• il y a 11 mois
Avec Karl Olive, député Renaissance des Yvelines

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-01-03##

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Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio 7h10 Benjamin Gleize
00:04 Et vous retrouvez tout de suite l'invité politique Benjamin avec Karl Olive qui est député Renaissance des Yvelines.
00:13 Bonjour Karl Olive et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:18 Le Conseil des ministres a reporté d'une semaine, il était prévu aujourd'hui.
00:22 Est-ce que c'est le signe qu'on se dirige vers un possible remaniement ?
00:26 Il ne faut pas chercher midi à 14h. Le président a pris cette décision.
00:32 Encore une fois, ça lui appartient. Mais on ne va pas chercher des raisons un peu irrationnelles.
00:39 Peut-être que c'est aussi l'actualité n'étant pas brûlante de permettre aux uns et aux autres de pouvoir souffler.
00:46 Je prends le cas d'un certain nombre de radios qui sont toujours en best-of encore cette semaine.
00:50 La vraie rentrée, ce sera la semaine prochaine.
00:53 Est-ce qu'il y aura un remaniement ou pas ?
00:55 En tout cas, ce que je constate, c'est que la loi immigration a quelque peu divisé.
01:01 On aurait aimé qu'elle rassemble un peu plus la majorité présidentielle, si on se dit les choses.
01:06 On a besoin peut-être d'un choc, mais je dirais d'un logiciel nouveau qui parte du terrain.
01:13 C'est ce que dit Emmanuel Macron, un nouveau Cap.
01:16 Ca veut dire que nouveau Cap, ça sous-entend aussi possiblement un nouveau gouvernement ou un nouveau Premier ministre.
01:21 Benjamin Gleize, on peut mettre qui on veut, Pierre-Paul Jacques, on peut mettre un champion du monde, un prix Goncourt,
01:26 quelqu'un qui cherche du travail, ce n'est pas le sujet dans la formation d'une équipe.
01:30 Le sujet, c'est que c'est quelle option on fait, quelle tactique on met en place.
01:34 Et pour moi, la tactique, elle vient du terrain.
01:35 Il faut qu'on soit beaucoup plus présent sur le terrain, il faut qu'on soit à portée d'engueulades.
01:38 Il faut se faire engueuler par les frontières.
01:40 Parce qu'on a des ministres aujourd'hui qui sont trop déconnectés de cette réalité ?
01:42 Je ne dis pas ça, mais pas plus les ministres que les députés, qu'un certain nombre de collègues.
01:47 On a besoin peut-être de s'extirper encore un peu plus de cette dimension verticale pour repartir du terrain,
01:53 repartir en s'adossant à celles et ceux qui sont en adéquation avec la réalité du terrain, en prise directe avec les administrés.
01:59 Je veux évidemment parler des maires.
02:01 Les maires sont les personnes plébiscitées par les Français et certainement les seules personnes politiques.
02:06 Il faut s'adosser à celles et ceux qui sont plébiscités par les Français.
02:08 Donc moi, j'aspire à ce que nous ayons un nouveau logiciel qui parte du terrain.
02:12 Et dès lors où ce logiciel part du terrain, alors on sera beaucoup plus valide sur le côté pragmatique.
02:17 Il y a la question tout de même de l'orientation politique.
02:19 On l'a vu sur cette loi immigration, l'aile gauche du parti qui a fait défaut sur ce vote.
02:25 Est-ce que cette aile gauche a encore sa place au gouvernement ?
02:29 Bien sûr. Vous savez, quand on est dans le grand dépassement, et c'est le cas,
02:33 et moi c'est la raison pour laquelle je suis, j'ai rejoint la majorité présidentielle,
02:36 parce que je crois effectivement à ce grand dépassement où on reprend, pardonnez-moi la claquette,
02:41 pas la caricature, mais 1958, quand le général de Gaulle disait "la France n'est pas la gauche, la France n'est pas la droite".
02:47 On savait que cette loi immigration, de toute façon, serait clivante.
02:50 Mais comme la loi retraite est clivante, comme la fin de vie sera clivante,
02:54 comme la loi sur le logement sera clivante, donc chacun doit prendre ses responsabilités.
02:58 Et moi je suis fier d'appartenir à une majorité où on n'est pas dans le clivage systématique.
03:05 Pardon, mais si jamais le Rassemblement National me dit que le soleil est bleu,
03:10 je vais leur dire non, mais s'il me dit qu'il est jaune, je vais leur dire "bah oui, vous avez raison".
