Une entrée forcée

  • il y a 8 mois
En 1994, la région métropolitaine de Detroit est aux prises avec des cas d’entrées par effraction et de vols. Les voleurs appartiennent à un groupe dont les crimes s’étendent de fraude d’assurances et de vol de voitures à des rackets de loteries illégales. L’escouade des crimes violents ouvre une enquête. Avec l’aide d’un membre du gang arrêté sur la scène d’un crime, ils dressent une liste des noms de 16 autres membres. Après avoir recueilli de précieuses informations lors de missions de surveillance, ils procèdent finalement à des arrestations. En décembre 1995, le FBI inculpe 21 membres du gang sur la base de conversations enregistrées, de preuves génétiques et du témoignage de certains membres du gang. L’escouade réussit à démanteler le groupe et résouds du même coup plus de 200 crimes violents, notamment un meurtre et un viol dans le secteur de Detroit.
Transcript
00:00 [bruit de la rue]
00:09 Détroit, au Michigan, en février 1994.
00:13 Dans certains quartiers de cette ville, le trafic de narcotiques était monnaie courante,
00:19 et les policiers faisaient régulièrement des descentes pour arrêter des vendeurs de drogue.
00:23 Mais ce Red Sea n'avait rien d'habituel.
00:28 [bruit de la rue]
00:37 Les hommes demandèrent à l'occupant de la maison où il gardait sa drogue et son argent.
00:41 Celui-ci refusa de parler, certain que des policiers ne s'en prendraient pas physiquement à lui.
00:47 [bruit de la rue]
00:50 [bruit de la rue]
01:11 L'homme appela la police pour signaler que des agents avaient fait irruption chez lui,
01:15 et qu'ils avaient volé de l'argent et des bijoux.
01:19 Les patrouilleurs savaient que cet homme était un vendeur de drogue du quartier.
01:23 Ils savaient aussi qu'aucune descente de police n'avait été prévue à cette adresse.
01:28 Les voleurs pouvaient-ils être des policiers corrompus ?
01:32 Il s'agissait d'une autre de ces invasions de domicile très violentes avec lesquelles Détroit était aux prises.
01:38 On n'en comptait pas moins d'une par semaine.
01:43 Ces invasions terrorisaient la ville entière.
01:47 Les voleurs ne laissaient aucun indice derrière eux.
01:49 En juin 1994, le groupe d'intervention Safe Streets Violent Crimes, qui venait d'être mis sur pied,
01:58 mit tout en œuvre pour juguler cette vague de violence.
02:01 Le groupe comptait des enquêteurs de la police de Détroit et des agents du FBI, comme l'agent spécial Michael Kosanovic.
02:08 On était résolus à élucider ces cas d'invasions de domicile violentes.
02:15 Au point de départ, on estimait qu'il y avait eu environ 50 intrusions de domicile de janvier à juin 1994.
02:22 C'était des crimes violents.
02:24 Il y avait eu des coups de feu et même des viols.
02:28 Les enquêteurs commencèrent par tenter d'établir des liens entre les nombreux cas d'invasions de domicile.
02:34 Voici Tom Dunay, de la police de Détroit.
02:37 On a revu tous les rapports de police des deux ou trois derniers mois et on les a analysés.
02:44 On a tenté d'identifier clairement la façon de procéder de ces types en examinant attentivement ce qu'ils faisaient chaque fois.
02:50 Les enquêteurs relevèrent alors des constantes dans ces attaques, comme nous le raconte l'agent spécial Bob Pertusso.
02:57 Le gang utilisait la même approche que les policiers lorsqu'ils exécutent un mandat de perquisition ou une arrestation.
03:08 Ils doivent entrer rapidement dans une maison et maîtriser les occupants.
03:14 Ils portaient tous des cagoules et ils avaient des pistolets semi-automatiques et des fusils d'assaut, des MAC-10.
03:22 Compte tenu de toutes les ressemblances relevées, le groupe d'intervention soupçonnait qu'un seul gang de malfaiteurs était à l'œuvre.
03:31 On est parvenu à resserrer nos recherches.
03:35 Il s'agissait d'un gang d'un minimum de quatre types à un maximum de huit.
03:41 Leur mode d'opération était toujours le même. Tout dans ces cas était identique.
03:45 Pour recueillir davantage d'informations de première main, ils interrogèrent à nouveau les victimes de ces invasions de domicile.
03:53 Ils constatèrent bientôt que la plupart des victimes avaient été impliquées dans la vente de narcotiques.
04:00 L'agent spécial Michael Kosanovic ne fut pas surpris de voir que ces vendeurs de drogue se montraient hésitants à parler.
04:09 Ils ne voulaient pas qu'on sache qu'ils vendaient des drogues ou qu'ils menaient des activités illégales à partir de chez eux.
04:13 Le sergent-détective Tom Berry assura les victimes qu'il n'avait nullement l'intention de les arrêter pour des crimes reliés à la vente de stupéfiants.
04:21 Certaines de ces victimes avaient été violées. Les voleurs étaient violents. On se fichait pas mal de la drogue.
04:27 On voulait que les victimes collaborent avec nous. Dans environ 90 % des cas, elles se sont montrées coopératives.
04:33 Elles nous disaient « Je vends de la drogue et je sais que ce n'est pas bien, mais j'ai des informations à vous donner ».
04:39 Les enquêteurs constatèrent également que ce n'était pas toutes les victimes qui vendaient des narcotiques.
04:43 Parfois, c'était des gens âgés. Ils étaient complètement affolés. On leur braquait une arme sur la tempe en leur disant « Où est la drogue ? Où est l'argent ? » Mais il n'y avait ni drogue, ni argent.
