SMART BOURSE - Paiements : enjeux 2024

  • il y a 9 mois
Mardi 23 janvier 2024, SMART BOURSE reçoit Paul Charpentier (Spécialiste Cybersécurité, Bryan, Garnier & Co)

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Transcription
00:00 *Musique*
00:10 Le dernier quart d'heure de Smart Bourg chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
00:13 Le thème ce soir, c'est celui du secteur des paiements en Europe
00:17 que nous abordons avec Paul Charpentier, analyste chez Brian Guernier
00:20 et spécialiste du secteur des paiements, notamment. Paul, bonsoir.
00:23 - Bonsoir Nicolas.
00:24 - Merci beaucoup d'être avec nous. Alors, paiements enjeux 2024.
00:27 Avant de parler des enjeux 2024, il faut comprendre ce qui s'est passé quand même ces deux dernières années
00:31 parce que je le disais en introduction de l'émission tout à l'heure,
00:34 alors vous suivez des valeurs cotées en Europe comme ADIEN, Worldline, NEXI en Italie,
00:39 AIDENRED bien sûr.
00:41 Ce n'est pas des valeurs qu'il fallait avoir ces deux dernières années en portefeuille.
00:45 Je prends l'exemple d'ADIEN qui a à un moment capitalisé peut-être jusqu'à 100 milliards, je crois, Paul.
00:50 Un peu moins, mais on n'était pas loin de la barre des 100 milliards,
00:53 divisé par plus de deux en deux ans. Le pic de ces valeurs a été atteint en 2021.
00:59 Worldline, on a encore, j'imagine, tous en tête le crash historique
01:02 pour une valeur qui était à l'époque encore au sein du CAC 40,
01:05 -59% en séance en octobre dernier après un warning majeur.
01:10 NEXI a dû finir 23 ou quasiment pareil au plus bas en Italie.
01:15 Bref, il y a eu un espèce de retour à la réalité très violent pour ces valeurs-là
01:19 qui étaient perçues comme des fintechs et ce sont des fintechs
01:23 et qui avaient le statut boursier de la fintech et qui se sont retrouvés
01:27 avec des statuts boursiers plus proches de commodité, pour dire les choses, Paul.
01:31 Absolument. Retour à la réalité, je pense que le mot est même un peu faible.
01:34 Vous avez bien rappelé les quelques éléments sur la valorisation.
01:37 On parle de titres pour ADIEN effectivement qui a perdu 50%,
01:40 enfin quasiment 60% même de sa valeur. NEXI c'est plus de 50%.
01:43 Worldline c'est même 80%.
01:45 Tout ça par rapport au pic qu'on a connu à l'été 2021.
01:48 Donc effectivement il y a un sacré retour à la réalité.
01:51 Pour moi il y a trois grilles de lecture à avoir pour mieux comprendre
01:54 la contre-performance de ces valeurs-là sur les mois et les trimestres précédents.
01:59 Je pense que le premier élément...
02:01 Alors il y a un élément de valorisation qui est indéniable,
02:03 qui est lié notamment à la remontée des taux d'intérêt.
02:05 On connaît la relation inverse entre la remontée des taux
02:08 et la baisse des multiples de valorisation.
02:10 Donc ça c'est un premier élément.
02:12 Et je pense que deux autres aspects de la réponse,
02:14 un deuxième aspect de la réponse,
02:16 ce serait de regarder un aspect un petit peu conjoncturel.
02:19 On voit qu'aujourd'hui la consommation en Europe,
02:22 la consommation des ménages, a tendance à ralentir
02:24 et elle s'est tassée sur les derniers mois.
02:26 Alors quand on parle de consommation,
02:28 si on regarde la consommation simplement en volume,
02:30 c'est-à-dire la quantité de biens et services
02:32 que les consommateurs européens peuvent acheter,
02:34 cette consommation se tasse,
02:36 enfin elle est en déclin depuis le début de l'année 2022 à peu près.
02:39 En revanche si on regarde sur la valeur de cette consommation,
02:42 donc le prix que les consommateurs payent,
02:44 on a eu plutôt une augmentation sur les dernières années,
02:47 notamment à cause ou grâce, je ne sais pas trop...
