Les informés du 21 janvier 2024

  • il y a 8 mois
Les informés du 21 janvier 2024

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00:00 *Générique*
00:06 Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans ces informés à la une ce soir,
00:09 ces manifestations dans toute la France pour dire non à la loi immigration à 4 jours maintenant
00:14 de la décision du Conseil constitutionnel.
00:16 Le mouvement de colère des agriculteurs qui se poursuit,
00:19 quelle réaction politique aujourd'hui face aux revendications du monde agricole.
00:23 Un nouvel épisode dans la saga Amélie Oudéa Castella,
00:26 l'établissement privé Stanislas rappelé à l'ordre pour contournement par des élèves des règles de parcoursup,
00:32 le fils de la ministre de l'éducation est concerné.
00:35 Et puis le fléau du racisme dans le football au lendemain des injures
00:39 dont a été victime le gardien des bleus Mike Mignon.
00:42 Pour débattre de tous ces sujets, Valérie Lecable est avec nous.
00:45 Bonsoir Valérie.
00:46 Bonsoir Victor.
00:47 Éditorialiste au site lejournal.info, Émilie Zapalski, bonsoir.
00:50 Bonsoir Victor.
00:51 Fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil, Raphaël Cade.
00:54 Bonsoir Raphaël.
00:55 Bonsoir Victor.
00:55 Journaliste à France 24, votre émission, le monde dans tous ses états.
00:59 Et Séverin Husson de Lacroix.
01:01 Bonsoir Séverin.
01:02 Bonsoir.
01:02 Rédacteur en chef, bienvenue à tous.
01:04 C'est parti pour une heure de débat.
01:06 Des dizaines de milliers de personnes à travers toute la France
01:11 pour manifester leur opposition à la loi immigration.
01:14 Votés fin décembre des artistes mais aussi des responsables politiques
01:18 qui avaient appelé à ces rassemblements,
01:19 notamment à Paris où était présent le secrétaire national du parti communiste Fabien Rossel.
01:25 Ce que j'attends c'est qu'aujourd'hui le gouvernement agisse
01:29 et agisse notamment pour la régularisation des travailleurs sans-papiers
01:31 puisque le président de la République, le ministre de l'Intérieur
01:37 s'est glorifié pendant des semaines et des semaines
01:38 comme quoi ils allaient pouvoir les régulariser.
01:42 Alors faire reculer Emmanuel Macron et le gouvernement sur ce texte
01:45 en faisant pression avec ces manifestations,
01:47 est-ce qu'ils ont Raphaël Cade la moindre chance ces manifestants
01:50 que le président ne promulgue pas la loi ?
01:52 D'autant moins qu'il a demandé au Conseil constitutionnel
01:55 de rendre un avis de conformité.
01:56 Donc on imagine mal évidemment la majorité revenir sur le texte
02:00 qui a été en plus adopté, vous le savez, au forceps
02:03 puisque il y avait une motion de rejet qui avait d'abord été votée
02:07 par la gauche et également le Rassemblement national.
02:10 Après, il avait fallu une commission mixte paritaire
02:14 qui avait accouché d'un texte sur la base de celui du groupe LR du Sénat.
02:19 Texte durci.
02:20 Voilà, donc avec quelques changements,
02:22 mais qui aujourd'hui effectivement fait hurler une partie de ces manifestants
02:26 au motif qu'il reviendrait sur le droit du sol ici en France
02:31 et puis aussi qu'il instaurerait une forme de préférence nationale
02:35 notamment sur la question des aides sociales
02:37 qui sont désormais conditionnées à une certaine durée
02:39 de présence sur le territoire ou de travail ici en France
02:42 et également la question des aides au logement,
02:45 elle aussi insoumise aux mêmes conditions.
02:48 Simplement un mot sur la question du droit du sol
02:50 qui finalement est assez peu mise en avant,
02:53 mais qui a aussi un vrai changement de ce texte,
02:55 c'est qu'on revient d'une certaine mère sur la réforme du Code de nationalité de 1993
02:59 de Charles Pasquoie, puisque dorénavant, on demande à des enfants d'immigrés
03:04 nés en France et donc de parents non français
03:07 de faire un acte à leur majorité
03:10 pour concrètement devenir des citoyens de plein droit.
03:12 - Et on a entendu d'ailleurs des commentateurs dire
03:14 que Charles Pasquoie lui-même n'aurait pas renié ce texte.
03:16 Valérie, quel regard vous portez sur ces manifestations,
03:20 sur leur portée, leur signification peut-être,
03:22 alors qu'on sait que dans les sondages,
03:24 les Français sont plutôt en accord avec cette loi immigration ?
03:27 - Écoutez, la sensibilité de ceux qui ont défilé aujourd'hui
03:30 est très clairement de gauche et je comprends que,
03:32 donc, qu'ils soient dans la rue.
03:34 Il y a eu aussi des artistes qui étaient dans la rue pour dire
03:38 "non, nous ne sommes pas cette France-là".
03:41 On a vu des mots comme le mot "humanité", "antiracisme", etc.
03:46 Donc, il n'y a rien d'étonnant à cela.
03:48 Mais c'est vrai qu'on est dans une France
03:49 où la majorité, très largement, de l'opinion publique
03:54 souhaite cette loi.
03:55 Donc, c'est ça la difficulté.
03:57 Je pense donc que ces manifestations n'auront pas d'effet.
04:00 Comme vous venez de le dire très bien, Raphaël,
04:02 c'est le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius,
04:05 qui annoncera jeudi, dans quatre jours maintenant,
04:08 ça va venir très rapidement,
04:09 s'il y a des articles qui contreviennent à la Constitution,
04:12 parce qu'on sait que c'est un peu sans précédent.
04:15 Cette loi a été votée.
04:16 Alors même que la chef du gouvernement,
04:18 Elisabeth Borne, est le chef de l'État,
04:20 savait très bien qu'il y avait certains articles
04:23 qui posaient des problèmes constitutionnels.
04:26 Donc, le jugement du Conseil constitutionnel est très attendu.
04:30 Il est compliqué parce que Laurent Fabius n'est pas majoritaire.
04:33 Lui, qui vient de la gauche, n'est pas majoritaire politiquement
04:37 au sein... Il n'a qu'une voix parmi les autres,
04:39 même s'il est le président.
04:41 Et la droite, par la voix d'Éric Ciotti,
04:43 a écrit un long rapport pour expliquer
04:47 pourquoi il fallait absolument garder cette loi
04:49 et ne pas la dénaturer.
04:50 Donc, il est sous pression maximale.
04:53 Et on attend vraiment de savoir où le curseur va tomber
04:57 et si certains des principes fondamentaux de la France,
05:01 effectivement, cette histoire de préférence nationale
05:03 ou de droit de seul, comme ça vient d'être dit,
05:05 vont être ou non bafoués à l'issue de cette décision
05:10 qui promet d'être assez technique, mais en réalité très politique.
05:13 - Très attendu, en tous les cas, Émilie Zapalski.
05:15 Il y a même un paradoxe dans cette situation
05:18 où finalement, on a le sentiment,
05:19 enfin, c'est peut-être le cas qu'Emmanuel Macron
05:21 attend lui-même que le Conseil constitutionnel
05:23 censure certains articles pour dire finalement,
05:26 vous voyez, on n'est pas si méchant.
05:28 - C'est quand même assez fou.
05:29 En effet, il serait presque content que le Conseil constitutionnel
05:31 retoque ces mesures-là.
05:33 Moi, je pense qu'il y a un problème de fond
05:34 et c'est bien qu'il y ait cette expression dans la rue,
05:37 même si on sait qu'il y a une majorité des Français
05:39 qui sont pour plus de fermeté de ce côté-là.
05:41 C'est le message quand même qu'a envoyé Emmanuel Macron
05:44 avec cette loi qui était censée être équilibrée,
05:46 ce en même temps, un petit peu de laxisme,
05:49 pour accueillir des gens qui font des métiers en tension.
05:52 Et puis, beaucoup plus de fermeté sur les OQTF,
05:55 obligation de quitter le territoire français,
05:56 et qui est devenue complètement à droite,
05:58 mais même plus que ça.
05:59 C'est-à-dire qu'on a l'impression dans ce texte
06:02 qu'Emmanuel Macron, pour lutter contre le Rassemblement national,
06:04 est allé un petit peu émietter des mesures
06:08 qui sont plutôt du côté du Rassemblement national.
06:11 C'est ça qui est grave.
06:12 Et je dirais qu'il a...
06:13 - Le RN qui parlait de victoire idéologique.
06:14 - Mais oui, complètement.
06:15 Et il a réitéré la même chose lors de sa conférence de presse là,
06:20 mardi dernier, avec l'uniforme, avec la marseillaise,
06:24 toujours en allant sur les plates-bandes.
06:26 Ce qui est embêtant, c'est que c'est un signal très fort
06:29 pour ceux qui ont voté pour lui en 2017
06:31 et qui faisaient partie plutôt de la gauche.
06:33 - On n'est pas exactement sur le même registre,
06:34 sur le mur de la tête, Valérie Lecabre.
06:36 - Oui, je pense qu'il y a quand même des choses
06:38 qui sont... - Ça va plus loin que le retour à l'ordre
06:41 avec quelques symboles...
06:43 - Non mais oui, mais en tout cas, je suis désolée,
06:45 la natalité, l'uniforme, excusez-moi,
06:47 ça appartient beaucoup à la rhétorique du RN.
06:50 Donc est-ce que lutter contre le RN,
06:52 c'est appliquer des mesures du RN ?
06:55 Moi, j'ai l'impression que ceux qui ont voté pour Emmanuel Macron
06:58 pour éviter Marine Le Pen, ils ont des grandes surprises.
07:02 Donc oui, les manifestations d'aujourd'hui,
07:04 elles ne vont pas beaucoup compter.
