Avec ELoïk Le Floch-Prigent, ingénieur et industriel, ancien Président d'ELF et GDF et Fabien Gay, Sénateur PCF de Seine-Saint-Denis
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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
00:11 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 - Bien, allez, nous allons parler du prix d'électricité avec deux invités.
00:17 Loïc Lefloch-Brigent, qui est ingénieur industriel,
00:20 ancien président de l'EDF et GDF.
00:24 Bonjour Loïc Lefloch-Brigent, merci d'être avec nous.
00:27 Et Fabien Guay, qui est sénateur communiste de Seine-Saint-Denis.
00:31 Fabien Guay, bonjour. - Bonjour.
00:32 - Merci d'être là tous les deux.
00:33 Le prix d'électricité, alors...
00:36 On attend, hier soir, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal
00:40 a été interrogé sur TF1 sur le prix d'électricité qui va augmenter.
00:46 Peut-être de combien, on ne sait pas.
00:48 Jusqu'à 10%, ça on sait.
00:50 Possiblement jusqu'à 10%.
00:52 Pourquoi jusqu'à 10% ?
00:53 Parce qu'il y a des taxes.
00:54 Il s'agit de rétablir les taxes.
00:58 Et notamment, une fameuse taxe...
01:01 Comment s'appelle-t-elle ?
01:02 La taxe, la T-I-C-F-E.
01:07 C'est bien ça, hein ?
01:09 Bon.
01:09 Taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité.
01:13 Ça, c'est encore une invention de technocrates.
01:16 Bien, mais...
01:18 Taxe, parce que...
01:19 Le bouclier, si j'ai bien compris,
01:22 le bouclier énergétique a coûté 48 milliards au budget de l'État.
01:25 - C'est ça, une ordre de grandeur.
01:27 - Oui, 52, 52 jours.
01:28 - 52 milliards ?
01:30 - Oui, 52, 52 jours.
01:31 - C'est énorme !
01:33 Le prix d'électricité, j'oublie la future taxe, là.
01:37 L'augmentation de cette taxe.
01:39 Le prix d'électricité devrait baisser, ou pas, avec le flop régional ?
01:44 - Le problème, c'est que je voudrais faire la distinction entre le coût et le prix.
01:48 Le prix, c'est ce que vous payez.
01:50 Le coût, c'est ce que ça coûte.
01:52 Alors, le coût de l'électricité, c'est clair,
01:55 il est, en ce qui concerne le nucléaire, à 32 euros le mégawatt-heure,
02:00 et en ce qui concerne l'hydraulique, à 18 euros le mégawatt-heure.
02:03 En ce qui concerne les particuliers,
02:06 les particuliers voient ce coût arriver à un prix
02:11 qui est grossièrement le double, malgré les boucliers,
02:15 malgré les amortisseurs, malgré tout,
02:17 on arrive à de l'ordre de 100-120.
02:20 Les industriels, et vous avez parlé tout à l'heure en aparté des PME,
02:25 les PME, elles, ont un prix qui peut aller jusqu'à 250 ou 300.
02:30 C'est-à-dire qu'il n'y a plus de corrélation entre le coût et le prix.
02:34 Or, lorsqu'on vous dit la guerre en Ukraine,
02:38 tous ces trucs qu'on vous raconte,
02:41 il n'y a pas eu de difficulté sur le coût,
02:44 le coût du nucléaire et le coût de l'hydraulique qui est resté le même.
02:47 - Mais oui, alors, par rapport à l'année dernière,
02:50 par rapport à l'année dernière.
02:51 L'année dernière, je me souviens, on nous disait
02:53 "on n'a pas d'électricité, il nous manque, on est obligés d'acheter de l'électricité".
02:57 Cette année, on en a beaucoup plus,
02:59 parce qu'il y a eu maintenance des centrales nucléaires, entre autres,
03:02 et aujourd'hui, on vend de l'électricité un peu partout en Europe.
03:05 - Voilà, voilà.
03:06 - L'année dernière... - À un coût très faible.
03:08 - À un coût très faible.
