• le mois dernier
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour votre 12h, 14h, votre Midi News.
00:00:07Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de cette première partie.
00:00:12Actualité très riche, vous allez le voir.
00:00:14A la une, Bruno Rotailleau, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et sur Europe 1.
00:00:20Le ministre de l'Intérieur n'a évité aucun sujet, notamment l'immigration.
00:00:24C'est la fin de la régularisation à tour de bras, a-t-il dit.
00:00:27Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, qui était hier soir en meeting en soutien à Louis Boyard, à Villeneuve Saint-Georges,
00:00:32lui, il a vanté la Nouvelle France.
00:00:35Deux discours, deux approches, sans surprise, on en parle avec nos invités.
00:00:40On évoquera aussi cet enlèvement incroyable et abominable de David Balland, cofondateur de Ledger, une des plus belles licornes de France.
00:00:48Il a été libéré, ainsi que son épouse.
00:00:50Dix personnes ont été arrêtées, elle réclamait une rançon de 10 millions d'euros.
00:00:55Marie-Victoire Diodonné, notre spécialiste police-justice, nous fera un point sur l'enquête.
00:00:59Et Marie-Laure Peuzan, porte-parole de la Gendarmerie nationale, sera également notre invitée.
00:01:04Enfin, on reviendra sur cette polémique qui monte et qui monte en Belgique.
00:01:08La TV belge, la RTBF, la célèbre RTBF, qui a diffusé, vous le savez, en différé, le discours d'investiture de Donald Trump.
00:01:16Évidemment, cela interpelle.
00:01:18La ministre des Médias belges s'est exprimée ce matin.
00:01:21On sera en Belgique avec notre équipe, Olivier Benkemoun et Laurent Sédarier.
00:01:25Voilà pour notre première partie, je vous l'avais dit, programme très chargé.
00:01:28Mais tout de suite, elle est fidèle au poste, comme d'habitude.
00:01:30Sommeil à la midi, que je salue avec beaucoup de plaisir.
00:01:33Bonjour Sommeil.
00:01:34Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:35À la une de l'actualité, il plaide pour sa libération immédiate.
00:01:39Bruno Retailleau est revenu ce matin sur notre antenne, sur la détention arbitraire de l'auteur franco-algérien, Boalem Sansal,
00:01:45et demande un geste humanitaire au gouvernement algérien.
00:01:49Je pense qu'il est sans doute l'otage de cette relation tendue entre les deux pays.
00:01:54Boalem, que je connais bien, qui est un ami, est malade.
00:01:57Il est très malade.
00:01:58Il est âgé.
00:02:00Je demande au régime algérien un geste humanitaire.
00:02:04Et vous voyez, je suis scandalisé de ce qui s'est passé hier.
00:02:07Je crois que François-Xavier Bellamy était il y a quelques minutes ici, sur ce plateau-là.
00:02:12Il a courageusement, je m'en étais entretenu avec lui, parce que je pense qu'il faut aussi qu'on sorte du face à face.
00:02:17Et je pense que l'Europe doit nous aider à peser sur l'Algérie.
00:02:21Et courageusement, François-Xavier Bellamy a présenté une résolution hier,
00:02:25qui a été votée à une très très grande majorité, 533 sur 600 députés.
00:02:30Sauf ?
00:02:31Sauf Madame Rima Hassan.
00:02:32Alors de quoi c'est le symbole ? Que montre sa position et son vote selon vous ?
00:02:36Mais c'est une alliée du régime algérien.
00:02:41A la une également, la réclusion à perpétuité et période de sûreté de 20 ans requise contre Sandrine Pissarra,
00:02:4754 ans, jugée à Montpellier pour des actes de torture ou de barbarie,
00:02:51ayant traîné la mort sans intention de la donner sur sa fille.
00:02:55Le 6 août 2020, jour de sa mort, Amandine ne pesait plus que 28 kilos pour 1m55.
00:03:00Le verdict est attendu dans la journée.
00:03:03Dans le reste de l'actualité,
00:03:06ces illustrations ont des conséquences de l'engorgement des tribunaux français.
00:03:10Un homme de 30 ans, condamné pour viol à 10 ans de réclusion criminelle,
00:03:14en première instance a été relâché sans aucun contrôle judiciaire.
00:03:17Une décision incompréhensible pour l'avocate de la victime, Sarah Fenzari.
00:03:22C'est après une demande de procès en appel et un an de détention, le délai maximal,
00:03:28qu'un homme, condamné à 10 ans de réclusion après le viol sur sa nièce de 13 ans,
00:03:32a été remis en liberté, faute de date pour son nouveau procès.
00:03:37Une décision inacceptable pour l'avocate de la victime.
00:03:41On est tombés des nus étant donné qu'on n'attendait pas une décision pareille.
00:03:46La date de la nouvelle audience aura lieu en juin.
00:03:49Par anticipation, l'avocate des partis civils et le parquet général
00:03:52avaient déposé une requête en prolongation exceptionnelle de la détention.
00:03:56La demande a été rejetée, l'homme est en totale liberté.
00:04:01Aucune interdiction, aucune interdiction.
00:04:04C'est une sortie sèche et c'est un fait rarissime, on n'a jamais vu ça.
00:04:08Une décision synonyme de faute professionnelle pour Mariam Touré.
00:04:12La victime, elle, est apeurée à l'idée de recroiser son agresseur.
00:04:17Les magistrats, moi je le dis et je l'assume complètement,
00:04:20ils n'ont pas été diligents dans ce dossier.
00:04:23Ma cliente, elle est apeurée, sa famille également.
00:04:28L'avocat de l'accusé prône la présomption d'innocence.
00:04:32Il est pleinement présumé innocent et la présentation qui est faite de lui
00:04:36qui consiste à dire qu'il a été condamné pour viol,
00:04:39cette condamnation est nulle et non avenue.
00:04:42Reste à savoir s'il se présentera à son nouveau procès.
00:04:45Ce trentenaire d'origine malienne peut quitter à tout moment le territoire,
00:04:50faute de contrôle judiciaire.
00:04:53Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi Thierry.
00:04:56Et on se retrouve à 12h30.
00:04:58Absolument.
00:04:59Allez, à tout à l'heure, je vous présente l'équipe du vendredi.
00:05:02Naïma Amfadel, fidèle, bonjour Naïma.
00:05:04Bonjour Thierry.
00:05:05Michael Sadoun, chroniqueur, soyez bienvenue.
00:05:07Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire, soyez le bienvenu.
00:05:10Bonjour Thierry.
00:05:11Olivier Vial, directeur du SERU et on rappelle ce qu'est le SERU.
00:05:14Le Centre d'études et de recherche universitaire.
00:05:16Bonjour Thierry.
00:05:17Merci beaucoup.
00:05:18Et on va commencer par l'invité de Sonia Mabrouk ce matin
00:05:21dans le grand rendez-vous politique.
00:05:23C'était Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur
00:05:26qui n'a évité aucun sujet.
00:05:28Toujours fidèle, droit dans ses bottes, notamment sur l'émigration.
00:05:32Vous le savez, il a décidé de serrer la vis sur les régularisations.
00:05:36C'est la fin de la régularisation à tour de bras.
00:05:39Il dit, il a envoyé une circulaire à tous les préfets.
00:05:42On écoute le ministre de l'Intérieur.
00:05:45Les préfets l'ont reçue hier soir et elle est applicable dès aujourd'hui.
00:05:49Elle s'appuie sur des lois qui ont été votées,
00:05:52notamment la dernière, c'était en janvier 2024.
00:05:55L'objectif, je le dis, pour répondre à l'aspiration des Français,
00:05:59c'est de diminuer l'immigration, de lutter contre l'immigration,
00:06:02notamment illégale, puisque des clandestins,
00:06:05c'est bien l'immigration illégale et de ne pas régulariser à tour de bras.
00:06:09Parce que si on veut diminuer cette immigration,
00:06:12notamment illégale, il faut ne pas régulariser
00:06:15de façon trop quantitative.
00:06:18Naïmem Fadel, toujours, je le disais, dans son couloir de nage.
00:06:22Bruno Retailleau, il ne bouge pas d'un yota.
00:06:25Et il a raison, on a besoin de ce genre d'attitude.
00:06:28Oui, c'est ce qu'on a déjà souligné à plusieurs reprises,
00:06:31c'est qu'il a des convictions fortes, un engagement fort.
00:06:34Il l'a redit ce matin à Sonia Mabrouk.
00:06:36Il n'est pas dans les éléments de langage.
00:06:38Et c'est ça qu'on apprécie, parce que les Français
00:06:40attendent de nos hommes politiques, qu'ils arrêtent un peu de nous balader
00:06:43et puis qu'ils soient au service de la France.
00:06:46Ce que j'ai aussi entendu par rapport à la question
00:06:48sur l'irrégularisation, c'est vrai que jusqu'à maintenant,
00:06:51vous étiez d'une manière irrégulière, illégale, normalement, en France.
00:06:56Au bout de cinq ans, vous pouviez vous faire régulariser.
00:06:59Et comme il l'a aussi précisé, la régularisation
00:07:04ne donne pas le droit à la régularisation.
00:07:07Mais, si je peux me permettre, je pense que le message
00:07:11est toujours tronqué.
00:07:13C'est-à-dire qu'on peut venir dans un pays d'une manière illégale,
00:07:17par effraction, et pouvoir être régularisé.
00:07:20Donc le message qu'on donne, c'est venez.
00:07:23Vous pouvez venir d'une manière illégale,
00:07:25à un moment, vous serez régularisé.
00:07:27Je crois que les États-Unis, d'ailleurs,
00:07:30sous Biden, avaient aussi lancé un message en disant
00:07:34si vous venez aux États-Unis d'une manière illégale,
00:07:38vous ne serez jamais régularisé.
00:07:40Et en fait, c'est ça qu'il faut faire.
00:07:42Si vous voulez venir en France, bienvenue,
00:07:44mais vous devez venir dans une démarche légale,
00:07:48en faisant tout le process pour venir dans notre pays,
00:07:51et on vous acceptera.
00:07:53Mais si on continue à leur dire, vous pouvez venir
00:07:56d'une manière illégale, mais si vous restez sept ans,
00:07:58vous serez régularisé.
00:08:00Sachant qu'avant ces sept ans, ils peuvent avoir un enfant,
00:08:03et grâce à un enfant né en France, ils peuvent être régularisés,
00:08:06ou grâce à un mariage, ils peuvent être régularisés.
00:08:09Je vous fais écouter un autre extrait également,
00:08:11et je continue le tour de table, mais c'est important.
00:08:13Regardez, ça a l'air facile d'obtenir des papiers
00:08:16quand on écoute Bruno Retailleau.
00:08:18Là aussi, il va intervenir. Écoutez-le.
00:08:20Très, très important.
00:08:22Pour obtenir des papiers, il est plus facile de les obtenir
00:08:25par la voie de l'irrégularité, de la clandestinité.
00:08:28C'est choquant par rapport à des étrangers qui viennent
00:08:31et qui, eux, vont respecter nos règles
00:08:33pour avoir accès à notre travail.
00:08:36Ça, ça ne se peut pas.
00:08:38Et donc, je l'ai rappelé au préfet, avec des règles
00:08:40qui seront beaucoup, beaucoup plus strictes,
00:08:42notamment sur les métiers en tension.
00:08:44Je leur ai demandé de regarder l'effectivité du travail,
00:08:46parce qu'aujourd'hui, avec le numérique,
00:08:48c'est très facile de tricher.
00:08:50C'est très facile de produire des faux bulletins de paye.
00:08:53Ensuite, vérifier cette effectivité,
00:08:55c'est nous donner l'occasion, nous, avec les préfectures,
00:08:57de détecter des filières de travail clandestins
00:09:01où on utilise des quasi-esclaves.
00:09:03Ça, ça n'est pas possible.
00:09:05Ensuite, il y a aussi l'insertion sociale.
00:09:07Le travail pour s'intégrer, ça ne suffit pas.
00:09:10Alors, c'est important, ce qu'il dit Bruno Rotailleau.
00:09:12On le voit, c'est très facile, avec le numérique,
00:09:14d'obtenir des papiers.
00:09:16Et donc là, si toutes ces mesures sont mises en exécution,
00:09:20on peut penser que les choses peuvent changer.
00:09:22Mais c'est important de dire les choses,
00:09:24parce qu'on n'a pas le sentiment de bien les connaître.
00:09:26Oui, moi, je suis d'accord, évidemment,
00:09:28avec ce que vient de dire Neymar.
00:09:30Et j'en profite pour rappeler qu'on présente souvent
00:09:32Bruno Rotailleau et Gérald Darmanin
00:09:34comme Dupont et Dupont, et comme si ils étaient d'accord sur tout.
00:09:36La vérité est vraiment contraire à ça.
00:09:38Parce que Gérald Darmanin, je le rappelle,
00:09:40a au contraire facilité l'accès à des visas
00:09:43en échange d'une certaine durée de travail
00:09:46sur le sol français.
00:09:47Il a même demandé au préfet de faire presque
00:09:49des régularisations automatiques au bout
00:09:51d'une certaine durée de travail.
00:09:53Donc, on voit que Bruno Rotailleau va exactement
00:09:55dans le sens inverse.
00:09:56Donc, ils ne sont pas sur la même ligne.
00:09:58Je ne dis pas que celle de Gérald Darmanin est mauvaise,
00:10:00mais ils ne sont pas sur la même ligne.
00:10:02Il faut espérer qu'ils le deviennent, en tous les cas.
00:10:04Non, parce que maintenant, il est à la justice
00:10:06et Gérald Darmanin a aussi un coup à jouer à droite
00:10:08pour la présidentielle.
00:10:09Donc, je pense qu'il sera plus aligné sur Bruno Rotailleau
00:10:11que l'inverse.
00:10:12Et je m'en réjouis.
00:10:13Mais, après, sur la forme du discours,
00:10:17il y a quelque chose que j'aime chez Bruno Rotailleau,
00:10:19c'est qu'il rappelle que le volontarisme en politique
00:10:21est très important.
00:10:22Il nous refait croire à la politique
00:10:24parce qu'il a une parole et des actes
00:10:26qui correspondent à ses paroles,
00:10:27même si, évidemment, tout n'est pas toujours possible.
00:10:29On a vu les difficultés sur l'expulsion
00:10:31des influenceurs algériens.
00:10:32Mais, en tout cas, il dit et il essaie.
00:10:34On parlera des Algériens, d'ailleurs.
00:10:35Et puis, voilà, moi, personnellement,
00:10:37ça me redonne espoir en politique un petit peu.
00:10:39Bon, ben, c'est bien.
00:10:40Si Bruno Rotailleau nous regarde,
00:10:42il va être content de votre analyse.
00:10:44Olivier et Mathieu.
00:10:46Olivier.
00:10:47Je suis assez d'accord.
00:10:48En fait, ce qui marque, il y a aussi,
00:10:50entre Gérald Darmanin et Bruno Rotailleau,
00:10:52une différence de style.
00:10:53On a eu l'impression qu'effectivement,
00:10:55les deux agissaient beaucoup.
00:10:56Mais Gérald Darmanin, il y avait beaucoup,
00:10:57beaucoup de gesticulation.
00:10:59Bruno Rotailleau, c'est là que c'est effectivement
00:11:01extrêmement intéressant.
00:11:02C'est qu'on a l'impression d'avoir une fermeté apaisée.
00:11:04Le fait qu'il aille dans le détail à chaque fois.
00:11:07On voit qu'effectivement, aujourd'hui,
00:11:09il n'a pas les moyens de faire passer de nouvelles lois.
00:11:12Mais avec les moyens qu'il a,
00:11:13en allant dans le détail,
00:11:15il est capable effectivement de mettre une pression
00:11:17et d'avoir une forme de fermeté.
00:11:18Ça, je pense que c'est ce qui est le plus intéressant.
00:11:20Parce qu'on voit qu'on peut agir,
00:11:22même si on n'a pas de loi
00:11:24et que les détails sont extrêmement importants là-dedans.
00:11:27Donc, je pense qu'effectivement, je suis d'accord.
00:11:29Il y a des grandes mesures à faire prendre
00:11:31dans quelques mois ou dans quelques années
00:11:34quand on aura une majorité pour régler tout ça.
00:11:37Mais déjà, même sans majorité,
00:11:39on s'aperçoit qu'on peut changer les choses.
00:11:41Et ça, finalement, avec un grand calme.
00:11:44Moi, ce qui me marque, c'est cette détermination
00:11:46et ce calme absolu.
00:11:47Alors qu'on a eu l'habitude des grandes conférences de presse.
