Ils refont la France du 19 janvier 2024

  • il y a 8 mois
Regardez Ils refont la France du 19 janvier 2024 avec Anaïs Bouton.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:08 Avec Anaïs Bouton.
00:11 Bonsoir à toutes et à tous. Ils sont en train d'arriver en studio.
00:16 Ils cavalent. Bienvenue dans Il refond la France.
00:19 C'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:23 C'est un peu notre Erasmus à nous chez RTL avec ce soir.
00:27 Et au club, un journaliste de Spiegel.
00:30 Joël Meskin de Bruxelles. Bonsoir.
00:32 Elena Var Piedro, presse portugaise.
00:35 Paola Martinez, infante, pédégaste chilienne. Buenas tardes.
00:38 Buenas tardes. Merci d'être là tous les quatre pour refaire la France avec à la une ce soir Emmanuel Macron.
00:45 Seul en scène, Amélie Oudea Castellar peut-elle tenir ?
00:49 Natalité, mais comment on fait les bébés déjà ? On ne se souvient plus en France.
00:54 Les Français, le travail, ça ne va pas fort. Et puis la rubrique, ça crée français.
01:00 Jusqu'à 20h, Il refond la France sur RTL.
01:05 Pour que la France reste la France. Pour que la France demeure cette nation du bon sens, de résistance et des lumières.
01:16 Et voilà, un seul en scène. Près de 9 millions de Français ont regardé le président Macron hier soir.
01:21 Alors seul en scène parce qu'il était sur son estrade et qu'il était quand même un peu en majesté.
01:26 Une conférence de presse retransmise sur six chaînes.
01:29 Un long moment d'explication avec pour priorité l'école, la jeunesse et le retour à l'ordre.
01:34 Emmanuel Macron a-t-il trouvé les mots pour convaincre ?
01:37 Mardi soir, écoutez Jean-Pierre qui a laissé un message aux 32 10.
01:43 Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Jean-Pierre, il n'est pas convaincu.
01:46 Je considère que Macron est un séducteur, un manipulateur et que finalement, dans ma région d'origine, on appelle ça "grandi-zot, petit faux-zot".
01:57 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'effets d'annonce. On donne des zots à ronger à la droite, à la gauche.
02:02 Mais finalement, les vrais problèmes des Français ne seront pas traités.
02:06 Alors Anna Navarro-Pedro, vous opinez du chef ?
02:10 Oui, mais c'est ce qu'on a pu dire, j'ai pu le dire ici auparavant, pour d'autres choses comme par exemple la politique sur l'Europe
02:18 et le grand discours de la Sorbonne qui a tellement émerveillé.
02:21 Mais derrière, si vous parlez avec les gouvernements, avec l'élégation, etc.,
02:26 on n'a pas vu de l'action de Paris, de l'Elysée, du Quai d'Orsay auprès des autres gouvernements européens
02:32 pour pouvoir mettre en pratique ce qu'Emmanuel Macron avait prôné.
02:36 Et souvent c'est cela, c'est les annonces, mais ensuite derrière...
02:40 Ça fait pchit pour vous ?
02:42 Ce n'est pas que pour moi, c'est ce que nous constatons en termes politique international, c'est une constatation.
02:47 Mais après en termes de...
02:49 Le président Macron a fait sa réforme des retraites, il a fait sa loi sur les migrations...
02:53 Pour les Français, souvent il y a un effet d'annonce.
02:57 Ah bon ? Paola ?
02:59 Moi je n'étais pas très convaincue. J'ai senti à un moment donné qu'il brassait un peu de l'air,
03:03 qu'il n'était pas très convaincu par ce qu'il disait, vraiment.
03:07 Parce que cette manière de trouver toujours des concepts étranges, réarmement démographique, réarmement géologique,
03:15 je ne sais pas, j'invente aussi, parce que lui il invente en même temps.
03:19 En même temps d'ailleurs !
03:21 Et j'étais si estupéfaite d'entendre des mots qui, pour moi, valaient un peu fort.
03:28 Ils m'ont rappelé ma dictature, "Orden et Patrie"
03:33 L'ordre, l'ordre, l'ordre...
03:35 Ça c'est le Chili ça ?
03:37 Exactement, le Chili en années 73 jusqu'en 90, on devait chanter l'hymne national tous les lundis matins devant le drapeau.
03:44 Parce qu'il fallait notamment...
03:46 Ah ça vous a rappelé les heures les plus sombres de votre histoire, c'est ça ?
03:49 J'avais un peu de frisson, parce que moi je trouvais qu'il y avait une sorte de France sépia qui se dessinait,
03:53 alors que moi je pense que la France est une France arc-en-ciel.
03:56 Et je trouvais que là ça m'a un peu étonnée de la part d'un président jeune,
04:02 notamment, c'est le président le plus jeune de la 5e République, et de la France tout entière d'ailleurs,
04:06 qui ait ses propos un peu conservateurs.
04:09 Et même si, bien entendu, il a fait des effets d'annonce qu'on va justement en parler tout à l'heure,
04:16 mais dans le fond je trouvais qu'il était vraiment sur un art studio.
04:20 Il est habitué à ça, il aime bien ça.
04:22 Vous êtes extrêmement sévère.
04:24 La politique est devenue un théâtre, je pense que Emmanuel Macron il est vraiment...
04:27 Il veut qu'on fasse du théâtre d'ailleurs à l'école.
04:29 Exactement, il est tout à fait à son honneur.
04:31 Expérimentation de l'uniforme à l'école, cérémonie de remise des diplômes,
04:34 possible généralisation du service national universel pour les élèves de seconde,
04:38 le président l'a martelé lors de sa conférence de presse, le besoin, le rappelait Paola,
04:44 le pays a besoin d'un réarmement civique.
04:47 Alors est-ce qu'elle doit se réarmer civiquement la France, Joël Mesquens ?