04:54 Les voleurs avaient parfois fait irruption dans la mauvaise maison. Et quand ils s'apercevaient qu'il n'y avait ni drogue, ni argent, ils devenaient violents.
05:03 On a entendu plusieurs histoires de torture. Ils avaient frappé une femme de 80 ans avec un pistolet et avec la creuse de leur fusil.
05:10 Voici l'agent spécial Martin Van Der Vliet du FBI.
05:14 Ce qui nous a le plus perturbés, c'était le fait qu'ils avaient agressé sexuellement des femmes lors de six invasions de domicile.
05:21 Dans l'un de ces cas, il s'agissait d'une mère et de sa fille de 15 ans. Elles avaient été violées simultanément par deux membres du gang.
05:29 On pouvait lire la peur et la colère dans leurs yeux.
05:33 Elles se maîtrisaient, mais on sentait toutes ces émotions en elles.
05:39 La jeune fille ne nous a rien demandé, mais son regard nous suppliait de les aider.
05:49 Ça m'a frappé et je suis venu voir la fille.
05:55 Ça m'a frappé et je suis sûr que je vais me souvenir du regard de cette jeune fille pour le restant de mes jours.
06:03 On lui a dit qu'on ferait tout en notre pouvoir pour faire comparaître ces types en justice.
06:09 Je devais leur redonner espoir. Je les appelais tous les jours pour leur dire que je pensais à elles.
06:15 Je leur disais, on ne vous a pas oubliés, on est de votre côté et on vous protège, n'ayez aucune inquiétude.
06:22 Si la peur allait continuer de les tenailler, elles savaient qu'elles pouvaient compter sur la pleine collaboration du groupe d'intervention.
06:29 Comme toutes les invasions de domicile étaient effectuées comme des descentes policières, les enquêteurs ne puent écarter la thèse du gang formé de policiers.
06:41 On a vérifié auprès de tous les agents qui avaient été licenciés et qui avaient été accusés d'usage illégal de narcotiques,
06:49 et toute cette affaire tournait autour des stupéfiants.
06:52 On devait donc vérifier tous les policiers qui faisaient partie de l'escouade des narcotiques, mais on n'a rien trouvé.
06:57 À en juger par le degré de violence de ces intrusions, les enquêteurs en vinrent à penser que des policiers n'étaient vraisemblablement pas mêlés à ces affaires.
07:06 De par notre expérience, les policiers corrompus ne vont pas jusqu'à tirer des coups de feu dans une maison ou violer une de leurs victimes.
07:16 En général, ils commettent le vol et ils s'enfuient. Ils défoncent la porte, entrent, prennent ce qu'ils sont venus chercher et disparaissent aussitôt.
07:23 On n'a pas écarté cette hypothèse au début, mais plus il y avait d'invasions de domicile, plus les voleurs devenaient violents.
07:30 On en a déduit que ce n'était sans doute pas des policiers ni des ex-policiers.
07:41 Le plus gros problème qu'on avait avec ces criminels, c'était qu'ils se comportaient comme des policiers lors de leurs invasions de domicile.
07:47 Au point où ils compromettaient le travail des vrais policiers.
07:51 Si des agents se pointaient chez les victimes de ces types, elles pouvaient tout aussi bien décider de se mettre à tirer sur nos agents ou essayer de les blesser.
08:00 Maintenant que les enquêteurs avaient une idée plus claire du type de criminels auxquels ils avaient affaire, ils pourraient commencer à tenter de les identifier.
08:11 On a examiné les dossiers de plusieurs individus qui avaient commis des crimes semblables par le passé, des vols impliquant des vendeurs de narcotiques.
08:19 On a contacté plusieurs de nos indiques et on leur a demandé de tenter de découvrir qui étaient ces types,
08:26 mais aucun d'eux n'a pu nous fournir des informations précises sur les hommes qui avaient commis ces crimes.
08:39 Au cours du mois suivant, il y eut encore de nouvelles invasions de domiciles.
08:43 Malheureusement, l'enquête menée par le groupe d'intervention ne progressait guère.
08:47 Chaque fois que des types déguisés en policiers envahissaient un domicile de Détroit, quelqu'un du groupe d'intervention était dépêché sur les lieux.
08:55 On avait donc des informations de première main. On essayait de déterminer qui étaient ces types. S'agissait-il de nos hommes ou pas ?
09:04 Même si les enquêteurs râtissaient soigneusement chaque scène de crime, ils ne trouvaient aucun indice prometteur.
09:10 On ne trouvait jamais rien. On avait besoin d'un coup de chance.
09:15 Le 26 juillet 1994, près de deux mois après le début de l'enquête,
09:31 la police de Détroit répondit à un appel. Des coups de feu avaient été tirés.
09:36 Les agents trouvèrent un homme à demi-conscient, atteint de plusieurs blessures de projectiles.
09:43 Celui-ci était armé. Il portait un blouson de policier, un gilet pare-balles et une cagoule.
09:52 Ses vêtements correspondaient à la description de ceux des voleurs. Les policiers firent venir une ambulance sur les lieux.
10:00 Ils alertèrent également le groupe d'intervention. C'était peut-être le coup de chance tant espéré.
10:05 On a trouvé ce type armé et portant un blouson de policier. Je n'espérais alors qu'une chose, qu'il survive.
10:12 Les agents se rendirent sans attendre à l'hôpital dans l'espoir que l'homme survivrait à ces blessures.
10:18 À Détroit, un groupe d'intervention réunissant des agents du FBI,
10:27 et des policiers enquêtait sur une série de violentes invasions de domiciles commises par un gang insaisissable qui maîtrisait des techniques policières.