03:13 Et de la même manière quand Raquel Garrido nous dit que l'apprentissage de la vie se fait à l'école et à l'université,
03:18 et pas au pied des immeubles, je ne suis pas la France insoumise, mais pour autant je pense qu'elle a effectivement raison.
03:23 - On va revenir sur ce sujet notamment de l'école, mais est-ce que déjà,
03:27 en terminant sur cette question du remaniement si vous le voulez bien,
03:30 est-ce que le gouvernement peut aujourd'hui gouverner sans la droite, sans les LR,
03:34 est-ce qu'il faut éventuellement ouvrir ce gouvernement justement à cette sensibilité-là, à ce parti, aux LR ?
03:40 - Moi je le crois, puisque la majorité relative voulue par les Français justement allait chercher des consensus
03:45 sans tomber dans les compromissions, et c'est vrai qu'on a un certain nombre de collègues de la droite,
03:51 de la droite républicaine, qui pourraient nourrir, je dirais, cette majorité présidentielle, ce futur gouvernement.
03:59 - Qui par exemple ?
04:00 - Mais de la même manière que la gauche républicaine, pardonnez-moi de compléter ce que vous dites,
04:04 on a un certain nombre de collègues qui ont des idées, on a besoin aussi d'une gauche républicaine forte dans ce pays,
04:09 pas celle de la France insoumise, mais on a besoin d'une gauche républicaine forte.
04:13 - 2024, c'est l'année des élections européennes, ce sera le 9 juin prochain, le dernier sondage donne Bardella à 30%,
04:19 la majorité présidentielle à 18%, est-ce qu'il est encore possible pour vous d'éviter une claque électorale ?
04:26 - Il est surtout encore possible, et nous avons un devoir, c'est d'expliquer clairement les choses,
04:31 et expliquer clairement les choses c'est aussi être, je dirais, presque dans une théorie de l'absurde.
04:36 Quand on voit que le fonds de commerce du Rassemblement National, c'est l'immigration, c'est l'insécurité,
04:41 quand on leur pose des questions, qu'ils souhaitent des expulsions à tour de bras, ok.
04:46 Comment ça s'est passé en Italie ? Comment ça se passe en Angleterre, chez les amis du Rassemblement National ou presque ?
04:52 Ils sont rattrapés par la patrouille, c'est que c'est pas aussi simple que ça.
04:55 On voit bien qu'en Italie, Mme Melloni a dû faire face à des régularisations.
04:59 Donc ça c'est dire effectivement les choses, et on a un devoir d'explication et de vulgarisation.
05:03 Peut-être que nous pêchons dans ce domaine-là en matière de communication.
05:06 - C'est-à-dire ? Alors notamment, je vous le dis franchement, est-ce qu'on peut convaincre les Français
05:10 sans avoir encore des lignées de tête de liste pour ces européennes ?
05:13 - Vous savez, c'est à la fin de la course qu'on va donner l'ordre du tir-c, pas avant, on est pas en retard.
05:18 - Vous avez peut-être un avis sur le sujet ?
05:20 - J'ai un avis sur le sujet, c'est qu'on est pas en retard.
05:23 Il est jamais trop tôt, il est souvent trop tard.
05:26 Donc je pense qu'on n'est pas en retard sur ce sujet.
05:29 Il n'en demande pas moins qu'on travaille, que nous sommes des pro-européens, et on l'a montré.
05:34 On parle par exemple de la loi immigration, et l'immigration en Europe ne sera pas jugulée
05:39 si elle ne se fait pas à l'échelle européenne, ici comme dans bien de domaines.
05:43 Pourquoi la France réussit à l'échelle européenne ?
05:46 Parce qu'on a des partenariats qui sont forts.
05:49 Je rappelle qu'aujourd'hui, on est redevenu le premier pays industrialisé par rapport aux forces de l'étranger.
05:54 C'est pas un hasard, tout ne va pas si mal en France, et c'est toujours bien de le rappeler.
05:58 - Un mot sur les voeux de Marine Le Pen qui ont été détournés en Russe,
06:01 grâce à l'intelligence artificielle, par le porte-parole de Renaissance Loïc Signor.
06:06 Est-ce que vous auriez vous-même fait la même chose, Karl-Oliv ?
06:09 - C'est montré que l'intelligence artificielle a aussi ses limites.
06:13 Donc le porte-parole est allé dans la caricature, mais c'est pas la première fois.