04:52 C'est clair, je partage certaines choses que vient de dire Paola sur les mots,
04:58 sur le champ lexical, on aurait dit que c'était un concours de recherche de mots,
05:03 comme si tout était dans le poids symbolique des choses,
05:06 plus que dans le fond des annonces.
05:09 Mais sur le fond, en effet, sur le côté civique, je serai enfin...
05:14 Donc ça va vous arranger ?
05:16 Oui, ça va m'arranger.
05:18 Je serai moins procureur que mes consœurs.
05:22 On sait pas que ça m'arrange ou pas m'arrange d'ailleurs.
05:24 Je plaisante.
05:26 Réarmement civique, oui, il y a effectivement, je pense que ce n'est pas une notion forcément connotée
05:33 que de demander le respect, que de demander le civisme,
05:37 certains cours, en Belgique d'ailleurs ça se pratique, des cours de morale civique,
05:43 pour aborder certains sujets de société, pourquoi pas, moi ça ne me choque pas en tout cas,
05:47 à condition que ça aille, encore une fois, au-delà du simple symbole,
05:52 qu'on apprenne les valeurs, qu'on apprenne, on en a déjà parlé ici,
05:57 ça peut passer par des cours d'empathie, du respect de l'autre,
06:01 de l'apprentissage du consentement dans les relations sexuelles, etc.
06:05 Donc les valeurs, le civisme, ça peut passer par des tas de choses, de fond,
06:10 et en l'occurrence, ça c'est un beau chantier.
06:12 Mais d'une façon générale, moi j'étais assez déçue parce que
06:14 je crois que j'étais très naïve, moi quand j'entendais parler d'un rendez-vous avec la nation,
06:18 je me suis dit, il va vraiment y avoir un échange avec la nation.
06:21 Et je me suis rendue compte qu'en fait, le rendez-vous avec la nation,
06:24 c'était Emmanuel Macron qui avait rendez-vous, lui, avec la nation,
06:27 mais il n'y avait pas de retour, donc il n'y avait pas de, je m'attendais à un référendum,
06:30 ou quelque chose comme ça, et pourquoi pas, sur le chantier civique,
06:35 j'étais un peu déçue là-dessus.
06:37 J'espère qu'un jour, j'entendrai, mais il a été, pas forcément lui d'ailleurs,
06:42 mais un homme politique, mais il a été formidable, etc.
06:45 Je ne sais même pas si ça a existé déjà.
06:48 - Mais on l'a dit déjà, pour certaines actions de Macron.
06:50 - Non mais pas forcément sur lui, mais je trouve...
06:53 - C'est-à-dire qu'on n'est pas une personne, globalement, il est bon, il est mauvais tout le temps,
06:56 mais quand les actions sont...
06:58 - Non mais est-ce que vous avez entendu, au cours de la Ve République,
07:01 des journalistes s'enthousiasmer pour un président de la République...
07:04 - Mais on n'a pas s'enthousiasmer pour un président de la République,
07:07 on a peut-être s'enthousiasmer pour des actions politiques.
07:09 - Pour une action, oui, ça. - Ça arrive, bien sûr.
07:11 - Léo, pour Marie, une auditrice qui a appelé le répondeur de RTL,
07:15 et que vous retrouvez avec Éric Brunet, Elisa, Marie Marques,
07:19 tous les jours sur RTL, dans les auditeurs, dans La Parole,
07:22 je rappelle que vous pouvez laisser des messages aux 3210,
07:24 le président, pour Marie, donc, le président n'a qu'une seule obsession.
07:28 - J'ai été très, très, très déçue.
07:30 Alors écoutez, il a sur les épaules des trucs énormes,
07:33 mais moi je pense que sa seule obsession, c'est le Front National.
07:39 - Et ouais, sa seule obsession du président, c'est le Front National.
07:42 Il a dit le Front National, d'ailleurs.
07:44 - Oui, alors, et je crois qu'il s'est tout de suite corrigé en disant,
07:47 oui, maintenant c'est le Rassemblement National.
07:49 Oui, bien sûr, c'est son obsession, et alors, je comprends complètement,
07:55 malheureusement, la recette qu'il essaye d'appliquer est la mauvaise,
08:01 c'est-à-dire qu'il essaye effectivement d'emmener le débat sur des questions
08:08 de vieille France, voilà, pour faire un...
08:12 En gros, il ne traite pas le sujet de fond.
08:14 Le sujet de fond, en France, ce sont des questions sociales, aujourd'hui.
08:18 C'est la précarité, la précarisation d'une grande partie de la classe moyenne,
08:23 notamment à cause de l'inflation.
08:25 Et c'est ça, le carburant du Rassemblement National,
08:28 et Marine Le Pen, Jordan Bardelal, savent très bien l'exploiter.
08:31 Face à ça, Macron n'a pas vraiment une réponse,
08:35 parce que la petite baisse d'impôts qui est annoncée ne suffira sûrement pas,
08:41 et donc, oui, il dit combattre l'extrême droite en s'inspirant d'elle.
08:47 Comment ça peut marcher, ça ?
08:49 En allemand, on dit "commettre le suicide par peur de la mort",
08:53 et ça me rappelle ça un peu.
08:55 Vous voulez le dire ?
08:57 "Sie haben nicht angefangen, weil sie Angst vor dem Tod"
08:59 Politiquement, bien sûr.
09:02 Mais je ne vois pas en quoi le respect de l'ordre, la marseillaise, etc.
09:07 sont des trucs d'extrême droite.
09:09 Non, non, mais il va même citer des slogans
09:14 Ah, "Pour que la France reste la France", c'est ça ?
09:16 Notoirement utilisés par l'extrême droite.
09:19 "Pour que la France reste la France", on n'est plus très bien de "la France" aux français,
09:22 on n'est plus très loin de ça.
09:24 Oui, c'est joué sur ce registre-là,
09:26 alors on peut le faire sur les mots,
09:28 mais ce n'est pas comme ça qu'on va combattre le malaise
09:33 qui, au final, pousse à voter à l'extrême droite.