10:34 La chance tourna enfin en faveur des autorités, quand on trouva et qu'on arrêta un homme grièvement blessé,
10:43 qui selon toute vraisemblance faisait partie du gang.
10:52 Les agents du FBI se rendirent à l'hôpital pour y interroger le suspect.
10:56 Par ses empreintes digitales, ils découvrirent qu'il s'agissait d'un certain Dante Garrison.
11:05 Voici l'agent spécial Martin Van Der Vliet.
11:09 Il était en mauvais état. Il avait reçu trois projectiles, un dans le bras, un dans la jambe et un autre à l'estomac.
11:19 Il a dit qu'il était au courant de certains vols qui avaient eu lieu, mais il a refusé de nous donner des informations précises à ce sujet.
11:25 L'agent spécial Michael Kosanovic était malgré tout optimiste.
11:29 Cette situation nous a encouragés. En jugé par l'état émotionnel dans lequel il était,
11:35 on croyait qu'on pourrait l'amener à collaborer avec nous en s'y prenant de la bonne façon.
11:40 Si on pouvait lui faire entendre raison, ça fonctionnerait.
11:48 Au quartier général de la police de Détroit, le groupe d'intervention discuta de la meilleure stratégie à adopter pour persuader Garrison de coopérer.
11:56 En entendant le nom du suspect, le policier Al Page le reconnut aussitôt.
12:02 Non seulement connaissait-il sa famille, mais il avait également tenu Garrison dans ses bras lorsqu'il n'était qu'un bébé.
12:10 Pour le sergent détective Tom Berry, c'était un coup de chance inespéré.
12:15 Par miracle, il avait survécu à ses blessures. Et en plus, un de nos agents le connaissait. Ça n'aurait pas pu être mieux.
12:22 Des enquêteurs retournèrent à l'hôpital.
12:27 L'agent Page mit à profit la relation qu'il avait avec la famille du suspect dans l'espoir que Garrison accepte enfin de coopérer.
12:34 Le plan fonctionna.
12:37 Garrison consentit à parler, à condition qu'il ne fasse pas l'objet de poursuites judiciaires.
12:44 Il reconnut avoir fait partie du gang de voleurs et expliqua que ses blessures étaient le résultat d'une invasion de domicile qui avait mal tourné.
12:51 Un des occupants de la maison les avait vus arriver et il leur avait parlé.
12:57 Les voleurs s'étaient alors enfuis, mais ils s'étaient dit qu'ils pourraient y retourner le lendemain soir.
13:02 Quand ils étaient arrivés, toutefois, les occupants de la maison étaient prêts et ils les attendaient de pied ferme.
13:07 Garrison avait été touché de trois projectiles.
13:36 Les voleurs s'étaient alors enfuis, laissant Garrison se débrouiller seul.
13:41 Voici l'agent spécial Bob Pertusso.
13:45 Voilà la différence entre ces criminels et des représentants des forces de l'ordre.
13:50 Un policier n'abandonnerait jamais un de ses collègues blessés dans une arrière-cour.
13:55 Compte tenu de la faiblesse de Garrison, les policiers ne l'interrogèrent que brièvement.
14:04 Ils tenaient à ce qu'il reprenne des forces.
14:06 On lui a finalement donné congé de l'hôpital.
14:13 Une fois qu'il a pu se déplacer sans aide, on lui a permis de terminer sa convalescence à la maison.
14:21 On a alors décidé de l'amener dans un endroit isolé où on pourrait recueillir son témoignage.
14:29 Le FBI conduisit discrètement Garrison à une maison secrète à l'extérieur de Détroit.
14:34 Les enquêteurs l'informèrent des conséquences possibles de sa collaboration avec les autorités,
14:41 comme nous le raconte le policier Tom Donay.
14:44 On lui a laissé savoir qu'il risquait de se faire tuer
14:50 si ces types découvraient qu'il avait parlé aux autorités à propos des crimes.
14:54 Il voulait qu'on assure sa protection.
14:58 Bien entendu, on a tout fait pour qu'il ne lui arrive rien
15:01 et on lui a dit que son nom ne serait mentionné que le jour où le procès ouvrirait.
15:05 Lors de séances d'interrogations intenses,
15:09 Garrison révéla que le gang comptait beaucoup plus de membres que ceux qu'on avait d'abord soupçonnés.
15:13 On a appris que ce n'étaient pas toujours les mêmes types qui commettaient ces invasions de domicile.
15:21 Ils étaient entre 3 et 10, selon que ces types étaient disponibles ou pas, au moment où l'on avait besoin d'eux.
15:28 S'ils le pouvaient, ils y allaient.
15:30 S'ils avaient besoin d'argent, ils y allaient.
15:33 Et quand ils n'en avaient pas besoin, ils pouvaient décider de passer la soirée tranquille chez eux.
15:38 Garrison déclara que deux criminels de carrière menaient le gang.
15:44 Obie Carter
15:48 et Andre Woods.
15:56 Obie Carter et Andre Woods menaient le gang et décidaient qui ils allaient attaquer
16:01 et qui commettraient ces invasions de domicile.
16:04 Une fois la maison choisie,
16:07 Obie Carter contactait par télé avertisseur tous les membres du gang qui seraient impliqués dans le coup.
16:13 Quelques-uns d'entre eux se rendaient devant la maison et la surveillaient.
16:18 Ils tentaient d'identifier les occupants des lieux, combien étaient-ils, leur âge.
16:23 Ensuite, ils rejoignaient les autres membres du gang pour les mettre au courant de la situation.
16:28 Ils se rencontraient plus tard dans la soirée pour aller envahir le domicile en question.
16:32 Garrison révéla qu'Andre Woods avait mis en scène de fausses invasions de domicile
16:38 pour permettre aux membres du gang de s'entraîner.
