Colère des agriculteurs : Comment mettre fin à la crise ?

  • il y a 8 mois
Avec Arlette Chabot et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-01-29##

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00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - 8h13, cette crise agricole. Il y en a un qui connaît parfaitement le sujet, c'est Jean-Paul Pelleras qui est avec nous.
00:12 Journaliste, spécialiste de toutes ces questions, qui intervient depuis des années et souvent sur Sud Radio. Bonjour Jean-Paul Pelleras.
00:19 - Bonjour Patrick Roger. - Merci d'être avec nous.
00:23 - Franchement, est-ce qu'il y avait la possibilité d'éviter quand même ce que l'on vit actuellement, où finalement les politiques ont un peu laissé filer ?
00:33 - Je pense qu'ils ont laissé effectivement filer, parce qu'ils étaient quand même alertés depuis des années.
00:40 Et aujourd'hui le problème c'est que l'on est sur des promesses, et donc on sait souvent ce que valent les promesses en politique.
00:49 Et je crois que les agriculteurs aujourd'hui veulent du concret très rapidement, et c'est pour ça que ce mouvement perdure on va dire.
00:56 - Oui, c'est ça. Avec des choses qui sont parfois un petit peu complexes à comprendre.
01:01 Par exemple, sur le gasoil qu'on met dans les tracteurs, le carburant.
01:08 C'est quand même la FNSEA qui avait négocié avec le gouvernement, et cette même FNSEA qui aujourd'hui appelle à manifester.
01:17 C'est un peu paradoxal, non ?
01:19 - Écoutez, la FNSEA, je proviens, j'ai été agriculteur évidemment, de cette obédience en moins de données,
01:27 mais j'ai pas toujours été d'accord avec eux. La FNSEA, à la fin, elle a suivi le mouvement qui a été initié dans les pays d'Allemagne, etc.
01:36 Mais la FNSEA aujourd'hui représente le monde agricole, mais il y a des secteurs dans le monde agricole,
01:44 je le dis souvent à votre antenne, comme les fruits, les légumes, le vin, qui eux ne bénéficient pas d'aide PAC qu'en aide directe,
01:51 n'ont aucun amortisseur économique. Ceux-là, ils sont oubliés de la FNSEA.
01:56 Alors c'est vrai, on peut se préoccuper du GMR, mais il faut aussi se préoccuper des productions comme ça, qui sont oubliées,
02:04 et qui d'ailleurs ne figurent pas dans les propositions. Vous avez la trècheresse dans le sud de la France,
02:10 mais le problème viticole est évoqué nulle part. Ça, la FNSEA, ça ne les fracasse pas trop, apparemment.
02:16 - Oui, c'est ça, parce qu'il y a plusieurs niveaux dans le monde agricole, entre les petits agriculteurs,
02:23 ou même certains qui sont assez grands, qui ont beaucoup investi, mais qui n'arrivent pas à vivre de leur travail,
02:31 et puis de grandes exploitations qui, je ne vais pas dire qui roulent sur l'or, mais qui ont quand même de meilleurs revenus.
02:38 - Il y a un contraste très très fort, Jean-Paul Pédras.
02:41 - Il y a un contraste, effectivement, Patrick Roger, très fort, parce qu'aujourd'hui, ce sont les céréaliers qui, quelque part,
02:47 bénéficient majoritairement des aides PAC. Bon, après, attention, s'il n'y avait plus d'aides PAC en France,
02:55 ce serait les chênes de Genet et de Ronces, ou de Perpignan, à Paris. Mais à un moment donné, le partage des aides devrait être évoqué,
03:04 évidemment, ça fait 30 ans que c'est demandé, mais bon, ils campent sur leur position.
03:09 Et puis vous avez les petites productions qui restent, enfin les petites, d'autres productions qui restent sur le bord de la route,
03:14 et c'est inacceptable. C'est inacceptable.
03:16 - Alors, je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a aussi Éric Revelle et Arlette Chabot qui sont à mes côtés, Jean-Paul Pédras,
03:22 d'en dites-le franchement. Éric Ciotti, par exemple, a plaidé pour un revenu net mensuel de 1500 euros pour les agriculteurs.
03:29 Alors, on pose la question sur les réseaux sociaux, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est une bonne idée ?
