La colère des agriculteurs s'étend sur tout le territoire français

  • il y a 7 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la grogne des agriculteurs qui continue de se faire entendre à travers la France.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Transcript
00:00 Voilà il est 18h02, on est sur CNews et sur Europe 1 avec Éric Nolot qui est avec nous.
00:06 Bonsoir Éric, merci d'être avec nous.
00:07 Louis de Ragnel, directeur du service politique d'Europe 1.
00:09 Jean-Sébastien Ferjou du site Atlantico, bonsoir.
00:12 - Bonsoir Laurence.
00:12 - Patrick Legras qui est agriculteur dans la Somme, c'est bien cela.
00:17 Vous êtes de la coordination urale, on va évoquer avec vous cette colère des paysans.
00:20 Eugénie Bastier du Figaro et Céline Pina qui est journaliste à Causeur.
00:24 D'abord le terrain, direction Agen où se trouvent Antoine et Steph, notre envoyée spéciale.
00:29 Là sur place Antoine, il y a beaucoup de pression toujours de la part des agriculteurs et beaucoup de colère.
00:34 - Effectivement et des scènes encore très fortes ici aujourd'hui à Agen.
00:41 Malgré ce petit repli des agriculteurs qu'on a pu constater ce matin,
00:45 il y avait un petit peu moins de monde dans la mobilisation ici sur l'autoroute A62 à Agen.
00:49 Mais cet après-midi, ce mouvement a semble-t-il regagné des forces avec l'action coup de poing à la gare d'Agen.
00:54 70 tonnes de déchets agricoles déposées devant la gare d'Agen.
00:58 Encore une fois, il faut le préciser, aucune dégradation de la gare n'a été faite par les agriculteurs.
01:04 Ils ont simplement déposé tout cela sur la route en face de la gare pour bloquer effectivement les passages et tout le centre-ville d'Agen.
01:11 Évidemment, les gens étaient prévenus longtemps à l'avance, ils ont pu heureusement s'organiser.
01:14 Mais il y a eu quand même de très gros bouchons.
01:16 Alors on est loin des scènes d'hier soir avec ces incendies de palettes, notamment devant la préfecture d'Agen.
01:21 Mais il y a quand même la volonté de maintenir cette pression de la part des agriculteurs
01:26 qui sont encore derrière moi sur l'autoroute A62 ce soir, qui bloquent complètement la circulation
01:31 sur cet énorme axe majeur du sud de la France entre Bordeaux et Toulouse.
01:35 Des agriculteurs qui sont donc très remontés et qui ne croient pas du tout que tout cela va se dénouer
01:40 avec de simples paroles du gouvernement.
01:41 C'est ce qu'ils viennent de me dire à la réunion qu'ils sont en train de tenir en ce moment.
01:45 Merci beaucoup Antoine et Steph sur place à Agen.
01:47 Patrick Legrand, vous êtes de la coordination rurale.
01:49 Ça ne va pas se dénouer, il ne va pas suffire de quelques mesures annoncées demain matin par le Premier ministre
01:54 pour que les barrages s'évanouissent dans la nature ?
01:56 Pour moi aujourd'hui, tout est dans leur camp. Ils ont la solution.
02:01 Après c'est de savoir s'ils veulent ou pas qu'il y ait une solution passive.
02:09 Pacifique en tout cas.
02:11 Oui, pacifique, excusez-moi.
02:13 Aujourd'hui, le problème, les agriculteurs restent passifs, comme je voulais dire,
02:18 ils restent passifs, pacifiques, il y a un peu de débordement.
02:21 Ce qui est ennuyeux aujourd'hui, comme je dis, c'est qu'on est dans un système aujourd'hui
02:28 où on connaît les solutions.
02:29 Est-ce qu'on a peur de les annoncer ou est-ce qu'on dépend de Bruxelles ?
02:34 D'accord, mais là, ce qu'on ressent, c'est la fatigue.
02:36 D'abord, des agriculteurs, il y en a qui sont depuis une semaine déjà sur les barrages.
02:39 Moi, je disais, ce n'est pas un mouvement insurrectionnel.
02:42 Vous n'êtes pas des Black Blocs.
02:43 Et là-dessus, je sais que je ne me trompe pas.
02:45 Vous envisagez qu'il y ait des gens qui craquent à un moment ou à un autre.
02:49 Il y a déjà eu deux morts, une agricultrice et sa petite-fille.
02:52 Les décès, c'était par des gens qui ne devraient pas être sur le sol français.
02:58 Mais oui, vu le nombre, vu la disparité, vu la fatigue,
03:02 parce que le travail doit être fait quand même,
03:03 c'est une erreur pour moi, comme je l'ai dit lundi, c'est une erreur d'attendre.
03:08 Ce n'est pas parce qu'on attend qu'on pense que les mesures seront meilleures.
03:11 Les mesures, ils connaissent, ils connaissent leurs possibilités.