06:18 J'avais vu de la même manière l'intelligence artificielle déformer totalement un discours de Barack Obama.
06:24 C'était pas hier, c'était il y a 3, 4, 5 ans.
06:27 C'est aussi montré les limites de l'intelligence artificielle.
06:30 - La question aussi c'est de savoir si ça va être ça, le niveau du débat pour ces élections européennes, non ?
06:37 - Non, mais faut pas le prendre, je pense pas qu'il faille le prendre au premier degré.
06:41 Les Français sont pas dupes.
06:43 On a le droit de temps en temps d'être aussi, je dirais, dans le second degré.
06:47 On a le droit aussi de temps en temps d'être un petit peu en marge de ce qu'au quotidien on peut trouver.
06:53 Ça aussi ça fait du bien aux Français, de pouvoir de temps en temps sourire ou d'être un peu en décalé.
06:57 - Donc vous auriez pu le faire ?
06:59 - Je fais des choses très en décalé.
07:02 - On en parlera, je vais renter notamment sur les réseaux sociaux.
07:05 - Non mais c'est bien d'être sérieux sans se prendre au sérieux.
07:09 Oui, j'aurais pu le faire.
07:11 - Sur la loi immigration, on y vient Marine Le Pen qui a parlé de victoire idéologique.
07:15 Est-ce que les idées du RN ont imprégné aujourd'hui celles de la majorité présidentielle ?
07:21 - Moi je vais vous dire, Benjamin Gley, je pense que d'abord, nous, notre porte d'entrée, c'est certainement pas les partis politiques.
07:25 Ce sont les Français.
07:27 Et quand on est sur le terrain comme je le suis et comme d'autres collègues le sont,
07:31 au quotidien, les Français ne nous parlent pas de la loi immigration.
07:34 En revanche, ils nous parlent d'une chose.
07:35 Faites ce que vous voulez, mais protégez-nous.
07:37 Protégez-nous de l'intérieur et protégez-nous de l'extérieur.
07:40 Entre fermeté et humanité.
07:42 Je pense que le piège tendu par le RN, on est finalement tombé dedans pendant deux heures.
07:49 Quand il y a eu cette phrase en disant "c'est une victoire idéologique",
07:51 mais une victoire idéologique de rien du tout.
07:53 Personne n'a le monopole de l'immigration, personne n'a le monopole de l'insécurité et de la sécurité en France.
07:58 Et certainement pas le RN.
08:00 Pourquoi ? Le RN a voté contre le projet de loi immigration passé au Sénat.
08:05 Le RN a voté contre.
08:07 Et derrière, il fait un numéro de claquette pour une motion de rejet où il va voter avec les voix de la France insoumise.
08:11 Et ils ont parfaitement le droit.
08:13 Enfin, ça va, le numéro de claquette a duré deux heures.
08:17 Sur la première session parlementaire, 2022-2023, on a quand même un RN qui a voté pour 42%
08:23 en faveur de 42% des projets de loi du gouvernement.
08:26 Oui, c'est un peu normal, non ?
08:28 Dans votre voix, on a l'impression que c'est étrange, etc.
08:32 C'est ce que je disais tout à l'heure, M.Gleize.
08:34 Excusez-moi, mais quand le Rassemblement National nous dit que le soleil est jaune,
08:38 je suis d'accord avec lui.
08:41 C'est important ce que vous dites, parce que vous voyez, tant que dans ce pays,
08:44 les partis politiques seront plus importants que le pays, alors on ne s'en sortira pas.
08:49 Moi, je ne me suis pas engagé, et notamment avec la majorité présidentielle,
08:52 pour être le doigt sur la couture et ne pas dire ce que je pense.
08:55 Typiquement, j'ai été maire, vous le savez, la dotation globale de fonctionnement,
08:59 elle a fondu comme une neige au soleil.
09:01 C'est cette "aide", le "transfert d'aide" de l'État à l'endroit des collectivités,
09:04 je le dis pour vos éditeurs, qui a baissé quasiment de 28 millions lorsque j'étais à Poissy.
09:08 Je suis contre ça. Je me suis abstenu.
09:10 Et j'expliquais pourquoi je m'abstenais.
09:12 Parce que je pense qu'il n'y a pas de prime aux bons élèves quand on gère les collectivités publiques,
09:16 alors que ce qu'on appelle, pardon d'être un tout petit peu technique,
09:19 mais les aides de solidarité transversale, elles, continuent de peser.