07:05 Mais cette pratique qu'est en train de faire Emmanuel Macron,
07:08 je pense que ça, c'est très risqué pour des gens
07:10 qui risquent à terme de s'abstenir pour cette voie du en même temps
07:14 qui n'est plus du tout un en même temps,
07:15 qui est de plus en plus à droite
07:17 et qui parfois emprunte à l'extrême droite
07:20 des choses quand même qui n'étaient pas vraiment prévues
07:23 en 2017 et ni en 2022.
07:25 - Et on poursuit le débat dans un instant.
07:26 20h10, on marque une pause.
07:27 Le Fil info avec vous, Stéphane Milam.
07:30 - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou,
07:32 rejette toujours les conditions du Hamas
07:35 pour libérer les otages israéliens,
07:36 à savoir la fin de la guerre,
07:38 le retrait des forces israéliennes à Gaza
07:40 et ce que Netanyahou appelle
07:41 la libération de tous les meurtriers et violeurs.
07:44 Sébastien Lecornu s'envole ces prochaines heures pour Israël.
07:47 La deuxième visite en deux mois.
07:49 Le ministre français des Armées
07:51 rencontrera demain des familles d'otages du Hamas
07:54 avant de s'entretenir justement avec Benjamin Netanyahou.
07:57 150 000 manifestants dans toute la France,
07:59 25 000 dans la capitale, c'est le bilan de la CGT.
08:02 Après une journée à défiler à Paris comme dans les régions
08:04 pour réclamer le retrait de la loi immigration,
08:06 le ministère de l'Intérieur compte deux fois moins de participants.
08:09 Le Conseil constitutionnel rendra son avis cette semaine sur le texte.
08:13 Deux journées de défilé contre le racisme et l'extrême droite en Allemagne.
08:17 Et les autorités ressentent ce soir 1 400 000 participants du monde,
08:21 dans les rues de Berlin mais aussi à Munich, 100 000 personnes.
08:24 Et dans cette ville, il a fallu stopper le cortège
08:26 devant cette très forte affluence.
08:28 La mort de Yann Baillé, ce journaliste britannique
08:31 condamné en France pour le meurtre de Sophie Toscan-Duplantier,
08:34 l'épouse du célèbre producteur,
08:36 retrouvé morte en 1996.
08:37 Yann Baillé a toujours clamé son innocence.
08:40 Il vivait en Irlande, qui avait refusé de l'extrader
08:42 malgré cette condamnation de 2019 à 25 ans de prison.
08:45 Et puis la Coupe de France de football.
08:47 Et le dernier match de 16e de finale, c'est à 21h.
08:50 Rennes rencontrera l'Olympique de Marseille.
08:52 Et c'est de surprise, Toulouse, le tenant du titre,
08:55 a été sorti au tir au but par Rouen Club de National.
08:58 4 tirs au but à 3.
09:00 France Info.
09:02 20h, 21h, les informés.
09:07 Victor Matel.
09:08 Et on continue d'évoquer la loi immigration
09:11 après ces manifestations contre le texte un peu partout en France aujourd'hui.
09:14 Sur le fond du texte, justement, je vous propose d'écouter
09:17 deux réactions aujourd'hui sur France Info.
09:19 Celle de Jacques Toubon, l'ancien ministre de la Justice,
09:21 sous Jacques Chirac, ancien défenseur des droits également.
09:23 Et puis celle d'Aurore Berger, actuelle ministre de l'égalité femmes-hommes.
09:27 Dans cette nouvelle loi, on a introduit ce que j'appelle
09:33 et que je dénonce la préférence nationale.
09:35 C'est-à-dire qu'on dit une personne française
09:40 va avoir la prestation en 3 mois
09:43 et une personne étrangère va l'avoir en 5 ans.
09:46 Et c'est cette... Il y a là, on ne se rend pas compte,
09:52 c'est pour ça que je parlais d'un point de vue historique,
09:54 on ne s'en rend pas compte, il y a là une innovation,
09:58 c'est l'introduction de la préférence nationale.
10:00 Or, la préférence nationale, elle est contraire à nos principes constitutionnels.
10:07 Ça n'est pas la mise en place de la préférence nationale.
10:10 Ça n'est pas vrai.
10:11 Distinguer des travailleurs étrangers et non-européens...
10:14 Aujourd'hui, dans la capacité que vous avez par exemple à percevoir le RSA,
10:18 vous avez déjà des conditions qui sont différentes
10:20 en fonction de votre durée d'ancienneté sur le territoire national.
10:23 La préférence nationale, c'est quoi ?
10:25 Ce serait de dire que comme vous êtes immigré, vous n'avez droit à rien.
10:28 Qu'on refuse que vous puissiez exercer dans notre pays des métiers.
10:33 Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non.
10:34 Qu'on refuse que vous puissiez accéder à des allocations.
10:37 Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non.
10:38 Après, on met en place des règles qui existent déjà pour la prime d'activité,
10:42 pour le RSA.
10:43 Ça n'est pas la préférence nationale.
10:45 Voilà, la préférence nationale dont parle également
10:48 la secrétaire nationale de la CFDT Marie-Lise Léon
10:51 qu'on pourra lire demain dans votre journal La Croix, Sévrin Husson.
10:54 Ce débat de fond, il renvoie finalement, on en parlait un petit peu avant le Fil-Info,
10:58 aux années 80 et 90, aux années de la montée du Front National de Jean-Marie Le Pen,
11:02 avec ce thème de la préférence nationale, Sévrin Husson.
11:05 Oui, complètement.
11:06 Après, là, Aurore Berger et Jacques Toubon anticipent un peu,
11:09 enfin, nous posent le débat et anticipent la réaction
11:12 ou la décision du Conseil constitutionnel.
11:15 C'est eux qui nous diront si effectivement c'est de la préférence nationale
11:18 et si ça contrevient à nos règles constitutionnelles ou pas.
11:21 En fait, ils regarderont quoi ?
11:23 Ils regarderont s'il y a une rupture d'égalité.
11:25 C'est-à-dire si, en conditionnant à 5 ans l'obtention
11:30 de certaines prestations familiales ou les APL,
11:33 est-ce qu'on contrevient à l'égalité entre des personnes
11:38 qui sont françaises ou des personnes qui sont étrangères.
11:42 C'est ça qu'ils vont regarder.
11:43 Ils vont regarder aussi s'il y a un cas de législatif, par exemple,
11:46 sur la remise en cause de l'automaticité du droit du sol,
11:50 en conditionnant à partir de 18 ans, en obligeant aux jeunes de 18 ans
11:54 à dire "oui, je souhaite être français", est-ce que c'est un cas législatif ?
11:57 Puisque ça, ils pourraient considérer que ça relève du Code civil.
12:00 Au global, le gouvernement disait qu'il y a peut-être une dizaine d'articles
12:04 qui pourraient être retoqués par le Conseil constitutionnel.
12:06 On verra, ça sera peut-être plus, ça sera peut-être moins.
12:09 On le saura, ça jeudi.
12:10 – Raphaël Kahn.
12:11 Ce qui est quand même intéressant, c'est que c'est précisément
12:13 au motif du cavalier législatif que le gouvernement n'a pas souhaité inclure
12:16 la suppression de l'aide médicale d'État dans le texte actuel.
12:20 Donc il y avait déjà quand même un argument qui sera l'objet d'un texte à part.
12:23 C'est étonnant de voir de la même manière, je crois que c'est Gérald Darmanin,
12:26 se prévaloir du fait qu'un certain nombre de dispositions prévues dans le texte
12:29 ne passeront sans doute pas, de toute manière, le tamis du Conseil constitutionnel.
12:33 Alors même que c'est le motif qu'on a donné pour ne pas y inclure l'aide médicale d'État.
12:37 – Mais encore une fois, il faut se souvenir de la procédure législative qui a eu lieu.
12:40 C'est-à-dire que le gouvernement et la majorité a peu eu la main sur ce texte.
12:44 Donc effectivement, ils se sont fait imposer des choses par la droite sénatoriale.
12:48 Et voilà, c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
12:50 Ils espèrent qu'en gros, le Conseil constitutionnel viendra à sa rescousse.
12:53 – Allez, le câble.
12:54 – Pour rétablir le déroulé, Gérald Darmanin souhaitait mettre l'aide médicale d'État
12:59 pour faire plaisir au Sénat et à son président Gérald Archer.
13:02 C'est Isabelle Born qui tout de suite a dit non, ce n'est pas un texte
13:05 qui a un rapport avec l'immigration, il doit être dans la sécurité sociale.
13:09 Et par ailleurs, dans ce texte, il y a d'autres sujets.
13:13 Il y a le statut des étudiants étrangers en France avec cette fameuse caution
13:17 qui pourrait empêcher beaucoup d'étudiants étrangers de venir étudier en France.
13:22 Et il y a aussi le cas des mineurs isolés.
13:25 Donc il y a quand même beaucoup de sujets qui sont compliqués.
13:30 Mais ce qui s'est passé, il faut le dire clairement, c'est qu'après cette motion de rejet,
13:36 il y a eu une telle volonté d'obtenir coûte que coûte le vote de cette loi par le Parlement,
13:41 parce que ça aurait été un échec politique absolument considérable de ne pas obtenir de vote,
13:47 que pour faire plaisir, il faut rappeler que cette loi a été votée par le Rassemblement national,
13:53 par LR et par une partie de la majorité présidentielle.
13:56 Il y a 59 députés de la majorité présidentielle qui ont refusé de la voter.
14:00 Donc il a fallu faire plaisir à la droite de la droite, au-delà même effectivement des convictions profondes.
14:05 Évidemment à l'époque d'Elisabeth Borne, mais aussi en partie d'Emmanuel Macron.