00:11:50Ça, c'est Bruno Rotailleau.
00:11:51Des grandes démonstrations.
00:11:52Et finalement, à la fin, il n'y a pas grand-chose.
00:11:54Là, on a l'impression que c'est simple.
00:11:56Mais il faut simplement agir dans le détail.
00:11:58Et d'ailleurs, quand Sonia a un peu titillé,
00:12:01elle a dit « Mais moi, non, non, attendez.
00:12:03Moi, je suis au service des Français. »
00:12:05Ça a été sa réponse très claire.
00:12:07On devinait potentiellement la question de Sonia sur l'avenir.
00:12:12Mais la réponse est très claire.
00:12:13Je suis au service des Français
00:12:14et je pense que les Français le perçoivent.
00:12:16Oui, et ils ne cherchent pas à plaire, en fait.
00:12:17C'est ça le problème.
00:12:18C'est que souvent, vous avez des politiques
00:12:19qui cherchent à plaire.
00:12:20Et surtout, elles cherchent à plaire aux camps adverses.
00:12:23C'est-à-dire avoir quand même la validation
00:12:27de la gauche.
00:12:28Et Darmanin, quand même, il a fait un peu de deal.
00:12:32C'est pour ça qu'il n'a pas été jusqu'au bout.
00:12:34Bruno Retailleau, ce n'est pas l'homme de deal.
00:12:35Non.
00:12:36Ce n'est pas l'homme de deal.
00:12:37Il cherche à plaire.
00:12:38Il y va.
00:12:39Il est fort dans ses convictions.
00:12:40Il est effectivement au service des Français.
00:12:41Et c'est pour ça qu'il est populaire.
00:12:42Mais c'est l'école François Fillon.
00:12:44Oui, il y a des liens très forts, évidemment,
00:12:46entre François Fillon et Bruno Retailleau.
00:12:48Ils ne cherchent pas à plaire.
00:12:49Exactement.
00:12:50Au service des Français.
00:12:51Mathieu.
00:12:52C'est très simple, en fait.
00:12:53Aujourd'hui, les Français sont alignés sur énormément de sujets,
00:12:56notamment sur les questions migratoires,
00:12:58sur les questions de sécurité.
00:12:59Ils veulent plus de fermeté sur les questions de sécurité.
00:13:01Ils veulent plus qu'on régule les flux migratoires,
00:13:03plutôt qu'on les laisse à tour de bras,
00:13:06qu'on les laisse vacants à tour de bras.
00:13:07De la même façon, sur le nucléaire,
00:13:08on peut prendre tous les sujets.
00:13:09Il y a des consensus qui sont très forts
00:13:11au sein de la société française,
00:13:12sur lesquels nous, on travaille systématiquement
00:13:14dans notre cercle de réflexion.
00:13:15En revanche, ce que l'on voit,
00:13:16c'est que les politiques publiques qui sont menées
00:13:18depuis 40 ans ne vont pas dans le sens du consensus
00:13:21qu'ont les Français sur un certain nombre de sujets.
00:13:23Et c'est bien là le problème, en fait.
00:13:24C'est que quand vous avez des gens qui font des politiques
00:13:26qui sont en désaccord complet avec ce qu'attendent les Français,
00:13:29alors effectivement, il y aura un problème.
00:13:30Sur les questions migratoires, ce que fait Bruno Retailleau,
00:13:34c'est assez simple, d'une certaine façon.
00:13:36C'est qu'il prend un sujet.
00:13:37Mettons là, en l'occurrence, l'immigration irrégulière clandestine.
00:13:40Il y a une note des services du ministère de l'Intérieur
00:13:43qui dit qu'il y a entre 600 000 et 800 000,
00:13:46voire même peut-être un million de clandestins dans notre pays.
00:13:49Que faut-il faire ?
00:13:50Bruno Retailleau dit aujourd'hui que la France,
00:13:52qui n'est pas un pays qui est isolé dans le reste du monde,
00:13:54c'est un pays qui est dans le monde occidental,
00:13:56dans l'Union européenne,
00:13:57n'a pas à être justement la destination phare des migrants.
00:14:01Et pour cela, qu'est-ce qu'il fait ?
00:14:02Il prend les sujets qui, selon lui, sont les pompes aspirantes
00:14:05de l'immigration clandestine.
00:14:06Il y en a trois.
00:14:07Le premier, c'est la question du séjour irrégulier.
00:14:10Aujourd'hui, effectivement, c'est ce qu'a rappelé Naïma,
00:14:12quand on arrive en France,
00:14:13comme le délit de séjour irrégulier a été supprimé par François Hollande,
00:14:17vous n'êtes pas punissable par la justice,
00:14:20ce qui est un problème.
00:14:21Et dans tous les pays, aujourd'hui, occidentaux,
00:14:23en Australie, aux États-Unis, sous Joe Biden,
00:14:25ou au Royaume-Uni également,
00:14:26ce délit de séjour irrégulier existe.
00:14:28Pourquoi il n'existerait pas en France ?
00:14:30Est-ce que les États-Unis de Joe Biden,
00:14:31c'est une horrible dictature fasciste ?
00:14:33Est-ce que l'Australie, c'est une horrible dictature fasciste ?
00:14:35Il prend ce sujet-là et il dit qu'il faut une loi immigration
00:14:37pour mettre ce sujet-là sur la table.
00:14:39Deuxième point, c'est qu'il dit aujourd'hui
00:14:40que l'AME, c'est un facteur d'attractivité
00:14:42parce que nous avons aujourd'hui un guichet social en France
00:14:47et nous n'avons pas les moyens de soigner
00:14:48toute la population française.
00:14:49Donc, il ne veut pas supprimer l'AME,
00:14:53mais la transformer en AME,
00:14:54donc en Aide Médicale d'Urgence.
00:14:56Et vous prenez l'ensemble des sujets
00:14:57qui sont liés justement à l'immigration clandestine
00:14:59et lui, il se dit, j'apporte des réponses qui sont concrètes.
00:15:01Et on comprend du coup pourquoi
00:15:02Michael trouve qu'il a confiance en la politique
00:15:04parce qu'un politique, ça sert à résoudre
00:15:06les problèmes des Français.
00:15:07Alors Naïma, parce qu'on a beaucoup de choses à évoquer.
00:15:09Très rapidement, ce que j'aimerais vous faire écouter,
00:15:11Jean-Luc Mélenchon, parce que si Bruno Retailleau
00:15:14est dans son couloir de neige,
00:15:15Jean-Luc Mélenchon est dans son couloir de neige.
00:15:16Naïma, rapidement.
00:15:17C'est important ce qu'il a dit aussi ce matin.
00:15:19Il a dit qu'il faut arrêter le séjour pour soins,
00:15:23pour santé, enfin pour soins.
00:15:25Ça, c'est quand même assez incroyable.
00:15:28C'est qu'ici, dans notre pays,
00:15:29vous avez une personne qui arrive,
00:15:31elle va être prise en charge complètement
00:15:32pour n'importe quel soin,
00:15:34et elle aura une carte de séjour.
00:15:36Et ça, ça n'existe dans aucun pays européen.
00:15:39Bienvenue en France.
00:15:40Pays de l'accueil, Naïma Empanel.
00:15:42Il a posé la question des prestations sociales.
00:15:44Il a dit qu'il faudrait peut-être l'aborder.
00:15:45Pourquoi ces personnes-là arrivent dans notre pays
00:15:47et ont le droit aux prestations sociales sans aucun délai ?
00:15:50Même le Danemark, pays sociodémocrate,
00:15:53a mis en place des délais.
00:15:55Il faut cinq ans pour certains,
00:15:57jusqu'à neuf ans pour certaines allocations.
00:16:00Je voudrais vous faire écouter Jean-Luc Mélenchon.
00:16:02J'en profite pour saluer Marie-Victoire Dieudonné,
00:16:04notre spécialiste police-justice,
00:16:05parce qu'on a beaucoup de choses à évoquer aujourd'hui.
00:16:07Et d'ailleurs, j'en profite pour vous dire
00:16:09que le colonel Marie-Laure Pesan,
00:16:10qui est porte-parole de la gendarmerie,
00:16:11sera notre invité à 12h30,
00:16:13parce qu'on va évoquer ce kidnapping
00:16:15de ce génie de la crypto-monnaie
00:16:17dans quelques instants avec vous.
00:16:18Mais d'abord, Jean-Luc Mélenchon,
00:16:19il était en campagne,
00:16:20enfin, il était en campagne,
00:16:21il allait soutenir,
00:16:22en campagne, en campagne déjà,
00:16:23quoi que, quoi que, quoi que, quoi que.
00:16:26Je ne sais pas pourquoi je me suis limité.
00:16:28Je ne sais pas pourquoi je me suis limité.
00:16:30Mais en fait, il soutient Louis Boyard,
00:16:32qui, vous savez, est candidat
00:16:33à l'élection municipale partielle.
00:16:35C'est où ?
00:16:36À Villeneuve-Saint-Georges, c'est ça, Villeneuve-Saint-Georges.
00:16:38Écoutez ce qu'il a dit.
00:16:39Lui, il parle de la Nouvelle France.
00:16:40Alors, on a Jean-Luc Mélenchon d'un côté
00:16:43et Bruno Retailleau de l'autre.
00:16:45On l'écoute, je vous fais agir rapidement
00:16:46parce que je voudrais donner la parole
00:16:47à ma victoire, de lui donner également
00:16:48sur cette histoire incroyable.
00:16:50Mais d'abord, Jean-Luc Mélenchon.
00:16:52Quand moi, j'étais gamin,
00:16:53un Français sur dix
00:16:55avait un grand-parent étranger.
00:16:57D'accord ? C'était le mien.
00:16:59Alors, un sur dix, maintenant, c'est un sur quatre.
00:17:03Ça continue, tant mieux !
00:17:05Mais tant mieux !
00:17:07Et regardez quelle force ça donne à la France,
00:17:10à notre peuple.
00:17:12Quel rôle on pourrait jouer
00:17:14quand il y a des sacs de noeuds au Maghreb,
00:17:16et il y en a,
00:17:17au lieu d'aller bêtement se mettre en rangs
00:17:19d'un côté ou de l'autre.
00:17:21Nous, nous sommes une force de conciliation.
00:17:24Naïma, ça ne change pas ?
00:17:26Non, ça ne change pas.
00:17:28Écoutez, vous savez, il est toujours sur sa posture.
00:17:33Quand Terranova avait dit
00:17:35qu'il faut laisser tomber un peu les ouvriers,
00:17:37qu'ils ne votent plus gauche,
00:17:39mais aller plutôt vers l'électorat des quartiers,
00:17:42c'est ce qu'il a fait.
00:17:43Lui, il a mis en pratique la note de Terranova.
00:17:46C'est grave, parce que ce n'est pas respectueux,
00:17:49en fait, pour la France et pour les Français.
00:17:52Et vous voyez, quand certains en parlaient
00:17:54du grand remplacement,
00:17:56il leur donne raison.
00:17:57Il dit même qu'il faut aller dans ce sens
00:17:59du grand remplacement.
00:18:01En tout cas, il dit à un moment,
00:18:03moi, je suis dans une position de cohésion
00:18:06et de faire en sorte qu'il y ait la paix
00:18:08entre les différents pays,
00:18:10notamment les pays du Maghreb,
00:18:11parce que je pense qu'il avait en tête
00:18:13un peu ce qui se passe avec l'Algérie
00:18:15et puis la question de Sarra.
00:18:17Moi, je voudrais juste rappeler
00:18:18qu'à plusieurs reprises,
00:18:20les filles ont condamné le président
00:18:22qui a dit que le Sarra, effectivement,
00:18:28était marocain,
00:18:30qu'ils ont remis ça en cause
00:18:32et qu'aujourd'hui, ils voient bien
00:18:33que c'est en train de le dépasser,
00:18:35cette question, et qu'à mon avis,
00:18:37il est en train plutôt de diviser,
00:18:39notamment dans les quartiers.
00:18:40D'ailleurs, on écoutera tout à l'heure,
00:18:41on évoquera la situation en Algérie,
00:18:44parce que Bruno Retailleau a réagi
00:18:46par rapport à tout cela
00:18:47et au rapport, évidemment,
00:18:48qu'on entretient avec l'Algérie,
00:18:50en disant que M. Macron a beaucoup donné
00:18:52à l'Algérie, mais n'a pas été récompensé
00:18:54de cet investissement,
00:18:55et c'est au moins qu'en plaisir,
00:18:56mais ça, on pouvait le subodorer.
00:18:58Michael.
00:18:59Écoutez, moi, mes quatre grands-parents
00:19:01viennent de l'autre rive de la Méditerranée.
00:19:03Je ne suis absolument pas sensible
00:19:05à ce discours de Jean-Luc Mélenchon.
00:19:06Je n'en fais pas une fierté,
00:19:07je n'en fais pas une nonque non plus,
00:19:08mais lui, il a l'air de s'en réjouir,
00:19:10évidemment.
00:19:11Il joue sur un ressentiment anti-français.
00:19:14Moi, je pense qu'il faut avoir du respect
00:19:16pour l'Autochtone, pour le Français de souche,
00:19:18pour celui qui est là depuis mille ans,
00:19:20qui essaye de faire perdurer sa culture.
00:19:22Moi, j'ai ce respect-là.
00:19:24Voilà.
00:19:25Donc, j'espère que d'autres en France l'ont,
00:19:27mais Jean-Luc Mélenchon parie éventuellement
00:19:30sur une transformation de la société française
00:19:35qui est évidemment due à l'immigration.
00:19:37On en a parlé, il parie sur une France islamisée.
00:19:39Regardez la liste de Louis Boyard,
00:19:41je pense que tout est dit.
00:19:42C'est un concentré de tout ce que l'immigration
00:19:45a apporté de pire à la France.
00:19:46Elle a apporté de bonnes choses, naturellement,
00:19:48mais c'est un concentré de tout ce qu'elle a apporté de pire.
00:19:50Le trafic, la délinquance, l'islamisation,
00:19:54les soutiens du Hamas, c'est très compliqué.
00:19:58Donc, je me demande encore si Jean-Luc Mélenchon
00:20:01relève de l'opinion politique normale
00:20:03ou s'il relève vraiment d'une atteinte, je dirais,
00:20:06à l'intégrité nationale.
00:20:08Parce que dans ses discours, il y a de plus en plus
00:20:10une attaque contre la France.
00:20:12Il se sert d'une partie de la France qui, en général,
00:20:14ne nourrit pas des sentiments très bienveillants envers elle
00:20:17et il la retourne contre le pays.
00:20:19Donc, je ne sais pas quoi vous dire.
00:20:21Je ne sais pas ce qui fait plaisir à cette population
00:20:24où il instrumentalise.
00:20:26Parce que si vous posez la question,
00:20:28et ça peut être intéressant à des Marocains,
00:20:30des Algériens ou des Tunisiens,
00:20:32parce que c'est surtout verrou ou des Sénégalais maliens,
00:20:34si vous leur dites, est-ce que vous serez d'accord
00:20:36pour que votre pays d'origine soit grand remplacé,
00:20:39ils vous diront non.
00:20:40Donc, vous voyez, c'est...
00:20:42Quand je disais qu'il était en campagne,
00:20:44ma langue a fourché, mais pas totalement.
00:20:46J'avais plus ou moins raison, il est déjà en campagne
00:20:48pour les prochaines échéances présidentielles.
00:20:50Il est en campagne au-delà même des présidentielles.
00:20:52Mais bien sûr.
00:20:53Son objectif, il sait qu'il ne peut gagner une présidentielle
00:20:55que s'il y a le chaos.
00:20:56Donc, le chaos, il faut l'installer de façon durable.
00:20:58Et ça, effectivement, le piège de LFI et de Mélenchon,
00:21:01c'est un piège avec deux mâchoires.
00:21:03Il y a effectivement l'immigration,
00:21:04il y a effectivement tout ce que vous avez dit,
00:21:06mais ça tient aussi parce que l'autre mâchoire,
00:21:08c'est la critique systématique
00:21:09de ce qu'est l'identité française,
00:21:11de ce qu'est notre culture.
00:21:13La déconstruction, le wokisme.
00:21:15À l'origine, Jean-Luc Mélenchon
00:21:17n'était pas un adepte de tout ça.
00:21:19Il s'est converti,
00:21:20et il a à la fois des nouveaux convertis.
00:21:22Lisez le livre de Julien Drey,
00:21:23le conseil de livre.
00:21:24Mais effectivement, tout est dit.
