Double actualité pour le trublion de 57 ans : un spectacle qui arrive à Paris puis partout en France, et un film à l'affiche la semaine prochaine. Edouard Baer joue le mythique peintre espagnole Salvador Dali dans "Daaaaaali", avec 6 a. C'est signé Quentin Dupieux, qui explique qu'il a réalisé "un film fou pour un génie". La particularité du film, la voici : Dali est joué par six acteurs, Edouard Baer donc, mais aussi Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Gilles Lelouche entre autres. On ne sait jamais quel Dali va surgir à l'écran. C'est déconcertant.
Regardez L'invité de RTL Soir du 31 janvier 2024 avec Marion Calais et Julien Sellier.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Marion Calais et Cyprien Sini, RTL bonsoir.
00:07 RTL bonsoir à la deuxième heure avec votre bande préférée Cyprien, Marion, Isabelle,
00:12 notre monsieur ciné Stéphane Boutsoc qui est toujours avec nous
00:15 et nous accueillons le grand invité qui va passer un moment maintenant avec vous les auditeurs.
00:20 C'est un comédien ce soir, c'est Edouard Baer. Bonsoir Edouard Baer.
00:23 Bonsoir.
00:24 Double actualité pour vous, un spectacle qui arrive à Paris puis partout en France
00:28 et un film à l'affiche la semaine prochaine. Vous jouez le mythique peintre espagnol Salvador Dali dans Dali.
00:34 C'est énorme.
00:35 Avec 6 A, signé Quentin Dupieux qui explique qu'il a réalisé, je cite Quentin Dupieux,
00:40 "un film fou pour un génie".
00:42 Et c'est vrai que c'est une expérience, c'est du cinéma autrement, c'est baroque, c'est drôle, c'est enfantin aussi.
00:47 Le film raconte comment une journaliste, qui est jouée par Annalise de Moustier,
00:50 tente de réaliser un documentaire sur Dali.
00:53 Il a une particularité ce film, la voici, Dali est joué par 6 acteurs, d'où les 6 A, vous Edouard Baer,
00:59 mais aussi par exemple Jonathan Cohen, Pio Marmaille ou Gilles Lelouch.
01:02 On ne sait jamais quel Dali va surgir à l'écran, c'est un poil déconcertant.
01:06 Est-ce que c'est ce qui vous a plu dans ce projet ?
01:08 C'est un hommage un peu fou et libre à un artiste qu'il était tout autant ?
01:12 C'est ce qui vous a attiré ?
01:13 Ça a commencé ?
01:14 Oui.
01:15 Ah oui d'accord.
01:16 Parce que vous m'aviez annoncé pour tout à l'heure.
01:18 Ah non, non, non, c'est pas à la répète.
01:20 Vous croyez vraiment qu'un acteur est content que d'autres jouent son rôle ? J'étais furieux.
01:24 Non, non, c'est pas, non, mais c'est de jouer Dali, c'est dément.
01:28 C'est des personnages de mon enfance, de la télévision,
01:31 un peu comme Serge Gainsbourg en plus d'être un chanteur était aussi un personnage de la télévision.
01:35 C'était des gens baroques, des gens qui amenaient tout un barnum, un circus quand on les voyait à la télévision.
01:39 Et puis il y a Quentin Dupieux qui est un type tout à fait extraordinaire, indépendant, formidable.
01:46 Alors vous vous passez en effet le relais entre acteurs.
01:49 La moustache, elle reste, c'est votre point commun.
01:51 C'est un bon titre ça, la moustache, elle reste.
01:53 C'est une bonne pièce de Marie Aigredi à la Michel-Guire.
01:55 Est-ce que vous vous êtes parlé entre vous ou est-ce que chacun a fait son truc dans son coin ?
01:59 Alors il y a entre les deux, il y a une fraternité Stéphane, il n'y a pas chacun son coin ou tous ensemble, de temps en temps.
