Des poules et poulettes, des cailles et des lapins fermiers...Lauriane Mazard, avicultrice et présidente de l'association des Volailles Fines du Dauphiné nous ouvre les portes de son grenier à grain…
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00:00 A la télévision sur votre box SFR, canal 454 et sur Pribox, canal 325.
00:06 Il est 7h15, j'ai toujours l'impression Nelly Sorbet de vous réclamer quelque chose, j'aimerais un circuit court !
00:13 Avec plaisir, aujourd'hui à Heure dans la vallée de la Drôme, avec Lauriane Mazard dans sa ferme Orea,
00:21 un nom au poil et à plume, puisqu'Orea vient du latin "oreum" qui signifie "le grenier à grains",
00:28 donc un nom savamment trouvé pour un élevage de poules.
00:31 Alors aujourd'hui on a 4 bâtiments de 200 poules, donc c'est des petits poulaillers mobiles,
00:37 et on a un bâtiment où on fait les poulettes, je les achète à un jour,
00:43 donc ça me permet de pouvoir les élever comme je veux, dans de bonnes conditions depuis leur premier jour.
00:49 Et à côté de ça on a fait un petit atelier de caille, pondeuse aussi,
00:54 donc pour pouvoir avoir des œufs de caille à proposer sur les marchés,
00:58 et un petit atelier de lapins fermiers.
01:00 Parce que depuis 2021, ma maman m'a rejoint dans l'aventure,
01:04 elle a eu envie d'un changement de vie, et ça lui plaît, en tout cas elle a le sourire tous les matins en m'arrivant,
01:10 donc ça fait plaisir !
01:12 Maman Agnès, qui était éducatrice spécialisée, qui a rejoint Lauriane,
01:17 et je vous présente également Marianne, salariée de la ferme Orea, qui vient prêter main forte au Dieu Homère-Fille.
01:23 Pour Lauriane, l'élevage de la volaille c'est aussi une reconversion ?
01:26 Alors non, pas du tout ! Lauriane, toute jeune, a créé sa ferme en mars 2017,
01:30 mais elle n'a pas pris son envol dans le monde agricole uniquement grâce aux poules.
01:33 Au tout début j'avais une trentaine de poules pour compléter mon marché,
01:38 donc en plantes aromatiques et médicinales,
01:40 et puis en fait petit à petit les gens m'ont demandé de plus en plus d'eux,
01:44 donc j'ai construit un premier poulailler, et puis ça ne suffisait pas,
01:48 donc j'en ai construit de plus en plus, et jusqu'à aujourd'hui, j'en ai arrivé à 4 bâtiments de pondeuses.
01:54 Voilà, donc du coup Lauriane a complètement arrêté toute la partie végétale ?
01:57 Eh oui, c'était indispensable Philippe, pour pouvoir se consacrer à 100% à ses volailles,
02:02 et surtout pour prendre bien soin d'elles tous les jours !
02:05 Oui, pour moi c'est important que les poules qui sont élevées sur la ferme soient dans de bonnes conditions,
02:12 dans des cabanes qui sont chaleureuses pour elles.
02:15 On travaille qu'à la main, on essaye qu'elles aient des parcours qui sont toujours herbés,
02:22 donc les parcours changent à peu près toutes les 4 à 6 semaines,
02:25 c'est-à-dire que c'est des filets un petit peu comme les moutons,
02:28 qu'on déplace autour de la cabane de façon à ce qu'elles aient toujours de l'herbe.
02:32 Pour nous, ce qui est très important, c'est qu'elles puissent toujours tous les jours sortir,
02:37 donc qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige.
02:39 On ouvre les trappes tous les jours du matin jusqu'au soir,
02:43 comme ça elles profitent au maximum de ce qu'elles peuvent trouver dans l'herbe.
02:46 Et après on essaye de leur procurer un environnement avec une paille produite une partie sur la ferme,
02:52 le plus sainement possible.
02:54 Et après on leur fait des bâtiments avec des pondoirs les plus adaptés pour elles,
02:58 où elles se sentent bien.
