Le journal : Royaume-Uni, à Londres les messages des toilettes publiques ont leur expo !

  • il y a 8 mois
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 -Bonjour Caroline. -Bonjour William.
00:05 -Bonjour à tous. -Les principes au titre de cette édition.
00:08 -Gabriel Attal n'a pas réussi à apaiser la colère des agriculteurs qui continuent à affluer vers Paris.
00:14 On ira sur l'Assis dans un instant.
00:16 Le Premier ministre a pourtant prononcé son discours de politique générale hier devant les députés.
00:21 On verra qu'il a notamment annoncé entre autres que les lapins qu'on pose aux médecins seront facturés.
00:27 Et puis on découvrira une exposition très particulière.
00:30 A Londres, elle reprend les mots gribouillés sur les murs des toilettes des pubs anglais par des anonymes.
00:35 -Alors les agriculteurs sont toujours aussi immobilisés ?
00:40 -Plus que jamais, ils se disent déçus par la deuxième salve d'annonce de Gabriel Attal hier à l'Assemblée nationale.
00:46 C'est le sujet à la une du quotidien régional que nous avons choisi de vous montrer aujourd'hui.
00:50 La charante libre, titre "Gabriel Attal n'éteint pas la colère agricole".
00:54 Le Premier ministre a pourtant promis que l'exécutif serait au rendez-vous de cette crise paysanne.
00:59 Corentin Briault.
01:01 -Au lendemain des annonces très attendues de Gabriel Attal, c'est la déception qui règne sur les différents points de blocage.
01:10 Et c'est un nouveau réveil difficile pour des agriculteurs déçus et toujours en colère.
01:16 -Un non-responsable, je trouve qu'il joue bien le jeu de montrer qu'on est pacifiste et qu'on veut juste discuter.
01:23 Seulement là, on a des réponses du gouvernement qui sont complètement aberrantes.
01:28 Ils commencent à emmerder les gens qui les nourrissent.
01:31 Nous, on vient là justement pour continuer à nourrir la population de façon saine.
01:34 Parce qu'en ce moment, la population s'alimente de façon désastreuse.
01:38 Là, dans pas longtemps, on va remplir les hôpitaux parce qu'on se nourrit de merde.
01:42 Non mais c'est ce qui se passe.
01:44 La mobilisation continue et les blocages sont toujours très importants.
01:49 Certains convois ne sont qu'à quelques kilomètres de Rungis.
01:53 Notamment sur la 6, où les agriculteurs font face aux blindes et des forces de l'ordre.
01:59 Mais du côté des agriculteurs, malgré ce face-à-face et le ralentissement de l'avancée du mouvement, on ne veut pas créer le moindre conflit.
02:08 -On respecte les règles, on est bien encadrés. Donc voilà, on n'est pas là pour engendrer aucun problème.
02:15 -Je pense que c'est un peu surdimensionné par rapport au mouvement pacifiste que mènent les agriculteurs depuis une dizaine de jours.
02:22 Ca prouve aussi que l'Etat peut-être se doute, redoute peut-être notre force.
02:27 Mais ça prouve aussi que l'agriculture, on le voit, le dispositif est là.
02:31 Mais il y a quand même le grand respect des agriculteurs. On sait s'arrêter quand il le faut.
02:34 Et on n'est pas là pour tout casser comme certains le font dans d'autres manifestations.
02:37 Les agriculteurs ne sont pas prêts à freiner leur mobilisation.
02:41 Et attendent dorénavant les nouvelles annonces promises par le gouvernement avant la fin de semaine.
02:46 En espérant ne pas être déçus, une nouvelle fois.
02:50 -Alors vous l'avez vu, les blocages se poursuivent. Les tracteurs approchent doucement mais sûrement de la capitale et notamment de Rungis.
02:58 Bonjour Antoine et Steph, vous êtes sur la route avec eux, avec ce mouvement, sur l'Assis précisément.
03:03 Et que se passe-t-il ? Visiblement c'est bloqué là.
03:08 -Complètement bloqué. Vous voyez on est sur l'Assis dans le sens sud-nord.