09:36 Allez, une pause, et dans un instant, un autre léger malaise.
09:42 RTL, Remaking France, avec Anaïs Bouton.
09:47 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
09:51 Anaïs Bouton.
09:52 Et avec moi, Anna Barro-Pedro, Paula Martinez-Infante,
09:56 Joël Mesquens et Leo Klim.
09:58 Et oui, cette semaine, c'était au tour de la toute nouvelle ministre
10:07 de l'Education nationale des sports, des JO,
10:09 oh là là, n'en jetez plus, de se prendre les pieds dans le tapis.
10:12 Critiqué pour avoir scolarisé ses enfants à Stanislas,
10:14 un établissement privé, la nouvelle ministre d'Education nationale
10:18 avait justifié sa décision en raison des paquets d'heures
10:20 pas remplacées dans l'école publique de son fils aîné.
10:23 Or, il n'y a passé que 6 mois, en petite section de maternelle,
10:26 bref, syndicat déchaîné, excuses publiques,
10:29 soutien du président, la semaine en trois temps.
10:32 Nous lui avons rappelé la très grande colère de la profession
10:35 depuis quelques jours.
10:37 Le fait que la profession s'était sentie blessée, humiliée.
10:41 Amélie Oda-Castrera, la ministre de l'Education,
10:44 arrive à l'instant dans cette école littrée du 6ème arrondissement.
10:48 Les polémiques du moment ne doivent pas nous faire quitter
10:51 l'axe qui est le nôtre, la réussite de nos enfants et l'école forte.
10:54 C'est un défondement de la République.
10:55 Alors peut-elle rester ministre de l'Education nationale ?
10:58 Écoutez Monique, qui a appelé le 3210.
11:00 Elle devrait être virée. C'est inadmissible.
11:03 C'est un mépris de classe. Elle méprise les gens.
11:06 Elle les voit de haut.
11:08 On s'aperçoit maintenant que le gouvernement qui a été organisé,
11:12 le nouveau gouvernement de Macron, c'est un gouvernement de droite,
11:16 un gouvernement qui a le mépris des petites gens.
11:19 Joël Mesquenne, si ça vous laisse songeuse.
11:21 Ça commence mal, c'est sûr que...
11:23 Ça c'est le moins qu'on puisse dire Joël.
11:25 Vous êtes très approutée.
11:28 Ça commence mal pour quelqu'un qui aime bien justement faire tout à la perfection, etc.
11:34 Ce qui montre que c'était la dernière personnalité civile dans ce gouvernement,
11:39 issue de la société civile, et elle fait vraiment l'erreur politique en fait.
11:43 Parce qu'elle n'est pas armée.
11:44 C'est une séquence d'auto-torpillage qui est quand même remarquable.
11:47 Je crois qu'en fait, la question n'est pas tellement celle d'avoir mis ses enfants à l'école privée,
11:55 bien qu'il y a beaucoup à dire sur l'école Stanislas.
11:58 Mais quand on regarde un petit peu, 20% des Français font de même.
12:03 30% des Parisiens font de même.
12:06 Et donc il y a peut-être une question autour de ça.
12:09 Et ça, on va y venir dans une seconde.
12:12 Juste un petit tour des tables.
12:13 Est-ce que pour vous c'est normal qu'une personne qui n'a pas suffisamment confiance
12:17 dans l'enseignement public devienne ministre de l'Éducation nationale ?
12:24 C'était aussi le cas pour Papendiaïe, je le rappelle. Léo ?
12:27 Je vais répondre d'abord par une petite anecdote.
12:31 Quelqu'un au sein de l'exécutif français m'a confié une fois qu'au moment de la prise de fonction,
12:39 on était scanné dans tous les détails, ce qui est normal.
12:42 Donc c'est pour éviter les risques politiques et réputationnels.
12:45 Ça va jusqu'à "les services vous demandent vos préférences sexuelles".
12:49 Par exemple, "est-ce que vous fréquentez les clubs échangistes ?"
12:53 Et j'en viens effectivement à l'école.
12:56 Oui, parce que là, le lien n'est pas immédiat.
12:58 Si, le lien est complètement direct.
12:59 C'est-à-dire, si on se donne ce mal-là pour scanner les personnalités,
13:05 comment est-ce qu'on peut ne pas voir le risque politique et réputationnel que ça représente ?
13:09 Mais ça s'en fiche en fait, non ?
13:11 Alors peut-être que effectivement...
13:12 Pour Emmanuel Macron, c'est une affaire privée.
13:14 C'est gros comme un camion.
13:15 Mais ce n'est pas du tout une affaire privée, parce que quand on vit en démocratie,
13:19 les valeurs importantes pour les personnes qui gouvernent,
13:22 c'est un devoir d'exemplarité et surtout un devoir de crédibilité.
13:26 Malheureusement, Amélie Oudéa Castera, contre laquelle je n'ai absolument rien,
13:31 n'a pas de crédibilité sur le sujet.
13:33 Donc il ne fallait pas la mettre sur ce dossier-là.
13:37 Tout le monde est d'accord là ?
13:38 Oui, bien sûr.
13:39 Ça, c'est la première chose.
13:41 D'ailleurs, j'avais dit déjà samedi.
13:43 Mais à ce moment-là, je parlais avec des Français qui me disaient,
13:45 "mais vous savez, c'est vraiment un manque de bon sens de parler comme ça,
13:52 de mettre ses enfants dans le service public
13:55 et surtout de dire que c'est parce qu'il n'y avait pas assez de profs,
14:00 qu'il y avait trop de trous dans l'éducation des enfants."
14:02 Ce n'est pas bien qu'elles le disent, mais on comprend sa réaction.
14:05 Le problème, c'est quand on a découvert qu'elle avait menti là-dessus.
14:10 Et là, la réaction des mêmes personnes, c'était l'écœurement.
14:14 Ce n'était même pas la colère, c'était l'écœurement.
