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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Jonathan Lambert et Virginie Hocq, pour présenter la pièce "L’amour Chez les Autres" au Théâtre Edouard VII du 20 janvier au 19 mai.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 - Et alors on a la chance de recevoir ce matin deux humoristes, deux acteurs, mais surtout deux belles personnes qui...
00:07 - De pelles !
00:09 - C'est à ça qu'on ressent en Bel-Air.
00:11 - Des coups de pelle !
00:13 - Deux personnes qui chantent la vie, qui dansent la vie, qui sont la vie.
00:17 - Qui creusent en criant.
00:19 - Virginie. Ok, Jonathan Lambert. Bonjour à tous les deux.
00:23 - Bien le bonjour ! Moi j'ai la patate aussi.
00:25 - Merci d'être là, on est très heureux que vous soyez là. Vous êtes à l'affiche du prestigieux théâtre Edouard Cet pour la pièce "L'amour chez les autres".
00:31 - Ça démarre samedi, on va en parler mais d'abord on va dresser votre portrait sonore.
00:36 - Des petits sons pour mieux vous connaître. Voici le premier.
00:38 - Merci Bernard.
00:48 - C'est beau, je suis très heureux de l'entendre.
00:51 - C'est une émission fondatrice pour moi.
00:55 - Pourquoi ?
00:57 - Parce que je trouvais que c'était tellement inhabituel, tellement singulier, un peu surréaliste.
01:01 - Pour ceux qui n'ont pas connu, c'était Jean-Michel Rigues qui avait regroupé autour de lui toute une troupe de comédiens.
01:09 - C'est au début des années 80, entre 82 et 84.
01:13 - Je suis ici !
01:15 - Mais tu regardes tôt la télé !
01:17 - Parce que la musique du générique on dirait pas.
01:19 - C'est ça, on pouvait croiser Philippe Corsante, Claude Pieds-Plus, Tony Marshall, plein d'Evan Harland.
01:29 - C'était un peu barré.
01:31 - C'était complètement barré, très surréaliste et c'était absolument génial.
01:35 - En fait, c'est ce que je voulais faire, c'était ça, c'était des sketchs, faire rire les gens.
01:39 - Mais tu regardais ça en famille ?
01:41 - D'absurdité, de liberté. Oui, mes parents aimaient beaucoup, c'était sur FR3.
01:45 - C'était de la fiction ou c'était vraiment du sketch ?
01:48 - Non, non, non, c'était du sketch.
01:50 - Il y avait du costume.
01:52 - Parfois des anticipations, c'était la chasse aux nudistes.
01:54 - Donc on se rendait compte qu'il y avait des gens qui...
01:57 - Ou la châteuse, je me souviens, les gens se transformaient en chats.
02:00 - J'ai eu un essai...
02:02 - Je crois que c'était une maladie.
02:04 - Ils dormaient sur des gouttières.
02:06 - C'est marrant parce que c'est assez proche de votre univers, à vous, Jonathan Landefort.
02:08 - Non mais je me souviens un jour avoir eu Jean-Michel Ribes au téléphone
02:10 - qui m'avait appelé pour peut-être un projet ensemble.
02:14 - Je n'y croyais pas parce que c'était vraiment...
02:16 - Je me suis dit "Vous ne savez pas ce que c'est Merci Bernard"
02:18 - Pour moi c'est un truc qui m'a complètement...
02:20 - A revoir, merci Bernard.
02:22 - C'est un vrai cadeau.
02:24 - Alors pourquoi cette musique de cirque ?
02:30 - Parce que c'était à 8 ans.
02:32 - Faut que le cafard.
02:34 - Un peu du dos, chacun son truc.
02:36 - Merci Bernard, le cirque, on n'est pas loin.
02:38 - Vous, c'est un peu en voyant un clown à 8 ans
02:40 - que vous avez eu envie de faire ce métier, paraît-il ?
02:42 - C'est en en donnant un interprétant, ça.
02:44 - C'était le spectacle de l'école et on m'a donné le rôle d'un clown lunaire.
02:47 - C'est les premiers pas sur scène où je me suis dit
02:49 - "Tiens, cet impact et ce rire que ça procure en étant si petit"
02:53 - J'ai savouré.
02:55 - Et puis les vieilles madames qui viennent te pincer la joue en disant
02:57 - "Oh, c'était génial ! Vous me faites mal, madame !"
02:59 - Et ben voilà, j'y ai pris goût à être pincée, peut-être.
03:01 - Vous le faisiez avec le nez rouge, les grandes chaussures ?
03:03 - J'avais ça, j'avais des longs cheveux, on m'avait mis des fils de fer dans les traits.
03:07 - Voilà, mes parents étaient là, c'était la première fois qu'on faisait ça.
03:11 - Oui, mais je crois que j'aimais surtout l'idée de la répétition.
