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Avec Patrice Laffont, comédien / animateur

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-03-28##

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Transcription
00:00 Bonjour Gilles, bonjour Valérie, bonjour à vous et bonjour Patrice Lafonce.
00:04 Bonjour Valérie.
00:05 On est ravis de vous recevoir.
00:07 Et moi.
00:08 Ça fait longtemps, on vous avait reçus il y a quelques temps, mais là vous avez une
00:12 actualité brûlante.
00:13 Entre temps j'étais mort alors.
00:15 Non, dites pas ça.
00:16 Vous nous avez lâchés pour Touche pas à mon poste.
00:19 Pas longtemps.
00:20 Pas longtemps.
00:21 Bah oui, pourquoi vous êtes parti de Touche pas à mon poste ?
00:24 Parce que j'ai compris que ce n'était pas vraiment pour moi.
00:26 Qu'est-ce qui n'était pas pour vous ?
00:28 Bah c'est-à-dire qu'Anna, vous ne pensez pas que ce soit le but de la conversation,
00:31 mais Anna m'avait dit tu vas avoir une place à part, un nouveau Tchernia, tu vas pouvoir
00:37 être comme ça.
00:38 Puis je me suis rendu compte que ce n'était pas du tout ça.
00:39 Je n'aimais pas du tout les gens qui étaient autour de la table.
00:42 Anna moyennement.
00:43 Et au bout de quatre émissions, alors que j'avais un contrat de trois mois, j'ai dit
00:46 au producteur écoute c'est pas mon monde, il faut que je m'en aille.
00:49 Et pourtant ça m'a coûté cher.
00:50 Pourquoi ça vous a coûté cher ?
00:52 Parce que je n'ai pas gagné le fric qu'il m'avait promis.
00:55 Résultat vous faites du théâtre.
00:57 Non mais le théâtre c'est mon métier.
01:00 C'est mon métier Tchernia.
01:01 Vous referiez de la télé ?
01:02 Moi oui, mais personne ne me le proposera.
01:06 Avec la gueule que j'ai.
01:08 Mais vous n'avez pas changé comme dirait Rouliot.
01:10 Non mais c'est vrai.
01:11 Là cette barbe que j'ai là elle est pour Fèdre.
01:14 Pour Fèdre parce que c'est ce dont on va parler.
01:16 Excellente transition.
01:17 Fèdre inattendu du 3 au 19 avril au théâtre du Randling et puis peut-être en tournée
01:24 si c'est un succès et ce sera un succès.
01:27 Vous êtes en ce moment en fin d'une autre tournée "Bal et Masque" avec Tony Hackinger
01:33 entre autres et Dominique Delacoste, une ancienne vamp.
01:37 Vous serez au Sape de Lonne.
01:38 Enfin on peut regarder, il reste une dizaine de dates.
01:40 Et on va parler de ce Fèdre inattendu.
01:42 C'est une version contemporaine.
01:44 C'est assez gonflé.
01:45 Véronique Moret qui a réécrit Fèdre.
01:48 Elle ose tout Véronique Moret qui sera sur scène et qui interprétera Fèdre elle-même.
01:53 On va en parler dans un instant.
01:54 Gilles, on passe au Zapping.
01:56 Et c'est reparti pour une journée de grève et de manifestation, de merguez et de chipolata.
02:05 Et c'est pas près de s'arrêter quand on écoute la réponse de Laurent Berger dans
02:09 Télématin concernant la main tendue d'Elisabeth Borne.
02:12 La main tendue par Elisabeth Borne qui dit l'apaisement, qui dit le dialogue.
02:17 Vous la prenez cette main tendue ?
02:18 C'est quoi la main ? C'est quelle main tendue ? Je suis désolé de le dire comme ça mais
02:21 elle est où la main tendue sur la question des retraites ? C'est le sujet actuel, c'est
02:25 sur lequel on parle.
02:26 Pour parler du travail, on a toujours été là.