09:24 Donc c'est une prime aux mauvais élèves.
09:26 Pardon de rappeler ça, mais il me semble que nous devons être beaucoup plus pragmatiques
09:30 sur le terrain par rapport à toutes ces initiatives publiques.
09:33 - Le Conseil constitutionnel qui va rendre son avis d'ici la fin du mois sur cette loi immigration.
09:38 On a un Emmanuel Macron qui dit assumer le texte,
09:40 tout en déclarant que des dispositions ne sont pas conformes à notre Constitution.
09:44 C'est difficile à suivre. C'est pas paradoxal un petit peu ça ?
09:46 - On va peut-être remettre le curseur à l'endroit.
09:49 Toutes ces décisions avaient été l'émanation, pour la très grande majorité,
09:53 monsieur Gleiss, des Républicains. - De la droite, oui.
09:55 - De la droite, républicaine.
09:56 Elle savait qu'en faisant ce type de proposition, de toute façon,
09:59 ça allait être peigné, comme un zèbre, par le Conseil constitutionnel.
10:02 Le Conseil constitutionnel, c'est presque l'arbitre du match.
10:06 Pardon, le Conseil constitutionnel, c'est l'arbitre du match.
10:08 Il y a nombre de lois qui passent sous les fourches codines du Conseil constitutionnel.
10:12 Donc le terrain, il est le même pour les deux équipes.
10:14 - Donc vous ne défoucez pas sur le Conseil constitutionnel ?
10:16 - Ah, je ne me défouce absolument pas sur le Conseil constitutionnel.
10:18 À la minute où vous faites un amendement, à la minute où vous faites un projet de loi,
10:22 vous savez que potentiellement, le Conseil constitutionnel peut revenir dessus
10:27 en amendant, en supprimant, en censurant un certain nombre de dispositifs
10:30 qui ne sont pas du fait de la Constitution.
10:32 - Luc Ferry affirme que cette loi, je le cite, ne servira à rien, cette loi immigration.
10:36 Aucune solution pour améliorer le nombre d'OQTF appliqués,
10:39 les obligations de quitter le territoire français, rien sur le détournement du droit d'asile.
10:44 On a oublié deux sujets majeurs dans cette loi immigration ou pas ?
10:48 - Moi j'ai beaucoup de respect pour Luc Ferry qui a été un très grand ministre.
10:52 Je suis beaucoup plus circonspect sur toutes celles et ceux
10:57 qui viennent commenter le match sans y participer.
11:00 C'est beaucoup moins facile d'être acteur de ce mandat que spectateur de celui des autres.
11:06 Et on le voit bien quand on est engagé dans la vie locale.
11:11 Bien évidemment que cette loi va apporter un certain nombre d'éléments très concrets,
11:15 notamment sur les expulsions des mineurs étrangers.
11:19 Et c'est pour cette raison que notamment sur Arras, peut-être,
11:22 encore une fois personne n'est mal à soleil, peut-être que ce supput ne peut pas arriver.
11:27 Pour autant tout n'est pas parfait et on le sait.
11:29 Mais en revanche, aujourd'hui faire preuve de plus de fermeté c'est ce qu'attendent les français.
11:33 Faire preuve de plus d'humanité c'est aussi ce qu'apprendent les français.
11:36 Et pardon de le dire mais si on peut mettre fin à cette vaste hypocrisie
11:39 d'un certain nombre d'employeurs, je ne généralise pas,
11:41 mais qui ont employé des personnes sans papier, ça leur allait bien,
11:44 avec parfois des marchands de sommeil, ça leur allait bien,
11:47 on va mettre fin à ça parce qu'il y aura de la régularisation pour celles et ceux qui depuis des années...
11:50 - Et ça va changer d'années puisque ce sera en fonction du cas par cas avec les préfets naturels.
11:54 - Oui, et puis ça sera à l'initiative de l'employé et pas de l'employeur.
11:58 Et ça c'est quelque chose qui va changer radicalement au quotidien.
12:00 - Alors ça a été sorti du texte de la loi Immigration,
12:02 mais sur l'aide médicale d'État c'est important aussi d'y revenir, l'AME.
12:05 Est-ce que vous êtes pour la proposition de DLR de la restreindre
12:08 et d'en faire finalement de la limiter, une sorte d'aide médicale d'urgence ?
12:12 - Je pense que tout ça doit être vraiment mis sur la table, ça n'a pas été le cas,
12:15 parce qu'elle ne faisait pas partie de la loi sur l'immigration.
