et à auditer, et à contrôler,
16:16 leur niveau de résistance en termes de cybersécurité.
16:19 L'image que j'utilise là-dessus, c'est un peu ce qui s'est passé
16:22 en termes de sécurité.
16:24 Vous pouvez avoir un harnais de sécurité, vous en achetez beaucoup,
16:27 ce n'est pas pour ça que votre entreprise n'aurait pas d'accident.
16:30 – Il faut les mettre.
16:31 – Il faut les mettre, il y a un facteur humain,
16:33 il y a un facteur management de système qui est beaucoup plus large
16:35 que simplement avoir un harnais.
16:36 La cybersécurité, c'est pareil.
16:38 Ce n'est pas qu'une question de logiciel, c'est une question aussi
16:41 de management complet de la cybersécurité dans une entreprise.
16:44 – Ça veut dire que Bureau Veritas, on en avait compris,
16:46 qui vérifiait les navires, les avions, c'était très concret,
16:48 était en train aussi de s'orienter et presque de pivoter
16:52 sur tous ces sujets liés à l'informatique, la data, j'irais à l'invisible.
16:56 – Parce que oui, vous avez totalement raison,
16:59 on pivotait, c'est peut-être un grand terme aujourd'hui,
17:01 mais effectivement, il faut absolument qu'on évolue aussi
17:04 et clairement, on va évoluer pour accompagner les sujets
17:07 liés à la data et liés au numérique.
17:09 – Donc, pour terminer notre entretien qui est passionnant,
17:12 ça veut dire aussi que vous orientez vos recrutements sur ces sujets,
17:15 vous avez besoin aussi d'experts sur ces sujets.
17:18 – Totalement, plus que jamais, on l'a vu juste avant,
17:21 c'est un peu tendu sur le numérique, mais on a également besoin d'experts
17:24 dans le numérique, totalement.
17:26 – Ça veut dire que comme toutes les entreprises, grandes et petites,
17:29 vous êtes à la chasse des talents du numérique
17:32 qui doivent venir grossir les rangs du Bureau Veritas.
17:36 – Complètement, oui. Mais on a la chasse de beaucoup de talents,
17:39 qu'ils soient jeunes diplômés, qu'ils soient expérimentés,
17:43 nous on a de la place pour tout le monde aujourd'hui.
17:46 – Avant de nous quitter, quand même, vous nous dites,
17:48 et ça c'est très intéressant, que quand même, l'avenir, on le sait,
17:51 c'est le numérique et que donc le Bureau Veritas a sa place sur ces sujets-là.
17:54 – Bien entendu, oui, complètement.
17:56 – Il y a quoi ? C'est un marché en développement ?
17:59 Vous êtes en train de construire ce marché ?
18:02 – Alors la cybersécurité, vous avez des normes ISO qui sont déjà existantes,
18:07 qui existent, mais qui vont être de plus en plus réclamées,
18:10 qui ne sont pas très connues aujourd'hui, mais de plus en plus,
18:12 quand vous aurez voulu interagir avec une autre entreprise,
18:16 on va vous demander, mais est-ce que quand je fais,
18:18 j'échange des mails avec vous, quand j'échange des datas avec vous,
18:20 est-ce que je suis sûr que je n'ouvre pas une porte d'entrée ?
18:23 – Bien sûr, c'est tout l'enjeu. – Donc c'est tout l'enjeu.
18:25 – Je sais qu'avant de nous quitter, un petit mot quand même sur l'égalité
18:28 femmes-hommes, parce que c'est aussi un sujet de recrutement
18:31 et c'est un enjeu aussi pour le Bureau Veritas.
18:33 – Oui, c'est un enjeu, donc aujourd'hui, en France, on est à peu près à 28% de femmes,
18:40 c'est des métiers souvent techniques,
18:42 historiquement c'est un peu plus difficile, mais on progresse.