14:10 Donc on est dans une situation inédite où c'est le Conseil Constitutionnel
14:14 qui doit récupérer avec des arguments juridiques une espèce de genouillement politique pour aller coûte que coûte.
14:25 Les conséquences sont terribles de ça.
14:27 Et en plus cette loi, Gérald Darmanin, il se l'est trimballée pendant un an et demi quand même.
14:31 On avait eu tout, on va l'assaussisonner pour faire voter à gauche ce qui peut être voté à gauche, à droite.
14:36 Ça a été quand même un échec de but en blanc.
14:38 Une sorte de reddition politique.
14:40 Mais les conséquences vont être terribles.
14:42 Parce que vous parliez par exemple de la caution pour les étudiants étrangers.
14:45 Alors on parlait de 7000, 10 000 euros.
14:47 Et puis tout d'un coup on entend Elisabeth Borne, un jour après l'adoption de la loi,
14:50 qui dit "ça va être 10 euros, 20 euros".
14:52 Vous parliez de l'aide médicale d'État, on disait "on va la modifier".
14:56 Normalement ça va être plus tard.
14:58 C'est une espèce de soumission aux idées de droite et d'extrême droite.
15:02 Et ça n'est pas appliqué au fond.
15:04 Donc quel message ça envoie ?
15:06 C'est vraiment très très confus.
15:08 Je trouve que la ligne n'est pas du tout maîtrisée au niveau du gouvernement.
15:11 On sait qu'ils ont cette majorité relative et ils doivent bien trouver des alliances.
15:15 Mais là ça a été raté du début jusqu'à la fin.
15:18 Et il me semble que dans l'application ça va être pareil.
15:20 C'est juste la rançon du choix des Français.
15:22 Si les Français n'avaient pas envoyé cette assemblée en 2022 à Emmanuel Macron,
15:27 on n'en serait pas là aujourd'hui.
15:29 Y compris d'ailleurs sur le choix de ne pas mettre un certain nombre d'éléments
15:33 dans le texte qui a finalement été voté.
15:35 C'est simplement là aussi la rançon du rapport de force de la Somme des Nations Unies.
15:37 Pourquoi pas l'aide médicale d'État ?
15:39 Mais pourquoi mettons-nous des dispositions qui pourraient induire une rupture d'égalité
15:44 entre les cotisants, par exemple,
15:46 uniquement sur la conditionnalité des aides sociales ?
15:49 C'est uniquement le fait qu'il y avait une majorité pour ça
15:51 et qu'il n'y en avait pas pour la M.
15:53 L'ordre du jour des textes législatifs.
15:55 Pourquoi depuis deux ans se trimballer,
15:57 enfin pratiquement depuis deux ans,
15:59 cette loi immigration ?
16:01 Parce qu'une majorité des Français dans les sondages la souhaitaient.
16:03 Parce qu'une majorité des sondages nous en voulait pas tout en même temps.
16:05 Le câble en mot et c'est vraiment une somme pour le temps.
16:07 Une phrase, Emmanuel Macron a quand même été réélu contre le Rassemblement National
16:11 et là il a fait passerelle puisque tout le Rassemblement National a voté cette loi.
16:15 C'est quand même le petit bémol qu'on peut faire à nos commentaires.
16:19 C'est vraiment ce qui risque de se passer.
16:21 C'est probablement que le Conseil constitutionnel
16:23 invalidera une partie du texte.
16:25 Ils vont faire ouf.
16:27 Et qu'on aura, et qu'on entendra à ce moment-là, la droite et l'extrême droite dire
16:30 il faut une révision de la Constitution
16:32 parce que notre Constitution ne nous permet pas de gérer nos flux migratoires comme on le souhaite,
16:36 parce que la CEDH, la Cour Européenne des Droits de l'Homme, ne nous le permet pas.
16:40 Et donc on va sans doute passer un cran encore supplémentaire
16:42 dans une demande de politique, une surenchère.
16:46 Mais entre-temps la loi sera promulguée.
16:48 - Elle se définit par le Conseil constitutionnel.
16:50 - Tout en même temps et on aura largement...
16:52 - Où ce qu'il en restera.
16:54 - La loi où ce qu'il en restera.
16:56 - Où ce qu'il en restera.
16:58 - Et on aura largement l'occasion d'y revenir sur France Info.
17:00 On rappelle que c'est jeudi que le Conseil constitutionnel
17:02 rendra sa décision sur cette loi immigration.
17:05 On parle de la colère des agriculteurs.
17:07 Dans un instant, restez bien avec nous.
17:09 Le Fil info, 20h20, Stéphane Milhomme.
17:11 - Et on l'apprend à l'instant, la facture d'électricité va augmenter le 1er février
17:15 entre 8,6% et 9,8%.
17:19 Une annonce de Bruno Le Maire, le ministre de l'économie et des finances
17:23 et l'invité du journal de 20h sur TF1.
17:26 Le gouvernement tente toujours de contenir la grogne des agriculteurs.
17:29 Marc Faineau confirme qu'il reporte l'examen de sa loi sur l'agriculture
17:34 prévue ces prochains jours.
17:36 Le ministre l'évoquait dès hier devant les producteurs laitiers dans le Cher.
17:39 Il entend rajouter un volet simplification.
17:41 Mais la loi sera bien examinée ce premier semestre.
17:44 Une nouvelle tentative d'évacuation de la ZAD installée aux abords du projet de la 69
17:49 entre Toulouse et Castre.
17:51 Une annonce de la préfecture du Tarn.
17:53 Après cette intervention hier, des militants affirment être toujours sur place.
17:56 8 personnes ont été interpellées après l'intervention menée sans incident
17:59 et toujours selon les termes des autorités.
18:02 Après le raid attribué à Israël hier à Damas en Syrie,
18:05 le bilan est désormais de 12 morts dont 5 responsables militaires iraniens.
18:09 Bilan de l'observatoire syrien des droits de l'homme.
18:12 L'Iran accuse toujours Israël et jure se venger ses morts.
18:16 Israël qui réagit en annonçant, en réfutant toujours ses accusations.
18:22 La Russie dénonce l'attaque ukrainienne sur Donetsk.
18:26 Elle la qualifie de barbare.
18:27 Ce bombardement a fait au moins 25 morts,
18:29 une vingtaine de blessés sur un marché de cette grande ville
18:32 occupée par l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.
18:36 (Générique)
18:38 France Info
18:40 20h, 21h, Les Informés, Victor Mathey
18:45 Et deuxième grand sujet ce soir dans Les Informés,
18:48 la mobilisation des agriculteurs qui se poursuit notamment dans le sud-ouest
18:51 avec ce blocage partiel de l'autoroute A64.
18:54 Invité ce matin de France Info, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA,
18:58 le principal syndicat agricole, déterminé d'y tirer à se battre
19:02 à la veille de sa rencontre à Matignon avec le Premier ministre.
19:05 Nous on est déterminés, et je le dirai demain à Gabriel Attal,
19:08 il ne va pas simplement falloir nous faire des grandes phrases
19:11 et nous expliquer qu'on va y réfléchir et on reviendra dans six mois.
19:14 Maintenant, il faudrait concrètement qu'on puisse le faire.
19:16 C'est évidemment la pause environnementale dont a parlé le président de la République.
19:19 C'est une pause normative, c'est la simplification urgentement,
19:22 et pas simplement là encore une fois avec quelques comités théodules,
19:25 mais très rapidement, qu'est-ce qu'on arrête
19:27 et qu'est-ce qui facilite la vie des agriculteurs ?
19:29 - Très rapidement, Raphaël Kahn, résoudre très vite dans l'urgence des problématiques
19:32 qui durent depuis des mois, parfois des années, ça paraît réaliste ?
19:35 - Non, impossible. Et d'ailleurs, Marc Fedeau, le ministre de l'Agriculture,
19:38 a annoncé qu'il reportait d'ailleurs de quelques semaines son projet de loi
19:43 pour y adjoindre d'ailleurs des mesures de simplification
19:46 parce que vraisemblablement, les agriculteurs aujourd'hui en ont ras-le-bol
19:50 des normes qui s'imposent à eux.
19:52 Il y a un double effet en fait, d'ailleurs qu'on voit ailleurs.
19:55 Il y a eu des manifestations en Allemagne pour des motifs assez similaires
19:58 qui sont liés à la hausse du prix du gazole,
20:00 mais aussi aux normes européennes, notamment en matière de pesticides.
20:04 Alors les Français disent...
20:06 - Ou aux Européens, Roumanies, Pays-Bas.
20:08 - Exactement. Alors dans le cas des phytosanitaires,
20:10 on entend beaucoup en France, notamment les maraîchers,
20:13 dire qu'on est exemplaire en la matière
20:16 et c'est sur nous qu'on tape, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe.
20:19 Il y a une étude qui avait été faite l'année dernière,
20:22 un atlas des pesticides en Europe,
20:26 qui plaçait la France dans le top 3 des pays européens
20:28 où on utilise le plus de pesticides, juste derrière la Grèce et l'Espagne.
20:31 C'est bien la preuve qu'on n'est pas si vertueux forcément qu'on le prétend.
20:34 - Valérie Lecate, Gabriel Attal va recevoir, on l'a compris,
20:36 demain certains agriculteurs, certains syndicats,
20:39 les préfets ont été appelés ce week-end par Emmanuel Macron
20:42 à recevoir les agriculteurs.
20:44 On voit que le gouvernement s'est tout de suite emparé de ce dossier,
20:47 il ne veut pas le laisser...
20:48 - Le gouvernement a traper des gilets verts après les gilets jaunes,
20:51 parce que c'est vrai que la colère gronde, mais pas depuis hier,
20:53 depuis longtemps on sait qu'il y a beaucoup de suicides chez les agriculteurs,
20:56 notamment chez les petits agriculteurs.