00:21:26On le sait,
00:21:27c'est sa rencontre notamment avec Daniel Obono
00:21:29qui fait qu'il s'est converti,
00:21:31il est passé de la défense de la laïcité
00:21:33à l'islamo-gauchiste.
00:21:34Il est passé de la défense de la culture française
00:21:37à une volonté de déconstruire notre culture
00:21:40dans tous ses aspects.
00:21:41Et effectivement, c'est ces deux mâchoires-là
00:21:43qui sont vraiment là.
00:21:44Donc, quand il parle de Nouvelle France,
00:21:45en fait, c'est surtout de l'effacement de la France,
00:21:47du projet français.
00:21:48Et sans projet français,
00:21:50il ne peut même pas y avoir
00:21:51une immigration intégrée, assimilée.
00:21:54Et c'est ce qu'il cherche,
00:21:55c'est de créer les conditions d'un chaos
00:21:57sur lequel il pourra surfer.
00:21:58Et ce qui est intéressant,
00:21:59quand je fais référence au livre de Julien Drey,
00:22:00qui le connaît particulièrement bien,
00:22:02si on veut comprendre justement cette évolution,
00:22:04parce qu'ils se connaissaient bien,
00:22:05ils étaient même très proches,
00:22:06ce n'est plus le cas du tout.
00:22:07Vous ne lui parlez plus à Julien,
00:22:09vous n'évoquez même plus le nom de Jean-Luc Mélenchon,
00:22:11mais vous comprenez bien cette évolution
00:22:12et ce changement au fil des années.
00:22:13C'est une évolution qui suit finalement
00:22:16une évolution de la société.
00:22:17C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des quartiers
00:22:20qu'on appelle des territoires perdus de la République,
00:22:22c'est-à-dire des territoires qui sont en voie de cessation
00:22:25avec la République,
00:22:26parce que justement une partie,
00:22:27et notamment dans la jeunesse,
00:22:28a fait cessation sur le plan des valeurs.
00:22:30Par exemple, quand vous regardez dans certains quartiers,
00:22:32la laïcité, il y a une majorité de jeunes,
00:22:34c'est un sondage de l'IFOP,
00:22:35qui considèrent que la laïcité est islamophobe,
00:22:37alors que la laïcité n'a absolument pas vocation
00:22:40à être ce type de choses.
00:22:43La difficulté qu'ont aujourd'hui les pouvoirs publics
00:22:46et que pose Jean-Luc Mélenchon,
00:22:48c'est qu'aujourd'hui,
00:22:49lui, il suit cette évolution de la société.
00:22:50Il y a une société qui est en voie de séparatisme,
00:22:52c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a eu la loi en 2021
00:22:54sur les séparatismes,
00:22:55et lui se dit aujourd'hui,
00:22:56mévoie d'un point de vue électoral,
00:22:59pour d'abord gagner la bataille à gauche,
00:23:01parce que c'est ça l'enjeu pour Jean-Luc Mélenchon,
00:23:03c'est de gagner la guerre des gauches.
00:23:04Il y a deux gauches irréconciliables en France,
00:23:06la gauche réformatrice et la gauche radicale.
00:23:08Jean-Luc Mélenchon gagne la bataille des gauches
00:23:10à partir du moment où les jeunes dans les quartiers
00:23:12votent massivement pour lui.
00:23:14Je vais prendre un exemple.
00:23:16Dans la circonscription de M. Faure,
00:23:19secrétaire générale du Parti socialiste,
00:23:22il y a effectivement 28% des gens de cette circonscription
00:23:26qui votent pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour,
00:23:29et à partir de ce moment-là,
00:23:30lui, toute sa stratégie politique
00:23:32est de faire un accord avec la France insoumise,
00:23:34parce que sans cela, lui, il n'est pas réélu.
00:23:36Est-ce que les autres partis politiques
00:23:38vont les voir dans les quartiers pour parler avec eux ?
00:23:41Absolument pas.
00:23:42Il y avait auparavant les socialistes qui y allaient.
00:23:45Aujourd'hui, ils n'y vont même plus.
00:23:46Donc, c'est LFI.
00:23:47Même la droite, moi, j'étais...
00:23:49Rapidement, les amis, on arrive au terme.
00:23:52Non, mais juste être juste et nuancer,
00:23:55parce qu'aujourd'hui, il y a une stratégie,
00:23:57mais le problème, c'est que les autres,
00:23:58ils laissent un boulevard à LFI.
00:24:01Et la deuxième chose que je voudrais dire,
00:24:02c'est concernant effectivement la défense de la France,
00:24:05de son identité, etc.
00:24:07Mais qui a LFI en face ?
00:24:09C'est-à-dire que même la droite,
00:24:11du bout des lèvres,
00:24:12parce qu'elle a peur d'être traitée de facho
00:24:14ou d'extrême droite.
00:24:16C'est ça, le problème.
00:24:17C'est la France de 2025, Naïma.
00:24:19C'est la France de 2025.
00:24:20On hésite à dire les choses.
00:24:22Et l'idéologie d'extrême gauche,
00:24:25aujourd'hui, fait pression sur la droite
00:24:27qui n'ose pas, effectivement, défendre la France.
00:24:30On est en Belgique.
00:24:31Vous savez ce qu'il s'est passé en Belgique aussi.
00:24:32En défendant son pays.
00:24:33Et vous avez vu qu'il a eu l'électorat,
00:24:35notamment des afro-américains, des hispaniques
00:24:38et des arabes américains.
00:24:41On ira en Belgique tout à l'heure avec notre équipe,
00:24:43Olivier Benkemoun et Laurence Ellarié,
00:24:45sur la diffusion endifférée du discours de Donald Trump.
00:24:48On y va en du sexe ?
00:24:49On y sera tout à l'heure.
00:24:50Je vous donne le programme.
00:24:51Et tout à l'heure, on va se retrouver dans quelques instants
00:24:53avec Marie-Victoire Diodonné
00:24:54pour cette histoire incroyable, dingue,
00:24:56de cet enlèvement du génie de la crypto-monnaie,
00:24:59David Balland, qui s'est fort heureusement bien terminé.
00:25:02Et on aura justement le colonel Marie-Laure Pesan,
00:25:05qui est porte-parole de la gendarmerie.
00:25:07Il y a une énorme mobilisation des forces de l'ordre.
00:25:09Elle nous racontera tout ça.
00:25:10Restez avec nous.
00:25:11A tout de suite.
00:25:1512h30.
00:25:16Merci de nous accueillir.
00:25:17Bon appétit, si vous êtes à table.
00:25:18Évidemment, je vous présente mon équipe du vendredi
00:25:20dans quelques instants.
00:25:21Mais tout de suite, nouveau tour de l'information
00:25:23avec Somaïa Labili.
00:25:24À la une de l'actualité, Thierry,
00:25:26la réclusion à perpétuité et période de sûreté de 20 ans
00:25:29requise contre Sandrine Pissarra, 54 ans,
00:25:32jugée à Montpellier pour des actes de torture ou de barbarie
00:25:35et entraînée la mort sans intention de la donner sur sa fille.
00:25:38Le 6 août 2020, jour de sa mort,
00:25:40Amandine ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m.
00:25:43Le verdict est attendu dans la journée.
00:25:46Le Français Serge Atlawi, condamné à mort en Indonésie
00:25:49pour trafic de drogue, sera transféré en France
00:25:51le 4 février prochain.
00:25:53Arrêté en 2005 en banlieue de Jakarta,
00:25:56dans une usine où de la drogue avait été découverte,
00:25:58l'artisan soudeur venu de Metz
00:26:00s'est toujours défendu d'être un trafiquant.
00:26:03Et puis les Etats-Unis poursuivent leur offensive
00:26:05contre l'immigration illégale.
00:26:07538 migrants clandestins ont été arrêtés
00:26:10et des centaines ont été expulsés
00:26:12lors d'une opération de masse menée quelques jours seulement
00:26:15après le début de la présidence Trump.
00:26:17Une annonce de la porte-parole de la Maison Blanche,
00:26:19Caroline Livitt, dans un message posté sur X.
00:26:22Merci beaucoup.
00:26:24On retrouve dans 30 minutes, Somaya.
00:26:26C'est bien ça.
00:26:27L'équipe du vendredi.
00:26:28Naïm Amfadel, toujours présente.
00:26:30Michael Saddoun, toujours présent.
00:26:32Mathieu Hoque, toujours présent.
00:26:33Olivier Vial, toujours présent.
00:26:34C'est mon petit côté très scolaire.
00:26:35Marie-Victoire Dieudonné, toujours présente.
00:26:37Et j'accueille avec beaucoup de plaisir le colonel
00:26:39Marie-Laure Pesan, porte-parole de la gendarmerie.
00:26:41Soyez là, bienvenue.
00:26:42Merci.
00:26:43On va commencer évidemment avec cette histoire incroyable.
00:26:46On va revenir longuement avec vous, Marie-Laure Pesan,
00:26:49sur cet enlèvement de David Balland,
00:26:51celui que l'on surnomme le génie de la crypto-monnaie.
00:26:55Après avoir été retenu en otage avec son épouse,
00:26:58ils ont été libérés.
00:26:59Il y avait une demande d'une rançon de 10 millions d'euros.
00:27:02Tout est bien qui finit bien.
00:27:03Racontez-nous tout, Marie-Victoire.
00:27:05Oui, exactement.
00:27:06La mobilisation, en effet, était très importante
00:27:09et elle a permis l'interpellation, déjà,
00:27:11de 10 suspects âgés entre 20 et 40 ans
00:27:14qui ont été interpellés après cet enlèvement dans le chair.
00:27:18David Balland, comme vous le disiez,
00:27:20c'est le génie ou c'est le roi de la crypto-monnaie.
00:27:23Selon.
00:27:24Exactement.
00:27:25C'est donc le fondateur d'une entreprise
00:27:27vraiment à succès de la crypto-monnaie.
00:27:29C'est donc la conférence de presse de la procureure
00:27:31qui nous a permis de retracer en détail les faits
00:27:34alors que la presse avait été jusque-là priée
00:27:37de ne pas communiquer, évidemment,
00:27:39pour ne pas compromettre la libération de ses otages.
00:27:42Ce qu'on sait, c'est que David Balland
00:27:44a d'abord été embarqué de force, séparé de sa femme,
00:27:47puis séquestré par ses ravisseurs.
00:27:49Les ravisseurs lui réclament une rançon très importante
00:27:52en crypto-monnaie à hauteur de 10 millions d'euros en bitcoin.
00:27:55Une partie, nous l'a appris la procureure,
00:27:58a été versée, puis saisie et gelée
00:28:00dans le cadre des négociations.
00:28:02Des négociations qui ont notamment été portées
00:28:04sous l'égide du GIGN,
00:28:06qui va intervenir sous les yeux ahuris
00:28:08des habitants du Cher.
00:28:10Finalement, l'homme d'affaires va être libéré,
00:28:12puis hospitalisé pour une mutilation à la main.
00:28:15Plusieurs médias rapportent une vidéo
00:28:17présentant une partie, justement,
00:28:19de ce doigt coupé de David,
00:28:21présenté comme un moyen de pression.
00:28:23Et puis, en face, ce sont 230,
00:28:25plus de 230 gendarmes même,
00:28:27qui sont mobilisés.
00:28:29Les rebondissements n'en finissent pas.
00:28:31Des dizaines d'appartements de location
00:28:33vont être visités et perquisitionnés.
00:28:35Et puis, les enquêteurs vont parvenir
00:28:37à localiser d'abord un téléphone,
00:28:39puis la deuxième victime,
00:28:41baillonnée et ligotée dans la camionnette.
00:28:43Et puis, les investigations se poursuitent
00:28:45pour essayer de déterminer
00:28:47d'éventuels commanditeurs de cette attaque
00:28:49assez ahurissante, il faut le dire.
00:28:51Merci beaucoup, Marie-Victoire.
00:28:53Ce matin, en conférence de rédaction
00:28:55de l'Information, on évoquait la fameuse
00:28:57affaire du baron en pain
00:28:59qui avait défrayé la chronique,
00:29:01mais c'était une autre époque,
00:29:03c'était en 1978
00:29:05et l'affaire avait fait grand bruit.
00:29:07On vous montre d'ailleurs
00:29:09le portrait du baron
00:29:11en pain, et lui aussi,
00:29:13on l'avait coupé à doigts
00:29:15et on y pensait ce matin.
00:29:17Mais alors, pesant,
00:29:19Bruno Rotailleau, qui était à l'invité
00:29:21de Sonia Mabrouk ce matin,
00:29:23a notamment évoqué cette affaire
00:29:25en disant qu'il avait suivi, heure par heure,
00:29:27cette affaire. Et évidemment,
00:29:29d'où son importance, et Marie-Victoire
00:29:31l'a évoquée, il y a eu une mobilisation
00:29:33incroyable des forces de l'ordre
00:29:35et le ministre de l'Intérieur l'a souligné.
00:29:37Oui, alors cette affaire a été très
00:29:39rapidement prise au sérieux.
00:29:41On avait des éléments de s'inquiéter
00:29:43pour les vies humaines et donc il a fallu très
00:29:45rapidement mobiliser tous les moyens qui étaient disponibles.
00:29:47Donc, on a tout de suite mis
00:29:49les gendarmes locaux qui ont été prévenus
00:29:51sur le terrain, en action
00:29:53et puis ils ont été renforcés
00:29:55très rapidement aussi par des moyens
00:29:57nationaux. L'objectif
00:29:59était de mobiliser toutes les technicités,
00:30:01toutes les expertises et tous les moyens
00:30:03en capacité de faire des investigations
00:30:05à la fois dans le monde physique, mais également
00:30:07dans le monde numérique. Et donc, c'est comme ça
00:30:09qu'on a pu mobiliser les gendarmes
00:30:11du Cher, mais également des territoires,
00:30:13des départements limitrophes,
00:30:15qu'on a pu engager l'unité nationale cyber
00:30:17avec des cybergendarmes qui
00:30:19étaient en capacité
00:30:21de par leur expertise d'investiguer
00:30:23de manière très technique dans le monde numérique
00:30:25et notamment dans le monde crypto.
00:30:27Et on a également eu le GIGN qui s'est projeté,
00:30:2990 gendarmes du GIGN
00:30:31qui sont allés sur place avec différentes
00:30:33technicités, à la fois des gendarmes
00:30:35en capacité de mener des interventions,
00:30:37des interpellations, de faire des vérifications
00:30:39dans différents logements
00:30:41et également ceux qui ont
00:30:43pu faire de la collecte de renseignements
00:30:45de manière discrète, des négociateurs
00:30:47également. Donc, toutes ces
00:30:49technicités nous ont permis, en 48 heures,
00:30:51avec ces 230
00:30:53gendarmes mobilisés, de définir
00:30:55les lieux de séquestration
00:30:57et de retrouver les otagers.
00:30:59C'est vrai qu'en ça, c'est quelque chose
00:31:01à souligner parce qu'au départ, on partait
00:31:03de rien. Et surtout qu'en plus,
00:31:05David Balland était à un endroit et son épouse
00:31:07était à un autre endroit aussi, ce qui ne rendait pas les choses faciles.
00:31:09Exactement, et tout ça se dessine au fur et à mesure
00:31:11des investigations, des éléments de preuves
00:31:13ou des éléments qu'on recueille en termes de renseignements
00:31:15et ça nous permet, petit à petit,
00:31:17de localiser les lieux
00:31:19de séquestration, mais effectivement
00:31:21qui sont deux lieux assez éloignés finalement.
00:31:23On assiste, par ailleurs pesant,
00:31:25avec ce profil de
00:31:27David Balland, qu'on surnomme
00:31:29effectivement le génie de la cryptomonnaie.
00:31:31Je ne sais pas comment vous l'avez surnommé. Le roi.
00:31:33Le roi. En fait,
00:31:35les influenceurs ou ce type de profil
00:31:37sont de nouvelles cibles
00:31:39pour ce qu'on appelle les
00:31:41gangster en 2025.
00:31:43On assiste effectivement à une évolution
00:31:45des pratiques dans le monde criminel
00:31:47en général et c'est
00:31:49pour ça que c'est intéressant aussi d'avoir
00:31:51ces expertises-là, de travailler en lien aussi
00:31:53avec la Junalco qui a une bonne
00:31:55connaissance de ces milieux et on se rend compte
00:31:57qu'on a des méthodes
00:31:59qui sont de plus en plus inspirées
00:32:01d'autres criminels, des méthodes un peu
00:32:03mafieuses et donc sur le
00:32:05milieu du narcotrafic,
00:32:07on a vu une évolution et une augmentation
00:32:09des enlèvements
00:32:11pour mettre la pression sur des personnes
00:32:13qui ne se seraient pas
00:32:15acquittées de leurs dettes ou sur des
00:32:17concurrents. Donc c'est une pratique qu'on a
00:32:19vu apparaître ces derniers temps.
