La CGT-RATP dépose un préavis de grève valable 7 mois

  • il y a 7 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui la CGT-RATP, premier syndicat de transporteur public, dépose un prévis de grève courant du 5 février au 9 septembre et comprenant la période des Jeux Olympiques et paralympiques.

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Transcript
00:00 - Europain - Pascal Proévou
00:02 - Je vis au cœur de la planète, j'ai dans la tête un carnaval de confetti...
00:08 - Nous changeons évidemment de sujet.
00:10 - Et sous mon ciel de feuilles en glace...
00:12 - Nous allons parler de la RATP dans les transports parisiens.
00:15 La CGT a déposé un préavis de grève du 5 février au 9 septembre.
00:19 Vous avez bien entendu du 5 février au 9 septembre.
00:22 - Donc 7 mois quoi.
00:23 - Effectivement, il ne manquait plus que ça d'une certaine manière
00:26 et c'est la période des Jeux Olympiques.
00:27 Les discussions n'avancent pas apparemment pour le syndicat
00:30 sur d'éventuelles primes pendant les Jeux Olympiques.
00:33 Donc nous sommes avec Benjamin Amard.
00:36 Ça me fait toujours plaisir d'être avec lui, je commence à sourire
00:39 parce que je ne sais pas qui va parler le plus entre lui et moi.
00:42 Bonjour M. Amard !
00:44 - Bonjour Pascal Proévou.
00:45 - Bonne année !
00:47 - Bonne année à vous.
00:47 - Alors, on va tout de suite placer évidemment le sujet là où il doit être placé.
00:53 Vous réclamez simplement des primes pour travailler ?
00:57 - Bien évidemment, qu'est-ce qui vous étonne et qu'est-ce qui vous fait rire ?
01:00 - C'est-à-dire que vous avez un salaire déjà ?
01:03 Pourquoi vous voulez des primes ?
01:04 Qu'est-ce qui se passe en juillet qui justifie que vous ayez des primes ?
01:10 Essayez de nous convaincre.
01:11 - Ah non mais bon, écoutez, je ne sais pas, vous êtes sur la planète Sirius
01:15 parce que je ne sais pas si vous êtes au courant,
01:17 il y a un petit problème de salaire en France.
01:19 C'est un petit souci et ça n'est pas les hologrammes de réforme
01:27 et les mouvements de communication du gouvernement
01:32 qui permettent aux gens d'être mieux payés, jusqu'à preuve du contraire.
01:37 - Vous êtes mieux payé que les agriculteurs.
01:39 Et il est possible que vous travailliez moins que les agriculteurs ?
01:44 - Oui, écoutez Pascal, je...
01:45 - Ah non mais c'est...
01:46 - Et je connais votre musique !
01:48 Les fonctionnaires, les chevaux d'eau, les constructeurs de l'air,
01:52 j'entends des gens qui travaillent du 1er janvier au 31 décembre
01:56 qui ne prennent pas de vacances 7 jours sur 7.
01:58 Ce que j'ai dit est factuel.
02:00 - Laissez-moi prononcer trois syllabes.
02:02 Vous me demandez d'intervenir.
02:04 Je vous en prie monsieur.
02:05 Voilà, merci bien.
02:07 Je vous en prie.
02:08 On connaît bien votre petite musique sur les cheminots, les conducteurs de la RATP
02:13 qui seraient effectivement les pires fainéants depuis les chasseurs de métiers.
02:17 - J'ai jamais dit ça.
02:18 - Mais si, c'est ce que vous dites.
02:19 - Non, jamais, dites pas ça.
02:20 - Je n'ai jamais dit ça et vous savez très bien que je ne le pense pas en plus.
02:23 - Vous aviez...
02:24 Je n'ai pas fini de phrases que vous étiez en train de me dire
02:27 qu'on travaille moins que les agriculteurs et qu'on gagne comme des nababes.
02:29 Écoutez, renseignez-vous, renseignez-vous.
02:32 La RATP a énormément de mal à recruter.
02:36 La SNCF aussi, pourquoi ?
02:37 Parce que, eh bien justement, il y a des problèmes sur les conditions de travail
02:40 et comme tout le monde, il y a des problèmes sur les salaires.
