Avec Omar Harfouch, nouveau propriétaire d'Entrevue
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver en direct pendant deux heures pour commenter l'actualité à partir de 11h15.
00:12 Bonjour Gilles Gansman, bonjour Romain Harfouch.
00:15 Merci d'être avec nous ce matin pour parler d'entrevues.
00:19 Entrevue magazine lancée par Thierry Ardisson il y a quelques années.
00:25 Le journal s'est interrompu pendant quelques mois et vous l'avez repris, on va en parler.
00:30 Vous êtes un homme multi-carte, vous avez longtemps travaillé dans le secteur de la mode avec Elite,
00:37 vous avez organisé des grands concours internationaux, mais on va revenir sur tous ces sujets avec vous.
00:44 Est-ce que vous diriez, parce que pour moi vous avez l'image des années 80-90 de jet-setters, est-ce que vous êtes un jet-setter ?
00:51 Je revendique ça, parce qu'un jet-setter c'est celui qui peut être là où il faut, quand il faut, par les moyens qu'il a.
00:58 Je sais que c'est péjoratif pour une certaine élite parisienne, mais en réalité je revendique toutes mes casquettes,
01:08 que ce soit jet-setter ou la mode ou la musique classique ou éditeur, parce que je suis aussi éditeur en Ukraine depuis 30 ans,
01:16 donc je n'ai aucune gêne par ça, je fais partie de la jet-set, parce que c'est un groupe de gens qui se retrouvent toujours,
01:22 selon la saison, dans les meilleurs endroits du monde en même temps. Donc c'est mon cas.
01:27 On s'est plus amusés ?
01:29 Il n'y a plus l'émotion.
01:31 Il n'y a plus la folie ?
01:33 Heureusement, oui bien sûr, parce que le monde a changé, la folie aujourd'hui elle est plus raisonnable,
01:41 on pense même à des questions écologiques quand on fait des déjeuners, des rencontres, des voyages,
01:47 donc tout ça s'est pris en compte, et évidemment le MeToo a changé aussi les mœurs, et c'est tant mieux,
01:53 et évidemment que la notion de jet-set reste, on se retrouve à la même station de ski l'hiver,
02:00 ou bien à Saint-Barthes pour Noël, uniquement comme ça.
02:05 On va parler de MeToo et du mannequinat, parce qu'il y a peut-être des choses à dire,
02:12 vous avez complètement abandonné ce secteur-là ?
02:14 Je suis toujours dans la mode, puisque je suis propriétaire d'une chaîne qui s'appelle HD Fashion,
02:19 c'est une chaîne ouvrière, c'est de mode, c'est ma femme qui est rédactrice en chef,
02:24 qui est mannequin connue, elle était mannequin attitrée de Louis Vuitton pendant 3 ans,
02:28 et de Hermès pendant 2 ans, elle a fait tous les grands défilés du monde,
02:32 et moi personnellement, je suis quelqu'un qui connaît bien la mode,
02:36 j'étais quand même gérant d'une des grandes agences de mannequin, j'étais partenaire,
02:41 j'étais le premier à avoir dénoncé les pratiques, les mœurs, et tout ça,
02:47 et j'ai été très, d'ailleurs, décrié à l'époque, c'était avant MeToo, c'était il y a 20 ans,
02:53 j'étais le premier au monde, et aujourd'hui c'est reconnu, puisque je suis souvent interviewé
02:57 dans les grands documentaires de toutes les chaînes du monde entier,
03:01 parce que j'étais celui qui, avant MeToo, avait dénoncé ça.
03:05 - Et puis vous avez fait de la télé avec "Je suis une célébrité, sortez-moi de là".
03:09 - Alors, j'ai fait de la télé-réalité qui m'a changé la vie.
03:12 - C'est vrai ? - Oui, j'étais une autre personne avant d'avoir fait "Je suis une célébrité, sortez-moi de là",
03:18 ça peut paraître ridicule, mais pour moi c'était une révolution vraiment profonde,
03:23 en revenant du Brésil, parce qu'on était au Brésil, j'ai commencé à préparer à manger moi-même,
03:27 faire les courses jusqu'à aujourd'hui, je fais moi-même mes courses,
03:31 j'ai changé complètement de style de vie, puisque là-bas on était affamé,
03:36 on n'avait rien à manger, rien à boire, et moi personnellement je faisais que me disputer avec tout le monde,
03:41 et donc j'ai vraiment beaucoup changé, et beaucoup de gens ne revendiquent pas
03:46 ou ne veulent pas accepter l'idée qu'ils ont fait une télé-réalité, moi je suis tellement fier.
03:50 Déjà, quand on m'a proposé, j'ai demandé s'ils ne se sont pas trompés de personne,
03:55 j'ai dit "est-ce que vous voulez vraiment que moi je participe à une émission sur TF1 ?"
03:59 A l'époque les audiences étaient à peu près 30%, et il n'y avait que des célébrités,
04:03 moi je n'étais pas connu, mais après je le suis devenu, mais j'étais très très content,
04:07 en plus j'ai été avec des gens avec lesquels je suis encore très ami,
04:11 Richard Virand, qu'on est très proche, Delphine de Turquheim,
04:15 qui aussi on se voit régulièrement, on s'appelle, malheureusement Philippe qui était mon ami à la base,
04:20 le chanteur de Tubistri est décédé, c'est vraiment mon ami,
04:24 Charles Philippe d'Orléans est encore aussi mon ami,
04:27 donc pratiquement la majorité, mais c'est Mariane Gauthier qui m'insultait du matin au soir,
04:34 elle était raciste, elle ne me lâchait pas.
04:38 - On va parler d'entrevue, donc nouvelle version. - Vous entendez ce que vous venez de dire ?
04:41 - Oui mais c'est déconnu, ça s'était dit dans la presse, c'est confirmé.
04:45 - Non, vous venez de dire que Marianne Gauthier est raciste.
04:48 - Je l'ai dit, je vous prépare tout de suite, moi je dis vraiment toujours ce que je pense.
04:53 - Oui, il faut faire attention aux propos.