02:28 C'est d'ailleurs assez symptomatique qu'on veuille parler de senior, de fin de carrière,
02:32 d'usure au travail.
02:33 Ça devrait être le sujet des retraites.
02:34 Donc si la main tendue c'est rediscutons et du travail et des retraites, si c'est
02:39 deux sujets qui sont sur la table, on va discuter.
02:41 C'est pas votre truc la retraite ?
02:44 Ah si, je suis beau bleu de dents dedans mais moi c'est fini.
02:47 Vous avez 84 ans c'est ça ?
02:49 83 mon vieux.
02:51 Je déteste comme vieillisse.
02:52 Mais vous ne les faites pas.
02:53 Ah ouais, vous détestez ça ?
02:54 Comme vieillisse oui.
02:55 Ah oui comme vieillisse.
02:56 Ah bah oui, vous avez 80 ans.
02:58 Non, on me donne moins généralement.
03:01 Et donc vous êtes en plein dans la retraite ?
03:03 Je suis en plein dans la retraite.
03:05 Et bon c'est pour ça que ça me concerne pour mes enfants, mes petits-enfants, tout
03:08 ça mais je ne dirais pas jusqu'à défiler.
03:11 Non.
03:12 Des manifestations qui se déroulent de plus en plus dans la violence au détriment des
03:16 commerçants.
03:17 Et bien d'ailleurs cet avoué a été à leur rencontre, il se prépare au défilé
03:20 d'aujourd'hui.
03:21 On est en train de barricader toutes les agences.
03:22 En fait suite aux manifestations qu'il y a eu, il y a pas mal de dégâts, des vitres
03:26 cassées donc il y a eu des effractions sur d'autres agences donc on les barricade.
03:30 Un peu ce qu'on faisait quand on avait les gilets jaunes.
03:33 Sur cette terrasse de café, la journée de demain est redoutée.
03:37 T'inquiète parce qu'il y a eu des dégâts matériels.
03:39 On a eu des tables abîmées, des parasols qu'on brûlait, des vitres pétées.
03:45 Edouard Philippe hier était dans "Quotidien", Valéry, il a alerté sur la stratégie très
03:50 calculée de Jean-Luc Mélenchon et qu'il compte ne faisait vraiment pas attention à
03:55 cette stratégie.
03:56 Une stratégie qu'il a expliquée était inspirée du Venezuela.
04:00 En 2012, c'est à la fois ancien, mais pas si ancien que ça, il expliquait quelle était
04:04 la façon d'obtenir l'hégémonie politique en s'inspirant de ce que Chavez avait fait
04:10 au Venezuela.
04:11 Il dit "l'objectif c'est de faire passer un peuple révolté à un peuple révolutionnaire.
04:17 Et pour faire passer un peuple en révolte à un peuple en révolution, il faut tout
04:21 conflictualiser".
04:22 Et il le dit, je cite ses mots, ça me fait drôle d'ailleurs, citer Mélenchon c'est
04:26 quand même pas un con.
04:27 Il faut tout conflictualiser dit-il, il le dit avec talent parce qu'il a incroyablement
04:30 de talent.
04:31 Il faut une pratique du conflit.
04:33 Parce que quand on conflictualise tout, on passe de la révolte à la révolution.
04:37 C'est ce qu'il entre.
04:38 C'est intéressant.
04:39 Dans les manifs, on va de nouveau entendre, on va entendre quoi Valérie ?
04:44 On est là, on est là.
04:47 Vous avez vu, j'y vais avec le ton.
04:50 On est là, on est là.
04:51 - Il fait pas mal, il pourrait jouer chez Lucas.
04:53 - Peut-être qu'on va vous inclure dans Fed.
04:55 Mais d'où vient ce chant, vous savez ?
04:58 - Euh non.
04:59 - Eh bien écoutez, c'était dans "Quotidien".
05:01 On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous voir, on est là.
05:09 La vraie histoire commence quand cette mélodie devient un chant de supporters de foot, notamment
05:13 ceux du Racing Club de Lens.