03:14 Le reste dépend de Bruxelles.
03:15 Après, ce n'est pas parce que ça va attendre cinq jours de plus ou une journée de plus
03:18 que ça va changer les choses.
03:19 Par contre, je ne trouve pas correct pour M. Attal,
03:23 qui s'est dit être consiliant, qui s'est dit d'être à l'écoute,
03:27 de laisser les gens dormir dehors, surtout que là, il va faire plus frais,
03:30 avec des zéros moins de 2°, pour dire "j'y réfléchis une journée ou deux journées de plus".
03:34 Je trouve que ce n'est pas stratégique.
03:36 Louis Dragnel, il y a beaucoup de pression sur le gouvernement.
03:38 Beaucoup de pression et globalement, moi, je rejoins ce que vous dites.
03:41 Je pense que chaque jour qui passe est un jour de trop pour le gouvernement.
03:45 Et la question qu'on se pose, en tout cas, on aura la réponse dans les jours qui viennent,
03:49 au lendemain des annonces demain soir, demain après-midi, par Gabriel Attal,
03:53 je pense que chaque jour qui passe, voilà...
03:56 Je me demande si on n'a pas dépassé le point de rupture
04:00 et qui permettrait au mouvement de contestation de rentrer dans son lit,
04:04 parce qu'on fait le face...
04:06 Mais le gouvernement ne veut pas agir sous la pression, vous connaissez bien.
04:08 Je sais bien, mais de l'autre côté, dans la rue,
04:10 enfin, ce n'est pas dans la rue, dans les campagnes...
04:12 Attendez, aujourd'hui, je regardais une note de police,
04:15 on est à une petite dizaine de préfectures qui ont été dégradées partout en France.
04:19 On a une cinquantaine de bâtiments administratifs
04:21 et le mouvement est en train de s'étendre.
04:23 Je vais vous donner un chiffre.
04:24 Ce matin, on était à 54 départements qui étaient touchés par le mouvement.
04:28 Ce soir, dans la dernière note, le point de situation fait par les services de renseignement,
04:32 on est à 65, on est à 10 de plus en quelques heures.
04:35 Donc, on voit bien, le mouvement est en train de se généraliser.
04:39 Je pense qu'il était possible de régler de manière chirurgicale
04:42 ce mouvement de contestation lorsqu'il était en Occitanie.
04:47 Alors, je ne dis pas que c'est facile,
04:48 mais aujourd'hui, je vois bien, les mots sont en train de changer sur le terrain.
04:53 - Bien sûr. - Et il y a des gens, et vous le disiez,
04:55 ça fait quatre, cinq, six nuits qu'ils dorment dehors.
04:58 Ça fait quatre, cinq, six nuits, ils ont été reçus par les préfets,
05:01 ils sont en train de s'organiser, ça endurcit.
05:03 Et en plus, il y a un mouvement collectif qui est en train de se fédérer.
05:06 Donc, il y a un risque de dérapage.
05:09 Je pense qu'il est très différent du mouvement des Gilets jaunes,
05:11 ce mouvement de contestation.
05:12 Mais de ce point de vue-là, il y a des ressemblances.
05:14 - Il se ressemble. - Il y a deux martyrs.
05:16 Non, mais si on regarde, c'est terrible.
05:17 Les mouvements s'inscrivent toujours dans une histoire,
05:20 une forme de scénarisation qui, parfois, est tragique, malheureuse.
05:23 Il y a des incarnations comme...
05:25 - Comme M. Legras. - ...qui ont fait partie sur ce plateau.
05:27 On le voit à la radio, dans toutes les chaînes de télévision.
05:31 Il y a deux martyrs et il y a une histoire qui commence à s'écrire.
05:33 C'est pour ça que plus le temps passe,
05:37 plus le gouvernement prend des risques.
05:38 Il y a une histoire qui s'inscrit dans l'histoire de notre pays.
05:41 - Eric Nolet. - J'ai l'impression que les deux sujets du jour
05:44 n'en font qu'un.
05:44 Je parle de l'écarissage de la loi immigration
05:46 par le Conseil constitutionnel et la révolte du monde paysan.
05:49 - Carissage, le mot est choisi. - Oui.
05:51 J'essaie de faire la jonction entre les deux thèmes.
05:54 Parce que dans les deux cas, le gouvernement fait un pari
05:57 extrêmement étrange et extrêmement risqué.
05:59 C'est celui de s'asseoir sur des bombes à retardement
06:01 et d'espérer qu'elles ne vont pas exploser sans les débrancher.
06:04 Parce que dans le cas du monde paysan,
06:06 on voit bien que l'exaspération est en train de monter,
06:08 heure après heure.
06:09 Ça peut vraiment très très mal se passer.
06:11 Et le côté de l'immigration, je sais qu'on y reviendra tout à l'heure,
06:14 les Français ont envoyé un message
06:15 et la loi envoie un message absolument inverse.
