Législatives anticipées : "C'est moi qui mène cette campagne", assure Gabriel Attal

  • il y a 4 mois
À 8h20, le (pour l'instant encore) Premier Ministre Gabriel Attal est l'invité du Grand Entretien, quatre jours après la dissolution de l'Assemblée nationale et de sa majorité. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-13-juin-2024-6391158

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00:00 * Extrait de France Inter *
00:07 Et avec Yael Ghos nous recevons ce matin le Premier Ministre dans le grand entretien du 7-10.
00:13 Questions et réactions au 01-45-24-7000 et sur l'application de France Inter.
00:19 Gabriel Attal, bonjour.
00:20 Bonjour.
00:21 Et bienvenue à ce micro. On a évidemment beaucoup de questions à vous poser sur la campagne éclair des législatives.
00:27 Quels seront les grands axes que vous défendrez ? Quelle sera votre méthode, votre stratégie pour convaincre les Français ?
00:34 Mais revenons d'abord quelques jours en arrière d'un mot.
00:39 Quand dimanche soir à 21h, Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée Nationale,
00:44 cette décision de dissoudre le Président la prise seul avec quelques conseillers,
00:50 avez-vous été surpris comme tous les Français par ce coup de tonnerre ?
00:55 Vous avez dit que c'était une décision soudaine et brutale.
00:59 Le Président a pris cette décision et c'est le seul qui est fondé à le faire au sens des institutions.
01:05 Comme le prévoit l'article 12 de la Constitution, il m'a consulté en tant que Premier Ministre.
01:10 Maintenant, moi je le dis, je ne suis pas dans la sidération, je suis dans l'action.
01:14 On a je crois 17 jours pour mener campagne avant ces élections législatives qui sont absolument majeures pour le pays.
01:21 Et donc je crois que l'important c'est aujourd'hui de parler des Français, de parler aux Français.
01:27 Ce soir-là étiez-vous dans la confidence ?
01:30 Je viens de vous le dire, l'article 12 de la Constitution prévoit que le Président de la République,
01:34 quand il décide de dissoudre l'Assemblée Nationale, consulte le Premier Ministre et les présidents des deux assemblées.
01:40 Et là vous lui dites quoi ? Est-ce que vous lui dites "je peux être le fusible, virez-moi ?"
01:44 Jérémie Gauze, je n'ai jamais commenté les échanges que j'ai avec le Président de la République.
01:50 Et surtout, je le dis ici, on ne va pas passer les 17 jours qui viennent à revenir sur cette décision.
01:57 Bien sûr, mais il leur est grave quand même les Français ont le droit de savoir ce qui s'est passé dimanche soir.
02:01 Ce qui s'est passé c'est que le Président de la République, et il s'en est expliqué encore hier,
02:05 il s'est exprimé, a décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale.
02:08 Il l'a dit pour deux raisons. D'abord face à une Assemblée Nationale au bord de l'asphyxie,
02:14 on le voyait avec des tensions de plus en plus fortes entre l'extrême droite et l'extrême gauche
02:18 qui menaçait à un moment d'empêcher l'action et le travail.
02:21 Et puis après, une défaite électorale. Il y a eu une défaite électorale.
02:26 Sur une élection européenne.
02:28 Au moment des européennes, avec près de 50% des Français qui ont fait le choix de voter pour les extrêmes.
02:33 Et donc dans ces conditions, le Président de la République a décidé de ce qu'il appelle ce moment de clarification.
02:38 Oui, c'est le geste le plus clair, le plus radical, le plus fort.
02:41 J'ai créé une élection intermédiaire pour clarifier la situation.
02:45 La crise politique dans laquelle se trouve le pays, peut-elle se régler en 15 jours d'une campagne expresse, Gabriel Attal ?
02:53 Écoutez, les Français sont devant un choix qui est un choix de société.
02:57 Et on le voit bien, on le voit ces derniers jours avec un certain nombre de mouvements, de partis que je déplore.
03:03 Il y a aujourd'hui trois blocs.
03:04 Il y a un bloc d'extrême droite qui carbure sur la division, sur l'opposition des Français entre eux,
03:10 qui a un projet de ruine économique et je le dis d'un amateurisme sidérant.
03:14 Il y avait un bloc d'extrême gauche qui carbure hélas lui aussi à la division, à l'opposition les uns des autres,
03:19 au communautarisme, à une forme de désordre.
03:22 Et puis nous, un bloc que je qualifierais de progressiste, travailliste, démocrate, républicain, qui propose un autre chemin.
03:29 Si on résume, c'est le retour, l'énième retour du "vous" ou le "K.O." ?
03:33 Non, ce n'est pas ce que je dirais, je ne cherche pas non plus à rentrer dans des slogans.
03:37 Moi, je prends acte des programmes et des positionnements des uns et des autres.
03:41 Je prends acte de ce qui se joue dans le pays.