03:09 Si j'oublie les taxes, sans taxes,
03:13 l'électricité payée, le coût payé par le prix, pardon,
03:18 le prix payé par le consommateur devrait baisser.
03:24 - Oui, il y a deux consommateurs, le consommateur particulier et le consommateur industriel.
03:29 - Alors, prenons d'abord le consommateur particulier.
03:31 - On prend le particulier.
03:32 - Le prix devrait baisser, Fabien Gaye.
03:34 - Oui, oui, clairement.
03:35 Parce que la commission de régulation de l'énergie,
03:38 qui est l'autorité qui calcule ce qu'on appelle le tarif réglementé,
03:44 c'est-à-dire le tarif bleu,
03:46 qui, chaque année, fait un rapport et donc dit, voilà,
03:50 elle compile les coûts.
03:51 Alors, les coûts d'approvisionnement, de production, etc.
03:55 Les coûts de production, je suis tout à fait d'accord,
03:57 n'ont jamais augmenté, c'est ça bien qu'il faut comprendre,
04:00 n'ont jamais augmenté pendant la crise.
04:02 Ce qui n'a fait qu'augmenter, c'est en réalité ce qu'on appelle sur le marché de gros,
04:06 c'est-à-dire le trading.
04:07 Donc, rappelez-vous, on est passé presque,
04:10 on a échangé de l'électricité à 1 000 euros le mégawatt-heure
04:13 à la troisième semaine d'août 2022.
04:16 C'est-à-dire que le coût... - C'est la folie, quoi !
04:17 - Le producteur, EDF, ENGIE, Total Energy,
04:21 continuait, le coût de production était stable,
04:24 mais c'est l'effet trading.
04:25 Donc, pour faire ça, pour bloquer un peu les prix,
04:29 le gouvernement a fait deux choses.
04:30 Il a fait le bouclier tarifaire,
04:31 c'est-à-dire qu'avec nos impôts,
04:33 il a donné de l'argent aux acteurs alternatifs
04:36 pour baisser les prix,
04:38 et en même temps, il a joué sur ce qu'on appelle la taxe,
04:42 qui est maintenant l'assise sur l'électricité pour la baisser.
04:45 Ce que nous, nous demandions,
04:46 parce que moi, je considère que l'énergie est un bien commun,
04:50 elle est indispensable,
04:51 et qu'il faudrait qu'elle soit 5-5, la TVA 5-5.
04:54 Il faut savoir aujourd'hui
04:55 que quand vous avez une facture d'électricité,
04:57 35 à 40 % de votre facture, c'est des taxes, d'accord ?
05:02 Dont une TVA à 20 %.
05:03 Donc nous, nous considérons que pour baisser la facture,
05:06 il faudrait baisser la TVA 5-5.
05:08 Et que fait donc le gouvernement ?
05:10 Il dit... - L'inverse !
05:11 - Il propose, il fait l'inverse,
05:12 il dit "Bon, on va en finir avec le quoi qu'il en coûte,
05:14 donc on va commencer à réduire le bouclier tarifaire".
05:17 Et en même temps, pendant la crise,
05:18 comme il avait baissé l'assise sur l'électricité,
05:21 il a décidé, main dans la main avec la droite sénatoriale,
05:24 pendant le budget, et personne n'a rien dit au mois de décembre,
05:26 mais nous, moi j'étais au Sénat
05:28 et je m'y suis opposé avec le groupe communiste,
05:31 c'est-à-dire de remonter donc l'assise sur l'électricité.
05:34 Donc, la Creux dit quoi ?
05:36 Elle dit qu'aujourd'hui,
05:38 le tarif au 1er février devrait baisser,
05:41 alors entre -0, -0,1,
05:44 et -5% pour en réalité...
05:47 - C'est-à-dire qu'une électricité brute coûte moins cher.
05:50 - Elle devrait baisser,
05:52 mais mécaniquement, la Creux,
05:54 elle propose des choses,
05:56 et après c'est des choix politiques du gouvernement.
05:59 Et donc, le gouvernement,
06:01 on ne sait pas qui va devenir ministre de l'énergie,
06:03 mais le prochain ou la prochaine...
