Vincent Dedienne

  • l’année dernière

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Vincent Dedienne, comédien, pour la pièce "Un chapeau de paille d’Italie" au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Culture Média sur Europe 1, Thomas Hill avec votre invité Thomas Vincent, deuxième, qui sera sur scène.
00:06 Le compte à rebours est lancé dans deux jours, mercredi, pour un chapeau de paille d'Italie.
00:10 C'est au théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris.
00:12 - Qu'on arrête de lui dire, c'est lui faire monter ses angoisses à chaque fois.
00:15 - À tous les chocotes, il y a une niquette là qui monte.
00:17 - Vincent, on va faire votre portrait sonore des petits sons pour mieux vous connaître.
00:21 Voici le premier.
00:21 - Qu'est-ce qu'elle évoque chez vous, cette chanson d'Alain Souchon ?
00:33 - Elle m'évoque Karine Lambolèze, qui j'espère m'écoute, qui était ma professeure de français au collège,
00:39 et qui nous avait fait étudier, quand même une idée géniale, elle nous avait fait étudier ce texte, cette chanson.
00:45 Et Souchon, le fait de partir, c'est une histoire qui raconte quelqu'un qui veut s'en aller, qui veut partir, qui veut tout fuir.
00:55 - Des choses qui vous arrivent ?
00:57 - D'avoir envie de me barrer, à la du premier Gonesse ?
00:59 - De tout lâcher.
01:01 - La version simple ?
01:03 - Oui, la version voyage.
01:05 - Non, pas trop.
01:07 J'aime bien, j'adore, malheureusement je ne suis pas un bon client pour les métiers, j'adore ma vie.
01:12 - Ah ! Et bien l'extrait suivant alors !
01:15 - Très beau jour, ou peut-être une nuit.
01:20 - Est-ce que vous savez pourquoi je vous passe cette chanson ?
01:22 - Non, il y a un anniversaire, non ?
01:24 - Non.
01:26 - Moi je n'ai pas été victime d'inceste.
01:28 - Non, non, non, ça ne va pas aussi loin.
01:31 - L'ex-genoise.
01:33 - Vous avez chanté cette chanson.
01:35 - Je sais, je sais, n'oubliez pas les paroles.
01:37 - Vous avez passé trop, 4 fois le casting, n'oubliez pas les paroles.
01:39 - Je pense 2 fois en vrai.
01:41 - Mais je vais dire qu'elle est 2 fois, trop le seum.
01:43 Alors que, en plus, à chaque fois j'allais jusqu'au bout.
01:45 Parce que comme je connais toutes les chansons françaises,
01:47 enfin franchement, je les nique tous les champions de "n'oubliez pas les paroles".
01:51 Je connais toutes les chansons françaises,
01:53 mais le casting, il fallait chanter,
01:55 et la directrice de casting,
01:57 une conne finie, si elle nous écoute,
01:59 m'avait dit,
02:01 j'avais choisi "Lègue le noir"
02:03 et elle m'avait dit "hein ?"
02:05 - C'est vraiment une amie.
02:07 - Parce que ce que vous ne savez pas, c'est que moi j'étais producteur artistique.
02:09 - Non, c'est pas vrai.
02:11 - C'est Thomas qui nous a recalé.
02:13 - Non, mais pourquoi elle m'a dit
02:15 qu'il fallait chanter "Lègue le noir"
02:17 gay ?
02:19 C'est pas une chanson gay,
02:21 donc je me suis retrouvé avec un micro et une caméra, faire
02:23 "Ah bonjour, vous peut-être ?"
02:25 Donc j'ai perdu tous mes moyens.
02:27 - Vous savez pourquoi ? Parce que c'est la télé,
02:29 donc on veut que les gens sourient.
02:31 Donc on leur disait "il faut sourire, il faut être vivant, il faut être sympa au casting".
02:33 - Et après je me suis dit "si j'en repasse, je prendrais
02:35 la Ziza ou je sais pas quoi".
02:37 - Quand elle m'a parlé ce week-end, elle m'a dit "aujourd'hui,
02:39 on le prendrait". Pas parce que vous êtes connus, aujourd'hui on le prendrait
02:41 parce qu'on était très très durs à l'époque
02:43 sur le niveau de chant.
02:45 Je crois qu'elle vous a recalé assez rapidement.
02:47 - Ah ouais. - Alors que pourtant, c'était quand même pas mal du tout.
02:49 - Ah bon, ça me fait plaisir.
02:51 - Elle s'excuse de la postériorité.
02:53 - Ça soulage pas.
02:55 - Allez, prochain extrait.
02:57 - J'ai beaucoup réfléchi
02:59 et je me suis dit que ce serait
03:01 formidable que je puisse choisir les deux.
03:03 Alors ça, malheureusement,
03:05 c'est impossible.
03:07 - Et si on pratiquait la polygamie ?
03:09 - Oui, mais malheureusement, c'est interdit en France.
03:11 - Oui, mais alors pourquoi on appelle ça la polygamie française ?
03:13 - On appelle ça la polynésie française.
03:15 C'est une collectivité d'outre-mer
03:17 et ça n'a rien à voir.