14:16 Alors ça a ouvert un autre débat.
14:17 Et là, il y a un immense chanteur français qui en a fait une chanson.
14:21 J'ai fait les deux écoles et j'ai tout oublié.
14:26 Le sardou du soir, les deux écoles, merveilleux.
14:30 Donc oui, Joël, vous avez raison, ça ouvre la bataille école publique-école privée.
14:36 Vous l'avez rappelé, l'enseignement privé accueille en France près de 2 millions d'élèves sur 12.
14:41 Est-ce que c'est pareil partout chez vous, par exemple en Allemagne ?
14:45 Non, moi je trouve que c'est très révélateur d'une grande division,
14:49 d'un malaise à l'éducation nationale.
14:52 Oui, l'école publique n'est pas assez performante.
14:56 L'étude PISA vient encore de le remontrer.
15:00 Et donc oui, ça dit quelque chose si beaucoup de gens qui peuvent le faire
15:06 sortent leurs enfants du système public pour les mettre dans le privé.
15:10 Après, ce que je trouve très bizarre, et effectivement on n'a pas ça en Allemagne,
15:13 c'est que le privé est quand même aussi largement financé par les deniers publics.
15:17 Alors il y a bien sûr, ça existe les écoles privées,
15:21 mais elles ont une part beaucoup moins importante.
15:24 Donc vraiment, c'est un symptôme de crise absolue dans un pays
15:28 où l'éducation est tellement au centre des valeurs républicaines.
15:34 L'éducation nationale, c'est une partie de l'identité nationale.
15:38 Paola ?
15:39 Chez nous, c'est tout à fait le contraire. Dans mon pays, on a un système...
15:42 Alors au Chili, hein ?
15:43 Au Chili, c'est l'éducation qui est totalement privatisée,
15:46 dans laquelle les gens s'ébattent depuis des années
15:49 pour qu'on puisse revenir à une école publique de qualité.
15:51 Donc là, on a vraiment le contraire.
15:53 C'est comme aux États-Unis, en fait.
15:54 Exactement. Et là, pourquoi je dis ça ?
15:55 C'est terrible parce que les gens, ils ne sont pas des...
15:58 Ils deviennent des clients, en fait.
15:59 C'est ça qui est terrible, parce qu'il y a une marchandisation d'un droit pour tout le monde.
16:04 Les écoles au Chili sont toutes payantes.
16:06 Il y a des subventions, évidemment, de l'État.
16:08 Mais en fait, là, c'est au meilleur porteur.
16:10 Celui qui paye le plus, c'est le qui a la meilleure éducation.
16:12 Je trouve que ça, aujourd'hui en France,
16:14 alors que moi, pendant des années, j'ai enseigné dans l'enseignement privé,
16:17 il faut que je le rappelle, parce que je connais les systèmes de l'intérieur aussi,
16:20 j'ai quitté les établissements,
16:22 et je vois bien que les élèves et les parents,
16:25 ils prennent les gens comme un bien marchand.
16:28 C'est-à-dire que l'éducation n'a plus son service.
16:30 Des bases qui éduquent tout le monde, être une priorité pour tout le monde.
16:33 Je trouve ça dommage que dans ces pays,
16:35 la ministre de l'Éducation, qui a en plus la casquette du ministre des Sports...
16:39 Ah oui, ça fait quoi ?
16:40 Paralympique, Paralympique, et...
16:42 Donc c'est quand même énormément de portefeuille,
16:44 c'est un XXL portefeuille.
16:46 Aussi, il peut savoir son affaire privée.
16:48 Il fait ce qu'il veut, mais pas quand on est ministre de l'Éducation.
16:51 Pas quand on commence avec un couac si grand,
16:53 comme il a commencé.
16:55 Pas quand il a monté.
16:56 Pas quand on met aussi en péril l'éducation nationale de ces pays.
16:59 C'est un principe fondateur de la République française.
17:01 Joël ?
17:03 Ah non, Joël, vous n'avez pas le droit.
17:04 Joël, Damien a décidé que vous n'auriez pas le droit de parler.
17:07 C'est comme ça, si rapidement.
17:09 Paradoxalement, en Belgique, il n'y a pas ce poids de l'école privée.
17:14 Il y a un autre problème aussi.
17:16 Ça s'exprime d'une autre façon,
17:18 cette espèce de souci d'excellence,
17:19 de considérer que l'école publique ne fonctionne pas bien.
17:21 C'est que les francophones vont tous du côté flamand.
17:23 Parce que c'est meilleur.
17:25 L'enseignement est meilleur, est reconnu comme meilleur.
17:27 Donc il y a une espèce de...
17:28 Au lieu de résoudre le problème, on le contourne.
17:31 Et c'est un peu le même principe.
17:33 Paradoxalement, ce qui se passe aujourd'hui,
17:35 avec Amélie Odea Casera, va peut-être mettre l'accent
17:37 sur ce problème de l'école publique qu'on ne voulait pas voir.
17:40 L'école privée chez nous est vraiment privée,
17:43 elle n'est pas subventionnée par l'État.
17:45 Donc c'est une question de pouvoir d'achat pour les parents.
17:49 L'une des meilleures écoles privées, c'est la Lycée Française de Lisbonne.
17:52 Allez, tous à Lisbonne, une pause.
17:54 Et dans un instant...
17:56 Qu'est-ce qu'il y a de plus mignon que ces bruits-là au monde ?
18:04 Allez, dans un instant, on parle bébés, natalité sur RTL.
18:08 Et avec moi, Nana Barro, Pedro, Paula Martinez Infante,
18:21 Joël Mesquen, c'est Léo Klim.
18:23 Avant, on faisait des bébés toutes seules,
18:30 maintenant on ne fait plus de bébés du tout.
18:32 Hasard du calendrier, la conférence de presse du président Macron
18:34 s'est tenue le jour où les résultats sur la natalité du pays sont tombés.