04:56 - Je l'avais dit à l'époque, si vous allez sur internet, vous allez trouver tous les articles de l'époque,
05:01 et le Parisien avait enquêté, ils ont demandé à Charles Philippe d'Orléans qui a confirmé,
05:07 et à d'autres qui ont confirmé, mais je crois que le but était de me mettre en colère,
05:13 pour que je réagisse, parce que les téléspectateurs n'avaient pas vu quand elle m'attaquait,
05:17 et qu'après ce serait moi celui qui a attaqué Mariale Gauthier, ce que je n'avais pas fait,
05:21 et j'ai entamé une grève de la faim pendant l'émission.
05:26 - Et ça c'est su ça ? On l'a su à l'époque ?
05:29 - C'est Jean-Pierre Foucault qui l'a appris, parce qu'une fois il m'a vu très affaibli,
05:35 il m'a dit "qu'est-ce qui se passe ?" Je lui ai dit "je mange plus depuis 3 jours, complètement plus rien".
05:40 Je lui ai raconté ce qui s'est passé, visiblement il est allé voir la production,
05:44 qu'il voulait pas qu'il en parle, mais pendant le direct, il en a parlé,
05:47 il a dit "Omar, je sais que vous faites la grève de la faim, expliquez-nous"
05:51 et j'ai dit, donc c'était pas un secret ça.
05:54 - Oui, d'accord. Et raciste, ça ne s'est pas senti du tout à l'antenne ?
06:00 - Non, parce qu'ils l'ont pas montré les images quand elle prononçait ça.
06:04 - Donc là, il faut effectivement faire attention, parce qu'elle peut vous attaquer à la diffamation.
06:10 - Mais elle l'a pas fait à l'époque quand j'ai dit, donc maintenant il y a prescription.
06:14 - Directeur de la publication d'entrevues, donc le Nouvelle Entrevue,
06:18 qui en est à son deuxième numéro et on va tout de suite passer aux Zapping.
06:22 - J'allais vous dire avec Omar Harfouch, parce que le sous-titre d'entrevue,
06:29 c'est "toutes les vérités sont bonnes à dire".
06:31 - Et nous, nous avons notre slogan "parlons vrai sur Sud Radio".
06:35 - Valérie, les chaînes Info et les émissions de ce matin ont été bouleversées,
06:40 et ont bouleversé leur programmation suite à l'accident qui est arrivé en Ariège,
06:44 où un barrage d'agriculteurs a été forcé.
06:46 Le président de la FNSEA, Valérie Arnaud-Rousseau, a appris le drame en direct,
06:51 il était sur RMC Découverte.
06:53 - Oui, effectivement, je viens d'apprendre qu'un accident de la route est arrivé dans l'Ariège,
06:58 à Pamier, et que trois de nos adhérents ont subi un grave accident.
07:02 Une femme est décédée, son mari et sa fille sont dans un état compliqué, visiblement,
07:09 et sont pris en charge rapidement par l'ensemble des services du SAMU.
07:15 Dans le moment particulier que vit l'agriculture, ce genre de drame est difficile à vivre,
07:21 et donc je voudrais d'abord dire aux gens qui sont sur le terrain,
07:23 qu'ils ont le plein soutien de l'ensemble des agriculteurs français.
07:28 Ce drame, il vient souligner la nécessité qu'on a d'être parfaitement organisés,
07:34 de faire en sorte de respecter, encore une fois, les consignes de sécurité.
07:39 - Et il y a Nicolas Chaban, celui qui a lancé la marque, c'est qui le patron ?
07:43 Et qui a été le premier à rémunérer sur le prix juste les agriculteurs,
07:47 a poussé un coup de gueule hier sur BFM, sur les conditions de travail des paysans.
07:51 - 5h du matin, producteur de lait, il se lève, 6h30 la première traite,
07:55 ensuite il y a toute une journée où ça continue d'être très actif,
07:59 il y a la traite de 18h30, tu te couches à 21h, 22h,
08:03 tu fais ça 7 jours sur 7, du lundi au dimanche,
08:06 tu n'as pas de jour de congé bien souvent,
08:09 à Noël, si tu fais un repas jusqu'à 1h du matin, tu traverseras le lendemain,
08:13 et à la fin, ces gens-là qui nous nourrissent, qui n'arrivent pas à gagner leur vie,
08:17 croulent sous les contraintes.
08:21 Maintenant, on le voit, il y a une grosse pression des contrôles.
08:24 Vous imaginez, vous ne savez pas ce que vous allez gagner à la fin du mois,
08:27 vous nourrissez les autres, et vous vous sentez presque un peu
08:30 mis en défiance constante sur votre utilité sociale.
08:34 - J'imagine que vous reviendrez sur les agriculteurs,
08:39 incroyable Nicolas Chaban qui a été le premier qu'on avait reçu.
08:43 Toujours dans cet avou, la star, je mets évidemment ce son pour vous,
08:49 la star Nathalie Portman était leur invitée.
08:52 Elle est revenue sur MeToo, dont vous avez été sensibilisé,
08:57 mais elle a voulu indiquer que ce mouvement de MeToo ne voulait pas dire
09:00 que les femmes refusaient d'avoir une sexualité et de s'amuser avec la sexualité.
09:05 Il ne fallait pas tout mélanger.
09:07 - Beaucoup de personnes pensent encore que le mouvement MeToo,
09:12 c'est une pudeur par rapport au rapport, si on veut une liberté sexuelle,
09:19 que les femmes puissent faire ce qu'elles veulent, dire ce qu'elles veulent,
09:22 se comporter comme elles veulent, elles doivent se sentir en sécurité,
09:26 elles peuvent être en sécurité, les femmes peuvent être beaucoup plus sexuelles
09:29 et beaucoup plus libres si elles sont en sécurité.
09:32 Donc je crois qu'il y a une mauvaise perception que c'est anti-sexualité,
09:37 ce n'est pas le mouvement anti-sexualité, c'est tout à fait le contraire.
09:41 Ça veut dire que pour nous toutes, pour pouvoir nous exprimer,
09:45 nous devons être en sécurité.
09:47 - C'est important, c'est rare qu'on entend cette parole de dire MeToo,
09:52 ça ne veut pas dire que les femmes refusent d'être "joueuses"
09:55 et d'avoir une sexualité amusante.