02:49 Avec l'effet inflation, bien sûr, l'illusion.
02:51 Exactement, c'est l'effet prix qui va compenser l'effet volume.
02:54 C'est pour ça que le secteur des paiements avait relativement bien tenu
02:57 en termes de croissance des chiffres d'affaires évidemment,
03:00 sur les derniers trimestres.
03:02 Cependant ce qu'on voit aujourd'hui,
03:04 c'est qu'il y a un retour à la réalité aussi sur les attentes du marché.
03:07 Aujourd'hui le marché est en train de se rendre compte
03:09 que l'excès d'épargne qui a été accumulé pendant le Covid
03:11 ne sera pas dépensé en biens de consommation
03:14 comme on avait pu le penser auparavant.
03:16 Par ailleurs, on voit aussi que les consommateurs
03:18 se détournent des catégories de biens et de services
03:21 qui sont les plus discrétionnaires.
03:23 Pour être très concret, on va acheter un petit peu moins de loisirs
03:26 et la part de notre budget qu'on va allouer à la nourriture,
03:29 aux biens dont on a besoin dans la vie de tous les jours,
03:32 va augmenter parce que leur prix augmente et qu'on a des arbitrages à faire,
03:35 étant donné que l'indice des salaires est encore loin derrière l'indice des prix.
03:39 Donc on a une perte de pouvoir d'achat chez les ménages en Europe.
03:43 On a un mix qui est assez malsain au final pour la consommation
03:47 étant donné que l'inflation est en train de baisser.
03:50 Donc les valeurs de la consommation devraient commencer à baisser également.
03:54 C'est ça qui est un signal assez négatif pour le secteur des paiements.
03:58 C'est le deuxième aspect pour moi qui était assez conjoncturel
04:02 et qui pourrait encore perdurer.
04:04 Il y a un troisième aspect selon moi,
04:06 c'est un aspect un peu plus structurel, vous l'avez mentionné en introduction.
04:10 C'est l'aspect qui va concerner une certaine commoditisation des services de paiement.
04:14 On pourrait faire le parallèle avec les services de télécom par le passé.
04:18 Aujourd'hui on voit qu'on a une concurrence qui est accrue sur le secteur des paiements.
04:22 On a des acteurs américains qui commencent à arriver notamment.
04:25 On a une certaine forme de pression sur les prix,
04:28 une pression sur les commissions qui sont collectées par les prestataires de services de paiement.
04:32 On va avoir des pressions également sur le chiffre d'affaires et sur la croissance du chiffre d'affaires.
04:36 Pour moi c'est vraiment la combinaison de ces trois facteurs.
04:39 D'un côté les multiples de valorisation,
04:41 d'un autre des éléments conjoncturels et d'autres des éléments structurels
04:44 qui font qu'aujourd'hui le paiement n'est plus le darling des banques.
04:48 Sur la partie structurelle, ce qui m'intéresse,
04:50 parce que j'ai vu arriver ces fintechs en bourse notamment,
04:53 et je me souviens un peu du discours à l'époque,
04:56 les banques allaient être complètement submergées,
04:59 en tout cas pour leur division paiement, qui reste quand même une grosse activité encore aujourd'hui pour le secteur bancaire.
05:05 Ces fintechs allaient submerger la partie paiement opérée par les banques.
05:10 Dans le facteur structurel, il faut comprendre que les banques non seulement ont résisté,
05:15 et peut-être fait mieux que résister aussi sur ces activités de paiement,
05:20 que la voie de l'externalisation massive de ces opérations
05:23 n'est plus forcément l'option la plus évidente aujourd'hui ?
05:26 Alors effectivement, c'est vrai que le rationnel sur la relation avec les banques,
05:30 sur l'externalisation des services des banques vers des PSP indépendants,
05:33 c'était un élément qui était vraiment très important dans les discours avant les institutions.
05:38 C'était le cas d'investissement, c'était important dans le cas d'investissement ?
05:40 Absolument. Il y avait deux choses, il y avait notamment la transition du cash vers les moyens de paiement de zéro
05:45 et la consolidation dans le secteur bancaire.
