• il y a 11 mois
Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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00:00 -Bonjour. Aujourd'hui, dans "La Santé expliquée à ma fille",
00:03 je réponds aux questions de Sacha sur le froid.
00:06 Nous verrons comment notre organisme s'adapte au froid
00:09 et nous vous donnerons des conseils pour vous en protéger.
00:12 Avec le docteur Jean-Michel Cohen, nutritionniste,
00:15 nous verrons si l'heure à laquelle nous mangeons
00:18 a un impact ou non sur notre santé.
00:20 Sacha, ça n'aura échappé à personne.
00:28 Le froid a fait son retour depuis quelques jours.
00:31 On parle souvent des impacts sur la santé de la chaleur,
00:34 mais un peu moins de ceux du froid.
00:37 -Avant de parler des impacts du froid sur notre santé,
00:40 peux-tu nous dire comment on va réagir,
00:43 comment notre corps va réagir
00:45 quand les températures extérieures baissent ?
00:47 -L'idée, c'est de garder en permanence notre température centrale
00:52 à 37, aux environs de 37.
00:54 Nous sommes des êtres homéothermes.
00:57 Toutes les fonctions du corps,
00:59 les réactions chimiques, la fabrication des hormones,
01:02 des enzymes, etc., c'est optimal à 37 degrés.
01:06 -Si on n'est pas à 37, ça ne fonctionne pas.
01:08 -Quand c'est trop élevé, ça ne fonctionne pas.
01:11 -Comment le corps va faire pour rester à cette température ?
01:15 -Le corps humain, c'est une merveille.
01:17 Nous avons, à la surface de la peau,
01:20 mais aussi dans les vaisseaux, des thermorécepteurs,
01:23 c'est-à-dire des récepteurs à la température.
01:27 Ces thermorécepteurs vont renseigner en permanence
01:30 la salle de commande, le boss, le cerveau,
01:33 sur la température extérieure.
01:36 Dans le cerveau, on a une espèce de thermostat,
01:39 on appelle ça l'hypothalamus, comme on va le voir sur cette image,
01:43 qui va, lui...
01:45 -Guerrer la température.
01:47 -C'est la zone orange.
01:49 C'est le thermostat de notre corps
01:51 qui va, en fonction des informations qu'il reçoit,
01:55 aller donner des ordres pour s'adapter.
01:57 Notre organisme s'adapte à la température en permanence.
02:01 -Par quels moyens il va s'adapter ?
02:04 -Il y a essentiellement 3 manières de s'adapter pour le froid.
02:08 C'est limiter la déperdition de chaleur,
02:12 c'est isoler le corps, essayer de l'isoler du froid,
02:16 et c'est augmenter la production de chaleur.
02:19 -Comment on limite la déperdition de chaleur ?
02:22 -Pour limiter la déperdition de chaleur,
02:25 les vaisseaux du corps peuvent ou s'ouvrir,
02:29 ça s'appelle la vasodilatation,
02:32 ou se resserrer, ça s'appelle la vasoconstriction.
02:36 Donc l'idée, pour éviter les déperditions de chaleur,
02:40 ça va être de vasoconstricter, de resserrer les vaisseaux à la périphérie,
02:45 les membres supérieurs, les membres inférieurs, etc.
02:49 Pour garder bien au chaud tous les organes nobles.
02:53 -On a toujours froid aux mains et aux pieds,
02:56 parce qu'on a moins de sang, le sang reste là où il y a les organes.
03:00 -Exactement, c'est pour ça qu'on a toujours les mains froides,
03:04 les pieds froids, parce que les vaisseaux se resserrent,
03:08 on peut même avoir les doigts pratiquement blancs,
03:12 si on a un syndrome de Renaud, ça peut être terrible.
03:16 Après, autre chose, isoler. -Isolation.
03:20 -Pour isoler le corps du froid,
03:23 il y a un phénomène qui s'appelle l'orépilation.
03:27 Je m'explique. Nous avons 5 millions de poils sur le corps.
03:32 -Hommes, femmes, tout le monde ? -Hommes, femmes, on a le même nombre.
03:36 Pas la même qualité de poils, bien sûr, mais on a le même nombre de poils.
03:40 Pourquoi ? Parce que quand il fait froid,
03:43 le cerveau va donner un ordre à tous les poils,
03:47 parce qu'à la base de chaque poil, il y a un petit muscle
03:51 qui s'appelle le muscle arrecteur, comme on va le voir sur cette image.
03:56 Chaque base de poils, il y en a, je le répète, 5 millions sur le corps.
04:02 -C'est surtout le corps. -Ce petit muscle en rose.