16:41 Andre Woods avait conduit des membres du gang dans des maisons inhabitées
16:46 pour qu'ils puissent se pratiquer à faire des raids comme la police le fait.
16:52 C'était pour cette raison qu'ils étaient familiers avec les techniques de descente de police.
16:55 Ils entraient dans la maison comme le font les agents et ils prenaient le contrôle des lieux.
16:59 Une fois les occupants neutralisés, les membres du gang les interrogeaient.
17:07 Selon Garrison, Woods était extrêmement brutal.
17:14 Il avait violé certaines de ses victimes et torturé des vendeurs de stupéfiants quand ceux-ci refusaient de parler.
17:21 Très souvent, quand les victimes refusaient de dire où se trouvait l'argent,
17:24 ces types les battaient ou ils leur tiraient dessus jusqu'à ce qu'ils leur fournissent ces renseignements.
17:29 Garrison décrivit une affaire en particulier où le gang avait torturé un vendeur de narcotiques d'âge mûr.
17:35 Ils ont braqué leur arme sur lui en lui demandant où était la drogue et l'argent.
17:40 Il a dit "j'ignore de quoi vous parlez".
17:42 Ils lui ont alors tiré une balle dans la jambe.
17:45 Ils souffraient le martyr et ils se sont mis à le frapper.
17:49 Ils ne voulaient pas le tuer, ils voulaient qu'il leur dise où étaient caché la drogue et l'argent.
17:53 Ils ont tiré une autre balle dans sa jambe en lui disant "eh connard, où est la drogue ? Donne-nous-la sinon tu vas mourir".
18:00 Ils ont tiré de nouveau sur lui. L'homme a fini par parler.
18:03 Ils ont pris l'argent et la drogue et ils se sont enfuis.
18:06 Après une invasion de domicile, ils se rendaient tous à un endroit qu'ils avaient déterminé au préalable.
18:17 Ils y partageaient le butin en parts égales.
18:19 Si l'un d'eux avait trouvé un quelconque objet de valeur, il avait le droit de le conserver.
18:24 Par la suite, certains membres du gang aidés de Chris Allen, un vendeur de narcotiques, s'occupaient d'écouler la drogue.
18:31 Chris Allen avait la responsabilité de revendre la drogue sur le marché.
18:37 L'argent obtenu par la vente des narcotiques était ensuite redistribué à parts égales entre les membres.
18:43 C'était également Allen qui indiquait aux membres du gang qui devraient faire l'objet de la prochaine invasion de domicile.
18:48 Allen fournissait beaucoup de renseignements aux membres du gang, notamment sur les personnes cibles, à partir de ce qu'ils savaient de leurs activités de trafiquants de drogue.
18:57 Ils savaient que ces gens auraient de la drogue ou d'importantes sommes d'argent lors de l'invasion de leur domicile.
19:03 Les agents furent impressionnés par la description détaillée des crimes que leur fournit Garrison.
19:08 Pour nous, c'était une petite mine d'or.
19:12 Il nous a fourni les informations nécessaires pour nous permettre d'intervenir efficacement dans ce dossier.
19:18 Même si la collaboration de Garrison était d'une importance cruciale, son témoignage ne tiendrait sans doute pas la route devant les tribunaux.
19:27 Ce serait sa parole contre la leur, et ça ne suffirait pas à prouver hors de tout doute que ces individus étaient coupables de tous ces crimes.
19:36 On avait besoin que ces types passent aux aveux, ou alors on devait les prendre sur le fait pour pouvoir les mettre derrière les barreaux.
19:42 Les autorités auraient à s'infiltrer dans le milieu pour arriver un jour à neutraliser ce gang violent.
19:49 La police de Détroit travaillait de concert avec le FBI pour neutraliser un dangereux gang qui commettait des invasions de domicile.
20:00 Les agents eurent un coup de chance quand ils trouvèrent un membre du gang blessé à la suite d'une de leurs opérations.
20:05 Celui-ci accepta de collaborer avec les autorités.
20:08 Un groupe d'intervention formé de policiers et d'agents du FBI commença à identifier d'autres membres du gang à partir des renseignements fournis par l'informateur.
20:16 L'agent spécial Van Der Vliet nous raconte.
20:19 Plusieurs hommes de la police de Détroit étaient en train de nous attaquer.
20:25 On a pu les voir rencontrer d'autres membres du groupe.
20:27 Bien que les enquêteurs aient reçu des informations détaillées sur l'infrastructure du groupe de la part de Garrison,
20:34 ils devaient trouver d'autres preuves pour consolider leur enquête.
20:37 Le groupe de la police de Détroit a été reconnu par le FBI.
20:43 Le groupe a été reconnu par le FBI.
20:46 Le groupe a été reconnu par le FBI.
20:50 Ils devaient trouver d'autres preuves pour consolider leur enquête.
20:53 Ils montrèrent aux victimes plusieurs photos parmi lesquelles se trouvait celle de suspect, dans l'espoir qu'elles parviennent à identifier leurs assaillants.
21:04 Voici le sergent détective Tom Berry.
21:08 On a alors rencontré un écueil quand on a constaté que les victimes ne pouvaient pas identifier ces types
21:13 parce qu'ils portaient tous des cagoules et qu'ils les avaient obligés à se coucher au sol.
21:19 Le fait que les victimes soient incapables d'identifier leurs assaillants portait un rude coup à l'enquête.
21:23 L'agent spécial Michael Kosanovic.
21:26 Tout ce dont on disposait, c'était les renseignements fournis par un homme.
21:32 On avait maintenant besoin de trouver des informations plus fraîches qui nous permettraient de faire progresser l'enquête.