06:04 - Le ministre de l'énergie, moi je vous le dis,
06:06 c'est Bruno Le Maire.
06:07 - On sait que ça ne sera pas Bercy,
06:08 mais il y aura peut-être un ministre délégué
06:10 ou un secrétaire d'État.
06:12 - Je finis sur ça,
06:13 et donc il va annoncer au 1er février
06:15 que comme il remonte l'assise sur l'électricité,
06:18 très probablement le tarif réglementé
06:20 va augmenter de 10%.
06:21 - Alors, encore une année,
06:23 vous aurez pris 39% sur votre facture d'électricité.
06:26 - De 10%, ce n'est pas encore acquis,
06:27 puisque ce n'est pas annoncé.
06:28 - Très probablement.
06:30 - Ça pourrait être de 5 ou 6% ?
06:32 - Oui, mais le gouvernement peut dire,
06:34 ça peut être ça, la Creux fait ce qu'il veut,
06:36 puisque ce ne sont que des taxes.
06:38 Le problème qu'il a,
06:39 qu'il a qu'à le gouvernement,
06:41 c'est qu'il a un endettement énorme,
06:43 il a une balance commerciale abyssale,
06:45 et il a un déficit budgétaire énorme.
06:48 Donc, dès qu'il peut grappiller de l'argent,
06:51 il grappille.
06:52 - Oui, mais c'est ce que l'opposition
06:54 lui reproche sans cesse,
06:56 l'endettement, le sur-endettement.
06:58 - Oui.
06:59 - Oui.
07:00 - Alors, il faut qu'il prenne l'argent là où il peut.
07:02 Alors là, il a une occasion de prendre de l'argent,
07:05 mais c'est un argent qui n'a rien à voir
07:08 avec le coût de l'énergie.
07:10 - Il faut bien voir que le coût de l'énergie
07:12 n'a pas varié pendant la période considérée.
07:15 - Même si le gouvernement suivait l'avis de la Creux,
07:18 c'est-à-dire baissé de 0,01,
07:23 c'est-à-dire très légèrement,
07:24 il pourrait suivre cet avis,
07:26 mais il ne va pas le faire,
07:27 puisqu'il a pris la décision politique
07:29 pendant le budget avec la droite sénatoriale
07:32 de remonter la scie sur l'électricité,
07:34 donc probablement, ça sera 10%.
07:37 - Oui, ça peut pas être plus.
07:39 Ils ont dit "les projections, c'est pas plus",
07:41 mais quand ils ont dit ça,
07:42 vous avez compris que ça serait 10%.
07:43 - Alors là, vous êtes sur les particuliers.
07:44 - Oui, alors pour les entreprises,
07:46 ça sera plus 10%.
07:47 - Pour les entreprises, vous avez un phénomène
07:50 qui était que les petites entreprises,
07:52 on essayait de les préserver.
07:54 Alors, l'artisanat, les petites entreprises,
07:56 on essayait de les préserver avec des amortisseurs.
07:59 Alors ces amortisseurs vont disparaître,
08:01 et on va se retrouver avec une situation contractuelle
08:05 extrêmement compliquée,
08:06 puisque on a forcé les petites entreprises
08:10 à passer des contrats à fin 2022.
08:14 - Exact.
08:14 - Et on leur a dit "vous devez signer des contrats,
08:17 autrement vous êtes coincés".
08:18 Très bien, parfait.
08:19 Ils ont signé des contrats.
08:20 Dans ces contrats, on dit "vous avez un fournisseur,
08:22 très bien, vous pouvez pas changer de fournisseur,
08:25 sauf si vous lui donnez énormément d'argent
08:27 au moment où vous voulez changer de fournisseur".
08:29 Donc on a des contrats léonins
08:32 qui ont été signés fin 2022,
08:35 ces contrats portent sur 2023-2024.
08:37 2023, on a mis ces petites entreprises en difficulté,
08:41 et en plus, comme on dit "oui, mais vous avez pas tous les critères",
08:44 on essaye de limiter le nombre de bénéficiaires.