12:17 Et je pense que nous devons nous nourrir au cours d'un débat sur ce sujet-là.
12:22 Moi je me satisfais qu'elle soit sortie de cette loi-là.
12:25 En revanche, il ne faut pas se défausser, il faudra qu'elle vienne sur la table,
12:28 parce qu'on a un certain nombre de sujets qui nous montrent
12:30 qu'un certain nombre de personnes qui entrent dans ce pays
12:33 et parfois viennent le pourrir, n'ont rien à y faire.
12:36 Et à ce titre-là, il faut que nous soyons très clairs
12:39 sur la réciprocité entre les droits et les devoirs.
12:41 - Dans les prochaines semaines, on devrait avoir ce grand rendez-vous
12:44 avec la nation promis par Emmanuel Macron.
12:47 Est-ce qu'il faut en attendre quelque chose ?
12:49 Ça fait longtemps qu'il le promet, est-ce que ça ne risque pas de faire un pub-shit ?
12:52 - Non, je ne crois pas.
12:54 Moi ce que je dis souvent au Président, moi qui suis d'origine fermière
12:58 par ma petite maman, c'est qu'il nous faut aller sentir le cul des vaches.
13:02 J'ai dit au Président, passez votre temps Président,
13:05 allez sur le terrain, allez vous faire engueuler.
13:07 Et vous êtes très à l'aise sur ces sujets-là.
13:09 On l'a vu sur les retraites, le Président ne s'est pas extirpé
13:13 il ne s'est pas exonéré des concerts de casserole, etc.
13:18 Et c'est là où, paradoxalement, il monte dans les sondages.
13:22 Je pense que la place aussi de notre Président,
13:24 c'est d'être, pardon de le dire, systématiquement sur le terrain.
13:27 Et moi je l'invite à faire ses séquences sur le terrain,
13:29 dans toutes les régions de France, en allant voir les maires.
13:32 Pourquoi ? Parce que, comme on le disait,
13:36 le contrat social de Jean-Jacques Rousseau, M.Glaize, 1762.
13:39 Les maisons font la ville, les citoyens font la cité.
13:42 Quand c'est validé sur le terrain, quand c'est validé par les citoyens,
13:44 alors on est moins déconnecté par rapport au sommet de l'État.
13:46 - Concrètement, on a la question du réarmement civique,
13:49 appelé de ce but par Emmanuel Macron.
13:51 Est-ce qu'il va enfin trancher sur la question
13:53 de savoir si on va rendre obligatoire ou non
13:55 le service national universel, le SNU ?
13:57 - Je crois que c'est son avis.
13:59 - C'est ce qu'il dira ?
14:01 - C'est sa volonté de pouvoir, effectivement,
14:03 trouver en tout cas un outil qui nous vienne sur les bases
14:06 et le socle de notre République, pour retrouver les valeurs.
14:08 Moi, à titre personnel, j'aurais été pour la réinstauration
14:12 du service national, du service militaire.
14:14 Pourquoi ? Parce que c'est un vrai creuset.
14:16 C'est un vrai creuset de mixité sociale.
14:18 C'est une vraie relation à l'ordre, au respect, à la discipline.
14:22 - Et vous n'avez pas convaincu sur ce sujet Emmanuel Macron ?
14:24 - Ce que je ne ressens sur le terrain, c'est que les Français,
14:29 on a besoin d'un socle, et ce socle qui pourrait être celui
14:32 de l'éducation familiale, parfois disparaît.
14:35 Je n'ai pas de jugement par rapport à ça.
14:37 - Ça veut dire que si je vous entends bien,
14:39 le SNU ne serait pas suffisant, selon vous ?
14:41 - Si, en tout cas, je trouve que c'est un bon palliatif.
14:44 C'est un très bon palliatif.
14:45 Et s'il pouvait être généralisé, de toute façon,
14:47 ce ne serait pas une mauvaise chose.
14:48 - Les Jeux Olympiques, car le livre, c'est dans moins de sept mois,
14:51 est-ce qu'on sera prêt ?
14:52 - Oui, bien sûr qu'on sera prêt.
14:54 Il faut arrêter encore une fois les pattes d'oeufs, etc.
14:56 Arrêter de souffler sur les braises.
14:57 Bien évidemment qu'on sera prêt.
14:58 D'ailleurs, vous le savez, 84% des bâtiments,
15:01 des rénovations, sont aujourd'hui totalement réalisés.
