Le face à face des dauphins : Le 22 avril Gabriel Attal et Jordan Bardella s'affrontent en direct sur C8 dans TPMP
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00:00 Si Marine Le Pen est élue, ce ne sont pas les valeurs de la République qui seront défendues.
00:03 Parce que sa priorité, c'est de demander aux policiers d'aller courser les femmes qui portent le voile
00:08 pour leur retirer leur voile ou pour les verbaliser.
00:09 Ben si, c'est dans ses propositions.
00:11 Parce que sa priorité, c'est de dire à des enfants, à des jeunes qui sont nés en France
00:16 qu'ils vont devoir être expulsés de leur logement social parce que leurs parents ne sont pas français.
00:19 - Et le soleil ne se lèvera plus.
00:20 - Non, c'est dans le programme.
00:21 - Il va y avoir des avalanches, des tsunamis.
00:23 Ça va être horrible.
00:25 - Vous réagissez comme ça pour disqualifier.
00:28 Moi, je ne vous ai pas interrompu, mais dans le programme de Marine Le Pen,
00:30 il y a une mesure qui s'appelle la priorité nationale, page 9 dans son livret famille.
00:33 Elle dit qu'on va pouvoir libérer 620 000 logements sociaux
00:36 dans lesquels il y a des familles étrangères en les expulsant pour les redonner à des familles françaises.
00:41 Évidemment, si, c'est écrit.
00:43 C'est écrit, page 9 dans le livret famille.
00:44 - On va sortir des gens.
00:45 - Ben oui, on va libérer rapidement ces logements dans lesquels il y a des familles étrangères.
00:49 Des étrangers qui sont là en situation régulière, qui travaillent,
00:52 qui ont des enfants qui sont nés en France, vous voulez les sortir de leur logement.
00:55 C'est ça, votre programme.
00:56 Ce n'est pas les valeurs de la République.
00:58 Et nous, on défend les valeurs de la République.
00:59 - Jordan Bardella.
01:01 - Je pense qu'il ne leur reste que la peur, la caricature et une forme d'anathème aussi.
01:07 Parce que d'aller dire que Marine Le Pen est extrémiste,
01:10 ça veut dire qu'en fait, on insulte des millions de Français qui s'apprêtent à voter pour elle.
01:12 - Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
01:13 - Donc, je pense...
01:14 - Moi, je ne parle pas des électeurs, je parle des programmes, je parle des candidats.
01:16 - Non, mais ce que je veux dire, au lieu d'expliquer que le soleil ne se lèvera plus si nous sommes élus,
01:20 - Ce que j'ai dit non plus, j'ai donné, mais répondez sur le fond.
01:22 - Les Français connaissent bien, maintenant, Marine Le Pen, ça fait 20 ans qu'elle les défend.
01:26 Et je pense que même les gens qui sont en désaccord avec elle peuvent lui accorder cette sincérité.
01:30 Évidemment qu'il n'y a rien de tout cela, que si elle est élue, elle sera la présidente de tous les Français.
01:33 - Il n'y a pas la priorité nationale ?
01:34 - Et je vais vous dire...
01:35 - Ce n'est pas dans le programme ?
01:36 - Je vais vous répondre.
01:38 Moi, je veux dire aux Français qui nous écoutent, d'abord d'aller voter.
01:41 Parce que s'ils ne vont pas à la politique, dimanche,
01:43 c'est la politique qui va venir à eux pour les cinq prochaines années.
01:46 Et je veux juste leur dire, soyez libre.
01:47 N'écoutez pas les marchands de peur qui tentent de se sauver, de sauver leur poste,
01:51 en vous faisant peur, en essayant d'effrayer les Français.
01:53 Ça fait des années que vous subissez les mêmes politiques.
01:55 Des années que pendant les entre-deux-tours, on essaie de vous faire peur, de vous manipuler.
01:59 Dimanche, dans l'isoloir, vous serez libre.
02:00 Vous serez libre de votre vote, c'est libre de votre choix.
02:03 - Vous refusez de répondre sur le fond.
02:04 - Moi, je suis inquiet, je vais vous dire, moi, comme beaucoup de Français.
02:06 - Vous dites qu'ils veulent vous faire peur, mais répondez sur les propositions.
02:08 - Moi, je suis inquiet de la réélection d'Emmanuel Macron, dimanche, si ça devait se produire.
02:11 Parce que je sais que ça va être 5 ans de saccage social, parce que vous voulez faire travailler
02:15 des Français jusqu'à 65 ans, des millions de Français qui ne pourront pas travailler jusqu'à 65 ans.
02:19 Parce que sur les impôts, sur la fiscalité, sur les taxes, sur les carburants,
02:22 sur la baisse des appels pour les jeunes que vous avez fait, vous allez prendre des décisions difficiles, violentes, brutales.
02:28 Et je pense que le véritable extrémisme tel qu'il a été conduit depuis 5 ans, c'était Emmanuel Macron.
02:33 Donc, je veux dire aux Français, tout ça, ce n'est pas une fatalité.
02:36 On peut faire différemment de tout ce qui vous est imposé depuis 30 ans dans notre pays.
02:40 On peut vous redonner du pouvoir d'achat, on peut baisser les impôts, on peut exonérer les jeunes d'impôts sur le revenu.
02:45 On peut doubler les aides aux familles monoparentales et aux mères de famille qui sont de plus en plus seules et isolées,
02:51 qui sont parfois obligées de cumuler plusieurs jobs. Donc, n'écoutez pas tout ce qu'on vous a dit.