06:17 Donc, à force de pousser les gens aux extrêmes,
06:20 à leur dire "on ne vous écoute pas, on va faire ce qu'on veut
06:23 parce que vous, vous ne savez pas ce qui est bien, nous, nous le savons",
06:25 moi j'ai peur que ces bombes à retardement finissent par exploser
06:28 sous le derrière pour rester polluées du gouvernement.
06:30 Céline Bidin, Eugénie Bastier,
06:32 je veux bien entendre votre avis là-dessus.
06:33 En fait, le pari du pourrissement, pour l'instant,
06:35 a toujours réussi à Emmanuel Macron.
06:37 Et c'est très très compliqué quand quelque chose vous réussit
06:40 de changer de stratégie.
06:41 Et pourtant, ce qui vous a réussi cinq fois
06:44 va peut-être vous exploser au nez à la sixième fois.
06:47 Et là, je pense qu'on n'en est pas loin.
06:48 Pour l'instant, le cynisme absolu du gouvernement,
06:51 c'est de se dire "les agriculteurs ont en fait un boulet au pied
06:56 qui est qu'ils ne sont pas de nulle part.
06:57 Il faut qu'ils rentrent le soir,
06:59 il faut qu'ils s'occupent de leurs bêtes, de leurs champs, etc.
07:02 Donc, la méconnaissance du monde agricole
07:04 fait qu'ils ont le sentiment que ce pourrissement
07:07 peut éventuellement marcher.
07:10 Quand tu as la loi immigration,
07:12 là, c'est encore pire, si j'ose dire.
07:15 C'est le mépris du peuple.
07:16 Le peuple est sale, le peuple est raciste,
07:18 le peuple n'est pas moral.
07:20 Et donc, il faut bien des gens
07:22 qui conservent finalement l'âme de la nation.
07:26 Et dans cette manière de voir les choses,
07:29 il y a un mépris et une violence
07:31 qui se voient de plus en plus,
07:33 qui exaspèrent de plus en plus.
07:35 Alors, Eugénie Bastier, votre avis ?
07:36 Vous êtes d'accord avec Céline Pina ?
07:37 Un mépris, une violence ?
07:39 Bon, moi, c'est vrai que ce qui est frappant,
07:41 c'est que quand on regarde depuis 2017 Emmanuel Macron,
07:44 on a cessé de voir des jacqueries dans la rue contre lui.
07:47 Quand on regarde les Gilets jaunes,
07:49 la réforme des retraites, les émeutes de banlieue
07:52 et maintenant les agriculteurs,
07:53 il y a une espèce de succession de crises,
07:55 évidemment très disparates et qui n'ont pas du tout les mêmes causes.
07:59 Mais il y a quand même cette espèce d'idée
08:02 que pour se faire entendre de ce gouvernement,
08:04 il faut aller dans la rue, il faut faire des coups d'éclat,
08:06 que la voie, en tout cas parlementaire, politique, est bouchée.
08:10 Et ça, je pense qu'il y a une part de responsabilité du macronisme
08:12 dans la stérilisation du climat de droite-gauche,
08:15 dans l'idée que finalement,
08:16 on va remplacer l'affrontement politique partisan
08:20 jugé obsolète par une espèce de technocratie élitiste.
08:24 Et je pense qu'il y a quelque chose là-dedans
08:26 qui crée un chaudron et des conditions de révolte.
08:29 Et c'est vrai qu'il y a franchement de grands points communs
08:32 avec les Gilets jaunes, notamment dans le point de départ,
08:33 puisque c'était l'augmentation de la taxe sur le carburant
08:36 et là, c'est le GNR, le gasoil,
08:38 qui a été la gouille d'eau qui fait déborder le vase.
08:40 Mais dans un contexte déjà un peu différent.
08:43 Et puis parce que ce sont des révoltes qui sont existentielles,
08:45 qui n'ont pas forcément des réponses politiques immédiates
08:49 parce qu'elles sont existentielles.
08:50 Les Gilets jaunes, c'est la classe moyenne en déclin
08:53 qui proteste pour dire qu'on existe toujours,
08:56 on veut être représentés.
08:58 Les agriculteurs, c'est un peu pareil,
08:59 on monte dans le déclin.
09:00 Vous ne voulez pas qu'on compare au Gilet jaune,
09:02 ce mouvement-là, des agriculteurs ?
09:04 Alors, il y a un mouvement, et ça, on l'a bien vu
09:07 sur certains points, on me l'a rapporté.
09:09 Les Gilets jaunes voulaient revenir avec nous.
09:11 C'est pour ça qu'on passe plus sur le bonnet jaune.
09:14 On a une demande de bonnet jaune
09:15 qui fait plus penser au bonnet rouge.
09:19 Je fais même un appel à des fabricants.
09:21 Si jamais vous voulez, vous pouvez nous...