03:12 De l'autre côté ça roule un petit peu parce que ça peut créer des bouchons forcément toute cette activité.
03:16 Mais ici en tout cas c'est complètement bloqué. Vous avez les tracteurs de la FNSEA et des jeunes agriculteurs qui sont ici.
03:21 Environ 200 tracteurs, 300 à 350 personnes au total.
03:24 Et puis de l'autre côté, juste derrière, Laurence Ellarié qui va faire un petit tour avec sa caméra, vous voyez, le dispositif des forces de l'ordre, des gendarmes mobiles.
03:31 Il y a deux blindés qui sont à l'avant du dispositif et un escadron de gendarmes mobiles à l'arrière.
03:36 Pour l'instant évidemment aucun affrontement entre les deux parties, juste des échanges.
03:40 On a assisté à un échange un peu amusant tout à l'heure.
03:43 Des agriculteurs sont venus offrir des croissants à la jeune femme gendarme qui se trouve à l'avant du dispositif derrière moi.
03:48 Elle a refusé évidemment gentiment. Ils ont pu discuter un petit peu.
03:51 Les jeunes agriculteurs ont dit "maintenant il faut nous ouvrir la route madame".
03:54 Elle a répondu gentiment encore une fois qu'il était hors de question de les laisser passer.
03:58 Vous voyez pour l'instant on se regarde en chien de faïence principalement.
04:01 Il y a quelques échanges entre les deux parties mais aucune négociation ouverte.
04:04 Ce qu'attendent ici les agriculteurs ce sont des renforts en place et en ce moment en direction de Paris.
04:10 Ils sont un petit peu plus au sud autour d'Orléans notamment.
04:12 Un gros gros peloton venu du Loiret devrait venir regagner ici l'autoroute A6 en fin de journée.
04:18 C'est ce que disent les agriculteurs ici. Plusieurs centaines de tracteurs en renfort.
04:22 Merci beaucoup Antoine. Merci à Laurence El Harrier qui est avec vous.
04:25 Alors les règles sont claires. Le ministre de l'Intérieur les a rappelées ce matin.
04:29 Il laisse faire tant qu'il n'entre pas dans Paris.
04:32 Les agriculteurs ce n'est pas des délinquants. Ils n'attaquent pas des policiers, des gendarmes à coup de boule de pétanque.
04:38 On leur a donné des lignes claires. Pas rentrer dans Paris, pas bloquer Rungis, pas bloquer les aéroports.
04:44 Ils ne pourront pas rentrer dans Paris parce que là ils ont l'air déterminés à vouloir avancer.
04:47 J'ai rappelé des lignes claires, des lignes rouges.
04:49 Je pense que depuis 10 jours je montre au ministère de l'Intérieur de l'écoute, de l'entente.
04:53 On n'a pas envoyé ni les CRS ni les gendarmes mobiles contre les agriculteurs qui travaillent durement.
04:57 Ils respectent les règles qu'on leur donne.
04:59 Ils ne s'en prennent pas aux forces de l'ordre, ils ne rentrent pas dans Rungis, ils ne rentrent pas dans les aéroports parisiens, pas dans Paris.
05:04 Mais si jamais ils devaient le faire, évidemment, je répète que nous ne les saurions pas faire.
05:08 Il y a tout de même certains face à face, tendus.
05:13 Oui, il n'y a pas toujours des croissants comme nous l'a raconté Antoine tout à l'heure.
05:17 Par exemple dans le Val d'Oise sur l'autoroute 1, les tracteurs sont arrivés jusqu'aux blindés, vous le voyez, de l'armée, de la gendarmerie.
05:25 Ce qui a donné lieu en effet à un face à face un peu tendu.
05:28 On va retrouver Maxime Le Guay qui est sur place.
05:30 Est-ce que ça s'est détendu, Maxime, ou est-ce qu'aucune des parties ne veut bouger ?
05:34 Eh bien, écoutez, la situation ici sur l'A1, à une vingtaine de kilomètres de Paris,
05:42 est figée depuis 6h du matin des blindés de la gendarmerie qui font face aux tracteurs, tracteurs des agriculteurs.