05:15 - J'ai un amour intuboyant, je me porte sur le dos, même si tu ne mérites pas de nous
05:20 voir.
05:21 - Ça mérite d'être clair.
05:22 Le chant se popularise donc comme hymne de stade et se politise ensuite lorsque des cheminots
05:27 lyonnais la reprennent à leur compte en 2018 avec de nouvelles paroles.
05:31 - Dans la rue, les cheminots lyonnais, ils viennent à nous voir, même si tu ne voulais
05:36 pas nous voir.
05:38 - Je vous ai fait un petit résumé, mais quand on fait "on est là, on est là", ça
05:43 ressemble aussi à "qui saura, qui saura, qui saura" de Maï Brant et ça vient de cette
05:50 chanson italienne qui était un chant.
05:52 Ensuite Maï Brant a repris "qui saura, qui saura", c'est passé aux supporters de Lens,
05:57 puis aux cheminots, puis maintenant...
05:59 - On en apprend des choses, c'est dingue.
06:01 - Je ne suis pas le monde du Pulitzer.
06:03 Un autre chant a été apparu, mais cette fois-ci sur les réseaux.
06:07 Vous avez vu que j'avais fait une thématique, évidemment, manifestation et grève.
06:12 Cette fois-ci sur les réseaux, le groupe Breton.
06:14 Vous connaissez Dalles Breton ?
06:15 - Oui, on en a parlé hier.
06:17 - C'est vrai ?
06:18 - Oui, on en a parlé hier avec Vincent Niclot.
06:20 - Non, de Dalles Breton, non.
06:22 Je ne pense pas qu'on en ait pu parler de Dalles Breton, parce qu'ils ont sorti un chant
06:26 contre les 49.3.
06:27 - Ah bon, c'est pas ça.
06:28 - C'est pas ça, écoutez.
06:29 - Parrainfort peut pas passer.
06:31 - 49.3
06:32 - T'as pas la majorité.
06:34 - 49.3
06:35 - Ruffin veut pas la fermer.
06:36 - 49.3
06:37 - Venez plus de questions dissipées.
06:39 - 49.3
06:40 - La France a manifesté.
06:42 - Non, c'était pas ça.
06:43 - Ah oui, c'est juste pour ça.
06:44 - C'était un autre truc en breton.
06:46 - Je sais pas pourquoi vous êtes partis là-dedans.
06:48 - Il y avait un truc qui ressemblait un peu.
06:51 C'était un album de chansons Celtiques.
06:53 - Non mais bon.
06:54 - D'accord, ça c'était la fin.
06:56 C'était la chanson de fin.
06:57 - Ah oui, c'était la chanson de fin.
06:58 - J'ai peur que vous me mettiez Hervé, qui était hier dans cet avou.
07:00 - Vous me l'avez interdit, mais moi, il y a assez de choses.
07:02 - Je n'ai pas aimé du tout.
07:03 - Je n'ai pas aimé du tout.
07:06 Allez, on se retrouve dans un instant avec Patrice Laffont pour parler théâtre,
07:09 peut-être Racine, ou Racine, nouvelle formule, Racine Fèdre,
07:15 qu'on va retrouver dans un cybercafé.
07:17 A tout de suite.
07:18 - L'invité du jour, c'est Patrice Laffont, qu'on est encore une fois heureux de retrouver aujourd'hui.
07:29 - Merci.
07:30 - Non mais c'est vrai, c'est vrai.
07:31 C'est pour ça que je vous posais la question.
07:32 C'est vrai qu'aujourd'hui, les mâles blancs de plus de 50 ans n'ont pas de bonne réputation à la télé.
07:37 - Pourtant, il y en a certains.
07:39 - Oui, il y en a certains.
07:40 - Elle a eu beau dire, dès le final, il n'y en aurait plus.
07:43 Ceux qui marchent le mieux, c'est plus de 50 ans.