02:43 Moi, je vais vous dire, je dis aux auditeurs
02:45 qui, effectivement, sont comme la plupart des Français,
02:48 se retrouvent à découvert le 10 du mois
02:50 et ont des problèmes de pouvoir d'achat criants.
02:53 Il y a une manière.
02:54 S'il y en a d'autres, je veux bien...
02:55 Si des petits génies libéraux ont des idées plus pertinentes, qu'ils nous les soumettent.
03:00 Mais la meilleure manière pour augmenter nos salaires,
03:03 nos conditions de vie, nos rémunérations, c'est la mobilisation.
03:07 Alors, pour les salariés, c'est la grève.
03:09 Pour les agriculteurs et les paysans, c'est la mobilisation
03:12 sous, comment dire, l'aspect qu'on connaît aujourd'hui.
03:15 Mais c'est comme ça.
03:16 On va chercher les augmentations de salaire...
03:18 - Monsieur Abba, est-ce qu'on peut avoir une idée de ce que gagnent les contrôleurs,
03:21 les chauffeurs, une répartition ou pas ?
03:23 - Écoutez, en réalité, ce que je sais,
03:27 c'est que les rémunérations dans le public et dans le privé
03:30 sont à peu près équivalentes et que la technique de, comment dire,
03:34 de diviser les gens, d'essayer de monter...
03:37 - Mais je vous pose une question, répondez, Benjamin.
03:39 - Mais je vous dis...
03:40 - Le niveau de salaire qu'on se fasse une idée.
03:43 - Mais écoutez, je vous dis,
03:46 d'abord, je vous rappelle que je ne travaille pas à la RATP,
03:48 donc je n'ai pas les médias de salarial,
03:49 mais par contre, ce que je sais,
03:51 c'est que les agents de la RATP sont, comme la plupart des Français,
03:55 ont des salaires qui n'augmentent pas assez
03:57 du point de vue, effectivement, de l'inflation.
03:59 Donc, ce qu'ils vont faire,
04:00 ils ne vont pas faire grève pendant 7 mois.
04:03 Je vais vous expliquer comment ça se passe dans le monde syndical,
04:05 parce que vous ne connaissez pas très bien cette réalité.
04:07 Si on veut faire grève, surtout à la RATP,
04:10 depuis les lois qui ont encadré le service minimum,
04:14 il faut effectivement anticiper à l'avance les journées de grève.
04:17 Et donc, on pose des préavis,
04:19 comme ça, si à un moment, de manière, comment dire, immédiate,
04:22 il y a un mouvement qui naît pour telle ou telle raison,
04:24 on est couvert par le préavis.
04:25 Ça ne veut pas dire que pendant 7 mois, on va être en grève.
04:28 Et ensuite, je dis, aux JO, par rapport aux JO,
04:31 je vais vous dire, les syndicalistes de la RATP
04:35 ont raison d'utiliser, effectivement, la période des JO
04:38 comme moyen de pression,
04:40 parce que c'est un moyen où le pouvoir en place va être fébrile
04:43 et où, dans la construction du rapport de force,
04:46 on est en situation favorable.
04:47 C'est comme ça depuis la naissance du capitalisme.
04:49 Et c'est très bien. Et c'est très très bien.
04:51 Donc, moi, je vous encourage, les auditeurs,
04:54 à prendre en compte le genre de mouvement.
04:56 - D'abord, là où je vous rejoins,
04:57 c'est que les salaires ne sont pas assez hauts en France, bien évidemment.
05:00 Je n'ai jamais imaginé que les conducteurs de la RATP
05:04 soient des nababs ni des fainéasses.
05:06 Et vous le savez bien d'ailleurs.
05:08 Donc, vous caricaturez,
05:10 c'est même pas caricaturer d'ailleurs,
05:11 puisque je n'ai jamais dit cela.
05:14 Après, la discussion va se mettre en place.
05:17 Et effectivement, c'est aux instances de trouver
05:22 les bonnes solutions pour, effectivement,
05:25 augmenter les salaires qui, quoiqu'il arrive, sont trop bas.
05:28 Mais parfois, la RATP,
05:31 est-ce que c'est là que les salaires sont les plus bas ?
05:33 Je ne peux pas répondre à cette question.
05:34 Alors, Annick voulait simplement...