02:06 Non, Quentin Dupieux qui est un monstre de manipulation,
02:10 dès qu'il tournait avec Lain il envoyait un petit extrait, il dit "Regarde comme il est formidable, à demain, à demain mon grand".
02:18 Donc le lendemain on voulait être meilleur que l'autre parce qu'on est toujours un peu à l'école.
02:23 Donc c'était ça, mais on n'a jamais été là le même jour.
02:26 J'ai découvert Jonathan en promotion, en promo, à -20%, là depuis quelques jours il est irrésistible.
02:33 Et les autres je les connais aussi, Pioche je le connais un peu, Gilles Lejouch aussi,
02:36 il y a le merveilleux Didier Flamand qui joue, qui joue Dali, plus vieux, mais non on n'a pas eu la chance de se croiser sur le tournage.
02:41 C'était qui le meilleur alors ?
02:43 Oui, tiens, au fait.
02:45 En toute modestie.
02:48 Il y avait une émission qui s'appelait "L'école des fans, tout le monde a gagné".
02:51 Non mais on joue chacun notre Dali, il ne fallait pas imiter quelqu'un.
02:55 Donc même quand on est consternant on est encore intéressant, c'est ça la force de Quentin Dupieux.
03:00 C'est un film très libre, Quentin Dupieux le réalisateur dit "J'ai l'impression que Dali c'est une utopie qui a disparu".
03:07 Dans les années 60-70 il était incontournable dans le paysage médiatique et c'est notre instant vintage.
03:13 Je considère la télévision, le cinéma, la presse, le journalisme comme un des grands moyens modernes d'habillissement et de crétinisation des foules.
03:30 Mais j'adore les utiliser parce que, au point de vue pratique, après il n'y a plus de gens qui courent après Dali et les tableaux sont moins chers.
03:39 Alors puisque ça existe, ça serait complètement idiot de ne pas en profiter.
03:44 Cette époque où des artistes comme lui étaient provocants, absurdes, gênants sur les plateaux télé, elle a disparu, vous êtes d'accord avec lui ?
03:54 Pour le moment, ça dépend des périodes. C'est une époque où il y avait attention de voir jusqu'où il pouvait aller.
04:01 On était peut-être plus clients de ça, c'est un petit peu l'ambiance qui crée ça.
04:04 Il y a des gens très singuliers, très fous, mais on ne leur tend pas le micro parce qu'on a un peu peur peut-être.
04:09 Et puis on n'a pas envie de choses qui auraient l'air arrogantes aujourd'hui, quand les peuples ont l'air de plus souffrir dans des époques qui ont l'air plus dures.
04:15 On est moins clients de cette folie-là qui a l'air un peu insolente.
04:19 Quentin Dupieux dit que Dali disait des choses totalement débiles, on ossaie les épaules et puis on passait à autre chose.
04:26 Mais c'est vrai que ce temps-là, il ne peut plus exister parce qu'aujourd'hui, quand on dit quelque chose de débile, c'est enregistré, c'est filmé, ça va sur les réseaux sociaux.
04:32 Et puis on ne retient presque plus que ça en quelque sorte.
04:35 On peut dire des conneries, moi j'en dis. Si, si, dans nos métiers, on est assez libre.
04:41 Mais après, ça dépend de quel sujet on parle. Il y a des sujets sur lesquels on ne lui demandait pas son point de vue sur la vie politique.
04:47 Donc il arrivait avec son discours, sa folie, je ne sais pas si c'était débile ou génial, mais il imposait son rythme.
04:52 Et les gens étaient très clients, on l'appelait vraiment maître à la télévision.
04:55 - C'est ça qui a changé, c'est que nous, on vous pose des questions sur des sujets sur lesquels vous n'avez pas forcément besoin ou envie de vous exprimer ?
05:02 - Oui, je crois, je crois que c'est votre faute, je crois que c'est vous qui croyez que ce qui intéresse les gens, c'est forcément la vie politique.
05:07 - Les agriculteurs, vous en pensez quoi ?
