Alexis Poulin : "À Davos, Macron reprend son habit de président de la start-up nation"

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Transcript

00:00 - Il est 7h42 à l'écoute de Sud Radio, l'édito politique comme chaque jeudi matin avec Alexis Poulin. Bonjour Alexis.

00:06 Et vous nous parlez ce matin d'Emmanuel Macron, alors qui est à la relance de son quinquennat.

00:13 Il est en fond de cours et renvoie les balles si je puis dire, ou alors il monte au filet, à l'Elysée donc avant hier soir.

00:19 Hier il était au forum de Davos avec un discours offensif, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais il est là quoi.

00:28 - Disons qu'on a eu deux discours et deux Emmanuel Macron. On est habitué avec ce comédien qui aime le théâtre,

00:35 puisqu'il veut que le théâtre soit partout maintenant au collège et lycée.

00:38 D'abord, mardi soir, Macron très gaullien, mise en scène et sur la France, qui doit rester la France, l'idée de réarmer le pays.

00:47 L'éducation, sujet numéro un. Et puis mercredi soir à Davos, le président de la Startup Nation,

00:53 qui venait rendre des comptes et faire un bilan d'étapes après son premier passage en 2018 à Davos,

00:59 expliquant qu'il avait fait toutes les réformes, ce qu'il avait dit, il l'a fait, et qu'il fallait aller encore plus loin,

01:04 notamment sur la réforme du marché du travail pour rendre la France encore plus attractive.

01:08 Et on voit qu'il y a un agenda pour Emmanuel Macron, c'est l'agenda international, qui va être la clé de 2024,

01:15 avec les JO, avec le 80e anniversaire du débarquement, avec la réouverture de Notre-Dame et le sommet de la francophonie.

01:24 Pour lui, ce sont les quatre temps forts qui vont régner la diplomatie française

01:27 et le fait que 2024 devrait, selon lui, être une année sous le signe de la France.

01:33 Donc, il y a vraiment plusieurs choses dans ces deux prises de parole.

01:37 C'est qu'il y a la volonté à la fois de peser et de continuer avec ce second quinquennat sur les réformes sur l'intérieur

01:44 et sur ce que doit être la France à la fin de ce deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron, du moins dans son projet.

01:49 C'est pour ça d'ailleurs qu'il a fait cette conférence de presse.

01:51 Et puis à Davos, rassurer les investisseurs étrangers, comme il l'avait fait la première fois en 2018,

01:57 en disant que la France reste attractive et que cette politique du réarmement,

02:01 elle est là pour faire revenir davantage encore d'investisseurs.

02:05 Donc, c'est un peu toujours la même chose, mais on peut se demander si finalement,

02:10 ces cinq ans, ça n'a pas été assez rapide, si les réformes qu'il a faites n'ont pas eu les effets escomptés.

02:14 Alors, il y a bien sûr eu la crise et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a donné un coup à l'économie européenne.

02:23 Il y a eu la crise Covid, il y a eu beaucoup de choses qui font que peut-être les réformes n'ont pas été aussi rapides que souhaitées

02:29 et les résultats, surtout aussi rapides que souhaités, puisque au-delà des paroles et des discours,

02:34 malheureusement, on voit que les faillites d'entreprises, ces 58 000 faillites d'entreprises,

02:38 qui a une conjoncture difficile, que le chômage reste à 7,5.

02:43 L'objectif, c'est 5 %, on en est encore loin et qu'il y a encore beaucoup à faire sur l'école.

02:49 Et ce n'est pas Amélia Castellac qui dira le contraire, vu qu'elle vient de reprendre ce ministère

02:53 et que visiblement, les chantiers sont nombreux.

02:55 Donc, au-delà des discours, les réalités et à Davos, on voit qu'Emmanuel Macron reprend son habit de président de la Startup Nation,

03:04 comme s'il avait perdu d'un coup sept ans et qu'il redevenait le Macron de 2017.

03:08 - Merci Alexis Poulin, vous revenez tout à l'heure dans "Dites-le franchement" face à Elisabeth Lévy,

03:13 avant l'invité politique aussi tout à l'heure à 8h30, qui sera Marine Tondelier d'Europe Ecologie et les Verts,

03:20 invité de Jean-Jacques Bourdin.

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