Audition d'Arnaud Rousseau au Sénat: "La France agricole ne peut pas se passer de continuer à échanger"

  • il y a 8 mois
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, est auditionné ce mercredi 31 janvier par le comité des affaires économiques du Sénat.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 La France agricole ne peut pas se passer de continuer à échanger. Qui imagine demain la viticulture concentrée sur le marché national ?
00:08 C'est sa fin programmée et immédiate. Qui imagine que sur le champ des céréales, à un moment où on est dans une bataille géopolitique
00:17 avec notamment la Russie et l'Ukraine sur le continent africain, on puisse se passer de la production...
00:23 Et puis je pourrais vous parler des produits laitiers transformés et d'un certain nombre d'autres produits.
00:28 Par ailleurs, comme toujours, on peut avoir des intérêts offensifs et défensifs. Et c'est vrai que sur les intérêts qu'on souhaite protéger,
00:35 on a notamment la question de l'élevage. Il faudrait en dire un mot, parce que c'est évidemment central, notamment dans les sujets de planification écologique.
00:43 Tout le monde nous dit que la prairie est quelque chose d'essentiel, puisque sur le plan de la biodiversité, sur le plan du carbone,
00:49 c'est un levier important. Mais par ailleurs, on constate tous les jours que conserver notamment des bovins, que ce soit en lait ou en viande,
00:58 c'est compliqué pour les éleveurs. Je le dis, il y a quand même un moment où on ne pourra pas avoir des prairies d'un côté et rien à mettre dessus.
01:06 La prairie a une fonctionnalité, c'est de nourrir un troupeau. Voilà. Et du coup, il y a tout un tas de sujets qui se posent sur cette question-là,
01:16 à un moment où ça décapitalise beaucoup. Voilà. Donc ces conditions d'échange qui prévoient qu'on puisse importer notamment de la viande bovine
01:23 – mais je pourrais vous parler des ovins – dans des conditions de réciprocité qui questionnent le monde agricole, interroge.
01:30 Je le dis. C'est pour ça que j'essaie de rester équilibré devant vous en disant qu'on peut avoir des intérêts offensifs. Et il y en a dans d'autres secteurs.
01:37 Mais ce qu'on constate, c'est que souvent, dans les accords commerciaux, la question agricole vis-à-vis des pays avec lesquels on veut passer les accords,
01:44 la question de l'agriculture est souvent une monnaie d'échange. L'Europe est plutôt exportatrice de biens et services de produits manufacturés.
01:50 Et les pays qui veulent signer avec nous des accords ont plutôt des produits agricoles ou, dans tous les cas, du secteur primaire à amener.
01:59 Donc il faut qu'on le regarde. Et c'est là où on dit qu'on a un sujet de règles et de normes. Alors je lis beaucoup de choses en ce moment,
02:06 y compris beaucoup d'excès. Nous n'avons jamais dit qu'il ne fallait pas de normes. La norme, elle est même capable parfois de nous protéger.
02:12 Donc j'évite les excès. Mais je dis que malgré tout, il y a un certain nombre de choses qui ne sont pas comprises et qui se traduisent
02:19 par de la surtransposition ou des choses qui n'ont pas.

Recommandée