21:40 Le groupe d'intervention demanda alors à un juge fédéral la permission de mettre le gang sur écoute électronique.
21:48 Si l'on parvenait à démontrer que les membres avaient commis une série de crimes,
21:51 on pourrait démanteler tout le réseau en invoquant les lois fédérales sur les raquettes.
21:55 Quelques jours plus tard, aux premières heures du 4 septembre 1994,
22:03 des agents furent dépêchés à une maison de jeu clandestine où des coups de feu avaient été tirés.
22:08 La maison de jeu était dirigée par Andre Woods, l'un des chefs du gang.
22:12 Les policiers interrogèrent les témoins et reconstituèrent les événements.
22:17 À 4h30 du matin, Andre Woods avait eu une altercation avec quelques joueurs.
22:22 La situation s'est envenimée. Il a trouvé que ces types lui avaient manqué de respect et il les a abattus de sang froid, comme ça.
22:31 Il a enlevé la vie à quatre individus en une seconde et il est ensuite parti.
22:35 C'est le genre d'homme qu'il était. Il est monté dans sa Mercedes Benz et il est parti.
22:42 Le groupe d'intervention fournit à la police de Détroit des informations sur Woods et sa voiture.
22:47 Les enquêteurs de la section des homicides alertèrent aussitôt tous les services de police du pays afin qu'on arrête le fugitif au plus vite.
22:56 Cinq jours après le cas de l'homicide, un juge accorde à la permission au groupe d'intervention de surveiller les téléavertissements de la police.
23:07 Un juge accorde à la permission au groupe d'intervention de surveiller les téléavertisseurs de plusieurs membres du gang.
23:12 Les enquêteurs identifièrent une série de numéros de téléphone et constatèrent qu'ils se contactaient régulièrement les uns les autres.
23:21 C'était une preuve additionnelle des liens qu'il y avait entre les membres du gang.
23:24 Une semaine plus tard, l'inimaginable se produisit.
23:28 Le fugitif Andre Woods entra dans le quartier général de la police de Détroit.
23:35 Il est entré et il a dit qu'il avait entendu dire qu'on le cherchait.
23:38 Woods s'était peut-être livré parce que la chasse à l'homme dont il faisait l'objet lui était insoutenable.
23:44 Ou alors il croyait qu'il pourrait facilement se défendre contre les accusations qui pesaient contre lui.
23:49 L'agent Bob Pertusso du FBI était très heureux de savoir que Woods n'était plus en cavale.
23:54 Ce type était très violent et il voyait à ce que le gang respecte la loi du milieu.
24:00 En liberté, il représentait une menace importante pour la population.
24:05 Une semaine après qu'Andre Woods se fût rendu,
24:07 on opta un mandat pour faire surveiller la ligne téléphonique d'Obie Carter, l'autre chef du gang,
24:12 sur la base d'indices recueillis au cours de la surveillance des téléavertisseurs.
24:16 On espérait démontrer sa culpabilité dans certaines invasions de domicile,
24:21 savoir quelle somme d'argent avait été volée et surtout savoir dans quelles maisons ces types comptaient s'introduire de sorte qu'on puisse les prendre sur le fait.
24:28 Le groupe d'intervention fit état de la question.
24:32 Le groupe d'intervention fit également surveiller Carter par une équipe de policiers de Détroit dont faisait partie l'agent Steve Miller.
24:38 Le suspect était constamment sur le qui-vivre. Ce n'était pas facile de le prendre en filature mais on y est parvenu.
24:46 Les informations recueillies lors de ces opérations de surveillance et d'écoute électronique donnèrent aux enquêteurs un aperçu des activités du gang.
24:58 En surveillant leurs moindres gestes, on a pu commencer à établir un plan d'attaque plutôt que de toujours être à la remorque de leurs crimes.
25:05 On pouvait prévoir où ils frapperaient la prochaine fois et quels membres seraient impliqués lors de leur prochaine invasion de domicile.
25:12 C'est en écoutant les conversations téléphoniques qu'ils apprirent à identifier les voix des divers membres du gang et à connaître les mots codés qu'ils utilisaient pour communiquer entre eux.
25:25 Les membres du gang appelaient les invasions des corrections. Voici le policier Tom Dunay.
25:29 Après une de ces corrections, ils se sont mis à en parler au téléphone et à rigoler à propos du crime.
25:36 Ils parlaient du montant d'argent qu'ils avaient obtenu, des armes qu'ils avaient volées dans cette maison et des narcotiques qu'ils y avaient trouvés.
25:45 Grâce aux informations ainsi recueillies, les enquêteurs purent dresser des liens solides entre le gang et certaines invasions de domicile.
25:54 Ils donnaient peu de détails, mais ils en fournissaient quand même assez pour qu'on sache qu'ils parlaient du butin qu'ils avaient volé dans une maison en particulier.
26:01 On pouvait donc ensuite faire le lien avec le rapport fourni par les victimes sur ce qu'on leur avait volé.
26:06 Mais ce n'était pas suffisant.
26:08 On ne savait pas qui exactement avait commis ces invasions de domicile et on devait recueillir davantage d'informations.
26:16 Mais par-dessus tout, on souhaitait les prendre sur le fait.
26:22 Un soir, un policier surveillait la maison où les membres du gang avaient l'habitude de se réunir, quand tout à coup arriva une voiture banalisée de la police de Détroit.
26:31 Avant d'avoir eu le temps de les mettre en garde, il vit quatre agents civils descendre de voiture et se diriger vers la maison.
26:38 En appelant à la centrale, le policier apprit que ces quatre agents cherchaient un fugitif pour une autre affaire et qu'ils le soupçonnaient de se cacher dans la maison voisine.