05:36 C'est une auditrice, Benjamin Amart.
05:37 Peut-être vous poser une question.
05:39 Bonjour, Annick,
05:40 puisque vous êtes parisienne, Annick ?
05:43 - Oui, je suis parisienne.
05:44 - Bon, et peut-être souhaitiez-vous poser une question à M. Amart,
05:48 puisque vous-même, vous utilisez le métro régulièrement.
05:53 - Non, mais moi, je propose à M. Amart
05:54 qu'il aille faire un stage d'une semaine dans une ferme.
05:58 Les gens travaillent 70 heures.
05:59 Il verra bien.
06:00 Ça va le reconnecter avec les réalités de la vie, je pense.
06:04 Voilà ce que je lui propose.
06:06 - Ça n'est pas une question, ça.
06:08 Ça n'est pas une question, madame.
06:09 Je vais vous dire, moi, je vous propose, madame,
06:12 je vous propose une chose.
06:13 Venez faire un stage dans ma réalité.
06:16 Je suis enseignant à temps plein, madame.
06:18 - Oui, pas de problème, monsieur.
06:19 - Dans la banlieue parisienne, venez.
06:21 Venez et on verra qui ne travaille pas
06:23 et qui est déconnecté du réel.
06:25 Madame, vous ne posez pas des questions.
06:27 - Monsieur, j'étais justement dans l'enseignement, monsieur.
06:29 Monsieur, j'étais dans l'enseignement et j'étais dans la CFA.
06:32 Donc, vos problèmes, je les connais.
06:34 - Eh bien, vous en concluez, donc, madame,
06:37 qu'un enseignant qui travaille à temps plein est déconnecté du réel ?
06:40 Parce que c'est exactement ce que je vous dis.
06:41 - Certain, monsieur. Oui, oui, oui, certain, monsieur.
06:43 Absolument, monsieur. Certains sont déconnectés des réalités.
06:45 - Madame, vos propos sont complètement outranciers
06:47 et n'ont rien à voir avec les questions.
06:49 - Ah ben, certainement, certainement.
06:50 - Ça n'est pas une question, madame.
06:51 - Bien sûr. Et quand certains revendiquent le choix à la paresse,
06:54 on dit qu'il n'y a que les paresseux qui réclament le droit à la paresse.
06:58 Les gens qui bossent ne réclament pas le droit à la paresse.
07:00 - Non, mais qui vous a parlé de droit à la paresse, madame ?
07:02 - On entend dans les médias, monsieur. On entend dans les médias.
07:04 - Mais de qui, madame ?
07:06 - De qui parlez-vous ?
07:07 - Est-ce que je vous attribue les paroles de votre voisine ou de votre cousine, moi ?
07:11 - Non, mais attendez, attendez, monsieur.
07:12 Mais c'est les réalités, c'est ce qu'on entend tous les jours.
07:14 - Qui vous a parlé de droit à la paresse ?
07:15 - C'est un petit peu de votre syndicat, monsieur.
07:17 Allez, demandez pour votre avis.
07:20 - Annie, Annie, Annie, Annie, bon. Benjamin.
07:23 - Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
07:26 - Non, non, non. Annie, Annie, Annie.
07:28 - Annick, c'est Benjamin. Jouez, madame.
07:30 - Je suis annick, je vais me travailler à temps plein.
07:32 - Oui, mais moi aussi, monsieur, je vais me travailler à temps plein.
07:34 - Vous faites de la fureur, monsieur.
07:35 - Vous n'allez pas m'apprendre à travailler, non ?
07:37 - C'est du café du commerce, madame.
07:39 - Vous aussi, je vais connaître les difficultés.
07:40 - C'est du café du commerce, madame.
07:41 - Alors arrêtez un peu de pleurer, hein.
07:42 - C'est de la fureur, madame.
07:43 - Arrêtez de pleurer comme ça.
07:44 - C'est de la fureur, madame.
07:45 - C'est de la fureur, madame.
07:46 - C'est du café du commerce, madame.
07:47 - C'est de la fureur, madame.
07:48 - Vous pouvez vous faire pleurer.
08:00 - Je vous propose, Fabrice, de couper le son d'Anick.