20:58 - Un tous les deux jours.
20:59 - Un tous les deux jours, notamment chez les petits agriculteurs.
21:02 Et de ce qu'ils disent eux, les normes qui sont impliquées en France
21:05 sont encore plus compliquées à mettre en œuvre,
21:08 et beaucoup plus exigeantes encore,
21:10 que les simples normes européennes qui seraient plus faciles.
21:13 Au-delà de ça, il faut rappeler quand même qu'il y a l'histoire de l'Ukraine aussi,
21:16 c'est-à-dire que depuis l'invasion par la Russie,
21:20 le blé ukrainien passe désormais par l'Europe de l'Est,
21:24 ce qui n'était pas le cas avant,
21:25 et ce qui fait considérablement baisser les prix.
21:27 Et donc les pauvres, ils ne s'en sortent pas,
21:30 entre des normes de plus en plus exigeantes,
21:33 des prix plus bas, et des conditions de travail compliquées,
21:38 parce que la plupart des richesses sont des subventions.
21:41 Alors il faut quand même dire que la France est le pays le plus subventionné d'Europe,
21:44 et que l'Europe est le continent le plus subventionné du monde dans l'agriculture.
21:49 Donc tout le monde ne pleure pas,
21:51 il y a des gros exploitants qui gagnent bien leur vie,
21:53 ce sont les petits qui râment parce qu'eux, ils ne récupèrent pas ces subventions,
21:58 et la vérité c'est qu'ils n'arrivent pas à joindre les deux bouts,
22:01 et c'est pour ça qu'ils se suicident, parce qu'ils ne savent plus comment s'en sortir en vérité.
22:05 Ce que l'on voit, Émilie Zapalski, c'est que ce sont les problèmes qui s'accumulent, qui s'additionnent.
22:09 Parfois il y avait certains secteurs de l'agriculture qui étaient touchés,
22:12 on pense aux producteurs laitiers, on pense aux maraîchers,
22:14 là on a l'impression que c'est toute une profession qui est touchée, et de multiples façons.
22:17 Oui, moi ce qui m'inquiète c'est un peu cette réaction en branle-bas de combat du gouvernement,
22:21 parce que l'autoroute est assiégée, c'est quand même quelque chose qu'on connaît depuis longtemps,
22:26 on a vu pendant la crise Covid à quel point c'était important d'avoir une souveraineté alimentaire,
22:32 on a parlé, on a reparlé de souverainisme, à tel point que Bardet l'a dit,
22:36 on reparle tous le langage du RN, mais c'est vrai, on a reparlé souverainisme alimentaire,
22:41 et on a l'impression qu'on y va très très mollement,
22:44 moi je dirais même ces derniers mois les panneaux à l'envers aussi, c'était un signal,
22:47 alors c'était peut-être amusant, mais c'était un signal qu'il y avait quelque chose qui s'accumulait,
22:52 on sait qu'il y a un problème, un tiers des agriculteurs vont partir à la retraite d'ici dix ans,
22:56 il y a des problèmes d'installation, enfin on les connaît tous ces problèmes-là,
22:59 et on a l'impression que là, parce que l'autoroute est bloquée,
23:02 on branle-bas de combat, on va muscler la loi, on va essayer de trouver des réponses,
23:05 et surtout je crois que c'est pas que l'autoroute qui est musclée,
23:08 on a vu samedi le match Bardella-Attal qui venait parler aux agriculteurs,
23:14 c'est aussi parce que le Rassemblement National s'empare de ce problème-là
23:18 que le gouvernement monte en puissance en se disant
23:20 "ouh là là, si on a des gilets verts comme vous dites, ça va être très compliqué de lutter",
23:25 parce qu'en plus on sait...
23:26 - On voit d'ailleurs tous les camps politiques, LR y compris,
23:28 dire qu'ils sont les meilleurs amis des agriculteurs.
23:30 - Et qui essaient de se saisir de cet électorat qui est de plus en plus tenté,
23:33 et en plus par le Rassemblement National,
23:35 on sait que les populations côté milieu rural ou quoi
23:38 sont de plus en plus tentées par cette sirène-là.
23:41 - C'est vrai, ils sont ces panneaux renversés,
23:43 vous en parlez d'ailleurs dans votre édito demain dans La Croix.
23:45 - Oui, moi je parlerais pas de branle-bas de combat,
23:48 parce qu'en fait, effectivement on l'a vu monter ce mouvement depuis des semaines,
23:55 en fait ça a commencé mi-novembre ces histoires de panneaux retournés
23:57 avec ce mot d'orne "on marche sur la tête".
23:59 Je parlerais pas de branle-bas de combat
24:02 parce qu'on sait que les agriculteurs sont des gens qui savent gagner des arbitrages,
24:06 et encore récemment, encore en décembre,
24:08 ils ont obtenu un report de plusieurs taxes.
24:11 Donc le gouvernement est à l'écoute,
24:13 faut pas dire que tout d'un coup le gouvernement se réveille
24:16 en se disant "il y a un problème dans le monde agricole".
24:18 - Oui mais c'était une promesse de 2017, texto, Emmanuel Macron disait
24:20 "on peut pas laisser continuer les agriculteurs à avoir des conditions
24:23 au niveau du revenu si faibles".
24:25 - Bien sûr. - Et on a pas l'impression que...
24:27 - En fait c'est ce qu'on a dit tout à l'heure,
24:28 c'est-à-dire qu'il y a des causes profondes à cette crise.
24:31 Il y a des causes qu'on voit là,
24:33 qui sont des causes de...
24:35 Ils râlent contre les normes qui s'empilent,
24:36 contre les coûts qui s'envolent, ça c'est sûr,
24:38 mais après, les agriculteurs,
24:40 ils sont face à des injonctions contradictoires,
24:43 ils font face à des injonctions contradictoires de la part de la société.
24:46 On leur demande de produire des aliments sains, de qualité,
24:50 alors que nous sommes un pays, un marché ouvert,
24:53 avec la concurrence de produits à bas prix,
24:56 et de pays qui n'ont pas les mêmes standards que nous.
24:59 On leur demande de changer leur façon de travailler,
25:02 pour lutter contre le réchauffement climatique,
25:04 alors qu'eux-mêmes sont les premières victimes du réchauffement.
25:07 Donc voilà, c'est une population qui se sent un peu marginalisée,
25:12 qui est de moins en moins nombreuse,
25:13 qui se sent incomprise par le reste de la société,
25:16 et donc c'est à ça qu'il faut s'attaquer,
25:18 et ça c'est effectivement extrêmement compliqué.
25:20 - Et on va continuer la discussion Valérie Lecable,
25:22 on va continuer à en parler, de cette mobilisation des agriculteurs,
25:25 ce sera dans la deuxième partie.
25:26 Désinformés, restez bien avec nous.
25:29 [Musique]
25:38 - Bonsoir à tous, prudence ce soir, attention au vent,
25:41 des rafales sont attendues le long des côtes de la Manche,
25:43 à plus de 110 km/h, mais également à l'intérieur des terres,
25:45 80-70 km/h sur la Bretagne, sur les Hauts-de-France,
25:48 donc soyez prudents.
25:50 Lundi, côté ciel, une nouvelle perturbation pluvieuse
25:53 va traverser le pays, de l'Aquitaine jusqu'au Nord-Est,
25:55 avec des pluies soutenues et encore beaucoup de vent à l'intérieur des terres,
25:58 à l'arrière un ciel de traîne alternant éclaircies et pluie,
26:01 et un temps beaucoup plus calme autour de la Méditerranée.
26:03 Les températures, dès le matin, on note un redout sensible,
26:06 sous les nuages, 12° à Rennes,
26:08 et l'après-midi, les valeurs seront 3 à 4° au-dessus des normales,
26:12 avec une maximale du côté de Biarritz, avec 16° attendus.
26:16 Mardi, l'arrivée d'une nouvelle perturbation sur la Moitié-Nord,
26:19 sec au Sud.
26:20 Mercredi, certainement la journée la plus douce de la semaine,
26:23 et puis en fin de semaine, on notera le retour de conditions anticycloniques.
26:26 Passez une excellente soirée sur France Info.
26:29 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur France Info.
26:45 Dans l'actualité ce soir, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté,
26:48 aujourd'hui, partout en France, contre la loi immigration,
26:51 adoptée par le Parlement, il y a un peu plus d'un mois,
26:53 grâce aux voix du Rassemblement National.
26:55 Coup de pression sur le gouvernement,
26:57 avant la décision jeudi du Conseil constitutionnel,
26:59 qui pourrait retoquer certains articles.
27:02 Robin Dussenne.
27:03 C'est un rassemblement, à l'appel de 201 personnalités.
27:08 A Paris, les manifestants se sont retrouvés place du Trocadéro à 14h,
27:13 pour dire non à la loi immigration,
27:16 des anonymes et des responsables politiques et syndicaux venus en ombre.
27:21 Ils dénoncent une loi qui consacre, selon eux,
27:23 la victoire idéologique de l'extrême droite.
27:26 À travail égal, salaire égal.
27:28 Et ne faisons pas de distinction entre les travailleurs,
27:31 en fonction de leur origine ou de leur couleur de peau.
27:33 Qu'ils soient rippeurs derrière un camion poubelle,
27:35 ou qu'ils soient dans nos hôpitaux,
27:37 tous ces hommes, toutes ces femmes sont indispensables au pays
27:41 et ont bon fonctionnement.
27:42 Et donc, ils doivent avoir les mêmes droits et être régularisés.
27:45 Nous sommes là pour interpeller Gérald Darmanin
27:47 et pour lui dire qu'il doit arrêter les doubles discours.
27:51 Il prétend que cette loi est là pour permettre la régularisation
27:56 des travailleuses et des travailleurs étrangers.