15:05 Je rappelle deux chiffres.
15:07 D'abord, 2 milliards d'audience.
15:09 C'est l'organisation internationale la plus regardée dans le monde entier.
15:14 La France va être la capitale du monde.
15:16 C'est exceptionnel.
15:17 4 milliards d'euros, les retombées économiques.
15:21 Vous vous rendez compte ?
15:22 C'est tout simplement exceptionnel.
15:23 10 000 athlètes, plus de 10 000 bénévoles.
15:26 Ça va être exceptionnel.
15:27 Les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques qui vont suivre,
15:30 vont être tout simplement exceptionnels.
15:32 Je salue le travail de la ministre des Sports, Amelie Oudéa Castera.
15:35 Qui a fixé d'ailleurs un objectif.
15:37 Vous l'avez entendu, la France doit figurer dans le top 5 des nations les plus médaillées.
15:41 Je ne sais pas si vous y croyez.
15:42 Bien sûr que j'y crois.
15:44 Je pense qu'on ne sera pas loin des 80 médailles.
15:46 Je pense qu'on ne sera pas loin des 80 médailles,
15:48 ce qui sera presque un record.
15:50 Vous savez, je dirais que ce cercle vertueux de la réussite,
15:55 c'est souvent lié aussi au support de tout un pays.
16:00 Il faut embarquer le pays dans ces Jeux,
16:01 parce qu'on va être la capitale du monde.
16:03 Mais M. Gleiss, ça va être une année exceptionnelle 2024.
16:06 Et je dis souvent que la plus belle des médailles d'or que nous allons obtenir,
16:08 ça sera à la fin de l'année.
16:10 Le 8 décembre 2024 avec la réouverture de Notre-Dame.
16:14 C'est tout simplement exceptionnel.
16:16 Vous vous rendez compte, entre cela et le 80e anniversaire du débarquement,
16:19 on a une année qui va être exceptionnelle.
16:21 Les Français doivent être fiers de leur pays.
16:23 - Avec Joe Biden qui sera peut-être là, et donc il y aura toute la sécurité à assurer.
16:25 - Ah si Joe Biden est là en plus, alors je ne vous dis pas.
16:27 - Ça va être compliqué.
16:28 - Sur Sud Radio, hier, Laurent Jacobelli nous disait craindre une folie sécuritaire.
16:32 Je le cite avec des forces de l'ordre concentrées sur ces sites olympiques,
16:36 délaissant le reste du territoire.
16:38 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
16:40 - J'aimerais bien que de temps en temps, si on pouvait avoir une concorde nationale politique
16:44 sur des sujets qui traversent les courants,
16:47 sur des sujets qui doivent nous rassembler au-delà de nous, diviser, ce serait bien.
16:51 Moi je vois, et j'essaie d'être pardon de le dire,
16:54 celui qui va trouver une solution à chaque problème.
16:57 J'aimerais bien que le Rassemblement National, elle et fille,
16:59 arrête de trouver un problème à chaque solution.
17:01 - Dans le football, délibéré attendu aujourd'hui pour Youssef Atal, le joueur de l'OGC Nice,
17:06 provocation à la haine à raison de la religion après l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier.
17:12 10 mois de prison avec sursis a été requis contre lui.
17:15 Dans ce dossier, une relax vous choquerait-elle ?
17:18 - La justice fait son oeuvre.
17:21 Après toutes les incitations à la haine,
17:24 et finalement tout ce qui est une importation du conflit israélo-palestinien,
17:30 la France ne mérite pas ça, les communautés ne méritent pas ça.
17:34 Il faut être très très vigilant.
17:36 Moi je vais vous dire, je ne suis pas un spécialiste en la matière.
17:38 Et c'est parce que je ne suis pas un spécialiste en la matière que je me suis déplacé sur place.
17:41 Une semaine après le massacre.
17:44 Ce que j'ai vu, ce que j'ai senti au premier degré,
17:47 la mort qui se fait mètre carré après mètre carré m'a totalement bouleversé.
17:50 En revanche, je sais faire la part des choses,
17:52 entre l'éradication d'un mouvement terroriste qui s'appelle le Hamas,
17:56 et la protection de populations civiles palestiniennes.
18:00 Et je pense qu'il faut qu'on soit très vigilant sur ces sujets.
18:04 Il faut qu'on soit aussi très sensible sur les mots qui sont employés.