09:58 - J'adhère à 100% à ce qu'elle vient de dire,
10:00 parce qu'en fait, avant MeToo, c'était l'homme qui décidait
10:04 quand et comment et avec qui il va avoir un rapport sexuel,
10:09 et sans demander l'avis de la femme.
10:12 Grâce à MeToo, et maintenant on est quand même quelques temps après MeToo,
10:16 la donne a changé, maintenant c'est la femme qui décide, elle,
10:19 avec qui elle veut avoir un rapport sexuel, et quand, et comment.
10:23 Je pense que ça c'est une avancée, et c'est très important,
10:26 et évidemment personne n'a compris que c'était contre la sexualité,
10:29 c'était contre l'abus des femmes.
10:32 - Oui mais vous êtes libanais, est-ce qu'au Moyen-Orient, c'est pas l'inverse ?
10:35 - Pourquoi vous dites "oui" ? Mais vous êtes libanais, c'est pas un "mais".
10:39 - Ah non, mais c'est parce que vous êtes libanais, pardon.
10:42 Vous allez pas me traiter de marié d'un autre type.
10:44 - Non, non, non.
10:45 - Moi aussi j'ai la même forme.
10:47 Vous comprenez ce que je veux dire dans les mœurs, dans l'éducation ?
10:50 - Je comprends en fait.
10:52 - Et c'est pas une attaque raciste ?
10:54 - Non, non, mais je vous dis, j'ai changé.
10:56 A une époque je considérais que c'était peut-être arrière-pensée raciste,
11:01 aujourd'hui je comprends très bien que quand on voit quelqu'un qui vient
11:04 d'une autre région du monde, on a envie, et même culturellement,
11:08 on a envie de savoir découvrir les mœurs et les habitudes là-bas.
11:13 Moi, je fais partie des libanais qui sont contre justement
11:18 les traditions au Liban.
11:20 Je suis le premier à avoir revendiqué le droit de la femme libanaise
11:24 au divorce, à la maternité, parce qu'au Liban,
11:28 quand une femme divorce, elle perd le droit de garder ses enfants,
11:32 même ceux qui ont trois mois, elle perd complètement,
11:36 et à l'héritage.
11:37 La femme libanaise ne peut pas donner l'héritage.
11:40 En fait, l'homme quand il meurt, c'est ni sa femme ni ses filles qui héritent.
11:43 Moi, je suis papa de quatre filles, j'ai pas de garçon,
11:46 donc ça sera mon frère, mon neveu qui vont hériter,
11:49 ou voir des cousins.
11:50 Et la chose la plus importante de la femme libanaise,
11:52 c'est qu'elle n'a pas le droit de donner le droit à la nationalité libanaise.
11:55 On parle la langue maternelle, le pays, c'est le pays maternel,
12:00 disons le pays, la mère patrie, et la femme libanaise n'a pas le droit
12:05 donc de donner sa propre nationalité à ses propres enfants,
12:08 nés d'un mari étranger.
12:10 Donc moi, oui, je dénonce les cas et les abus, disons,
12:16 misogynes de la loi libanaise,
12:18 et ce n'est pas le cas seulement du Liban,
12:21 c'est aussi le cas dans beaucoup de pays arabes,
12:22 mais je ne peux pas parler à d'autres pays qui, eux,
12:25 ne veulent pas changer de culture.
12:28 - Omar, je finis toujours ce zapping par de la musique,
12:31 qui est une vraie passion chez vous,
12:33 vous êtes pianiste et compositeur,
12:35 je vous propose donc de finir avec vous ce zapping,
12:37 une de vos compositions au piano qui s'appelle "La fantaisie orientale",
12:41 et c'est vous qui jouez au piano.
12:43 - Belle surprise.
12:46 - C'est mieux que la Starac, hein ?
12:59 - Que vous êtes Valérie !
13:03 - Voilà, pianiste virtuose.
13:05 - C'est aussi ma composition.
13:07 - Oui, c'est vous aussi.
13:08 - Je suis compositeur et pianiste,
13:09 et cette musique, "La fantaisie orientale",
13:11 me fait voyager dans le monde entier,
13:12 je l'ai jouée un peu partout, même à Saint-Marc-Andes.
13:15 - Vous l'avez jouée au Sénat ?
13:17 - J'ai joué une autre composition,
13:19 c'était après l'explosion du port de Beyrouth,
13:21 j'ai composé un morceau qui s'appelle "Beyrouth ne meurt jamais",
13:24 et je l'ai jouée au Sénat,
13:25 d'ailleurs il n'y a jamais eu de concert de musique
13:27 comme ça avant au Sénat,
13:29 et là récemment, j'ai joué aussi,
13:31 contre la guerre actuelle et pour la paix,
13:33 à la Commission européenne,
13:35 une nouvelle composition qui s'appelle
13:37 "Sauvons une vie, sauvons l'humanité",
13:40 et c'est pris d'ailleurs de la Torah, cette phrase,
13:43 et j'étais le premier à jouer aussi en concert
13:45 à la Commission européenne à Bruxelles.
13:47 - On revient dans un instant avec vous,
13:51 et le Nouvelle Entrevue,
13:52 qui en est à son deuxième numéro,
13:54 vous allez nous raconter cette aventure,
13:56 comment vous avez été amené à reprendre le magazine
13:59 créé et lancé par Thierry Ardisson.
14:01 A tout de suite sur Sud Radio.
14:03 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
14:07 Sud Radio Média, l'invité du jour.
14:11 - L'invité du jour, il est bavard.
14:14 - Oh oh oh !
14:15 - Non mais c'est super, c'est quand je dis...
14:17 - Vous savez accueillir nos invités !
14:19 - Mais c'est quand je dis qu'il est bavard,
14:20 c'est qu'il a plein de choses à raconter.
14:22 Omar Akfouche est avec nous pour parler d'entrevues,
14:25 entrevue en kiosque depuis deux mois.
14:29 Vous avez racheté le magazine mythique,
14:32 le magazine lancé par Thierry Ardisson.
14:34 Racontez-nous cette nouvelle aventure dans votre vie.
14:36 - Alors, mon histoire avec Entrevue a commencé très mal,
14:39 puisqu'il m'avait diffamé à l'époque
14:42 quand j'avais justement dénoncé le scandale d'Elite.