00:32:21Un peu moins sur les cryptoactifs.
00:32:23Là, on a quelques
00:32:25exemples récents mais habituellement
00:32:27on est plutôt entre
00:32:29criminels et on
00:32:31essaye de mettre la pression ou
00:32:33d'être dans la guerre
00:32:35des groupes criminels. Vous savez le terme qu'on utilise
00:32:37beaucoup, je ne sais pas si vous pouvez l'arranger ou pas,
00:32:39on parle beaucoup d'une mexicanisation
00:32:41de la situation en France
00:32:43avec ce type d'affaires
00:32:45où évidemment c'est extrêmement
00:32:47violent et radical.
00:32:49On coupe un doigt, il y a une amputation.
00:32:51C'est surtout des méthodes criminelles
00:32:53qui sont stigmatisées de pays ou de territoires
00:32:55parce qu'on le retrouve dans beaucoup d'endroits
00:32:57dans le monde, ce type de pratiques.
00:32:59C'est vrai qu'après on a des pays
00:33:01notamment en Amérique du Sud
00:33:03qui ont un peu plus
00:33:05ce phénomène d'enlèvement massif.
00:33:07C'est pratique.
00:33:09Contre des rançons.
00:33:11Effectivement.
00:33:13C'est d'ailleurs en ça que c'est important, on travaille beaucoup
00:33:15avec ces pays, Amérique
00:33:17du Sud mais pas que,
00:33:19qui sont face à ce genre de phénomène
00:33:21pour comprendre les méthodes,
00:33:23les identifier, se préparer à ça
00:33:25et le GIGN est en lien avec les équipes
00:33:27d'intervention de ces différents pays
00:33:29pour pouvoir
00:33:31être efficaces sur ce type
00:33:33d'intervention et de faits.
00:33:35Merci beaucoup, malheureusement d'avoir été notre invité.
00:33:37Petite réaction sur ce qui s'est passé.
00:33:39C'est incroyable.
00:33:41Une histoire folle.
00:33:43Ça pourrait être un vrai scénario
00:33:45de film en fait.
00:33:47On va le proposer à Canal+.
00:33:49On peut le proposer à Canal+.
00:33:51Je m'interrogeais sur le monde de la crypto-monnaie.
00:33:53Parce que là c'est ça qui est nouveau.
00:33:55C'est un monde maintenant
00:33:57qui attire aussi
00:33:59les gangsters,
00:34:01qui attire...
00:34:03Je me posais aussi la question,
00:34:05est-ce que ce n'est pas quand même des gens du milieu ?
00:34:07Est-ce qu'il faut connaître ?
00:34:09C'est un monde quand même qu'il faut connaître.
00:34:11Moi ce monsieur,
00:34:13Balan,
00:34:15je ne le connaissais absolument pas.
00:34:17Il y a beaucoup de Français qui investissent
00:34:19dans du Bitcoin.
00:34:21Ce qui m'intéresse, c'est que la rançon soit demandée en Bitcoin.
00:34:23Une des spécificités du Bitcoin,
00:34:25c'est précisément que les flux financiers sont traçables.
00:34:27Donc on peut retrouver l'adresse exacte
00:34:29du portefeuille, par exemple Ledger,
00:34:31qui reçoit le Bitcoin.
00:34:33Je me demande si ça fait partie des nouvelles méthodes
00:34:35d'investigation, de tracer ce genre de flux financier.
00:34:37Oui, nous, au niveau
00:34:39gendarmerie, on a l'unité nationale cyber
00:34:41qui est vraiment des gendarmes qui sont experts
00:34:43de la cybersécurité, du monde
00:34:45cyber, qui ont des outils
00:34:47qui leur permettent d'investiguer
00:34:49dans le monde numérique, qui sont présents
00:34:51dans le monde officiel,
00:34:53dans le dark web également,
00:34:55qui font des investigations sous pseudo.
00:34:57On a vraiment des gendarmes qui se sont formés.
00:34:59On a une formation d'ailleurs en crypto actif
00:35:01qui est dispensée au centre national
00:35:03de formation cyber de Lille,
00:35:05où les gendarmes sont formés.
00:35:07Des gendarmes qui sont ensuite
00:35:09envoyés sur l'ensemble du territoire.
00:35:11C'est des formations que vous avez au cours de votre carrière, c'est ça ?
00:35:13Alors c'est des gendarmes qui vont candidater
00:35:15sur une formation, qui sont déjà un peu experts
00:35:17en cyber ou qui sont attirés par le domaine cyber.
00:35:19Ils vont pouvoir bénéficier de différentes formations
00:35:21dans ce centre national, pour pouvoir
00:35:23ensuite, demain,
00:35:25investiguer dans leurs unités, puisqu'ensuite,
00:35:27ils seront dispatchés sur l'ensemble du territoire.
00:35:29Et c'est un phénomène, le crypto actif,
00:35:31qui est bien maîtrisé.
00:35:33Et pour en revenir simplement à ce que vous disiez,
00:35:35c'est vrai que dans le monde criminel,
00:35:37on a une diversification.
00:35:39Ils vont surtout chercher là où il y a de l'argent.
00:35:41Et donc maintenant,
00:35:43on sait que les crypto actifs sont
00:35:45d'une valeur de plus en plus importante.
00:35:47Donc ils vont chercher à cibler
00:35:49ce domaine là.
00:35:51Et après, bien sûr, effectivement,
00:35:53il faut savoir qu'on a,
00:35:55je pense, une espèce d'impression
00:35:57que parce qu'on est dans le monde cyber et que c'est du crypto actif,
00:35:59c'est pas traçable
00:36:01et c'est pas facile à retrouver.
00:36:03La preuve que non, puisque nous, on a pu
00:36:05saisir ces crypto actifs,
00:36:07les geler dans le monde numérique, pour pouvoir
00:36:09ensuite les récupérer.
00:36:11Intéressant. Bravo en tous les cas, et félicitations
00:36:13Marie-Laure, et merci d'être passée par
00:36:15Mini News Weekend. Vous vouliez réagir
00:36:17rapidement, parce qu'on va aller à Bruxelles
00:36:19et notre ami Olivier Benkemoun,
00:36:21qui est dans le froid à Bruxelles, à très froid,
00:36:23qui nous attend. Parlons des Belges.
00:36:25Un point qui me marquait, c'était qu'on est sur
00:36:27une zone rurale, on est à côté de Châteauroux, etc.
00:36:29Et ça dit beaucoup, je trouve, de déplacements
00:36:31de la criminalité organisée dans les territoires
00:36:33ruraux, etc. Est-ce que
00:36:35c'est quelque chose que vous constatez ou pas au quotidien ?
00:36:37C'est une question que vous me posez. La criminalité organisée
00:36:39elle est partout. On a
00:36:41un phénomène plus au niveau
00:36:43stupéfiant, en narcotrafic,
00:36:45où on a de plus en plus
00:36:47de criminels qui essayent
00:36:49de se dissimuler dans le monde
00:36:51rural. La preuve que ça ne fonctionne
00:36:53pas toujours, puisque effectivement, les gendarmes
00:36:55sont présents et l'information peut
00:36:57vite remonter quand il y a des choses très inhabituelles
00:36:59sur un territoire. Mais
00:37:01là, en l'occurrence, en plus, on est dans un monde
00:37:03virtuel qui n'a pas de frontières et donc ça dépasse
00:37:05parfois largement les frontières du territoire
00:37:07national. Merci beaucoup Maëlle Orpesan.
00:37:09Porte-parole de la gendarmerie
00:37:11nationale. Allez, on va prendre la direction
00:37:13de Bruxelles. Je vais
00:37:15en profiter pour celui d'Olivier Benkemoun
00:37:17et de Laurence Ellarié, qui sont sur place
00:37:19dans le froid. Je viens
00:37:21vers vous assez rapidement, mon cher
00:37:23Olivier, puisqu'on va reparler de
00:37:25cette polémique autour de la
00:37:27RTBF, la télévision belge
00:37:29nationale, qui a diffusé
00:37:31le discours d'investiture de Donald Trump.
00:37:33Vous le savez, on en a beaucoup parlé sur notre antenne
00:37:35en différé, et ça
00:37:37fait évidemment causer.
00:37:39On va écouter la ministre
00:37:41des médias belge, qui s'est exprimée
00:37:43ce matin, justement, et ensuite
00:37:45on va prendre la température. Vous êtes sur place depuis
00:37:47hier, vous avez tout nous raconté. Comment les choses
00:37:49sont perçues là-bas, en Belgique, chez nos
00:37:51amis belges ? Mais d'abord, la ministre des médias
00:37:53qui s'est exprimée. Écoutez-la.
00:37:55C'est vrai que j'ai été étonnée
00:37:57par rapport à cette
00:37:59diffusion en différé
00:38:01de la prestation de serment du président
00:38:03des Etats-Unis.
00:38:05Il n'y a pas que moi qui étais
00:38:07interpellée, et donc
00:38:09j'ai écrit à la RTBF, j'ai d'ailleurs
00:38:11la lettre avec moi, pour
00:38:13demander la méthodologie qui avait été
00:38:15utilisée, et sur quels
00:38:17critères juridiques ça reposait.
00:38:19Évidemment, je ne remets pas du tout
00:38:21en cause le cordon sanitaire,
00:38:23je suis opposée à tous les extrémismes,
00:38:25mais je pense que ça pose
00:38:27question, et donc j'attends des réponses,
00:38:29et j'espère avoir ces réponses très rapidement.
00:38:31Bon, Olivier,
00:38:33on ne va pas se mentir, évidemment, ça pose
00:38:35question. Vous êtes sur place
00:38:37à Bruxelles, avec Laurent Sénaré
00:38:39depuis hier. J'ai deux questions
00:38:41en une. Comment les Belges perçoivent la
00:38:43chose ? Est-ce qu'il y a
00:38:45unanimité contre cette décision,
00:38:47ou est-ce que c'est plus nuancé ? Et puis,
00:38:49sincèrement, on ne va pas se mentir, c'est quand même
00:38:51un vrai changement dans
00:38:53ce qu'on appelle la liberté d'expression
00:38:55qui nous est chère, mon cher
00:38:57Olivier Benkemoun.
00:39:01Écoutez, ça secoue un tout
00:39:03petit peu la liberté d'expression. La liberté
00:39:05d'expression en Belgique, c'est particulier.
00:39:07Il faut rappeler que depuis 1989,
00:39:09existe ce qu'on appelle le cordon
00:39:11sanitaire politique et médiatique.
00:39:13Politique, c'est d'interdire
00:39:15les alliances avec les
00:39:17partis d'extrême droite. Il y en avait un qui
00:39:19était très important en 1989, c'était
00:39:21le Vlad Bloc. Donc, essayer de faire en sorte
00:39:23qu'il n'y ait pas d'alliance avec
00:39:25ce parti. Et le cordon
00:39:27sanitaire médiatique, c'est de dire
00:39:29leurs idées ne doivent pas être
00:39:31débattues, on ne doit pas en parler.
00:39:33Donc, toutes les questions, parce qu'ensuite
00:39:35les choses ont changé, ça fait plus de 30 ans.
00:39:37Depuis, le résultat,
00:39:39c'est qu'on ne parle jamais d'immigration,
00:39:41à l'antenne. On ne parle jamais de
00:39:43sujets qui peuvent faire polémique, qui peuvent
00:39:45fâcher l'islamophobie
00:39:47dans ce pays. On n'en parle pas, il y a une grosse
00:39:49montée de l'islam. Il n'y a pas de données chiffrées
00:39:51par exemple sur l'immigration. J'en ai cherché.
00:39:53Tout ce qu'on dit, quand on cherche l'immigration
00:39:55sur internet en Belgique, on dit
00:39:57que la plupart des migrants
00:39:59ici sont des
00:40:01citoyens européens, par exemple.
00:40:03Donc, il y a des tas de sujets qui n'existent pas.
00:40:05Cette ministre que vous venez d'entendre, elle n'a pas dit
00:40:07on va mettre fin au cordon sanitaire.
00:40:09Pas du tout, parce qu'elle sait que
00:40:11si elle commence à dire ça,
00:40:13elle ne sera plus invitée dans les médias.
00:40:15Bon, évidemment. Donc, ce n'est pas le problème.
00:40:17Mais quand même, la question qui a été
00:40:19posée, la question qui est soulevée,
00:40:21c'est de savoir ce que c'est l'extrême droite.
00:40:23Il faut le définir. S'il n'y a pas aussi
00:40:25des choses à faire contre l'extrême droite, définir
00:40:27et qui prend ces décisions.
00:40:29Qui est ce « on », qui est ce « nous » qui avons décidé
00:40:31que le discours de Donald Trump
00:40:33serait diffusé
00:40:35avec du retard, qui pourrait être
00:40:37coupé au cas où il y aurait
00:40:39des propos racistes,
00:40:41xénophobes, etc.
00:40:43Mais, ce qui est complètement
00:40:45idiot, on le sait tous, parce que
00:40:47évidemment, c'était diffusé sur les réseaux sociaux.
00:40:49Évidemment, les Belges ont accès à tous les médias.
00:40:51Alors, on a posé la question dans
00:40:53les rues ce matin. Moi, j'étais étonné de voir
00:40:55que c'était très partagé. Il y a plein de gens
00:40:57qui nous disent « Non, non, mais ils ont eu raison.
00:40:59C'est la loi. S'il y a des propos qui
00:41:01sont hors-la-loi, hors-cadre,
00:41:03il faut les interdire. C'est notre loi, ici.
00:41:05C'est quand même le président des Etats-Unis,
00:41:07qu'on le veuille ou non. Ou alors,
00:41:09complètement à l'inverse, « Non, les choses
00:41:11doivent changer. La liberté d'expression dans ce pays,
00:41:13c'est important. Il faut que ça bouge. Ça fait trop
00:41:15longtemps qu'il n'y a pas de débat,
00:41:17y compris et surtout sur les
00:41:19chaînes publiques. Il faut que ça change. » Et c'était même
00:41:21des jeunes qui nous disaient ça, ce matin.
00:41:23– Merci pour ce point très complet, Olivier Benkaymoun.
00:41:25Avec Laurent Célarié.
00:41:27Mettez-vous au chaud, mon cher Olivier.
00:41:29Il a l'air de faire froid, évidemment, à Bruxelles.
00:41:31Incroyable ce que nous dit,
00:41:33ou pas, ce que nous dit Olivier Benkaymoun.
00:41:35– C'est à la fois incroyable et à la fois,
00:41:37c'est malheureusement, je pense, annonciateur
00:41:39de ce que ça pourrait devenir dans pas mal
00:41:41de pays occidentaux. Parce que si
00:41:43on ne se bat pas vraiment pour la liberté d'expression…
00:41:45– Vous savez bien ce slogan, la liberté d'expression
00:41:47n'a pas de prix.
00:41:49– C'est surtout qu'en fait, aujourd'hui,
00:41:51on se rend compte qu'on est face à des
00:41:53générations, qu'on a beaucoup appelées
00:41:55les générations français, où en gros,
00:41:57ce qui est de l'extrême droite, c'est la réalité.
00:41:59C'est de dire que tout ce qui
00:42:01nous choque, il faut qu'on s'en préserve.
00:42:03Et quand on écoute
00:42:05la responsable de la RCBF,
00:42:07quand elle en a parlé, on voyait bien qu'elle était dans
00:42:09une sorte de délire
00:42:11où en pensant qu'elle allait mettre
00:42:13cette petite période
00:42:15de rupture, pour pas que ça soit
00:42:17en direct, de façon à pouvoir préserver
00:42:19quasiment la santé
00:42:21de ceux qui écouteraient, qui pourraient
00:42:23être choqués par les propos du président
00:42:25Trump. – J'ai hâte de savoir ce que va donner l'enquête.
00:42:27– Donc ça, on est quand même dans une situation,
00:42:29ça peut paraître effectivement
00:42:31incroyable, mais c'est quelque chose qu'on voit de plus
00:42:33en plus. On le voit déjà dans les universités,
00:42:35on l'a vu avec les safe space.
00:42:37En gros, en Belgique, la Belgique
00:42:39est devenue, avec le Cordon Sanitaire, un safe space.