08:05 Alors, Benjamin, je ne veux pas dire que je vous ai tendu un petit piège,
08:11 parce que vous connaissez, je suis taquin.
08:13 - C'est une blague, même pas du tout.
08:14 Pourquoi dites-vous ça ?
08:15 J'ai adoré la question de madame.
08:17 - Mais il se trouve qu'Anick…
08:18 - Mais je ne sais pas, est-ce que je peux avoir une question du président du MEDEF ?
08:23 - Ah, est-ce que je peux terminer, moi aussi ?
08:24 - J'aimerais bien la question du président du MEDEF, elle arrive quand ?
08:26 - Oui.
08:27 - C'est une belle question qu'elle avait, Anick.
08:29 - Anick, c'est une auditrice qui nous appelle régulièrement,
08:33 et je savais qu'en vous mettant en face d'elle, forcément, elle n'est pas sur votre ligne.
08:37 Simplement, je voulais vous dire, parce que ça, c'est factuel.
08:39 - Attendez, selon l'institut Sapiens, le salaire médian des conducteurs de bus
08:44 et de métro de la RATP est de 2600 euros net, contre 1800 euros net dans le privé.
08:50 Bon, ça c'est factuel.
08:51 - D'accord.
08:52 - Donc c'est…
08:53 - Oui, mais alors attendez, excusez-moi, mais ça ne fait pas que ça doit rien dire.
08:54 - Non mais c'est tout.
08:55 On revient après la pause, on revient après la pause.
08:56 A tout de suite.
08:57 - Ah bah ouais, alors.
08:58 - Ben, elle ne peut pas la répondre.
08:59 - N'importe quoi.
09:00 - Ben, n'importe quoi, dites pas n'importe quoi, c'est l'institut Sapiens.
09:02 Moi, je suis pas Anick, pour le coup.
09:03 A tout de suite.
09:04 - Pascal Frérot, vous l'écoutez de 11h à 13h sur Europe 1.
09:07 - De 11h à 13h sur Europe 1, nous retrouvons Benjamin Amard pour parler grève de la RATP.
09:14 - Benjamin Amard, ce que voulait vous dire sans doute…
09:18 - Anick.
09:19 - Anick, c'est le sentiment que nous avons et que je peux avoir également, qu'il y a
09:25 beaucoup de salariés effectivement en France qui sont en difficulté, qui ne sont pas assez
09:30 payés, mais que précisément, les salariés de la RATP ne sont pas les plus malheureux.
09:36 C'est ça, sans doute, que voulait dire Anick.
09:40 Et qu'il profite d'un rapport de force, parce qu'il n'y a qu'une chose qui compte dans
09:44 la vie professionnelle, souvent, c'est le rapport de force.
09:46 Ce rapport de force leur est favorable, notamment parce que les Jeux Olympiques arrivent, et
09:52 que peut-être, j'ai cité quand même les chiffres tout à l'heure, ils gagnent plus
09:55 que dans le privé, les conducteurs de bus.
09:59 Ça peut s'entendre, ce que je dis, et ce n'est pas forcément insulter le personnel
10:05 de la RATP que de dire ça, Benjamin Amart.
10:07 Ça y est, je peux parler, parce que les procédés sont hallucinants.
10:12 Permettez-moi de revenir dessus deux minutes.
10:13 Tout à l'heure, je vous ai dit que vous considériez les chauffeurs, les conducteurs
10:18 de bus et de métro comme des fainéants, c'est comme des nababs, et je le maintiens, et vos
10:22 procédés le montrent.
10:23 Qu'est-ce que vous venez de faire ? Qu'est-ce que vous venez de faire très concrètement
10:26 à votre micro ? Vous venez me dire, une auditrice va vous poser une question.
10:30 J'ai affaire à une individue, une auditrice qui est une véritable propagandiste, qui
10:36 me crache sa haine anti-syndicale au visage, qui n'écoute rien.
10:39 C'est-à-dire que je lui explique que je travaille à complaint, elle me dit que je
10:42 ferais bien de sortir de mon syndicat, et elle ne pose aucune question.
10:46 Elle ne s'intéresse pas aux faits, elle veut juste expliquer qu'effectivement, le syndicaliste
10:51 est une fainéance en soi, et le gréviste aussi.
