"Je sais que pour vous montrer que ça change, il va falloir des actes": Gabriel Attal s'adresse aux agriculteurs sur le point de blocage de l'autoroute A64
Gabriel Attal s'est rendu sur le point de blocage de l'autoroute A64 (Haute-Garonne) après ses annonces en réponse à la colère des agriculteurs
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00:00 Bonsoir à tous et à toutes.
00:02 Merci de m'accueillir ici.
00:05 Moi si je suis venu ici d'abord, c'est pour une chose très simple.
00:09 C'est pour vous dire que je sais que si vous êtes ici depuis plusieurs jours et plusieurs nuits,
00:14 vous n'y êtes pas de guillotine de cœur.
00:17 Aucun d'entre vous n'a passé ses jours et ses nuits ici par plaisir,
00:22 à bloquer une autoroute par plaisir, à s'éloigner de son exploitation par plaisir.
00:27 Moi quand j'ai été Premier ministre, j'ai dit que je voulais battre pour tous ces Français
00:33 qui se lèvent tous les matins pour bosser, qui n'ont pas leurs heures,
00:36 qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités.
00:39 S'il y a des Français parmi les Français qui sont le symbole de cette France là,
00:43 c'est les agricultrices, les agriculteurs, les éleveurs, les éleveuses, c'est aussi nos pêcheurs,
00:48 c'est vous toutes et vous tous qui êtes toujours au rendez-vous de vos responsabilités pour le pays.
00:53 Et je sais que c'était long.
00:57 Je sais que c'était long, je sais que c'était difficile, j'ai vu qu'il y a des familles ici.
01:05 Et je sais que si vous étiez ici, encore une fois, ce n'était pas par plaisir,
01:09 c'était pour défendre votre métier, défendre votre passion, défendre votre vocation,
01:13 mais aussi pour défendre notre pays.
01:15 Parce que j'ai eu l'occasion de le dire tout à l'heure,
01:18 sans paysans, il n'y a pas de pays.
01:21 Sans nos agriculteurs, on n'est plus la France.
01:24 Je sais bien que le malaise qui vous a conduit ici vient de loin.
01:29 Évidemment, la mesure sur le GNR, je vais y revenir.
01:32 Je sais que c'est beaucoup plus que ça.
01:35 C'est l'empilement des normes, c'est la succession des recours,
01:39 c'est le sentiment au fond que vous avez envie de faire une chose simple, votre métier,
01:44 et qu'en fait, on vous met des bâtons dans les roues,
01:46 et que vous avez le sentiment de passer quasiment plus de temps à remplir des formes humaines
01:50 et à faire de l'administratif, et à pouvoir faire votre métier et votre passion.
01:54 Je sais que ça vient de loin,
01:59 et je sais que pour vous montrer que ça change, il va falloir des actes.
02:03 Ce sont des paroles que vous en avez déjà entendues.
02:06 Jérôme Ben a dit...
02:08 -Baille, baille, j'ai entendu.
02:11 -Baille.
02:12 -Jérôme Ben a dit, j'ai entendu,
02:15 il a dit "on ne change pas tout ça en trois jours".
02:17 C'est une évidence, on peut prendre une direction.
02:20 Et moi ce que je suis venu vous dire, c'est que là on change d'état d'esprit,
02:23 et on prend une nouvelle direction.
02:25 J'ai annoncé ma dix-première mesure de simplification,
02:27 pour certaines ça faisait des années qu'on les réclamait,
02:30 qu'elles étaient réclamées par des éleveurs, par des agriculteurs,
02:33 pour réduire tous les délais,
02:36 pour réduire aussi tous les recours qui peuvent vous empêcher de faire votre travail
02:40 et de développer votre projet pour développer vos exploitations.
02:42 Ça fait des années qu'on en parlait pour certaines,
02:44 je les ai annoncées, et là il y a des crédits qui sortent maintenant.
02:47 Et ensuite, c'est un changement d'état d'esprit et une nouvelle méthode.
02:52 Là pendant trois semaines au niveau national,
02:54 avec parfaitement Christophe Echu,
02:56 il va y avoir des réunions quasiment tous les jours,
02:58 avec la présidence des agriculteurs,
03:00 pour regarder norme après norme comment on simplifie,
03:03 procédure après procédure comment on simplifie.
03:05 Et cette méthode là on va la déployer dans tous les départements.
03:08 Et ici, en Gare, ça a déjà commencé ces derniers jours,
03:11 réunions avec le préfet qui est là, ça va continuer.
03:14 Déjà quatre réunités préfectorales qui sont venues.
03:17 Et ça, ça va avoir lieu dans toute la France.
03:19 Et moi je le dis, et vous pouvez tout le croire aujourd'hui sur parole,
03:23 mais je le dis, on ne se décevra pas de ce point de vue là,
03:26 les actes seront au rendez-vous, j'en ai annoncé une première série.
03:29 Et ensuite, il y a la question du GNR.
03:33 Moi j'ai entendu ce qui a été dit sur le terrain.
03:37 C'est quoi le sens du réforme ?
03:40 Le réforme où l'Etat augmente une taxe,
03:43 lui dit en fait on ne le fait pas pour enrichir l'Etat,
03:46 parce qu'on va reverser le produit de la taxe aux agriculteurs,
03:49 et tous les agriculteurs et les éleveurs payent la taxe,
03:52 mais tous les agriculteurs et les éleveurs vont recevoir le produit de la taxe.
03:56 Donc il y en a qui vont payer la taxe sans recevoir la compensation.
03:59 Ça c'est juste pas possible.
04:01 Et donc j'ai annoncé, et j'assume totalement cette décision,
04:05 on annule cette hausse de taxes qui était prévue,
04:08 je sais que c'était attendu par vous, c'est une mesure de justice.
04:11 Et en plus de ça on prend d'autres mesures,
04:14 parce que je sais que ce qui est des revendications,
04:17 pour simplifier les choses, pour bénéficier des générations,
04:20 il fallait remplir des formulaires et attendre un an plus tard.
04:23 Là avant l'été, ça va passer au jet de facture.
04:26 Là il n'y aura plus des formulaires à remplir et ça sera de la trésor en plus.
04:29 Et là on va avancer une avance de trésor pour remettre la trésorerie dans les exploitations.