03:44 Hier, je lisais un article de vos confrères de Libération, qui parlait d'un militant d'extrême droite
03:50 qui avait été interpellé pour agression homophobe.
03:53 Gabriel Lustow.
03:54 Voilà, et qui est le fils, je crois, d'un des cadres du Front National.
03:57 Axel Lustow.
03:58 Et qui déclarait, dans le moment de sa comparution, "dans trois semaines, on pourra casser du PD comme on veut".
04:04 Voilà ce que la perspective de l'extrême droite libère hélas chez certains concitoyens.
04:11 Voilà ce à quoi carbure l'extrême droite.
04:13 Moi, je me suis toujours opposé à ça, je m'opposerai toujours à ça, et je vais me battre.
04:17 Je vais me battre avec un cap, je vais me battre avec une identité qui est la mienne.
04:20 Et je vais me battre avec des candidats à ces élections législatives qui veulent porter une autre voie,
04:25 celle d'une société d'ouverture, de tolérance, où on prend soin les uns des autres,
04:29 et on prend soin de ceux qui prennent soin des Français.
04:32 C'est ça, moi, ce qui me fait vivre, et c'est ce pour quoi je m'engage, et c'est ce pour quoi je vais me battre.
04:35 Vous mettez toute la gauche dans le même sac avec les Insoumis.
04:38 Pour vous, le Front Populaire né lundi est une extrême gauche antisémite, antiparlementariste et communautariste.
04:46 Ce sont les mots du Président.
04:47 Oui, comme l'a dit Emmanuel Macron hier.
04:49 Là aussi, moi, je suis un pragmatique.
04:51 Vous avez des partis de gauche qui ont annoncé un accord.
04:55 On retrouve la nuppesse qu'on a connue derrière la France Insoumise,
04:59 qui se taille la part du lion dans cet accord avec la majorité des circonscriptions.
05:02 Moins qu'avant.
05:03 Et derrière, la majorité, et derrière Jean-Luc Mélenchon,
05:05 qui était hier aux 20 heures de France 2 pour annoncer qu'il était prêt pour Matignon.
05:09 Moi, je le dis, j'ai milité au Parti Socialiste.
05:13 Donc oui, ça me rend triste.
05:15 Un parti d'antisémites, antiparlementariste et communautariste ?
05:17 Non, justement, ça me rend triste de voir ce parti, à nouveau, se mettre derrière
05:22 et avancer avec la France Insoumise.
05:24 Ça me rend triste de voir les sociodémocrates faire alliance avec le NPA de Philippe Poutou,
05:29 parce que c'est ça, dans cette alliance.
05:30 Ça me rend triste de voir ceux qui ont inventé la laïcité
05:34 se retrouver avec ceux qui carburent au communautarisme.
05:36 Ça me rend triste de voir ceux qui ont été les défenseurs de Dreyfus
05:40 avec ceux qui se sont poursuivis pour apologie du terrorisme
05:43 parce qu'ils ont refusé de condamner ce qui s'est passé le 7 octobre.
05:45 Évidemment que ça me rend triste.
05:47 Mais c'est là, c'est un fait.
05:49 Ça correspond par ailleurs à ce qu'on a vu dans l'hémicycle depuis deux ans.
05:52 Et moi, je pense à tous ces électeurs sociodémocrates de gauche
05:55 qui ne se retrouvent pas là-dedans,
05:57 qui pensent qu'il y a un autre chemin qui est possible.
05:59 Qui ne se disent probablement pas que je suis parfait
06:02 ou que nos députés ou nos candidats sont parfaits.
06:05 Mais qui, en tout cas, se retrouvent davantage dans une ligne de tolérance,
06:09 qui refusent la division, qui refusent de séparer les Français les uns des autres,
06:12 qui refusent de carburer aux passions tristes
06:15 qu'on peut voir, hélas, se développer dans le pays.
06:17 Je fais confiance à ces Français-là pour faire le bon choix.
06:19 Mais quelle est votre part de responsabilité dans l'état du pays, précisément aujourd'hui ?
06:24 Emmanuel Macron est au pouvoir depuis sept ans.
06:28 Il y a eu tout de même, vous l'avez reconnu,
06:30 une très lourde défaite électorale aux élections européennes.
06:33 Il y a aujourd'hui une situation de crise politique ouverte.
06:37 Quel est votre examen de conscience, si j'ose dire ?
06:40 On a une part de responsabilité.
06:41 Mais laquelle ?
06:42 On a tous une part de responsabilité, par ailleurs.
06:44 Y compris des partis démocratiques, républicains,
06:48 qui manifestement ne constituent plus eux-mêmes une alternance
06:52 pour un certain nombre de Français
06:54 et qui font le choix de rejoindre ces partis extrémistes.
06:57 Que ce soit le président de LR d'un côté, qui rejoint le RN,
07:00 ou que ce soit le PS qui se met dans la route de Jean-Luc Mélenchon.
07:03 Je vous parle de vous, Gabriel Attal.