10:53 Et vous, derrière, qu'est-ce que vous faites ? Derrière, juste avant la pub, vous balancez
10:57 un chiffre hallucinant, et ensuite, on se prend 10 minutes de pub.
11:01 Je vais vous dire, vos chiffres et vos comparaisons sont ridicules.
11:03 Vous comparez les petites cuillères avec les louches.
11:05 Je vous signale que les conducteurs de bus sont des catégories A.
11:09 Donc, si vous voulez comparer leur salaire, faites-le avec les cadres du privé.
11:13 Et là, on va voir que ce n'est pas les mêmes chiffres.
11:15 Bien sûr qu'ils gagnent 2600 euros, ce sont des cadres A, ce sont des catégories A.
11:20 Vous comparez avec l'ensemble du salaire privé, c'est grotesque.
11:23 Je compare des conducteurs de bus avec d'autres conducteurs de bus, vous me parlez catégories.
11:29 Moi, je compare un conducteur de bus avec un conducteur de bus.
11:33 Mais peut-être que j'éteure, d'ailleurs.
11:35 Mais pourquoi je ne peux pas comparer un conducteur de bus avec un conducteur de bus ?
11:40 Alors, je viens de vous l'expliquer, mais comme je l'ai dit à propos d'Anick, il n'y a pas pire sourd que celui qui veut parler.
11:46 Mais pardonnez-moi, je suis de bonne foi, je ne comprends pas.
11:48 Eh bien, je vous explique.
11:50 Voyez-vous, vu que vous voulez apparemment progresser, écoutez donc.
11:54 L'histoire, elle est simple.
11:56 Le conducteur de bus, c'est catégorie A.
11:58 Oui, mais c'est administratif, ça.
12:00 Eh bien, non, c'est un statut.
12:03 Donc, à partir de là, vous ne pouvez pas comparer avec un chiffre global dans le privé.
12:10 Vous comparez effectivement avec le même statut, le statut de cadre.
12:15 D'accord, mais c'est l'Institut Sapiens qui le dit, ce n'est pas moi.
12:17 Moi, j'ai cité ma source.
12:19 Alors, peut-être que l'Institut Sapiens se trompe, sans doute même.
12:23 J'aimerais bien aller creuser un peu plus qui est l'Institut Sapiens,
12:27 parce que j'en ai connu d'autres sur des plateaux qui nous citaient les chiffres de l'IFRAP
12:31 comme si c'était vérité d'évangile.
12:33 Et quand on sait qui est l'Institut IFRAP, ensuite on comprend.
12:36 Ce sont des outils de propagande.
12:38 Donc cet Institut Sapiens, je ne le connais pas plus que ça,
12:40 mais je vais aller me renseigner, et comme ça, la prochaine fois qu'on me donnerait les chiffres,
12:43 je serais un peu plus au courant.
12:45 - L'Institut Sapiens, c'est...
12:47 - Ce que je sais, moi, c'est que quelqu'un qui gagne 2600 euros
12:51 est légitime à exiger, comme quelqu'un qui gagne 2000 balles,
12:55 des augmentations de salaire.
12:57 - Mais vous avez raison, tout le monde est légitime à gagner mieux.
13:01 - Parce que vous relayez cette parole dont je parle à vous.
13:04 En réalité, derrière, en permanence, en essayant de diviser le salariat,
13:09 de dire "lui, regardez, c'est un privilégié",
13:11 alors que vous, vous n'avez le droit à rien,
13:13 c'est une technique insupportable.
13:15 Quand on gagne 2500 euros, on est tout à fait légitime à exiger des augmentations de salaire.
13:20 Savez-vous, Pascal Proulx, que les prix de l'alimentaire ont augmenté de 25% en deux ans ?
13:24 Donc l'augmentation de salaire, elle est légitime quand on gagne 1900 euros,
13:28 et quand on gagne 2500 balles.
13:30 Et quand on essaye de monter les gens les uns contre les autres,
13:32 c'est une technique dégueulasse.
13:34 - Alors, d'abord, vous savez bien que je ne montre personne,
13:37 c'est pas gentil de dire ça, parce qu'on se connaît un peu, Benjamin Amart.
13:39 - Oui, mais...
13:41 - C'est comme quand vous m'avez dit que j'étais fainéasse, etc.
