Une dizaine de points de blocage d'agriculteurs persistaient ce mardi pour réclamer des mesures concrètes au gouvernement, notamment sur la question des taxes et de l'accumulation des normes. En visite en Ariège, où une agricultrice est décédée sur un barrage, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a admis que cette mobilisation constituait “un moment de crise et de défiance” et a affirmé qu’il fallait “renouer la confiance” entre les agriculteurs et le gouvernement
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00:00 Vous savez, moi je suis agriculteur en Ile-de-France et on n'a pas appelé...
00:03 Si ils vous bloquent quand vous devez faire de la livraison, ça ne vous plaît pas ?
00:05 On n'a pas appelé...
00:06 Si le périph' est bloqué, on va en entendre parler.
00:08 On n'a pas appelé à bloquer l'Ile-de-France pour le moment,
00:13 parce qu'en fait on sait aussi toute la difficulté qu'ont nos concitoyens tous les jours
00:17 pour aller se rendre au travail et on fait partie de cela quand on est responsable syndical,
00:21 on se retrouve aussi dans les bouchons et on met parfois trois heures pour monter à Paris.
00:24 Donc en fait, bloquer pour bloquer, ce n'est pas ce que les agriculteurs recherchent.
00:29 Ce que les agriculteurs recherchent, c'est attirer l'attention sur la question de la souveraineté alimentaire de notre pays.
00:35 En fait, aujourd'hui, M. Isard le disait, moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui a été dit.
00:40 Le premier problème des agriculteurs, c'est le sentiment de déclassement.
00:44 C'est le sentiment de ne plus être fier de ce qu'on fait.
00:48 On ne se lève plus le matin en France en tant qu'agriculteur avec la fierté de pouvoir nourrir les Français
00:54 parce qu'en fait, on nous met des normes qui nous empêchent de produire, M. Calvi,
00:57 et on importe toujours plus de produits qui viennent de l'étranger et qui ne respectent pas nos normes.
01:02 Et le premier problème que les agriculteurs expriment sur les barrages, c'est ça.
01:06 Donc en fait, ils cherchent à attirer et nous cherchons, parce qu'en fait, vous tentiez tout à l'heure
01:11 de dire que la FNSA n'était pas en maîtrise du mouvement.
01:14 Moi, je vous dis en tant que vice-président de la FNSA qu'on n'est qu'au tout début du problème.
01:18 En fait, là, on parle de trois barrages.
01:20 Mais en fait, vendredi, vous en compterez 85 dans le pays.
01:23 C'est ce qui va se passer, parce qu'en fait, les agriculteurs n'en peuvent plus et sont asphyxiés.
01:28 Et donc, à un moment donné, c'est comment j'attire l'attention par rapport à un pouvoir public
01:33 et un système qui fait qu'en fait, l'agriculture française est en difficulté.