03:34 C'est insuffisant ? Ça ne va rien régler ? Sans avis ? Et majoritairement, les Français disent, en tout cas qui répondent à ce sondage,
03:41 ça ne réglera rien. Et certains qui disent, bah écoutez, on ne va pas non plus les salariés, sinon on va arriver au mode un peu "bolchevique",
03:51 entre guillemets, quoi. Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:53 Oui, tout à fait. Et puis vous savez, il faut vivre de la vente, de sa production. Aujourd'hui, ce qu'il faut surtout relever,
03:59 toute production confondue, c'est le niveau de compétitivité. On n'est plus suffisamment à la hauteur parce qu'on subit les importations déloyales
04:08 qui bénéficient justement de dumping sociaux, fiscaux, etc. C'est ce qu'il faut régler. Aujourd'hui, on ne peut plus, dans ce pays,
04:17 vous avez par exemple l'agriculteur, le maraîcher qui est à Perpignan, il embauche à 14 euros de l'heure, et puis il fait 20 kilomètres,
04:26 côté espagnol, on est à 7 euros. C'est pour l'État d'Europe, quand même, ce n'est plus possible. Je ne vous parle pas au Maroc, au Sahara occidental,
04:32 c'est 5, entre 5 et 10 euros par jour. Voilà, donc tout ça, ce n'est plus possible. Ce n'est plus possible. Et ça, les promesses qui ont été faites,
04:41 elles ne peuvent pas répondre à ça, et je crois que c'est pour ça qu'il y a une certaine colère aujourd'hui qui perdure.
04:49 - Et puis, il y a aussi notre responsabilité, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais quand on va faire nos courses, pour bien regarder
04:55 aussi les produits que l'on a face à nous, que nous propose le boucher, que nous propose les supermarchés sur l'ensemble des produits,
05:02 et là où on a du mal à vérifier aussi, c'est évidemment dans les produits transformés. Là, c'est complexe Jean-Paul Pelleras.
05:11 - Évidemment, parce qu'on passe par l'industrie agroalimentaire, c'est beaucoup plus... Alors, vous parlez justement de ce retour de 20 ans à Rion,
05:22 il faut quand même savoir qu'au lendemain de la guerre, 45% du budget des ménages était consacré à l'alimentation.
05:30 Aujourd'hui, c'est 14%, exactement comme la téléphonie et la communication. Alors, il faut se poser cette question,
05:35 est-ce qu'on peut continuer à donner autant pour le téléphone que pour la nourriture ? Et après, effectivement, c'est difficile.
05:44 S'il y avait une prise de conscience à ce niveau, peut-être qu'on pourrait, à un moment donné, améliorer la situation.
05:49 - Oui, c'est ça. Arlette Chabot et Éric Revelle, sur ce que l'on disait en fait à l'instant.
05:55 - Les Français soutiennent massivement le mouvement des agriculteurs. Et il y a effectivement une manière de montrer ce soutien,
06:02 c'est par les achats, c'est les consommateurs qui sont effectivement responsables.
06:07 Donc, on avait beaucoup parlé, vous savez, du prix du lait, c'est qui le patron ? On augmente de quelques centimes
06:12 de façon à ce que les producteurs de lait soient rémunérés au juste prix. Ça marche plutôt.
06:20 Donc, ça veut dire que si on explique aux Français qu'évidemment, il faut payer un peu plus cher, peut-être le front-il.
06:27 Mais il y a aussi un autre problème, c'est l'étiquetage, évidemment. Savoir d'où viennent les produits, la traçabilité,
06:33 c'est pas évident, c'est encore moins évident pour les produits transformés. Il y a aussi la responsabilité dans les cantines,
06:39 bien entendu, on en a parlé. - À l'ensemble des cantines, évidemment.
06:42 - À l'ensemble des cantines, acheter des produits français, d'abord, ça me paraît assez évident.
06:48 Je crois qu'il y a une responsabilité, effectivement, des consommateurs. Si vous êtes citoyen, si vous défendez les agriculteurs,
06:54 il faut acheter français, il faut qu'il y ait une démarche. Alors, c'est peut-être compliqué pour certains qui ont des petits revenus,
07:01 mais je pense qu'il faut se dire qu'il faut non seulement faire un effort, mais avoir ce réflexe à condition d'être évidemment informé.
07:09 Moi, j'ai découvert que... Après, il y a plein de manières de tricher. - Qu'est-ce que vous avez découvert ?
07:13 - La condistribution, vous regardez vraiment les étiquettes et vous voyez d'où vient le produit. Vous dites, à différence de prix,
07:21 moi j'ai la chance de pouvoir me le permettre, ben j'achète pas ça. Ça vient pas de France.
07:26 - Alors voilà, parce que vous dites quelque chose d'important, moi j'ai la chance de pouvoir me le permettre, mais tout le monde n'a pas la chance,
07:32 parce que c'est quand même assez cher, quoi. Et ça, c'est un problème, Éric Revelle.