07:04 Oui, mais j'y viens. Je dis que nous aussi, on a nécessairement une part de responsabilité.
07:06 À quel niveau ?
07:07 On n'a pas réussi à régler tous les problèmes des Français.
07:10 Sur un certain nombre de sujets, un certain nombre d'angoisses,
07:12 qui sont existentielles, on n'a pas réussi à y répondre.
07:15 Je dis, de l'autre côté, que je pense qu'on a fait avancer un certain nombre de choses.
07:20 J'ai grandi en entendant en permanence que la France était condamnée au chômage de masse.
07:24 Qu'on en est sorti.
07:26 Qu'il y a, ces 7 dernières années, 2,5 millions d'emplois qui ont été créés.
07:30 Qu'on a le taux de chômage, aujourd'hui, le plus bas depuis 25 ans.
07:33 Le taux d'emploi le plus haut depuis qu'il est mesuré.
07:35 Et le RN le plus haut aussi.
07:37 Je vois que sur la réduction des émissions de CO2,
07:38 on n'a jamais autant réduit les émissions de gaz à effet de serre en France
07:41 que depuis ces dernières années.
07:42 L'an dernier, c'est 6 fois plus qu'avant 2017.
07:45 Parce qu'on a fait le choix d'investir, de décarboner l'industrie,
07:47 d'accompagner les Français qui changent de véhicule,
07:49 de les aider à rénover leur logement.
07:51 Alors, pour expliquer ça, Emmanuel Macron disait hier,
07:54 la poussée de l'extrême droite, c'est le sentiment d'une perte de contrôle,
07:57 d'une dépossession, d'une peur, voire d'une colère.
08:00 Un vote fondé sur la peur.
08:02 Mais tous les sondeurs, institut Ipsos, qui était notre partenaire,
08:05 a identifié non pas une colère, une protestation,
08:07 un vote d'adhésion, désormais, au RN.
08:10 Même dans une France qui va bien.
08:12 Par ailleurs, on constate, aujourd'hui, dans toute l'Europe,
08:15 et même, on peut le dire, à l'international,
08:17 une poussée de ces idées extrêmes.
08:19 Qui ont trait, je pense, à une forme de globalisation,
08:22 de mondialisation, qui peut être vue comme
08:25 une forme d'effacement des identités de chacun,
08:27 et de la capacité, effectivement, à contrôler son destin.
08:29 Or, et c'est l'enjeu de ces élections européennes,
08:33 ce sont les gouvernements, les politiques au niveau national,
08:36 qui ont, entre leurs mains, le destin de leur pays.
08:38 Et c'est pour ça que ces élections du 30 juin, elles sont majeures.
08:41 C'est un choix de société.
08:43 Le 30 juin, il y aura une majorité,
08:47 et un gouvernement qui correspondra à cette majorité.
08:49 Est-ce que ce sera une majorité tirée par l'extrême droite,
08:53 tirée par l'extrême gauche,
08:55 ou par un bloc progressiste, humaniste, républicain,
08:59 qui tournera vers la valeur du travail ?
09:01 - Mais à force de renvoyer vos opposants dans les extrêmes,
09:03 - Mais je ne renvoie personne, Yael Ghozou.
09:05 - Le président l'a fait hier.
09:06 - Mais je prends acte des alliances qui sont faites.
09:08 - Mais quand il y aura des duels,
09:09 imaginons des duels de second tour,
09:11 entre Renaissance, vos alliés, et l'ERN.
09:15 Comment pourrez-vous appeler les électeurs de gauche
09:18 à venir faire barrage au RN,
09:20 après les avoir stigmatisés comme étant une extrême gauche,
09:22 antisémite, antiparlementariste et communautariste ?
09:25 - Je ne stigmatise personne.
09:27 - Je parle du président, c'est ce qu'il a dit hier.
09:29 - Mais je ne parle pas des électeurs.
09:31 Moi, je prends acte des programmes, des propos,
09:33 des forces politiques et de leurs responsables politiques.
09:36 Est-ce que dans tout ce que j'ai cité tout à l'heure,
09:38 s'agissant de la France insoumise,
09:39 vous avez à remettre en cause quoi que ce soit de ce que j'ai dit ?
09:42 Non, c'est un fait.
09:43 Et le fait est que le parti socialiste s'allie avec la France insoumise
09:47 pour être Jean-Luc Mélenchon à Matignon en cette élection.
09:49 De l'autre côté, ce que j'ai cité sur le Rassemblement national,
09:52 c'est un fait, c'est leur programme.
09:54 C'est en ça qu'il y a un choix pour les Français.
09:56 Si l'ERN est majoritaire, le lendemain ou quelques jours après,
09:58 il n'y a plus de France Inter.
09:59 Ils ont annoncé qu'ils allaient privatiser l'audiovisuel public et le fermer.
10:02 C'est juste du concret.
