Près de 300 agriculteurs bloquent l'A54 au niveau de Salon-de-Provence

  • il y a 9 mois
Dès 7h30 ce matin, les agriculteurs étaient en marche pour bloquer l'A54 contrairement à ce qui était annoncé dans le communiqué de presse de la préfecture des Bouches-du-Rhône (fermeture des axes routiers à 8h30).

A l’heure actuelle, difficile de quantifier le nombre d’agriculteurs réunis au niveau de l’aire du Merle mais il semblerait, d’après le secrétaire général de la FNSEA, Laurent Israelian, qu’ils soient près de 300.

Un blocage qui pourrait durer plusieurs jours
Toujours selon lui, le blocage de l’autoroute pourrait s’inscrire dans le temps. "On va installer un campement pour une durée indéterminée au milieu de la route, explique-t-il, non loin des mottes de paille disposées pour prévenir un éventuel danger comme celui de ce matin qui s’est produit dans la matinée vers Montpellier. On attendra tant qu’il le faudra les réponses à nos questions de la part du Gouvernement. On ne bougera pas avant".

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Transcription
00:00 Le mouvement est généralisé, la colère des agriculteurs est généralisée.
00:04 Vous le voyez bien, toute la France est en train de s'embraser.
00:06 [Bruits de vent]
00:15 [Bruits de campagne]
00:29 Vous allumez la télé, vous allumez la radio, vous voyez ce qui est en train de se passer en France ?
00:32 Vous voyez ce qui est en train de se passer en Europe ? C'est un vrai changement qu'on demande.
00:35 Aujourd'hui c'est l'augmentation des charges qui ne correspondent plus au prix auquel on vend notre marchandise.
00:42 On vend notre marchandise le prix qu'on la vendait il y a 20 ans,
00:45 mais le problème c'est qu'aujourd'hui le gasoil en 3 ans c'est +60%, l'électricité c'est +15%,
00:50 le plastique, les entrants, les engrais c'est +20, +30%, le matériel agricole c'est +50%,
00:55 donc aujourd'hui si vous voulez on n'arrive plus à vivre de notre métier.
00:58 Et après c'est aussi toutes les contraintes environnementales qui poussent au ras-le-bol,
01:02 sans arrêt on nous sort des nouvelles règles,
01:04 et en plus les aides par rapport notamment aux mesures environnementales ont été divisées par 3,
01:09 une oppression administrative, réglementaire,
01:12 puis après aussi par rapport à l'image du monde agricole qui est stigmatisée,
01:17 il suffit qu'un agriculteur il coupe une haie, vous avez des gens qui vont passer, qui vont voir ça,
01:21 qui vont porter plainte, dès qu'on sort un pulvérisateur,
01:24 vous avez des gens qui viennent, qui vous prennent en photo, qui vous agressent des fois verbalement,
01:28 des gens qui ne connaissent rien à l'agriculture, qui ne connaissent rien au monde agricole,
01:31 qui ne connaissent rien non plus à l'environnement,
01:32 et à chaque fois on stigmatise les agriculteurs alors qu'on est les premiers à entretenir le territoire
01:38 et on est les premiers à sauvegarder l'environnement.
01:41 C'est un métier passionnant, on est tous heureux de faire notre métier, ça c'est important,
01:45 mais après on veut vivre décemment de notre métier,
01:47 qu'on puisse tous rapporter un salaire à la maison pour pouvoir vivre avec notre famille de façon décente.
01:52 On est là pour montrer à l'administration et au gouvernement la puissance de notre détermination.
01:57 Il y a plus de 100 tracteurs sur cette autoroute,
02:01 le mouvement est généralisé, la colère des agriculteurs est généralisée,
02:05 vous le voyez bien, toute la France est en train de s'embraser parce qu'on n'est pas entendu,
02:09 on a besoin d'avoir une écoute du gouvernement et une simplification sur nos exploitations.
02:14 Je pense que c'est un mouvement national et même plus,
02:17 puisque toute l'Europe bouge, tous les agriculteurs d'Europe bougent,
02:20 aujourd'hui vous avez les Pays-Bas, vous avez la Roumanie, vous avez le Portugal,
02:25 vous avez l'Espagne qui s'y met, l'Italie,
02:27 donc aujourd'hui c'est un réel problème, pas que national mais européen.
02:30 Vous connaissez le slogan "notre faim sera leur faim".
02:35 Ça ce n'est plus acceptable, on demande à être traité dignement,
02:38 on demande à vivre dignement de notre métier.
02:41 Je suis un peu pessimiste ou dubitatif,
02:43 parce que s'il suffisait de 48 heures pour apporter les réponses qu'on demande depuis 30 ans,
02:48 ça veut dire qu'on s'est quand même sacrément moqué de nous ces trois dernières décennies.

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