00:42:41C'est-à-dire qu'il y a plein d'idées
00:42:43qu'on n'a pas le droit de discuter
00:42:45de peur de choquer ou de bouleverser
00:42:47quelqu'un. Et bien quand on fait ça, effectivement, petit
00:42:49à petit, la liberté d'expression,
00:42:51c'est fait, mais la capacité aussi
00:42:53de gérer la réalité
00:42:55disparaît totalement. – Ce qui est intéressant,
00:42:57Mickaël, c'est ce que disait également Olivier,
00:42:59c'est qui le « on » en fait ?
00:43:01Qui décide ? C'est ça qui est intéressant.
00:43:03Le « on », on a décidé.
00:43:05– C'est sûr et certain, ça me fait rebondir
00:43:07sur ce qu'a dit la dame
00:43:09dont je ne sais plus… – La ministre !
00:43:11– La ministre !
00:43:13Elle parle d'extrémisme.
00:43:15Je suis contre toute forme d'extrémisme, mais
00:43:17l'intolérance… – Jacqueline Galland, je vais chercher…
00:43:19– Jacqueline Galland, pardon. Donc l'intolérance dont elle fait
00:43:21preuve vis-à-vis des propos qui sont
00:43:23contradictoires, pour moi, c'est la définition
00:43:25même de l'extrémisme. L'extrémisme,
00:43:27ce n'est pas tant des opinions,
00:43:29c'est avant tout une posture, je trouve, dans le débat public.
00:43:31Donc ces gens qui ont fini par
00:43:33abolir certains thèmes du débat public,
00:43:35supprimer
00:43:37certains de leurs adversaires politiques,
00:43:39ils sont pour moi la définition de l'intolérance
00:43:41et de l'extrémisme. Par ailleurs, je pense
00:43:43que la Belgique va vraiment
00:43:45payer très cher le prix de cette
00:43:47censure, parce que
00:43:49nous, on l'a déjà vu à l'échelle de la France, la
00:43:51démobilisation du Rassemblement national a empêché
00:43:53pendant 40 ans de traiter un certain nombre de thèmes
00:43:55qui aujourd'hui ont des implications très
00:43:57concrètes sur la sécurité des Français.
00:43:59– Et puis les gens, les Français souhaitant
00:44:01qu'on en parle… – Voilà, et puis
00:44:03j'ai envie de vous dire, si on avait traité le problème il y a 30
00:44:05ou 40 ans, ça se serait fait dans la douceur, et plus
00:44:07on attend, et plus ça va se faire dans une certaine forme
00:44:09de brutalité. Donc déjà, nous,
00:44:11on voit le prix qu'on paye
00:44:13de cette espèce d'intolérance et de cordon sanitaire.
00:44:15– Je trouve qu'utiliser le terme
00:44:17« cordon sanitaire »… – Mais « cordon sanitaire »…
00:44:19– C'est dingue, la sanitarisation… – Il y a quelque chose qui ne marche pas.
00:44:21– La sanitarisation de la vie politique,
00:44:23c'est une des caractéristiques
00:44:25du totalitarisme. C'est-à-dire qu'on a l'impression
00:44:27que les opinions sont comme des maladies
00:44:29transmissibles, alors qu'au contraire,
00:44:31la vision du débat public en démocratie,
00:44:33c'est qu'on pose ses opinions sur la table,
00:44:35qu'on en discute, qu'on les
00:44:37triture et qu'on ressort
00:44:39de tout ça avec plus d'intelligence,
00:44:41peut-être quelques solutions. Donc je suis
00:44:43pour cette conception du débat public, je pense
00:44:45qu'on est sur la bonne chaîne pour ça.
00:44:47– Voilà, en tous les cas, la liberté d'expression
00:44:49n'a pas de prix, vous connaissez le slogan.
00:44:51Évidemment, et on y tient et on la défend.
00:44:53Naïma, très rapidement, parce qu'en fait,
00:44:55on pose pub. – L'Europe,
00:44:57la démocratie à l'européenne,
00:44:59ils n'ont eu de cesse
00:45:01de revendiquer une valeur suprême
00:45:03qui est la liberté d'expression
00:45:05et la liberté d'opinion, en étant
00:45:07même parfois condescendant
00:45:09par rapport à d'autres pays.
00:45:11Et puis moi ce que je note, c'est que cette ministre des médias,
00:45:13elle a quand même dit une chose,
00:45:15je veux une enquête, je veux comprendre
00:45:17comment ça s'est décidé, mais elle dit quand même
00:45:19je ne remets pas en cause le cordon sanitaire
00:45:21politique, je crois.
00:45:23Donc vous voyez,
00:45:25elle était aussi dans l'ambigu.
00:45:27Le problème, c'est que, encore une fois,
00:45:29mal nommer les choses en rajoute au malheur du monde,
00:45:31c'est qu'on est clairement dans du totalitarisme
00:45:33et on ne veut pas le nommer. Parce qu'encore une fois,
00:45:35comme je l'ai dit tout à l'heure, je pense que
00:45:37la gauche, on l'a laissé trop faire,
00:45:39décider de ce qui était bien,
00:45:41de ce qui était le mal, et en face,
00:45:43bien malheureusement, vous n'aviez pas ceux
00:45:45qui auraient voulu défendre
00:45:47la liberté d'expression, la liberté d'opinion,
00:45:49de la défendre avec force,
00:45:51avec conviction et avec courage.
00:45:53Et restez avec nous, restez-nous fidèles,
00:45:55évidemment, parce que sur CNews, on ne vous cache rien.
00:45:57Et on traite
00:45:59tous les sujets.
00:46:01Que les choses soient très limpides.
00:46:03Mais nos téléspectateurs qui sont
00:46:05très fidèles et de plus en plus nombreux,
00:46:07le savent ô combien. Allez, on marque une pause,
00:46:09on se retrouve avec l'équipe du Vendredi,
00:46:11et dans quelques instants, on reviendra sur l'interview de Bruno Retailleau,
00:46:13et là, on parlera de narcotrafic.
00:46:15Et vous verrez, on ira du côté
00:46:17de Montpellier également, avec un reportage très intéressant,
00:46:19parce que le maire de Montpellier, il en a marre.
00:46:21Il en a marre, et
00:46:23vous verrez ce reportage de Jean-Luc Thomas,
00:46:25très intéressant. On parlera également
00:46:27d'Urimé Hassan, et de
00:46:29Boilem Sansal aussi, évidemment.
00:46:31Boilem Sansal, tollé contre
00:46:33l'EFI, qui ne soutient pas une résolution du Parlement
00:46:35européen. On a beaucoup de sujets
00:46:37à vous raconter. Voilà,
00:46:39restez avec nous. A tout de suite.
00:46:45Il est 13h01, très précisément.
00:46:47Merci de nous accueillir. C'est la deuxième partie
00:46:49de votre Midi News. Je vous représente
00:46:51mon équipe du Vendredi dans quelques instants, mais tout de suite
00:46:53le sommaire de cette deuxième partie
00:46:55avec beaucoup de sujets à traiter. Vous allez le voir.
00:46:57A la une, Bruno Retailleau était donc l'invité
00:46:59de Sonia Mabrouk ce matin, le ministre de
00:47:01l'Intérieur, à évoquer tous les
00:47:03sujets sensibles, notamment sa lutte
00:47:05contre le narcotrafic. L'une de
00:47:07ses priorités, vous le savez, il veut faire
00:47:09avec le narcotrafic ce que l'on a fait
00:47:11avec le terrorisme. On ira d'ailleurs à
00:47:13Montpellier, où le maire de Montpellier s'attaque
00:47:15au blanchiment d'argent lié
00:47:17à ce narcotrafic. Reportage très édifiant
00:47:19de notre correspondant Jean-Luc
00:47:21Thomas. Dans cette deuxième partie,
00:47:23on reviendra sur cet enlèvement de
00:47:25David Balland, dont on vous a déjà parlé en première
00:47:27partie, l'un des génies de la crypto-monnaie.
00:47:29Il a été libéré, son épouse
00:47:31aussi. Gros travail des forces de la
00:47:33gendarmerie et les patrons de la crypto-monnaie,
00:47:35nouvelle cible des gangsters. Eric
00:47:37de Ringmatten, notre spécialiste de l'économie,
00:47:39nous aidera à y voir un peu plus clair
00:47:41dans cet univers de la crypto-monnaie.
00:47:43Enfin, on évoquera également cette déclaration
00:47:45de Jordan Bardella sur ce que l'on appelle
00:47:47le Green Deal. Pour le leader du
00:47:49RN, c'est un vaste plan de
00:47:51décroissance qui va affaiblir la
00:47:53France. On y reviendra, là aussi, avec
00:47:55Eric de Ringmatten et nos invités.
00:47:57Voilà le programme, il est
00:47:59chargé. Mais tout de suite, nouveau tour
00:48:01de l'info, avec Somaïa Labidi, que
00:48:03je re-salue à 13h03.
00:48:15Somaïa, je vous propose de venir à la table,
00:48:17parce qu'il y a un petit problème de micro.
00:48:19Venez vite !
00:48:21Installez-vous, Somaïa Labidi.
00:48:23Vous êtes bien, en plus, avec nous, là.
00:48:25Oui, très bien. Je suis ravie d'être
00:48:27avec vous, Thierry. Somaïa, allez-y.
00:48:29Je vous le disais, Thierry, à la une de l'actualité
00:48:31après l'angoisse, c'est le soulagement
00:48:33David Balland, cofondateur de la
00:48:35société Ledger, libérée par le
00:48:37GIGN, après avoir été séquestré.
00:48:39Marie-Victoire Dehoudonnet.
00:48:41Moins de 48 heures, c'est le temps
00:48:43que le roi de la crypto-monnaie, David Balland
00:48:45et son épouse auront passé,
00:48:47kidnappé et séquestré. Devant des
00:48:49habitants hébétés, plus de 230
00:48:51gendarmes sont déployés, rapidement
00:48:53rejoints par le GIGN. La presse
00:48:55s'est priée de ne pas communiquer,
00:48:57car deux vies sont en jeu. Très franchement,
00:48:59j'ai eu très, très peur. Cette affaire, je l'ai suivie
00:49:01d'heure en heure. Vous vous rendez compte ? Je veux les féliciter.
00:49:03D'heure en heure, vous avez suivi l'intervention du GIGN ?
00:49:05La gendarmerie, le GIGN,
00:49:07en 48 heures,
00:49:09ils ont mis la main sur ces
00:49:11dix malfrats. C'est exceptionnel.
00:49:13Les ravisseurs réclament une rançon de
00:49:1510 millions d'euros en bitcoin.
00:49:17Pour montrer le sérieux de leur menace,
00:49:19ils mutilent le doigt de David Balland
00:49:21et envoient une vidéo au second fondateur
00:49:23de Ledger. Grâce à un
00:49:25signal GPS d'une voiture utilisée,
00:49:27des dizaines d'appartements de location
00:49:29vont être vérifiés et perquisitionnés.
00:49:31David Balland est finalement
00:49:33libéré à Château. C'est à Etampes
00:49:35que sa compagne est retrouvée le lendemain
00:49:37embayonnée et ligotée par ces ravisseurs,
00:49:39au moins en partie interpellés.
00:49:41Ce sont donc dix personnes qui sont
00:49:43en garde à vue. Il s'agit
00:49:45de neuf hommes et d'une femme
00:49:47âgées d'entre 20 et
00:49:4940 ans, originaire de
00:49:51villes différentes, pour la plupart
00:49:53déjà connues de la justice.
00:49:55Avec le succès des monnaies cryptos,
00:49:57les investisseurs numériques sont de plus en plus
00:49:59ciblés par les actes criminels.
00:50:01La raison ? Sans banque ou intermédiaire,
00:50:03les contrôles des transferts sont presque
00:50:05inexistants, tout comme les voies de recours.
00:50:07A la une
00:50:09également, la réclusion à perpétuité
00:50:11et période de sûreté de 20 ans requise
00:50:13contre Sandrine Pissarra, 54
00:50:15ans, jugée à Montpellier pour
00:50:17des actes de torture ou de barbarier,
00:50:19ayant entraîné la mort sans intention de la
00:50:21donner sur sa fille. Le 6 août
00:50:232020, jour de sa mort, Amandine ne
00:50:25pesait plus que 28 kilos pour un mètre
00:50:2755. Le verdict est attendu
00:50:29dans la journée.
00:50:31Et puis on termine ce journal
00:50:33avec cette décision historique
00:50:35outre-Atlantique. Donald Trump a signé
00:50:37un décret ordonnant la déclassification
00:50:39des archives du gouvernement
00:50:41américain. Alice Sommerer.
00:50:45Quatre jours après son investiture,
00:50:47Donald Trump continue la signature
00:50:49de décret. Le président des
00:50:51Etats-Unis qui a ordonné la déclassification
00:50:53des archives sur les assassinats des
00:50:55deux frères Kennedy et de Martin Luther King
00:50:57a affirmé vouloir clarifier ces
00:50:59trois événements, notamment pour leurs familles.
00:51:11Dès la fin du mois de novembre,
00:51:13Donald Trump avait promis, une fois investi, qu'il
00:51:15rendrait public les derniers dossiers classés
00:51:17top secret dans les archives nationales concernant
00:51:19l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy,
00:51:21un assassinat qui a soulevé d'innombrables
00:51:23spéculations jusqu'à maintenant.
00:51:25Robert Kennedy Junior, actuel ministre
00:51:27de la santé américain, a fait état
00:51:29de preuves accablantes de l'implication de la
00:51:31CIA, comme il l'a dit, dans l'assassinat
00:51:33de son oncle et de celui de son père.
00:51:35Autre dossier sur lequel Donald Trump se penche,
00:51:37celui de Martin Luther King,
00:51:39tué en 1968, et dont
00:51:41les enfants ont à plusieurs reprises exprimé des
00:51:43doutes sur la culpabilité de l'homme
00:51:45emprisonné pour son meurtre. Aujourd'hui,
00:51:47Donald Trump ré-ouvre une page de l'histoire
00:51:49et espère venir à bout de plus de 50
00:51:51ans de questionnements.
00:51:53Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h,
00:51:55Thierry. Vous étiez bien avec nous à côté
00:51:57de Naïma Amfadel, en fait. C'était un plaisir.
00:51:59Je reviens quand vous voulez à la table, Thierry.
00:52:01Quand vous voulez, vous êtes la bienvenue.
00:52:03Somaya ! Ah oui !
00:52:05Ah, c'est pas mal. C'est super, on dirait les
00:52:07Power Rangers. Il y a force jaune
00:52:09et force rose. Rose, jaune
00:52:11et bleu. Merci beaucoup.
00:52:13A tout à l'heure, chère Somaya.
00:52:15Thierry Amfadel, toujours avec nous. Michael Sadoun, toujours avec nous.
00:52:17Mathieu Hoque, toujours avec nous. Et Olivier Vial, toujours
00:52:19avec nous. On va commencer cette deuxième heure,
00:52:21je vous le disais, en revenant sur le rendez-vous politique
00:52:23de Sonia Mahbouk ce matin.
00:52:25C'était Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:52:27qui n'a évité aucune question.
00:52:29On a parlé d'immigration en première
00:52:31heure, on a parlé de narcotrafic.
00:52:33C'est aussi, vous le savez, l'une de ses
00:52:35grandes, grandes priorités.
00:52:37Écoutez ce qu'il a déclaré, notamment.
00:52:39Je reviens
00:52:41peut-être au narcotrafic.
00:52:43Parce que ce texte, j'y tiens beaucoup.
00:52:45Je l'ai initié au Sénat, puisque c'est moi qui avais
00:52:47initié la commission d'enquête. Et c'est
00:52:49les conclusions de la commission d'enquête
00:52:51qui ont fait l'objet de cette
00:52:53proposition de loi qui va être étudiée.
00:52:55Nous le ferons au banc, je serai avec
00:52:57Gérald Darmanin, bien sûr, au Sénat cette
00:52:59semaine. On va renverser les choses.
00:53:01Parce qu'on est allé très loin
00:53:03et aujourd'hui, on a une menace existentielle
00:53:05avec la drogue, avec la corruption
00:53:07en France. Mais les résultats, je vais vous dire,
00:53:09les résultats, on commence à en avoir.
00:53:11Un exemple,
00:53:13la cocaïne,
00:53:15le volume de cocaïne saisi en
00:53:172023, 23 tonnes.
00:53:19L'an dernier, sur 11 mois,
00:53:2147 tonnes, plus du double. Le problème, c'est
00:53:23que le prix ne bouge pas, parce qu'il y en a de plus en plus.
00:53:25Et donc, il faut qu'on s'organise.
00:53:27Aujourd'hui, on ne lutte pas à armes égales.