07:36 - Oui, on est dans une période inflationniste très forte. N'oubliez pas qu'il y a dans la population française 15 à 20% de ménages français
07:47 qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Donc ça veut dire que oui, bien sûr, favoriser les produits non pas transformés en France,
07:54 mais des produits français, oui, mais quand vous avez des étiquettes qui sont en volée de 20%, ce qui est le cas pour la plupart des produits alimentaires en moyenne,
08:03 tout le monde ne peut pas, ne peut pas financièrement acheter plus cher donc qu'acheter français.
08:09 Et est-ce qu'on peut en vouloir à des gens dont le pouvoir d'achat s'est effondré, d'acheter du poulet ukrainien ou du poulet brésilien ?
08:15 Ben c'est une question. Sur les 1500 euros, pardonnez-moi d'Éric Ciotti, mais c'est de la rigolade.
08:21 Enfin, je veux dire, qui peut imaginer qu'on va garantir aux agriculteurs qui vivent de la vente de leur production 1500 euros par mois ?
08:28 C'est un non-sens économique, sauf à placer en France des col-causes et des sauf-causes et à imaginer que l'agriculture, tous les agriculteurs sont salariés.
08:39 Ça n'a pas de sens. Et puis un mot quand même sur la séquence, on en parlait avec Arlette Schiavo tout à l'heure, c'est que là, le 31 janvier,
08:45 normalement, vous avez la conclusion des accords de la Négo entre la grande distribution et les industriels.
08:51 Attention, il ne faut pas que ça se fasse sur ce qui reste de marge aux agriculteurs, cet accord de négociation.
08:57 Et puis il y a un sommet européen le 1er février où va le chef de l'État, Emmanuel Macron, qui aura fini ses courses en Inde et son passage en Suède.
09:07 Et là, on attend quand même une initiative française, même si ce sommet européen extraordinaire est consacré à l'Ukraine.
09:12 On attend que le président de la République prenne des initiatives. Il n'y a que lui, finalement, qui peut taper du poing sur la table.
09:17 Guillaumatal, il peut trinquer avec le préfet sur place. Gabriel, il peut trinquer avec un verre de vin rouge, comme il l'a fait avec une botte de paille,
09:25 en faisant "je suis agriculteur, je suis agriculteur". Bon, voilà la séquence. Attention, politique est dangereuse.
09:31 - Allez, on voit ça dans un instant. Qui a dit "il faut s'approvisionner pour les cantines auprès des producteurs français"? On voit ça dans un instant.
09:39 Qui a dit qu'il fallait privilégier, dans les cantines des écoles notamment, l'approvisionnement auprès des producteurs français?
09:50 Jean-Paul Pélrasse, toujours avec nous. À votre avis, qui a dit ça?
09:54 - Écoutez, ça se dit quand même depuis un bon moment. Je dirais que c'est le bon sens qui le dit, peut-être, non?
10:01 - Oui, alors exactement. C'est parce que j'ai fait un petit "qui a dit ça ce matin?" Il y a Gabriel Attal qui a promis ça quand il est allé, évidemment.
10:11 Et Bardella a dit exactement la même chose. Parce qu'en fait, on oppose souvent les deux. Et sur l'agriculture, ils ont dit exactement la même chose,
10:20 tout au long de la semaine. L'agriculture fait partie de notre héritage, c'est notre identité qui disparaît. C'est Bardella ou c'est Attal?
10:28 - Les deux. - Les deux l'ont dit. Sur un plan politique d'ailleurs, Arlette Chabot, c'est pas évident effectivement de faire des distinctions,
10:37 parce que, mis à part certains à l'extrême-gauche, tout le monde a un petit peu le même discours, quand on le garde, non?
10:42 - Oui, parce que tout le monde... - Et notamment sur les questions de souveraineté.
10:45 - Oui, c'est ça, je veux dire, ce qui rejoint. Après, il faut regarder aussi les votes des parlementaires européens.
10:49 Alors, sujet par sujet, j'invite tout le monde à regarder qui a voté quoi au Parlement européen, sur les traités de libre-échange,
10:56 notamment, parce que là, regardons, il y a des européens qui sont plus ouverts aux traités de libre-échange que d'autres.
11:05 Voilà, le groupe Rignoud, le groupe de la majorité, il faut regarder ce qu'ils ont approuvé et ce à quoi ils se sont opposés.
11:13 De même le Rassemblement national, à Bruxelles, à Strasbourg, de même dans les votes aussi à Paris.
11:20 Donc, il faut regarder vraiment. Car par cas, c'est compliqué, c'est fastidieux, mais c'est intéressant.
11:25 Et là, on peut voir qu'il y a un décalage parfois entre les propos et les votes.