08:47 Et là, il n'y aura plus de bénéficiaires,
08:48 et on va mettre toutes ces entreprises,
08:50 là, à 2024, dans les difficultés,
08:53 avec, non pas de l'électricité à deux fois le prix
08:59 comme les particuliers,
09:00 mais à trois, quatre, cinq fois le prix.
09:02 - Pourquoi ? Pourquoi ?
09:04 - Ce qui est absurde.
09:05 Parce qu'il faut sauver nos PMI,
09:09 qui sont notre richesse,
09:10 on a des milliers et des milliers d'entreprises qui sont là,
09:13 depuis les boulangers jusqu'à l'entreprise
09:19 de mécanique métallurgique comme celle que je préside,
09:22 et là, on est coincés.
09:24 On est coincés parce que personne ne veut discuter avec nous.
09:27 Les fournisseurs ne veulent pas discuter avec nous,
09:28 EDF ne veut pas discuter avec nous,
09:30 le gouvernement n'a rien à faire,
09:31 donc à un moment, il faut sortir de ce chaos.
09:34 - Oui, Fabien Gué.
09:35 - C'est tout à fait vrai,
09:36 et les entreprises, les commerçants qui ont dû renégocier pendant la crise,
09:42 nous, nous avons proposé une chose simple,
09:44 c'est que maintenant, nous allons sortir de la crise énergétique
09:48 vers la fin de l'année 2024.
09:50 Mais les prix ne redescendront pas,
09:52 ils vont rester stables, donc ils seront extrêmement hauts,
09:55 parce qu'on aura pris entre 75 à 100% d'augmentation
09:58 en l'espace de trois ans.
10:00 Donc il faut, je l'ai proposé à la ministre de l'énergie,
10:04 de dire qu'il faut permettre aux TPE-PME,
10:07 mais aussi aux collectivités territoriales,
10:09 qui sont elles aussi, se sont retrouvées étranglées.
10:12 Non mais, moi dans mon département,
10:15 qu'elles soient gérées par des gens de gauche ou de droite,
10:17 c'est des fois des augmentations à plusieurs millions d'euros.
10:20 Donc ça veut dire quoi ?
10:21 Ça veut dire de fermeture de services publics,
10:24 réduction du chauffage de 21 à 19,
10:27 voire à 17 dans un certain nombre de bâtiments publics,
10:29 c'est des fermetures par exemple de patinoires,
10:32 ou d'autant d'autres choses qui sont très énergivores.
10:34 Donc il faut permettre à ces collectivités,
10:36 et à ces petites et moyennes entreprises,
10:38 de pouvoir renégocier les contrats.
10:40 Parce que sinon nous n'en sortirons pas.
10:42 Elles vont être bloquées pendant des années sur des tarifs...
10:45 - Sur les contrats, j'ai compris.
10:47 - Alors on n'a pas le droit.
10:48 - Bon, sur les contrats j'ai compris,
10:50 mais j'ai encore deux-trois questions.
10:51 - Mais bien sûr.
10:52 - Vous posez sur l'électricité, on ne sait pas ça,
10:53 on parlera du gaz aussi.
10:55 Il est 9h44, à tout de suite.
10:57 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
10:59 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
11:03 Vérissure présente...
11:05 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
11:08 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:10 - Alors sur le prix messieurs,
11:12 je rappelle que nous sommes avec Fabien Guay,
11:14 qui est sénateur communiste de Seine-Saint-Denis,
11:17 et Loïc Lefloque-Périgent,
11:18 ingénieur industriel, ancien président d'EDF et GDF.
11:21 Messieurs, sur le prix,
11:24 je voudrais comprendre pourquoi
11:26 +10% possible,
11:28 on attend les annonces de Gabriel Attal,
11:30 la semaine prochaine, mardi, puisque discours de politique générale,
11:33 plus 10% pour le particulier,
11:36 +6% pour l'entreprise, pourquoi cette différence ?
11:38 Pourquoi +6% pour l'entreprise,
11:40 et +10% pour le particulier ?
11:42 Aucune idée.
11:44 - Absolument aucune idée.
11:45 - Pourquoi les taxes seraient plus lourdes pour le particulier que pour l'entreprise ?
11:48 - Parce que les taxes sont déjà très lourdes pour les entreprises.