10:05 Je prends acte des programmes, des positions qui sont prises,
10:08 et ensuite, je m'adresse aux électeurs.
10:11 Et je le dis, pour moi, il y a une majorité de Français
10:13 qui ne se retrouvent pas dans les valeurs et les propositions de ces extrêmes.
10:17 Pour moi, il y a une majorité de Français qui sont attachés à l'humanisme,
10:20 au progressisme, au travaillisme, à la valeur travail,
10:24 au respect de l'autorité dans notre pays.
10:26 Et je le dis très sincèrement, je pense qu'ils trouveront davantage ces valeurs
10:29 derrière les candidats avec lesquels je me présente, de la liste Ensemble,
10:34 que derrière ces alliances contre nature.
10:37 On va passer au Standard Inter où nous attend Claudine.
10:39 Bonjour et bienvenue.
10:41 Bonjour, je voulais demander à M. Attal
10:44 s'il n'en avait pas marre de mettre sur le même plan
10:47 extrême droite et extrême gauche, que je ne définirais pas comme ça,
10:51 et si ce n'est pas ça aussi qui a participé à faire monter l'extrême droite.
10:56 Merci Claudine pour cette question.
10:58 Gabriel Attal vous répond.
10:59 J'entends votre question Claudine.
11:01 Je pense qu'il y a beaucoup d'observateurs qui posent ces questions
11:04 et qui eux-mêmes y apportent une forme de réponse.
11:07 Moi, encore une fois, je prends acte des positions politiques de chacun
11:10 et des propositions de chacun.
11:12 Je le vois en tant que Premier ministre dans l'hémicycle,
11:16 je le vois en tant que citoyen qui regarde les positions des uns et des autres.
11:20 Moi, je vois qu'il y a beaucoup de parties,
11:22 et qu'il y a des parties qui carburent à la haine et à la division,
11:24 alors qu'elles sont différentes, avec des ressorts différents.
11:26 Mais moi, c'est contre ça que je me bats.
11:28 Moi, je crois à l'unité des Français, au rassemblement des Français,
11:31 c'est ce sur quoi je vais me battre.
11:33 Qui va mener la campagne pour le camp présidentiel ?
11:35 Sur TF1, mardi soir, vous avez dit "c'est moi qui vais faire la campagne".
11:37 Hier, le président a pris deux heures presque devant 170 journalistes
11:41 pour lancer la campagne "Conférence de presse XXL".
11:44 Qui va faire la campagne ?
11:47 C'est moi qui mène cette campagne.
11:48 Le président de la République l'a dit hier, d'ailleurs,
11:50 à l'occasion de cette conférence de presse.
11:51 Il donne un cap.
11:52 Il est revenu aussi sur les raisons de la dissolution.
11:54 C'était important qu'il le fasse.
11:55 Il a donné un cap et il a indiqué que,
11:57 en tant que Premier ministre, chef de la majorité,
11:59 je menais cette campagne.
12:00 Est-ce qu'il faut que le président se taise ?
12:02 Vous savez, le président de la République,
12:04 il s'est exprimé lui-même dimanche soir et hier.
12:06 Les Français l'ont élu en 2022.
12:09 Il est président pour encore trois ans.
12:11 Le résultat des élections législatives du 30 juin n'y changera rien.
12:16 Ces élections, ce n'est pas un référendum pour ou contre le président de la République.
12:19 Ça, vous l'avez déjà fait aux européennes.
12:21 Mais c'est la réalité.
12:23 Ce n'est pas un référendum pour ou contre le président de la République.
12:25 C'est le choix d'une majorité et d'un gouvernement.
12:28 Est-ce que c'est, encore une fois, l'extrême droite et ses alliés,
12:31 l'extrême gauche et ses alliés,
12:33 ou ce que je porte devant les Français ?
12:35 Je vais vous parler au bout de la question de la campagne que vous allez mener.
12:37 Est-ce que, sur votre affiche de campagne,
12:39 vous collerez la photo d'Emmanuel Macron à vos côtés ?
12:41 Moi, j'ai toujours mis ma photo sur mon affiche de campagne.
12:44 Votre photo à vous, mais celle du président ?
12:46 Non, je veux dire, moi, en 2022,
12:48 j'étais déjà candidat à ma réélection.
12:51 J'ai une affiche avec la photo et celle de ma supplante.
12:53 Parce qu'il y a énormément de candidats à renaissance
12:55 qui ne voudront pas mettre la photo d'Emmanuel Macron, parce qu'il est devenu repoussoir.
12:57 Mais c'est un choix de chacun.
12:59 Encore une fois, je vais vous dire, on ne peut pas plaire à tout le monde.
13:01 C'est important qu'on ait nos responsabilités.
13:03 Et encore une fois, l'enjeu de cette élection,
13:05 ce n'est pas une élection présidentielle.
13:07 C'est une élection législative.
13:09 Quoi qu'il arrive, le président de la République,
13:11 il est là jusqu'en 2027.