11:29 Ce qui compte, c'est effectivement les votes, parce que certains dispositifs passent à 12 voix près.
11:35 - C'est vrai, mais globalement, il y a une forme d'unanimité, là, en ce moment, politique.
11:40 - Bah, forcément, il y a une partie de récupération politique de tous ordres.
11:47 Même Jean-Luc Mélenchon, il est beaucoup plus calme, il est beaucoup plus dans le sens...
11:53 - Bah, bien sûr, il joue la stratégie du coup d'après.
11:56 Mais je pense que les agriculteurs sont pas dupes, ils savent très bien que les politiciens font de la politique,
12:02 que les élections européennes, c'est pour le début juin, et que tout le monde essaie d'attirer les voix.
12:09 Alors maintenant, ce qui est terrible, si vous voulez quand même, c'est qu'on est passé de millions d'agriculteurs
12:13 il y a encore quelques décennies, à 400 000 agriculteurs aujourd'hui.
12:17 Donc, même électoralement, c'est ça qui est un désastre.
12:20 Les agriculteurs disparaissent, mais même électoralement, leur poids est beaucoup moins important qu'hier, ou qu'avant-hier.
12:27 Donc, ça veut dire que, malheureusement, ils sont un peu largués par les politiques.
12:31 - Alors, Jean-Paul Ferreras, c'est votre sentiment aussi ?
12:34 - Oui, le poids de l'électorat agricole, aujourd'hui, c'est 0,8%.
12:39 Voilà, au niveau des suffrages, c'est plus rien.
12:44 Alors, ça comptait énormément, on est passé, quoi.
12:46 C'est certain, comme dit Éric Grevel, on est passé de 10 millions à 400 000.
12:51 Mais, je pense qu'effectivement, il y a, aujourd'hui, bon, mais parfois, il y a un peu de racolage, c'est certain.
12:58 Les politiques qui mettent...
13:00 Alors, je voudrais juste dire, ce qui quelque part me heurte le plus, c'est cet appel des 50 organisations écologiques, écologistes,
13:10 qui appellent à rejoindre les mobilisations.
13:12 Et parmi elles, les soulèvements de la terre, Attac, etc.
13:15 Moi, ça, je ne comprends pas.
13:17 Ils se disent les alliés du monde agricole, alors qu'ils n'ont fait que pourrir le monde agricole depuis des décennies.
13:23 - Sur l'eau, ils n'ont pas, évidemment, le même point de vue, quoi.
13:27 Parce qu'ils s'opposent au retenu...
13:29 - Sur les pratiques agricoles.
13:30 Sur les pratiques agricoles qui sont, aujourd'hui, essentielles.
13:33 Si, demain, on baisse la garde à ce niveau, encore une fois, on baisse en compétitivité,
13:39 puis, demain, on ira tout acheter en Chine, en Inde, etc.
13:42 Et, là, on verra s'ils seront aussi forts pour aller contrôler le roi du Maroc ou le président chinois.
13:48 - Oui, c'est vrai.
13:49 Alors, après, il y a toute la complexité, bien sûr, du réchauffement climatique, du dérèglement climatique, en quelque sorte.
13:56 Ce n'est pas que l'agriculture, évidemment, qui est responsable, mais elle y participe d'une manière ou d'une autre, aussi.
14:01 Jean-Paul Pélrassoff, il faut ouvrir les yeux, il faut être lucide, quoi.
14:05 - Bien sûr, mais il y a, aujourd'hui, des agriculteurs en conscience de tout ça.
14:09 Ils font des efforts. Regardez un petit peu ce qui est arrivé aux agriculteurs des Pyrénées-Orientales.
14:14 Ils ont perdu leur récolte, uniquement parce qu'un environnementaliste, à la tête d'une association,
14:22 a demandé à ce qu'ils réduisent l'utilisation de l'eau, mais de façon vraiment très drastique.
14:28 Du coup, écoutez, ils ont dû s'incliner face à la loi. Ils ont perdu leur récolte.
14:34 C'est quand même grave, ça. C'est quand même grave.
14:37 Et ça, ce n'est pas dans les mesures qui ont été annoncées par M. Attal.
14:40 Ça, ce n'est pas.
14:43 - Bon, écoutez, merci Jean-Paul Pélrassoff, Eric Revelle, Arlette Chabot.
14:49 Dans un instant, justement, les écologistes marient tous.
14:52 Députée européenne, tête de liste écologiste aux élections européennes, on va voir ce qu'elle va répondre à Jean-Jacques Bourdin.
14:57 Et vous, 0826-300-300, dans un instant, vous, enfin, tout à l'heure, dans 20 minutes, vous avez de nouveau la parole.

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