18:07 Mais attention à ne pas jeter de l'huile sur le feu,
18:10 comme parfois un certain nombre d'organisations politiques suivez mon regard le font.
18:13 Parce qu'aujourd'hui on a des quartiers populaires dans nos territoires,
18:19 qui sont sous cocotte minute, qui parfois ne font pas de discernement.
18:23 On tombe dans l'amalgame et ça c'est très dangereux pour notre pays.
18:26 J'aimerais qu'on parle de l'immobilier, du logement, crise de l'immobilier en ce moment.
18:30 Il n'a jamais été aussi dur de devenir propriétaire,
18:33 devenir locataire, d'être locataire.
18:35 Est-ce que le logement est devenu aujourd'hui une véritable bombe sociale selon vous ?
18:39 Je crois.
18:40 Je pense qu'aujourd'hui on a un sujet sur le logement,
18:43 on a des cocottes minutes dans nos territoires,
18:45 je reprends l'expression mais c'est vraiment le cas.
18:47 On a 2 millions de personnes aujourd'hui qui attendent un logement social.
18:50 Et aujourd'hui pour avoir travaillé sur le sujet, notamment sur la science politique,
18:54 sur le sujet du peuplement,
18:56 un mot que vous avez rendu il y a 15 jours,
18:59 sur le peuplement, c'est un mot barbare le peuplement,
19:01 mais c'est celui qui est usité techniquement,
19:03 pour expliquer comment on octroie des logements sociaux dans les quartiers.
19:09 La mixité sociale en fait n'existe pas.
19:11 Je prends deux exemples.
19:13 À Neuilly-sur-Seine vous avez 6% de logements sociaux.
19:16 À Duny, en Seine-Saint-Denis, vous en avez 71%.
19:19 Où est la mixité sociale ?
19:21 C'est que les sanctions ne sont pas assez dures à ce niveau ?
19:23 Non, je pense que les sanctions sont là,
19:25 mais je pense qu'il faut revoir de fond en comble cette loi.
19:28 On ne peut pas avoir de mixité sociale si on n'a pas de mixité de logements.
19:31 Comment fait-on à ce moment-là ?
19:33 Encore une fois, je ne veux pas faire onze de prétentions,
19:37 mais à Poissy, sur un quartier qui s'appelle Lacoudray,
19:40 où je suis né dans les années 60,
19:43 fondé par Enrico Pigozzi, le fondateur de Simca Chrysler,
19:46 qui avait créé 600 logements pour les collaborateurs de Simca et Peugeot,
19:49 au travail Montemparain,
19:51 on a transformé 600 logements sociaux en 900 logements,
19:54 dont 70% en accession libre.
19:56 On a retrouvé la mixité sociale que j'ai connue quand j'étais gamin,
19:59 sur la dalle du quartier.
20:01 Ça prend du temps, c'est l'ANRU qui fait ça,
20:03 l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine,
20:05 avec Catherine Vautrin qui fait un excellent travail.
20:07 Je crois qu'il faut descendre les barres, il faut descendre les tours.
20:09 Il faut accepter de pouvoir le faire.
20:11 Sinon on restera dans ce qu'on appelle la ségrégation spatiale,
20:14 et c'est pas parce que vous allez mettre un pauvre avec un riche
20:17 qu'on va trouver de la mixité sociale, c'est certainement pas cela.
20:20 Et je pense que, pour terminer M. Gless, c'est important,
20:23 je pense que le mal-être vient aussi du mal-logement.
20:27 Les émeutes, c'est aussi une réponse à cela.
20:30 Malheureusement, les attentats de 2015, c'était aussi une réponse à cela.
20:33 Il faut être très vigilant, c'est pas simplement plus construire,
20:36 c'est mieux construire.
20:38 - Et M. Emmanuel Macron, a-t-il eu tort de soutenir Gérard Depardieu ?
20:42 - Emmanuel Macron, il a d'abord envoyé un message,
20:45 en disant que dans ce pays, il y avait quelque chose qui s'appelait
20:48 la présomption d'innocence, et que le tribunal judiciaire
20:51 venait avant le tribunal médiatique, le tribunal politique,
20:54 et le tribunal populaire.
20:56 - Mais dans ces cas-là, il aurait pu tenir des propos beaucoup plus mesurés.
20:58 - Et je pense que la présomption d'innocence n'enlève en rien
21:02 la réalité de la souffrance de ces femmes qui ont souffert,
21:06 qui souffrent et qui doivent parler.