13:13 Il l'a dit lui-même, je reprends ses mots.
13:15 Il ne démissionnerait pas.
13:17 Il a dit même, je n'ai pas d'enjeu personnel.
13:19 Parce que je ne peux pas me représenter en 2027.
13:21 Mon seul enjeu, c'est l'intérêt des Français.
13:23 Et donc, à partir de là,
13:25 il y a un choix qui est fait pour les Français.
13:27 Savoir quelle majorité, quel gouvernement,
13:29 ils souhaitent, entre les trois blocs que j'évoquais.
13:31 Question d'Aurélien sur l'application d'Inter.
13:33 Ne croyez-vous pas que vous avez fait monter les extrêmes ?
13:35 Je le disais tout à l'heure.
13:37 Il y en a tous une part de responsabilité.
13:39 On le voit dans tous les pays européens,
13:41 il y a une montée des extrêmes.
13:43 Moi, je pense que pour y répondre,
13:45 il faut une clarté, une cohérence et des valeurs.
13:47 Je crois qu'on les a.
13:49 A la différence des extrêmes,
13:51 et notamment de l'extrême droite.
13:53 Les Français peuvent
13:55 nous aimer ou pas, m'aimer ou pas.
13:57 Considérer que ce que je fais est tout bien ou pas.
13:59 En tout cas, ils savent ce pour quoi ils votent.
14:01 On est clair, on est cohérent.
14:03 Quand je vois, excusez-moi,
14:05 Jordan Bardella et le Rassemblement National,
14:07 qui depuis plusieurs années, nous expliquent
14:09 en permanence que s'ils sont élus,
14:11 ils vont annuler la réforme des retraites.
14:13 Et là, à quelques jours de l'élection,
14:15 le même Jordan Bardella qui dit "Ah bah finalement non,
14:17 on n'est pas sûr, on ne va peut-être pas annuler la réforme des retraites."
14:19 Sur un sujet aussi fondamental
14:21 que la question de nos retraites,
14:23 qui est ce revirement absolu,
14:25 c'est une chose. Un, un amateurisme total.
14:27 Et deux, que finalement,
14:29 c'est une forme de politicien comme
14:31 ce que les Français rejettent.
14:33 Mais parlons de vos réformes aussi,
14:35 parce que l'un des points chauds de cette campagne express,
14:37 c'est l'avenir de la réforme de l'assurance chômage.
14:39 On le rappelle, il faudra avoir travaillé 8 mois
14:41 sur 20 au lieu de 6 sur 24 mois.
14:43 Le décret doit être publié
14:45 au 1er juillet. La gauche,
14:47 les syndicats vous demandent d'y renoncer puisque l'Assemblée
14:49 est dissoute. Emmanuel Macron
14:51 qualifia hier cette réforme d'indispensable.
14:53 Il est ouvert concernant
14:55 ses modalités d'application. Est-ce que vous pouvez clarifier
14:57 ce matin ? Ce décret au 1er juillet, il va exister
14:59 ou pas ? Il est levé ou pas ?
15:01 Je le disais tout à l'heure, on a le taux de chômage le plus bas
15:03 depuis 25 ans, le taux d'emploi le plus
15:05 haut qu'il ait mesuré. Comment on y est arrivé ?
15:07 Par des réformes. D'accord, mais le 1er juillet, il se passe quoi ?
15:09 Par des réformes, formation professionnelle,
15:11 apprentissage et une première réforme de l'assurance
15:13 chômage qui a été portée en 2019
15:15 dont les études montrent, je vous renvoie à l'étude
15:17 de la Dares, qu'elle a produit des résultats et qu'elle a
15:19 contribué à la baisse du chômage.
15:21 Et oui, on veut atteindre le plein emploi. Et ça passe
15:23 par quoi ? Ça passe par améliorer
15:25 la qualité du travail. On a trop d'accidents du travail
15:27 en France. On a une organisation du travail
15:29 qui doit mieux s'adapter aux aspirations des Français.
15:31 Ça passe par les rémunérations. On a des propositions
15:33 aussi sur le sujet. Et ça passe, effectivement,
15:35 par un meilleur accompagnement des chômeurs
15:37 vers l'emploi. Et dans ce contexte,
15:39 il y a une réforme de l'assurance
15:41 chômage qui a été travaillée. On a
15:43 demandé aux partenaires sociaux de trouver un accord.
15:45 Ils avaient trois mois pour le faire. Mais vous refaites tout le film,
15:47 je vous demande, le 1er juillet. Ce sera
15:49 l'entre-deux-tours. Ce sera essentiel, cette question.
15:51 J'y viens. Je pense que vos auditeurs, c'est important, peut-être,
15:53 de leur expliquer. On a confié aux partenaires
15:55 sociaux le choix, la possibilité
15:57 de négocier une réforme. Ils avaient trois mois.