18:46 En termes de leadership, de position managériale, on progresse également,
18:50 on en parlait juste avant l'interview, mais notre CEO,
18:55 qui s'appelle Madame Inda Garbi, est une femme,
18:57 et on a énormément de femmes dans les postes de responsabilité
19:00 chez Bureau Veritas et on nous sent très fiers.
19:02 – Combien de recrutements, là, avant de nous quitter,
19:04 combien vous avez de recrutements ouverts pour ceux qui…
19:06 parce que ce Bureau Veritas…
19:07 – Là, à l'heure où je parle, à date, à peu près 400,
19:10 et on recrute à peu près 1300, 1400, 1500 personnes par an.
19:14 – Donc allez, j'imagine sur l'onglet recrutement,
19:17 et vous avez vu, il y a 165 sites, donc c'est intéressant de voir…
19:20 – On couvre toute la France.
19:21 – Voilà, la France est couverte, et je dirais, de manière transversale,
19:23 vous couvrez tous les secteurs d'activité, je crois qu'aucun n'échappe…
19:27 on dit inspecteur d'ailleurs ?
19:29 – Inspecteur, ça se dit.
19:30 – On se dit inspecteur du Bureau Veritas,
19:32 ce qui crée quand même une petite tension chez le chef d'entreprise,
19:35 quand on voit arriver l'inspecteur du Bureau Veritas,
19:37 il range le bureau en général ?
19:39 – Oui et non, parce qu'on l'aide quand même à pouvoir travailler,
19:42 et à le conseiller, et à avancer dans la bonne direction.
19:45 – Parti conseil, et puis on l'aura entendu aussi,
19:47 un gros travail sur la data et les TIC, avec des enjeux de cybersécurité.
19:51 Merci Marc Coussel de nous avoir rendu visite.
19:53 – Merci beaucoup, ravi.
19:54 – J'espère que l'interview était aux normes.
19:56 – Je pense.
19:57 – Directeur général France du Bureau Veritas.
20:00 On tourne une page, on parle de l'alternance,
20:02 qui est un sujet aussi à enjeu pour toutes les entreprises françaises.
20:05 L'alternance, on en est où exactement ?
20:07 Le Sénat est en train d'examiner le projet de loi de finances,
20:10 et il se passe des choses intéressantes,
20:12 on va en parler tout de suite dans Fenêtres sur l'emploi.
20:14 [Générique]
20:26 Et on termine notre émission avec l'apprentissage.
20:29 C'est un sujet observé à la fois par les entreprises,
20:32 par les écoles, par l'écosystème.
20:34 Que se passe-t-il sur l'apprentissage ?
20:35 J'ai eu cette rumeur,
20:37 comme quoi le gouvernement souhaitait réduire ce qu'on versait,
20:41 visiblement non pas, mais les choses bougent,
20:44 notamment du côté du Sénat, et on en parle avec Yves Hinekint.
20:47 Je l'ai bien dit là cette fois-ci, vous m'avez repris, président de Walt.
20:51 Alors Walt, on en parlera, c'est un regroupement,
20:53 une association de l'écosystème, de l'alternance,
20:56 et vous avez beaucoup de choses à nous dire.
20:57 Et vous présidez le groupe Thalys, qui est un groupe d'écoles,
21:00 dont le centre de gravité se trouve du côté de Bergerac, Perigueux,
21:04 c'est bien ça ?
21:05 Bergerac, Perigueux, Bayonne, Bordeaux, Paris, Nantes, Martinique, Guadeloupe,
21:09 Guyane, Saint-Martin.
21:10 C'est très large.
21:12 Revenons à ce sujet de l'alternance,
21:14 parce que c'est un sujet de préoccupation à la fois pour les familles
21:17 et leurs jeunes, pour avoir un emploi,
21:20 que pour les écoles, que pour les entreprises.
21:22 Le Sénat, le 23 novembre dernier, décide,
21:25 enfin en tout cas c'est une volonté sénatoriale,
21:28 de réduire globalement ce qu'on allouait,
21:31 5 000, 8 000, ce qui était fixé pour les jeunes,
21:34 de le réduire.