27:58 C'est l'inverse qui se passe, puisque depuis trois mois,
28:01 on a des travailleurs et des travailleuses
28:03 qui ont fait la preuve de leur travail,
28:06 avec des attestations fournies par leurs employeurs,
28:08 et que le ministère de l'Intérieur refuse de régulariser.
28:12 Dans le reste du pays, près de 160 manifestations
28:15 étaient organisées aujourd'hui, comme ici à Brest,
28:19 ou encore à Montpellier, là aussi en musique.
28:25 Dernière ligne droite pour les opposants à cette loi immigration,
28:31 alors que l'on saura jeudi prochain si le Conseil constitutionnel
28:34 décide de retoquer une partie du texte,
28:37 notamment le durcissement des conditions de regroupement familial,
28:40 ou la modification de l'accès aux prestations sociales.
28:44 1000 points de deal supprimés en 3 ans,
28:48 plus de 36 000 trafiquants interpellés en 2023.
28:51 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
28:53 en déplacement à Créteil, cet après-midi,
28:55 s'est félicité des chiffres records de la lutte antidrogue.
28:58 On l'écoute.
29:00 Nous continuons non seulement à faire des saisies supplémentaires,
29:03 des points de deal en moins, mais arrêter des trafiquants,
29:05 puisque cette année, l'année 2023, record absolu,
29:08 36 429 trafiquants ont été interpellés sur le territoire national
29:13 et présentés au service de la justice.
29:15 Une image de la Coupe de France de foot avec deux surprises
29:20 qui viennent de se jouer.
29:22 Qualification de Rouen, club de 3e division,
29:25 qui a éliminé au tir au but Toulouse, club de Ligue 1,
29:27 tenant du titre de cette Coupe de France.
29:29 Et puis Sochaux, club également de 3e division,
29:32 qui a éliminé Reims, club de Ligue 1,
29:35 là aussi au tir au but. Bravo donc à Rouen et Sochaux.
29:38 Deux surprises de la Coupe de France.
29:41 À suivre les informés sur France Info.
29:44 Je vous souhaite une excellente soirée.
29:47 (Générique)
29:51 (Générique)
29:54 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
29:58 - La suite des informés avec toujours ce soir Valérie Lecabre,
30:01 éditorialiste au site lejournal.info,
30:04 Émilie Zapalski de l'agence de communication,
30:06 Émilie Conseil, Raphaël Kahn, journaliste à France 24,
30:09 c'est l'émission Le Monde dans tous ses états,
30:11 et Séverin Husson, rédacteur en chef du journal La Croix.
30:15 On continue à parler de la colère des agriculteurs,
30:18 quelle ampleur va prendre ce mouvement ?
30:20 Écoutez le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau.
30:23 - Il y a toujours ceux qui essayent d'agiter,
30:25 il y en a quelques-uns dans le monde politique,
30:27 qui essayent d'agiter le remake de tel ou tel mouvement.
30:30 Chaque mouvement a ses spécificités.
30:31 Là on a un mouvement de nature agricole,
30:33 avec des agriculteurs qui sont souvent en train de beaucoup de responsabilités,
30:36 et aussi de beaucoup de désespérance.
30:38 N'essayons pas de comparer les choses.
30:39 Là on a quelque chose qui est multiforme,
30:41 en termes d'injonction, de demande, de crise,
30:44 qui est la sédimentation de plusieurs sujets.
30:46 Ce que j'ai essayé de dire,
30:47 c'est pas le sujet avec Gilles Le Jaune,
30:48 qui part sur un sujet principal,
30:50 qui était l'affaire d'une taxe.
30:51 Donc c'est pas... N'essayons pas de faire des amalgames,
30:53 et puis pour ceux qui rêvent de la révolution,
30:54 essayons plutôt de résoudre les problèmes,
30:56 parce que moi je pense qu'on a besoin à un moment,
30:58 dans les crises, d'essayer d'en sortir quelque chose.
31:01 - Le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau,
31:03 chez nos confrères d'EMSIS,
31:04 ce qu'ils disent, là, rejoint Séverin Husson,
31:06 ce que l'on retrouvera dans l'interview de La Croix,
31:09 demain, l'entretien du spécialiste François Purcegle,
31:12 qui lui dit qu'il ne croit pas, justement,
31:14 à une résurgence des Gilets jaunes.
31:16 - Non, non, et puis il souligne que, en fait,
31:19 les agriculteurs eux-mêmes sont quelque part un peu,
31:23 j'allais dire à la marge, c'est peut-être un peu fort,
31:25 mais en tout cas, un peu à la marge,
31:28 j'allais dire, du monde agricole, du monde rural, pardon.
31:31 On voit bien d'ailleurs que les agriculteurs
31:33 ne sont pas entrés dans le mouvement des Gilets jaunes
31:35 il y a 5 ans ou 6 ans,
31:37 et que la cohabitation entre les ruraux et les agriculteurs
31:42 est de plus en plus difficile.
31:44 Il y a eu des tas d'affaires sur les odeurs,
31:48 sur les bruits, sur etc.
31:49 Et donc, avec les néo-ruraux et le confort de vie
31:55 que souhaitent avoir les gens qui vivent aujourd'hui
31:57 en milieu rural, la cohabitation ne se fait plus
32:00 aussi facilement qu'avant.
32:01 - Raphaël Kahn ?
32:02 - Oui, je voulais rebondir sur ce que vous disiez.
32:04 C'est vrai qu'ils sont face à des injonctions contradictoires
32:06 et quand j'évoquais tout à l'heure le fait qu'une étude montrait
32:09 que la France a été 3e au rang de l'usage de pesticides,
32:12 c'est évidemment pas pour stigmatiser le monde agricole,
32:15 mais au contraire, pour dire qu'aujourd'hui,
32:17 ils sont pris entre le marteau de l'exigence de productivité
32:20 et d'exportation de la France,
32:22 et l'enclume des exigences environnementales
32:25 et du bien-vivre.
32:26 Et vous le disiez notamment sur la cohabitation
32:28 avec les nouveaux ruraux urbains
32:29 et ces questions de zones d'épandage, par exemple,
32:31 qui imposent effectivement maintenant des normes
32:33 de plus en plus strictes aux agriculteurs.
32:35 Ça aussi cause des problèmes énormes.
32:37 J'ai entendu aujourd'hui, plus tôt dans la journée,
32:39 sur votre antenne, Françoise Roche,
32:40 qui est la présidente de la Fédération nationale
32:42 des producteurs de fruits et légumes
32:43 et qui est elle-même une arboricultrice de Moissac,
32:46 expliquer qu'elle peinait à se payer 1000 euros par mois.
32:50 Ce qui est important, je pense, dans la rencontre
32:54 entre Gabriel Attal et la FNSEA demain,
32:57 c'est qu'il faut quand même savoir que l'alimentation,
32:59 c'est 25% des émissions de CO2.
33:01 Donc c'est un enjeu absolument considérable.
33:03 Et ce que disent les agriculteurs, là,
33:05 ils disent "ne faites pas tout peser juste sur nos propres épaules".
33:08 Parce que vous savez qu'il y a un circuit
33:10 entre eux et ce que vous mangez dans votre assiette
33:12 qui passe par la transformation,
33:14 les industriels qui transforment,
33:16 et ensuite la grande distribution.
33:17 - Ce que disait Fabien Roussel aussi,
33:19 la transition verte ne doit pas se faire contre eux,
33:21 mais avec eux.
33:22 - Voilà. Et je pense qu'on est au cœur du sujet, là, en fait.
33:25 C'est-à-dire qu'il faut que chacun y mette du sien.
33:27 On ne peut pas faire tout peser juste sur les épaules des agriculteurs.
33:32 Et dans cette fameuse loi EGalim,
33:34 je crois qu'il y avait ça comme objectif à la base,
33:38 de rééquilibrer le rapport de force, si vous voulez,
33:40 entre les distributeurs et les agriculteurs,
33:43 c'est peut-être qu'elle n'est pas allée assez loin,
33:47 et qu'ils ont besoin qu'on les soutienne davantage
33:50 par rapport à cet enjeu qui concerne absolument tout le monde finalement.
33:53 - Encore un mot sur le sujet, Emile Zapatine.
33:54 - Oui, je pense que le point commun avec les gilets jaunes,
33:56 c'est justement ça.
33:57 Les gilets jaunes, à l'origine,
33:59 c'était l'augmentation de la taxe sur les carburants.
34:01 Et là, on est sur des normes environnementales
34:04 qui pèsent de plus en plus,
34:05 parce que ça leur demande, pour toujours être productif,
34:08 d'augmenter les dépenses, avec des revenus qui sont à la baisse.
34:12 Mais moi, j'ai l'impression que là, on est dans une période
34:15 un peu comme si toutes les revendications
34:18 qui sont des revendications du quotidien de Français
34:21 issus de l'hôpital, d'agriculture, revenaient comme ça,
34:25 avec cette opération de communication du nouveau gouvernement,
34:29 le Premier ministre.
34:30 Moi, ça m'a beaucoup marqué le premier week-end,
34:32 où il est allé, puis il a vu à l'hôpital,
34:34 ça n'allait pas du tout.
34:35 On lui a dit "mais c'est l'urgence, c'est d'un coup".
34:37 Là, c'est l'agriculture, l'école,
34:39 avec les bourdes de sa ministre de l'Éducation nationale.
34:41 Maintenant, les agriculteurs.
34:42 Une espèce de retour de toutes ces revendications,
34:45 et les opérations de communication
34:47 ne suffisent pas, évidemment, à répondre à tout ça.
34:50 Et ce Premier ministre, qui est tout nouveau, tout jeune, tout dynamique,
34:53 il a quand même cet héritage de déjà sept ans,
34:55 de Macron au pouvoir,
34:56 qui n'a pas réussi à répondre à ces revendications concrètes.