04:07 -Il y a autant de muscles que de poils.
04:10 En cas de température fraîche, froide,
04:14 ces petits muscles vont se contracter,
04:17 ce qu'on appelle une pyloérection, si tu veux.
04:20 Les poils vont se dresser, regarde ça.
04:23 Ils vont se dresser, on voit bien la chair de poule.
04:27 En se dressant comme ça,
04:30 ça va faire une espèce de petit coussin d'air sur toute la surface.
04:34 -Comme une doudoune. -Exactement.
04:38 Ça va faire un petit coussin d'air qui va entourer le corps,
04:42 qui va l'isoler du froid, parce que l'air, c'est un excellent isolant.
04:47 C'est pour ça qu'avec une doudoune, on a chaud,
04:50 parce qu'il y a de l'air, du UV aussi.
04:53 -Et produire de la chaleur ? Comment le corps le produit ?
04:57 -Il en faut, selon la température.
05:00 Pour produire de la chaleur, il y a encore plusieurs mécanismes.
05:04 Quand il fait froid, on se met à trembler.
05:08 Pourtant, il fait bon sur le plateau.
05:11 Pourquoi ? Parce qu'un muscle qui tremble
05:14 produit 4 fois plus de chaleur qu'un muscle au repos.
05:18 -Le fait de trembler, c'est pour créer de la chaleur ?
05:22 -C'est une réaction au froid pour produire de la chaleur.
05:26 Si on a les dents qui claquent, c'est pas que ça,
05:29 c'est que les muscles du visage se mettent à trembler.
05:33 Après, on a un autre mécanisme.
05:36 Pour bien le comprendre, il faut remonter au bébé
05:40 dans le ventre de sa maman.
05:43 Il est dans une super température, généralement à 37 degrés.
05:48 Et tu comprends bien que ce petit,
05:51 tous ses systèmes de défense,
05:54 trembler, frissonner, avoir les poils qui se hérissent,
05:58 c'est pas encore mature.
06:00 L'hypothalamus n'est pas encore mature.
06:03 Il est équipé, quand il va sortir,
06:06 parce que quand tu passes de 37 degrés dans le ventre de ta mère,
06:11 même s'il fait bon à 25, ça fait une sacrée différence.
06:15 Comment il est équipé ? De ce qu'on appelle la graisse brune.
06:19 Les nourrissons ont cette graisse brune tout le dos,
06:23 à l'intérieur aussi.
06:25 Pourquoi ? Parce que la graisse brune,
06:28 ça produit 300 fois plus de chaleur
06:32 qu'une cellule graisseuse normale.
06:35 Avant, on pensait que seuls les nourrissons étaient équipés
06:39 de cette graisse brune.
06:41 Maintenant, on sait que nous aussi.
06:44 Cette graisse brune va s'activer quand on va être au froid.
06:48 Regarde, tu vois, un adulte.
06:50 À gauche, à la température normale,
06:53 on voit qu'il y a des trucs noirs.
06:56 Dès qu'on l'expose au froid,
06:59 on voit des molécules tout le long de la colonne vertébrale,
07:03 autour du coeur et autour des rats, de la graisse brune.
07:07 On ne le savait pas avant.
07:09 On pensait que seuls les nourrissons étaient équipés.
07:13 -Et la graisse normale, quand on est en surpoids,
07:17 ça protège aussi du froid ?
07:20 -C'est une très bonne question.
07:23 La graisse normale, comme tu dis, la graisse blanche,
07:27 elle isole.
07:29 Elle va quand même te protéger du froid.
07:32 Mais en revanche, chez les personnes en surpoids,
07:36 quand on les expose au froid,
07:39 une personne en surpoids exposée au froid,
07:43 elle ne produit pas de chaleur.
07:46 La graisse brune ne s'active pas.
07:49 Les chercheurs travaillent énormément sur cette graisse brune.
07:53 -Comment ça se fait ?
07:55 -On a tous les mêmes mécanismes d'adaptation au froid.
07:59 Il y a des gens qui sont plus ou moins sensibles au froid.
08:03 Il y a des gens qui n'ont jamais froid.
08:06 C'est dû à quoi ?
08:08 -Il y a les tout-petits.
08:10 Il y a les personnes âgées aussi.
08:13 Chez les personnes âgées, il y a moins de muscles,
08:17 moins de poils, moins de gras.
08:20 Le thermostat est un peu fatigué.
08:23 -Il y en a qui ont toujours froid.
08:26 Les femmes sont plus frileuses que les hommes.
08:30 Pourquoi les femmes sont plus frileuses que les hommes ?
08:34 Pourquoi il y a des disputes dans les couples ?