21:35 Est-ce que c'est validé ?
21:36 Il faut attendre l'Assemblée nationale, j'imagine,
21:38 et le débat à l'Assemblée nationale.
21:40 Est-ce que vous êtes inquiet d'abord, pour commencer ?
21:42 Je suis inquiet de ce genre de décision future.
21:45 Est-ce que c'est validé ? Non, parce que c'est la navette habituelle
21:47 entre l'Assemblée, le Sénat et de nouveau l'Assemblée,
21:51 sachant qu'on a un ministre du Travail qui a dit
21:53 "on ne touchera pas à la prime",
21:54 parce que ce qu'on évoque c'est la prime de 6 000 euros
21:57 pour l'embauche d'un apprenti en 2024.
22:00 Mais ce qu'on est en train de faire, c'est de préparer les exercices 2025.
22:03 Donc oui, je suis inquiet, pas pour 2024, mais pour 2025.
22:07 Mais reprenons un tout petit peu l'histoire.
22:09 Septembre dernier déjà.
22:10 Comment dire ? En septembre 2018, on veut désagraliser,
22:16 on veut ouvrir les chakras à l'apprentissage.
22:18 Et ça marche ?
22:19 Une réforme. 2018, 5 septembre, la loi Pénicaud,
22:22 de dire "on donne sa chance aux produits apprentissage".
22:25 Je pense qu'à l'époque, on leur aurait dit
22:27 "on serait passé de 300 000 apprentis à 950 000 apprentis",
22:30 ce qui est le cas aujourd'hui.
22:31 Tout le monde aurait signé.
22:33 Or, aujourd'hui, on n'est pas dépassé,
22:35 on a en face de nous une vraie réussite de l'apprentissage.
22:38 Le problème...
22:39 Ça coûte cher, dit le gouvernement.
22:40 Ça coûte cher, mais c'est qu'en fait,
22:41 on finance avec le même budget qu'en 2018,
22:44 trois fois plus d'apprentis.
22:46 Donc en fait, on regarde la chose sous l'angle du coût,
22:49 mais pas de l'investissement.
22:51 Je rappelle qu'en septembre dernier,
22:52 il y a quelques mois, réduction de 5% de l'enveloppe allouée.
22:56 Et là, les CFA sont montés au créneau,
22:58 ainsi que l'association Walt, en disant
23:00 "mais attendez, on a l'inflation,
23:02 et en plus, vous nous réduisez l'enveloppe
23:04 versée aux organismes de formation".
23:06 On est en France.
23:07 Donc, soit on regarde les choses sous l'angle du coût,
23:10 soit, ce que j'aimerais bien,
23:11 c'est qu'on commence à réfléchir sous l'angle de l'investissement.
23:13 Ce que vous évoquez, c'est simple,
23:15 c'est comme on a 950 000 apprentis
23:17 avec le même budget que 350 000,
23:19 il faut faire des économies.
23:21 Et les économies, on essaie de les faire
23:22 sur le niveau de prise en charge du coût d'apprentissage.
23:25 En 2022, ce niveau de prise en charge a été rapoté de 10%.
23:30 En 2023, ce niveau de prise en charge a été rapoté de 10%.
23:35 En 2023, on a une inflation de 10%.
23:38 Donc, 10 + 10 + 10, -30%.
23:41 Donc, aujourd'hui, il y a déjà un effort qui a été fait
23:43 par la profession, par les écoles, par les CFA.
23:46 Effectivement, c'est un peu plus tendu.
23:47 Donc, je vois quelques collègues qui commencent à se dire
23:49 "je ne vais pas ouvrir des cohortes,
23:51 je ne vais pas ouvrir des sessions
23:52 parce que je commence à perdre de l'argent
23:53 si je n'arrive pas à avoir un certain nombre d'apprentis".