05:51 L'image est assez impressionnante.
05:53 Alors une ligne rouge a été tracée symboliquement pour délimiter les deux parties des blindés qui bloquent la route de ces agriculteurs.
06:03 Toutefois, l'ambiance ici reste bon enfant.
06:06 Un campement de fortune a été mis en place.
06:09 Des vivres ont été apportés ici pour se ravitailler.
06:13 Des feux également ont été allumés pour se réchauffer.
06:17 La situation pourrait toutefois se décanter en début d'après-midi
06:21 puisque ce matin nous avons assisté à une petite réunion des agriculteurs
06:25 qui ont donc dit vouloir...
06:28 Alors on tire quelques coups de feu, mais c'est rien de bien méchant.
06:34 Alors les agriculteurs qui ont donc dit que s'ils ne pourront pas passer par cette route,
06:38 eh bien ils en en prendront une autre.
06:40 Ils essayent d'obtenir des autorisations préfectorales pour une petite balade, comme ils disent.
06:44 L'objectif reste le même, continuer à se faire entendre.
06:47 Merci beaucoup, Maxime Leguay.
06:48 Merci à Jean-Laurent Constantini qui est avec vous.
06:50 Parmi les secteurs les plus remontés dans cette colère paysanne,
06:53 il y a les viticulteurs.
06:55 Le ministre de l'Agriculture a annoncé des mesures spécifiques pour eux.
06:59 Mesures conjoncturelles, 80 millions d'euros qui permettront de couvrir les aléas
07:04 qu'ont rencontré un certain nombre de régions.
07:06 Ça couvre l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise, évidemment.
07:09 80 millions d'euros pour les viticulteurs ?
07:11 Pour les viticulteurs, qui permettra de couvrir des aléas qu'on a pu avoir sur le milieu,
07:14 comme vous le savez.
07:15 Et puis des difficultés de trésorerie puisqu'on prendra en charge
07:18 les intérêts d'emprunt sur l'année 2024.
07:20 Et donc c'est autant de trésorerie qui va être dégagée pour les viticulteurs.
07:23 L'État prendra en charge les intérêts d'emprunt sur l'année 2024 ?
07:26 Absolument. Pour être très précis, c'est ça.
07:28 Et puis l'ensemble des aléas ou des crises qu'ils ont traversées,
07:31 du Bordelais jusqu'à l'Occitanie, parfois un peu en Vallée du Rhône,
07:35 on prendra en charge les difficultés qui sont liées à des difficultés conjoncturelles,
07:39 la crise milieu, des affaires de prix.
07:41 Et donc soutien à la trésorerie ou soutien à la perte qui est liée à telle ou telle maladie.
07:45 Ça c'est 80 millions d'euros.
07:46 C'est vrai qu'avec la baisse des cours du vin, la concurrence des loyales,
07:49 l'explosion des charges et les changements climatiques,
07:52 la profession est comme sur un volcan prêt à exploser.
07:55 Et c'est notre gros plan du jour, le reportage de Jean-Luc Thomas.
07:58 Derrière ce portail, le domaine saillant.
08:02 55 hectares de vignes qui produisent un AOC.
08:05 Installé depuis 2012 comme vigneron coopérateur,
08:08 ce viticulteur de 39 ans travaille dur pour pouvoir vivre de sa production.
08:13 Problème, les prix d'achat se sont effondrés.
08:16 En deux ans, on a quasiment perdu 30% de nos revenus.
08:21 Ensuite, à ça s'accumule la hausse des charges,
08:24 qui a été terrible suite au conflit ukrainien.
08:27 Il y a des gros problèmes à la trésorerie, ses exploitations.
08:29 Il faut en premier lieu des aides à la trésorerie pour permettre aux gens de passer l'année.
08:33 Cette crise couvre depuis 2022, due en partie à la baisse de la consommation.
08:38 En période d'inflation, le vin n'est plus une priorité.
08:42 Les vignerons sont en détresse.
08:44 Aujourd'hui, on voit que cette crise agricole fait ressortir le mal-être des gens.