15:59 Ils nous ont demandé du temps en plus. Au final, ils ont discuté pendant
16:01 huit mois. Ils n'ont pas trouvé d'accord.
16:03 Donc, c'est le gouvernement qui doit prendre la main.
16:05 Effectivement, on a présenté une réforme.
16:07 Un décret sera pris d'ici
16:09 au 1er juillet pour cette réforme
16:11 qui reste sur des
16:13 paramètres qui sont ceux qui avaient été mis en place dans la
16:15 réforme de 2019 et qui, surtout,
16:17 s'accompagnent d'un meilleur
16:19 accompagnement des chômeurs vers le
16:21 retour à l'emploi. C'est une réforme qui consiste
16:23 à dire qu'il faudra avoir travaillé huit mois
16:25 sur les vingt derniers mois.
16:27 Aucun renoncement, si on vous souvient.
16:29 Je vais vous dire, nous, au moins, c'est clair.
16:31 Quand vous voyez le Rassemblement national
16:33 qui dit depuis des années "on annulera
16:35 la réforme des retraites, on mettra la retraite à 60 ans"
16:37 et là, au détour d'une phrase,
16:39 quelques jours avant une élection, Jordan Bardella qui dit
16:41 "ah ben finalement non", au moins, nous c'est clair.
16:43 Les Français, ils savent. On n'augmentera pas les impôts.
16:45 Il y a une réforme de l'assurance chômage.
16:47 On veut baisser les émissions de CO2, comme jamais,
16:49 de 20% d'ici à 2027,
16:51 comme on l'a fait depuis 2017.
16:53 On veut continuer à agir
16:55 pour la progression des droits des Français. On avait engagé
16:57 une discussion parlementaire
16:59 sur la fin de vie avec un texte attendu,
17:01 un progrès, je crois, profondément
17:03 attendu par beaucoup de Français. Évidemment qu'on le reprendra
17:05 si on a une majorité
17:07 pour le faire aboutir.
17:09 - C'est une information, ce matin, parce qu'on n'avait pas compris
17:11 ça hier. Vous remettez le projet de loi Fin de Vie
17:13 dans votre programme
17:15 immédiat si vous gagnez le 7 juillet.
17:17 - Dans le travail parlementaire, évidemment que le texte
17:19 reviendra. Il est attendu par beaucoup de Français.
17:21 - On passe au Standard Inter, on nous
17:23 attend Yves. Bonjour et bienvenue
17:25 Yves. - Oui, bonjour, merci
17:27 Monsieur Le Morand, bonjour Monsieur le Premier ministre.
17:29 Je voudrais concrètement savoir ce que vous
17:31 proposez aux Français pour les élections législatives
17:33 étant donné que vous avez quand même été
17:35 7 ans en responsabilité, 7 ans avec un bilan
17:37 où la dette publique explose,
17:39 les services publics ont plus de financement
17:41 et sont en déshérence. Vous passez
17:43 une réforme des retraites impopulaire qui
17:45 ne correspond pas à ce que vous aviez annoncé en termes de réforme
17:47 et qui finalement ne correspond à rien
17:49 parce que le corps a donc
17:51 toujours des problèmes de financement.
17:53 Pour le chômage, vous aviez annoncé
17:55 un chômage universel. Finalement, on est sur une énième
17:57 attaque des chômeurs,
17:59 des responsabilisations, infantilisation.
18:01 Donc, qu'est-ce que vous proposez concrètement
18:03 pour faire en 5 ans et 3,
18:05 entre guillemets, ce que vous n'avez toujours
18:07 pas réussi à faire en 7 ans, tout en
18:09 expliquant à tout le monde que vous aviez des solutions
18:11 envers tout et sur une note peut-être plus
18:13 personnelle, au niveau des outrances,
18:15 LFI est insupportable, vous n'êtes franchement
18:17 pas mieux. - Merci Yves
18:19 pour cette question que je livre
18:21 à Gabriel Attal,
18:23 du début à la fin. - Merci Yves
18:25 pour votre question. Moi, je
18:27 me déplace tous les jours sur le terrain, je serai dans le
18:29 PACALEN en quelques jours et je vais à la
18:31 confrontation et à l'écoute des Français
18:33 qui régulièrement sont en colère, nous
18:35 interpellent et nous disent qu'ils ne sont pas contents et c'est ça aussi
18:37 de s'engager en politique. Maintenant, je le disais
18:39 il y a un instant, on n'a pas tout réussi,
18:41 on a même échoué sur un certain nombre de
18:43 sujets. Il y a quand même des choses qui ont progressé
18:45 dans notre pays, notamment sur le front de l'emploi,
18:47 sur la réduction des émissions de
18:49 CO2, l'apprentissage qui est un formidable
18:51 succès dans notre pays. Il y avait moins de 300 000 apprentis
18:53 avant 2017, il y en a aujourd'hui près
18:55 de 1 million. Sur les services publics,
18:57 je me suis énormément engagé et personnellement
18:59 engagé sur l'école et on a réinvesti
19:01 comme jamais dans l'éducation nationale.