00:53:29Ce texte-là va créer un nouvel arsenal
00:53:31et on va faire, avec le
00:53:33narcotrafic, ce qu'on a fait pour
00:53:35le terrorisme.
00:53:37Je retiens ce que dit Bruno Retailleau.
00:53:39On va renverser les choses
00:53:41avec Gérald Darmanin. On voit que là,
00:53:43il y a une vraie volonté d'associer
00:53:45Gérald Darmanin. De toute façon, l'un ne va pas sans l'autre.
00:53:47C'était tellement une évidence.
00:53:49En fait, on l'a vu pendant
00:53:51tellement longtemps que
00:53:53le divorce entre la police
00:53:55et la justice était un facteur
00:53:57d'inefficacité
00:53:59qu'aujourd'hui, effectivement, c'est heureux
00:54:01qu'ils travaillent ensemble. Ce qui est intéressant,
00:54:03c'est que vraiment, on voit que
00:54:05en disant que la guerre contre le narcotrafic
00:54:07allait reprendre les codes
00:54:09du terrorisme,
00:54:11on voit effectivement l'enjeu.
00:54:13C'est extrêmement important parce que pendant très longtemps,
00:54:15on a considéré la lutte
00:54:17contre la drogue comme, finalement,
00:54:19de la délinquance du quotidien. En réalité,
00:54:21ce n'est pas de la délinquance du quotidien. On a
00:54:23des très grands réseaux, on a une guerre de territoire,
00:54:25on a des moyens qui sont énormes
00:54:27et donc, face à ça, on a besoin de
00:54:29renseignements, on a besoin d'action,
00:54:31on a besoin de justice, mais on a surtout besoin
00:54:33d'une volonté de faire parce qu'en face,
00:54:35on a vraiment des gens qui sont prêts à tout
00:54:37parce que ça brasse
00:54:39de l'argent de façon considérée à plus
00:54:41de 6 milliards d'euros. On ira dans quelques instants
00:54:43à Montpellier avec cette initiative du maire
00:54:45socialiste de Montpellier, mais
00:54:47on va retrouver Tanguy Hamon, et je continue
00:54:49à rassurer vous ce tour de table,
00:54:51on va retrouver Tanguy Hamon et Axel Raybaud
00:54:53qui sont aux côtés, justement, de
00:54:55Bruno Rotailleau. Vous êtes à la direction
00:54:57des migrants à la préfecture des Yvelines
00:54:59et
00:55:01Bruno Rotailleau, on l'a évoqué
00:55:03tout à l'heure, a beaucoup parlé des migrants
00:55:05ce matin chez Sonia Mabrouk, racontez-nous.
00:55:09Oui, exactement,
00:55:11Bruno Rotailleau qui veut durcir
00:55:13les régularisations
00:55:15des sans-papiers,
00:55:17il souhaite tout simplement que l'admission
00:55:19exceptionnelle aux séjours
00:55:21reste justement exceptionnelle,
00:55:23il souhaite diminuer drastiquement,
00:55:25je vous l'ai dit, ce nombre de régularisations,
00:55:27chaque année,
00:55:29elles sont au nombre de 30 à 35 000,
00:55:31il souhaite les réduire
00:55:33de 10 à 15 000, les critères
00:55:35pour sa circulaire vont réduire
00:55:37drastiquement cet accès au titre de séjour,
00:55:39il faudra désormais être
00:55:41présent sur le territoire français
00:55:43depuis 7 ans et non plus
00:55:45depuis 3 ans, il souhaite aussi
00:55:47que les candidats
00:55:49au titre de séjour signent un contrat
00:55:51d'engagement au respect des principes
00:55:53de la République, ces principes sont
00:55:55par exemple la laïcité, le droit des femmes,
00:55:57la liberté d'expression,
00:55:59les individus ne devront pas
00:56:01non plus être polygames et devront
00:56:03avoir un bon niveau de français,
00:56:05enfin, chose vraisemblablement
00:56:07la plus importante, ils ne devront
00:56:09pas constituer une menace
00:56:11à l'ordre public et ne devront
00:56:13pas non plus être seuls ou d'une
00:56:15OQTF, Bruno Retailleau
00:56:17qui est actuellement en train de manger,
00:56:19de déjeuner avec les agents
00:56:21de la préfecture des Yvelines,
00:56:23va expliquer les détails
00:56:25de sa circulaire dans un point presse
00:56:27qui va se dérouler dans l'après-midi.
00:56:29Merci, merci beaucoup Tanguy Hamon
00:56:31et Axel Rébeau et vous allez suivre tout cela
00:56:33évidemment pour nous en rendre
00:56:35compte sur l'antenne de CNU, je poursuis sur l'autre
00:56:37dossier qu'on a évoqué,
00:56:39sur la lutte contre le narcotrafic,
00:56:41avant de poursuivre ce tour de tas, je vous propose
00:56:43d'aller à Montpellier, Olivier
00:56:45vous parliez évidemment de cet argent qui circule
00:56:47avec ce narcotrafic
00:56:49et regardez cette initiative du
00:56:51Marseillaise de Montpellier qui s'attaque justement au blanchiment
00:56:53d'argent lié au narcotrafic, on voit tout cela
00:56:55avec Jean-Luc Thomas, c'est un reportage assez
00:56:57édifiant, regardez.
00:56:59Dans certains quartiers
00:57:01de beaucoup de villes françaises, on trouve
00:57:03en grand nombre des épiceries de nuit,
00:57:05des barbiers, des bars à chicha
00:57:07ou des kebabs, souvent ces commerces
00:57:09sont liés au blanchiment d'argent
00:57:11dû au narcotrafic.
00:57:13Je voudrais qu'on m'explique, dans un territoire
00:57:15vous avez 5 épiceries de nuit, une à côté
00:57:17de l'autre, il n'y a jamais de clients
00:57:19qui décarent des recettes, ça pose
00:57:21un débat, donc arrêtons, faisons
00:57:23une vraie décentralisation, les maires
00:57:25doivent avoir du pouvoir.
00:57:27A Montpellier, le maire aimerait pouvoir s'opposer à l'ouverture
00:57:29de certains commerces douteux,
00:57:31les syndicats de police approuvent.
00:57:33C'est un outil supplémentaire
00:57:35dont on ne devrait pas se priver.
00:57:37Le narcotrafic
00:57:39est aujourd'hui un cancer pour la société
00:57:41et je pense qu'il faut l'attaquer
00:57:43à la racine.
00:57:45Ce local appartenait il y a quelques années en arrière
00:57:47à une chaîne de restauration
00:57:49rapide, la mairie a
00:57:51préempté le bail
00:57:53tout simplement pour éviter
00:57:55que les narcotrafics
00:57:57et le blanchiment d'argent
00:57:59puissent servir, ici, place
00:58:01de la comédie, puisque nous sommes
00:58:03au cœur de Montpellier.
00:58:05Les commerces, il y en a qui sont visibles, d'autres
00:58:07qui le sont moins.
00:58:09C'est pour ça que ça demande beaucoup
00:58:11d'investigation, qu'elle soit
00:58:13administrative ou judiciaire.
00:58:15Les commerces du blanchiment sont parfois collés les uns aux autres
00:58:17comme dans cette rue.
00:58:19Montpellier compte alors
00:58:2120 épiceries de nuit, elles sont
00:58:23200 aujourd'hui.
00:58:25Voilà.
00:58:27C'est ça, la réalité.
00:58:29C'est la réalité, ça.
00:58:31On avait travaillé sur cette question-là des narcotrafics,
00:58:33on avait dit que la France est en train de devenir
00:58:35un narco-Etat. Pourquoi on avait dit cela ?
00:58:37C'est parce qu'aujourd'hui vous avez des territoires qui sont en séparation
00:58:39que ce soit dans les quartiers
00:58:41populaires ou également dans les centres-villes.
00:58:43Je prends l'exemple de Bordeaux, vous avez dans les centres-villes
00:58:45le même type de rue que vous voyez
00:58:47avec des coiffeurs, des kebabs,
00:58:49des barbiers, etc.
00:58:51qui blanchissent l'argent. Pourquoi on peut lutter
00:58:53contre le narcotrafic comme on peut lutter contre le terrorisme ?
00:58:55Parce que peut-être que les gens qui nous écoutent ne font
00:58:57pas le lien entre les deux. Il y a deux sujets à mon sens.
00:58:59C'est parce que dans un premier temps, vous avez une lutte
00:59:01qui est diplomatique, qui est à l'échelle
00:59:03internationale et européenne.
00:59:05Parce qu'aujourd'hui, la drogue
00:59:07consommée en France, à l'exception des drogues de synthèse,
00:59:09est importée pour la plupart. Elle est produite
00:59:11ailleurs, dans les pays d'Amérique latine
00:59:13ou dans les pays du Maghreb notamment.
00:59:15Si la France et l'Union européenne ne prennent pas
00:59:17des mesures fortes contre des pays comme le Maroc,
00:59:19l'Afghanistan, l'Iran,
00:59:21ou la Colombie,
00:59:23on n'y arrivera pas. Le deuxième point, c'est que vous avez
00:59:25une question de criminalité organisée.
00:59:27Ce sont des réseaux qui sont
00:59:29plus ou moins bien établis sur un certain nombre de territoires.
00:59:31Dès lors que vous n'arrivez pas à avoir
00:59:33une réponse qui est conjointe sur l'ensemble des sujets
00:59:35qui ont attrait au réseau, notamment des narcotrafics,
00:59:37vous n'arriverez pas à répondre à la question.
00:59:39C'est pour cela, et j'en terminerai dessus,
00:59:41que Bruno Retailleau identifie
00:59:43ce qui sont les trafiquants
00:59:45aujourd'hui en France. Il faut se poser
00:59:47ce profil, parce qu'aujourd'hui, on ne fait pas suffisamment
00:59:49le profil des narcotrafiquants en France,
00:59:51notamment des petits narcotrafiquants.
00:59:53Il est le suivant. Dans un premier temps,
00:59:55vous avez énormément d'étrangers, une surreprésentation
00:59:57des étrangers. 17% des faits
00:59:59de délinquance liés au trafic de drogue
01:00:01sont faits d'étrangers, alors qu'ils ne représentent
01:00:03que 8% de la population. L'autre point,
01:00:05c'est que vous avez de plus en plus de mineurs.
01:00:07C'est pour cela que Gabriel Attal
01:00:09porte un projet de loi
01:00:11sur la délinquance juvénile.
01:00:13Si on ne rompt pas avec
01:00:15ces deux logiques-là,
01:00:17immigration et délinquance
01:00:19juvénile, alors effectivement, le narcotrafic
01:00:21perdura en France, malheureusement.
01:00:23Je ne sais pas si vous êtes déjà allé chez un barbeur,
01:00:25mais souvent, lorsqu'on vous est payé,
01:00:27il n'y a pas de carte.
01:00:29La carte est refusée.
01:00:31Vous payez en liquide.
01:00:33A chaque fois, ils me font très mal quand ils me rasent la barbe.
01:00:35Vous avez remarqué ça ?
01:00:37Bien sûr.
01:00:39C'est moins cher que chez des coiffeurs classiques.
01:00:41C'est un phénomène massif.
01:00:43De toute façon,
01:00:45la dimension de la corruption a récemment
01:00:47été mise en valeur dans tout un tas
01:00:49d'études et d'auditions qui ont été menées
01:00:51à l'Assemblée nationale.
01:00:53Le narcotrafic en France,
01:00:55c'est 6 milliards d'euros
01:00:57de chiffre d'affaires par an.
01:00:59C'est 200 000 personnes employées
01:01:01sur tout le territoire. C'est un phénomène
01:01:03qui s'étend de plus en plus sociologiquement
01:01:05parce qu'il y a de plus en plus de gens
01:01:07qui sont mis dans cette boucle.
01:01:09Géographiquement,
01:01:11on a vu des petites villes qui sont
01:01:13touchées par le narcotrafic
01:01:15et tous les phénomènes qui s'en accompagnent,
01:01:17c'est-à-dire les fusillades
01:01:19et l'installation d'un contre-État.
01:01:21À problème global,
01:01:23il faut une réponse globale.
01:01:25Je ne pourrais pas vous dire
01:01:27une seule mesure pour lutter contre le narcotrafic.
01:01:29Il faut une meilleure réponse pénale.
01:01:31On a souvent parlé des courtes peines de prison,
01:01:33de l'ouverture de nouvelles places de prison,
01:01:35de l'application des peines qui sont prévues
01:01:37par le droit français, puisqu'en effet,
01:01:39le droit français est un des plus durs en la matière.
01:01:41Il y a aussi le contrôle des conteneurs.
01:01:43J'entendais, je crois, Adrien Quatennens
01:01:45qui en parlait. Vous voyez, il n'est pas
01:01:47de mon bord, mais je trouvais que c'était pertinent
01:01:49de parler de ça. Pardon, c'est Emmanuel Bompard
01:01:51qui parlait de ça. Il n'est pas de mon bord, mais c'était très pertinent
01:01:53de parler de ça. Et notamment de la corruption
01:01:55dans les corps.
01:01:57Et le troisième volet,
01:01:59et Bruno Retailleau l'a évoqué,
01:02:01tout à fait pertinent, celui de l'immigration.
01:02:03L'utilisation, notamment des mineurs
01:02:05non accompagnés, des mineurs isolés
01:02:07dans le trafic de drogue
01:02:09est massif. C'est très confortable
01:02:11et c'est très pratique pour les dealers, puisque ces gens
01:02:13n'ont pas de statut juridique.
01:02:15Donc c'est très simple de les mettre dans le trafic.
01:02:17Il y a même la commission d'enquête
01:02:19du Sénat qui a fait ressortir que des jeunes
01:02:21appelaient parfois les policiers pour pouvoir
01:02:23sortir du trafic de drogue parce qu'ils
01:02:25étaient soumis à une trop grande pression.
01:02:27Donc, problème global,
01:02:29réponse globale.
01:02:31Juste, je vous fais réagir.
01:02:33Vous allez voir, on reste dans le même sujet.
01:02:35Ma chère Naïma, alors que
01:02:37Bruno Retailleau veut taper fort,
01:02:39écoutez le maire de Grenoble,
01:02:41Eric Piolle.
01:02:43Écoutez-le et vous allez
01:02:45comprendre, il y a comme un problème.
01:02:49En tout cas, il faut trouver un modus vivendi
01:02:51avec les dealers et nous voyons
01:02:53que c'est de plus en plus difficile
01:02:55parce que les dealers sont maintenant
01:02:57des multinationales organisées
01:02:59qui exploitent des personnes
01:03:01qui sont là de plus en plus jeunes
01:03:03et de plus en plus paumées.
01:03:05J'ai vu l'évolution même sur mes 10 ans
01:03:07de mandat.
01:03:09J'allais partout, je discutais avec tout le monde.
01:03:11Maintenant, je vais partout.
01:03:13Le dialogue peut être plus compliqué à certains points
01:03:15parce que les gens sont plus jeunes,
01:03:17plus fracassés.
01:03:19Il y a aussi plus de rotation.
01:03:21C'est vraiment une exploitation
01:03:23multinationale
01:03:25de la pauvreté
01:03:27et d'un mal-être de la société.
01:03:29Allons vers un référendum.
01:03:31Le président de la République peut s'en saisir.
01:03:33Ça fera un débat public de hauteur
01:03:35plutôt qu'on laisse faire
01:03:37les choses comme ça, ce qui est quand même
01:03:39atterrant en matière de débat public
01:03:41et en matière de santé publique,
01:03:43en matière de sécurité, en matière de tout,
01:03:45d'usage de nos forces de police.
01:03:47On est toujours au même sujet Naïma.
01:03:49C'est une approche de traitement différent.
01:03:51Apprendre à vivre avec les dealers.
01:03:53En gros, en substance, c'est ça qu'il nous dit.
01:03:55Ce n'est pas gagné à Grenoble.
01:03:57Il reconnaît que depuis
01:03:59ses dix ans de mandat
01:04:01qu'il a fait sur Grenoble,
01:04:03le trafic de drogue a explosé.
01:04:05On peut lui répondre
01:04:07qu'il a regardé ça avec beaucoup
01:04:09de bienveillance.
01:04:11C'est tout simplement hallucinant.
01:04:13Qu'est-ce que vous voulez qu'on dise ?
01:04:15Je voudrais juste
01:04:17préciser quelque chose.
01:04:19C'est vrai que souvent, on parle du Maroc.
01:04:21Il faut savoir une chose.
01:04:23C'est que le Maroc, depuis 2021,
01:04:25déjà le Maroc,
01:04:27lutte énormément
01:04:29contre le trafic de drogue.