13:43 Je ne montre personne contre personne, vous le savez bien d'ailleurs.
13:47 Si tout le monde pouvait mieux gagner sa vie, j'en serais le premier content,
13:51 le premier heureux, bien évidemment.
13:54 - Donc les mecs de la RATP, ils ont raison.
13:56 - Mais ils ont sûrement raison pour eux, en tout cas, de demander plus de salaire.
14:02 Moi, je ne suis pas un spécialiste de la RATP,
14:04 je ne sais pas s'il y a gagné beaucoup d'argent ou pas cette année, mais...
14:07 - Moi, je connais plein de conducteurs de la RATP, je vous le dis,
14:10 ils ont le droit, comme tout le monde, à des augmentations de salaire,
14:12 et je le répète, que les gens prennent exemple.
14:14 La lutte, la mobilisation et la grève, c'est la meilleure manière d'augmenter,
14:17 d'obtenir des augmentations de salaire.
14:19 - Bon, en tout cas, là où vous avez raison, c'est que la vie est dure,
14:22 vous savez, la vie est dure pour tout le monde, et notamment les plus jeunes,
14:25 parce que si, à titre personnel, moi j'ai 60 ans et j'ai la chance de bien gagner ma vie,
14:32 je suis comme tout le monde, j'ai 4 enfants, et je vois bien que les salaires des jeunes,
14:36 parce qu'il n'y a pas de passe-droit, les salaires quand tu as 25, 28, 29 ans,
14:41 tu es à Bac +5, Bac +6, Bac +7, et puis tu gagnes 2000 euros, 2500 euros à Paris,
14:46 et c'est difficile. Et parfois, ces enfants sont bien contents d'avoir des parents
14:50 qui peuvent les aider pour les vacances, pourquoi pas, pour acheter un vélo électrique,
14:56 pourquoi pas, pour acheter des choses comme ça.
14:58 Et tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents qui gagnent bien leur vie.
15:01 Donc je ne suis pas déconnecté de la réalité, croyez-moi, on est tous pareils.
15:05 - On est tous pareils.
15:07 - J'en reviens au début de la discussion, nous avons, pendant ce petit cheminement
15:12 d'une demi-heure, démontré que la privatisation des salaires a été tout à fait légitime.
15:16 - Oui, mais ce que je veux vous dire, c'est que c'est le privé, le public, vous,
15:19 le public peut faire grève, les gens qui sont dans d'autres activités,
15:24 ils ne peuvent pas forcément faire grève, parce qu'il y a plus parfois de...
15:28 - Sauf que je rebondis sur ce que vous venez de dire, moi je vais vous donner un exemple très clair,
15:32 celui des enseignants, il y a une grève le 1er février qui est tout à fait légitime,
15:36 vu le bordel dans l'éducation nationale, et il y a des tas de profs qui hésitent
15:40 parce que, pour certains, perdre une journée de salaire c'est trop.
15:44 Donc en réalité, pour le public comme pour le privé, tout ceci est très compliqué.
15:48 Et quand il y a des grèves dans le public, peut-être parfois plus facile que dans le privé,
15:52 je ne pense pas que la situation soit de dire aux gens du privé
15:55 "ouh, regardez-moi ces fonctionnaires toujours en grève".
15:58 - Mais moi je ne suis pas du tout sur cette ligne-là, je ne suis pas sur cette ligne-là,
16:02 je pense que les profs ne sont pas assez payés,
16:06 les profs ne sont pas assez payés, c'est un vrai problème d'ailleurs,
16:10 ils sont déclassés par rapport aux années 70-80, simplement c'est un système
16:14 que j'aimerais différent, forcément, peut-être avec plus de sélection,
16:18 mais en tout cas de les payer, et peut-être même de doubler le salaire,
16:20 parce que c'est essentiel, les profs, à mes yeux,
16:23 et c'est des conversations qu'on a eues souvent ensemble.
16:26 - En fait c'est des choix qu'il faut faire, peut-être faut-il faire moins de prestations sociales,
16:30 peut-être payer plus de régalien, donc tout ça c'est des choix de société,
16:34 mais tu ne peux pas tout avoir, ça c'est sûr,
16:36 et d'expliquer qu'il faut prendre l'argent uniquement parce que les actionnaires
16:41 donnent trop aux dividendes, ça ne suffira pas.