03:19 - Et si on appelait cette collectivité ?
03:21 - Elle répondra pas.
03:23 - Et si on lui mettait l'une derrière l'autre, comme ça,
03:25 et quand on est devant, on croit qu'il n'y a qu'une personne,
03:27 il y en a deux ?
03:29 - Non, c'est impossible.
03:31 - Non, Marc.
03:33 - C'est vrai que c'est formidable.
03:35 - C'était des impros, ça, presque.
03:39 - Vous jouez l'animateur télé,
03:41 et surtout, moi, ce qui est au-delà du comique,
03:43 je vous trouvais hyper crédible
03:45 en animateur télé.
03:47 - Parce que j'ai tellement regardé,
03:49 j'ai tellement intégré le code.
03:51 En fait,
03:53 comment elle s'appelle la fille qui faisait le journal, là ?
03:55 - Émilie Dèze.
03:57 - C'est pareil, en fait, si je devais jouer
03:59 un journaliste comme ça, qui fait des flashs,
04:01 je saurais le faire, parce qu'on a tellement la...
04:03 Par exemple, il n'y a que
04:05 dans ce genre de flashs qu'on dit "un mot de rugby".
04:07 - C'est une transition.
04:09 - C'est une transition.
04:11 Mais ça, on les a tellement dans l'oreille,
04:13 les trucs du bachelor,
04:15 des trucs...
04:17 - Et puis c'est vrai, ce que je disais tout à l'heure, que vous étiez fan de Laurence Boccolini,
04:19 par exemple, vous êtes un vrai enfant de la télé.
04:21 - C'est vrai que j'ai pas mal
04:23 regardé la télé, et puis
04:25 j'aime beaucoup, j'adore
04:27 le divertissement.
04:29 - C'est vrai, mais je trouve que c'est très...
04:31 Par exemple, il y a un type que j'adore, c'est Vincent Lagaffe.
04:33 J'ai toujours adoré Vincent Lagaffe, et je trouve qu'on
04:35 se comporte mal dans le temps avec
04:37 les gens qui font du divertissement.
04:39 C'est très gentil de leur part de faire du divertissement.
04:41 Enfin, je veux dire, c'est très généreux,
04:43 c'est vraiment un métier
04:45 pour lequel j'ai énormément d'admiration.
04:47 - On donne du bonheur aux gens.
04:49 - Oui, mais ça, ça a été galvaudé à l'époque de Bazan et Castel,
04:51 parce qu'ils disaient tout le temps "c'est que du bonheur".
04:53 Donc, d'un coup,
04:55 ça n'avait plus de sens. Mais en fait, si,
04:57 il y en a quand même quand on y reprend.
04:59 - Allez, un dernier petit extrait. On est en 2022,
05:01 vous obtenez le Molière du meilleur seul en Seine.
05:03 Sauf que, comme vous n'êtes pas disponible pour venir,
05:05 elle vous demandait à l'immense Isabelle Huppert
05:07 d'aller récupérer sur scène le trophée pour vous.
05:09 - Je suis confus de ne pas pouvoir être avec vous
05:11 ce soir, mais je suis sur scène
05:13 à Montpellier pour jouer ce spectacle
05:15 que vous me faites l'amitié de récompenser.
05:17 J'ai donc demandé
05:19 à une actrice en manque de visibilité
05:21 de venir chercher
05:23 ce Molière à ma place.
05:25 Elle s'appelle Isabelle.
05:27 Et je pense que c'est une comédienne qui mérite qu'on s'intéresse à elle.
05:29 Alors je sais,
05:31 elle n'a pas l'air comme ça,
05:33 mais elle est douée.
05:35 Elle peut jouer toutes les tranches d'âge,
05:37 de 13 à 38 ans.
05:39 Bon, elle est peut-être un peu finiante,
05:41 mais j'ai confiance.
05:43 Avec le temps, elle apprendra à se sortir les doigts du cul.
05:45 - C'est magnifique ça.
05:47 - C'est horrible de dire "se sortir les doigts du cul" à Isabelle Huppert.
05:49 - Elle ne savait pas du tout ce que vous avez dit.
05:51 - Si, elle savait.
05:53 Je l'avais appelée, je lui avais dit
05:55 "si jamais je l'ai, est-ce que tu veux bien lire ce texte ?"
05:57 Et elle m'avait dit "oui, d'accord"
05:59 puis après elle m'avait rappelé un peu plus tard,
06:01 "mais en fait, non, je pense que c'est mieux si toi tu le registres
06:03 et que moi je ne dis rien."
06:05 Et je me suis dit "putain, elle est forte, c'était une meilleure idée,
06:07 elle a eu une meilleure idée que moi."
06:09 - Et ce spectacle, un soir de gala, repart en tournée aussi.
06:11 - On va juste appeler le chapeau de paille
06:13 quand je serai bien crevé.
06:15 - Quel courage.
06:17 - Allez, on revient dans un instant.
06:19 - Avec le premier indispensable de Culture Média,
06:21 on va parler BD, mais aussi grand classique
06:23 "Autant on emporte le vent en BD".
06:25 C'est le choix de Sébastien Bordenave et c'est dans un instant sur Europe.