18:38 En 2023, seuls 678 000 bébés ont vu le jour en France,
18:42 le total le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
18:47 Est-ce que c'est la même chose chez vous, dans notre Europe bien-aimée,
18:50 ou sur le continent latino-américain, Paula ?
18:53 C'est une donne qui est mondiale.
18:56 Même les Chinois, d'ailleurs.
18:58 Exactement, même les Chinois.
18:59 Et au Chili, encore pire, c'est 1,3 enfants.
19:02 Avant, il y avait 2,7.
19:05 C'est vraiment au-dessous de toutes les normes.
19:08 Il y a des explications à cela.
19:11 J'ai quelques chiffres.
19:13 95% des gens veulent se consolider au développement professionnel.
19:17 Ça, c'est une.
19:18 Le niveau économique, élever un enfant, ça coûte très cher.
19:22 Au Chili, ça coûte très cher.
19:24 Et même partout ailleurs, ça devient.
19:26 Et aussi, il y a un autre phénomène qui est assez intéressant,
19:29 c'est le "child free".
19:30 Pas d'enfants du tout.
19:32 C'est une nouvelle donne dans laquelle les femmes...
19:35 On va faire un débat d'ailleurs sur Télé.
19:37 Exactement, parce que c'est la éconxiété qui est pour beaucoup de choses.
19:41 La sécurité économique, liée à l'inflation, les guerres aussi.
19:46 Les femmes au Chili, et au Namé Glatin, parce que j'ai essayé de trouver des chiffres un peu partout.
19:51 Y compris au Brésil.
19:52 Y compris au Brésil.
19:53 C'est vraiment un phénomène sociétal qui touche tous les pays.
19:57 Parce qu'il y a la question, notamment de la place aussi des femmes.
20:01 Les femmes ne sont plus du tout dans cette même condition
20:03 de se développer, de se réaliser, si vous voulez, par la maternité.
20:08 Et donc là, les mouvements féministes au Namé Glatin
20:11 ont été très très forts à partir de 2015.
20:14 Donc là aussi, il y a une réponse à cela.
20:16 Et aussi aujourd'hui, dans le contexte actuel,
20:18 des éconxiétés, des guerres partout ailleurs, des crises économiques, etc.
20:24 Donc le fait de faire un enfant ne vient vraiment pas du tout dans la priorité des gens.
20:30 Et des femmes, et des hommes compris.
20:32 Ce n'est pas juste une question féministe, c'est aussi une question masculine des hommes.
20:35 Faire un enfant, Joëlle Mesquenne, c'est une affaire intime ou politique ?
20:39 Il a raison, le président Macron, de parler de réarmement démographique.
20:45 En tout cas, il a raison de s'en préoccuper.
20:47 Moi, je ne sais pas qui paiera les retraites en France et en Europe.
20:49 Effectivement, c'est très important.
20:51 Ce sont des signes inquiétants qui se voient partout, qui se voient en Belgique aussi,
20:54 et qui ne sont pas à prendre à la légère.
20:56 Effectivement, maintenant, il y a comment est-ce qu'on y répond ?
20:59 Donc il a parlé d'un plan de réarmement démographique,
21:02 de plan pour la fertilité, etc.
21:05 Qu'est-ce qu'il y aura là-dedans ? Parler d'un nouveau congé de naissance ?
21:08 Le problème est que ce n'est pas aussi simple que ça.
21:10 Ce n'est pas parce qu'on donne des sous,
21:12 et donner des sous, ça ne veut pas dire égal plus de doudous.
21:15 En Belgique, par exemple...
21:17 C'est la phrase de la semaine.
21:19 Donner des sous, ce n'est pas plus de doudous.
21:21 En Belgique, par exemple, j'ai regardé les chiffres,
21:24 le congé parental, par exemple, en France, c'est 400 euros par mois.
21:29 400 et quelques.
21:30 En Belgique, c'est le double, voire même 4 fois plus,
21:34 s'il s'agit d'une famille monoparentale, d'une mère seule, par exemple.
21:38 Donc on a 2 à 4 fois plus d'indemnités,
21:42 et malgré tout, on est derrière la France en termes de natalité.
21:46 Donc c'est bien qu'il y a d'autres phénomènes qui jouent,
21:48 et pas seulement ces politiques natalistes financières, en fin de compte.
21:52 Je me souviens que j'avais rencontré des Allemands en vacances,
21:54 qui n'avaient qu'un enfant, et qui nous disaient
21:56 "mais pour vous c'est simple, mais pour nous, on n'a pas de crèche, c'est très compliqué".
22:01 Alors, ça a évolué...
22:03 Ah oui, parce que moi je suis très très vieille.
22:05 Non, ça évolue depuis 10-15 ans, il y a une politique familiale un peu plus sérieuse en Allemagne,
22:14 et effectivement la France a toujours été citée en exemple.
22:17 Après, les choses ne sont pas...
22:20 Justement, l'évolution de la France nous montre maintenant qu'il n'y a pas un seul facteur,
22:24 c'est pas juste parce que vous créez de bonnes conditions, de garde, etc.
22:28 que ça va suffire.
22:29 Il y a plein de choses qui créent une confiance,
22:32 et dans les pays riches, il faut la confiance,
22:34 dans les pays pauvres, au contraire,
22:36 dans les pays vraiment pauvres, la natalité reste très forte.
22:39 Afrique subsaharienne par exemple.
22:41 Voilà, en Afrique, c'est un moyen,
22:45 comme dans les sociétés traditionnelles,
22:47 de se prémunir ou d'essayer de sortir de la pauvreté.
22:50 Donc voilà.
22:51 Mais je trouve que, quelque part,
22:55 il ne faut pas oublier que c'est effectivement un choix privé,
23:00 à la fois une question politique importante,
23:03 mais il ne faut pas dramatiser.
23:05 De toute façon, on est sur le très long terme.
23:07 Les questions démographiques sont des questions
23:10 qui sont lestées par une inertie.