01:04:31Les liens avec
01:04:33le renseignement généraux dans notre pays,
01:04:35ils travaillent très bien ensemble.
01:04:37Il y a une vraie collaboration.
01:04:39La deuxième chose, c'est que le Maroc a légalisé
01:04:41la culture du cannabis
01:04:43pour permettre que les
01:04:45paysans du Rif puissent le faire
01:04:47dans un cadre légal
01:04:49et non pas avec des trafiquants.
01:04:51Il s'est légalisé pourquoi ?
01:04:53A des fins médicales, cosmétiques,
01:04:55industrielles.
01:04:57Il travaille actuellement avec
01:04:59des laboratoires
01:05:01internationales, vraiment,
01:05:03qui sont au top sur ces questions-là.
01:05:05Ils ont commencé
01:05:07à exporter dans ce cadre-là.
01:05:09C'est très prometteur
01:05:11pour permettre tout simplement
01:05:13à ces paysans du Rif de travailler
01:05:15légalement cette question du cannabis.
01:05:17Je voudrais juste rappeler que le cannabis,
01:05:19notamment, est utilisé dans notre pays
01:05:21au niveau médical.
01:05:23Il ne faut pas l'oublier.
01:05:33Vous avez toujours tendance à regarder
01:05:35pour jeter l'anathème.
01:05:37Déjà, commençons à régler le problème
01:05:39dans notre pays.
01:05:41Ce que je vous dis,
01:05:43ce sont des policiers,
01:05:45des magistrats qui vous disent qu'actuellement,
01:05:47on travaille sur cette question
01:05:49du trafic de drogue.
01:05:51Mais je peux aussi vous dire
01:05:53qu'actuellement, le Maroc souverain
01:05:55a raison de travailler
01:05:57à des fins médicales,
01:05:59cosmétiques et industrielles
01:06:01parce qu'il y a des substances
01:06:03qui sont intéressantes
01:06:05à ce niveau-là. C'est tout.
01:06:07Mathieu et Olivier, mais rapidement.
01:06:09Très rapidement.
01:06:11J'entends ce que vous dites,
01:06:13mais pour le coup, la réalité aujourd'hui,
01:06:15c'est que la drogue est en France
01:06:17consommée de manière illégale.
01:06:19Elle est consommée par plus de 5 millions
01:06:21de Français par an.
01:06:23C'est une question de civilisation.
01:06:25Est-ce que l'on veut une civilisation
01:06:27où les gens consomment beaucoup de drogue ?
01:06:29Il faut rappeler que l'échec
01:06:31et l'effondrement de certaines civilisations
01:06:33provient du trafic de la consommation
01:06:35de drogue excessive dans la société.
01:06:37Est-ce que je vous ai dit le contraire, Mathieu ?
01:06:39Est-ce que je vous ai dit le contraire, Mathieu ?
01:06:41Est-ce que je vous ai dit le contraire, Mathieu ?
01:06:43Vous avez aujourd'hui...
01:06:45Il faut pénaliser beaucoup plus les consommateurs.
01:06:47Dans notre pays,
01:06:49et surtout le problème de la légalisation...
01:06:51Ce que je vous ai dit n'enlève rien.
01:06:53On est d'accord.
01:06:55Le problème de la légalisation,
01:06:57pour moi, c'est toujours la même chose.
01:06:59C'est les exemples étrangers.
01:07:01Quand j'ai regardé l'exemple du Québec,
01:07:03c'est une catastrophe absolue.
01:07:05Ça augmente la consommation.
01:07:07Et ça augmente la consommation juvénile.
01:07:09Et au moment où les Français et les jeunes Français
01:07:11ont des problématiques de santé mentale,
01:07:13il ne me semble pas opportun d'aller vers la loi de la légalisation.
01:07:15Mathieu, mais qui vous a parlé de la légalisation ?
01:07:17Là, on ne s'est pas compris.
01:07:19Je vous parle de la culture du cannabis
01:07:21qui est rendue dans un cadre légalisé
01:07:23par une loi en 2021
01:07:25pour permettre, attendez,
01:07:27à des fins médicales
01:07:29parce que la consommation du cannabis
01:07:31est interdite au Maroc.
01:07:33Vous voyez ce que je veux dire ?
01:07:35Je vous parle juste de cette culture-là
01:07:37qui est légalisée pour éviter
01:07:39que les paysans du rive
01:07:41fassent des deals avec des trafiquants
01:07:43et pour cadrer ça
01:07:45et permettre que ça soit à des fins médicales,
01:07:47industrielles et consommatives.
01:07:49Avec des pays, notamment...
01:07:51Deux points de vue,
01:07:53deux regards.
01:07:55Malheureusement, ça ne marche pas très bien
01:07:57puisque la consommation de cannabis en France
01:07:59est beaucoup liée à la production marocaine.
01:08:01Deux points de vue,
01:08:03et c'est l'essence même de nos émissions.
01:08:05Deux points de vue, deux regards.
01:08:07Non, c'est pas ça !
01:08:09On le décide, on marque une pause.
01:08:11On me laisse entendre que je dis le contraire
01:08:13alors que je ne dis pas le contraire.
01:08:15Pour poursuivre le débat,
01:08:17pendant la pause publicitaire, si vous le souhaitez,
01:08:19on va se retrouver dans quelques instants.
01:08:21On parlera de Boalem Sansal.
01:08:23C'est important de parler de Boalem Sansal
01:08:25et sur ces news, on n'oublie pas Boalem Sansal
01:08:27avec ce tollé contre Elifi
01:08:29qui ne soutient pas une résolution
01:08:31au Parlement européen avec Rima Hassan.
01:08:33Bruno Rotaio, d'ailleurs,
01:08:35qui s'est exprimé chez notre ami Sonia Marbouk ce matin.
01:08:37On en parlera,
01:08:39et on parlera également de ce kidnapping
01:08:41de ce grand génie de la crypto-monnaie
01:08:43avec Eric Durand-Maten
01:08:45qui nous expliquera également les enjeux
01:08:47de cette crypto-monnaie.
01:08:49Voilà, on a encore beaucoup de choses à vous raconter.
01:08:51Restez avec nous, à tout de suite.
01:08:5513h30, merci de nous accueillir.
01:08:57Il nous reste une demi-heure.
01:08:59On a beaucoup de sujets encore à évoquer
01:09:01durant cette demi-heure.
01:09:03Mais tout de suite, Somaya Labidi
01:09:05pour un nouveau tour dans l'information.
01:09:07À la une de l'actualité, la réclusion
01:09:09à perpétuité et période de sûreté
01:09:11de 20 ans requise contre Sandrine Pissarra,
01:09:1354 ans, jugée à Montpellier
01:09:15pour des actes de torture ou de barbarie
01:09:17ayant entraîné la mort sans intention
01:09:19de la donner sur sa fille.
01:09:21Le 6 août 2020, jour de son décès,
01:09:23Amandine ne pesait plus que 28 kg
01:09:25pour 1,55 m. Le verdict est attendu
01:09:27dans la journée.
01:09:29Réchauffement diplomatique en vue
01:09:31d'associer les Etats-Unis. Vladimir Poutine
01:09:33se dit prêt à parler à Donald Trump
01:09:35et attend, je cite, des signaux
01:09:37de Washington. Le Kremlin appelle
01:09:39également le nouveau locataire de la Maison-Blanche
01:09:41à engager des négociations de désarmement
01:09:43nucléaire au plus vite.
01:09:45Et puis des images impressionnantes
01:09:47pour terminer. Une alerte rouge au vent
01:09:49est en vigueur ce vendredi en Irlande
01:09:51et en Irlande du Nord. En cause,
01:09:53le passage de la tempête Éowyn.
01:09:55Une dépression décrite comme une bombe
01:09:57météorologique. En France, de forts coups de vent
01:09:59sont attendus sur la côte ouest.
01:10:01Le Morbihan entrera en vigilance orange
01:10:03puis inondation à partir de 18h.
01:10:05Merci beaucoup,
01:10:07Somaïa. Je vous présente l'équipe du
01:10:09Vendredi. Naïm Amfadel, Mickaël Sadoud,
01:10:11Mathieu Hocq, Olivier Vial et notre ami
01:10:13Éric de Rigmaten, notre grand spécialiste
01:10:15de l'économie. Soyez le bienvenu.
01:10:17C'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
01:10:19On va évoquer, si vous le voulez bien,
01:10:21Abou Alem Sansal et ce tollé
01:10:23contre El-Effi qui, je le rappelle,
01:10:25n'a pas souhaité soutenir une résolution
01:10:27au Parlement européen.
01:10:29Évidemment, ça fait beaucoup
01:10:31réagir.
01:10:33Bruno Retailleau, qui était l'invité
01:10:35de notre ami Sonia Mabrouk ce matin,
01:10:37s'est exprimé sur la prise de position
01:10:39entre autres de Rima Hassan. Écoutez-le.
01:10:41Vous vous rendez compte
01:10:43que cette résolution demandait
01:10:45la libération immédiate
01:10:47inconditionnelle d'un homme malade,
01:10:49d'un homme âgé avec une mission médicale
01:10:51et Mme Rima Hassan,
01:10:53qui appartient aux Insoumis,
01:10:55dit non, je refuse,
01:10:57je vote contre. Vous vous rendez compte ?
01:10:59C'est inhumain.
01:11:01C'est scandaleusement,
01:11:03politiquement scandaleux.
01:11:05Et je demande d'ailleurs
01:11:07à l'Effi de se justifier.
01:11:09Est-ce qu'ils sont derrière ?
01:11:11Est-ce qu'ils considèrent que
01:11:13ce vote-là représente
01:11:15ce que leur parti veut porter au niveau
01:11:17français ?
01:11:19Je vous propose de voir la réaction de Rima Hassan
01:11:21qui a essayé de justifier sans doute
01:11:23mais on ne va pas tout
01:11:25vous passer évidemment. Mais entre autres,
01:11:27Sansa n'a pas été arrêté pour ses
01:11:29œuvres d'éclivain. Il a été arrêté sur le
01:11:31fondement de l'article 87 bis du
01:11:33Code pénal algérien pour atteinte à
01:11:35l'intégrité territoriale du pays
01:11:37suite à ses propos sur la colonisation
01:11:39de l'Algérie par la France.
01:11:41Autre justificatif,
01:11:43diplômé de l'école
01:11:45polytechnique d'Alger et ancien aux fonctionnaires
01:11:47du ministère de l'Industrie, M. Sansa
01:11:49l'est présenté comme un homme des lumières
01:11:51dans les faits. Il défend dangereusement
01:11:53des tas identitaires d'extrême-droite et reprend
01:11:55la rhétorique du grand emplacement où encore
01:11:57stigmatisent les personnes exilées.
01:11:59Dernière réaction
01:12:01également de Rima Hassan qui essaie
01:12:03encore une fois de se justifier. Ne pas voter ce
01:12:05texte n'est pas s'opposer à la libération
01:12:07de M. Sansa. Ne pas voter
01:12:09ce texte est s'opposer à l'instrumentalisation
01:12:11qui est faite de son cas. Nous restons
01:12:13bien entendu attentifs au sujet des droits humains
01:12:15en Algérie comme dans le reste du monde
01:12:17et j'invite les défenseurs de Sansa
01:12:19à déployer autant d'énergie à défendre
01:12:21les droits humains des palestiniens.
01:12:23Voilà. Réaction
01:12:25Michael.
01:12:27Que dire ?
01:12:29Il faudrait demander à
01:12:31Rima Hassan si
01:12:33on enfermait tous
01:12:35les agents de l'étranger qui
01:12:37critiquent la France à longueur de journée et qui
01:12:39vivent sur la repentance mémorielle, si on les
01:12:41enfermait tous en prison du jour au lendemain
01:12:43sans rien demander. Est-ce que sa réaction
01:12:45serait aussi complaisante ? Je ne le pense pas.
01:12:47Rima Hassan
01:12:49est du parti de l'étranger.
01:12:51Je pense qu'il y a une
01:12:53tradition politique française
01:12:55de la gauche qui souvent prend le parti
01:12:57de l'étranger. C'est une ennemie
01:12:59de l'Occident. C'est une ennemie de la
01:13:01liberté. Je trouve que
01:13:03la moindre des choses, mais vraiment la moindre
01:13:05des choses, c'est la base.
01:13:07Il y a un écrivain français
01:13:09qui est enfermé en Algérie
01:13:11dans des conditions que nous ne connaissons pas,
01:13:13qui est malade, qui a 80 ans,
01:13:15qui me semble-t-il n'est pas un terroriste.
01:13:17Il a le droit d'avoir son opinion sur son
01:13:19pays d'origine. Il a le droit de formuler une critique
01:13:21intellectuelle. C'est ce qu'on appelle
01:13:23la démocratie. Il faudrait peut-être l'apprendre
01:13:25à Mme Rima Hassan.
01:13:27Je trouve que le minimum,
01:13:29c'est de voter
01:13:31pour et pour et pour sa libération.
01:13:33Cet acte-là politique
01:13:35révèle la nature profonde
01:13:37de Rima Hassan. Au fond, je pense
01:13:39que je suis assez content parce que ça fait quand même tomber
01:13:41les masques. Bruno Retailleau a raison
01:13:43Il n'y a aucune surprise.
01:13:45C'est totalement cohérent avec
01:13:47ses positions sur le Hamas, avec ses
01:13:49accointances avec un certain islamisme.
01:13:51Tout ça est cohérent.
01:13:53Bruno Retailleau a raison
01:13:55et mille fois raison de demander
01:13:57à la France insoumise de clarifier sa position politique
01:13:59parce que s'il est avéré que la France
01:14:01insoumise est maintenant un ennemi
01:14:03de la France et qu'elle ne soutient même pas
01:14:05les otages français à l'étranger,
01:14:07c'était déjà le cas pour le Hamas,
01:14:09ça s'étend à Boislem-Françal.
01:14:11Rima Hassan, on n'est jamais surpris.
01:14:13Bien sûr, on n'est pas surpris
01:14:15mais on veut une clarification quand même parce que
01:14:17s'il est avéré que ce sont des ennemis de la France, il faudra
01:14:19prendre quand même les mesures adéquates.
01:14:21Je vous donne la parole, mon cher Olivier,
01:14:23de Raphaël Glucksmann
01:14:25qui siège, vous le savez, avec les sociétés.
01:14:27C'est une honte, dit-il, franchement, s'abstenir ou voter
01:14:29contre un texte factuel
01:14:31où il n'y a rien d'idéologique, rien d'historique
01:14:33qui soit contestable, c'est simplement cautionner
01:14:35l'emprisonnement d'un immense écrivain
01:14:37dans des jaules et c'est profondément
01:14:39le déclare Raphaël Glucksmann.
01:14:41Oui, en fait, ce qui est le plus grave,
01:14:43c'est qu'en fait, vous l'avez rappelé,
01:14:45Boislem-Françal, à 80 ans,
01:14:47il est malade et
01:14:49il est franco-algérien.
01:14:52En tant que
01:14:54parlementaire qui représente la France, elle le devrait
01:14:56de façon automatique
01:14:58demander la libération d'un compatriote.
01:15:00Sauf qu'elle ne le fait pas. Il ne devrait même pas y avoir de débat.
01:15:02Sauf qu'elle ne le fait pas parce que, et c'est ce qui est
01:15:04le plus grave dans son idéologie,
01:15:06le fait d'être catégorisée,
01:15:08et c'est elle qui en plus le choisit, d'extrême droite,
01:15:10ça dénie l'humanité.
01:15:12Et donc parce qu'elle pense que
01:15:14Boislem-Françal est d'extrême droite, il est d'extrême droite
01:15:16selon elle juste parce qu'il a remis en cause
01:15:18l'origine des frontières
01:15:20entre le Maroc et l'Algérie.
01:15:22On peut dire que ça ne mérite pas
01:15:24d'être banni de l'humanité.