26:49 Le policier assigné à la surveillance du gang craignait que les membres croient que les policiers étaient venus les arrêter et qu'ils ouvrent le feu.
26:55 Après quelques instants de tension, l'agent fut soulagé de constater que le gang ne réagissait pas.
27:13 [Musique]
27:24 Plus tard, le groupe d'intervention qui enquêtait sur le gang écouta une conversation téléphonique enregistrée dans la maison d'un chef du gang.
27:32 Le sergent détective Tom Berry de la police de Détroit apprit alors que les gangsters étaient conscients du fait qu'une équipe d'arrestation se trouvait devant la maison.
27:41 Apparemment, ils se préparaient à faire une invasion de domicile quand la voiture des policiers est arrivée.
27:46 Ils ignoraient pourquoi les agents étaient juste devant la maison et croyaient qu'ils étaient venus les arrêter.
27:51 Sur l'enregistrement, ils disaient que si les policiers entraient, ils les tueraient tous.
27:56 En entendant ça, on a senti le poil de nos bras se hérisser.
28:00 Le policier Tom Dunay était plus que jamais résolu à arrêter ce gang le plus vite possible.
28:09 On commençait à avoir assez d'indices contre ces types grâce à l'écoute électronique et on voulait passer rapidement à l'action avant que quelqu'un se fasse tuer.
28:17 Mais les enquêteurs devaient prendre le gang sur le fait pour obtenir des preuves formelles de sa culpabilité et pour pouvoir le faire condamner en vertu des lois fédérales sur les raquettes.
28:26 L'agent spécial Bob Pertusso.
28:28 Ils seraient en possession de leurs armes et porteraient des gilets pare-balles.
28:34 En outre, ils auraient des biens volés sur eux.
28:39 Pour ne pas mettre la population en danger, les enquêteurs décidèrent d'arrêter le gang juste après une invasion de domicile avec l'aide d'une unité SWAT, l'agent spécial Martin Van Der Vliet.
28:48 Un nombre important d'individus étaient impliqués dans cette affaire.
28:52 De plus, ils étaient lourdement armés de AK-47, de MAC-10 et de Uzi, toutes ces armes dangereuses qu'on trouve sur le marché noir.
29:00 Par conséquent, on croyait qu'il serait plus prudent de faire appel à une unité SWAT pour arrêter ces individus.
29:06 Les agents rencontrèrent le commandant de l'unité SWAT qui leur expose à son plan.
29:10 L'escouade tactique chargée de l'arrestation se cacherait dans une ambulance.
29:14 Le gyrophare de celle-ci serait allumé et elle se dirigerait vers le véhicule des voleurs.
29:20 Elle arriverait par derrière, comme pour la doubler.
29:23 Les enquêteurs croyaient que le gang, venant à peine de commettre une invasion de domicile, préférerait passer inaperçu et se rangerait au bord de la rue.
29:33 L'ambulance foncerait alors sur leur véhicule.
29:36 Les 20 hommes de l'unité SWAT descendraient de l'ambulance et se placeraient en demi-cercle autour d'eux.
29:41 Ainsi, les voleurs ne pourraient pas s'enfuir.
29:43 On ne voulait pas se lancer à leur poursuite, on était formels à ce sujet.
29:47 Et c'est pour ça qu'on a décidé de foncer sur leur véhicule pour le rendre inutilisable et pour éviter une poursuite.
29:54 La dernière partie du plan consistait à arrêter le reste du gang.
30:00 On savait déjà que seulement certains membres du gang seraient impliqués dans ce vol.
30:04 On prévoyait donc d'épécher des policiers à d'autres endroits afin qu'ils arrêtent tous les types qui n'avaient pas participé à cette dernière invasion de domicile.
30:12 Les policiers devaient également exécuter six mandats de perquisition.
30:16 Au cours des semaines suivantes, le groupe d'intervention travaillait 24 heures par jour à écouter les conversations téléphoniques et à déterminer quels seraient les résultats.
30:27 Le groupe a ensuite été engagé à déterminer le meilleur moment pour mettre le plan en action.
30:31 Puis, le 9 novembre, ils entendirent les membres du gang planifier leur prochaine invasion de domicile.
30:37 On a intercepté des conversations au cours desquelles ils parlaient d'un coup qui devait avoir lieu deux jours plus tard.
30:45 Ça nous donnait un grand avantage tactique. Nos mandats de perquisition étaient déjà signés.
30:50 Et bien sûr, les squads tactiques allaient se charger des arrestations.
30:56 Le 11 novembre, au quartier général de la police, le groupe d'intervention réexamina pour une dernière fois le plan d'arrestation avec les chefs d'équipe.
31:06 Pour souligner les risques que couraient les agents, ils leur firent écouter l'enregistrement où les gangsters avaient déclaré qu'ils n'hésiteraient pas à tuer des policiers.
31:20 On a fait jouer cet enregistrement aux agents qui devaient procéder aux arrestations plus tard. Ce n'était pas de la rigolade.
31:26 On devait prendre ces types au sérieux parce qu'eux n'entendaient pas à rire.
31:30 Ils n'hésiteraient pas à tuer un policier. Pendant que le ruban jouait, les agents avaient le regard fixe.
31:36 Ils savaient bien que ces types essaieraient de les tuer.
31:39 À ce moment-là, on enquêtait sur ce gang depuis plusieurs mois. Ça avait été une enquête relativement longue.
31:46 La plupart des agents du groupe d'intervention voulaient que ça finisse. On était assez enthousiastes à l'idée d'arrêter enfin ces types.
31:51 Notre niveau d'adrénaline était élevé. On s'attendait à ce que toute l'affaire trouve sa conclusion ce jour-là.