07:46 - Nagui, voilà, certains.
07:48 - Stéphane Bern, des gens comme ça.
07:50 - Absolument.
07:51 Donc, là, vous êtes au théâtre, vous jouez depuis un certain temps.
07:55 C'est votre métier, absolument.
07:58 - C'est mon métier.
07:59 - Oui, oui, c'est votre métier.
08:00 "Ballet Masque", c'est la tournée qui se termine une dizaine de dates.
08:04 Et puis, au théâtre du Rheinland, alors du 3 au 19 avril,
08:07 "Phaedre inattendu", c'est une version contemporaine de "Phaedre de Racine",
08:11 écrite en alexandrin moderne par Véronique Moray, qui, elle, sera phaedre.
08:17 Alors, qu'est-ce qui vous a plu dans ce texte ?
08:19 Et je précise que vous allez jouer aux côtés de votre fille, Mathilde.
08:22 - Absolument.
08:23 Qu'est-ce qui m'a plu, c'est d'abord que Véronique est une amie depuis longtemps
08:27 et une folle complète.
08:29 Donc, entrer dans sa folie, ça m'a fait plaisir.
08:32 Enfin, "folle", je le dis entre guillemets, avec beaucoup d'amitié.
08:35 Parce que s'attaquer au texte de "Phaedre"...
08:37 - Ah bah, il fallait être gonflé, hein ?
08:39 - Il fallait le faire, même si ça s'appelle "Phaedre inattendu",
08:41 et c'est très inattendu.
08:43 Et elle a repris la trame complète de "Phaedre",
08:46 sauf qu'elle l'a écrite avec des vers plus modernes que ceux de "Racine".
08:50 Et que ça se passe dans un cybercafé à Athènes.
08:55 Et que tout ça, voilà, c'est la même histoire.
08:57 - Et tout est en verre.
08:58 - Et tout est en verre.
08:59 - Alors, ça donne quoi ?
09:00 - Vous vous souvenez de votre entrée ?
09:02 - Ouais. - Allez-y.
09:03 - "Phaedre !"
09:05 J'ai gueulé peut-être un peu plus fort.
09:07 "Ah, ma femme, te voilà, toi toujours si belle,
09:11 je languisse, me languisse etant,
09:13 en te voyant si loin, surtout,
09:15 dites-moi tout,
09:17 pour une mise au point."
09:19 Et là, on est là, comme ça, après une minute, on a l'air de s'aimer,
09:21 et pas du tout !
09:22 Tout de suite après, on ne s'aime plus.
09:25 Enfin, on ne s'aime plus, je m'aperçois...
09:27 Je me souviens plus tard qu'elle ne m'a pas trompé,
09:30 mais je crois qu'elle m'a trompé avec Hippolyte,
09:33 qui est un très jeune comédien, et très bon d'ailleurs.
09:36 - Qui est Jean-Cyril Durieux et l'action.
09:38 Donc, vous êtes taisé chef d'État,
09:41 héros de votre pays,
09:44 et donc, vous disparaissez.
09:47 - Et je reviens. - Et vous revenez.
09:49 - Et je m'aperçois qu'elle m'a fait des petits trucs dans le dos
09:53 pendant que je n'étais pas là.
09:54 - Voilà. Et donc, ça vous a amusé de voir...
09:58 Parce que c'est vrai que la thématique de Phèdre,
10:01 elle est universelle, et c'est une très bonne idée qu'a eu Véronique Moret
10:05 de s'assurer qu'on pouvait... - Bonflé, quand même.
10:07 - Bonflé, mais c'est réussi apparemment, non ?
10:09 - Ouais, ouais. - C'est ce que vous avez accepté.
10:11 - Elle a fait une chose très surprenante.
10:14 - Ouais.
10:15 - Mais tant qu'on ne l'a pas vu sur scène, on ne sait pas exactement ce que ça va donner,
10:17 parce qu'on peut répéter, répéter, répéter,
10:19 et puis à la fin, on n'a pas encore vraiment répété dans le décor,
10:22 les lumières, tout ça, ça va arriver très vite.
