• il y a 2 mois
La première édition de la Mira Art Fair, dédiée à la promotion d’artistes d’Amérique latine, vient de s’achever. Alors que d’autres foires spécialisées dans les régions du monde sont déjà implantées à Paris, les artistes latino-américains peinent encore à obtenir une reconnaissance internationale. Pour cette première, une vingtaine de galeries ont convergé au cœur de la capitale.

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Transcription
00:00Manuela Reijo est directrice de la Mira Art Fair.
00:07Merci beaucoup d'être avec nous.
00:09Vous avez fait cette première édition qui vient tout juste de se terminer.
00:13Est-ce que tout d'abord vous pouvez nous expliquer pourquoi vous avez appelé ça
00:17« Mira » ? Je crois que ça veut dire quelque chose de particulier en espagnol.
00:20Déjà merci beaucoup de m'inviter, je suis très contente d'être là.
00:25« Mira » naît du mot « regard » en espagnol, « mira » signifie « regard »,
00:32mais pas juste « regarder », mais « observer ».
00:35Quand tu passes un moment et que tu t'es marravie, on va dire avec les choses qu'on voit.
00:41Mais en plus aussi, c'est un mot qu'on utilise pour appeler l'attention de quelqu'un,
00:47comme « mira, escucha », c'est comme dire « hello ».
00:51Ah oui, d'accord.
00:53Et ça, c'est parce que vous aviez l'impression que les artistes d'Amérique latine n'étaient pas assez vus,
00:58on ne voyait pas encore leur potentiel ?
00:59Justement, ça fait partie des choses.
01:02Moi, c'est pour ça, c'est ça qui m'a poussée à développer cette foire.
01:07En fait, le marché de l'Afrique est beaucoup plus développé, de l'Asie, du Middle-Est,
01:13mais c'est vrai que le marché de l'Amérique latine, qui est tellement beau,
01:17est beaucoup moins développé et je voulais contribuer à ça.
01:20Alors, est-ce que vous pouvez nous dire comment s'est passée cette première édition qui a commencé il y a cinq jours ?
01:26Très, très, très, très bien.
01:28Et je suis très contente avec la qualité des galeries avec lesquelles on a travaillé,
01:34la qualité des stands qu'ils ont construits, c'était incroyable.
01:38Et on a eu des super artistes.
01:40Aussi, la qualité de la programmation qu'on a eue, je suis très contente, très fière.
01:44Avec aussi notre équipe, l'équipe des Mirages, je suis très remerciante, je pense que c'est le mot.
01:50Mais bon, c'est sûr qu'il y a des choses qu'on va améliorer.
01:54Cette année, ça nous a donné un nom, les gens voient maintenant la qualité
01:59et ça va nous permettre de développer et d'arriver encore plus fort et plus puissant l'année prochaine.
02:04Ah, donc c'est sûr, vous êtes sûre de faire une deuxième édition l'année prochaine ?
02:08C'est sûr et certain.
02:09Et les marchés, c'est très intéressant.
02:13Je pense qu'il y a beaucoup de collectionneurs qui commencent à s'intéresser.
02:17C'est très promoteur les marchés et c'est sûr, on va se développer.
02:21Justement, concernant les collectionneurs, qui étaient les collectionneurs ?
02:25Est-ce que c'est beaucoup de personnes d'Amérique latine qui vivent par exemple à Paris
02:28et qui ont voulu voir ça ou alors il y avait beaucoup d'Européens ?
02:32Pas que, il y avait beaucoup de latino-américains.
02:35On avait aussi des collectionneurs qui sont venus, je ne sais pas s'ils ont plusieurs noms,
02:41mais j'ai des gros collectionneurs qui sont venus par exemple de Houston.
02:44Il y avait quelques autres qui sont venus de Suisse.
02:47Donc, il y avait pas mal de collectionneurs.
02:49Après, c'est vrai, je ne vais pas te mentir, le marché est compliqué cette année.
02:53Donc, on aurait aimé faire encore plus de ventes.
02:56Il y avait des galeries qui étaient contentes, quelques-unes qui attendaient encore plus.
03:00Mais bon, on est très contents parce qu'il y avait des collectionneurs
03:06qui sont intéressés et ça va aider à développer le marché.
03:09Et c'était des collectionneurs qui étaient déjà avertis, qui connaissaient déjà toutes ces personnes-là
03:14ou c'est vraiment des gens qui sont venus pour découvrir ?
03:17Il y avait quelques-uns qui déjà soutenaient le marché de l'art contemporain latino-américain.
03:22Comme je t'ai dit, par exemple, notamment Paula qui est venue de Houston
03:27pour contribuer et apporter à la développement, pour soutenir la foire et du coup le marché.
03:34Mais il y avait des collectionneurs qui étaient juste curieux
03:37et qui commençaient juste à découvrir de quoi il s'agit l'art latino-américain.
03:42Est-ce que vous pouvez nous citer quelques artistes ou quelques galeries
03:45qui sont vraiment les artistes ou les galeries qui permettent de développer
03:51la connaissance des artistes latino-américains ?
03:55Cette année, on a eu la chance de travailler par exemple avec la galerie Continua.
03:59C'est une galerie italienne mais qui est aussi basée à Brassil et Cuba aussi,
04:06entre d'autres pays aussi, mais en Amérique latine c'est deux.
04:09Et ils représentent des artistes incroyables latino-américains.
04:13J'ai beaucoup aimé son stand et sa participation, c'était très bien.
