Depuis mardi, des agriculteurs bloquent l'A16, à hauteur de Beauvais. Ils dénoncent des "mesurettes" du gouvernement.
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00:00 Alors la SACE est complètement bloquée, en tout cas sur la partie Haute-France, parce que des agriculteurs ont décidé de venir ici et de faire un blocage.
00:07 Ils sont ici depuis mardi dernier. Depuis mardi, l'autoroute est complètement bloquée.
00:11 Je vais laisser Corentin derrière la caméra vous montrer un petit peu le camp qui est installé sous les Barnum,
00:17 puisqu'évidemment il faut se relayer, il faut prévoir des réserves pour pouvoir tenir le coup.
00:20 Je suis accompagnée de Mathieu Carpentier, qui est agriculteur, éleveur de la filière laitière notamment, et polyculteur, polyculture.
00:27 Est-ce que vous pouvez nous expliquer concrètement pourquoi est-ce que vous êtes toujours ici ?
00:30 Il y a beaucoup de barrages qui ont été levés ce week-end. Pourquoi est-ce que vous, vous maintenez la pression sur la SACE ?
00:35 Alors on continue de maintenir la pression sur la SACE. Déjà, on n'est pas satisfait des mesurettes annoncées. On en attend beaucoup plus.
00:44 Après, on s'est vachement bien organisé. Il y a des relais, tout ça. On arrive à retourner sur nos exploitations, faire le boulot, où un voisin va nous aider.
00:52 Donc là-dessus, l'organisation est tellement au top qu'on peut se permettre de tenir un siège pendant plusieurs jours.
01:01 C'est-à-dire que concrètement, quelle est la logistique ? Vous, qu'est-ce qui se passe ? Là, vous êtes là aujourd'hui.
01:04 Vous allez rentrer ensuite à votre élevage. Vous allez revenir quand ?
01:06 Alors c'est ça. Je rentre très... Donc moi, je suis là depuis mardi. Donc tous les jours, je rentre le soir très...
01:14 Le matin, je m'en vais très... Puis je reviens entre deux. J'ai passé deux nuits sur le site de l'autoroute, quoi.
01:21 Avec tout le monde, voilà. On est contents. On est tous motivés.
01:27 Avec cette logistique, on comprend que vous êtes contents, que le mouvement fonctionne. Néanmoins, vous devez accumuler beaucoup de fatigue.
01:33 Il y a beaucoup d'agriculteurs qui disent qu'il va y avoir une montée ou une descente en fonction d'où l'on vient sur Paris lundi.
01:39 Est-ce que vous, c'est votre objectif ? Ou est-ce que vous vous dites qu'à force, ça va s'essouffler ?
01:42 Malgré cette logistique qui fonctionne, vous retournez à l'élevage, vous êtes ici, vous dormez sur l'autoroute ?
01:46 Donc non, non. On va monter à Paris. On a une bonne logistique. Voilà. C'est assuré. Notre boulot, il est assuré.
01:57 Quoi qu'il arrive, il y aura quelqu'un pour me remplacer, pour pouvoir monter à Paris.
02:01 Et voilà. L'objectif, c'est d'avoir des mesures concrètes. Et on tiendra bon jusqu'à temps qu'on ait ce qu'il faut.
02:08 Dernière question. Ça peut durer jusqu'à quand, du coup ? Parce que vous parlez de mesures concrètes. Mais si elles ne viennent jamais ?
02:12 Alors, ça peut durer longtemps. Parce qu'on a la chance d'avoir des partenaires qui gravitent autour du monde agricole,
02:17 qui nous ravitaillent en nourriture et tout ce qu'il faut pour tenir. Donc ça, c'est pas un problème.
02:24 Et encore une fois, l'organisation, elle est au top. Donc il n'y a pas de souci. On tiendra le bon.
02:30 Vous êtes déterminé. Merci, Mathieu, pour ces informations. Et voilà. Comme à l'image de Mathieu,
02:34 il y a plusieurs dizaines d'agriculteurs ici à bloquer la Cèse. Et donc, ce relais jour et nuit depuis mardi.
02:40 Et on ne sait pas encore jusqu'à quand ça va durer.