08:38 Il y a une hormone qu'on appelle la testostérone,
08:42 l'hormone mâle par excellence.
08:45 Cette testostérone va agir sur des récepteurs,
08:49 des fibres nerveuses,
08:51 et diminuer la sensibilité au froid.
08:54 C'est pas parce qu'ils sont machins.
08:57 Ils ont plus de testostérone.
09:00 Les hommes sont moins frileux que les femmes.
09:04 Chez les asthmatiques, c'est différent.
09:07 Nos poumons détestent l'air froid.
09:10 Mais chez les asthmatiques, qui ont des bronches très sensibles,
09:15 quand l'air froid pénètre, ça peut provoquer une bronchoconstriction.
09:20 Les fumeurs, c'est pour une autre raison.
09:24 Pour s'adapter, les vaisseaux vont s'ouvrir,
09:28 vasodilatation,
09:30 ou se resserrer, vasoconstriction.
09:33 Or, quand on fume, l'ennemi numéro un des vaisseaux,
09:37 c'est le tabac.
09:39 Les vaisseaux perdent de leur souplesse.
09:43 Ils ne vont pas pouvoir s'ouvrir et se resserrer.
09:47 - Dans certains cas, ça peut avoir un impact sur les bronches,
09:51 sur les vaisseaux.
09:53 Qu'est-ce que ça peut avoir d'autre comme impact sur la santé ?
09:57 Tu as dit que le froid était très dangereux.
10:00 Quel impact peut avoir le froid sur la santé ?
10:04 - Il y en a à plusieurs niveaux.
10:07 Il y a un impact cutané.
10:09 On sait que ça assèche, ça déshydrate.
10:12 La peau est plus fragile en hiver.
10:15 En hiver, ça n'échappe pas à personne.
10:19 C'est la période des infections, où il y a toutes les épidémies.
10:23 C'est pas parce qu'on attrape froid qu'on dit que c'est pas ça.
10:27 C'est simplement qu'en hiver, notre immunité baisse.
10:31 Le froid va affaiblir, notamment à l'intérieur du nez.
10:35 On a tout un système qui permet d'humidifier, de purifier,
10:39 et surtout de nous défendre contre les bactéries, les virus.
10:43 Et l'hiver, ces muqueuses nasales sont desséchées, fragilisées.
10:48 Toutes les muqueuses, les poux à l'intérieur,
10:52 vont être déshydratées, asséchées.
10:55 Les virus et les microbes vont pouvoir rentrer plus facilement.
11:00 - On a le rapport avec le nez qui coule tout l'hiver ?
11:04 - Tout à fait.
11:06 Quand il fait froid, il y a une vasodilatation.
11:09 C'est pour ça qu'on a le nez rouge quand on a froid.
11:13 Quand il y a trop de liquide, ça va faire la goutte au nez.
11:16 Donc, hiver, nez rouge, goutte au nez, c'est ravissant.
11:20 Après, des risques infectieux, une accélération du coeur,
11:24 pour envoyer plus de sang, évidemment.
11:27 La vasoconstriction, il faut comprendre qu'elle peut être responsable
11:31 d'infarctus du myocarde, d'accidents vasculaires cérébraux.
11:35 On sait qu'une diminution de 1 degré de la température,
11:40 le nombre d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux
11:43 augmente de 1 % dans les 4 semaines suivant l'exposition au froid.
11:48 Donc, tu vois, c'est pas rien.
11:51 On sait aussi que les périodes de grand froid
11:54 sont 8 fois plus meurtrières que les périodes de canicule.
11:58 - Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme conseil
12:01 pour s'adapter au mieux au froid, pour se protéger le mieux du froid ?
12:05 Qu'est-ce qu'il faut faire pour se protéger,
12:09 pour avoir une meilleure santé, même en plein hiver ?
12:12 - Il ne faudrait pas surchauffer les intérieurs,
12:15 sinon le choc thermodifférentiel va être important.
12:18 L'organisme, il lui faut du temps pour s'adapter.
12:21 Et surtout, pas d'effort violent.
12:24 Il y a un accident typique d'infarctus du myocarde.
12:27 C'est la personne qui sort de chez elle, il fait chaud, etc.
12:31 Elle va dans le froid, sa voiture est enneigée.
12:34 Elle prend la pelle et fait un effort pour déneiger.
12:38 Elle sollicite beaucoup d'oxygène.
12:40 Et on a tous les ans des infarctus à cause de ça.
12:43 - Il faut quand même bouger.
12:46 - Tu as raison.
12:48 Il faut bouger, sauter sur place, etc.
12:51 Mais progressivement, et pas de sport violent d'un coup.