10:24 On verra ce que ça donne à l'arrivée, mais c'est...
10:27 Puis en plus, je précise une chose, c'est qu'elle a pris des jeunes comédiens,
10:32 jeunes metteurs en scène,
10:34 il n'y a que moi qui ne suis pas jeune dans la pièce,
10:37 et ce qui m'a le plus surpris, c'est sa façon de jouer.
10:43 - Ah ouais.
10:44 - Parce que ce n'est pas une comédienne de métier. - Ce n'est pas une comédienne, non.
10:46 - Et elle est très bonne.
10:47 - Et votre fille, voilà, c'est la question, Mathilde,
10:50 qui est passionnée de théâtre, il y a le virus dans la famille.
10:53 - Oui, elle joue autre chose, elle joue mon meilleur copain en ce moment à Paris,
10:59 une pièce d'Eric Assos, et là,
11:02 Véronique te proposait de faire un récit,
11:05 et je me suis dit que c'était formidable de jouer avec ma fille Mathilde.
11:08 - C'est la première fois que vous jouez avec elle ?
11:10 - Et la dernière.
11:11 - Et pourquoi la dernière ?
11:12 - Parce que vu mon âge, ça m'arrive rarement de peu de choses,
11:14 d'arriver de jouer une autre fois, on ne sait jamais !
11:17 - C'est bizarre d'ailleurs que vous ne l'ayez pas fait avant.
11:20 - Parce qu'elle n'était pas encore très décidée,
11:23 puis elle travaille dans une grosse boîte, c'est compliqué.
11:26 En revanche, ma fille Axelle, qui elle, est une comédienne connue,
11:30 a toujours refusé de faire quoi que ce soit avec moi.
11:33 - Et pourquoi ?
11:34 - Parce qu'elle ne voulait pas, elle ne veut pas apparaître comme la fille de Patrice Lafon,
11:38 comme si je lui avais fait le moins de pistons, ce qui est faux,
11:40 parce que je n'ai pistonné personne.
11:42 - Je pensais que c'était l'inverse, que vous l'aviez pistonné.
11:44 - Non, non, je n'ai pas pistonné du tout.
11:46 - Même aujourd'hui, elle ne jouerait pas ?
11:48 Elle joue avec vos deux filles, elles s'entendent ou pas entre elles ?
11:51 - Elles s'entendent bien, mais pas au point de jouer ensemble.
11:54 - C'est dur d'être les filles de Patrice Lafon ?
11:56 Ça a été dur pour elle ?
11:58 - Pour Axelle, je crois un peu.
12:00 Parce que je vous dis encore une fois,
12:02 elle ne voulait pas que les gens puissent penser que...
12:04 Je lui disais, tu n'avais qu'à changer de nom, tu as appelé Axelle Dupont.
12:07 - Oui.
12:08 - Mais non, elle gardait Lafon quand même.
12:10 Bon, tout ça est un peu délicat,
12:13 mais non, ce n'est pas dur.
12:16 Et puis avec Mathilde, c'est...
12:18 C'est une fille parfaite, je le dis encore une fois.
12:20 Non mais c'est vrai, je n'ai rien à lui reprocher.
12:22 Je ne sais pas...
12:24 Je pense aux gens qui actuellement ont des ados de 7-18 ans
12:27 et qui en bavent.
12:29 C'est une génération quand même très spéciale.
12:31 Mathilde, elle en a 28, donc...
12:33 Et on n'a jamais eu, sa mère et moi,
12:36 le moins de problèmes de rébellion, de quoi que ce soit.
12:39 - C'est encore vous qui produisez les chiffres et les lettres, ou c'est plus vous ?
12:42 - L'état artistique.
12:43 - Qu'est-ce qui s'est passé avec les contrats de France 3 ?
12:46 - Bon, je ne vous montrerai pas dans les détails parce que je ne les connais pas bien.