05:09 - Non, non, c'est ça, c'est que vous imposez aujourd'hui l'actualité, mais je ne dis pas vous personnellement, mais en tout cas la surprésence de l'actualité partout,
05:16 des chaînes d'information continue, internet en direct, des sujets qui devraient être ceux de tout le monde et qui rendent les gens un peu malheureux.
05:23 - Il faut qu'on parle du narcissisme, Edouard.
05:26 - Le film Le Montrelier...
05:28 - La façon dont vous le dites, c'est...
05:30 - C'est un envieux avant quoi !
05:32 - Coco, il y a un moment, Coco bébé, il y a un moment, il faut arrêter !
05:35 - Non mais, Dali sait le narcissisme, le film le montre, il se dit génie, il dit "je suis le meilleur peintre du monde",
05:41 mais quand on se met devant une caméra ou quand on se met sur une scène de théâtre, ça va vous arriver dans pas longtemps, il y a de ça aussi quand même, non ?
05:50 - Le mot il est fort, narcissique, enfin en tout cas, il y a peut-être un peu de vanité parfois, un peu de prétention parfois, un peu de mégalomanie,
05:57 il y a aussi parfois un peu de générosité et un peu de fraternité, un peu d'affection, je crois que s'il n'y a pas les deux, ça marche pas.
06:07 C'est à nous de voir entre l'égo et la réciprocité, il faut être juste entre ça, entre ce qu'on donne et ce qu'on prend.
06:14 - Quentin Dupieux dit que c'est la première fois que vous, le roi de l'impro, vous cherchez à composer un personnage.
06:19 - C'est la liberté ! Il n'y a que vous qui m'embêtiez pas maintenant !
06:23 - Ça va venir, ça va venir !
06:25 - Il dit que vous composez un personnage, vous essayez de vous approcher au plus près, il a raison ou pas ?
06:30 - Qui est le good cop, bad cop, qui est le méchant et le gentil ?
06:32 - Non, non, non, pardon, de l'impro, non, mais moi je suis ravi de jouer des très bons textes et de jouer des personnages comme ça.
06:39 Vous en avez mis un extrait, il y a énormément d'interviews de Dali qu'on peut trouver sur Youtube, partout,
06:44 donc j'étais imbibé de ça, j'arrivais le matin avec mon casque dans les oreillettes en permanence,
06:50 jusqu'à épuiser l'équipe, jusqu'à épuiser, parce que quand je parlais en Dali, parce qu'il faut rester dans l'énergie,
06:54 c'est pas seulement l'accent catalan, mais il y a un type d'énergie de folie, donc il fallait rester tout le temps dedans,
06:58 ça nous rendait très seuls, parce que les autres membres de l'équipe voulaient qu'on s'approche.
07:04 - Ça me donne envie, lui, toute l'après-midi, on va parler en Dali, tout l'après-midi !
07:08 - Mais oui, on a envie !
07:10 - C'est intéressant, parce que votre phrasé, je trouve qu'il ressemble beaucoup à celui de Jonathan Cohen.
07:14 - Parce qu'ils ont travaillé dans les mêmes archives ?
07:16 - Non, parce qu'on n'en voit pas compte, après il y en a...
07:20 Parfois on était un peu fatigants, on disait "mais c'est Chirac, là, c'est pas Dali !"
07:24 Alors là on disait "merde, merde, c'est pas, oui !"
07:26 Donc il faut faire attention, parce que si on parle comme ça, ça fait un peu que Chirac !
07:30 Non, je sais pas, peut-être on a écouté les mêmes interviews, mais c'est très amusant,
07:35 il y aurait un petit kit "Jouez à Dali chez vous"
07:38 - Qu'est-ce qu'on imite beaucoup ? Qu'est-ce qui est très imitable ?
07:40 Fabrice Lucchini, les gens l'imitent beaucoup ?
07:42 - Fabrice Lucchini, oui, oui...