23:13 Et donc, l'exemple de l'Allemagne, par exemple,
23:16 montre qu'on peut être un pays très bien portant,
23:18 avec une natalité faible depuis des décennies.
23:21 Et qu'il y a après d'autres facteurs sur lesquels on...
23:24 Attendez, c'est très très lent.
23:26 Le big crash, c'est le synonyme d'un déclin, Anna,
23:29 n'est pas vrai, Pedro ?
23:31 Le Portugal a un des taux de fertilité les plus bas en Europe,
23:35 avant l'Espagne et l'Italie, mais quand même juste avant.
23:40 Écoutez, nous sommes 10 millions aujourd'hui.
23:43 Si les chiffres actuels se maintiennent
23:45 et on exclut une immigration,
23:48 en 2070, on sera 8 millions.
23:52 Ah oui ?
23:53 Oui.
23:54 C'est fou, ça !
23:55 Parce que nous avons aussi en plus
23:57 80 000 naissances par an,
24:01 120 000 morts par an.
24:03 Ah oui ?
24:04 125 000.
24:06 Donc, il y a un problème véritable.
24:09 Alors, est-ce qu'en France,
24:11 on admirait toujours au Portugal,
24:13 et j'ai écrit là-dessus,
24:14 le fait qu'on arrivait ici et qu'on voyait des familles
24:16 avec 2, 3 enfants, parfois 4 enfants,
24:19 je me disais "mais comment ils font ?"
24:20 Mais il y avait des structures, il y avait des prêches,
24:22 il y avait des soutiens...
24:23 Des gardes à domicile, des allocations...
24:25 Et puis là, quand vous parlez avec des jeunes,
24:28 notamment en 1922, pour les élections présidentielles,
24:31 les trentenaires,
24:32 beaucoup m'ont dit "mais c'est insupportable,
24:34 on voudrait avoir 3 enfants,
24:35 2, c'est déjà la limite maximum."
24:37 Parce qu'il n'y a rien, parfois, dans un couple,
24:40 un seul salaire va entièrement
24:42 pour payer la garde de l'un des enfants.
24:45 Donc, c'est intenable, il n'y a pas de structure,
24:47 donc ce n'est pas la peine de dire réarmement.
24:49 Il y en a encore, mais il y a un problème du pouvoir d'achat.
24:51 Il y a toutes les autres choses,
24:53 il y a l'incertitude sur l'avenir...
24:55 Alors, en termes de réarmement démographique,
24:57 j'aime mieux vous dire que RTL prend sa part,
24:59 puisque Céline Landreau,
25:01 Ludovic van de Kerkhove et Emmerick Portano,
25:04 qui sont au cœur de la rédaction ici à RTL,
25:08 vous connaissez bien sûr la voix magnifique de Céline Landreau,
25:11 et bien, ils ont chacun eu un bébé.
25:13 Donc, on embrasse, on embrasse Aurel,
25:16 on embrasse Nolwenn,
25:18 et on embrasse Sybille,
25:20 et on leur souhaite tout le bonheur du monde.
25:24 Voilà.
25:25 Allez, à tout de suite sur RTL,
25:28 et de quoi on parle ?
25:30 Ah, bien oui !
25:31 Eh bien, Damien,
25:33 bien sûr, on parle du boulot,
25:36 parce que les Français du boulot,
25:38 c'est pas tellement ça en fait.
25:40 Allez, à tout de suite sur RTL.
25:43 Jusqu'à 20h,
25:45 ils refont la France avec Anaïs Bouton.
25:48 Jusqu'à 20h,
25:51 ils refont la France sur RTL.
25:53 Anaïs Bouton.
25:54 Avec moi, Anna Navarro, Pedro Paula,
25:56 Martinez Infante, Joël Mesquens et Léo Klim.
26:01 Travailler, c'est trop dur.
26:04 Dévoler, c'est pas beau.
26:07 Demander la charité,
26:10 c'est quelque chose qu'on va faire.
26:14 Alors, ça c'était Julien Clerc évidemment,
26:16 que vous avez reconnu selon une étude Ipsos,
26:19 révélée par RTL jeudi 18 janvier.
26:22 Seulement un salarié sur trois
26:24 est vraiment heureux de commencer sa journée.
26:26 Premier responsable, le stress.
26:29 La moitié des Français se disent anxieux
26:31 vis-à-vis de leur travail.
26:32 Au premier rang, les ouvriers et les employés
26:34 de 40 à 55 ans.
26:37 Vous comprenez ça Léo ?
26:39 Je pense qu'on a affaire effectivement
26:41 à une spécificité française.
26:43 Ah bon ?
26:44 Oui, j'ai regardé, il y a des études qualitatives
26:47 aussi qui comparent avec d'autres pays européens
26:50 et il ressort que les Français éprouvent
26:53 en particulier une souffrance au travail, un malaise.
26:56 Alors, il y a notamment Pierre,
26:58 pour abonder dans votre sens,
26:59 qui a appelé le 3210.
27:00 Je vous rappelle que vous pouvez tous appeler le 3210
27:02 et Pierre au 3210, voilà ce qu'il a dit.
27:04 Oui RTL bonjour,
27:05 s'il n'y avait que des gens qui prennent du plaisir au travail,
27:07 il n'y a rien qui se passerait.
27:08 La France ne tournerait pas,
27:09 comme les autres pays d'ailleurs.
27:10 Je suis navré, il est 5h43, on est au boulot,
27:12 à un moment il faut sortir les doigts et avancer,
27:14 sinon il n'y a rien qui se passe.
27:16 C'est très fleuri,
27:17 mais Pierre n'a pas l'air super heureux au boulot,
27:20 effectivement.
27:21 Oui, on peut avoir différentes explications à ça,
27:26 notamment la dictature du diplôme en France.
27:29 C'est-à-dire qu'une fois que vous êtes arrivé à un niveau
27:32 assez jeune et que votre diplôme vous le certifie,
27:36 vous avez assez peu de possibilités d'évoluer,
27:38 de faire carrière.