34:59 Et les réponses données par Emmanuel Macron
35:01 à la conférence de presse me paraissent un peu courtes,
35:03 même si elles étaient longues en temps,
35:05 de dire "on a fait ce qu'il fallait,
35:07 il faut juste attendre que ça paye, et ça va s'améliorer".
35:09 Un dernier mot sur le sujet, c'est Véronique Son, avant tout.
35:11 Oui, Valérie, vous disiez ne pas tout faire poser sur les épaules des agriculteurs.
35:14 C'est sûr.
35:15 En même temps, ce qu'on attend du gouvernement,
35:17 c'est quand même qu'il tienne les engagements qu'il prend.
35:20 Je veux dire, il recule...
35:23 Moi, j'ai l'impression que le gouvernement recule régulièrement
35:26 devant les agriculteurs,
35:28 quand l'échéance s'approche.
35:30 Je pense au glyphosate, notamment.
35:32 On a demandé l'interdiction du glyphosate.
35:35 Il y avait plusieurs années pour s'y préparer.
35:38 Et au moment de l'arrivée,
35:40 à l'approche de la ligne d'arrivée,
35:42 le gouvernement recule.
35:43 Et ça s'est fait sur le glyphosate,
35:44 ça se fait sur les exonérations,
35:46 sur le gazole non routier,
35:47 ça se fait sur les surtaxes,
35:49 sur des produits phytosanitaires.
35:51 Donc, ce qu'il faut,
35:53 c'est construire quelque chose avec le monde agricole,
35:55 et s'y tenir.
35:56 Et c'est ça que le gouvernement,
35:59 et les précédents aussi,
36:01 n'arrivent pas à faire aujourd'hui.
36:02 20h39 sur France Info, le Fil Info, Stéphane Milam.
36:05 La facture d'électricité va augmenter dès le 1er février.
36:09 C'est Bruno Le Maire qui l'annonce.
36:11 +9,8% sur les tarifs heure pleine, heure creuse,
36:14 et sur les tarifs de base, +8,6%.
36:17 Le ministre de l'Économie, invité du 20h de TF1,
36:21 assure que la prochaine hausse de taxes sur l'électricité
36:24 aura lieu dans un an, en février 2025.
36:26 Près de 160 manifestations dans toute la France
36:29 pour le retrait de la loi Immigration.
36:31 La CGT compte 150 000 participants,
36:33 la moitié pour le ministère de l'Intérieur,
36:35 des défilés à Paris, mais aussi Pau, Aix-en-Provence,
36:38 Nîmes ou encore Nancy.
36:39 Le Conseil constitutionnel rendra son avis jeudi sur ce texte,
36:42 qui divise y compris au sein de la majorité.
36:45 Après la mort du jeune sedan tué mercredi dernier
36:48 dans le métro à Saint-Denis, en région parisienne,
36:50 un jeune de 19 ans est mis en examen pour homicide volontaire.
36:53 Il est placé en détention provisoire.
36:55 Ce jeune est soupçonné de l'avoir poignardé à mort
36:58 à la suite d'un différent ancien.
37:00 Au Proche-Orient, le Hamas affirme dans un document rendu public
37:03 que son attaque du 7 octobre contre Israël
37:06 était une étape nécessaire contre l'occupation israélienne
37:09 des territoires palestiniens.
37:10 Benyamin Netanyahou refuse ce soir encore
37:13 les conditions du mouvement terroriste
37:15 pour libérer les otages israéliens,
37:17 à commencer par la fin de sa riposte sur Gaza.
37:19 Et puis la Champions Cup de rugby,
37:21 avec la victoire de La Rochelle face aux Anglais de Seylle,
37:24 37 à 24.
37:25 Le Stade Toulousain s'impose face à Basse, 31 à 19.
37:28 Et la victoire enfin de Bayonne face à Exeter, 40 à 17.
37:33 Je voulais qu'on vous entende toutes et tous,
37:45 un rapide tour de table sur cette annonce de Bruno Le Maire
37:47 ce soir au JT de 20h sur TF1,
37:50 et donc la facture d'électricité va augmenter le 1er février,
37:53 dans les prochains jours,
37:54 donc entre 8,6% et 9,8%,
37:57 il y avait cette barre des 10% maximum,
37:59 Raphaël Kahn, qu'on attendait.
38:01 On a été quand même très épargnés en France
38:03 par rapport à nos voisins,
38:04 je pense notamment au Royaume-Uni,
38:05 sur ces hausses de prix d'électricité
38:06 qui n'ont pas suivi le prix du marché.
38:08 Ce qui va être compliqué aujourd'hui,
38:09 c'est d'expliquer qu'on l'augmente
38:11 alors même que les prix de l'énergie baissent,
38:13 mais en fait, en réalité,
38:14 c'est parce qu'on rétablit une taxe,
38:15 la taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité.
38:18 Et c'est aujourd'hui, voilà, l'explication principale de la hausse.
38:21 L'État fait rentrer à nouveau de l'argent.
38:22 – Une réaction Valérie Lecable ?
38:24 – Bah écoutez, on a vécu longtemps sous le règne du "quoi qu'il en coûte",
38:27 après il y a eu les chèques cadeaux de la campagne présidentielle de 2022,
38:33 – C'est la fin du bouclier tarifaire.
38:35 – Voilà, et on est arrivé à un État qui est aujourd'hui extrêmement endetté,
38:39 et qui ne peut plus maintenant continuer à faire
38:43 ce qu'il a appelé le bouclier tarifaire,
38:45 qui effectivement a donné des conditions extrêmement favorables aux Français
38:49 par rapport à tous les autres pays,
38:51 puisqu'il n'y a pas eu de répercussions de la hausse du prix de l'électricité.
38:55 Ceci étant dit, moi j'ai peur que ce soit très mal vécu et très mal interprété,
38:59 parce qu'il y a déjà beaucoup, beaucoup de secteurs
39:02 où ces hausses de prix de l'énergie ont des conséquences en chaîne assez importantes.
39:06 Les gens ont du mal à suivre, on a parlé des boulangers,
39:10 on a parlé, enfin, tous les artisans, etc., qui ont vraiment besoin d'énergie.
39:14 Il y a des jours où certains magasins ferment maintenant
39:17 pour économiser l'énergie et pour économiser l'électricité.
39:20 Donc malheureusement, j'ai peur que ça ait quand même des conséquences
39:24 sur l'activité économique du pays,
39:26 et du coup que ça rapporte moins d'argent dans les caisses in fine.
39:30 – Emile Izapalski, vous êtes communicante,
39:32 c'était le bon moment pour faire cette annonce ?
39:34 – De toute façon, il est un peu obligé, parce qu'il faut quand même prévoir la suite,
39:37 et c'est difficile, les mauvaises nouvelles s'annoncent en fait pour le gouvernement.
39:40 Moi je pense qu'en effet, il y a eu une addiction,
39:42 ou quoi qu'il en coûte, on a eu du mal à enlever la perfusion,
39:46 et on s'attend toujours à ce que cet état providence qui a été provoqué,
39:49 qui s'est mis en place pendant le Covid et après en Ukraine,
39:52 revienne toujours, soit ressuscité.
39:55 Moi j'ai l'impression que c'est quand même un échec,
39:57 qui est dangereux pour la suite, qui est embêtant pour la suite,
40:00 d'un ciblage en fait, de cibler, on a essayé, le gouvernement a essayé,
40:03 c'est toujours un peu une usine à gaz, de cibler, comme vous l'avez dit,
40:06 par exemple les boulangers, ou les ménages les plus modestes.
40:10 On a toujours essayé de le faire, et on n'y arrive pas.
40:13 Et je pense que ça présage rien de bon, parce que pour effectuer la transition écologique
40:16 qui s'annonce devant nous, il va falloir qu'on protège les plus modestes,
40:20 parce que certains peuvent se payer, j'allais dire, la transition écologique,
40:23 et d'autres, ça va être catastrophique.
40:25 Et on voit bien que pour certains ménages, c'est déjà très difficile,
40:29 10% ou un peu moins de 10% de hausse d'électricité,
40:32 c'est le choix entre manger bien, manger un peu moins,
40:35 manger peut-être pas trois fois dans la journée,
40:38 ou se chauffer pas du tout, et ça, ça devient très difficile.
40:41 Enfin moi, ça me fait peur, parce que voilà, on est la France quand même,
40:44 et on sait qu'il y a des gens qui vivent dans ces questions-là au quotidien.
40:48 – Le fameux fin du monde, fin du mois, c'est vrai, Huisson ?
40:51 – Oui, oui, ben voilà, vous avez tout dit,
40:53 moi je rappelle juste le chiffre de 40 milliards d'euros
40:56 qu'a coûté le bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz,
41:01 donc évidemment c'est une somme considérable,
41:04 c'est logique qu'à un moment donné, tout ça prenne fin.
41:09 Ce que je ne sais pas en revanche, c'est si le 8,6%
41:12 qu'a annoncé Bruno Le Maire touche les ménages,
41:15 qu'il touche également les professionnels, je ne suis pas sûr par exemple
41:18 que les boulangers et les entreprises soient également concernés par ce chiffre.
41:22 – On n'a pas encore les détails visiblement, on le verra,
41:25 je voudrais qu'on en revienne maintenant à ce nouvel épisode
41:27 dans le feuilleton Amélie Boudéa Castera et Stanislas,
41:30 l'établissement scolaire privé parisien qui a été rappelé à l'ordre
41:33 par le ministère de l'enseignement supérieur
41:35 sur un contournement des règles de parcours sup.
41:38 En clair, l'école incitait les élèves à ne choisir qu'un établissement en prépa
41:41 pour être sûr d'avoir Stanislas, cela concerne seulement une poignée d'élèves,
41:46 dont le fils de la nouvelle ministre de l'éducation Raphaël Kahn.