11:52 - C'est pour ça ?
11:53 - Parce qu'on a un autre calcul pour les entreprises,
11:55 c'est-à-dire qu'on ne les a pas aidées du tout,
11:57 et on a un tarif qui est nettement supérieur pour les entreprises que pour les particuliers.
12:04 Donc, aujourd'hui, les entreprises sont en train de crever,
12:07 et personne ne s'en soucie.
12:09 - Pas toutes, pas toutes.
12:11 - Les petites et moyennes entreprises sont en train de crever.
12:13 - Mais il y en a aussi qui fonctionnent bien.
12:15 - C'est à partir du moment où on est sur une niche particulière,
12:18 et on arrive à donner,
12:22 à répercuter sur le client le prix de l'électricité,
12:25 et ça va.
12:26 Mais lorsqu'on n'est pas capable de répercuter l'électricité sur le client,
12:30 on est coincé.
12:31 Et donc, cela c'est la compétition internationale,
12:33 ou la compétition autocours,
12:35 ou l'attitude des clients,
12:38 c'est-à-dire des grands clients,
12:39 qui considèrent que si jamais on ne se sert pas en France,
12:43 on se sert ailleurs et on n'en a rien à faire.
12:44 C'est un vrai sujet de société aujourd'hui,
12:48 c'est-à-dire qu'il y a un manque de patriotisme économique extrêmement important,
12:52 et si jamais on a la possibilité d'écraser une petite ou une meilleure entreprise,
12:56 on le fait sans vergogne.
12:57 - En fait, il y a une différence, on l'a expliqué tout à l'heure,
13:00 entre le coût de production,
13:01 ce que ça coûte à produire pour l'énergéticien,
13:04 le prix payé sur votre facture,
13:07 avec l'ensemble des taxes et des coûts empilés,
13:10 ce qu'on appelle,
13:11 et puis après il y a le tarif,
13:13 qui est entre les deux.
13:14 Donc il y a le tarif résidentiel,
13:16 et le tarif non résidentiel,
13:18 donc le tarif règlement.
13:19 Donc le tarif résidentiel, le tarif bleu,
13:21 bon mais ça c'est pour les usagers,
13:23 comme vous, moi, et il y a 22 millions de foyers qui sont au tarif bleu,
13:28 et puis il y a le tarif non résidentiel,
13:30 parce que je rappelle, justement,
13:32 on a cassé les tarifs réglementés,
13:34 notamment pour les grandes entreprises,
13:37 les collectivités.
13:38 - Ça veut dire que les grandes entreprises sont favorisées ?
13:40 - Ah non, ah non, non,
13:42 parce qu'elles sont beaucoup au tarif du marché.
13:46 C'est ça la difficulté.
13:48 Alors là, il y a une rénauxguéostation,
13:50 nous, nous avons porté que les collectivités,
13:52 notamment les grandes, mais aussi les petites,
13:54 et aussi les TPE-PME,
13:56 puissent à nouveau avoir accès au tarif réglementé,
13:59 on vient de gagner,
14:00 parce que probablement, probablement,
14:02 - Ça c'est une bonne nouvelle !
14:04 - Dans la future loi de programmation énergie,
14:06 parce qu'on a eu l'avant-projet de loi la semaine dernière,
14:09 l'ensemble des TPE-PME,
14:11 de moins de 50 salariés,
14:13 quelle que soit leur puissance électrique,
14:16 pourront à nouveau obtenir un tarif réglementé.
14:19 - En 2026 !
14:21 - Il faut quand même passer 2 ans,
14:23 2024 et 2025 !
14:25 - Non mais je suis d'accord !
14:27 Après là, on parle
14:29 du marché européen de l'énergie,
14:31 moi vous savez, ma position, je suis pour évidemment sortir,
14:34 vous savez, aujourd'hui, le scandale de l'arène,
14:36 parce que c'est aussi ça, c'est la rénauxguéostation,
14:38 je suis pour en finir,
14:40 de suite, parce qu'il est quand même
14:42 inconcevable qu'EDF continue à produire,
14:44 et donne de l'électricité à bas coût,
14:46 à ses concurrents directs,
14:48 qui ne font rien, et qui vous revendent,
14:50 et qui sont que des requins, et qui sont que des facturateurs,
14:53 et vous revendent 3, 4, 5,
14:55 parfois 10 fois le prix...
