Le céréalier Joël Tournier, était interrogé lors de La Matinale Week-End ce samedi 20 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de l’A64 bloquée par les agriculteurs : «La mobilisation prend de plus en plus d’ampleur dans notre secteur»
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00:00 Après la nuit, c'est bien passé parce qu'on fait des tours de relève, c'est-à-dire ceux qui ont dormi hier ont dormi ce soir, et ainsi de suite, on se relaie, on essaie de rentrer au moins un soir chez soi.
00:11 — Chacun chez vous. — Chacun chez nous, oui.
00:13 — Alors hier, il y avait beaucoup de monde, hier soir. Vous attendez encore de la mobilisation ici ?
00:23 — Oui. On attend beaucoup de mobilisation. On pense que la mobilisation amplifie. On a du monde de plus en plus qui nous appelle,
00:30 des tracteurs, comme vous avez pu voir tout à l'heure, qui arrivent de plus en plus. Oui, oui. Je pense que la mobilisation prend de plus en plus d'ampleur dans notre secteur.
00:39 — Alors hier, le président de la République a demandé au préfet de venir sur le terrain. Est-ce que vous avez eu un message de la préfecture et du préfet de région, du préfet de Haute-Garonne ?
00:57 — Oui. On a eu un retour. On doit le rencontrer à 14h30. Voilà. — Alors vous allez aller en préfecture, ou c'est lui qui va venir ?
01:08 — Pour le moment, c'est en train de se décider. Il nous avait demandé d'aller en préfecture. Et nous, on en a discuté.
01:15 Je pense qu'on souhaiterait qu'il vienne nous voir et nous rencontrer ici pour s'apercevoir du nombre qu'il y a. Voilà.
01:23 — Alors est-ce que les revendications restent les mêmes depuis jeudi ? Et rapidement, ce sont lesquelles ?
01:31 — Ah, tout à fait. Les revendications, c'est toujours les mêmes. Nous, on ne changera pas d'optique. On est partis sur ces revendications-là et resteront inchangées. Voilà.
01:40 — Donc les revendications, ce sont les indemnisations autour de la MHE, la fièvre bovine, on va dire, pour simplifier. Ensuite ?
01:52 — L'eau, tout ce qui est eau, réserve d'eau, recours de valse eau et taxes sur l'eau pour l'irrigation, parce que voilà,
01:59 nos exploitations... Nous, dans la vallée de la Garonne, c'est très très compliqué, ça, sans irrigation. Et si on n'a plus d'eau ou si on est trop taxés,
02:07 voilà, nos exploitations, on sait même pas ce que ça va devenir. — Et puis il y a aussi le gasoil.
02:13 — Tout à fait. Le GNR, qui représente une grosse charge sur nos exploitations. Voilà. Maintenant, ça commence à être très très compliqué,
02:20 de plus en plus. On a des coûts de revienne de plus en plus faibles. Et au moment où on a plus de variables d'ajustement.
02:27 (Générique)