05:47 Parce qu'au final, ce dont on parle, c'est la consolidation du paiement auprès du secteur bancaire.
05:51 Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'on a eu historiquement pas mal de transactions qui ont été réalisées.
05:55 Même en dehors du secteur bancaire, on avait de la consolidation aussi.
05:58 Notamment aux États-Unis, on a eu des très grosses transactions en 2019,
06:02 notamment avec Global Payments, avec Fiserv, avec FIS.
06:05 En Europe, on a aussi eu World Line Ingenico.
06:08 Et SIX aussi. Bien sûr, oui, oui, bien sûr.
06:11 On a eu en Italie Nexi qui s'est rapproché à la fois de CINET également.
06:14 Donc ça, c'était pour la partie, on va dire, plutôt industrielle de la consolidation.
06:19 On l'a aussi vu dans les banques.
06:21 Dans les banques, encore récemment, on a vu un World Line racheter des activités de Sabadell,
06:28 pardon, de Nexi, racheter des activités de Sabadell en Espagne.
06:31 World Line a effectué quasiment la même chose en Italie.
06:33 Ils ont racheté des activités de paiement de chez Accepta, qui est une filiale de la BNP.
06:38 Donc voilà, on a vu plusieurs transactions comme ça.
06:41 On a vu ce qu'on appelle des "merchant books",
06:43 c'est-à-dire des activités de paiement passées du secteur bancaire
06:46 aux prestataires de services de paiement indépendants.
06:48 Mais il se trouve que toutes les synergies qu'on espérait
06:51 n'ont probablement pas été délivrées dans les mesures qu'on attendait.
06:54 Et aujourd'hui, il semble que le secteur bancaire est un peu en train de changer son fusil d'épaule
06:59 et réévalue sa copie.
07:01 En fait, aujourd'hui, ce qui est devenu clair pour les banques,
07:03 c'est que les activités de paiement sont une très bonne manière de s'adresser aux clients,
07:08 notamment au PME.
07:10 Et le fait de vouloir conserver la relation commerciale qu'on a,
07:13 de vouloir fournir des services de paiement en plus des services bancaires,
07:16 qui par ailleurs n'exige pas de capitaux propres, pour être honnête.
07:20 Donc on a cette prise de conscience chez les banques.
07:22 C'est un point de contact important !
07:23 Absolument ! C'est un point de contact qui n'est pas négligeable.
07:26 Et les banques ont commencé à le prendre en considération.
07:28 Et aujourd'hui, ce qu'on voit comme tendance émergée,
07:30 c'est la formation de joint ventures entre des PSP indépendants et des banques.
07:36 Donc ça, c'est l'exemple du moment, Crédit Agricole Worldline, c'est ça que vous décrivez, Paul ?
07:39 Absolument ! C'est l'exemple qui nous a été donné fin 2023, fin mi-2023,
07:44 où Worldline va fusionner ses activités de paiement sous une joint venture
07:50 avec celle du Crédit Agricole, dans une structure qui sera dédiée à la France.
07:55 Et qui sera distribuée par le Crédit Agricole.
07:57 Donc on voit bien qu'ici, il y a un avantage pour les deux.
07:59 Le Crédit Agricole, qui garde la relation commerciale et qui va distribuer des produits Worldline,
08:03 qui soit en plus de ça, ont une certaine forme de supériorité technologique
08:07 qui permet à Crédit Agricole de ne pas surinvestir dans sa plateforme.
08:11 Et par ailleurs, pour Worldline, pas de sortie de cash.
08:13 Donc qui montre une allocation du capital qui est un petit peu meilleure.
08:15 Et qui montre bien que les synergies qu'on attendait par le passé,
08:18 n'ont pas forcément été délivrées dans le cadre des transactions qu'on a vues par le passé.
08:22 Donc c'est de cette manière-là, selon vous, que le marché va se consolider aujourd'hui,
08:27 plus que l'externalisation qu'on a pu voir des banques vers les opérateurs privés,
08:32 ou même des consolidations entre acteurs privés et industriels ?
08:35 Ou est-ce que ça, c'est encore quelque chose de possible sur notre marché européen aujourd'hui, Paul ?