14:57 - Et il ne faut pas aller chez eux !
14:59 - Ah non mais ça, si des auditeurs nous écoutent,
15:01 surtout n'allez pas chez les requins alternatifs !
15:03 Non, ça c'est sûr !
15:05 - C'est-à-dire, restez à EDF !
15:07 - Moi, vous savez, je respecte beaucoup les industriels !
15:09 - Vous étiez PDG d'EDF, vous n'allez pas me dire le contraire !
15:11 - Non, non, pas du tout !
15:13 Je suis d'accord avec vous !
15:15 - Je respecte les industriels, ceux qui produisent EDF,
15:17 ENGIE, TotalEnergie,
15:19 après on peut avoir des débats sur
15:21 quelle politique industrielle,
15:23 mais je respecte les industriels !
15:25 Ceux qui fondent de l'argent,
15:27 en faisant du trading, et en faisant des factures,
15:29 ce sont des requins !
15:31 - C'est des census !
15:33 - Et donc ces census, il faut les éliminer, et sortir du marché électricité,
15:35 comme le dit très bien le sénateur !
15:37 - La production, madame !
15:39 La production ! Donc encore une fois,
15:41 on produit mieux,
15:43 cette année qu'l'année dernière !
15:45 - On a eu une année en difficulté !
15:47 - C'est vrai, une année en difficulté !
15:49 - Avec une conjonction de bêtises !
15:51 - Pour être honnête,
15:53 une conjonction de bêtises !
15:55 - C'est-à-dire qu'on a fermé des réacteurs,
15:57 alors qu'on a perdu les fermes !
15:59 - Alors, pour être honnête,
16:01 l'année dernière, je me souviens,
16:03 ça faisait les grands titres des journaux,
16:05 "La France va manquer d'électricité",
16:07 "Attention, il va y avoir des coupures cet hiver",
16:09 enfin je me souviens,
16:11 on était obligés d'acheter d'électricité !
16:13 Cette année, ce n'est pas du tout le cas,
16:15 mais personne n'en parle ! Quand tout va bien,
16:17 on ne parle de rien !
16:19 - On a remis l'ensemble du parc nucléaire en route,
16:21 l'ensemble du parc hydraulique en route,
16:23 on a,
16:25 pour les pics de consommation,
16:27 on a remis en route
16:29 une centrale à Charbon,
16:31 à Saint-Aval,
16:33 si jamais...
16:35 - Et il y a Cordevay qui continue !
16:37 - Il y a Cordevay qui continue !
16:39 Et donc, on aurait eu
16:41 Fessenheim, on passait sans problème !
16:43 Le pet n'avait pas permis
16:45 de Fessenheim... - Alors est-ce qu'il faut
16:47 maintenant, comme l'a annoncé Agnès Pannier-Renachier,
16:49 accélérer sur
16:51 la construction du nucléaire
16:53 et des EPR ? - Absolument !
16:55 - Vous vous êtes pour ? - Il n'y a pas photo !
16:57 Si jamais,
16:59 aujourd'hui,
17:01 on est bien,
17:03 c'est qu'on a fait les carénages,
17:05 et on termine les carénages
17:07 des anciennes centrales,
17:09 qui vont faire durer 10,
17:11 20 ou 30 ans de plus,
17:13 et donc on a une visibilité là-dessus,
17:15 et il faut relancer
17:17 le programme nucléaire,
17:19 avec 6 centrales au départ,
17:21 14 en tout, pour arriver
17:23 à diminuer les coûts.
17:25 La standardisation, ça existe,
17:27 donc si jamais on arrive à limiter
17:29 les coûts industriels, à refaire
17:31 une industrie nucléaire, parce que nous étions
17:33 passés jusqu'à près de 400 000 personnes
17:35 dans l'industrie nucléaire française,
17:37 on aurait descendu à 200 000, parce qu'on ne faisait pas
17:39 de nouvelle centrale, là il faut, grossièrement,
17:41 que si jamais on met
17:43 le programme en route, il faut tomber,
17:45 il faut aller de 100 000 personnes en plus,
17:47 donc il faut refaire quelque chose.