09:23 Vous pouvez contacter la Coordination rurale
09:25 parce qu'on a une demande.
09:27 Si vous avez des stocks, on ne sait jamais
09:28 parce que les stocks, vous avez vu, pour les masques,
09:29 on les jette, ne les jetez pas, on les prendra.
09:31 Des bonnets jaunes fluos ?
09:33 Voilà, non, voilà.
09:34 Non, on n'est pas là.
09:36 Alors, de toute façon, à partir du moment
09:38 où vous n'êtes pas dans la bonne ligne,
09:39 c'est-à-dire, je sais que...
09:42 Voilà, ça va certainement...
09:43 J'ai déjà mes oreilles qui ont sifflé,
09:44 surtout à Bruxelles.
09:45 À partir du moment où vous n'êtes pas dans la bonne ligne,
09:47 automatiquement, vous êtes critiqués.
09:49 Moi, aujourd'hui, c'est pas...
09:50 Critiquer ou pas critiquer, c'est pas le problème.
09:52 Moi, aujourd'hui, pour faire un peu une synthèse,
09:56 je devrais pas la faire, mais comme je dis,
09:58 le Premier ministre, il y a pas longtemps
10:00 qu'il vient d'arriver, il a pas de bol.
10:02 Nous, on veut une sortie de crise,
10:04 mais il n'a vraiment pas de chance.
10:06 Moi, je pense qu'il n'y a que deux solutions.
10:08 Et c'est ce qu'on a discuté entre nous.
10:10 Il n'y a que deux solutions.
10:12 Il n'y en a pas trois, il n'y en a que deux.
10:13 Soit il reconnaît ce qu'on sait maintenant,
10:17 puisqu'on est à Bruxelles et moi, je suis rentré hier
10:19 à 1h30 du matin, donc on est resté un bon moment.
10:21 Soit il reconnaît qu'il n'a plus la maîtrise,
10:23 qui n'est pas de sa faute.
10:24 Il n'a plus la maîtrise sur certains éléments.
10:27 Et on se met pas face à face,
10:29 on se met côte à côte et on dit voilà,
10:31 on prend des solutions propres à la France.
10:33 Les propositions sont simples.
10:35 La suppression de normes franco-françaises.
10:38 En plus, ça va alléger l'administration.
10:39 Donc ça, c'est quand même bien,
10:42 vu le contexte, vu le télétravail.
10:44 - La simplification. - Voilà, on va simplifier.
10:47 Comme on a pu dire, on fait des contrôles,
10:49 on fait des contrôles, je dirais,
10:52 non pas sanctions, comme a pu dire Christian ce matin.
10:54 On fait des contrôles, je dirais, éducatifs.
10:58 Alors, c'est parce qu'on augmente le nombre de contrôles,
11:00 c'est très bien, mais pour justement être bon,
11:02 parce qu'on veut être bon, mais on ne veut pas être sanctionné.
11:05 On a moins de stress, tout le monde a moins de stress.
11:07 Je pense qu'aussi, les contrôles, ça peut être fait,
11:10 comme j'ai dit sur un autre plateau,
11:11 sans que la personne soit armée d'un 357 Magnum.
11:15 Je pense que ça peut aider.
11:17 - Je pense, parce qu'il y a des grands... - On veut une suppression de la police rurale.
11:20 Non, d'être armé avec un 357 Magnum
11:23 pour aller contrôler un agriculteur,
11:25 je pense que ça peut être envisageable.
11:27 Je l'ai demandé déjà deux fois,
11:29 on me dit qu'on va y réfléchir.
11:30 Moi, c'est ce qui m'inquiète, c'est le temps de réflexion.
11:33 Et je pense qu'il n'y a que cette moyenne-là.
11:34 Ou alors, on joue au coq, je dis bien au coq,
11:37 on joue au coq et on dit, la France,
11:39 on est libre et on est chef chez nous
11:41 et on va avoir des mesurettes.
11:43 Il n'y a que ces deux possibilités.
11:44 Je vous passe la parole dans un instant, on fait une petite pause.
11:46 On se retrouve dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
11:48 On entendra des témoignages d'agriculteurs,
11:50 on parlera des syndicats aussi.
11:51 On entendra la FNSEA, les jeunes agriculteurs.
11:54 Vous me direz ce que vous en pensez.
11:56 Est-ce que, voilà, ils vous représentent vraiment comme vous le souhaitez,
11:58 vous êtes de la coordination rurale,
12:00 donc vous n'êtes pas du même bord que...
12:02 On en débattra dans un instant dans Punchline, à tout de suite.
12:05 [Musique]
12:08 Punchline, 18h-19h,
12:11 Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
12:13 [Musique]
12:17 18h18, on se retrouve en direct dans Punchline,
12:19 CNews et Europe 1.