23:55 Donc, ce qui va tarir finalement, doucement, doucement,
23:58 c'est filières d'alternance qui étaient plutôt des filières réussies.
24:01 Ce qui pourrait tarir, effectivement,
24:03 des filières d'excellence et d'alternance.
24:05 Vous, à travers WALT, l'association,
24:07 mais aussi à travers votre présidence de Thalys,
24:09 est-ce que vous avez le sentiment que le gouvernement
24:11 a un double discours, à la fois très comptable,
24:13 France Compétences dit "nous, on a 2,1 milliards de déficit
24:16 et il faut réduire ces déficits",
24:18 et puis en même temps, un discours très communiquant
24:20 sur "il faut aller vers le plein emploi".
24:21 Est-ce qu'il n'y a pas un problème, là ?
24:23 Il y a un peu un antagonisme,
24:24 mais je vais peut-être faire quelque chose
24:25 que je ne devrais pas faire.
24:26 C'est d'avoir un discours politique.
24:28 Un discours politique, c'est quoi ?
24:30 On a un président de la République
24:31 qui décide de booster l'apprentissage.
24:33 C'est un dispositif phare pour lui.
24:35 Ça participe aussi à la création d'emplois.
24:37 Il faut quand même rappeler juste aux familles
24:39 et éventuellement aux entreprises
24:40 que c'est le tiercé gagnant pour un jeune.
24:43 Dans l'ordre, un tiercé gagnant.
24:45 Dans l'ordre, un, c'est une formation payée par l'entreprise
24:48 à travers son organisme qu'on appelle OCO.
24:50 Deux, c'est une rémunération.
24:52 Trois, c'est un CV qui se fabrique au fur et à mesure.
24:56 Puis, cerise sur le gâteau, c'est 70% des jeunes
24:59 qui trouvent une insertion durable à la fin de leur contrat.
25:02 Il y a encore quatre ans, on évoquait le sujet de
25:05 "Ah non, c'est compliqué en France,
25:06 le chômage des jeunes, le chômage des jeunes".
25:07 Aujourd'hui, on a trouvé une formule qui fonctionne.
25:09 On peut la faire progresser.
25:11 On peut faire des économies, mais ça marche.
25:14 Le Sénat évoque aussi une autre hypothèse,
25:16 et là, j'imagine qu'elle vous inquiète.
25:17 C'est de caper ces aides à hauteur de Bac +2.
25:20 Après, Bac +2, c'est terminé, on se débrouille.
25:23 - Revenons à l'apprentissage pour les moins bons niveaux de qualification.
25:27 C'était l'apprentissage d'avant, hors aujourd'hui.
25:29 - C'est ça, les années 60.
25:30 - Exactement. L'apprentissage, c'est bon pour tous les niveaux de qualification,
25:33 du premier niveau jusqu'à Bac +5.
25:35 Et c'est vrai qu'on voit beaucoup de verbatimes,
25:37 beaucoup d'écrits, beaucoup de prises de parole et de positions
25:40 pour dire "Ah, il ne faudrait pas que l'apprentissage
25:42 aille à l'enseignement supérieur, aille au-delà de Bac +2".
25:45 Mais au contraire, aujourd'hui, ce qu'on voulait, c'était montrer aux jeunes,
25:49 et moi aujourd'hui, ma satisfaction au titre de Walt,
25:51 mais au quotidien, au titre de Thalys, je le vois bien,
25:53 c'est des jeunes qui accèdent à des formations
25:55 parce que l'apprentissage est là.
25:57 Je vois des jeunes qui me disent aujourd'hui...
25:59 - Vous dites "ils n'auraient pas pu accéder à ça".
26:00 - Mais non, non. - C'était impossible.
26:01 - Impossible. Je prends un exemple qui ne concerne pas une école de Thalys,
26:04 qui concerne une école du réseau Walt.
26:06 J'ai été interrogé par quatre jeunes filles
26:08 qui voulaient une interview d'un chef d'entreprise.