17:49 - Vous êtes d'accord au Parti communiste,
17:51 mais à gauche, alors là, il y a un grand débat,
17:53 dans la nupèce.
17:55 - Mais chacun son truc !
17:57 - Moi je vous parle de ce que je porte,
17:59 et de ce que porte le Parti communiste.
18:01 Après vous inviterez d'autres. Il faut évidemment
18:03 relancer le nucléaire,
18:05 mais il faut accélérer aussi sur les énergies renouvelables,
18:07 c'est-à-dire les deux, parce que les EPR,
18:09 c'est 15 à 20 ans de construction,
18:11 et on a un défi, c'est qu'il faut
18:13 sortir des énergies fossiles, et il ne faut pas
18:15 confondre mix électrique, dont nous dépendons
18:17 absolument sur le nucléaire, et notre mix énergétique,
18:19 qui est aujourd'hui plutôt sur
18:21 les énergies fossiles, c'est-à-dire les voitures,
18:23 etc. Donc on a une question,
18:25 c'est évidemment d'électrifier
18:27 la France, et donc, si on veut
18:29 électrifier la France, par exemple pour le chauffage,
18:31 par exemple sur les voitures et les déplacements,
18:33 il va nous falloir plus
18:35 d'électricité, donc évidemment du nucléaire,
18:37 parce que c'est une énergie
18:39 pilotable, à bas carbone,
18:41 et puis aussi du renouvelable !
18:43 - Le VLORP est bien sûr !
18:45 - C'est ce que fait Total,
18:47 c'est ce que renouvelable ! - Pas n'importe quel renouvelable,
18:49 là-dessus je suis...
18:51 il faut faire attention, c'est-à-dire que le renouvelable
18:53 c'est l'hydraulique,
18:55 et puis quand on parle de renouvelable, on dit éolien,
18:57 éolien et solaire.
18:59 Du point de vue industriel,
19:01 nous ne sommes pas câblés sur l'éolien
19:03 et le solaire, par contre, nous sommes câblés
19:05 sur la méthanisation, nous sommes câblés
19:07 sur la géothermie, nous sommes câblés
19:09 sur un grand nombre
19:11 d'endroits qui sont
19:13 oubliés de temps en temps, mais qui sont
19:15 des endroits extrêmement importants ! On peut faire
19:17 pas mal de terres à water
19:19 avec la méthanisation, donc
19:21 et par contre les éoliennes,
19:23 du point de vue
19:25 du climat,
19:27 du point de vue énergétique,
19:29 disons qu'à l'heure actuelle,
19:31 nous sommes dans une période
19:33 d'anticyclone,
19:35 les éoliennes tournent pas !
19:37 - Oui mais enfin, il y a un pays où il y a beaucoup d'éoliennes,
19:39 c'est l'Espagne, heureusement qu'ils ont
19:41 les énergies renouvelables en Espagne !
19:43 - On n'est pas dans la même configuration,
19:45 mais moi je suis pour qu'on
19:47 pousse tout, parce que de toute façon,
19:49 même aujourd'hui, par exemple l'hydrogène,
19:51 donc c'est les prémices, il faut lourdement
19:53 investir dans la recherche, parce qu'il nous faut
19:55 développer tout, et justement
19:57 pour acquérir une souveraineté
19:59 et pour réindustrialiser la France,
20:01 il va nous falloir
20:03 de toute façon,
20:05 beaucoup plus d'électricité que nous en avons aujourd'hui,
20:07 donc il faut investir dans tout,
20:09 mais il faut que ce soit abondant et bon marché.
20:11 - Merci messieurs, c'est passionnant,
20:13 on a appris beaucoup de choses avec vous,
20:15 et je vous en remercie. Valérie Exper,
20:17 Gilles Gansman, juste après les infos,
20:19 vous recevoir Clara Morgan.
20:21 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
20:25 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
20:27 - Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
20:29 Rendez-vous sur verissure.fr
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