12:20 Tout de suite le terrain,
12:21 Mathieu Devese est sur l'autoroutin,
12:23 dans le tracteur de Benoît Raud,
12:25 qui est cultivateur de pommes de terre.
12:26 Mathieu, bonsoir à vous.
12:28 Allez-y, passez la parole à votre invité, expliquez-nous tout.
12:34 Effectivement, cher Laurence, on va commencer par remercier Benoît Raud,
12:36 qui est, vous l'avez dit, notamment cultivateur de pommes de terre
12:39 et de légumes dans le Nord.
12:41 Merci, cher monsieur, de nous laisser une place dans votre tracteur.
12:43 Vous bloquez avec des centaines d'agriculteurs,
12:46 l'A1 qui relie Lille à Paris depuis 10h ce matin.
12:49 La raison, vous vous sentez stigmatisé.
12:51 Expliquez-nous pourquoi.
12:53 Aujourd'hui, on a un ras-le-bol de charges, des structures,
12:56 du mécontentement de beaucoup d'agriculteurs.
12:59 Le mécontentement est dû à un surcroît de réglementations
13:04 et on n'est plus écouté.
13:05 Et ce ras-le-bol ne fait que commencer,
13:08 puisque le gouvernement nous pond des mesures, des lois,
13:11 et nous ne sommes pas écoutés.
13:12 Et aujourd'hui, on ne peut plus accepter cela.
13:15 Demain, le Premier ministre Gabriel Attal fera des annonces
13:18 pour tenter en tout cas de sortir de la crise.
13:20 Qu'en attendez-vous ?
13:22 Le gouvernement, on lui a répété depuis de longues années les mêmes problèmes.
13:28 Donc aujourd'hui, on attend vraiment un soutien
13:30 et des bonnes directions, des bonnes directives du gouvernement.
13:33 Mais on ne veut pas de mesurettes, on veut du concret et des vraies actions.
13:38 Aujourd'hui, il y a beaucoup de choses qui dépendent de l'Europe.
13:40 L'Europe, on est obligé de subir le problème de cette Europe
13:43 qui nous stigmatise et qui nous oppresse.
13:46 Par contre, il y a la moitié des solutions qui ressortent du gouvernement.
13:50 Et aujourd'hui, à lui ou au gouvernement de nous donner des actions concrètes.
13:53 Par exemple, une ou deux mesures concrètes, là, tout de suite ?
13:55 La suppression des NMT, l'arrêt de ces jachères de 4%
14:00 et enlever systématiquement tout ce blocage administratif
14:04 aussi bien pour les normes agricoles, pour la culture, les épandages
14:09 et tout ce qui nous oppresse, qui nous empêche de travailler comme il faut.
14:12 Merci, merci Benoît Raud d'avoir témoigné sur CNews et Europe 1.
14:16 Benoît Raud qui va désormais passer la nuit ici avec une centaine d'agriculteurs d'ailleurs.
14:19 Et s'ils ne sont pas satisfaits, convaincus des annonces de Gabriel Attal demain,
14:24 ils envisagent eux aussi, comme leurs collègues de l'Oise, de rejoindre Paris.
14:28 Merci Mathieu Devese et Sacha Robin, effectivement, pour cette intervention.
14:34 Jean-Sébastien Fergeau, vous êtes du site Atlantico.
14:36 On a le sentiment d'un dialogue de sourds,
14:38 des agriculteurs qui ont des revendications nombreuses.
14:41 C'est vrai qu'elles sont nombreuses, il y a plusieurs revendications.
14:44 Et il y a un gouvernement, qui n'a peut-être pas joué la stratégie du pourrissement,
14:47 comme le disait Eugénie Bastier, mais qui a attendu,
14:50 qui a dit "on ne veut pas subir la pression,
14:52 on dira ce qu'on a à dire quand on voudra le dire".
14:54 C'est la bonne stratégie ou pas, pour vous ?
14:57 Non, je ne suis pas certain que ce soit la bonne stratégie.
14:59 Après, peut-être y a-t-il une part de cynisme,
15:01 puisqu'il y avait la fameuse décision du Conseil constitutionnel.
15:03 Bref, on voit bien qu'il y a différentes actualités qui se télescopent.
15:07 Après, la difficulté de ce conflit-là pour ce gouvernement,
15:09 c'est que les revendications des agriculteurs,
15:11 elles s'adressent au gouvernement,
15:12 mais elles s'adressent de manière plus générale à la société française.
15:16 Et soyons lucides, le gouvernement peut répondre à des demandes d'ordre financier.
15:20 Il ne peut pas, et vous l'évoquiez tout à l'heure, sur l'Europe,
15:22 il ne peut pas décider qu'on déconstruit entièrement
15:25 ce que nous avons construit depuis 50 ans.
15:29 Et ça, ce sont les Français tous ensemble qui l'ont fait.