14:46 Et il m'avait consacré une douzaine d'articles,
14:50 et j'ai gagné à peu près six procès contre eux,
14:52 en première et deuxième instance.
14:54 Et donc, des procès en diffamation.
14:57 - Et donc...
14:58 - Ils vous accusaient de quoi ?
15:00 - Ah ben de tout.
15:01 Alors, tout ce qu'on peut imaginer,
15:03 j'étais accusé vraiment de tout.
15:05 - Et pour nos éditeurs de l'époque,
15:08 en fait, Elite était une grande,
15:09 était toujours une grande agence de mannequins.
15:11 Et vous vous êtes aperçu que dans des agences,
15:14 il y avait des pressions sur les filles,
15:16 et il y avait des choses qui se passaient...
15:18 - Mais c'est pas là-dessus qu'on vous a attaqué.
15:20 - Non, non.
15:21 En fait, on voulait me décrédibiliser
15:23 pour pas qu'on prenne mes accusations pour argent en temps.
15:27 Donc voilà, c'était une campagne de déstabilisation,
15:29 de diffamation, et pour qu'on ne m'invite plus.
15:33 D'ailleurs, on va en revenir,
15:34 parce que c'est le cas aujourd'hui,
15:36 avec la couverture Entrevue.
15:38 Et donc, moi j'avais déposé plainte,
15:40 j'ai gagné les procès,
15:41 mais vous savez, quand on gagne les procès en diffamation,
15:43 personne n'en parle.
15:44 Mais moi, à l'époque, pour me venger d'Entrevue,
15:47 je fais la copie d'Entrevue en Ukraine.
15:50 Et d'ailleurs, Entrevue m'avait poursuivi en Ukraine
15:52 pour contrefaçon, ils avaient perdu.
15:54 On avait changé un petit peu, quelques millimètres dans le titre.
15:57 Mais en Ukraine, ça s'appelait Paparazzi,
15:59 et c'était pas trash comme en France.
16:01 Et j'ai fait des révélations
16:03 qui ont fait tomber plusieurs gouvernements.
16:05 Et j'ai fait vraiment le seul, à l'époque,
16:08 de l'Ukraine,
16:09 magazine indépendant d'enquête.
16:12 Et d'ailleurs, aujourd'hui,
16:14 je ramène mon expérience de 15 ans dans Paparazzi,
16:18 qui est exactement le même qu'Entrevue.
16:20 - Qui existe toujours en Ukraine ?
16:21 - Non, parce que depuis le début de la guerre,
16:23 il n'y a plus de média en Ukraine.
16:24 - Mais qui a existé jusqu'au début de la guerre ?
16:26 - Qui a existé, qui était vraiment le meilleur magazine.
16:30 - Le plus mal populaire là-bas.
16:31 - Vraiment très très populaire.
16:32 Et on a été repris à l'étranger souvent,
16:34 parce qu'il y avait plusieurs révolutions en Ukraine.
16:35 Ils étaient les premiers à sortir quand même des affaires de corruption,
16:38 après la révolution orange et tout ça.
16:40 Et puis, quand j'ai croisé Jérôme Goulan,
16:44 qui, lui, il était rédacteur en chef et propriétaire de la marque.
16:47 Il était chroniqueur dans une émission à J Radio.
16:50 Et donc, il fait sa chronique, et après il me dit
16:53 "Je suis rédacteur en chef et propriétaire d'Entrevue,
16:55 je ne voulais pas vous le dire avant pour ne pas vous faire peur."
16:58 Et puis, on a resté en contact.
17:00 Et puis, un jour, je lui ai dit
17:01 "Moi, ça m'intéresserait de reprendre Entrevue,
17:03 puisqu'en Ukraine, j'ai un groupe de presse,
17:05 là, on ne peut plus travailler.
17:06 En fait, les médias, on ne peut plus diffuser quoi que ce soit.
17:10 On reprend uniquement ce qu'on appelle le télémarathon.
17:12 C'est-à-dire un marathon que la présidence envoie à tout le monde,
17:15 et que tout le monde est obligé de diffuser.
17:17 Donc, on ne peut plus produire.
17:18 Et donc, je me suis dit
17:20 "Bon, je vais prendre Entrevue."
17:22 Et je l'ai fait.
17:23 - Ça coûte trop bien, de racheter Entrevue ?
17:25 - Alors, je ne peux pas le dire parce que Jérôme ne sera pas content.
17:27 C'est un contrat confidentiel.
17:29 Mais le plus important pour Jérôme,
17:31 c'était d'avoir les moyens pour le développer.
17:33 Et c'est ce que j'ai fait.
17:34 - Parce qu'il s'est arrêté le journal pendant un moment.
17:36 - Il s'est arrêté.
17:38 Après, il a de temps en temps diffusé quand il pouvait.
17:41 Mais là, j'ai un business plan quand même
17:43 qui est fait pour deux ans,
17:44 qui est très solide,
17:45 et qui ne prend pas en compte les ventes ni la publicité.
17:49 Donc, pendant deux ans, on va avoir des enquêtes,
17:52 on va avoir des reportages.
17:54 - C'est un mensuel.
17:55 - C'est un mensuel, mais il est actuellement de mieux en mieux.
17:59 - Il y a 100 pages, quand même.
18:00 100 pages pour 5 euros.
18:01 - 100 pages, et la qualité...
18:03 Je répète tout le monde,
18:04 "Vérifiez la qualité des magazines dans les kiosques."
18:06 C'est le seul, quand même, qui est de cette qualité-là.
18:08 - Absolument.
18:09 Le papier glacé qu'on ne trouve plus beaucoup.
18:13 - Mais on dit que le papier ne se vend plus.
18:15 - La preuve que ce n'est pas vrai, c'est que...
18:17 - Vous avez tiré à combien d'exemplaires ?
18:19 - Là, on a imprimé 30 000,
18:21 mais on a réimprimé,
18:22 puisque le dernier numéro a été épuisé
18:24 dans plusieurs pains de vent très rapidement,
18:26 suite au communiqué que la maire de Paris...
