À l’appel de la Coordination rurale, un convoi d’agriculteurs est parti d’Agen (Lot-et-Garonne) ce lundi pour rallier le sud de la capitale et tenter de bloquer le marché de Rungis, où un important dispositif a été déployé par le ministère de l’intérieur. Dans le même temps, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont eux appelé au « siège de Paris », en établissant 8 points de blocage sur les autoroutes menant à la capitale.
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00:00 Allez, allez, allez, on y va !
00:02 En route, en route, on y va !
00:07 Combien de temps on va mettre ? Je pense 24 heures, c'est sûr même.
00:23 Mais bon, on a le temps, on a le temps de monter à Paris.
00:25 Donc on espère qu'entre temps, le ministre prendra des décisions nécessaires pour la survie des agriculteurs.
00:36 C'est vraiment une question de survie.
00:38 La pression que l'on essaie de mettre au gouvernement,
00:41 c'est pas du poker, c'est pas une coup de théâtre, c'est rien de tout ça.
00:44 C'est la réalité des faits, c'est que personne aujourd'hui ne peut rentrer chez lui, sur sa ferme,
00:49 sans avoir des réponses précises.
00:52 C'est une question de survie.
00:53 Il faut que l'Etat comprenne qu'on n'en peut plus, les agriculteurs n'en peuvent plus.
00:58 On est à bout, on est sec en trésorerie, on n'a pas d'argent pour repartir,
01:02 on a trop de normes environnementales.
01:04 À un moment donné, ça suffit. Je vois pas pourquoi ailleurs en Europe, ils ont d'autres normes que nous.
01:09 Et nous en France, on veut être plus blanc que blanc, toujours, on veut montrer l'exemple.
01:12 Mais les agriculteurs français en ont marre de montrer l'exemple.
01:14 On a la plus belle agriculture, la plus propre du monde, et on continue encore à nous emmerder.
01:21 Donc il faut arrêter.
01:22 [Musique]
01:40 Paris, c'est la capitale, donc y aller, c'est quand même un symbole fort si on se déplace sur Paris.
01:44 C'est là qu'on appelle le siège, où il y a tout le ministère, il y a tous les politiques qui sont là-haut.
01:49 Donc c'est vraiment l'acte final, si on doit y aller, c'est là-haut.
01:54 [Musique]
02:03 La déminstruction, c'est évidemment une consigne de grande modération,
02:05 comme je l'ai fait depuis le début de ce mouvement social,
02:08 des forces de l'ordre vis-à-vis des protestataires, vis-à-vis des agriculteurs.
02:12 Nous ne sommes pas là pour une épreuve de force, nous sommes là pour faire respecter, évidemment,
02:16 les personnes, les forces de l'ordre en premier, et les biens.
02:20 Il ne s'agit pas d'accepter des atteintes envers les préfectures, les sous-préfectures,
02:24 les centres des impôts, ou même les supermarchés,
02:26 ou des camions qui transporteraient la marchandise étrangère qui pourrait être prise en otage.
02:32 Évidemment, ça c'est inacceptable, et des consignes d'intervention sont évidemment données,
02:36 et d'interpellation désormais sont évidemment données lorsqu'on voit ce genre de choses,
02:41 qui sont certes peu nombreuses sur le territoire national depuis le début,
02:44 mais qui ont pu arriver, mais évidemment, les forces de l'ordre, les CRS et les gendarmes mobiles
02:49 n'ont pas comme consigne d'intervenir sur les points de blocage,
02:52 mais d'accompagner ces points de blocage pour les sécuriser,
02:55 pour éviter les drames qu'on a pu connaître au début du mouvement,
02:58 lorsqu'ils étaient un petit peu, si je veux dire, sauvages et sans organisation de sécurisation.
03:03 Je trouve ça complètement démesuré, démesuré, honteux, scandaleux.
03:09 Monsieur Attal annonce vendredi qu'il veut soutenir ses agriculteurs,
03:15 qu'il veut protéger ses agriculteurs, qu'il veut donner un statut aux agriculteurs,
03:18 et en contrepartie, il nous met 15 000 CRS à Paris.
03:21 Bon, on n'est pas des délinquants, on n'est pas des voyous,
03:24 on ne va pas brûler à Rengis, on monte à Rengis,
03:27 il faut marquer un signal fort, il faut bloquer les camions, il faut voilà.
03:30 [Musique]