04:19Et à côté de ça, on a travaillé aussi dans la formation VIP avec eux
04:23pour faire une visite, organiser une visite à les Moulins.
04:26Donc c'était quelque chose qui a beaucoup plu à les collectionneurs,
04:29découvrir toutes ces artistes. Ils n'ont présenté que des artistes couvents.
04:32Donc c'était très chouette.
04:35Et les figures de proue de l'art contemporain d'Amérique latine,
04:40ce sont quels artistes par exemple qui ont vraiment traversé les frontières ?
04:44On avait par exemple Valentina Canseco, on avait Gabriel de la Moura,
04:49c'était un de mes artistes phares. Très très très beau son travail.
04:53On avait Hilda Palafox, artiste mexicaine.
04:57On avait Cristina Escobar, j'ai adoré.
05:01Et c'est la galerie Olivier Levoit-Allemagne qui a fait un seul show de son travail.
05:05Incroyable. On avait beaucoup d'artistes couvents.
05:08D'accord. Et concernant les ventes, est-ce qu'il y a des ventes qui ont été réalisées ?
05:15Est-ce qu'on est sur quelle échelle de prix ?
05:19Les prix commençaient à partir de 2050 jusqu'à 100 030.
05:25Donc on était vraiment en variété dans une grosse variable.
05:31Mais il y a des galeries qui étaient contentes avec les ventes,
05:36qui ont remboursé et gagné de l'argent.
05:39Il y a quelques galeries qui en attendaient plus.
05:42C'est vrai que le marché est compliqué.
05:44Mais comme je t'ai dit, cette année nous a permis de passer,
05:48de mettre la barre, de dire qu'on est sur une qualité incroyable
05:52avec des artistes de très haut niveau.
05:56Et aussi de faire découvrir, mais toujours dans la qualité.
06:00Et ça va nous permettre l'année prochaine de nous améliorer
06:04et d'engager encore plus et de faire grandir la famille des Miras.
06:09Est-ce qu'il y a peut-être un terrain commun ?
06:12Est-ce qu'il y a une esthétique commune ?
06:14Parce que c'est vrai que l'Amérique latine c'est immense.
06:16Est-ce qu'il y a quelque chose qui les fédère autre que juste qu'ils appartiennent à l'Amérique latine ?
06:21Dans leur esthétique peut-être ?
06:23Tu sais, vraiment, c'était tellement divers.
06:26Évidemment, quand on pense à l'Amérique latine, il y a les couleurs qui ressortent.
06:30Mais ce n'était pas que ça.
06:32Il y avait des stands.
06:34Par exemple, le stand d'Albert que j'ai beaucoup aimé.
06:37C'est une galerie péruvienne.
06:39Et son stand, c'était un peu des couleurs matisse, gris.
06:45Très, très, très beau.
06:47Et beaucoup de ces sculptures.
06:49Mais quand tu penses à l'Amérique latine, tu ne t'attends pas à ça.
06:52Donc c'est un vrai surpris.
06:54Et c'était ça.
06:56Il s'agissait aussi de surprendre les personnes.
06:58De réveiller les sentiments aussi, bien sûr, c'est ça l'art.
07:01Donc non, je pense que c'est très varié pour répondre à ta question.
07:05Mais pour ce qui a été vendu, est-ce que c'est quelque chose de...
07:09Est-ce que c'était un esthétisme en particulier ?
07:13Est-ce que vous avez été surprise de voir certaines œuvres
07:16qui, du coup, ont été vendues en Europe,
07:18où vous vous êtes dit, je ne pensais pas forcément que ça allait plaire ici ?
07:22Non, ça ne m'a pas surpris parce que je sais très bien que les goûts,
07:26c'est comme les couleurs, il y a pour tous.
07:28Et j'étais très contente quand j'ai vu tous les stands déjà mis en place.
07:34La qualité, c'était incroyable.
07:36Donc je me suis dit, tout est de très bons niveaux.
07:40Donc rien ne m'a surpris.
07:42Il y avait des œuvres, par exemple, il y a une œuvre de Gabriel de la Moura,
07:48à 44 000 euros, qui était vendue.
07:50C'est très matisse et du coup...
07:54Mais bon, est-ce que c'est tellement bon ?
07:56C'est fait avec des selles, des papillons.
07:58Et du coup, quand on bouge, l'œuvre change de couleur.
08:02C'est tellement beau.
08:04Donc non, franchement, il n'y a rien qui m'ait surpris.
08:06Est-ce qu'il y a un artiste émergeant, justement,
08:09que vous aimeriez qu'il soit plus connu,
08:12ou que c'était une pépite de cette édition ?
08:16Oui, ma découverte à moi, c'était Christine Ascourage.
08:22Ce n'est pas un artiste émergeant.
08:24Elle est déjà connue dans quelques institutions,
08:26mais moi, je ne la connaissais pas.
08:28Et son stand, c'était incroyable.
08:30J'ai beaucoup aimé.
08:31Après, il y avait aussi un de mes soeurs préférées,
08:34c'était José Martinat avec la Galerie Majoral.
08:37Ça, ce n'est pas une découverte.
08:38C'était un artiste tellement beau.
08:40L'artiste, je ne sais pas, mais son travail.
08:44Merci beaucoup, Manuela Rejo.
08:47Je rappelle que vous êtes directrice de Mira Art Fair,
08:50qui vient de terminer sa première édition.
08:53Et nous, c'était le premier numéro de l'édition
08:55Art et Marché Week-end.
08:57Et donc, on se retrouve la semaine prochaine
08:59pour un nouveau numéro.
09:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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