19:03 Évidemment que c'est dur, évidemment que pour les enseignants
19:05 qui nous écoutent et que je salue et à qui je
19:07 dis qu'ils ont tout mon soutien,
19:09 ça reste difficile. On peut continuer à agir
19:11 et à investir pour l'éducation nationale
19:13 et pour les Français.
19:14 - Gabriel, ce qui était frappant hier dans la conférence de presse du Président,
19:16 c'est qu'on a eu l'impression qu'il re-récitait
19:18 votre discours de politique générale
19:20 du mois de janvier quand il vous a nommé à Matignon.
19:22 Autrement dit, la feuille de route est restée
19:24 la même, sauf qu'avec la dissolution,
19:26 tout est cassé, tout est mis à la poubelle.
19:28 Qu'est-ce que vous dites aux acteurs du bâtiment ?
19:30 Qu'est-ce que vous dites aux agriculteurs, aux jeunes parents
19:32 qui attendaient peut-être le congé de naissance,
19:34 aux familles en détresse sur la question
19:36 de la fin de vie ? Tous attendaient l'examen
19:38 ou l'adoption de lois déjà écrites,
19:40 quasiment finalisées, et là tout s'arrête, poubelle.
19:42 - D'abord, merci de mettre en avant un certain nombre de
19:44 progrès et de réponses à des attentes des Français qui sont
19:46 essentielles, parce que c'est vrai que en dehors
19:48 de ce moment de dissolution, on n'en entend pas souvent
19:50 parler. - Mais cet agenda est mort !
19:52 - Non, c'est les Français qui vont en décider, Yael Ghoz.
19:54 C'est les Français qui vont en décider, effectivement.
19:56 Quand j'ai été nommé Premier ministre, il y avait un mouvement
19:58 d'agriculteurs dans toute l'Europe.
20:00 J'ai reçu les agriculteurs pendant des dizaines
20:02 d'heures à Matignon. On a travaillé ensemble sur un certain
20:04 nombre d'engagements. On a rédigé un texte de loi.
20:06 - Mais oui, mais la loi n'ira pas au bout !
20:08 - Attendez, les principaux syndicats agricoles ont appelé eux-mêmes
20:10 à ce que le projet de loi soit adopté.
20:12 Il a été adopté par l'Assemblée nationale.
20:14 Évidemment qu'on souhaite que le texte
20:16 continue d'être examiné, mais quand vous dites
20:18 "il n'ira pas au bout", c'est les Français qui vont le décider.
20:20 C'est les Français qui votent, qui vont désigner
20:22 leurs parlementaires, leurs députés,
20:24 et qui vont choisir, encore une fois, un choix
20:26 de société, un programme, une action
20:28 au Parlement, un gouvernement, pour
20:30 agir pour eux. C'est ça l'enjeu de cette élection.
20:32 - Emmanuel Macron a assuré
20:34 hier qu'il faudra de toute façon
20:36 gouverner différemment, avec respect,
20:38 avec calme, avec dignité, au service
20:40 du pays. Ça veut dire quoi ?
20:42 - On a eu une défaite électorale au moment des élections
20:46 européennes. C'est un fait.
20:48 Et on doit forcément y voir une
20:50 part de messages qui a été envoyé par
20:52 les Français. Et donc oui,
20:54 gouverner différemment, ça veut dire
20:56 passer davantage
20:58 de temps à leur écoute, à leur côté.
21:00 C'est ce que je cherche à faire en tant que Premier ministre depuis ma nomination.
21:02 Je suis sur le terrain, j'échange
21:04 avec les Français, même quand c'est pas facile,
21:06 même quand ça fait pas plaisir
21:08 d'entendre certaines choses. J'essaie d'avoir un constat
21:10 lucide. Prenez ma déclaration de politique
21:12 générale, toutes mes interventions
21:14 depuis, je crois avoir toujours été
21:16 lucide sur ce qui marche, ce qui marche pas.
21:18 Là on a fait des bonnes choses, là on s'est trompés.
21:20 Et surtout je cherche à prendre des décisions
21:22 claires et essayer de répondre aux problèmes des Français.
21:24 - Et il y a eu brutalité,
21:26 précipitation,
21:28 manque de dignité,
21:30 si on prend les termes à l'inverse ?
21:32 Les termes du Président de la République ?
21:34 - Non mais encore une fois, je pense que...
21:36 - Dans la manière de gouverner ? - On apprend toujours.
21:38 On apprend toujours de ses succès,
21:40 on apprend de ses échecs et surtout, on apprend
21:42 de nos échanges avec les Français.
21:44 Moi je pense qu'il n'y a pas mieux que les Français pour nous dire
21:46 comment est-ce qu'il faut avancer, sur quel chemin.
21:48 Et je vais vous dire, c'est aussi ça qui
21:50 quelque part font que j'ai encore une part
21:52 d'optimisme assez importante.