18:30 - Parce qu'il faut expliquer que la une de ce numéro,
18:33 c'est "Entrevue s'est rendue à Tahiti
18:35 sur les traces de la maire de Paris,
18:36 enquête exclusive, le Tahiti Gate,
18:39 et elle a porté plainte contre vous."
18:41 - Elle n'a pas porté plainte.
18:43 Elle a dit qu'elle a porté plainte,
18:44 mais il n'y a toujours pas de plainte.
18:46 Ça fait deux semaines passées,
18:47 il n'y a toujours pas de plainte.
18:48 En fait, elle a menacé de porter plainte
18:50 pour intimider les rédactions
18:53 qui rentraient après les vacances
18:55 de parler du sondage.
18:57 Il faut qu'on a publié en excéssivité
18:59 qui la met très mal.
19:01 - Ce n'est pas le sondage qu'elle vous reproche.
19:04 C'est des photos mensongères, dit-elle.
19:07 C'est-à-dire que cette photo laisse croire,
19:09 la photo de une, que c'est à Tahiti,
19:11 et en fait c'est à Paris,
19:14 et que les photos qu'elle n'est jamais allées à Moréa,
19:16 elle démont un certain nombre d'informations.
19:18 - Oui, mais là je sais que vous avez des caméras,
19:19 donc je vais montrer.
19:21 C'est elle qui le dit,
19:22 mais si elle avait elle-même lu ou ouvert le magazine,
19:25 elle aurait vu que nous, nous avons ici écrit
19:29 que cette photo est la seule...
19:31 - Lors de l'ouverture à Paris.
19:32 - Oui, quand elle a reçu une délégation de Tahiti.
19:36 Et on explique que quand même c'est curieux
19:38 qu'elle ait resté à peu près une quinzaine de jours
19:41 en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti,
19:44 il n'y a pas une seule photo d'elle.
19:46 Et même quand elle était là-bas,
19:47 elle diffusait sur les réseaux sociaux
19:49 des photos d'elle à Paris sur le vélo,
19:51 en train de prendre le transport public et tout ça.
19:54 Et ça fait partie justement de l'enquête
19:56 pour comprendre pourquoi il n'y a pas de photos d'elle à Tahiti.
19:59 Et donc il n'y a pas de photos mensongères,
20:02 puisqu'on explique dans l'enquête
20:04 que cette photo c'est la seule qu'on a trouvée.
20:07 - Il y a beaucoup de conditionnels dans l'article.
20:09 Je l'ai lu, c'est possiblement...
20:11 - Vous avez dit quelque chose de très important.
20:13 Vous avez dit "elle ne me reproche pas le sondage".
20:15 Elle ne peut pas me reprocher le sondage.
20:16 Parce que c'est la vie des Parisiens.
20:18 Mais elle ne veut pas qu'on en parle.
20:19 Donc quand elle envoie des menaces
20:21 ou des mises en demeure à des rédactions
20:23 qui avaient l'intention de nous inviter pour en parler,
20:26 en disant "attention, j'ai déposé plein de contre-entrevues
20:29 alors que ce n'est pas vrai et que la photo est mensongère",
20:33 là les deux arguments ne sont pas vrais.
20:35 Mais c'est justement pour qu'on ne dise pas
20:37 que 80% des Parisiens, des Français ou des Parisiens,
20:41 la considèrent ou considèrent que par rapport à Tahiti,
20:44 qu'elle a un comportement malhonnête.
20:46 Donc ça c'est important, c'est ça l'info en fait dans ce sujet.
20:49 Alors pourquoi dans le conditionnel ?
20:51 Parce que il n'y a pas de photo.
20:53 Et moi j'insiste, par contre il y a à peu près 12 pages.
20:57 On a été partout là où elle a été.
20:59 Je crois qu'on est le seul média
21:01 qui est allé là-bas pour faire des photos sur place.
21:04 On a fait exactement le même voyage qu'elle,
21:06 dans les mêmes conditions.
21:07 On a pris la cabine business class, je parle des enquêteurs.
21:11 On a fait les petits vols.
21:13 On était même sur le programme officiel
21:15 qu'elle avait annoncé avant son départ là-bas.
21:18 Là elle devait se rendre là où tout le monde nous a dit
21:20 qu'elle n'était pas venue.
21:21 Elle n'est même pas venue.
21:22 Et aussi on a même demandé à des plongeurs
21:26 d'aller vérifier l'état des corails parce qu'elle devait inaugurer.
21:29 - Il y a un interéssient d'ailleurs qui témoigne sur la biodiversité,
21:32 sur le problème que posent les Jeux Olympiques.
21:35 - Oui parce qu'elle devait inaugurer une plateforme pour le surf.
21:40 Elle qui se dit écologique,
21:43 et en faisant, ils ont détruit le corail.
21:45 Donc nous on est les seuls à vraiment plonger
21:47 pour faire des photos, comment les corails sont coupés en deux.
21:51 Et donc si vous voulez, moi personnellement,
21:53 quand j'avais demandé à des enquêteurs de voyager,
21:56 ça a coûté une fortune.
21:57 - Vous voyez ce que je viens de vous dire,
21:58 vous avez les moyens d'envoyer un rapporteur à Tahiti.
22:01 - Oui, mais ils étaient plusieurs personnes.
22:02 Elle a fait comment ?
22:03 Pour payer un voyage aussi cher,
22:05 et finalement pour ne pas se rendre au rendez-vous officiel
22:08 qu'elle avait annoncé d'avoir fait.
22:10 C'est quand même légitime de poser cette question.
22:13 C'est aussi légitime de penser à aller faire des photos
22:17 parce que les Français entendent parler de Tahiti...
22:19 - Mais est-ce que vous l'avez appelé pour qu'elle puisse donner un trajet d'aussi?
22:21 - Mais non, on n'a pas besoin de l'appeler
22:23 parce que c'est une enquête sur son voyage.
22:26 L'appeler pour lui dire quoi ?
22:27 Si on avait des propos diffamatoires, ou des accusations
22:30 - Non, mais pour qu'elle réponde sur son voyage.
22:32 - Non, mais elle a répondu, elle m'a envoyé un PV, une contravention,
22:36 je crois que je balle le record mondial des contraventions.
22:41 C'est une contravention de 123 000 euros.
22:44 - Mais non ?
22:45 - 123 000 euros là.