08:39 Alors c'est une bonne question. Sur la partie bancaire, effectivement,
08:43 aujourd'hui on estime que c'est environ 45% des volumes de paiement européens
08:47 qui transitent encore vers les banques.
08:49 Ça veut dire que théoriquement, on a encore de la matière pour consolider
08:52 l'entrée des actifs qui sont détenus par les banques.
08:55 Cependant, pour moi, c'est clairement le modèle des joint ventures qui devrait émerger.
09:00 Pour les raisons que j'ai évoquées sur l'avantage en termes de capital et aussi la relation client.
09:05 Donc c'est plutôt ça qu'il faudrait espérer pour moi.
09:07 Après, je pense que ce que vous avez en tête, ce serait un rapprochement industriel
09:10 entre Bordline et Nexip ?
09:11 Oui, oui, oui, ben non, mais pourquoi pas ? Oui, effectivement.
09:14 C'est des opérations qui, j'imagine, ont circulé, ou en tout cas, on y a réfléchi quelque part.
09:18 Évidemment, tout le monde se pose la question de l'impact que ça pourrait avoir.
09:22 Je pense qu'à long terme, c'est une opération qu'on pourrait envisager,
09:26 qui fait beaucoup de sens, évidemment, parce qu'avoir un seul acteur européen
09:29 qui deviendrait hégémonique permettrait de battre la concurrence assez facilement
09:34 et notamment de faire face à des groupes américains qui pourraient arriver prochainement en Europe.
09:38 Cependant, je pense qu'il faut beaucoup regarder dans les détails.
09:42 Et aujourd'hui, je ne suis pas certain que sur le plan politique, on puisse arriver à un rapprochement des deux groupes.
09:47 Alors Nexip, qui par ailleurs est détenu à 40% par un consortium de fonds privés d'Energy,
09:53 est également détenu en partie par la Caisse des débaux italienne.
09:57 Et c'est le même cas avec Worldline, qui est détenu par la BPI à hauteur de quasiment 5%.
10:01 Donc je pense que pour une question politique, il est assez peu probable que les gouvernements des deux pays
10:07 acceptent de voir la tête du fleuron national des paiements passer dans un pays ami, mais un pays voisin.
10:15 Donc au minimum, c'est une vision très long terme qu'on peut avoir sur ce genre de rapprochement.
10:20 Je reviens aussi sur un des aspects du warning de Worldline en fin d'année dernière,
10:25 notamment sur ses activités avec les commerçants en ligne,
10:31 qui est quand même un marché très important en développement pour ses acteurs privés.
10:36 Et Worldline évoquait la montée générale du risque cyber, justement dans ses transactions menées avec certains commerçants en ligne.
10:45 Vous suivez aussi la partie cyber chez Brian Garnier, Paul.
10:48 Est-ce qu'il y a là quelque chose de structurel ou un point d'attention en tout cas majeur pour des acteurs de paiement,
10:53 j'imagine qui se battent tous pour le marché du online, avec la montée en puissance très rapide de ce risque cyber ?
11:01 C'est clair que le marché du online est un marché qui est extrêmement intéressant,
11:05 qui croit un rythme qui est quasiment deux fois supérieur à celui du marché traditionnel,
11:09 simplement parce que le e-commerce a tendance à prendre une part de nos dépenses plus importantes que le commerce traditionnel.
11:14 Donc effectivement, c'est un marché qui est très intéressant pour les PSP.
11:17 C'est un marché qui n'est pas sans risque, parce qu'au moment où vous avez une transaction qui est effectuée,
11:21 vous n'avez pas en face de vous votre client avec sa carte et vous ne pouvez pas vraiment l'identifier.
11:25 C'est un peu ça le problème qui est posé.
11:27 Aujourd'hui, on voit qu'il y a beaucoup d'acteurs qui essayent de générer des transactions frauduleuses
11:35 pour s'accaparer des fonds de manière illicite.
11:38 Cependant, on sait que c'est quand même un secteur sur le paiement où la prise de conscience du côté vraiment très sensible
11:44 de ce genre d'activité a déjà été effectuée.
11:47 Les dépenses IT liées à la sécurité, elles sont là aujourd'hui ?