16:44 - Non mais par contre, c'est ce que vous dites vous,
16:47 par contre moi c'est ce que je dis, ça serait bien d'aller faire un peu plus de tracts
16:50 sur les évalués fiscaux, ça ramènerait un peu plus d'argent,
16:53 c'est un choix de société, ça aussi,
16:55 ça aussi c'est un choix de société, mais apparemment ça sera les mêmes choix de société,
16:59 et ça ne les prendra pas, ni vous ni moi.
17:01 - Vous n'en savez rien d'ailleurs, précisément, les évadés fiscaux,
17:05 vous ne savez pas exactement, par définition, on ne le sait pas.
17:09 - Je ne sais pas ce que dit l'Institut Sapiens,
17:12 mais moi je sais ce que d'autres instituts disent,
17:14 il y a 100 milliards dans l'histoire.
17:16 - Oui, oui, mais tout ça et des chiffres, vous le savez bien,
17:20 ça ne me paraît pas l'essentiel, mais il faut le faire !
17:24 Mais ça ne me paraît pas l'essentiel.
17:26 En tout cas, je vois que vous êtes en forme, c'est l'essentiel,
17:29 et que vous êtes toujours combattif, c'est l'essentiel,
17:32 et puis que moi je vous ai souvent eus, régulièrement même au micro,
17:36 après vous vous battez pour les uns et les autres,
17:39 et c'est respectable d'ailleurs, bien sûr que ce que vous dites peut s'entendre,
17:43 sur les moyens on peut diverger.
17:45 Il est 12h41 en tout cas, et nous allons changer de sujet,
17:49 et nous allons parler d'un adolescent sur deux,
17:52 qui souffre d'anxiété.
17:54 Est-ce que c'est votre cas, monsieur Boubouk ?
17:56 - Non, non, pas particulièrement, je ne suis plus adolescent, je suis adulte.
17:59 - Voilà, c'est ce que je voulais vous répondre, c'était ça la bonne réponse.
18:02 La bonne réponse à la question, c'était...
18:04 - Je suis encore en transition, mais bon...
18:06 - Vous êtes en transition ?
18:07 - Oui, en transition, oui, pourquoi ?
18:08 - En transition ?
18:09 - En transition de... oui.
18:10 - En transition...
18:11 - De l'adolescence à...
18:12 - En transition ?
18:13 - Ah, vous voulez dire... non, non, non, de l'adolescence vers l'âge adulte.
18:16 - Ah oui, non, pas au niveau de... non, sinon il n'y a aucune autre transition.
18:19 - Vous avez mis le petit pull ?
18:21 - Bien sûr, l'un de mes nombreux petits pulls.
18:24 - Parce que vous avez plein de soupules comme ça.
18:26 - Ah, j'en ai à peu près 8 ou 9, il me semble.
18:28 - Mais vous avez eu un prix de gros quand vous en avez acheté ?
18:30 - C'est une collection ?
18:32 - Oui, oui, ils sont sympas.
18:34 - Ou c'est vraiment le vestiaire des Frères Jacques que vous avez récupéré,
18:37 parce qu'ils avaient des couleurs différentes.
18:39 - Non mais là, il est déguisé en Frère Jacques, je vais le faire.
18:41 - Avec le collant de...
18:42 - Fittus adégulin...
18:44 - Allez, ça, ça...
18:46 - Il dit ça, Frère Jacques.
18:48 - Il est en duplex.
18:50 - Il rêve aux chips qu'il va manger ce soir.
18:52 - Absolument.
18:54 - Non, il est complet, je trouve qu'il a...
18:56 - Non mais il mange en plus pendant l'émission, vous le savez ça ?
18:58 - Non.
18:59 - Si, si, il mange des petits gâteaux.
19:00 - Pas du tout, pas du tout.
19:02 - Mais il mange quoi comme petit...
19:04 - Des petits BN, des petits...
19:06 - Des petits quoi ? Des petits queues ?
19:08 - Ah, mais avant l'émission.
19:10 - Qu'est-ce que vous aimez comme petit gâteau ?
19:12 - Les chocolats, les chocolats de 13.