31:57 D'une façon ou d'une autre, ces types seraient derrière les barreaux à la fin de la soirée.
32:01 Dans la soirée, les équipes de surveillance virent les membres du gang circuler à bord de deux voitures.
32:07 Ils se sont rendus à l'endroit où ils étaient allés la veille. On était tous à cran. Ils sont passés devant la maison et sont repartis.
32:16 Ils n'ont pas commis le vol. On se demandait ce qu'ils faisaient au juste.
32:20 L'agent spécial Martin Vandervliet du FBI suivait le gang à distance.
32:26 On ne voulait pas être trop proche et courir le risque que ces types voient les policiers et décident de changer leur plan.
32:34 Les voleurs empruntèrent alors une ruelle sombre et éteignirent leurs phares. Ils disparurent dans la nuit.
32:44 Les policiers étaient incapables de savoir s'ils s'étaient gravés ou s'ils avaient continué de rouler dans la ruelle.
32:49 On conservait notre calme mais on se demandait où ils pouvaient être.
32:53 Les policiers ne pouvaient pas s'approcher sans risquer de se faire identifier.
32:58 Si les voleurs s'enfuyaient, ils pourraient alors commettre un autre crime violent.
33:10 La police de Détroit et le FBI suivaient un violent gang de voleurs et espéraient les capturer lors de l'une de leurs opérations.
33:16 Les autorités étaient impatientes de clore cette enquête commencée six mois plus tôt.
33:20 Mais quand les voleurs éteignirent leurs phares, les policiers perdirent leur trace.
33:35 Quelques minutes plus tard, au centre des opérations, le sergent détective Tom Berry apprit par le service d'urgence que le gang avait frappé de nouveau.
33:42 Ils avaient fait un nouveau braquage. Ils étaient six et portaient des cagoules et des uniformes de policiers.
33:48 Ils s'étaient trompés de maison et n'avaient rien trouvé. Les deux victimes, âgées de 70 ans, ne sont pas parvenues à les identifier.
33:55 Comme les membres du gang n'avaient rien pu voler, les enquêteurs décidèrent d'attendre avant de procéder aux arrestations.
34:02 Les indices étaient insuffisants pour prouver l'implication du gang dans ce crime.
34:06 Comme on ne pouvait rien prouver, on ne pouvait qu'attendre.
34:09 Les agents râtissèrent le quartier à la recherche des voleurs.
34:13 Un policier se rendit au repère du gang en se disant qu'ils allaient sans doute y retourner après le braquage.
34:29 À son arrivée, il les vit sortir de la maison vêtus de leurs uniformes et monter à bord d'une camionnette.
34:34 Ils semblaient se préparer à commettre une autre invasion de domicile.
34:39 Miller, qui suivait leur camionnette, vit descendre des membres du gang devant une maison.
34:51 Je me suis trouvé un espace de stationnement d'où je pouvais voir la devanture de la maison et la camionnette.
34:58 J'ai ajusté mes rétroviseurs et je me suis mis en mode de surveillance.
35:02 Les policiers pourraient enfin voir les voleurs à l'œuvre.
35:09 Notre plan consistait à attendre. On ne pouvait pas intervenir avant parce qu'ils pourraient prendre des otages.
35:24 On ne voulait pas qu'il y ait des victimes.
35:26 Tout à coup, l'agent Miller vit la camionnette du gang arriver juste derrière sa voiture.
35:36 Mon cœur s'est mis à battre à tout rond. Je croyais que les types m'avaient vu.
35:42 J'avais mon arme en main au cas où il arriverait quelque chose. Je devais être prêt à tout.
35:47 La camionnette n'a fait que passer.
35:56 Elle se gara devant la maison.
35:58 Les types sont alors sortis de la maison en courant.
36:01 Les mains pleines de toutes sortes de choses et ils ont sauté à bord de la camionnette.
36:05 Après ce vol, le groupe d'intervention pu enfin mettre son plan en action.
36:11 On était prêts. On pourrait enfin les arrêter. On a alors cédé notre place à l'unité SWAT.
36:19 Une ambulance remplie d'agents de l'unité SWAT s'approcha de la camionnette du gang et tenta de l'emboutir pour l'obliger à s'arrêter.
36:27 Mais au dernier moment, le véhicule accélérera, empêchant du même coup l'ambulance de le frapper assez fort.
36:35 La camionnette, dont le moteur était plus puissant, s'enfuit sans peine.
36:40 L'agent spécial Martin Van Der Vliet du FBI.
36:46 On avait de gros problèmes. Six hommes lourdement armés étaient à bord de cette camionnette et on devait les arrêter.
36:53 Les équipes de surveillance se mirent à suivre la camionnette, tout en sachant que cette poursuite se terminerait vraisemblablement en fusillade.
37:02 L'agent spécial Bob Pertusso du FBI.
37:07 Quand des voleurs portant des gilets pare-balles et équipés d'armes automatiques sont poursuivis par la police, et qu'en plus ils viennent de filer entre les doigts des agents qui tentaient de les arrêter, c'est sûr qu'il y aura une confrontation.
37:19 L'agent Miller, de concert avec les autres équipes de surveillance, poursuivit la camionnette à travers les rues de Détroit.
37:27 Puis la porte arrière du véhicule s'ouvrit soudainement et les voleurs ouvrirent le feu sur les policiers.
37:34 Un tireur d'élite de l'unité SWAT riposta leur coup de feu.
37:37 Depuis le quartier général de la police, l'agent Tom Dunay suivait le déroulement des événements.
37:47 Compte tenu de ce qui arrivait, les policiers maîtrisaient bien la situation. Il n'y a pas eu de panique même si les gens tout autour criaient.