08:49 Et on a des gens dans la profession qui sont au bout du rouleau.
08:53 Ce lundi, les viticulteurs au doigt ont lancé une nouvelle action.
08:57 Ils occuperont son rond-point tous les après-midi de cette semaine
09:00 pour se retrouver et espérer survivre.
09:03 C'est important d'être là et de soutenir le mouvement
09:06 parce qu'encore on n'a eu aucune annonce satisfaisante.
09:09 On ne lâchera pas tant qu'on aura eu des annonces dignes de ce nom
09:13 qui peuvent nous aider à passer le cap.
09:15 Les pouvoirs publics ont été alertés à tous les niveaux dès cet automne
09:18 de la crise dans les vignobles du Languedoc.
09:20 Personne n'a pris conscience d'un malaise profond.
09:24 Alors il était particulièrement attendu.
09:27 Qu'est-ce qu'a donné le discours de politique générale de Gabriel Attal hier ?
09:31 Des annonces en veux-tu en voilà pendant près d'une heure et demie.
09:34 Le jeune Premier ministre a aigréné tout un tas de mesures dans tous les domaines.
09:37 Obligation d'une activité en échange du RSA,
09:39 travaux d'intérêt éducatif pour les moins de 16 ans hauteurs de délit,
09:42 réforme de l'aide médicale d'État, projet de loi sur l'aide active à mourir avant l'été.
09:46 Certains y ont vu un discours de préfet cherchant le cap, la vision.
09:51 Jean-Luc Mélenchon lui dénonce le discours le plus réactionnaire depuis un siècle.
09:55 On revient sur les promesses avec Elodie Huchard.
09:57 Au lendemain du discours de politique générale,
10:00 l'ambiance n'a pas franchement changé ici à l'Assemblée nationale.
10:03 On voit bien que Gabriel Attal a voulu faire suite aux annonces du chef de l'État
10:07 lors de sa conférence de presse, lui qui voulait réarmer le pays.
10:10 Gabriel Attal a insisté qu'il faut libérer les énergies et ce dans tous les domaines,
10:14 notamment dans le domaine du travail.
10:16 Lui qui a dit vouloir désmicardiser la France,
10:18 le but qu'un maximum de Français soient dans l'emploi
10:21 et surtout puissent vivre dignement de son emploi.
10:23 Il a expliqué aussi qu'il allait généraliser ce dispositif
10:26 qui demande à ceux qui touchent le RSA d'avoir des heures de travail en échange.
10:30 Il a parlé aussi d'autorité avec la création de travaux d'intérêt éducatif pour les mineurs,
10:35 l'importance aussi de la responsabilité parentale dans un contexte toujours post-émeute.
10:39 Et puis il a évoqué aussi le Premier ministre l'immigration,
10:41 expliquant qu'il fallait assumer d'accueillir moins pour accueillir mieux.
10:45 Sur le fond, sur le ton, on le voit.
10:47 Ce discours avait clairement des tons de droite.
10:49 Alors dans les rangs des Républicains, on est plutôt satisfait.
10:52 Mais évidemment, on attend des actes du côté du Rassemblement national.
10:55 On déplore le manque d'annonces concrètes, notamment autour de l'inflation.
10:59 Et puis de l'autre côté de l'hémicycle, à gauche, on dénonce un programme de casse sociale,
11:02 notamment en ce qui concerne le logement.
11:04 Tous aussi sont déçus du manque d'annonces sur l'agriculture.
11:07 Alors évidemment, du côté de la majorité, ce n'est pas le même son de cloche.
11:10 On se dit qu'enfin le cap est fixé.
11:12 Oui, mais il manque quelque chose pour que le cap soit pleinement atteint.
11:15 Et bien c'est tout simplement un gouvernement,
11:17 parce qu'on rappelle que les ministres délégués et les secrétaires d'État se font toujours attendre.
11:21 Alors le Premier ministre a prononcé son discours de politique générale,
11:24 comme le veut la tradition, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
11:27 Mais il est élu en même temps, ce discours, au Sénat.