03:14 - Et quand ce monsieur venait nous apprendre les textes, on devait faire un petit peu d'impro.
03:17 - J'ai découvert ça là et j'ai adoré.
03:19 - Et puis après, en grandissant, à 18 ans, vous intégrez le Conservatoire Royal de Bruxelles.
03:23 - Où vous êtes une élève sérieuse, assidue.
03:25 - Oui, très malheureuse.
03:26 - Vous décrochez même le premier prix d'art dramatique. Très malheureuse, pourquoi ?
03:29 - Oui, parce que c'est une structure, le conservatoire.
03:31 - Toutes les écoles sont des structures et la vie se passe après.
03:34 - Donc il y a toutes ces nourritures qu'on devrait prendre et qu'on n'ose pas
03:37 parce qu'on est dans quelque chose qui est fermé.
03:39 - Donc j'ai appris de bonnes fondations, j'ai les bases,
03:42 mais je ne me permettais pas la folie ou ce qui pouvait me nourrir.
03:45 - Parce que, par exemple, je ne connaissais pas le sol en scène, je ne connaissais pas l'impro.
03:48 - Et heureusement, j'ai été curieuse et j'ai testé tout ça.
03:51 - Je pense que quand on est élève dans une école, il faut être curieux de tout
03:55 - et oser se nourrir de plein de choses différentes.
03:58 - Extrait suivant, est-ce que ce générique télé vous dit quelque chose ?
04:06 - C'est sûrement pour Jonathan.
04:08 - Je suis content de le piser.
04:10 - Ça me dit quelque chose, mais je n'y arrive pas.
04:13 - Si je vous dis Véronique Halloubry.
04:16 - Ah oui, c'était la mini-Führer.
04:20 - La mini-Führer. Vous avez animé la mini-Führer.
04:24 - Oui, c'est ça, 10 jours.
04:27 - C'était pas un échec.
04:30 - C'était prévu pour être à l'époque où la Führer cartonnait.
04:34 - La Führer d'Arthur.
04:37 - Ils avaient eu l'idée de faire la mini-Führer pour les enfants.
04:41 - C'était un programme qui passait à 17h.
04:45 - Et à l'époque, vous pensiez devenir animateur télé ?
04:48 - C'était ça votre objectif ?
04:50 - Non, non, non.
04:52 - Parce que vous aviez fait des choses avec Jean-Pierre Corbe.
04:55 - Non, non, non. Il se trouve que je travaillais dans la société Caz Production,
04:58 - qui était la société d'Arthur et de Stéphane Courbic.
05:01 - C'était un truc qui s'est fait en dernière minute.
05:04 - Ils savaient que j'avais déjà un peu animé,
05:07 - donc ils m'ont proposé parce que c'était un truc très...
05:10 - Comme il n'y avait que 10 numéros, ils se sont dit que ce n'était pas la peine d'engager.
05:13 - De vestir !
05:15 - De trop parler !
05:17 - Pour le nostalgière, plutôt.
05:19 - Et je me suis dit "bah ouais, pourquoi pas".
05:22 - Et alors, autre souvenir, ça c'est pour vous cette fois-ci Virginie.
05:25 - Mange des...
05:27 - Amazonie Cordie !
05:29 - Chocolat !
05:31 - Ah, vous connaissez !
05:33 - Si tu veux t'amener un coco, moi je donnerai des ananas !
05:36 - Oui !
05:38 - Vous êtes une grande admiratrice d'Annie Cordie, vous rêviez qu'elle vous mette en scène.
05:41 - Bah oui, oui, oui, mais j'avais la chance de la connaître en dehors de la scène.
05:44 - Et puis c'était quelqu'un qui...
05:47 - Avec sa nièce Mimi, je savais que quand elle me téléphonait
05:50 - pour me donner un avis sur quelque chose qu'elle avait vu,
05:53 - c'était toujours franc et honnête. Quand c'était bien, je savais que c'était vraiment bien.
05:56 - Et quand c'était pas bien, ça elle se gênait pas pour me le dire.
05:58 - Donc c'est quelqu'un que j'ai connu, et sa rigueur dans son travail,
06:01 - parce qu'évidemment on connaît Chocacao, mais tout ce qu'elle a fait,
06:04 - les films, elle avait toute cette palette de comédiennes que je trouvais admirable.
06:07 - Et au niveau du corps aussi, elle m'impressionnait,
06:10 - et je crois que c'est un modèle que j'ai envie de garder,
06:13 - parce que corps vieillissant, j'aurais envie d'être mobile le plus longtemps possible,
06:16 - comme l'a été Annie.
06:18 - Oh, c'est une belle phrase. Allez, on parle dans un instant de votre pièce,
06:21 - les amis, "L'amour chez les autres".
06:24 - C'est à partir du 20 janvier au Théâtre Édouard VII.
06:27 et c'est très étirant en fait.