22:46 - Mais pourquoi ?
22:47 - Oui.
22:48 - Quel est le motif de la contravention ?
22:49 - Elle est signée pour la maire de Paris
22:51 et par délégation par le sous-directeur de l'état-major.
22:54 Donc vous comprenez que là...
22:56 - Mais c'est quoi le motif du PV ?
22:58 - Elle a raison, il y avait de l'affichage sauvage.
23:02 Mais l'affichage sauvage, ça, la contravention, je l'ai reçue
23:06 genre quatre jours après avoir vu ou posé l'affichage.
23:11 Mais normalement, les PV, la contravention,
23:13 on la délivre pas avant d'avoir nettoyé les endroits.
23:18 Donc là, ils nous ont fait un constat,
23:20 des agents assez remontés,
23:22 elle a quand même mobilisé pratiquement toute la police municipale de Paris
23:25 pour aller photographier partout là où il y avait les affiches d'entrevue.
23:28 Et elle m'a délivré, à mon nom propre,
23:31 une contravention de 123 000,
23:33 alors que normalement, la mairie,
23:35 parce que j'avais demandé à mon ami Robert Ménard,
23:37 qui est maire de la ville de Béziers,
23:39 je lui ai dit "comment vous faites ?"
23:41 Il m'a dit "d'abord on nettoie,
23:43 et ensuite on envoie la contravention."
23:45 - Ah, la facture du nettoyage en fait.
23:47 - Oui, la facture du nettoyage.
23:48 Et la société qui a procédé à l'affichage,
23:51 dans le contrat qu'on a avec eux,
23:54 c'est prévu qu'ils ont pris entre 3 000 et 6 000 euros de contravention.
23:58 Parce qu'il y a parfois, ils reçoivent parfois des contraventions,
24:01 mais ça ne dépasse jamais les 3 000 sur toute la campagne.
24:04 Là, c'est au nom de Omar Afouj personnellement,
24:07 une contravention de 123 000,
24:09 et c'est quand même pas pour le nettoyage,
24:12 c'est juste parce qu'elle a vu.
24:14 - Et Omar, vous avez eu moyen de faire de l'affichage ?
24:17 - Oui, l'affichage, c'est pas bien non plus.
24:19 - Alors je vais vous dire, il y avait une campagne sur les bus,
24:22 dès qu'ils ont vu la couverture, ils ont renoncé,
24:24 alors qu'on avait payé à l'avance.
24:26 Ils ont dit "non, on ne peut pas mettre cette couverture
24:28 qui met la mer en difficulté,
24:31 parce que c'est elle qui nous renouvelle la licence d'exploitation".
24:34 - Vous êtes en train de dire que la régie de la RATP a annoncé ça ?
24:37 - Non, non, c'est pas la RATP, c'est les bus privés de tourisme.
24:40 - Ah d'accord.
24:41 - Les grands bus rouges.
24:42 - Mais la RATP, vous auriez pu faire dans le métro aussi de l'affichage ?
24:45 - Mais non, on a fait les kiosques,
24:47 en fait c'était partout, dans les relais.
24:49 C'est vraiment une grosse campagne,
24:52 ce n'était pas que l'affichage.
24:54 Mais juste pour rassurer Mme Hidalgo,
24:56 et rassurer aussi les auditeurs,
24:58 j'ai demandé à la société d'enlever,
25:01 de nettoyer toutes les affiches,
25:03 et il n'y en a plus.
25:04 D'ailleurs on a fait constater, j'ai les photos, je peux vous les montrer.
25:06 - Et vous ne le ferez plus ?
25:08 - Pardon ?
25:09 - Vous ne le ferez plus, vous ne ferez plus d'affichage sauvage ?
25:10 - Ah non, je ne le fais plus, parce qu'en fait,
25:11 voilà ça, on a tout nettoyé, on voit très bien.
25:13 Je ne le fais plus parce qu'en fait c'était...
25:15 - Parce que maman, elle va vous taper sur les doigts.
25:17 - Ah non, non mais oui, vous ne ferez plus d'affichage sauvage.
25:20 - Non, parce que franchement, je ne savais pas vraiment ce que c'était quand on me l'a proposé.
25:24 On m'a dit "vous allez voir, ça fait de l'effet, effectivement ça fait de l'effet".
25:26 - Oui ça fait de l'effet.
25:27 - Et voilà.
25:28 - Et c'est 123 000 euros.
25:29 - Et je deviens grâce à ça le recordman de la contravention.
25:32 - Allez, on se retrouve dans un instant avec vous,
25:35 Omar Harfouj, vous allez nous parler d'entrevue,
25:37 de votre projet éditorial, à tout de suite.
25:40 Sud Radio, le 10h midi médias.
25:44 Valérie Expert, Gilles Gansman.
25:46 - Pour Leclerc.
25:47 Sud Radio, le supplément médias.
25:50 - Le supplément médias avec toujours notre invité,
25:53 Omar Harfouj, qui aujourd'hui est le directeur de la publication du magazine "Entrevue",
25:59 "Entrevue", nouvelle formule, toutes les vérités sont bonnes à dire,
26:03 avec la une consacrée, tout un dossier à Anne Hidalgo.
26:08 On a remarqué avec Gilles, avant "Entrevue",
26:11 il y avait beaucoup de sexe, des filles en une un peu déshabillées,
26:14 ça fait plus partie de votre ligne éditoriale ?
26:16 - Il n'y aura aucune fille déshabillée, sauf s'il y a une raison, disons,
26:19 qui intéresse l'opinion publique ou une raison politique,
26:22 mais non, il n'y aura plus de trash,
26:24 il n'y aura pas de diffamation, ni de campagne contre quelqu'un.
26:29 - Là c'est le cas avec Anne Hidalgo, non ?
26:31 - Non pas du tout.
26:32 - C'est une enquête.
26:33 - Non, c'est un dossier, c'est une enquête, tout le monde a parlé de Tahiti Gate,
26:36 donc c'était naturel qu'on s'y intéresse,
26:38 d'ailleurs il y a Mediapart aussi qui ont fait un dossier,
26:41 il y en a d'autres, et donc c'était légitime,
26:44 et d'ailleurs, grâce à "Entrevue", on peut voir les photos des endroits
26:47 où elle était, quels avions elle a pris,
26:49 la cabine business par exemple, on a mis la photo du confort...