21:54 C'est que moi je le crois profondément
21:56 que parmi les Français qui nous écoutent, évidemment
21:58 qu'il y en a une majorité qui est attachée à
22:00 un certain nombre de valeurs de tolérance,
22:02 d'humanisme, d'ouverture.
22:04 Évidemment que les Français qui nous écoutent
22:06 sont attachés à la valeur travail.
22:08 Évidemment que les Français qui nous écoutent, je le crois profondément,
22:10 sont attachés à l'ordre. Ils ne veulent pas
22:12 d'une forme de brutalité permanente
22:14 dans le débat public, dans la manière dont on se parle
22:16 entre responsables politiques, dans les images qu'on envoie
22:18 de l'Assemblée Nationale, dans le spectacle qui est donné.
22:20 Et je vais m'attacher
22:22 pendant les 17 jours qui viennent à les convaincre
22:24 que c'est le chemin que je propose aux Français.
22:26 Le Président de la République a appelé hier
22:28 également un rassemblement des
22:30 sociodémocrates, des radicaux, des
22:32 écologistes,
22:34 autant de familles politiques
22:36 qui n'ont pas voté pour vous
22:38 aux élections européennes.
22:40 Raphaël Glucksmann
22:42 était d'un cheveu
22:44 derrière Valérie Ayier.
22:46 Est-ce que
22:48 c'est un message à destination
22:50 de la socialdémocratie
22:52 qu'il faut lire là, dans
22:54 les propos d'Emmanuel Macron ?
22:56 - Moi je ne m'adresse pas aux
22:58 appareils politiques, je m'adresse aux Français.
23:00 Parce que je trouve que le spectacle
23:02 qui est donné depuis quelques jours, par les partis
23:04 d'opposition notamment, c'est quand même
23:06 un milieu qui se parle à lui-même. Qui parle des Français ?
23:08 Qui parle aux Français ?
23:10 On voit des responsables politiques qui se répondent
23:12 par tweet interposé
23:14 ou par média interposé. On voit des
23:16 responsables politiques qui se volent les clés
23:18 de leur parti ou les mots de passe de leur
23:20 compte Facebook. Il y a un moment, il faut peut-être
23:22 parler aux gens quand même. Il faut peut-être leur parler de nos propositions,
23:24 de ce qu'on veut faire. C'est ce que j'ai essayé de faire depuis le début
23:26 de cette interview. - Et vous, est-ce que vous voulez ? - Oui, je le dis.
23:28 Pour des électeurs sociodémocrates.
23:30 Je me retrouve dans cette socialdémocratie,
23:32 j'en viens. Je le crois profondément
23:34 que des valeurs, des idées
23:36 qui sont portées, c'est peut-être pas à 100%,
23:38 mais en tout cas, c'est pour vous.
23:40 - Pour quelles raisons ? - Parce qu'on doit
23:42 convaincre, parce qu'on doit expliquer, parce qu'on doit ouvrir un chemin,
23:44 parce qu'on doit dire plus clairement la manière
23:46 dont on veut faire les choses, parce qu'il faut s'assumer.
23:48 Comme travailliste, c'est mon cas.
23:50 Parce qu'il faut être clair. Et surtout,
23:52 pardon, la clarification, elle vient aussi
23:54 des partis qui prétendent défendre la socialdémocratie.
23:56 Du parti socialiste, qui après
23:58 avoir dit "pique-pendre" pendant cette élection
24:00 européenne de Jean-Luc Mélenchon.
24:02 J'entends encore Olivier Faure dire pendant cette campagne européenne
24:04 "après les européennes, ça ne pourra plus
24:06 être l'alliance NUPES derrière Jean-Luc Mélenchon".
24:08 Qu'est-ce qu'ils font ? Le lendemain des élections européennes ?
24:10 Ils se remettent derrière Mélenchon ?
24:12 - Vous ne parlez pas aux Français, vous parlez aux chefs de partis.
24:14 Est-ce que vous voulez garder les clés de Matignon ?
24:16 - Je suis à la disposition.
24:18 Moi, je veux servir. Je veux être utile
24:20 à mon pays, c'est pour ça que je me suis engagé.
24:22 - Continuez à Matignon si ça se passe bien.
24:24 - Je veux être utile de la meilleure manière. En tout cas,
24:26 les Français ont un choix le 30 juin.
24:28 Effectivement, c'est une majorité, un gouvernement,
24:30 un Premier ministre, qui peut être
24:32 Jordan Bardella, qui peut être
24:34 Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il nous a été annoncé hier.
24:36 Et aujourd'hui, c'est moi qui suis Premier ministre.
24:38 Et avec les candidats ensemble,
24:40 je me présente évidemment pour pouvoir agir.
24:42 - Merci Monsieur le Premier ministre.
24:44 Merci Gabriel Attal d'avoir été au micro d'Inter
24:46 ce matin, 8h47.

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