21:08 - Ça veut dire qu'il aurait dû avoir un mot pour ces victimes présumées ?
21:12 - Mais le président de la République, il en a fait sa grande cause nationale,
21:15 pas depuis 2022, depuis 2017.
21:17 - Et c'est pour ça que c'est un surpris ?
21:19 - On ne peut pas targuer le président de la République de passer outre tout cela,
21:22 puisque c'est sa grande cause nationale, avec Mme Macron,
21:25 sur le harcèlement, sur les sévices sexuels, sur le harcèlement scolaire,
21:29 c'est la grande cause nationale de ces deux quinquennats.
21:33 Après, à titre personnel, je trouve que...
21:36 - Donc il n'a pas oublié les victimes présumées ici ?
21:38 - Absolument pas, et je pense qu'il aura l'occasion de le rappeler.
21:41 Maintenant, Gérard Depardieu, je pense qu'on a bien compris que,
21:43 depuis 1974, il n'avait pas quitté le siège arrière des valseuses,
21:47 et qu'il pense toujours qu'il est dans le siège arrière des valseuses.
21:50 - Vous dites qu'Emmanuel Macron pourra le rappeler ? C'est-à-dire, concrètement ?
21:54 - Je pense que le président, le moment venu,
21:57 - Il souhaite le faire ?
21:58 - Je ne sais pas s'il souhaite le faire, mais il aura l'occasion de rappeler
22:01 que la grande cause nationale de 2017 et 2022
22:05 est justement sur l'égalité hommes-femmes.
22:07 Il y a eu des assises, des grenelles sur le sujet,
22:10 sur la violence faite aux femmes.
22:12 Donc, pour moi, c'est un faux procès.
22:14 En revanche, ce qui est vrai, c'est qu'on a toujours la présomption d'innocence.
22:18 Et, ce qui n'enlève rien, que, encore une fois,
22:20 Gérard Depardieu n'a pas bien compris qu'on n'est plus en 1974,
22:23 ou plutôt, il l'a compris, mais il ne veut pas changer,
22:25 mais la société, elle, a changé.
22:27 - Bon, pour terminer sur un sujet beaucoup plus léger,
22:29 Carl Olive, l'heure est aux bonnes résolutions, aux voeux.
22:32 Vous aimez chanter, on le disait tout à l'heure,
22:34 on le voit très clairement sur vos réseaux sociaux,
22:36 vous avez rendu un hommage en chanson à Michel Delpech.
22:39 Si vous aviez une chanson...
22:41 - Il y a Michel Fuguin.
22:42 - Oui, Michel Fuguin aussi, effectivement.
22:44 Si vous deviez choisir une chanson pour symboliser, d'une certaine manière,
22:49 ces bonnes résolutions à prendre pour cette année,
22:51 comment on va vivre cette année 2024,
22:53 ce serait laquelle ? Vous avez une idée de chanson, là, comme ça ?
22:56 - Vous me prenez... Je dirais "Le premier pas" de Chloé Schoensperg.
23:01 - Pourquoi ?
23:02 - Parce que c'est toujours bien d'être aussi positif dans ce qu'on a à faire.
23:07 Vous savez, "Le premier pas, c'est le premier pas, j'aimerais qu'elle fasse le premier pas,
23:10 je sais, cela ne se fait pas, pourtant j'aimerais que ce soit elle qui vienne à moi", etc.
23:16 Un peu de douceur dans ce monde de brut,
23:18 être sérieux sans se prendre au sérieux.
23:20 Je vais vous dire un truc, moi, les Français,
23:22 quand je les rencontre, mes administrés,
23:23 ils sont très heureux que de temps en temps, je leur fasse sourire,
23:25 même si je m'en prends plein le museau sur les réseaux sociaux,
23:28 je suis très heureux, et comme le disait un célèbre écrivain,
23:31 si tous ceux qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d'eux,
23:34 ils en diraient bien davantage.
23:35 - Karl Olive, député Renaissance des Yvelines,
23:37 un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
23:40 et très bonne journée à vous.
23:42 Allez, 8h58 sur Sud Radio, dans un instant, la parole aux auditeurs.
23:45 Vous avez la parole, vous prenez la parole, 0826 300 300,
23:49 pendant une demi-heure, on vous accueille ou vous reçoit,
23:51 quel que soit le sujet que vous voulez évoquer à l'antenne,
23:54 C'est Manu qui vous attend au standard 0 826 300 300. A tout de suite !

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