12:54 - C'est un peu logique.
12:57 - On dit 3 couches en haut. C'est important.
13:00 Une couche près de la peau, une couche un peu plus loin.
13:05 Ça fera de l'air entre les 2 couches.
13:07 - On a dit tout à l'heure, rajouter encore une couche.
13:10 - Et ensuite, un coup de vent.
13:13 On peut avoir une température à 0,
13:16 mais quand il y a du vent, le ressenti peut être à -10.
13:19 Donc coup de vent, imperméable, parce que mouillé et froid,
13:23 c'est pas bon ménage.
13:25 Surtout, on se couvre la tête.
13:28 30% de la déperdition de chaleur se fait par la tête.
13:33 Les chauves sont encore plus fragiles que les autres.
13:35 Il faut mettre beunet, chapeau, casquette.
13:38 On couvre aussi le nez et la bouche pour réchauffer l'air.
13:42 L'hiver, il vaut mieux respirer par le nez.
13:45 Bien s'hydrater, se mettre de la crème pour hydrater la peau.
13:49 L'immunité se renouvelle la nuit.
13:52 Et d'ailleurs, on le sait, quand on a mal dormi, on a froid.
13:56 Avec tous ces conseils, vous devriez mieux affronter le froid.
14:01 -Docteur Jean-Michel Cohen, bienvenue.
14:04 Vous êtes médecin nutritionniste.
14:07 Aujourd'hui, on va parler de l'alimentation,
14:10 mais plus exactement de chrononutrition,
14:13 c'est-à-dire de l'importance ou pas du moment auquel on mange.
14:17 Certes, vous nous le dites régulièrement,
14:20 il faut manger varié.
14:22 Certes, une calorie est une calorie,
14:25 mais est-ce que l'heure à laquelle on prend cette calorie
14:29 dépend de notre santé, de notre poids ?
14:32 -C'est une théorie développée par certains
14:35 en se disant qu'en fonction de la sécrétion de quelques hormones,
14:39 on devrait manger certains aliments à certains moments de la journée.
14:43 -On dit souvent qu'il faut manger gras le matin.
14:46 -Celon les auteurs, ça diverge un peu.
14:49 Il y a un sujet à traiter.
14:51 Il y a 4 hormones importantes, l'insuline, celle qui s'occupe du sucre,
14:55 le cortisol, que les gens connaissent sous forme de cortisone
14:59 et les hormones qui régulent l'appétit et la satiété,
15:02 la leptine et la gréline.
15:04 -Celles-là, on les connaît moins.
15:06 -La leptine est une hormone qui assure la satiété.
15:10 La gréline est une hormone secrétée par notre estomac
15:14 qui nous permet de dire qu'il est l'heure où il faut manger.
15:18 Par exemple, les gens qui dorment mal
15:20 secrètent insuffisamment de la leptine.
15:23 Il y a pas assez de leptine, mais ils vont secréter plus de la gréline.
15:28 Les gens qui dorment mal en ont tendance à manger plus que les autres.
15:32 -La 1re question qu'on doit poser à quelqu'un de surpoids,
15:36 c'est "Est-ce que vous dormez bien ou non ?"
15:39 -Ca fait partie des questions à poser.
15:41 De la même façon, le cortisol, son nom tel qu'on le secrète,
15:45 est une hormone qui favorise l'assimilation et le stockage,
15:48 notamment des graisses.
15:50 C'est une hormone du stress.
15:52 Les gens stressés ont tendance à plus manger,
15:55 et ce, par le cortisol.
15:57 Certains se sont dit qu'ils devaient manger certains aliments
16:01 en fonction des sécrétions d'hormones.
16:04 Des études ont dit qu'on avait des micro-pourcentages d'amélioration
16:08 quand on mangeait selon certains horaires,
16:11 soit gras, soit protéiné le matin, les glucides le midi, etc.
16:15 En fait, scientifiquement, tout ça n'a jamais été vérifié.
16:19 On peut même le contester,
16:21 parce que le corps humain est semblable à un bocal.
16:25 Je mets des sucs, des graisses, des protéines,
16:28 et le corps se serre dans ce bocal.
16:30 C'est pour ça que ça ne marche pas instantanément.
16:33 On pourrait rêver que ça marche,
16:36 mais dépenser de l'énergie, c'est dans la journée.
16:39 En consommer, c'est aussi tout le temps.
16:42 Donc ça ne marche pas d'une façon continue.
16:45 On peut considérer que la chrononutrition est un sujet à inventorier,
16:49 mais on ne traitera pas les problèmes de poids ni de maladie.