41:49 Est-ce que cela va fragiliser encore sa position Amélie Boudéa Castera ?
41:53 – Ça fragilise surtout aujourd'hui Stanislas,
41:55 et je ne suis pas sûr qu'à Stanislas on sable le champagne
41:57 d'avoir Amélie Boudéa Castera comme ministre,
41:59 parce que ce faisant en fait, elle a braqué les projecteurs
42:02 sur cette école qui était, on l'a appris à cette occasion,
42:05 qui faisait l'objet d'une enquête, elle n'est peut-être pas la seule en France,
42:08 mais c'est la seule dont on parle aujourd'hui,
42:10 pour effectivement, alors à la fois c'est pratique,
42:12 alors elle n'est pour rien à l'école dans le fait qu'Amélie Boudéa Castera
42:14 interrogée au premier jour de sa désignation, ait voulu un peu bravage,
42:18 dire que oui, elle mettait ses enfants où elle voulait,
42:20 mais ce faisant, les journalistes se sont intéressés de près,
42:23 et notamment Mediapart à Stanislas, et on a découvert à cette occasion
42:27 à la fois ces présomptions de propos homophobes,
42:31 d'obligation aussi d'assister au catéchisme,
42:34 et puis là maintenant, le fait que sur 600 000 élèves
42:37 qui ont formulé un choix pour Parcoursup,
42:39 41 n'ont fait qu'un seul vœu, et bien vous savez quoi,
42:42 sur ces 41, 38 étaient scolarisés à Stanislas,
42:45 dont semble-t-il le fils aîné d'Amélie Boudéa Castera,
42:50 ce faisant, l'affaire Amélie Boudéa Castera est devenue en réalité
42:53 l'affaire Stanislas, alors est-ce que c'est un choix du pouvoir,
42:56 selon le précepte de Charpascois, quand il y a une affaire,
42:58 il faut faire une affaire dans l'affaire, puis une affaire dans l'affaire,
43:00 dans l'affaire, dans l'affaire, jusqu'au moment où plus personne
43:02 n'y comprend plus rien.
43:03 - Et Lisa Palsky, on va encore une fois faire appel à vos lumières de communiqueurs.
43:06 - Je crois qu'elle a arrosé quand même beaucoup plus large que juste Stanislas,
43:09 parce que quand même depuis le début, ce qui est terrible,
43:11 c'est que dans sa communication, et on avait eu le cas avec Papendia
43:15 et avec Gabriel Attal, donc c'est des choses qui se préparent quand même,
43:18 et surtout son erreur à la base, c'est de ne pas s'en tenir
43:21 à sa situation personnelle, parce qu'on sait que les Français
43:23 respectent complètement ce choix qu'on peut remettre en question,
43:26 après sur les élites qui ont l'argent pour placer dans des endroits,
43:29 parce que c'est plus la question de la religion.
43:31 - Elle a beaucoup dit que ça avait été des erreurs aussi de com' d'aller dans son ancienne école.
43:35 - Mais surtout, elle a voilà, deuxième erreur, elle retourne sur les lieux du crime,
43:38 j'allais dire, elle en remet une couche.
43:39 Troisième erreur, à la télé, elle dit "j'ai pensé même à démissionner",
43:43 elle s'est excusée à l'Assemblée, elle s'est excusée à la télé,
43:45 ça n'en finissait pas, au lieu d'essayer de passer un épisode,
43:48 déjà de préparer, parce que c'était pas, voilà, elle aurait pu préparer,
43:51 et troisième, enfin quatrième erreur, parce qu'il y en a je sais pas combien dans cette communication,
43:56 c'est aussi d'avoir ciblé l'enseignement public, en disant "moi mon fils comme ça,
44:00 il va être tranquille, il va être pépère et tout ça, en sécurité".
44:03 - Elle parlait des heures non remplacées.
44:05 - Oui, non mais elle a quand même dit ça, elle a dit "il sera beaucoup plus en sécurité,
44:09 tranquille pour suivre ses cours, plutôt que dans l'enseignement public",
44:13 donc évidemment l'école d'Itrae c'est santé,
44:15 donc elle a arrosé très largement, je trouve que c'est une communication,
44:17 moi je pense que là c'est difficile pour elle de tenir le choc,
44:21 avec en plus cet énorme ministère qu'on lui a donné, ça fait beaucoup de difficultés.
44:25 - Il peut la sauver Valérie Lecabre, c'est d'avoir un ministre délégué
44:28 qui vienne en quelque sorte à sa rescousse dans quelques semaines.
44:31 - Je sais pas, parce qu'elle a tellement, d'abord Mediapart a l'air d'être extrêmement bien informée
44:37 sur ce sujet, et n'a pas l'air disposée à lâcher l'affaire,
44:40 alors est-ce qu'ils ont encore des billes, on verra bien,
44:42 mais c'est vrai que tout ce qui vient d'être dit jusqu'à maintenant
44:45 montre qu'elle a vraiment pas eu de bol en fait,
44:48 parce que, étant donné cette scène avec Gabriel Attal,
44:51 qui la regardait complètement sidérée, alors que lui il est tellement beau en communication,
44:55 sur la façon dont elle était en train de plonger dans le précipice,
44:59 direct la tête la première, parce qu'en fait il y a une accumulation de choses,
45:04 toutes les maladresses qui viennent d'être dites par Émilie,
45:07 mais en plus le fait qu'il y avait ce rapport qui sortait sur Stanislas,
45:11 au même moment, ce qu'elle savait,
45:13 puisque tout le monde était au courant que ce rapport était déjà public.
45:16 Donc il y a une conjonction de choses,
45:18 alors moi ma question aujourd'hui elle est plus grave,
45:20 c'est est-ce que cet exemple de cette ministre avec Stanislas
45:24 va ranimer ou pas la guerre scolaire en France,
45:26 parce que Stanislas est quelque part une croissance,
45:30 enfin le plus privé des collèges privés ou des lycées privés de France,
45:35 parce qu'il y a quand même une autorité morale dans cet endroit
45:39 qui n'existe pas dans plein d'autres écoles privées françaises,
45:42 donc est-ce qu'il va y avoir un amalgame de faits,
45:44 est-ce que du coup ça va remettre sur la table les rapports publics privés, etc.
45:51 Mais je suis d'accord que ça ne va pas être facile pour elle de dire,
45:54 même si elle a un travail ministre délégué.
45:56 - On a vu ces versions que dans sa conférence de presse,
45:57 Emmanuel Macron tentait de calmer le jeu,
45:58 voilà pas de guerre aujourd'hui entre le privé et le public.
46:00 - Oui, la question que pose Valérie c'est la bonne question,
46:03 tout est pitoyable dans cette affaire,
46:04 tout est pitoyable, la défense de la ministre,
46:06 le fait qu'on expose comme ça sa vie familiale,
46:10 franchement rien ne va.
46:13 Voilà, maintenant la question de fond c'est celle-là,
46:16 est-ce qu'on va rallumer la guerre entre l'école privée et l'école publique ?
46:21 Ce qui me désole aussi, c'est que ça donne une image de l'enseignement privé
46:28 qui n'est pas conforme à la réalité.
46:31 Évidemment que tous les établissements privés et catholiques
46:33 ne sont pas identiques à Stanislas, c'est une caricature.
46:37 Il y a plein d'établissements qui tirent le diable par la queue,
46:40 dans l'enseignement agricole par exemple,
46:42 pour faire une jonction avec le sujet précédent,
46:44 il y a plein d'enseignements d'établissements catholiques
46:46 qui sont des petits établissements et qui fonctionnent très bien,
46:49 et voilà, donc ça projette une image d'élitisme
46:52 et d'établissement qui ne fonctionne pas sur tout un secteur
46:56 qui n'est pas représentatif.
46:58 - On aura l'occasion de reparler de cette affaire à Melioudi, à Castera,
47:01 ou à Fer, Stanislas, c'est selon.
47:03 Bien sûr dans les prochains jours sur France Info.
47:05 Les informer, dernière partie dans un instant, 20h50, le Fil Info.
47:09 D'abord l'essentiel avec vous, Stéphane Milam.
47:11 - La facture d'électricité va augmenter le 1er février
47:15 entre 8,6 et 9,8% annonce ce soir du ministre de l'économie
47:20 et des finances Bruno Le Maire.
47:22 Les prix vont augmenter selon les contrats,
47:24 conformément surtout à l'engagement du gouvernement
47:27 à mettre fin progressivement au bouclier tarifaire
47:29 mis en place fin 2021, c'est-à-dire selon le patron de Bercy
47:33 que pour 97% des ménages français, l'augmentation sera sous les 10%.
47:38 Le stade Rennais face à l'Olympique de Marseille,
47:40 le dernier match d'ici 10 minutes des 16e de finale
47:43 de la Coupe de France de football.
47:45 Reims et Toulouse le tenant du titre ont été sortis au tir au but
47:48 par deux clubs de national, Sochaux et Rouen.
47:51 Et puis le PSG, leader de Ligue 1, sera opposé à Brest,
47:54 actuel 3e, toujours en 8e de finale de la Coupe de France,
47:58 selon le tirage au sort qui a été effectué il y a maintenant quelques minutes.
48:01 Le match se déroulera mercredi 7 février.
48:04 Des milliers de personnes défilent à Paris dans une marche pour la vie.
48:07 Ses opposants à l'avortement se réunissent tous les ans
48:10 à la date anniversaire de la loi Veil qu'ils contestent.
48:13 Cette année, ils réaffirment cette opposition alors que les députés
48:15 examinent mercredi l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution.
48:19 Et puis hier comme aujourd'hui, ils étaient des centaines de milliers
48:22 à défiler en Allemagne contre l'extrême droite.