15:33 Parce que la manière dont les Français consomment
15:35 ce qu'ils souhaitent pour leur pouvoir d'achat,
15:36 il y a des tas d'hypocrisies qui sont au niveau de la société dans son ensemble.
15:40 Si nous avons ces normes-là, c'est aussi parce qu'il y a eu une demande
15:43 de la société en matière de sécurité alimentaire, par exemple.
15:46 On a oublié qu'il y a 70 ans, il y avait plusieurs dizaines de morts
15:49 chaque année, rien qu'à Paris, en région parisienne,
15:51 en raison d'intoxication alimentaire.
15:53 Donc, il ne faut pas être caricatureux.
15:54 Je pense que je suis d'accord avec ce qui a été dit,
15:56 au sens où il y a incontestablement un mépris,
15:58 une surdité vis-à-vis de gens, parce qu'il y a des experts
16:01 qui pensent qu'ils savent tout mieux que tout le monde
16:03 et qui ne veulent rien entendre.
16:04 Ils pensent plus exactement que la manière dont ils gèrent
16:08 ou dont ils envisagent le réel est la meilleure manière de le faire.
16:11 Mais pris dans l'autre sens, ça n'est pas non plus
16:13 que l'expression de demandes successives,
16:16 d'ailleurs contradictoires parfois les unes avec les autres.
16:18 Parce que moi, j'entends des choses qui sont parfaitement contradictoires,
16:21 pas dans les demandes des agriculteurs en soi,
16:23 même si, et on va, je pense, y revenir,
16:25 il y a des intérêts très différents quand même,
16:26 selon la typologie des syndicats ou des exploitations,
16:29 mais au sein de la société française elle-même.
16:31 Et ça, le gouvernement, il ne peut pas répondre à ça.
16:33 Donc, à un moment, il faut qu'en tant que société,
16:35 nous soyons capables de nous regarder en face
16:37 et de trancher sur les nœuds d'hypocrisie que nous avons.
16:41 Parce que, je vous le dis, sur l'environnement,
16:43 sur la sécurité alimentaire, il y a quand même des demandes
16:46 qui sont sur le pouvoir d'achat.
16:47 Incontestablement, il y a des intérêts en présence
16:49 qui ne sont pas tous les mêmes.
16:50 La politique, c'est de savoir transcender justement
16:53 et de savoir créer un corpus.
16:54 Alors, l'attitude qui consiste à traiter tous les gens
16:56 qui ne sont pas d'accord, de cons, de racistes,
16:58 de fascistes, de populistes,
16:59 effectivement, ce n'est pas ça qui va permettre
17:01 de trouver une solution.
17:02 Mais ne soyons pas naïfs non plus,
17:04 il n'y a pas de baguette magique pour demain
17:06 que Gabriel Attal arrive en disant,
17:09 ça y est, j'ai trouvé la configuration parfaite,
17:11 tu vas mettre tout le monde d'accord.
17:12 Oui, mais enfin, si on identifie ce que vous venez de dire
17:16 comme la seule solution, et si la seule solution,
17:18 c'était, je ne sais pas comment la qualifier,
17:20 de table rase ou en tout cas de tout reprendre à zéro ?
17:22 Parce qu'on a un peu l'impression...
17:23 Mais la science ne se réforme que dans l'effondrement,
17:25 en 1958, 1940, 1960.
17:28 Et l'impression non plus, c'est que nous avons cette culture-là.
17:30 On a l'impression que là, le gouvernement va répondre
17:32 par quelques mesurettes qui vont calmer ou pas les paysans,
17:35 d'ailleurs, vous avez entièrement raison,
17:36 selon les syndicats, ça ne va pas changer.
17:39 On a l'impression qu'il y a une surdité totale
17:41 sur l'immigration, qu'il y a deux systèmes qui ne vont pas,
17:43 celui de l'immigration...
17:44 Plus que ça, mais dans l'actualité,
17:45 deux systèmes qui ne vont pas,
17:46 celui de l'immigration et celui du monde agricole,
17:48 et que le gouvernement, les pouvoirs publics,
17:50 ne prennent pas la mesure de ce dysfonctionnement,
17:53 et surtout que les Français en ont marre
17:55 et demandent quelque chose de radical,
17:56 pas un coup de com', pas de jouer l'attente,
17:59 pas de jouer la psychologie,
18:00 qu'on agisse sur les causes et qu'on change un système
18:03 qui ne fonctionne pas.
18:04 J'aimerais qu'on parle des syndicats.
18:07 Vous êtes de la coordination rurale, Patrick Legras,
18:09 il y a la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs,
18:12 on a entendu Arnaud Gayot, on a entendu M. Rousseau.
18:14 Moi, j'ai le sentiment que vous avez quelque chose sur le cœur
18:17 et que vous voulez dire quelque chose, ce soit important.