01:15:26Et malheureusement, c'est ce qu'elle fait, elle dénie
01:15:28l'humanité et donc du coup, elle accepte
01:15:30les traitements les plus inhumains qui sont
01:15:32aujourd'hui ceux que subissent
01:15:34Boislem-Françal. Rapidement, réaction
01:15:36Mahassan incarne tout ce que les Français n'aiment plus
01:15:38en fait, c'est-à-dire le fait qu'il y ait
01:15:40une sorte de tyrannie de la minorité, c'est-à-dire des gens
01:15:42qui sont minoritaires dans l'opinion
01:15:44au Parlement, parce qu'elle est minoritaire aussi
01:15:46au Parlement, ultra minoritaire même au Parlement européen
01:15:48elle est l'une des seules à voter contre
01:15:50et que pour autant, elle
01:15:52prétend donner des leçons à la terre entière
01:15:54en matière de droits humains. Et moi, la question
01:15:56toute simple qu'il faut poser, c'est un peu celle que
01:15:58disait Michael, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:16:00quelle est la vision aujourd'hui de
01:16:02Birgit Mahassan d'un pays comme l'Algérie qui
01:16:04affoue les droits humains, elle dit qu'il faut être
01:16:06attentif à la question des droits humains
01:16:08en Algérie. Mais on sait tous très bien qu'il n'y a pas besoin
01:16:10d'être attentif, l'Algérie est un régime
01:16:12qui est corrompu, qui méprise les droits
01:16:14humains et qui est complètement anti-occident
01:16:16à partir de ce moment-là, il faut prendre effectivement
01:16:18la doctrine adéquate vis-à-vis d'un pays comme cela
01:16:20l'Algérie est aujourd'hui
01:16:22un pays qui, par sa
01:16:24repentance mémorielle qu'elle fait peser sur la France
01:16:26est un pays qui forcément est hostile
01:16:28et nous est un ennemi
01:16:30donc à partir de ce moment-là, on ne peut pas avoir
01:16:32des gens qui sont élus par les Français
01:16:34élus par le peuple français qui
01:16:36prennent en otage la démocratie française en étant
01:16:38minoritaire et qui ensuite après soutiennent
01:16:40des régimes qui sont étrangers plus ou
01:16:42moins et ça c'est quelque chose qui me semble
01:16:44néfaste pour la démocratie.
01:16:46Eric de Riguematin est avec nous, je vous
01:16:48salue à nouveau Eric, vous êtes notre
01:16:50spécialiste de l'économie, je voudrais qu'on revienne
01:16:52sur cet enlèvement incroyable
01:16:54de ce génie de la cryptomonnaie
01:16:56qui s'appelle David de Balland
01:16:58dont on vous a beaucoup parlé, retenu en otage
01:17:00il a été libéré fort heureusement avec sa femme, 10 malfaiteurs
01:17:02présumés ont été arrêtés
01:17:04il y avait une énorme rançon qui était
01:17:06demandée, j'aimerais qu'on
01:17:08s'intéresse avec vous sur cette cryptomonnaie
01:17:10ça représente évidemment
01:17:12énormément d'argent et donc
01:17:14quand il y a beaucoup d'argent, il y a de la convoitise
01:17:16Eric. Oui c'est ça, vous savez autrefois
01:17:18c'était arrivé qu'on enlève des grands patrons
01:17:20parce qu'ils étaient synonyme de richesse, d'argent
01:17:22de fortune. Tu parlais du baron en pain
01:17:24on en parlait ce matin en conférence de rédaction
01:17:2678
01:17:28et aujourd'hui c'est la cryptomonnaie
01:17:30parce que c'est devenu une industrie considérable
01:17:32le cofondateur
01:17:34de cette société qui s'appelle Ledger
01:17:36il avait une usine à Vierzon, on ne sait pas
01:17:38c'est parce qu'il fabrique des portefeuilles électroniques
01:17:40ça sécurise les échanges de cryptomonnaie
01:17:42ça représente des milliards
01:17:44c'est vrai qu'aujourd'hui
01:17:46on ne se rend pas compte mais c'est un business considérable
01:17:48quand vous regardez le bitcoin
01:17:50qui ne valait rien en 2004
01:17:52quand il a été lancé
01:17:54ça vaut aujourd'hui 100 000 euros
01:17:56vous allez voir l'évolution, c'est une incroyable ascension
01:17:58donc la cryptomonnaie c'est ça
01:18:00c'est une monnaie virtuelle
01:18:02c'est de l'argent facile
01:18:04comme disait autrefois François Mitterrand
01:18:06en parlant de la bourse
01:18:08aujourd'hui on est au-delà de la bourse
01:18:10de l'argent lancement en 2009
01:18:125 euros seulement, l'équivalent de 5 euros c'était en dollars à l'époque
01:18:14c'est monté en flèche
01:18:16il y a 5 ans, 209 euros
01:18:18je ne sais pas si vous imaginez
01:18:202020, 7400
01:18:22on a dingue
01:18:24c'est de la spéculation
01:18:26puissance 1000
01:18:28pour sécuriser tout ça il faut des portefeuilles électroniques
01:18:30et Ledger
01:18:32est là des géants mondiaux
01:18:34c'est l'une des plus grosses licornes
01:18:36une licorne en France c'est quand on dépasse le milliard de valeurs
01:18:38c'est son cas, il fait 1,4 milliard
01:18:40et l'homme a tout créé de lui-même
01:18:42dès qu'on parle d'argent
01:18:44on se dit qu'il y a des sous, on va le kidnapper
01:18:46on va demander une rançon, ce qui est inimaginable
01:18:48c'est de l'argent virtuel en plus
01:18:50la rançon était demandée en bitcoin
01:18:52pour montrer qu'aujourd'hui on est dans le monde de l'irréel
01:18:54et même Donald Trump
01:18:56est attiré par cet argent
01:18:58facile
01:19:00il y croit à fond
01:19:02d'ailleurs si vous avez quelques conseils à me donner ça m'intéresse
01:19:04il a lancé le Trump coin
01:19:06il n'y croyait pas du tout il y a encore 1 ou 2 ans
01:19:08il détestait ça, il refusait que les pays dans le monde
01:19:10valident le bitcoin
01:19:12parce qu'il n'y a pas que le bitcoin
01:19:14vous avez l'Ethereum, vous avez des dérives, vous avez une liste longue
01:19:16comme Le Bras, Ripple, Ether, Litecoin
01:19:18Dash, il y en a plein
01:19:20les plus sérieux, ceux qui ont le plus cours
01:19:22c'est Bitcoin et Ethereum
01:19:24et puis c'est vrai que Donald Trump
01:19:26s'il le fait, c'est parce qu'il sait
01:19:28qu'il va faire de l'argent, making money
01:19:30aux Etats-Unis, dès qu'il y a
01:19:32une source de profit, on fonce dedans
01:19:34et là il crée, et non seulement sa monnaie
01:19:36mais il s'est fait financer en partie
01:19:38sa campagne grâce à ça
01:19:40grâce aux crypto-monnaies
01:19:42vous avez une petite réaction peut-être ?
01:19:44c'est énormissime, si je parlais
01:19:46que de Trump, il a compris
01:19:48le phénomène de société aussi que c'était
01:19:50vous savez, l'idéologie de la crypto-monnaie
01:19:52et du bitcoin, c'est de supprimer l'intermédiation
01:19:54bancaire notamment entre les parties
01:19:56pour que les gens se fassent des échanges de monnaie directement
01:19:58Trump a compris
01:20:00cette force et cette puissance
01:20:02il a lancé le Trump Coin
01:20:04en deux jours, le Trump Coin était la 15ème
01:20:06plus grosse capitalisation en crypto-monnaie
01:20:08du monde, je crois que c'était
01:20:10une capitalisation sur quelque chose entre 50 et
01:20:12100 milliards de dollars
01:20:14donc absolument monstrueux
01:20:16évidemment
01:20:18il va y avoir un effet
01:20:20sur la criminalité qui va peut-être muter
01:20:22l'autre sujet sur lequel
01:20:24je m'interrogeais, c'est que
01:20:26c'est étrange qu'ils aient ciblé
01:20:28ce monsieur Ballant
01:20:30alors que Eric Larchevêque
01:20:32qui lui aussi fait partie des fondateurs
01:20:34de Ledger, est lui
01:20:36beaucoup plus médiatisé puisqu'on le connait
01:20:38dans ses émissions et ses prises de parole médiatiques
01:20:40il est d'ailleurs excellent en général
01:20:42un dernier mot Eric ?
01:20:44Je vais vous donner des conseils mais il faut se méfier
01:20:46la crypto-monnaie c'est effondré
01:20:48le bitcoin c'est effondré en 2021
01:20:50tout le monde a eu peur
01:20:52que ça ne vaille plus rien mais on n'est pas à l'abri de cela
01:20:54parce qu'il n'y a aucune protection, aucune garantie
01:20:56les banques ont créé
01:20:58leur système, la Société Générale
01:21:00permet d'acheter des bitcoins
01:21:02mais il est sécurisé, par contre
01:21:04si le bitcoin s'effondre, terminé
01:21:06on peut comparer ça à l'or parce que ça devient une valeur refuge
01:21:08l'or il vaut 80 000 euros
01:21:10donc presque le prix d'un bitcoin mais l'or ça restera
01:21:12un métal précieux
01:21:14mais parce qu'il y a une limitation
01:21:16c'est ça la différence avec nos monnaies émises
01:21:18par les banques centrales
01:21:20exactement, il y a 19 millions
01:21:22seulement de bitcoin, vous vous rendez compte ?
01:21:24c'est pour ça qu'il y a une spéculation
01:21:26Dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir
01:21:28je ne sais pas si on a le temps d'écouter Jordan Bardella
01:21:30qui veut la suppression du Green Deal
01:21:32on va l'écouter et je veux que vous nous expliquiez
01:21:34un petit peu quelles sont les conséquences notamment
01:21:36pour l'économie entre autres
01:21:38française et nos sociétés françaises
01:21:40j'écoute Jordan Bardella
01:21:42nous avons l'obligation
01:21:44d'aider nos entreprises à affronter
01:21:46la nouvelle donne mondiale
01:21:48le pacte vert qui a été négocié par la droite
01:21:50les macronistes et la gauche ici même
01:21:52au parlement européen est un vaste
01:21:54plan de décroissance sans précédent
01:21:56qui va affaiblir la France
01:21:58son économie, ses entreprises
01:22:00et sa souveraineté
01:22:02il faut suspendre le Green Deal
01:22:04suspendre le Green Deal afin de libérer
01:22:06nos entreprises, nos agriculteurs
01:22:08nos startups
01:22:10des milliers de nouvelles normes et de nouvelles obligations
01:22:12que la majorité
01:22:14et que les macronistes ont voté ces 5 dernières années
01:22:16un chemin entre une écologie
01:22:18raisonnable et une économie
01:22:20de production existe
01:22:22et nous devons l'emprunter
01:22:24en persistant dans la voie de la décroissance
01:22:26nous serons condamnés à disparaître
01:22:28alors Eric, votre regard m'intéresse évidemment
01:22:30quelles sont les conséquences pour nous
01:22:32pour nos sociétés main in France
01:22:34la décroissance a commencé
01:22:36en Europe cette année
01:22:38on a des usines qui ferment à toute vitesse
01:22:40le Green Deal a mal été étudié
01:22:42parce que tout simplement il est arrivé un moment
01:22:44où il n'y avait pas l'inflation, il n'y avait pas la hausse des taux d'intérêt
01:22:46il n'y avait pas la guerre en Ukraine
01:22:48donc ça a été mal calibré, on a obligé les entreprises
01:22:50à arrêter les moteurs essence en 2035
01:22:52c'est-à-dire qu'aucune industrie en Europe
01:22:54pourra faire des moteurs pour les voitures
01:22:56avec essence, donc qu'est-ce qui se passe
01:22:58on s'est mis à l'électrique, bon on juge ce qu'on veut
01:23:00mais l'électrique ça ne remplace pas le moteur essence
01:23:02les gens n'adhèrent pas pour l'instant encore
01:23:04donc vous avez des usines
01:23:06qui sont aujourd'hui...
01:23:08pourquoi on a décarboné l'Europe
01:23:10ou pourquoi on est en train de décarboner l'Europe
01:23:12c'est parce qu'on décarbone l'Europe en fermant des usines
01:23:14ce que fait Volkswagen, ce que fait Michelin
01:23:16je ne vous donne pas la liste mais il y en a deux usines
01:23:18en France Michelin qui ferment, Clermont-Ferrand
01:23:20produit de moins en moins, tout se passe aux Etats-Unis
01:23:22où je regardais aux Etats-Unis
01:23:24vous avez 25 000 emplois
01:23:26rien, vous vous rendez compte, rien qu'en Amérique du Nord pour Michelin
01:23:28donc ils vont là-bas et puis je vous montrerai un chiffre
01:23:30regardez, pourquoi ça ne va pas du tout en Europe
01:23:32en France le prix du kilowatt
01:23:34pour un industriel
01:23:3628 centimes au kilowatt
01:23:38aux Etats-Unis il est à 0,16
01:23:40et en Chine 0,07 centimes
01:23:42comment voulez-vous qu'on soit dans la course
01:23:44donc aujourd'hui oui
01:23:46le Green Deal tue l'économie
01:23:48moi je dis que l'écologie mal raisonnée
01:23:50tue l'économie et on a été trop vite
01:23:52on n'a pas pensé aux conséquences
01:23:54et maintenant refaire des usines pour qu'on soit dans des voitures
01:23:56c'est pratiquement impossible puisque les Chinois
01:23:58vous vendent de l'électricité et des voitures et des batteries
01:24:0080% du marché des batteries dans le monde
01:24:02comment rattraper le retard ?
01:24:04Moi je me demandais simplement
01:24:06on a quand même renuclearisé un petit peu
01:24:08le parc industriel français
01:24:10et l'électricité française et on nous dit que
01:24:12l'énergie nucléaire est une énergie qui est plutôt à bas coût
01:24:14comment ça se fait qu'on n'est à ce point-là pas dans la course
01:24:16par rapport aux Etats-Unis et aux Chinois
01:24:18qui en plus recourent de la même manière au nucléaire
01:24:20on a un prix minimum, déjà on est sortis du marché
01:24:22européen à bout de bras
01:24:24au forceps mais on a quand même un prix minimum
01:24:26parce que d'abord EDF est à bout de souffle
01:24:28on n'a plus d'argent, il faut construire des centrales nucléaires
01:24:30pour le futur, ça va coûter extrêmement cher
01:24:32l'Etat n'a même pas encore apporté sa garantie
01:24:34sur les futures centrales et donc si on paye cher
01:24:36aujourd'hui encore l'électricité parce qu'on a un programme
01:24:38de développement et d'entretien de maintenance
01:24:40on a des énergies
01:24:42on a des centrales nucléaires à rénover
01:24:44et on n'a plus les professionnels donc ça a un coût que l'on
01:24:46paye aujourd'hui dans le prix du nucléaire
01:24:48Olivier vous avez la mission de terminer cette émission
01:24:50Juste effectivement sur le Green Deal ce qu'il faut avoir
01:24:52en tête c'est que depuis hier il y a un grand
01:24:54scandale à la commission puisqu'on
01:24:56a révélé et le
01:24:58commissaire au budget a été obligé de
01:25:00le révéler que la commission
01:25:02avait elle-même payé des actions des ONG
01:25:04de lobbying pour faire du lobbying
01:25:06sur les parlementaires européens pour les
01:25:08obliger à voter le Green Deal et donc
01:25:10il y a quand même 5 milliards
01:25:12d'euros qui ont été investis dans
01:25:14des ONG par la commission
01:25:16européenne, ça c'est un véritable scandale démocratique
01:25:18la présidente
01:25:20a été obligée de
01:25:22prendre la parole dessus et je pense que dans les quelques jours
01:25:24on verra toutes les répercussions qu'il y aura dessus
01:25:26Un exemple qui date d'il y a
01:25:28quelques jours, Stellantis qui est l'ancien Peugeot
01:25:30Citroën qui a repris Jeep aux
01:25:32Etats-Unis, qui a repris Opel
01:25:34qu'est-ce qu'ils font ? Ils investissent 5
01:25:36milliards aux Etats-Unis, vous vous rendez compte ?
01:25:385 milliards, ils ont aussi Fiat
01:25:40Fiat en Italie, toutes les usines ferment
01:25:42Madame Mélanie est furieuse, voilà où on en est
01:25:44ça commence à partir vers les Etats-Unis
01:25:46et ça va s'accélérer. Merci pour ce
01:25:48point, l'économie est tellement plus simple avec vous mon cher
01:25:50Merci beaucoup, merci
01:25:52à vous de m'avoir accompagné durant ces deux
01:25:54heures, merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer
01:25:56ces deux heures, Déborah Asmaja, Émilie Dubot
01:25:58François Bouillet, Alexandra
01:26:00Boulin et Nathalie
01:26:02Le Pelletier. Tout de suite c'est 180 minutes d'info
01:26:04et moi je vois le plaisir de vous retrouver
01:26:06à 17h pour Punchline comme tous les
01:26:08vendredis. Bye bye et à tout à l'heure