48:24 1,4 millions selon le bilan des autorités.
48:27 Au moins 10 000 manifestants dans la capitale Berlin.
48:30 En communique, le cortège a même été interrompu en raison de la trop forte influence.
48:34 Il y avait 100 000 participants.
48:36 France Info
48:38 20h, 21h, Les Informés, Victor Mathey
48:44 Et on arrive déjà à notre dernier sujet ce soir dans Les Informés
48:47 qui concerne le racisme dans les stades de football
48:50 après les insultes et les cris de singes dont a été victime
48:53 le gardien de l'équipe de France hier avec son club du Milan AC,
48:56 Mike Maignan qui s'est exprimé juste après la rencontre.
49:00 Ça ne devrait pas exister dans le monde du football.
49:04 Mais malheureusement, depuis plusieurs années, c'est récurrent.
49:07 On doit tous réagir, on doit faire quelque chose.
49:10 On ne peut pas jouer comme ça.
49:12 Alors oui, on accepte les UE parce que c'est comme ça quand on joue à l'extérieur.
49:15 Mais ce problème de racisme, ça ne devrait pas prendre cette ampleur.
49:19 Voilà, Mike Maignan qui a reçu beaucoup de soutien,
49:22 notamment de la part de ses coéquipiers de l'équipe de France en bleu,
49:25 commencé par Kylian Mbappé, tous dénonçant ses actes
49:28 et le fait qu'année après année, les choses recommencent et ne changent pas.
49:31 Qu'est-ce qu'il faut aujourd'hui, Raphaël Kahn,
49:33 pour que ce genre de scènes ne se reproduisent plus ?
49:36 On est en peine de trouver des réponses définitives
49:39 parce qu'elles durent en réalité depuis trop longtemps.
49:41 Il y a des amendes, il y a des sanctions.
49:43 C'est vrai qu'il y a des pays qui semblent avoir mis en œuvre
49:46 des pratiques vertueuses dont on peut s'inspirer.
49:49 On pense notamment, une fois de plus, à l'Angleterre
49:51 parce qu'on a vu, alors il y a effectivement les phénomènes de hooliganisme là-bas,
49:54 mais il y a aussi des phénomènes d'injures raciales et racistes.
49:57 Et face à cela, les clubs ont tenté systématiquement
50:01 d'identifier les supporters qui se livraient à ce type de pratiques,
50:05 de les traduire en justice, les faire condamner à des amendes
50:09 et au besoin, à les bannir de stade définitivement.
50:11 Là, aujourd'hui, le président de la FIFA va plus loin,
50:13 Gianni Infantino, lui, il évoque même la possibilité
50:15 d'une espèce de peine forfaitaire pour le club
50:17 qui se retrouverait eux-mêmes peut-être privés de match
50:21 ou en tout cas exposés à des sanctions.
50:23 Mais on voit qu'il y a quand même un problème
50:25 qui est aussi un problème italien
50:27 parce que ces pratiques, on les a vues.
50:29 Il y a notamment un club qui s'est rendu tristement célèbre,
50:31 c'est la Lazio Drum pour ces clubs de supporters ultra,
50:34 bien connus pour leur radicalité, voire leur extrémisme.
50:38 - Avec des saluts nazis notamment de la part des supporters.
50:40 Valérie Lecable, on le disait effectivement,
50:43 l'Italie est extrêmement touchée, mais on le voit partout,
50:45 on le voit en France également, on l'a vu ces dernières années.
50:47 - Il faut redire quand même que je pense que l'Italie
50:49 est plus touchée que les autres.
50:50 D'abord, ils avaient peu de personnes de couleur dans leur équipe,
50:53 ils n'étaient pas du tout habitués à ça
50:55 et ils se sont très très mal adaptés effectivement.
50:58 Après, il y a quand même des clubs, moi je pense au PSG,
51:01 où il y a eu des choses terribles qui se sont passées,
51:03 notamment des violences aussi,
51:04 parce que racisme et violence ça va souvent ensemble,
51:07 où les supporters ont été carrément interdits de match
51:10 pendant extrêmement longtemps.
51:12 Il y a eu un ménage très très puissant quand même fait au PSG
51:17 et c'est vrai que maintenant au PSG, on n'entend plus parler
51:20 de ce genre de situation que pourtant le club phare français a connu.
51:25 Donc je pense qu'il y a une double conjonction
51:27 d'un public complètement débridé en Italie,
51:30 qui se laisse aller dans un pays où ils n'étaient pas habitués,
51:34 où ils avaient des équipes différentes avant,
51:37 et surtout, deux responsables du foot qui s'en occupent pas,
51:41 qui s'en moquent, qui ne disent rien en fait,
51:43 qui ne prennent absolument aucune mesure.
51:45 Et de mesures, vous pouvez les prendre si vous excluez de match.
51:48 - Il y a une place du racisme dans la société aussi qui est en cause ?
51:50 - Déjà oui, il y a un gouvernement d'extrême droite, etc.
51:53 Moi je ne veux pas généraliser les choses non plus,
51:56 parce que ça n'a pas été le cas avant,
51:58 mais je veux dire, il y a des clubs de foot qui ont montré
52:00 qu'en prenant des mesures fortes et exclurent des supporters
52:04 de match définitivement, ce sont des mesures extrêmement fortes
52:08 et extrêmement exemplaires, et qui ont des effets.
52:11 Donc je pense qu'il faut faire ça,
52:14 il faut que les supporters concernés soient exclus
52:17 et soient sanctionnés très sévèrement,
52:20 et au bout du bout, pour aller au match,
52:23 il ne faudra plus être comme ça.
52:25 - Parce que pour l'instant on voit, il y a des amendes,
52:27 il y a des sanctions, parfois les supporters ne peuvent pas revenir
52:30 pendant deux ou trois ans, mais voilà, ça ne suffit pas effectivement.
52:33 - Ça me fait penser aux questions de féminisme,
52:35 si on ne marque pas le coup avec des choses fortes,
52:37 qui marquent les esprits, c'est idiot,
52:39 mais on a des sociétés qui sont quand même progressistes
52:41 sur plein d'aspects, et on a comme ça ces réflexes
52:43 qui datent d'avant le Moyen-Âge, de racisme, de comportement,
52:47 et on a l'impression qu'il faut mettre le curseur très très loin
52:50 pour faire comprendre aux esprits qu'on ne peut pas être comme ça,
52:53 que c'est triste que ça existait, qu'on ne peut plus accepter ça,
52:57 mais on est obligés d'en arriver à des sanctions très fortes,
53:00 parce que sinon on voit que globalement ça continuera,
53:04 ça ne choque pas, c'est fou.
53:06 Moi je suis assez choquée que ça existe encore maintenant.
53:08 - Le match a été arrêté cinq minutes hier entre Milan et Ludinese,
53:11 et Sèvres-Ausson, est-ce qu'il faudrait par exemple
53:13 arrêter définitivement ces matchs déjà pour commencer ?
53:15 - C'est la punition.
53:17 - C'est effectivement l'une des mesures qui pourraient être prises.
53:20 L'Italie prévoit que l'arbitre arrête le match,
53:24 et ensuite que le match puisse reprendre.
53:26 Donc là ils ont arrêté cinq minutes et ils ont repris.
53:28 Ils auraient arrêté le match complètement, les tribunes se seraient vidées,
53:31 parce que c'est une minorité dans les tribunes.
53:34 - C'était l'idée aussi de ne pas punir tous les spectateurs
53:37 qui viennent en famille peut-être.
53:39 - Et puis on peut punir aussi, je crois que le règlement,
53:42 la Fédération italienne de football prévoit
53:45 toute une gradation de sanctions
53:49 qui vont jusqu'à l'exclusion du club de son championnat.
53:53 Évidemment on n'en est jamais arrivé là,
53:55 mais peut-être qu'il faut arriver à des sanctions aussi fortes.
54:00 Des pertes de points, des exclusions à vie des supporters
54:07 qui agissent de cette façon.
54:09 - Et que les plus hautes instances aussi,
54:11 on parlait de Gianni Infantino de la FIFA.
54:13 - Absolument, c'est une question de courage de la part des instances du football.
54:16 Et puis ça touche l'Italie, mais ça ne touche pas que l'Italie,
54:19 ça touche la France.
54:20 Il y a eu un match, je crois célèbre, il n'y a pas très longtemps,
54:23 entre Lyon et Marseille,
54:25 où il y a des supporters lyonnais qui ont montré
54:28 leurs cartes d'identité, qui ont eu ce genre de comportement.
54:32 Mais il y a un joueur en Espagne qui est très régulièrement joueur,
54:36 un Brésilien Vinicius qui est très régulièrement l'objet d'insultes racistes.
54:43 C'est un phénomène qui touche toute l'Europe.
54:46 J'ai vu, la Gazeta dello Sport a fait un papier aujourd'hui sur ce match,
54:51 et ils écrivaient "Ceux qui sont interdits de stade en Angleterre
54:54 depuis des années avec des amendes et des disqualifications
54:57 trouvent encore des places en Italie aujourd'hui".
54:59 - Et ce sera le mot de la fin.
55:00 Vous gardez la main, si je puis dire, Séverin Huisson,
55:02 pour nous donner la une de la Croix demain ?
55:04 - On fait un titre de une sur le sujet agriculture,
55:07 les raisons de la colère dont on a parlé tout à l'heure.
55:09 - Avec un tracteur en une à la une de la Croix.
55:13 Merci à tous les quatre d'être venus ce soir.
55:15 Valérie Lecabre, Émilie Zapalski, Raphaël Kahn et Séverin Huisson.
55:18 Merci à tous les quatre.
55:19 Les informés reviennent demain matin sur France Info.
55:22 Très bonne soirée.
55:23 ♪ ♪ ♪

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