18:20 Disons qu'on était syndicalistes, comme beaucoup,
18:24 par philosophie, par conviction personnelle,
18:28 mais c'était gentillet, c'est-à-dire qu'il y avait une concurrence
18:32 avec le syndicat de la FNSEA,
18:35 qui est le maître à penser,
18:37 qui a développé l'agriculture française dans les années passées.
18:41 Et puis tout doucement, ce système, comme beaucoup de systèmes,
18:44 c'est un peu engourdi, c'est, je vais dire, anobli.
18:49 Pour certains, c'est pour ça que je n'ai pas de problème.
18:51 - En bourgeoise et en riche. - Non, mais voilà.
18:55 Et aujourd'hui, avec cette crise,
18:57 parce qu'on est tous comme ça, la coordination,
18:59 on est peu nombreux, on est des satellites,
19:01 on a tous nos capacités et nos, je dirais, nos limites,
19:05 on le sait, mais on a des spécialistes.
19:07 Et on n'est pas, voilà, on se débrouille,
19:09 on est tous des volontaires, on n'a pas des budgets démesurants.
19:12 Moi, aujourd'hui, c'est pour ça qu'on voulait attendre Bruxelles.
19:16 Vous voyez, disons qu'on ne se trouve pas si mauvais,
19:19 parce que quand on se disait que lundi,
19:21 ça accoucherait de pas grand-chose, ça accouche toujours pas.
19:23 On était à Bruxelles.
19:24 À Bruxelles, en fait, on a vu d'autres pays.
19:27 Moi-même, le soir, on a disputé, puis on a dit,
19:29 bon, il y a un problème, attention, on est différent.
19:31 Il y a des problèmes en Belgique.
19:33 Moi, aujourd'hui, ce qui est certain,
19:34 c'est que Bruxelles est responsable de beaucoup de problèmes.
19:38 Pourquoi ? Parce que c'est fait par des gens
19:39 qui n'ont aucune notion de ce qu'est l'agriculture,
19:41 pour les trois quarts.
19:42 Donc, aujourd'hui, ce que l'on va faire pour Bruxelles,
19:45 même si c'est dans le temps,
19:46 nous, ce qu'on veut, au niveau de Bruxelles,
19:48 on s'est mis d'accord, on a même fixé une date.
19:49 Il y a des élections le 6 ou le 9, le 4.
19:51 Tous les pays, tous les syndicats vont se regrouper
19:54 avec du matériel le 4 juin à Bruxelles.
19:56 Ça a été décidé hier soir très tard.
19:58 J'ai demandé si on pouvait arrêter une date,
20:00 parce que tout le monde voulait arrêter, mais dans les pays.
20:01 - Donc, c'est une date, on annonce ça...
20:02 - On annonce ça à Bruxelles le 4 juin prochain,
20:05 au lieu d'emmerder, justement, nos Français,
20:08 autant emmerder où sont les gens,
20:09 parce que c'est vrai que dans tous les pays,
20:11 emmerder 23 ou 27 capitales ou pays,
20:15 donc on va tous se retrouver en Bruxelles.
20:16 C'est loin, mais ça demande une réunification.
20:18 Ça, c'est le premier point.
20:19 Le deuxième point aujourd'hui,
20:21 je suis l'aîné, j'avais un frère, puisqu'il n'est plus là.
20:24 Je pense que l'aîné, le syndicat majoritaire,
20:27 aurait dû monter l'exemple aujourd'hui
20:29 dans une dynamique plus importante.
20:32 J'ai encore été cet après-midi sur un barrage
20:34 pour en discuter avec un des responsables.
20:37 C'est compliqué, il y a toute une organisation,
20:39 et je le comprends.
20:40 Pour moi, aujourd'hui, je vais vous dire une chose.
20:43 Il y a eu deux morts, il y en a eu trop.
20:45 Moi, je ne veux pas être en tant que responsable.
20:46 Pour ma conscience,
20:47 je ne veux pas être responsable qui en est plus.
20:49 Alors je vais vous dire deux choses.
20:51 La première chose, c'est que demain soir,
20:54 parce que je sais sur qui je peux compter.
20:55 Aujourd'hui, vous avez des gens qui...
20:59 Enfin, je veux pas qu'on le fasse,
21:00 mais c'est pas du chantage, parce que je veux pas...
21:02 Mais aujourd'hui, on ne pourra pas faire
21:04 15 jours, 3 semaines comme ça, c'est certain.
21:06 Donc moi, aujourd'hui, la première chose,
21:07 c'est que demain soir, si les conclusions ne sont pas bonnes,
21:12 ça va être très grave.
21:13 C'est-à-dire que ça va être très grave
21:14 parce que les gens ont passé un week-end,
21:15 alors qu'il y en a qui sont passés depuis le jour,
21:17 ça va pas aller.
21:17 Donc moi, aujourd'hui, ce que je demande,
21:19 c'est que demain, les positions,
21:21 et même si elles doivent être encore affinées aujourd'hui,
21:23 on est à l'écoute, il faut que demain soir,
21:25 elles résolvent 80 % des problèmes.