12:49 Ce que je ne veux pas dire, c'est qu'ils nous ont enlevé l'après-midi,
12:52 ils nous ont remis avec le week-end,
12:54 ce n'est pas une très bonne idée, parce que moi j'ai toujours pensé,
12:56 je leur ai dit que cette émission avait 50 ans
12:59 et que s'ils voulaient, il fallait la faire disparaître,
13:01 qu'elle avait fait son temps.
13:03 "Ah non, non, non, on va vous mettre le week-end."
13:05 "Bon, d'accord."
13:07 Et bien entendu, qui dit réduction du nombre d'émissions,
13:10 dit réduction de salaire.
13:12 Et que les deux autres, Ariel et Bertrand,
13:14 ont dit "non, ça ne marche pas comme ça, ça n'a pas marché."
13:17 Finalement, ils ont dit "on arrête et vous allez voir ce que vous allez voir."
13:20 - Et comment c'est possible d'avoir 40 ans de CDD ?
13:23 C'est quand même une question qui interpelle, non ?
13:26 - Justement, même 50 ans pratiquement.
13:28 - 50 ans ?
13:29 - Presque 50 ans, 30, 45 pour Bertrand.
13:31 - Incroyable.
13:32 - Et bien, je ne sais pas, c'est l'émissaire de la télévision.
13:35 - Du service public.
13:36 - Même moi, hein.
13:38 - Vous avez toujours été en CDD ?
13:41 - C'est un CDD...
13:43 - CDDU ?
13:44 - D'usage.
13:46 - D'usage, d'usage.
13:47 - Oui, mais au bout de 40 ans, 45 ans, ça ne tient plus la route.
13:50 - J'ai fait bon usage de moi-même, ça, je dois dire.
13:52 Ils m'ont tiré...
13:54 Non, mais moi, j'ai dit oui, parce que ça...
13:57 Je n'aurais pas fait vraiment une question de fric,
13:59 même si ça m'a coûté un peu,
14:01 mais j'adore cette émission,
14:02 et puis je l'ai tellement audifiée,
14:04 et cette nouvelle émission est tellement ma patte...
14:06 - Oui, là, vraiment, vous vous y êtes beaucoup investi ?
14:08 - Complètement, c'est...
14:10 - Vous avez choisi les remplaçants, justement ?
14:14 - Non, non, je en ai fait partie, mais c'est la chaîne.
14:17 J'ai donné mon avis, mais ce n'est pas moi qui décide,
14:19 mais en revanche, j'ai complètement modifié l'émission,
14:21 qui n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était il y a 40 ans.
14:24 - Et il faut savoir que Countdown,
14:26 qui est le nom anglais des chiffres et des lettres,
14:28 cartonne en Angleterre,
14:29 et moi, quand j'étais à Londres,
14:30 ils font des primes, des primes très drôles,
14:32 qui fonctionnent très très bien.
14:34 - Il y a même une espèce de parodie de Countdown.
14:35 - Exactement, et qu'ils auraient pu,
14:37 France Télévisions aurait pu imaginer
14:39 des primes autour des chiffres et des lettres.
14:41 - Imaginez, France Télévisions !
14:43 - Pourquoi vous...
14:45 - Vous êtes acide !
14:47 - Ils ne savent plus faire des programmes, à France Télé ?
14:49 - Si, si, je rigole, je suis un peu caustique.
14:52 - En restant dans le caustique,
14:54 on ne vous a pas entendu sur
14:57 la suppression des lions dans Fort Boyard.
15:00 Est-ce que ça vous choque ?
15:02 Est-ce que c'est l'époque qui veut ça ?
15:04 - C'est l'époque qui veut ça, c'est sûr.
15:06 Ce qui supprime, ce n'est pas des lions,
15:08 c'est des tigres, d'abord.
15:10 C'est quand même emblématique du programme,
15:13 donc ça a dû, je ne sais pas,
15:15 j'ai pas eu de retour
15:17 si ça a vraiment embêté le téléspectateur.