07:44 - C'est bien d'être imité, ça veut dire qu'on est singulier ?
07:47 - François Cluzet ? Julien ?
07:49 - Non, pas possible !
07:51 - Ah oui, les colères !
07:53 - On travaille avec un imitateur toute la journée, donc on a tendance à vouloir quitter l'imitateur.
07:57 - Je le connais, le vrai, il est formidable !
07:59 - Voilà, il adore vous imiter, d'ailleurs.
08:01 Edouard, vous restez avec nous, vous êtes le grand invité de la deuxième heure d'un lit,
08:03 il sort la semaine prochaine au cinéma,
08:05 et vous serez aussi seul en scène la semaine prochaine avec votre spectacle "Ma candidature".
08:10 Edouard Baird, président ?
08:12 - On est douze sur scène, je m'en foutrais du seul en scène !
08:14 - RTL, bonsoir, on revient juste après ça !
08:16 - Allez, RTL, bonsoir, à la deuxième heure, avec toujours notre grand invité, Edouard Baird,
08:30 à l'affiche de Dali au cinéma la semaine prochaine,
08:32 mais aussi sur scène dès dimanche pour votre nouveau spectacle, Edouard Baird, "Ma candidature".
08:37 15 dates à Paris, au Théâtre Antoine, les dimanches et lundis jusqu'en avril,
08:41 puis en tournée, meeting, paraît-il, partout en France.
08:45 Vous questionnez la parole politique, c'est ça l'idée ?
08:47 Dans le communiqué de presse, on dit que vous allez nous annoncer que vous êtes enfin disponible pour les plus hautes fonctions.
08:53 - Oui, j'ai décidé de faire don de ma personne à la France.
08:55 Je parlais de mégalomanie tout à l'heure !
08:58 - Mais vous êtes passionné par les discours politiques de Pompidou à Taubira ?
09:02 - Oui, je suis passionné par le moment quand l'émotion arrive,
09:05 quand la parole transporte les gens tout à coup,
09:07 quand on a envie de sortir, d'aller marcher, d'aller faire quelque chose,
09:10 la parole envoûtante comme ça,
09:12 parce que souvent, maintenant de plus en plus, on a l'impression que la parole est un piège,
09:16 que la parole est une manipulation, que ça fait du mal,
09:18 que ça appartient qu'à certains, qui auraient la culture,
09:21 alors que moi je me rappelle de grandes paroles qui nous font voir les choses plus belles.
09:26 Voilà, on peut rarement...
09:28 Les faits, c'est très long à changer, les faits.
09:30 On peut monter de 1% là, plus de 100 euros là,
09:34 mais tout à coup l'atmosphère, changer l'atmosphère,
09:36 ça c'est plus facile et les mots sont là pour ça.
09:38 Moi j'aime bien quand on change l'atmosphère.
09:40 - Il y a des discours qui vous ont ému, transporté, et si oui lesquels ?
09:45 - Ah, il y en a beaucoup, mais c'est pas forcément des discours poétiques.
09:47 Vous citiez Taubira, j'aimais bien les interventions de Taubira à l'Assemblée,
09:50 je trouvais ça, c'était un langage magnifique, elle était habitée,
09:52 vraiment c'était un mélange de conviction, de culture, de poésie.
09:57 Il y a, là ce qui me vient, quand Patrick Modiano a reçu son prix Nobel,
10:01 c'est un homme qui, on sent qu'il n'était pas quelqu'un qui était fou de la parole,
10:04 de la parole orale, et au contraire, même on sent qu'il se dérobe quand il y a un micro,
10:08 et il a l'impression qu'un journaliste est un flic, et lui dans son heure un flic,
10:11 c'est forcément la Gestapo.
10:13 Alors, tout à coup il y a un discours magnifique, un discours de timide,
10:15 d'une beauté incroyable.
10:17 Il y a Jean Dormeson qui reçoit Marguerite Ursenard,
10:19 la première femme à l'Académie française, et qui dit ce mot,
10:21 je vais dire maintenant ce mot incroyable, "Madame".