21:28 C'est toujours pareil.
21:29 - Et si c'est pas le cas, Patrick Legard ?
21:31 - 80 % de vos demandes,
21:32 si elles sont acceptées par vous,
21:34 elles sont proposées par Gabriel Attal,
21:36 vous rentrez chez vous.
21:37 - Qui sont sous la responsabilité du gouvernement français.
21:39 Moi, aujourd'hui, il n'y a pas besoin de...
21:41 Vous savez, même si on est que paysans,
21:42 on comprend vite, dans nos cultures,
21:43 on comprend vite quand il y a une maladie,
21:45 quand il y a un problème.
21:45 Là, on nous a expliqué, on a vite compris.
21:47 On a vite compris.
21:48 Donc moi, aujourd'hui, je sais que j'ai compris.
21:50 Ça, c'est le premier point.
21:51 Le deuxième point,
21:53 c'est que moi, en tant que responsable syndical,
21:56 je dirais, qui ne suis pas majoritaire,
21:58 vous savez, ce truc-là, tous les gars...
22:00 - Vous avez un petit pin's pour nos auditeurs,
22:02 il y a marqué "CR coordination rurale".
22:04 - Voilà.
22:05 - Que vous êtes en train d'enlever de votre...
22:07 - Ouais.
22:07 Tout ce...
22:08 Je sais pas s'il s'enlève facilement, allez-y.
22:10 J'ai plus de pouces, aussi.
22:11 - Oui.
22:12 - Donc, ce pin's,
22:14 tous ceux qui l'ont, ils le savent,
22:16 il y a quelques dizaines de milliers qui l'ont,
22:20 ça nous a coûté cher.
22:21 Quand je dis que ça nous a coûté cher,
22:21 c'est qu'on était hors normes.
22:23 Vous voyez, quand on parle des cultures hors normes,
22:25 nous, on était hors normes.
22:26 Parce que c'est quand même plus,
22:28 je dirais, bien vu dans le monde agricole,
22:30 d'être à la FNSEA,
22:32 d'être, je dirais, dans des organismes,
22:35 je vais pas dire d'État, parce que je le dis trop souvent,
22:36 mais dans des organismes leaders.
22:38 Eh bien, ce pin's, aujourd'hui,
22:40 qui représente 15 ou 20 ans de ma vie,
22:42 qui a été aujourd'hui décrié,
22:44 par rapport à tout ce qu'on a reçu aujourd'hui,
22:46 moi, ce pin's, comme vous avez fait pour CNews,
22:48 avec les gens de la Fedé qui ont mis
22:49 les pancartes alimentaires,
22:50 eh bien, moi, je vais vous le laisser.
22:52 Parce qu'aujourd'hui, pour moi,
22:53 je suis agriculteur avant d'être syndicaliste.
22:56 C'est-à-dire que tout ce qu'on fait là,
22:57 on le fait pour notre trip,
22:58 pour, je dirais,
23:00 pour que nos générations qui viennent continuent.
23:04 Et moi, aujourd'hui,
23:05 si jamais, demain soir, ça va pas,
23:08 nous demanderons à des gens qui nous ont sollicité,
23:10 parce que c'est une question de temps,
23:12 c'est-à-dire aux transporteurs,
23:14 c'est-à-dire au monde du BTP,
23:16 c'est-à-dire au monde, aujourd'hui,
23:18 parce que j'ai pas tout le monde,
23:19 parce qu'on a été fort contactés,
23:21 je dirais, de la FNEDT,
23:24 c'est-à-dire les gens qui travaillent dans les forêts.
23:26 Je vais vous prendre le dernier exemple
23:27 et je finirai là-dessus.
23:28 Tous ces gens-là, je demande de le mobiliser dès lundi,
23:31 parce que ça sera très court,
23:32 parce que si tous ces gens-là se mobilisent,
23:34 il n'y aura pas besoin d'attendre huit jours.
23:36 Pourquoi ? Pour pas qu'il y ait de décès
23:37 et pour pas que ça dégénère.
23:38 Tout ça sans violence, évidemment.
23:40 Tout ça sans gévange.
23:41 Dans le respect des personnes et des bâtiments.
23:42 Je vous le dis quand même,
23:43 parce qu'on finira quand même sur une boutade.
23:45 Aujourd'hui, l'article 411.1
23:48 demande l'interdiction de travailler
23:50 en période de nidification
23:52 du 1er avril au 1er septembre dans les bois.
23:56 Donc voilà, ça, c'est une bonne norme.
23:59 Et les gens disent "c'est pas possible".
24:00 Je vous la donne et vous pouvez la vérifier.
24:01 Bon, le coup de gueule de Patrick Legras,
24:03 de la coordination orale,
24:05 qui vient de déposer son badge
24:07 sur le plateau de CNews et d'Europe 1.

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