26:55 - Vous êtes sûr qu'elle est allée en business ?
26:57 - Alors, nous on a vérifié les prix,
27:00 et elle dit par exemple, au retour,
27:02 elle a pris un billet en classe éco de sa propre poche.
27:05 Elle dit, ça a coûté, parce que j'ai pas les chiffres, mais 4000,
27:08 nous on a vérifié que le montant qu'elle a dit, ce n'est pas la classe éco,
27:11 c'est la classe intermédiaire.
27:12 Mais à l'aller, c'était en classe business,
27:15 pas pour tout le monde, mais je suppose pour elle.
27:17 Et donc là, le prix il est extrêmement cher, et donc...
27:20 - Vous supposez, vous n'êtes pas sûr, encore une fois, qu'elle est voyageur de business.
27:25 - Alors, si vraiment, elle a déposé plainte, ou elle compte le faire,
27:28 ça sera justement l'occasion de nous de demander
27:31 qu'elle prouve qu'elle n'a pas fait ceci,
27:33 ou alors elle sera obligée de donner au moins les bordereaux,
27:36 les "boarding pass" de son voyage.
27:38 Parce que tout ça, toute l'histoire, elle est autour de ça.
27:41 Et si elle était transparente, d'ailleurs elle est jugée pas transparente
27:43 par la majorité des parisiens,
27:45 si elle était transparente, et pour arrêter la polémique,
27:47 elle aurait pu, dès le départ, montrer les billets d'avion.
27:51 - Alors, qu'est-ce que vous voulez enfin du magazine ?
27:53 Quelle ligne éditoriale, encore une fois,
27:57 vous voulez lui donner toutes les vérités, sont bonnes à dire ?
28:01 - En premier, c'est haut de gamme.
28:04 Deux, c'est les enquêtes, les photos et sujets paparazzi,
28:09 parce que plus personne n'en fait,
28:10 parce que ça coûte très cher à l'achat et en procès.
28:12 Donc dans le premier numéro, on en avait deux.
28:14 Mais uniquement quand ça vaut la peine.
28:16 C'est aussi donner beaucoup d'espace aux interviews,
28:20 parce qu'entrevue, ça veut dire interview,
28:22 et là, on fait beaucoup d'interviews de qualité,
28:27 mais il y a encore beaucoup de thèmes que j'aimerais développer,
28:32 c'est la littérature, la musique, surtout la musique classique,
28:35 et beaucoup d'autres.
28:36 Mais déjà, moi je suis personnellement satisfait
28:39 de ce qu'on a pu faire déjà en deux numéros,
28:41 mais moi je sais, contrairement aux autres,
28:44 je sais ce qu'on va avoir en couverture, par exemple, le mois prochain,
28:47 et même au mois de mars,
28:48 et je sais qu'on va monter en gamme encore plus.
28:51 Et je rajoute qu'aujourd'hui,
28:54 les moyens financiers sont quelque chose de très important.
28:56 J'ai un business plan et un modèle économique
28:58 qui ne ressemblent pas aux autres.
29:00 Un, je n'ai pas de salarié.
29:02 Il y a zéro salarié, et tous ceux qui interviennent
29:04 travaillent pour leur propre compte,
29:06 ça veut dire qu'ils me font une facture,
29:09 et on paye sur facture.
29:10 Donc déjà, il n'y a pas de masse salariale.
29:12 - C'est légal ça ?
29:14 - Pardon ?
29:15 - C'est légal ?
29:16 - C'est tout à fait légal.
29:17 - Pardon, c'est une question ?
29:18 - Non, non, mais je sais que ça m'étonne.
29:20 - Il y a beaucoup de médias qui travaillent comme ça, Gilles, de plus en plus.
29:23 - Déjà, c'était pour moi la chose qui m'a donné envie d'acheter,
29:27 c'est qu'il n'y a pas de salarié.
29:29 Donc vous n'avez pas cette masse salariale,
29:31 mais surtout, vous n'avez pas des journalistes
29:33 qui se mettent en grève,
29:34 ou qui vous disent "J'aime bien Anne Hidalgo,
29:36 je veux pas qu'elle soit en couverture".
29:38 Donc vous pouvez mener, en l'occurrence moi personnellement,
29:41 je peux mener la politique et la stratégie,
29:44 que ce soit en termes éditorial ou économique,
29:47 de journal, et je serai le seul responsable
29:50 s'il y a un échec ou pas.
29:51 Donc ça c'est une chose très importante.
29:53 Et en plus, on est en train,
29:55 c'est le deuxième mois de campagne publicitaire,
29:57 qui va monter de plus en plus,
29:59 pour que les Parisiens et tous les Français
30:02 voient qu'il n'y a plus de trash,
30:04 qu'ils s'intéressent de plus en plus à ce sujet.
30:06 Je sais que l'humeur prochain fera peut-être plus de bruit que celui-ci,
30:10 mais attention, il va y avoir du scandale.
30:14 Je ne fais pas partie de groupe ni politique,
30:16 ni oligarchique, comme on dit.
30:19 - Mais justement, on reproche aux grands journaux,
30:24 il y a des Bolloré, il y a des Bouygues,
30:27 il y a énormément de gros,
30:29 parce que ça coûte beaucoup d'argent.
30:30 D'où vient votre fortune ?
30:32 - Alors moi, ma fortune, elle est parescente.
30:35 Moi je suis millionnaire depuis que j'avais à peu près 25 ans.
30:39 Avec mon frère, on est devenus millionnaire en Ukraine.
30:42 Cette question a fait couler beaucoup d'encre à l'époque,
30:45 parce qu'on voulait m'abattre avec ça,
30:46 parce qu'en France, avoir des moyens, c'est certainement illégal.
30:51 Je ne comprends pas ça.
30:53 - Vous vous l'assumez, comme aux Etats-Unis ?
30:56 - 30 ans après, j'étais mêlé à la petite moindre histoire louche,
31:00 on l'aurait su, mais mes affaires sont vraiment en toute légalité.
31:06 Et ça étonne beaucoup qu'un groupe de presse en Ukraine
31:09 peut emmener une prospérité, c'est le cas.