11:30 Par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie,
11:32 qui a repris mot pour mot ce que prononçait le Premier ministre,
11:36 ce qui a donné des situations assez cocasses.
11:38 Regardez.
11:39 Je suis né...
11:42 Je suis né en 1989, l'année du bicentenaire de la Révolution.
11:55 Une année 89, où l'on a cru que la démocratie libérale
12:00 et le progrès universel triompheraient par eux-mêmes.
12:04 Je suis né en 1989.
12:07 (Rires)
12:25 Allez-y, Monsieur le ministre. Moi, non, mais allez-y.
12:28 Si seulement.
12:36 Oui, il y avait le choix entre "si seulement" ou "chiffre".
12:39 Alors, parmi les annonces qui ont été faites hier par le Premier ministre,
12:43 faire payer les rendez-vous médicaux qui ne seront pas honorés.
12:46 Et c'est une mesure, vous allez l'entendre, plutôt bien accueillie.
12:49 Raphaël Lasreg, Tony Pitaro.
12:51 Des sanctions financières pour les personnes
12:54 qui ne se présentent pas à un rendez-vous médical sans prévenir.
12:57 Une mesure plutôt comprise par ces Parisiens.
12:59 Excellente chose.
13:00 Pourquoi ?
13:01 Parce que si on prend rendez-vous, on doit aller à son rendez-vous, c'est tout.
13:05 Autrement, on ne prend pas rendez-vous, c'est tout.
13:07 Moi, je trouve que c'est plutôt une bonne idée.
13:09 Ça responsabilisera les gens.
13:11 Puis ça évitera que les médecins se retrouvent le bec dans l'eau à ne pas avoir de passion.
13:15 C'est bien pour les médecins, pour les clients.
13:18 En réalité, je ne pense pas que ce soit une très bonne idée.
13:19 Des rendez-vous médicaux non honorés
13:21 qui représentent des millions d'heures de consultation perdues.
13:24 Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d'honneur
13:27 de la Fédération des médecins de France,
13:29 pointin responsable, doctolib.
13:31 Ce qu'on constate maintenant, c'est qu'il y a des gens
13:35 qui n'avaient jamais pris rendez-vous à notre cabinet
13:37 et qui, pour leur premier rendez-vous, nous posent un lapin.
13:40 Je dois dire que l'État est largement responsable de ça
13:43 car depuis maintenant six ans, il déroule le tapis rouge à doctolib.
13:48 Les gens prennent des rendez-vous à droite, à gauche
13:51 et puis ils vont au premier rendez-vous qui les arrange et ils n'annulent pas les autres.
13:56 Cette taxe devrait être payée à la caisse primaire d'assurance maladie
13:59 avant qu'une partie ne soit reversée aux médecins concernés.
14:02 À propos de santé, sachez que face à l'ampleur de l'épidémie sur tout le territoire,
14:07 la campagne de vaccination contre la grippe est prolongée jusqu'au 29 février.
14:12 Elle devait se terminer aujourd'hui.
14:14 Une étude pointe du doigt la pollution de l'air des classes d'école.
14:19 Et si l'air était moins pollué dans les salles de classe,
14:21 on pourrait éviter 30 000 cas d'asthme chez les enfants,
14:24 d'après Santé publique France.
14:26 C'est notre chiffre du jour.
14:28 Les sources de cette pollution sont nombreuses,
14:30 les matériaux de construction, les fournitures scolaires ou encore les produits d'entretien.
14:35 Pendant ce temps, Emmanuel Macron et sa femme poursuivent leur visite en Suède.
14:40 Deuxième jour de cette visite d'État.
14:42 Au programme hier soir, un dîner de gala.
14:44 Le chef de l'État et son épouse étaient en tenue de soirée, cut-pea pour Emmanuel Macron.
14:49 Florent Tardif, vous suivez le président de la République en Suède
14:52 et ses images font un peu déconnecter de la situation dans l'Hexagone.