37:57 On a même entendu des coups de feu, c'est vous dire à quel point la situation était grave.
38:03 À un moment donné, j'ai eu peur pour les policiers.
38:06 Les policiers continuèrent à poursuivre la camionnette pendant encore quelques kilomètres avant que celle-ci ne s'arrête sans raison apparente.
38:16 Quatre types sont descendus de la camionnette en tirant sur moi. Je suis descendu de voiture et j'ai tiré un coup de feu. Ensuite, mon arme s'est enrayée.
38:27 Mon instinct me dictait que ces types ne devaient pas nous échapper. Je ne voulais pas abandonner la poursuite.
38:32 Les membres de l'unité SWAT ordonnaient aux deux derniers voleurs de descendre de la camionnette. Mais le véhicule démarra et la poursuite reprit.
38:47 Miller était seul contre les hommes lourdement armés.
38:55 J'ai senti le projectile passer juste à côté de moi. Je ne m'explique pas comment il se fait que je n'ai pas été touché.
39:02 J'ai alors dit "Police, vous êtes cerné, descendez".
39:09 Quand les renforts arrivèrent enfin, Miller se mit à la recherche du bandit.
39:15 On s'est dirigé vers l'est, ce qui nous a permis de trouver un chemin.
39:21 On s'est dirigé vers l'est, sur Pasadena, et on vérifia toutes les rues.
39:25 Cinq maisons plus loin, j'ai aperçu un type, le visage contre terre.
39:31 Je lui ai alors dit "Levez-vous, levez-vous".
39:37 Mais il est resté immobile. J'ai ensuite tenté de trouver son pouls.
39:47 Il est mort. Il est mort.
39:49 L'homme fut identifié peu de temps après. C'était Obi Carter, le chef du gang.
39:54 Lors de son autopsie, on conclut qu'il avait été tué par le premier coup de feu tiré par Miller.
40:00 Le projectile perforant avait transpersé le gilet pare-balles du suspect.
40:04 A quelques kilomètres de là, la poursuite se termina brusquement quand la camionnette des voleurs tomba en panne.
40:15 Les deux derniers membres du gang descendirent du véhicule. L'un d'eux se rendit au policier, mais l'autre prit la fuite.
40:22 Les agents du FBI le poursuivirent.
40:28 En fouillant une ruelle sombre, l'agent spécial Bob Pertusso aperçut une silhouette noire. Il s'en approcha prudemment.
40:42 Le conducteur de la camionnette gisait au sol. Il avait été touché à de multiples reprises.
40:48 Les agents firent appeler une ambulance.
40:52 L'homme fut transporté à l'hôpital. Contre toute attente, il survécut à ses blessures.
40:59 Après cette dangereuse poursuite, le groupe d'intervention dressa le bilan de la situation.
41:09 Des centaines de coups de feu avaient été tirés. Et, fait à peine croyable, aucun agent de l'équipe d'arrestation n'avait été blessé.
41:16 Notre plan a fonctionné. On ne s'attendait pas à cette poursuite à haute vitesse, ni à cette confrontation, mais on a réussi. On a bien géré cette situation.
41:32 Seulement trois des six membres du gang poursuivi avaient été arrêtés. L'agent Tom Dunay de la police de Détroit tenta de localiser les trois autres.
41:40 J'ai contacté les hôpitaux de la région pour voir si quelqu'un portant des blessures de projectiles y avait fait son admission.
41:49 On a eu un coup de chance à l'un de ces hôpitaux. Ils avaient soigné un type blessé de plusieurs projectiles.
41:57 A l'hôpital, Dunay put constater que l'homme en question était l'un des fugitifs.
42:02 Pendant que l'on continuait de chercher les deux autres suspects, le FBI, l'unité SWAT et la police exécutèrent des mandats de perquisition des maisons de six membres du gang.
42:13 Ils y trouvèrent des indices prometteurs, comme nous le raconte l'agent spécial Martin Van Der Vliet.
42:21 On a trouvé beaucoup de choses qui avaient été volées lors des braquages, comme des vêtements, des bijoux.
42:27 On a aussi trouvé plusieurs armes. Dans la plupart de ces maisons, il y avait entre trois et cinq armes à feu, en plus de munitions, de gilets pare-balles, de leviers, de cagoules, entre autres choses.
42:40 Au quartier général de la police de Détroit, le sergent détective Tom Berry interrogea les voleurs capturés.
42:50 Il leur fit également savoir qu'ils risquaient d'écoper de longues peines d'emprisonnement, à moins de collaborer avec la police.
42:55 Environ 95% d'entre eux ont raconté fidèlement ce qui était arrivé. C'est comme ça qu'on a pu identifier le reste du gang, en plus de tous leurs complices.
43:06 Au cours des mois suivants, le groupe d'intervention procéda à l'arrestation systématique des autres membres du gang.
43:14 Au total, 29 hommes furent inculpés et condamnés relativement à la plus grosse affaire d'invasion de domicile à ce jour aux États-Unis.
43:21 Ce groupe d'intervention était le premier groupe de cette importance à regrouper des agents du FBI et des policiers de Détroit.
43:32 On voulait faire du bon travail pour rendre justice aux victimes.
43:42 Notre travail n'a pas été vain. On a contribué à ramener la paix à Détroit. C'est maintenant un endroit plus sécuritaire.
43:49 Ça démontre bien que lorsque les corps de police travaillent ensemble et avec les bonnes personnes, tout est possible.
43:57 Grâce aux efforts conjugués du service de police de Détroit et du FBI, le gang violent qui commettait des invasions de domicile a pu être démantelé pour toujours.
44:09 [Générique]

Recommandée