26:10 Et à la fin, j'inverse l'interview en disant "mais les filles, vous faites quoi ?"
26:13 Donc on est dans telle école de commerce, ça je le savais très bien,
26:15 et toutes les quatre en alternance.
26:17 Deux me disent "oui, c'est super, j'aurais pu me payer mes études,
26:20 papa et maman auraient pu me payer mes études,
26:22 mais je gagne en autonomie, en indépendance financière".
26:25 - Et en compétence, si je m'y retourne.
26:27 - Et deux, je suis dans l'entreprise, je sais ce que je vais faire.
26:30 Les deux autres, elles me disent "c'est la même chose, mais nous c'est pire,
26:33 on n'aurait pas eu les moyens de se payer les études".
26:35 Donc aujourd'hui, on a réussi quelque chose.
26:37 Alors certes, il faut faire des économies, travailler ensemble sur la prime,
26:41 mais pas de discrimination entre telle catégorie de diplôme
26:44 et telle catégorie d'entreprise.
26:46 Et effectivement, peut-être regarder la chose sous l'angle de l'investissement.
26:50 Pas sous l'angle du coût.
26:52 Et globalement, sous l'angle de l'investissement, ça rapporte.
26:54 - Un mot, j'ai vu que les CFA, alors vous êtes peut-être moins concernés
26:57 dans des groupes d'école, mais que les CFA s'inquiétaient aussi
27:00 d'un tarissement d'un certain nombre de secteurs manuels sous tension,
27:03 où là c'est pareil, les CFA disent "nous on va fermer",
27:06 alors qu'on manque de chaudronniers, on manque de soudeurs,
27:09 on manque, je dirais, de bons techniciens.
27:12 Vous le déplorez, ça aussi ?
27:14 - La question n'est pas d'aujourd'hui, elle se posait déjà,
27:16 en termes de l'IDE, depuis quelques années.
27:18 Il faut aussi avoir en tête qu'on est sur une courbe démographique
27:21 qui commence à stagner.
27:23 Donc aujourd'hui, les entreprises ont bien le réflexe de l'alternance,
27:27 donc c'est quand même en soi une victoire.
27:30 Par contre, on a peut-être un peu moins de jeunes
27:32 qui aujourd'hui peuvent intégrer ces emplois.
27:35 Et effectivement, on peut avoir ces constats que vous venez de décrire.
27:37 - Donc il faut le dire encore aux jeunes,
27:39 aller sur les filières d'alternance, pour faire un jeune mot,
27:41 ce sont des filières d'excellence.
27:43 Elles vous permettent de pouvoir vous immerger vraiment...
27:45 - Alors l'engagement, c'est le combo gagnant.
27:47 - C'est le combo gagnant, vous avez dit le tiercé gagnant.
27:50 Merci en tout cas de nous avoir rendus visite, Yves Henequint.
27:52 Vous êtes le président de WALT, un regroupement,
27:56 alors je suis allé sur le site, de plus de 200 structures,
27:58 associations, CFA, écoles, bref, les acteurs de l'alternance,
28:02 et vous êtes aussi le président de Thalys, qui est un groupe d'écoles.
28:04 Combien d'écoles aujourd'hui ?
28:06 - Une dizaine d'écoles, pour le moment.
28:08 - Pour le moment, il y a de l'ambition.
28:10 Merci de nous avoir rendus visite, l'émission est terminée.
28:12 Merci à vous, merci de votre fidélité, évidemment.
28:14 Merci à tous ceux qui nous écrivent sur les réseaux sociaux,
28:17 puis je remercie l'équipe qui m'accompagnait,
28:19 Hausson, Alexis, merci à l'équipe de programmation,
28:23 Nicolas, Juchat et Alexis,
28:26 et puis Andrélle à la réalisation, je terminais par le meilleur.
28:29 Merci à vous, et je vous dis à très très bientôt. Bye bye.
28:32 (Générique)
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