14:56 Oui, écoutez, ces images d'Emmanuel Macron en cut-pea,
14:59 puisque c'était le dress code imposé hier soir,
15:01 assistant à ce dîner d'État organisé en très grande pompe par le roi de Suède,
15:04 tranche forcément avec celle d'agriculteurs qui bloquent encore ce matin
15:07 les principaux axes routiers menant à la capitale.
15:09 De rares images néanmoins, puisque pour la petite anecdote,
15:12 il devait y avoir une captation vidéo de ce moment, du tout début du dîner,
15:16 du toast entre le roi de Suède et le président de la République.
15:19 Captation qui a été tout simplement annulée à la toute dernière minute,
15:22 nous a appris les équipes du président de la République.
15:25 Le motif donné, c'est une demande des Suédois qui jugeaient
15:28 qu'il y aurait eu une trop grande proximité entre les journalistes présents à ce moment-là
15:31 et le roi de Suède.
15:33 Reste que cela a rangé bien les équipes du chef de l'État
15:36 qui craignaient un procès en déconnexion entre ce qui se passait ici
15:40 et ce qui se passait à Paris.
15:42 Ces images de blindés face à des agriculteurs,
15:45 tout simplement parce que la politique est une affaire de symbole
15:48 et que le signal envoyé, vous l'avez compris, n'était pas des meilleurs.
15:51 Et je précise tout de même que ce déplacement du chef de l'État ici en Suède
15:55 qui se poursuit aujourd'hui, était organisé depuis longtemps.
15:58 Un joueur de l'équipe de France de handball est en garde à vue, on sait pourquoi.
16:03 Oui, tout juste au réolé de son titre de champion d'Europe,
16:06 Benoit Koukoun a été arrêté près d'une boîte de nuit des Champs-Élysées.
16:11 Il est accusé de tentative de viol après une soirée très arrosée.
16:14 Qui est l'homme du jour maintenant ?
16:16 C'est le champion français de motocross, Axel Alétru.
16:19 Son handicap a basculé après un très grave accident en compétition.
16:23 Il est devenu paraplégique à 20 ans, mais il a surpassé son handicap
16:26 pour devenir le champion qu'il avait toujours rêvé d'être.
16:29 12 titres nationaux en attention, une victoire sur le Dakar devant les valides.
16:33 Il va affronter ce week-end la plus grande course de moto tout-terrain du monde.
16:37 Son portrait avec Mathéo Rollet et Corentin Briot.
16:40 Un simple entraînement de moto aux apparences pourtant trompeuses.
16:45 Axel Alétru est devenu malgré lui une force de la nature.
16:49 A seulement 20 ans, il a fallu reconstruire son corps, reconstruire sa vie.
16:54 Alors qu'il est l'un des plus grands espoirs du motocross français,
16:57 un accident lors d'une compétition en Lettonie vient tout changer.
17:00 Axel Alétru perd l'usage de ses jambes, mais décide de ne rien lâcher
17:04 pour devenir à nouveau un champion.
17:06 En tant qu'athlète haut niveau, on a sept doubles peines.
17:09 La première c'est le handicap, et la deuxième c'est de se dire
17:11 que notre carrière est foutue et que tout ce qui est tourné autour de nous s'arrête.
17:16 On se dit que tout ça est terminé, en plus de ça je repars du centre d'éducation
17:20 en ayant perdu l'usage de mes jambes.
17:22 C'est vraiment repartir à zéro de chez zéro.
17:24 Dans son combat face à la paraplégie, Axel Alétru est revenu de loin
17:27 avant de s'imposer par chaos.
17:29 Aujourd'hui je suis debout en ayant perdu 80% des muscles des jambes
17:32 parce que j'ai des attelles, parce que j'ai réussi à développer un équilibre,
17:36 parce que j'ai une super kiné, parce qu'on a une super équipe derrière,
17:39 parce que j'ai eu un peu de chance aussi.
17:41 Chaque lésion de blessée médulaire est différente.
17:44 Désormais plus rien ne l'arrête, de retour sur une motocrosse,
17:47 il s'est lancé le défi d'être à 33 ans sur la ligne de départ,
17:50 celle de l'enduropal du Touquet, aux côtés des Valides.