15:20 En revanche, ce qu'ils ont mis à la place,
15:21 c'est complètement ridicule.
15:23 Cette espèce de tigre,
15:25 de virtuel, c'est ridicule !
15:27 L'émission a beaucoup changé.
15:29 - Mais est-ce que les tigres...
15:31 - Vous ne la reconnaissez plus, l'émission ?
15:32 - Non, mais je la...
15:34 - Vous la regardez toujours ?
15:35 - Je la regarde de temps en temps,
15:36 parce que mon pote Olivier Mille qui présente,
15:38 je l'adore.
15:40 Paul va donner mon avis,
15:42 mais ça n'a pas rien à voir, c'est un jeu vidéo.
15:44 À l'époque où j'y étais,
15:46 il y avait un mystère,
15:48 quand on montait voir le Père Fourra,
15:50 j'avais des gens très célèbres,
15:52 être complètement déstabilisés,
15:54 "Bonjour Père Fourra !"
15:56 En se disant, à quelle sauce il va me manger,
15:58 maintenant le Père Fourra, il arrive,
16:00 "Ça va ?" et tout, ça n'a plus rien à voir.
16:02 C'est autre chose.
16:04 - Est-ce que les animaux sont heureux sur le fort ?
16:06 - Il y en a un qui m'a dit qu'il ne l'était pas du tout.
16:08 Une mégale avec qui j'étais assez intime,
16:12 qui m'a dit "J'en ai marre".
16:14 - Elle est partie.
16:16 - Elle m'a piqué avant,
16:18 - Vous vous êtes...
16:20 - Non, ils ne sont pas malheureux,
16:22 le dompteur, qui était mon copain,
16:24 le vrai dompteur, me dit,
16:26 "Ecoute, je vais te dire un truc,
16:28 les lions, ils sont plus heureux,
16:30 - Les tigres.
16:32 - Les tigres, un par un.
16:34 - Un par tout, le mal au centre.
16:36 Ils m'ont dit qu'ils sont plus heureux
16:38 pendant leur séjour à Fort Boyard,
16:40 à part le moment où ils arrivent sur le bateau
16:42 et qu'ils sont aspergés d'eau,
16:44 parce que les vagues,
16:46 ils sont plus heureux que dans les cages,
16:48 les endroits où je les mets près de chez moi.
16:50 - Le théâtre, on va y revenir,
16:52 donc Fèdre,
16:54 inattendu au théâtre du Rhin,
16:56 il y aura une tournée si ça fonctionne ?
16:58 - Sa seule, la productrice,
17:00 écrivaine, actrice,
17:02 - Oui, elle fait oui,
17:04 elle dit oui, elle est dans la pièce,
17:06 - Elle dit oui.
17:08 Je ne pense pas qu'elle se rende vraiment au corps compte
17:10 de ce qu'est une tournée, mais peut-être qu'avec
17:12 cette espèce d'enthousiasme-là qu'elle caractérise,
17:14 elle va y arriver. - Et vous, physiquement,
17:16 être sur scène tous les soirs,
17:18 c'est quand même fatigant.
17:20 - Très fatigant. - Comment vous organisez ?
17:22 Vous dormez dans la journée ?
17:24 Comment vous gérez ?
17:26 - Bizarrement, il y a un truc qui est,
17:28 on le dit toujours, qui n'est pas très nouveau.
17:30 La dernière fois que j'ai joué, d'ailleurs,
17:32 ou avant-hier,
17:34 j'étais fatigué, un peu grippé,
17:36 pendant l'heure ou l'heure et demie qu'on passe sur scène,
17:38 il ne se passe plus rien de physique.
17:40 C'est dans l'énergie.
17:42 Et après, ça retombe comme un flanc.
17:44 Donc je vais peut-être mourir
17:46 sur scène ou à côté de la scène,
17:48 comme Molière. - Vous aimeriez ?