02:54 - Et tout ça avec de l'argent magique qui pousse sur les arbres.
02:56 - Non, pas avec de l'argent magique, mais juste avec des choix politiques.
02:59 - Et donc, à la fin, avec une augmentation d'impôts pour financer ces propositions que vous n'avez pas capable de financer.
03:04 - Dans les 3 secondes qui me restent.
03:05 - Non, non, ils ont qu'à répondre sur la priorité nationale et sur le voile.
03:07 - Oui, je ne veux pas répondre sur le voile.
03:09 - Non, mais ils sont...
03:10 - Juste sur ça, il a raison, Gabriel. J'aimerais bien voir.
03:12 - Qu'est-ce qu'on dit ? On ne va pas expulser les gens. Je vais vous répondre sur ce point.
03:14 - C'est vrai que sur ce point-là, c'est important.
03:16 - On défend la priorité nationale. C'est-à-dire qu'on veut que dans les... On ne va pas expulser les gens des logements.
03:20 Arrêtez de raconter n'importe quoi.
03:21 - Il manquait de libérer rapidement des logements, 620 000 logements dans lesquels il y a des familles étrangères.
03:25 - Je vais vous répondre.
03:26 - C'est nos soignants. C'est des soignants étrangers, des caissières qui travaillent et qui ont un logement social.
03:30 - Calmez-vous.
03:31 - On est des enfants, on est en France.
03:32 - Tout va très bien se passer.
03:33 - Tu es très calme.
03:34 - Non, vous n'êtes pas très calme. Vous êtes excité. Vous êtes fébrile.
03:36 - Non, non.
03:37 - Vous expliquez des trucs délirants.
03:38 - Je suis un peu énervé sur cette proposition.
03:42 - Mais oui, je vois bien.
03:43 - C'est de la division profonde des Français.
03:45 - Mais vous êtes énervé à tort. Je vais vous expliquer.
03:46 Ce qu'on souhaite faire, c'est qu'on souhaite instaurer dans la Constitution la priorité nationale.
03:50 C'est-à-dire qu'on souhaite que dans l'accès à l'emploi ou dans l'accès au logement, à compétence et à situation égale,
03:54 les citoyens français, citoyens sans aucune distinction, aient une priorité d'accès.
03:58 C'est-à-dire qu'on souhaite, par exemple, que dans les nouveaux logements sociaux,
04:00 les citoyens français aient une priorité d'accès, dans les dossiers qui sont choisis,
04:04 par rapport aux gens qui viennent de l'étranger.
04:06 Pourquoi ? Parce que le logement, le HLM, c'est une aide sociale.
04:09 Et que ce sont les Français qui cotisent à cette aide sociale.
04:12 Et il y a beaucoup de familles françaises, des familles pauvres,
04:14 qui vivent dans les campagnes, qui vivent dans la Creuse, qui vivent dans le Cantal,
04:18 qui n'ont pas accès aux mêmes aides qu'ailleurs et qui souhaiteraient pouvoir bénéficier d'un logement,
04:23 le temps de pouvoir aller mieux, le temps de pouvoir gagner plus.
04:26 Donc, on dit juste cela et c'est une aide qui vise, c'est vrai, à dire aux Français
04:30 "Vous n'avez qu'une maison, donc vous serez prioritaire dans votre pays".
04:33 – Donc c'est les logements de qui, les 620 000, dont vous dites que vous allez les libérer rapidement
04:35 parce qu'il y a des étrangers dedans ?
04:37 Je rappelle que les étrangers, c'est des soignants, des aides-soignants,
04:39 des infirmières qui sont étrangères, qui travaillent.
04:41 C'est des caissières, c'est des gens qui travaillent pour les Français, pour l'Octitre.
04:44 – Vous les avez beaucoup malmenés les infirmières.
04:46 – Non mais juste, répondez, ils sont où les 620 000 logements ?
04:48 – Il n'y a pas marqué qu'on va expulser les gens de l'Octitre ?
04:50 – Il n'y a pas marqué que vous allez libérer rapidement 620 000 logements
04:53 parce qu'il y a des familles ?
04:54 – Donc ces 620 000 logements, ça c'est…
04:56 – H9, dans les vraies familles, les gens qui nous regardent, nous regardent.
04:58 – Je vais vous dire, vous ferez croire, je pense qu'il n'y a pas un Français dans la rue
05:02 qui pense que Marine Le Pen est extrémiste ou qu'elle est d'extrême droite.
05:04 En fait, sur les plateaux télé, ça dit tout sauf Le Pen,
05:06 sauf que dans la rue, ça dit tout sauf Macron.
05:08 – Et ensuite, juste pour vous répondre sur le financement du logement social,
05:10 comment est-ce qu'il est financé le logement social ?
05:12 Qui finance la construction de logements sociaux ?
05:14 – Il est financé par les Français qui travaillent.
05:16 – Il est financé par qui ? Par un dispositif qui s'appelle Action Logement.
05:18 Qui finance Action Logement ?
05:19 – Il est financé par les Français qui travaillent.
05:20 – C'est les loyers qui sont payés par les gens qui sont dans les logements sociaux.
05:22 Donc les étrangers qui sont dans un logement social,
05:24 Il paye un loyer, ce loyer, il finance la construction du nouveau logement social.