Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, était l'invité de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche sur BFMTV.
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00:00 – Bon, d'une manière générale, les formes de l'action,
00:04 qu'on les soutienne ou pas, ça n'a pas d'influence sur elles,
00:08 les formes de l'action en général présentent des inconvénients,
00:11 par exemple quand un syndicat de cheminots est en grève,
00:14 ben, t'en circules pas, t'as des gens qui restent sur le quai,
00:17 donc c'est pas inhabituel qu'une forme d'action ait un impact sur le grand public.
00:21 Alors après, ce qui se discute, c'est de savoir si ça vaut la peine de le faire ou pas,
00:25 c'est-à-dire si les revendications, on peut les partager ou pas.
00:29 Alors, moi je vous dirais assez simplement, pas toutes dans le cas précis,
00:33 mais ce qui est extrêmement important à comprendre,
00:37 c'est que c'est peut-être une des crises finales de l'agriculture française,
00:41 il n'y a déjà plus que 400 000 paysans, ils étaient 7 millions il y a 50 ans,
00:46 un peu plus de 50 ans, pardon, on ne va pas le temps passer,
00:49 et maintenant ils sont 400 000, il y a 3 millions d'étudiants dans notre pays,
00:53 pour qu'on se fasse une idée de la proportion.
00:56 Donc clairement, il y a un projet qui se porte sur la paysannerie,
01:00 comme sur tous les autres domaines d'activité économique,
01:03 c'est l'ancienne paysannerie familiale, c'est fini,
01:06 maintenant place aux très très grandes surfaces,
01:09 avec des procédés totalement industriels,
01:12 et tout ce qui n'est pas dans la maille doit disparaître,
01:14 et pour y arriver, il y a la concurrence libre et non faussée.
01:17 Alors là, les paysans se sont mis, les agriculteurs se sont mis en mouvement,
01:21 et ça, ça nous intéresse parce que si vous voulez une crise,
01:25 c'est toujours une impasse, parce qu'il y a une impasse, il y a une crise.
01:28 Toute crise peut être aussi l'occasion d'une sortie par le haut,
01:32 donc ce qui se passe en ce moment peut nous permettre,
01:34 alors on aura des buts différents les uns et les autres,
01:37 du point de vue du grand patronat financier,
01:39 c'est l'occasion où jamais de tordre le cou aux agriculteurs,
01:42 et puis pour nous, c'est l'occasion de faire passer l'idée
01:45 qu'on peut avoir une nouvelle agriculture,
01:47 une véritable transformation de l'agriculture française.