17:50 - Ce qui serait quand même pas mal. - Vous aimeriez ça ?
17:52 - Non, on peut vivre
17:54 le plus longtemps possible.
17:56 - Ça fait deux fois que vous parlez de la mort de vous-même,
17:58 c'est quelque chose qui vous travaille ?
18:00 - Je ne peux pas parler de la mort des autres, mais...
18:02 - Vous ne cherchez pas, hein ?
18:04 - Non.
18:06 Oui, oui, c'est un truc auquel je pense souvent,
18:08 mais qui ne me fait pas peur.
18:10 Voilà. - Bon, ça c'est réglé
18:12 chez vous ? - C'est complètement réglé.
18:14 Et j'aimerais, en plus de ça,
18:16 puisque vous me mettez sur ce sentier,
18:18 contrairement à beaucoup de gens,
18:20 je n'aimerais pas
18:22 mourir brusquement. J'aimerais vivre ma mort.
18:24 - Ah, ça c'est...
18:26 - La dernière grande aventure.
18:28 - C'est-à-dire ne pas mourir pendant son sommeil.
18:30 - Voilà. Je pense que pour les autres,
18:32 c'est encore plus dur.
18:34 - On vous souhaite de vivre très très longtemps, en tout cas,
18:36 et je vous le redis, à chaque fois que je vous vois,
18:38 on ne se voit pas très souvent. - Au moins jusqu'au moment où je...
18:40 - Oui. - Je vais me taiser après.
18:42 - Voilà.
18:44 Taiser, donc, et pour la première fois,
18:46 les lafons, père et fille, Mathilde et Patrice
18:48 joueront ensemble
18:50 au théâtre du Rannelag à Paris,
18:52 cette version déjantée de Phèdre.
18:54 - De Véronique Moray. - De Véronique Moray,
18:56 qui sera sur scène, qui incarnera Phèdre.
18:58 Alors moi, je voudrais bien voir ça, parce que je la connais.
19:00 Je voudrais bien la voir. - Et qu'est-ce que vous en pensez ?
19:02 - Ben voilà, on va voir. Moi, je trouve qu'elle
19:04 ose tout, et c'est ce qu'on aime
19:06 chez elle, et je pense que ça doit être
19:08 une pièce... - Il y a même des ours sur scène.
19:10 - Des faux, rassurez-moi. - Oui.
19:12 - Tu verrais bien sur scène, moi, Valérie.
19:14 - Oui, bien sûr. Non.
19:16 - Eh ben, on va vous retrouver
19:18 à partir du 3 avril.
19:20 - Oui, mais de toute façon, vous avez annoncé
19:22 un certain nombre de dates, c'est que par semaine,
19:24 c'est pas en continuité. On joue lundi,
19:26 mardi, mercredi, puis la semaine après,
19:28 lundi, mardi, mercredi, puis enfin...
19:30 - Un peu feignant. - Non, mais...
19:32 - Lundi, mardi, mercredi.
19:34 - On dit qu'elle a fait 8 fois... - Voilà.
19:36 Donc, ben oui, mais je suis sûre que ça va être un carton.
19:38 Phèdre inattendue, donc une version contemporaine
19:40 de l'œuvre de Racine. Merci, Patrice Lafon,
19:42 d'avoir été avec nous. - Merci à vous, Valérie.
19:44 - Et puis, dans un instant, c'est un copain à vous. - Merci, j'ai ravi.
19:46 - Jean-Jacques Bourdin. - Oh, Jean-Jacques que j'ai rencontré
19:48 dans les couloirs, que j'ai perdu depuis longtemps.
19:50 On s'est tombés dans les bras. - Voilà. Allez.
19:52 Merci à vous et à demain.
19:54 - Sud Radio. - Parlons vrai.
19:56 - Parlons vrai.
19:58 - Parlons vrai.
20:00 - Le Grand Matin Sud Radio,
20:02 7h-9h, Patrick Roger.

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