02:59 Ça nous permet de vraiment tous les jours de voir toutes nos poules,
03:02 de savoir comment elles vont, et de ne pas faire des traitements sur les lots entiers,
03:06 mais du coup de vraiment cibler la poule qui est malade,
03:09 la ramener à ce qu'on appelle l'infirmerie, la traiter,
03:12 et quand elle ira mieux la réintégrer dans le poulailler.
03:14 - Oui c'est mignon !
03:15 Et alors quand Laurienne parle de traitement, il s'agit de décoction, de vermifuge,
03:19 ou de plantes trouvées autour de la ferme.
03:22 Et grâce à tout cela, nos poules heureuses nous offrent de bons oeufs bio.
03:27 - Oeufs extra frais, qui ont moins de 9 jours.
03:31 Aussi, quand les poules arrivent à ce qu'on appelle la réforme,
03:36 nous on les garde 18 mois,
03:38 donc du coup on les propose soit vivantes au particulier,
03:42 donc qu'elles puissent avoir une retraite dans les jardins privés,
03:46 et sinon il y a une partie qu'on fait transformer en terrines ou en rillettes.
03:52 C'est moins calorique et c'est plus onctueux qu'une terrine ou qu'un pâté aussi.
03:56 C'est intéressant aussi de pouvoir les valoriser comme ça les poules,
03:59 et on a des bons retours sur les clients en tout cas.
04:01 - Ah oui, on comprend pourquoi !
04:02 - Rillettes nature, rillettes au piment d'Espelette, aux olives,
04:05 terrines nature, au poivre vert ou encore forestières, un régal !
04:09 - Et donc Nelly, pour profiter de ces bons produits,
04:11 mais aussi des oeufs extra frais de poules et de cailles, et des lapins fermiers,
04:14 comment fait-on ?
04:16 - Plusieurs possibilités sur les marchés le samedi matin à Cré,
04:19 le jeudi soir à la ferme des Lionettes à Beaumont-les-Valences,
04:22 et puis vous retrouvez également ces produits chez Radicelle à Montoison,
04:25 à la charrette de Cré, à Traverschamps, à L'Auriole,
04:28 et puis c'est ce que Lauriane et sa maman préfèrent je pense,
04:31 tous les vendredis soirs de 16h à 19h directement à la ferme.
04:34 - C'est ça, donc suite surtout à l'arrivée de maman sur la ferme,
04:39 c'est vrai qu'on a développé toute une partie un petit peu pédagogique
04:43 pour pouvoir montrer comment on travaille,
04:46 qu'est-ce qu'une poule, qu'est-ce qu'un oeuf, etc.
04:49 Donc elle fait aussi des interventions en école,
04:52 où on propose un atelier qui s'appelle "De l'oeuf à la poule",
04:55 donc on prête une couveuse dans les écoles, etc.
04:58 pour pouvoir partager notre métier, notre passion autour de la poule.
05:01 Et après on a vraiment une autre catégorie, donc plus consommateur,
05:06 où là ils sont vraiment très intéressés de la façon dont on travaille
05:10 avec différentes souches, avec des oeufs qu'on essaye d'améliorer au niveau gustatif,
05:15 et du coup l'avantage d'être en vente directe,
05:18 c'est de pouvoir expliquer aussi aux consommateurs
05:20 qu'au cours de l'année ce jaune, il peut varier un petit peu de couleur
05:23 parce qu'au printemps, elle mange beaucoup d'insectes
05:25 qui sont très riches en carotène,
05:28 donc ils vont colorer un petit peu le jaune un peu plus orangé.
05:31 Voilà, une jeune femme qui a de la suite dans les idées,
05:33 sincèrement, elle est extraordinaire.
05:35 Elle est enceinte actuellement, elle a déjà un enfant,
05:37 plus de tout ça, elle est présidente de l'association
05:39 des volailles fines du Dauphiné, donc très impliquée.
05:42 Son nom, c'est Lauriane, et vous la retrouvez dans la ferme des Orea.
05:46 La ferme Orea, qui se trouve à Heures, ne pas confondre.
05:51 Heures, Vallée de la Drôme.