10:24 Il y a des moments où la parole, je mets un petit extrait de De Gaulle
10:29 quand il dit "Française, français, aidez-moi".
10:32 C'est fou, vous êtes le général De Gaulle, demandez de l'aide aux Français.
10:35 Alors il y a comme ça des choses qui dépassent un peu,
10:37 on n'est pas dans le marketing, on n'est pas dans les éléments de langage,
10:40 il y a un souffle, il y a l'histoire qui passe, ça me touche.
10:43 - Mais justement ces éléments de langage, cette com,
10:45 un peu partout maintenant dans le langage politique,
10:47 est-ce que vous estimez qu'il y a encore, là, aujourd'hui,
10:50 des grands discours politiques ?
10:52 Je ne sais pas, il y avait le premier ministre hier à l'Assemblée,
10:54 est-ce que vous les regardez pour vous inspirer ?
10:57 - C'est pas forcément là. Non, là je ne regarde pas tellement,
11:00 parce que je sens qu'il y a une génération de gens qui est très marquée par ça,
11:04 mais c'est dans les défaites qu'on reconnaît un peu les gens
11:06 qui ont du coffre, qui ont du cœur.
11:08 Moi j'attends toujours les soirs d'élection que quelqu'un dise
11:10 "On a perdu, vous ne nous avez pas aimé".
11:12 Et là, ça me touche.
11:14 - Mais ça arrive rarement.
11:15 - C'est quoi votre programme pour la France du coup ?
11:17 - Ah oui, voilà.
11:18 - C'est dans mon spectacle.
11:20 - Attendez, savoir ressembler à quoi ce spectacle ?
11:22 Parce qu'on a demandé à votre attaché de président,
11:24 s'il y avait un texte, s'il y avait une traduction,
11:26 on nous aurait pondu "C'est Édouard Baer, il y aura beaucoup d'impro".
11:30 - Non mais c'est comme, en fait, je répète avec le public,
11:32 je cherche à faire un meeting de...
11:34 Je vais réaliser mon rêve d'enfant, je vais faire un meeting
11:36 de président de la République, et donc je cherche en direct
11:39 avec les gens comment parler, il y a des majorettes,
11:42 il y a un orchestre, en fait, tout un barnum à l'américaine,
11:44 il y a un conseiller marcontin qui arrive avec des affiches,
11:47 il y a un type qui vient m'entraîner à débattre,
11:49 enfin c'est tout un... On monte en direct ce meeting,
11:52 donc ça change un peu d'un...
11:53 - En gros, vous n'avez rien foutu, vous n'avez rien écrit, quoi.
11:55 - Mais moi je suis comme Picasso, ça fait 56 ans que je travaille dessus
12:00 et un quart d'heure ensuite pour que je monte sur scène.
12:03 - C'est dimanche, mégalo, mégalo.
12:04 - Il y a quelque chose d'écrit quand même, parce que c'est dimanche ?
12:06 - Non mais c'est écrit dans ma tête, c'est pas vrai.
12:08 - Ah d'accord.
12:09 - Non mais si, mais parce que parfois... Non mais si, c'était...
12:11 Mais non, mais c'est vivant !
12:13 - Ah c'est ce qu'on appelle le spectacle ?
12:15 - C'est un truc interactif ?
12:16 - Non !
12:17 (Rires)
12:18 Mais non, mais on peut me dire...
12:19 Vous savez, au théâtre, quand les gens ne sont pas contents, on est perdu.
12:23 Non mais enfin, c'est joyeux, quoi.
12:25 Non mais si, c'est écrit, c'est à dire...
12:27 Non mais c'est pas Molière, hein.
12:29 - Non mais si c'est écrit dans votre tête, tout va bien.
12:31 (Rires)
12:32 - C'est Rangé, aussi.
12:33 - Non mais c'est un... Qu'est-ce qu'il disait Molière ?