17:53 Évidemment j'ai toujours envie de performance,
17:55 donc le but ce n'est pas de partir dernier non plus.
17:57 Mais voilà, avec Yamaha on prépare une bonne moto
18:00 et aujourd'hui déjà faire ses 6 km de ligne droite à 170,
18:05 c'est quand même extraordinaire.
18:06 Pouvoir être derrière une grille de départ avec les Valides,
18:10 je pense que c'est une énorme performance qui est dingue
18:13 et c'est une première, première historique.
18:15 Et pour réussir cet exploit, il a dans un premier temps fallu
18:18 faire quelques modifications sur la machine.
18:20 Il n'y a rien de classique du tout, sauf le châssis, les suspensions, etc.
18:24 Mais là, étant donné mon handicap, j'ai adapté ce qu'on appelle
18:27 un espèce de shifter vérin ici, qui vient tirer le levier de vitesse
18:32 avec une commande qui est au guidon, où je viens actionner
18:36 sur le bouton vert et baisser sur le bouton rouge.
18:39 Aussi, j'ai adapté un frein qui n'est non plus au pied,
18:43 traditionnellement sur la droite, mais qui est au niveau du guidon,
18:46 où je viens freiner avec le frein arrière ici.
18:48 L'acceptation du handicap, la reconstruction et le dépassement de soi,
18:51 Axel Alletru a défié l'impossible.
18:53 Marcher était de l'ordre de l'inimaginable,
18:55 rouler en deux roues n'était même pas envisageable.
18:58 Dans quelques jours, il sera pourtant le premier paraplégique de l'histoire
19:01 au départ de la plus grande course de moto tout-terrain du monde.
19:04 Ce n'est pas facile de moto-course de tout cas.
19:08 Merci beaucoup Caroline.
19:10 Vous avez pour terminer une drôle d'exposition à nous montrer.
19:12 Peut-être qu'un jour, William, vous avez laissé un petit mot
19:15 sur les murs de toilettes dans un pub en Angleterre.
19:18 Avec votre numéro ?
19:20 Non, ni en Angleterre ni ailleurs.
19:23 Sur un arbre peut-être des petits...
19:25 Non, mais dans les toilettes, vous auriez pu faire partie de cette exposition.
19:28 En effet, je vais vous montrer, elle est très particulière.
19:31 C'est l'artiste Karma Kazi qui met en lumière ses œuvres,
19:34 basées sur les gribouillages anonymes laissés dans les cabines des WC
19:37 typiques de la capitale britannique.
19:39 Visite guidée avec Laurent Tamriot.
19:41 Prenez de petits messages,
19:45 laissez dans les toilettes des pubs londoniens.
19:48 Ajoutez la créativité d'un jeune artiste passionné de graffiti.
19:57 Et vous obtenez une exposition pouvant être le reflet de la capitale britannique.
20:07 J'ai entrepris une odyssée à pied dans 250 pubs
20:10 pour trouver des expressions laissées au dos des portes des toilettes.
20:13 Vous savez, ces belles petites conversations,
20:15 celles qui sont drôles, celles qui sont offensantes,
20:18 il s'agit de faire un spectacle complet sur Londres.
20:21 L'artiste veut célébrer le graffiti sur les toilettes
20:30 comme une forme d'expression.
20:32 Qui offre une vue non filtrée des pensées et des sentiments
20:35 de la capitale britannique.
20:37 C'est basé sur l'anonymat.
20:44 Les gens laissent donc quelque chose
20:46 qu'ils savent pouvoir laisser en toute sécurité.
20:49 Et je pense que la marque qu'ils laissent
20:51 en dit peut-être plus sur eux que ce qu'ils savent réellement.
20:54 Pour moi, il s'agit donc d'une étude psychologique fascinante.
20:57 C'est un artiste qui a une passion pour la psychologie.
21:00 C'est une étude fascinante.
21:02 Avec cette exposition,
21:08 Karmakazit veut montrer que la bienveillance des gens domine.
21:11 Et ça même jusque dans les toilettes d'un bar.
21:16 J'aime bien son costume de scène.
21:19 [Musique]

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