16:53 -Donc on oublie tout ce qu'on dit sur la chrononutrition ?
16:56 -Aujourd'hui, oui.
16:58 Tout ce qui a été proposé est trop basique, trop classique.
17:02 On ne peut pas considérer qu'on puisse se servir de ça,
17:05 peut-être un jour.
17:06 La répartition des aliments dans une journée,
17:09 c'est l'affaire de chacun.
17:11 Chacun d'entre nous a un rythme biologique particulier.
17:14 Il y en a qui se créent plus d'hormones, moins d'autres.
17:18 C'est pour ça qu'on doit manger surtout en fonction de notre corps.
17:22 -Imaginons, quelques petites questions sur la journée,
17:26 le fait de manger tard le soir, par exemple,
17:30 est-ce que ça a un effet sur notre corps ou pas ?
17:33 -Il y a eu une étude déclarative.
17:35 Les études déclaratives, c'est les gens qui racontent...
17:39 -Je sens que vous doutez.
17:41 -On n'est pas sûrs quand les gens racontent
17:44 qu'ils disent exactement ce qu'il fallait.
17:46 Il y a une étude qui a montré que si on mangeait un peu plus tôt le soir,
17:51 il semblerait qu'il y ait 16 % en moins d'accidents vasculoscérébraux.
17:55 Voilà.
17:56 Sauf que ça, c'est à confirmer.
17:59 Mais il y a un indicateur qui fonctionne bien avec le sens commun.
18:03 On a toujours entendu nos ancêtres dire
18:05 qu'il vaut mieux manger léger le soir.
18:08 Ça ne fera pas de mal de le faire.
18:10 -On dit toujours qu'il ne faut pas se coucher après avoir mangé.
18:15 -C'est vrai. C'est un problème de digestion.
18:18 -Et la sieste, alors ?
18:20 -La sieste, ça se fait dans d'autres conditions.
18:23 Mais quand vous avez mangé un repas le soir,
18:26 en général, si vous couchez juste derrière pour un sommeil de 8 h,
18:30 la sieste, c'est une heure, un sommeil de 6 à 8 h,
18:34 vous allez être moins aptes à bien dormir,
18:37 parce que ça fait monter la température du corps.
18:40 -Donc on laisse un laps de temps après le dîner
18:43 de 2 h minimum.
18:45 -Les auteurs de cette étude ont dit qu'il fallait laisser 2-3 h
18:49 et conseiller de manger avant 20 h.
18:51 Ça va plaire aux Américains.
18:53 -Avant 20 h ?
18:55 -Oui, mais leur étude ne va pas avec ce qu'on observe
18:58 chez les Américains.
19:00 -Est-ce qu'il faut avoir des horaires réguliers
19:03 tant que faire se peut ?
19:05 -Oui, dans la mesure où on sait qu'une partie des hormones
19:09 que nous secrétons vient de notre estomac ou de notre intestin,
19:13 c'est mieux de rythmer soi-même la sécrétion de nos hormones.
19:17 C'est difficile avec les temps modernes,
19:20 mais c'est mieux de manger à des horaires définis,
19:23 pas à la minute près, mais dans un intervalle d'une heure,
19:27 de toujours avoir les mêmes habitudes alimentaires.
19:31 -Le corps aime la régularité.
19:33 -Pour le sommeil, c'est pareil.
19:36 Après la question qu'on se pose régulièrement,
19:39 est-ce que sauter un repas, c'est bon ou pas pour le poire ?
19:43 -Quand c'est exceptionnel,
19:46 ça n'a aucune importance, même si, vous le savez,
19:49 quand vous ne mangez pas un repas,
19:52 vous risquez de récompenser le repas d'après.
19:55 En faire une habitude, c'est possible,
19:58 parce qu'historiquement, et même aujourd'hui,
20:01 on voit bien qu'il y a des gens qui mangent 2 fois par jour,
20:06 d'autres 4 fois par jour,
20:08 et depuis quelques temps, une mode qui consiste à faire
20:12 un seul repas par jour.
20:14 -Je retiens de tout ce que vous venez de nous dire,
20:18 que tous ces livres, tout ce qu'on voit sur la chrononutrition,
20:22 on oublie.
20:23 -C'est à réfléchir.
20:25 -Mais je pensais que c'était un peu comme les médicaments.
20:29 On sait qu'il faut les prendre à certaines heures,
20:33 d'autres à d'autres.
20:35 C'est pas encore assez établi avec l'alimentation.
20:39 -En science, tout ce qui n'est pas considéré comme vrai
20:43 est un peu plus compliqué.
20:45 -Merci de nous avoir suivis.
20:47 L'info continue sur C News.

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