12:34 C'est un canevas. J'ai un canevas sur lequel je brode suivant l'histoire.
12:38 Mais si, c'est assez précis, le texte est assez précis.
12:40 À un moment, il se raconte ma tentative de fuite à travers le monde.
12:45 Il y a des grands morceaux de bravoure, hein.
12:48 (Rires)
12:49 J'ai de très bons échos.
12:51 (Rires)
12:52 - Puisqu'on évoquait la classe politique, je précise,
12:54 ça fait écho à l'actualité de notre Premier ministre et de notre ministre de l'Éducation,
12:58 que vous avez été scolarisé à l'école lasagienne, comme lui,
13:01 et à Stanislas, comme les enfants d'Amélie Odea Castera.
13:05 Comme quoi, on peut faire aussi autre chose que de la politique en sortant de ces écoles.
13:09 - Oui, moi, je cherche à fuir mon enfance.
13:12 C'est quelqu'un d'autre pour moi, cet enfant que j'ai été.
13:15 Je n'ai pas été très heureux à l'école.
13:17 - Donc, vous ne gardez pas de bons souvenirs ?
13:19 - Non, mais ce n'est pas de la faute des écoles.
13:20 Parfois, c'est soi, avec le système scolaire.
13:23 Je n'ai pas de bons souvenirs du tout, non.
13:25 - C'est vrai, le système scolaire, ça vous...
13:27 - Là, c'est l'ambiance, celui-là.
13:28 (Rires)
13:29 - C'est vrai qu'on ne vous imagine pas très bien à Stanislas.
13:31 - Non, mais c'était des écoles qui n'étaient pas mixtes.
13:33 C'était un truc de curé très traditionnel.
13:35 C'était pas très joyeux, non.
13:37 - Ça ne l'est peut-être toujours pas.
13:39 - Sans doute pas.
13:40 - On a du mal à savoir ce qui se passe dans ces écoles.
13:42 - Et puis, quand on est enfant, on a l'impression que la nuit tombe beaucoup plus tôt.
13:45 - C'est-à-dire ?
13:46 - Je ne sais pas, la nuit qui tombe l'hiver à 4h après-midi.
13:49 - Parce que quand on sort de l'école.
13:50 - Ça vous est destiné.
13:51 Donc, vous êtes encore en cours, vous êtes encore à l'école,
13:54 et la nuit est déjà tombée.
13:55 Mais qu'est-ce que je fais là ?
13:56 Mon Dieu !
13:57 Je ne parle même pas du matin, quand on attend le bus avec son petit cartable trop plein, trop lourd.
14:02 (Rires)
14:03 - C'est comme ça, on ne respire pas la joie de vivre.
14:05 - Il est long le show.
14:06 Mais nous, on avait des cartables US.
14:07 Vous vous rappelez ces cartables US ?
14:08 Et on rajoutait R et E pour faire ruse.
14:10 On savait rigoler.
14:11 - Ah, vous saviez rigoler, effectivement.
14:13 Edouard Berbeau, restez avec nous, vous êtes le grand invité de la deuxième heure.
14:16 Dali, sort la semaine prochaine au cinéma.
14:18 Vous serez aussi sur scène dès dimanche avec votre spectacle "Ma candidature".
14:22 La suite d'un article, bonsoir, c'est la musique, la playlist de Steven Bellery.
14:26 On parle gros sous d'ailleurs ce soir.
14:28 - Marc Nofleur se débarrasse de 122 de ses guitares.
14:33 C'est un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock.
14:35 Il va se faire des gros sous, mais on va se souvenir un peu avec lui de son jeu de guitare dingue.
14:39 - Et puis la cuisine d'Angèle Ferromague, la gaguette, ce soir, ça lui engèle le menu.
14:43 - Ce soir, on mange une mousse au chocolat, simplissimissimissime.
14:47 - À tout de suite.
14:48 RTL Bourse
14:50 POUCE !
14:50 [SILENCE]