11:51 Elles sont en masse ? Elles correspondent à la nature du risque aujourd'hui ?
11:55 Absolument. Dans le paiement, on est sur un business de traitement des données.
11:59 Donc plus vous avez de données, plus vous avez accumulé un historique de transaction,
12:02 plus vous êtes capable d'entraîner des modèles de machine learning pour détecter d'éventuelles transactions frauduleuses.
12:08 Aujourd'hui, sur Worldline, c'était peut-être plus un risque un peu réglementaire qui a été imposé par la baffine
12:15 sur des transactions qui n'étaient pas nécessairement frauduleuses en tant que telles, mais qui représentaient un risque.
12:20 C'était des transactions par exemple sur des sites qui n'étaient pas référencés sur des moteurs de recherche ou ce genre de choses.
12:25 Ça avait coûté un peu quand même de chiffre d'affaires, ça avait amputé quand même un peu le chiffre d'affaires de Worldline.
12:29 Ça a clairement amputé le chiffre d'affaires de Worldline.
12:31 D'ailleurs, sur les estimations de croissance qu'ils ont pour l'année prochaine,
12:34 ça devrait amputer quasiment de 2-3 points de croissance sur leur top line.
12:37 Donc effectivement, c'était assez massif. Mais c'est un risque qui va être one-off.
12:40 Une fois qu'on aura terminé ces contrats avec ces marchands potentiellement frauduleux,
12:43 on ne peut pas dire qu'ils le sont, on aura une base plus saine pour commencer.
12:47 Une fois qu'on a dit ça, et pour conclure, Paul, dans les valeurs que vous suivez en Europe,
12:51 est-ce qu'il y a un business model qui se détache pour vous ?
12:54 Enfin, ou une asymétrie entre la valorisation et un business model,
12:58 ou les perspectives d'un business model qui vous paraît plus intéressante qu'un autre ?
13:03 Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, dans le paiement traditionnel, donc je pense à Worldline ou Annexie,
13:06 on a des vélos qui sont extrêmement attractifs. On est à moins de 10 fois en général les niveaux...
13:11 C'est plus des fintechs quoi !
13:13 Sur le plan boursier !
13:15 Sur ce plan-là, la valo pourrait être attractive, mais tant qu'on n'aura pas de retour de la consommation,
13:19 ça me paraît difficile de jouer une inversion de la vapeur sur ce genre d'actifs.
13:25 En revanche, des acteurs comme Edenred par exemple, qui ont un système de paiement qui fonctionne en boucle fermée,
13:31 c'est-à-dire qui sont à la fois l'émetteur, le gestionnaire du réseau, mais aussi l'acquéreur de l'action,
13:36 Edenred peut capter une plus grande partie de la valeur ajoutée au sein de son propre réseau.
13:40 Par ailleurs, on va dire que la profondeur de l'offre commerciale d'Edenred leur permet de réaliser des ventes croisées,
13:46 là où un Worldline ou un Annexie a beaucoup de mal à se différencier avec les services.
13:50 Donc pour moi, des acteurs comme Edenred qui sont sur des marchés, qui sont sous-pénétrés,
13:53 qui sont en croissance et qui par ailleurs ont des capacités à faire du cross-selling et donc à délivrer de la croissance organique,
13:58 pour moi c'est ce type d'acteurs qu'il faudrait favoriser, même si les valorisations sont nécessairement un peu moins attractives.
14:03 Avec l'arrivée d'une nouvelle concurrence en bourse, la concurrence elle existe déjà chez ceux d'Exo,
14:07 mais on a tout en tête que la division Puxy sera mise en bourse dans les prochains mois,
14:13 je crois que je n'ai plus le calendrier en tête, mais c'est début 2024.
14:17 Merci beaucoup Paul pour cet éclairage sur le secteur des paiements en Europe,
14:21 notamment après deux années très compliquées.
14:24 Les enjeux 2024 sont dressés pour la suite.
14:27 Paul Charpentier qui est avec nous, analyste chez Brian Garnier,
14:30 invité de ce quart d'heure thématique de Smart Bourse ce soir.
14:33 [Musique]

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