31:12 J'ai été le premier à créer la première radio FM de l'histoire de l'Ukraine.
31:15 Avec mon frère, on avait fait venir par exemple le Grand Journal,
31:20 qui était à la grande époque.
31:22 C'est l'équipe de Grand Journal qui se sont déplacés en Ukraine,
31:24 où on avait produit une émission qui était vraiment de très bonne qualité,
31:29 avec le même studio que le Grand Journal,
31:32 avec les guignols, le zapping, tout pareil.
31:34 Et moi ce que j'ai fait, je dois pratiquement mon succès en Ukraine
31:38 à ma vie parisienne, parce que je regarde ce qui se passe.
31:41 - Vous avez importé les choses qui se faisaient en France.
31:43 - Par exemple le câble, quand il a commencé en France,
31:46 j'ai déposé une demande d'avoir la similité du câble en Ukraine.
31:49 Donc ça m'a emmené beaucoup après, parce que les gens voulaient avoir des fréquences.
31:52 Quand il y a eu la TNT, je voyais le développement technologique à l'avance,
31:57 parce qu'à l'époque les gens ne voyageaient pas beaucoup,
31:59 aujourd'hui certainement tout est sur les réseaux sociaux,
32:01 et donc les opportunités sont ouvertes à tout le monde.
32:03 - Vous avez voulu vous présenter au Liban,
32:05 actuellement il y a une guerre entre le Liban et l'Israël,
32:09 avec la montée de l'antisémitisme en France.
32:13 Est-ce qu'au Liban il y a un vrai antisémitisme ?
32:18 Est-ce que jamais il n'y aura la paix entre l'Israël, le Liban et les autres pays ?
32:22 - Alors moi je voulais me présenter au Liban pour une chose très importante,
32:26 c'était parler des valeurs que j'ai apprises en vivant en Europe.
32:30 Le droit de la femme, le droit aux Palestiniens réfugiés au Liban
32:34 depuis maintenant quatre générations, qui naissent au Liban,
32:36 qui n'ont pas de papiers, ils ne sont pas reconnus,
32:38 ils sont en ghetto, ils n'ont pas accès à l'eau potable, ni à la médecine.
32:41 Mais aussi dénoncer le système de la corruption,
32:45 et ça j'ai réussi, parce que grâce à l'aide de plusieurs avocats,
32:48 comme par exemple William Bourdon ou des juges,
32:51 quatre pays européens se sont mobilisés,
32:53 ils ont déjà gelé les avoirs de gouverneurs de la Banque Centrale Libanaise.
32:58 Et aussi, à cette époque-là, on m'avait traité de tout,
33:02 pour m'abattre, et parmi les choses qu'on m'avait sorti,
33:05 c'est que quand je fais des conférences à l'étranger,
33:08 en l'occurrence j'étais une fois au Parlement européen,
33:11 on a dit au Liban, on a ouvert une procédure contre moi
33:14 devant le tribunal militaire, et non pas civil, moi je ne suis pas militaire,
33:17 parce que dans la salle, au Parlement européen,
33:20 selon les Libanais, il y avait des Juifs, des pro-israéliens,
33:23 des sionistes et des israéliens.
33:25 Je cite Juifs, pro-israéliens, sionistes et israéliens.
33:31 Ça veut dire que ces quatre groupes font partie de la loi
33:35 qui interdit tout contact avec ces gens-là.
33:37 C'est-à-dire que, par exemple, là, aujourd'hui, pour être en toute légalité
33:40 dans mon pays d'origine, le Liban, je porte la nationalité libanaise,
33:44 avant de vous donner une interview, je dois vous demander
33:47 si vous étiez juif, si vous étiez sioniste, pro-israélien ou israélien.
33:52 Parce que sinon, je risque 15 ans de prison jusqu'à la pendaison.
33:56 Et si je ne le fais pas, ça veut dire que je l'ai fait
34:00 en toute connaissance de cause.
34:01 Donc moi, malgré cette poursuite, non seulement je revendique mon droit
34:06 à la non-discrimination et à vivre dans les droits humains
34:11 qui interdisent l'antisémitisme et le racisme,
34:14 la discrimination parce que celui qui est né en Israël
34:17 et la nationalité israélienne, il n'y est pour rien.
34:19 Quand moi je suis né au Liban, je suis Libanais, j'y suis pour rien.
34:22 J'aurais préféré, mieux aimé, être né à Saint-Jean-Caféra ou à Lyon.
34:26 Mais bon, je suis né au Liban.
34:27 - Vous n'êtes pas au cœur de votre nationalité ?
34:29 - Pardon ?
34:30 - Vous n'êtes pas fiers de votre nationalité ?
34:31 - Je ne parle pas d'être fier.
34:32 - Ah bon ? D'accord.
34:33 - Je dis, on est né dans un pays et donc on n'est pas responsable de ça.
34:37 - Oui.
34:38 - Et donc, juste pour finir, j'ai affronté le Liban,
34:41 j'affronte le tribunal militaire et je suis allé à l'ONU
34:45 parler et dénoncer la loi étatique antisémite du Liban
34:49 parce que je considère que c'est antisémite d'interdire
34:51 à des citoyens libanais de parler avec des juifs.
34:54 - On va vous suivre donc avec entrevue.
34:57 Le prochain numéro c'est quand ?
34:59 - Alors le prochain numéro c'est probablement le 6 dans les kiosques.
35:02 - Oui, 6 février.
35:03 - Le 6 février, voilà.
35:04 - D'accord.
35:05 - On est en bouclage.
35:06 - Et donc c'est mensuel, donc nouvelle ligne éditoriale,
35:10 nouvelle équipe et une nouvelle aventure qui commence pour vous, Omar Harfouz.
35:15 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
35:18 Tout de suite, nous on va continuer à commenter l'actualité.
35:20 A tout de suite.
35:21 Patrimoine historique, gastronomie renommée,
35:24 quartiers animés, festivités culturelles, bouffons lyonnais,
35:27 sport et créativité.
35:28 Dès le 29 janvier, Sud Radio Parlons Vrai,
35:30 à Révalion sur 105.8.
35:32 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio et Parlons Vrai.