27:40 Il y a une autre explication qui est aussi l'hierarchie
27:44 au sein d'une entreprise,
27:46 peu de liberté, c'est-à-dire peu de confiance
27:48 de la part de votre boss.
27:49 Donc il y a beaucoup de questions culturelles
27:52 qui viennent là-dedans.
27:54 Il y a moins d'un an,
27:57 on a vu les manifestations contre la réforme des retraites
28:01 et les gens en France n'en voulaient pas
28:05 de deux ans de plus de travail,
28:07 parce que c'était leur reculer la délivrance de deux ans.
28:11 C'est vécu comme ça.
28:13 Donc tout ça abonde dans ce sens
28:14 et il y a beaucoup, je pense, dans la culture du travail
28:17 à faire évoluer dans ce pays.
28:18 Vous êtes d'accord.
28:19 Oui, complètement.
28:20 J'ai été extrêmement surprise au moment du mouvement sur les retraites,
28:25 exactement comme Léo, en parlant avec beaucoup de manifestants,
28:28 de gens qui protestaient contre cette réforme.
28:31 En fait, ce qu'il y avait derrière,
28:32 ce n'est pas tellement de travailler,
28:34 parce qu'on a beaucoup raillé,
28:35 les défenseurs de la réforme disaient
28:37 "mais on fait un ailleurs en Europe, c'est 67 ans".
28:39 Ah oui, c'est vrai.
28:40 Et en fait, la question, moi je l'ai ressentie comme ça,
28:42 n'était pas tellement celle de l'âge,
28:44 elle était celle du bien-être au travail.
28:47 Et on entendait, y compris chez les jeunes,
28:49 l'idée de se dire "mais travailler jusqu'à 64 ans
28:52 alors qu'on n'est pas heureux dans le travail,
28:54 c'est là qu'est le problème".
28:55 Donc il y avait peut-être aussi moyen de considérer le problème
28:58 par le biais du bonheur au travail, du bien-être.
29:01 C'est vrai que plusieurs fois, et d'ailleurs à l'époque,
29:03 et Laurent Berger et Olivier Besansto ont dit finalement
29:07 "on se pose la question des retraites avant de poser la question du travail"
29:11 et que la vraie réflexion politique aurait été de mener
29:15 vraiment une réflexion globale autour du travail en France.
29:19 Avec une spécificité française aussi autour des salaires
29:21 qui sont extrêmement bas par contre.
29:22 Oui, les salaires sont très bas en plus en France.
29:24 Anna ?
29:25 Oui, les salaires sont bas en France.
29:27 Le problème aussi c'est le management
29:29 que Léo a commencé à énoncer.
29:32 Le management en France est assez...
29:34 la direction d'entreprise est assez directive dans ce pays.
29:38 Plus que dans les autres pays d'Europe.
29:40 Ah oui, je trouve, moi-même j'étais surprise,
29:42 même dans les rédactions j'étais surprise de voir
29:44 que c'était beaucoup plus directif que chez nous par exemple.
29:47 Puis il y a aussi depuis un certain temps
29:51 déjà une charge de travail accrue pour chaque employé,
29:55 énorme, sans accroissement de salaire,
29:58 et sans considération de son temps libre
30:00 ou de sa possibilité d'atteindre ses objectifs.
30:04 Des objectifs qui sont établis, qui sont parfois inatteignables.
30:08 Nous avons eu ça en Portugal, nous l'avons encore,
30:10 dans les entreprises qui posent des objectifs inatteignables
30:14 parce qu'elles déduisent du salaire et rémunèrent moins
30:18 s'ils ne sont pas atteints.
30:20 Donc c'est vraiment une arnaque de tout, de son nom.
30:23 Mais voilà, ici en France il y a ça.
30:26 Et puis il y a aussi un amour du travail en France
30:28 que je ne rencontre pas ailleurs.
30:30 Je me souviens d'une galériste, par exemple portugaise,
30:32 qui est venue avec ses oeuvres d'art pour exposer ici,
30:35 et puis elle avait des ouvriers français qui faisaient l'accrochage.
30:38 Et elle disait "J'ai jamais vu cette perfection dans le travail".
30:41 Et l'amour du travail bien fait.
30:43 Et les gars qui sont là...
30:45 - Les compagnons d'âge en France...
30:47 - Elle était vraiment étonnée.
30:49 Il n'y a qu'en France, et elle l'avait exposée,
30:51 dans beaucoup de pays où j'ai trouvé ça.
30:53 - C'est vrai.
30:54 - Moi j'aimerais rajouter que malgré nos kilomètres,
30:57 des dizaines, des milliers de kilomètres qui nous séparent,
30:59 la France et le Chili, ils ont en commun la même histoire.
31:03 C'est que les Chiliens, ils se sont totalement stressés dans le travail.
31:07 92% des gens, ils vivent très mal d'aller au travail.
31:12 Et là, ça a une réponse, parce que c'est après la Covid.
31:16 Il ne faut pas oublier que pendant la pandémie,
31:18 tous ces temps qu'on a été enfermés, tous, on l'a compris,
31:21 les gens se sont rendu compte qu'il n'y avait pas que le travail dans la vie,
31:24 qu'il y avait d'autres choses aussi.
31:26 Et après cela, il y a un changement dans le sens qu'on veut donner à sa vie.
31:31 - Ça c'est mondial.
31:32 - Et ça c'est mondial, ça c'est une déterminante,
31:34 en fait, qui aujourd'hui peut expliquer aussi ce stress
31:39 et ce manque de projections aussi.
31:42 Il ne faut pas oublier qu'on passe 8 heures ou 10 heures par jour
31:45 avec des gens que peut-être on n'aime pas forcément,
31:47 avec un parti un peu trop hiérarchique, etc.
31:52 Donc là, je pense que ça va de soi, en fait, ce mal-être au travail.