19:14 - Les choco, les choco BN.
19:16 - Avec les petits sourires, là, dans le fond, il y a des panneaux.
19:18 - Non, c'est vrai.
19:20 - Et vous, quel est votre petit gâteau préféré ?
19:22 - Les petits princes.
19:24 - Les petits princes.
19:26 - Il y avait une pub prince magique.
19:28 - Les petits écoliers.
19:30 - Ah oui, c'est bon.
19:32 - Les petits...
19:34 - Et les fingers.
19:36 - Les fingers de Cadbury, je ne voulais pas les faire un peu plus grands.
19:38 - Et monsieur Florian Carasou-Bayan ?
19:40 - Ah oui, c'est bon, les cookies.
19:42 - Il mange tout le temps des cookies.
19:44 - Vous savez que j'étais à Beauval, le panda...
19:46 - Ah oui, au fait.
19:48 - Vous savez ce qu'on va faire à mon anniversaire ?
19:50 - Beauval, je vais à Beauval, si !
19:52 - Magnifique !
19:54 - Mais attendez, c'est incroyable !
19:56 - Pandi, il ne le met plus non plus.
19:58 - Petit en sandwichine, Pandi.
20:00 - Panda, tata.
20:02 - Mais dans les malagnes.
20:04 - Pandi, Panda,
20:06 - Bon, ben écoutez, maintenant,
20:08 - Maintenant que tout le monde a dit son petit gâteau,
20:10 - C'est vraiment intéressant.
20:12 - C'est une émission essentielle, je vous le dis très clairement.
20:14 - Je crois que ça a changé quand même.
20:16 - Qu'est-ce qui a changé ?
20:18 - C'est vrai que l'émission a évolué.
20:20 - On va être avec le professeur Florian Ferreri,
20:22 - Oui.
20:24 - Dont le fils a longtemps joué au football,
20:26 - Qui est psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine à Paris,
20:28 - Et auteur du livre "Ma boxe déstressée".
20:30 - Jean-Marc Ferreri, vous l'avez connu ?
20:32 - Oui, je l'observe, moi.
20:34 - Mais bien sûr, Pascale !
20:36 - Il n'y a rien à rien.
20:38 - Vraiment, c'est terrible, ni en foot, ni en rien.
20:40 - Désolé, messire.
20:42 - A tout de suite.
20:44 - Pascale Ferreri, vous de retour dans un instant sur Europe 1,
20:46 - Que vous pourrez bientôt écouter en DAB+ partout,
20:48 - Et en DAB+
20:50 - Je vais expliquer.
20:52 - Vous ferez avec ma mère,
20:54 - C'est une révolution.
20:56 - C'est une nouvelle technologie de diffusion de la radio
20:58 - En qualité numérique et sans abonnement,
21:00 - Avec un poste de radio équipé DAB+
21:02 - Chez vous ou dans votre voiture,
21:04 - Vous accédez à votre radio préférée
21:06 - Avec une qualité de son supérieure
21:08 - Et sans changer de fréquence.
21:10 - Je suis sûr que dans votre voiture, vous avez le DAB+.
21:12 - Oui, vous avez le DAB+.
21:14 - Vous avez fait le rond de moyenne.
21:16 - C'est recherché dans les combien ?
21:18 - C'est ce que c'est le DAB, je l'ai vu.
21:20 - C'est un geste avec les bras.
21:22 - Le DAB.
21:24 - Oui, le DAB.
21:26 - Le DAB, c'est Jean Gabin.
21:28 - Le DAB, c'était le patron.
21:30 - Dis-moi, DAB,
21:32 - C'est un geste recherché dans les combien ?
21:34 - Le DAB.
21:36 - Et sachez que vous pouvez écouter le repas des gens en DAB+
21:38 - Dans les Vosges, à Fraise, Mandray et Brantigny,
21:40 - Dans le Loiret à Sarcotte, Merinville et Montcresson,
21:42 - Ou encore dans le Morbihan à Lorient.
21:44 - Ah, dans le Morbihan !
21:46 - Vous connaissez la chanson "Dans le Morbihan" ?
21:48 - Qu'on passe de temps en temps.
21:50 - À tout de suite dans le Morbihan. Vanne, à tout de suite.

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