31:57 Et surtout, il faut s'attaquer au bien-être au travail.
31:59 Il ne suffit pas juste de mettre une table de ping-pong et faire des massages.
32:02 - Il faut penser à ça. - C'est déjà pas mal.
32:04 - C'est déjà pas mal, c'est déjà pas mal.
32:06 - Allez, une pause.
32:08 Et dans un instant, des compliments qui tombent du ciel, figurez-vous.
32:14 Allez, à tout de suite sur RTL.
32:15 - Ils inventent la France.
32:17 - Ils refont la France.
32:19 - Avec Anaïs Bouton.
32:21 - Anaïs Bouton.
32:23 - Bonjour.
32:24 - Ils refont la France sur RTL.
32:27 - Et avec moi, Ana Navarro-Pedro, Paula Martinez-Nifante,
32:30 Joël Mesquens et Léo Clim.
32:32 - Sacré français !
32:33 - Et oui, ce soir, la petite pépite que nous propose notre partenaire
32:40 Courrier International.
32:41 Vous le savez, Courrier International, c'est ce journal qui repère,
32:44 sélectionne, traduit toutes les pépites de la presse internationale.
32:48 Et c'est fantastique.
32:49 Allez sur leur site, vous allez voir.
32:51 Il y a l'occasion de réfléchir, de rire aussi,
32:54 et de trouver des papiers du monde entier sur des sujets qui nous concernent tous.
32:59 C'est vraiment un remarquable journal.
33:02 La petite pépite que nous propose Courrier,
33:05 c'est un papier vu d'Allemagne.
33:08 La France capable de mener à bien des grands projets.
33:12 - On vient régulièrement pour voir la progression de la flèche.
33:14 - C'est super passionnant.
33:16 C'est un peu l'emblème de la France.
33:18 On est contents, on est fiers.
33:19 - On voit juste le bout de la flèche,
33:22 mais à cause de l'échafaudage, on ne la voit pas encore.
33:25 Et la flèche est revenue à Notre-Dame de Paris.
33:28 C'est génial.
33:30 - C'est un peu bouleversant que ça aille si vite de nos jours,
33:33 alors que ça a mis si longtemps à être bâti.
33:35 En même temps, ça donne une idée assez extraordinaire
33:38 du savoir-faire qu'ils avaient à l'époque.
33:41 - Et oui, ça concerne Notre-Dame de Paris.
33:44 La reconstitution de Notre-Dame se déroule comme prévu.
33:48 Et ça, c'est sensationnel, c'est merveilleux.
33:51 Le journaliste allemand...
33:52 - Gerhard Matzik.
33:53 - Du journal...
33:54 - Süddeutsche Zeitung.
33:56 - Donc...
33:58 - C'est pas en Allemagne que ça arriverait, nous dit le journaliste.
34:01 Ça rappelle au journaliste le douloureux souvenir de l'aéroport de Berlin.
34:05 Ça vous dit quelque chose ?
34:06 - Absolument.
34:07 Alors maintenant qu'il est ouvert, c'est une catastrophe.
34:10 - Ah, enfin !
34:11 - Alors qu'il est censé fonctionner, mais vraiment,
34:14 il faut éviter ou alors arriver trois heures avant son vol.
34:16 - Ah d'accord.
34:17 Alors Notre-Dame de Paris, nous dit le journaliste Gerhard Matzik.
34:21 C'est bien ?
34:22 - C'est bien.
34:23 - Il nous dit que c'était un projet très ambitieux
34:25 et que les Français sont en rendez-vous, qu'ils tiennent les délais.
34:29 Et que c'est de bonne grâce qu'il nous félicite.
34:32 Il nous dit, preuve que si tout le monde le désire,
34:36 il est possible d'accomplir des choses extraordinaires.
34:39 Les amis, prenons ces compliments qui nous viennent d'Allemagne.
34:43 C'est quand même pas si courant, donc bravo pour les délais tenus.
34:46 Et on espère que ça ne sera pas comme l'aéroport de Berlin
34:49 et que quand on rentrera dans la cathédrale nouvellement restaurée,
34:53 on ne se prendra pas la flèche sur la tête.
34:56 Alors je vous laisse interroger en dernière petite minute là,
34:59 sur quelque chose, je ne sais pas si là on doit prendre des félicitations,
35:02 on écoute le nouveau ministre des Affaires étrangères.
35:06 - Ce sera l'occasion, y compris pour nous,
35:08 de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les Ukrainiens.
35:11 C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentaux
35:16 du droit international.
35:18 Ce n'est pas moi qui décidera personnellement,
35:20 ce sera une décision d'abord des militants.
35:22 - Alors, vous qui parlez un français si pur,
35:25 avec des accents si légers,
35:27 que vous inspire notre nouveau ministre des Affaires étrangères
35:31 et son emploi du français, assez approximatif ?
35:36 - Un peu mal placé pour le dire, surtout moi qui ai du mal avec le fondamental,
35:39 fondamentaux aussi.
35:41 Mais j'ai cru comprendre qu'il était dyslexique.
35:44 - Et alors ? Vous vous approche de faire des accords vous croyez ?
35:47 Parce que moi j'ai un mari dyslexique, c'est là.
35:49 - C'est là que je me suis dit, ça n'excuse pas l'autre.
35:52 C'est là où j'ai dit, justement, c'est un peu...
35:55 - C'est plutôt des problèmes de syntaxe, de grammaire pure.
35:59 - Oui, exactement.
36:00 A-t-il fait l'école privée ?
36:02 - Voilà, c'est la question.
36:04 On va se demander dans quelle école est allée Stéphane Séjourné.
36:08 Merci infiniment à tous les quatre.
36:10 Il refond la France revient vendredi prochain, même heure, 19h10.
36:13 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli, dans un instant, RTL.
36:17 Avec l'immense Eric Silvestro.
36:19 Mais avant, l'essentiel de l'actualité avec Victor Porcher.
36:24 RTL.
36:26 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org